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Souffrances

MessagePosté: 31 Oct 2015, 00:48
par Ulrich1432
Chers lyokofans, voilà presque dix ans que j'ai pas pointé le bout de mon nez sur le forum. Puis dernièrement je me suis repris de ma passion pour cette série que j'adore tant par son côté SF que par ses sous-intrigues si vous voyez de qui je parle...
Puis m'est enfin venu cette drôle d'idée de vérifier si mon compte sur le forum était toujours actif, et manifestement oui. J'en donne pour unique preuve, mon retour.
Comme je viens de vous l'écrire à l'instant, ca fait un sacré bail que je ne me suis pas connecté au forum, et par extension, posté une fanfic. Donc mon style, mes idées et même le récit lui-même pourrais être victime de certaines imperfections.
J'espère toutefois que cette fiction vous plaira. N'hésitez pas à laisser des commentaires, je ne vous le rendrais que mieux.

;)

Souffrances
Chapitre 1 - La corde raide

Il fait nuit noire, nous sommes le 11 Décembre, l’usine est plongée dans l’obscurité. Et pourtant, dans cet édifice délabré, cinq adolescents qui pour nous sembleraient être des jeunes gens sans aucune particularité, livrent une énième bataille pour nous sauver d’un programme multi-agent devenu trop ambitieux et qui leur est bien connu : XANA.
Le combat est serré, les krabes, tarentules et autres mégatanks sont en nombre conséquent et rivalisent de tactiques face aux quatre combattants qui commencent à se demander si cette fois ils ne vont pas échouer.
Malgré l’intellect et le stratagème de la plus grande tête pensante du groupe, trois des quatre guerriers finissent à terre. La dernière encore sur le champ de bataille virtuel est une jeune fille aux cheveux roses, son nom est Aelita, et de tous les membres du groupe, elle seule possède toutes les clés de Lyoko.
Depuis quelques années maintenant ces cinq collégiens combattent sans relâche cette dangereuse entité qui menace l’humanité. Afin, de freiner ses actes, la fillette en rose se doit de désactiver des tours, le seul lien entre l’univers virtuel et la planète Terre.
Le combat s’achève, la tour activée par XANA ne l’est plus et une nouvelle fois, Jérémy, car tel est le nom de celui qui guide le reste de l’équipe, peut matérialiser celle qui représente à ses yeux la preuve qu’il ne faut jamais abandonner.

O : Waouh, la vache ! XANA était en forme ce soir !

Celui qui parle sans prendre la peine de surveiller son langage, c’est Odd. Interne au collègue voisin, il cultive un talent humoristique discutable ainsi qu’un amour culinaire qui laisserait un physicien tomber de sa chaise.

Y : Oui, et je parie qu’il va remettre ça en moins de deux jours !

Yumi Ishiyama, la seule externe du groupe, est également la plus âgée. Malgré ses goûts vestimentaires qui ne se résument qu’au noir, elle a un sens du devoir irréprochable, mêlé à des capacités organisationnelles solides, elle peut prendre de judicieuses décisions qui peuvent parfois s’avérer payantes.

A : Ca va Ulrich ? Tu n’as pas dit un mot depuis ce matin.
U : Mmmh…

Un seul membre de l’équipe ne semble pas enjoué à l’idée que cette nouvelle attaque se finisse bien, c’est Ulrich, compagnon de chambre d’Odd, il collectionne les heures de colle et la palme de la plus belle vanne lancée à Elisabeth DELMAS, fille du proviseur, alias Sissi.

Les cinq adolescents, se rejoignent dans le monte-charge qui monte dans un horrible bruit de vieille ferraille.

Y : Tu pourrais peut-être nous dire c qui se passe, non ?
U : J’ai des problèmes… Et je préfère ne pas en parler.
O : (chantonnant) Moi je sais ce qui se paaaaasse… (Imitant Ulrich) Oh Yumi ! Je t’aime tellement, tu es l’amouuuuur de ma vie ! A chaque fois que je te regarde, je ne peux pas m’en empêcher…

PLAF !!!!!
O : Aïe ! Yumi, ça fait mal !
U : Ouais bah estime-toi heureux, parce que Yumi c’est un ange à côté de moi.
O : Ah ! Tu vois que tu ne peux pas t’empêcher !

Un claquement retentit dans toute la cage du monte-charge.

O : AAAAAAAAAAAAÏEUUUUU !
U : Je t’avais prévenu !
J : (autoritaire) Bon ça suffit ! J’ai besoin de vous tous et en un seul morceau donc vous arrêtez de vous conduire comme des gamins !

Une fois sur le pont, le débat fait toujours rage, Yumi, qui avait perdu patience, prit Ulrich à part.

Y : Bon écoute, on a compris que tu as des problèmes et que tu ne veux pas en parler, seulement que ça te plaise ou non on s’est toujours soutenus les uns les autres. Et je refuse de te laisser partir tant et aussi longtemps que tu ne m’auras pas dit ce qui te tracasse.
U : Eh bah sort ta tente de camping, parce que tu risques d’attendre longtemps.
Y : Tu sais… Si tes problèmes sont… gênants, tu peux quand même m’en parler, je garderais ça pour moi. Ça sert à ça les amis.
U : (explose) Ben justement, c’est ça le problème !
Y : (Interloquée) Quoi ?!
U : (fou de rage) J’en ai marre qu’on soit potes ! Ça ne rime à rien et j’ai toujours cette sale impression de gâchis.
(Tournant le dos à Yumi)
J’ai toujours été amoureux de toi, et tu le savais bien assez, seulement tu sembles préférer la simplicité d’une relation amicale juste pour éviter de prendre le risque de souffrir si ça foire.
Comme tu l’as dit toi-même, on s’est toujours soutenus les uns les autres, seulement entre toi et moi ce n’est pas pareil. On a passé tant de moments forts que je me suis très attaché à toi. Et après tous ces moments forts, toutes ces épreuves, ces victoires et ces défaites qu’on a affronté tous les deux… On est juste copains « et puis c’est tout » ?
MAIS DIS QUELQUE CHOSE A LA………………fin ?

Ulrich s’était retourné et, avec stupeur, il trouvait Yumi, à genoux dans la faible lueur vacillante d’un lampadaire défectueux, pleurant à chaudes larmes. Ulrich, venait de se rendre compte qu’il s’était laissé emporter par un dangereux mélange de colère et de sentiments amoureux. A son tour, il s’agenouilla près de la jeune japonaise.

U : (hésitant) Yu… Yumi ?
Y : (sanglotant) Alors c’est ça que tu penses de moi ? Que je suis un être incapable d’éprouver autre chose que de l’amitié ? Que je ne ressens rien pour toi ? Que je gâche notre relation malgré tout ce qu’on a traversé ?
U : (toujours hésitant) J’ai eu tort de m’emporter, je…
Y : (sanglotant) Va-t’en s’il te plaît.
U : Yumi, je…
Y : (En hurlant) LAISSE-MOI !!!!!

Ulrich fit un bond en arrière. Au loin, on entendait un chien aboyer, probablement réveillé par Yumi.
En silence il se leva, et, hésita un instant à présenter des excuses, mais craignant un nouvel accès de rage de la demoiselle préféra tourner les talons et s’éloigner lentement.
Arrivé au bout du pont, Ulrich se retourna une dernière fois vers Yumi, toujours à genoux, le visage plongé dans le creux de ses mains, il l’entendait pleurer depuis la rue. Une curieuse sensation lui prit au cœur, comme si on l’écrasait à la presse hydraulique. Il voulait consoler Yumi et la serrer dans ses bras mais en même temps il s’en empêchait, par respect pour la jeune fille.
Ulrich repris avec peine sa route vers Kadic, la tête basse et emplie de remors, l’air abattu. En entrant dans sa chambre, il trouva Odd et Kiwi, encore éveillés.

O : Alors ? Ce petit rendez-vous clandestin ? ………… Ulrich ?
Ulrich ne semblait même pas avoir entendu son compagnon, il se dirigea vers son armoire, tel un zombie, puis frappa violemment sa tête contre le meuble en bois à cinq reprises, sous le regard d’Odd, ahuri.

O : Waouh ! Je sais que Yumi te rend fou, mais tu crois pas que t’exagères ?

Ulrich se tourna machinalement vers son lit et s’écroula de tout son poids sur le matelas.

U : (dans son oreiller) J’suis trop con…

Le lendemain, pendant le cours de Sciences de Suzanne Hertz, Ulrich semble briller une fois de plus par son attention inexistante.
SH : Qui peut me donner le symbole chimique et la composition du protoxyde d’azote ? Ulrich ?
U :…
SH : STERN !
U : (brutalement) Hein ? Euh, ah oui ! Euh… Huit !

Inévitablement, toute la classe éclata de rire à l’exception du professeur, de Jérémie qui avait honte pour son ami, et d’Ulrich qui venait de comprendre qu’il avait donné une réponse sans rapport avec la question.

SH : (sarcastique) Je suis très impressionnée Ulrich, vous semblez avoir savamment calculé le temps en secondes qu’il vous faudra pour m’apporter votre carnet de correspondance !
U : (marmonnant) Oh… génial…

Huit secondes plus tard…

SH : (en écrivant dans le carnet d’Ulrich) Cette fois c’est la goutte d’eau qui fait déborder mes éprouvettes, je vous envoie chez le proviseur, dans l’espoir que cela va vous réveiller…

Ulrich reprit son carnet de la main tendue du professeur de sciences et sortit immédiatement du laboratoire. En traversant le collège, il croisa Jim MORALES, professeur d’EPS et surveillant. Ce dernier l’interpella lui rappelant que l’élève est censé être en cours. Et que déambuler dans le collège lui vaudra une visite au proviseur.

U : (abattu) J’y vais déjà m’sieur.
JM : Euh… Bien ! Mais que je ne vous y reprenne plus !
U : (abattu) D’accord…
Dans la salle d’attente, Ulrich tendit son carnet à la secrétaire sans dire un mot. Cette dernière examina le contenu du carnet et se saisit de son téléphone.
SCT : Le jeune Ulrich STERN vous est envoyé par Suzanne HERTZ…. Bien Monsieur… (À Ulrich) Monsieur DELMAS va vous recevoir, vous pouvez patienter ici.

Ulrich toujours silencieux s’assit sur les chaises en face de la porte du bureau de l’implacable proviseur. Après quelques instants d’attente la porte s’ouvrit laissant apparaître le chef du corps enseignant.

Jp-D : Ulrich, tu peux entrer.
Machinalement Ulrich se leva et entra dans le bureau, suivi par Monsieur DELMAS.
Jp-D : Assied-toi ! Et laisse ton carnet sur mon bureau. Ulrich, c’est la troisième fois du trimestre que je te reçois dans mon bureau. Et une fois c’est déjà trop.
U : Oui, m’sieur…
Jp-D : Si j’en crois les écrits de ton professeur, tu sembles être particulièrement inattentif pendant le cours. Et à ce stade tu risques le renvoi définitif. Tu en es conscient ?
U : Oui, m’sieur…
Jp-D : Tu as quelque chose à dire pour ta défense ?
U : (après un soupir) Non…
Jp-D : Ces temps-ci, et surtout aujourd’hui tu n’as pas l’air dans ton assiette tu es sûr que tout va bien ? Peut-être as-tu des problèmes ?
U : (haussant les épaules) J’ai du mal à voir ce que ça changera… Vous allez me renvoyer…
Jp-D : Tu sais, je suis plutôt bien placé pour savoir qu’à l’adolescence, un jeune garçon est souvent bouleversé. L’affolement hormonal te rend parfois tout chose. Surtout si tu es amoureux.
U : Je ne vois pas où vous voulez en venir…
Jp-D : Je ne suis pas né de la dernière pluie mon garçon. (Avec un sourire complice) Et la jeune Yumi semble avoir un certain effet sur toi. Ça je dois dire qu’elle a l’air adorable.
U : (interloqué) Co… Comment vous…
Jp-D : Ça m’arrive de jouer les surveillants dans la cour de récréation ! Heureusement pour toi je suis tenu au secret professionnel. Donc si tu veux on peut en parler…
U : Ben… Au point où j’en suis… Le problème c’est que j’ai fait de la peine à… (Il hésite) à quelqu’un. Et disons que je m’en veux tellement que je n’arrête pas d’y penser.
Jp-D : Mmmh… Je vois. Et tu as essayé de parler à Yum… hem… à ce quelqu’un ?
U : J’aimerais… Mais dès que j’y pense… Je me souviens du mal que je lui ai fait subir et… ça me fait mal à moi aussi… tellement mal… je me dégoûte de moi-même.
Jp-D : Faire preuve d’empathie envers la personne que tu as toi-même offensé est très sage de ta part, et ça montre que tu te soucie de son bien-être. Si tu le souhaites, je peux glisser un mot à ce quelqu’un histoire que cette personne prenne conscience que tu regrettes profondément ton geste.
U : C’est sympa mais je ne veux pas vous embêter avec mes problèmes.
Jp-D : En fait, je ne suis pas que le proviseur qui dirige le collège et distribue les heures de retenue. Je suis aussi un médiateur entre les élèves afin de résoudre les conflits de manière constructive.
U : Ben…
Jp-D : Et je ne dirais pas à ce quelqu’un que c’est toi qui a demandé mon aide. Secret professionnel.
U : Ben euh… Pourquoi pas…
Jp-D : En revanche, je te rappelle que si tu es dans mon bureau, c’est parce que tu étais inattentif pendant le cours de Madame Hertz… Je vais donc devoir te sanctionner…
Ulrich qui avait oublié la raison qui l’avait envoyé dans le bureau du proviseur, sentit d’un coup ses espoirs valdinguer.
Jp-D : Je pense qu’une retenue de trois heures te permettrait de réfléchir correctement.
Ulrich, dépité, poussa un long soupir et accepta sa punition cependant, il était tout de même ravi de ne pas être renvoyé.
Jp-D : (Avec un clin d’œil) Mais je serais toi, je préparerais avec soin des excuses en bonne et due forme.
U : (légèrement souriant) Merci m’sieur DELMAS !



Après que l’élève soit sorti du bureau, le proviseur s’adressa à sa secrétaire.
Jp-D : Voulez-vous bien convoquer mademoiselle Ishiyama s’il vous plaît ?
Ulrich en descendant les escaliers quatre à quatre entendit la cloche du collège sonner la fin des cours. Il en profita pour retrouver ses amis dans la cour.

J : Alors ? Le dirlo t’as viré c’est ça ?
U : Non, je suis collé !
J : (Suspicieux) Ce n’est pas logique, tu as déjà un avertissement à ton actif, après ta troisième visite chez le proviseur tu aurais dû être viré.
U : Après une discussion il m’a accordé une sorte de sursis.
O : En tous cas je ne t’ai jamais vu si heureux de prendre une colle.
U : Ouais bah moi j’ai du pain sur la planche.
A : Tu n’aurais pas croisé Yumi au fait ?
U : Euh, non. Excusez-moi je vais en études.
O : Ben et le goûter alors ?
U : (au loin) Je te donne ma part, Odd ! Il faut vraiment que je travaille.

Suzanne Hertz qui passait par là crut rêver en entendant la dernière phrase d’Ulrich.
Ulrich se rua dans la salle d’études où il trouva Jim à la surveillance.

U : (rapidement) Bonjour, m’sieur MORALES, j’ai eu trois heures de colle, je veux les terminer tout de suite.
JM : (Ahuri) Quoi ? Euh… Hem ! Très bien ! Assied-toi et que je ne t’endente pas une seconde !
U : Pas d’problème m’sieur !

Même le professeur d’EPS n’en revenait pas que l’un des élèves les plus dissipés du collège insiste de son plein gré pour se présenter en retenue. Se sentant satisfait de ses méthodes d’éducation autoritaires, il reprit sa lecture intensive de SUMO Magazine, tandis qu’Ulrich sortait un bloc-notes et une armée de stylos, puis se mit à écrire avec frénésie tout en s’accordant quelques pauses épisodiques de réflexion.
Pendant ce temps, dans le bâtiment principal, Yumi sortait du bureau du proviseur.
Jp-D : (soucieux) Mademoiselle Ishiyama, j’apprécierais vraiment que vous ayez une conversation avec votre ami, il m’a paru assez mal en point quand je l’ai convoqué. Je me doute qu’il doit avoir un sérieux problème mais je pense qu’il se confiera plus aisément à vous.
Y : Je vais essayer Monsieur DELMAS.
Jp-D : Bien je vous laisse rentrer chez vous, bonne soirée.
Y : Merci Monsieur, à vous aussi.

Le soir approchant, Jim relâcha les élèves, seul Ulrich demeurait dans la salle toujours armé de son stylo et de son bloc-notes, à la différence près qu’une reconstitution assez fidèle du mont Everest en papier froissé se dressait sur la place à côté de lui.

JM : STERN ! L’étude est terminée, je te prie d’aller de-ce-pas déposer tes affaires dans ta chambre et de te rendre au réfectoire pour le diner. Et que ça saute !
U : Déjà ? Euh… Ok j’y vais !

Ulrich ramassa ses affaires en quatrième vitesse, jeta le monceau de papier, et se rendit dans sa chambre. Odd avait eu la délicate attention de l’attendre avant de foncer au réfectoire.

U : (en ressortant ses affaires) Vas-y sans moi, j’ai du travail.
O : Bah mince, si tu continues à travailler autant on aura plus besoin de Jérémie !

Ulrich ignora la réplique de Odd, qui était interloqué à la vue d’Ulrich écrivant avec toujours autant d’acharnement. Le blondinet à l’humour « fracassant » quitta la chambre, il semblait avoir perdu son sens de la plaisanterie et commençait lui-même à s’inquiéter pour son meilleur ami. Dès qu’il eut gagné le réfectoire, il s’empressa de rejoindre Jérémie et Aelita, qui venaient juste d’arriver.

A : (observant le plateau d’Odd) Tiens ! Tu n’as pas demandé du rab ce soir ?
O : (Pensif) Non… J’ai pas la tête à la bouffe…
J : Ça ne va pas Odd ?
O : J’sais pas vous, mais Ulrich m’inquiète…
A : C’est pas la première fois qu’il souhaite être seul, il doit avoir besoin de calme pour réfléchir.
J : Et puis dans un sens c’est une bonne chose. On dirait qu’il a enfin compris qu’il risque de se faire virer s’il ne travaille pas.
O : Ouais… Sauf que je l’ai jamais vu se priver de manger juste pour des mauvaises notes. Et puis hier soir il était déjà bien bizarre…
A : T’en fais pas Odd, c’est temporaire…

Pendant ce temps, dans sa chambre, Ulrich tapotait son stylo sur son bloc, réfléchissant… La porte s’ouvrit laissant apparaître Odd, qui prit son courage à deux mains pour ne pas laisser paraître son inquiétude.

O : (souriant) Hé Ulrich ! Bonne nouvelle ! Comme tu n’es pas venu diner avec nous, j’ai discuté avec Rosa, et elle a accepté de te préparer un sandwich.
U : (concentré) ‘pas faim…
O : Allons, ne me dit pas que ta visite chez le dirlo t’a coupé l’appétit !
U : (concentré) ‘pas faim j’te dis.

Le sourire d’Odd s’effaça instantanément, ce dernier tenta d’ouvrir un dialogue à cœur ouvert.

O : (dépité) Tu sais Ulrich… On se fait du souci pour toi…
U : (agacé) Eh ben arrêtez de vous en faire. Je vais très bien ! J’ai juste besoin de bosser…

Odd, après un long soupir, posa le sandwich sur le bureau d’Ulrich, en espérant un changement d’avis de la part de ce dernier.

O : (à Kiwi) Viens mon chien, il vaut mieux laisser Ulrich travailler.

Alors qu’Odd rejoint son lit en compagnie de son animal, Ulrich reste éveillé les yeux rivés sur sa feuille dans la lumière tamisée de sa lampe de bureau.


Voilà pour le premier chapitre, comme je l'ai dit plus haut: N'hésitez pas à laisser des commentaires !

Re: Souffrances

MessagePosté: 12 Nov 2015, 01:15
par Ulrich1432
Bon je constate que quelques visiteurs sont venus mais aucun n'a laissé de commentaires... Mais dans tous les cas voici la suite.

Chapitre 2 - Blackout

Le lendemain matin, le radioréveil d’Ulrich sonnait les 7 heures tapantes, d’un bip tonitruant. Ce qui comme le veut la conception de l’appareil, eut pour effet de réveiller Odd.

O : (grommelant) Ulrich, tu peux éteindre ton réveil s’il te plaît ?.............Ulrich ? (se redressant brutalement) Ulrich ?!!

Odd, scruta toute la chambre et constatant que son « colocataire » n’était pas présent, pria pour le trouver au réfectoire à avaler un petit déjeuner de titan. Il s’habilla dare-dare et piqua un sprint vers la cantine. Odd en ouvrit la porte avec fracas et courut vers la table où s’étaient installés Aelita et Jérémie.

O : (paniqué) Vous avez vu Ulrich ?!
J : Euh… A dire vrai on pensait qu’il serait venu avec toi comme d’habitude.
A : T’inquiète pas, Odd, il ne s’est pas envolé, on le retrouvera au cours de sport de Jim tout à l’heure.
J : C’est vrai, c’est sa matière préférée, il ne manque jamais un seul cours d’EPS.

En effet, alors que la sonnerie retentit, une poignée d’élèves sortent des vestiaires et se rendent sur la piste de course juste en face. Après son habituel discours sur les différentes applications du sport dans la vie quotidienne, Jim MORALES, de sa voix bourrue ordonna aux élèves un échauffement de dix minutes de course. Alors que tous les élèves s’exécutent sans difficultés, Ulrich semblent traîner la patte. Odd, décide de rester quelques pas derrière lui au cas où… Mais Jim ne semble pas comprendre la situation…

JM : STERN, DELLA ROBBIA, ON S’ACTIVE !! ALLEZ, HOP, HOP, HOP, EN PETITES FOULEES !!!
O : (haletant) M’sieur ! Je crois qu’Ulrich se sent pas très bien !
JM : TARATATA ! S’IL SE SENT PAS BIEN IL EST ASSEZ GRAND POUR ME LE DIRE !

A cet instant Odd constata que son ami ralentissait de plus en plus, jusqu’à s’effondrer sur la piste sous le regard paniqué du blondinet à la mèche violette.

O : Ulrich !
Alertés par la scène, Aelita et Jérémie coupèrent le terrain de course pour se rendre près du corps inanimé de leur camarade. Le professeur intervint à son tour.

JM : Belpois ! Stones ! Della Robbia ! Voulez-vous me dire ce qui se passe ?
J : (Stupéfait) C’est Ulrich, Monsieur. Il est tombé dans les pommes.

Les élèves s’agglutinèrent autour du jeune garçon inconscient, les regards médusés, des expressions inquiètes, certains se demandent même s’il est encore en vie…

JM : Allons, allons ! Circulez, y a rien à voir ! Reprenez l’échauffement et que ça saute ! Vous trois, je vous charge d’expédier Stern à l’infirmerie.

Odd passa un bras d’Ulrich derrière sa nuque pendant que Jérémie faisait de même, c’est ainsi que quelques instants plus tard, Odd, Jérémie et Aelita entrèrent dans l’infirmerie et déposèrent leur compagnon sur le premier lit vide. Yolande, l’infirmière, voyant les trois élèves arrivés commença à examiner son nouveau patient, pas très bavard.

YL : Eh bien, qu’est-ce qui lui est arrivé à ce garçon ?
J : Il s’est évanoui en plein cours de sport.
YL : Il a fourni un effort plus important que d’habitude ?
A : Non, au contraire, il avait l’air épuisé après la deuxième minute de course. Et il avançait au ralenti.
YL : Et qu’est-ce qu’il a mangé en dernier ?
O : Euh… (Embarrassé) En fait il n’a rien voulu avaler depuis avant-hier soir, et il a pas fermé l’œil de la nuit.
YL : (affolée) QUOI ? Il fallait me l’envoyer dès ce matin ! Evidemment qu’il est tombé dans les pommes, s’il ne mange rien et ne dort pas, il ne risque pas de récupérer de l’énergie. Heureusement pour ce brave garçon, je suis parée.

L’infirmière sortit un sachet à perfusion contenant une curieuse substance de son armoire, un tube avec une molette pour réguler le débit ainsi qu’une aiguille stérilisée emballée dans un morceau de plastique transparent.

O : C’est quoi ça Madame ?
YL : Un mélange de nutriments ! A défaut de repas, il va falloir le nourrir par perfusion pour qu’il récupère rapidement.
A : Il va s’en sortir ?
YL : Bien sûr que oui ! Cela dit, 12 heures de plus et j’appelais les urgences. Bien, il doit se reposer il sera sous sédatif à dosage contrôlé pour la semaine. Quant à moi, je dois travailler. Je dois vous demander de sortir.

Les trois élèves sortirent dans un silence de mort de l’infirmerie et s’installèrent sur un banc à côté de la porte.
La cloche retentit une nouvelle fois annonçant le début de la récréation, le groupe se décida à sortir et s’installer sur un autre banc. Yumi les retrouva, mais en constatant leur mines déconfites commença à se poser des questions.

Y : Bah alors ? Ces quoi ces tronches d’enterrement ? Ulrich n’est toujours pas revenu ?
O : (désolé) Non, et on risque de ne pas le revoir avant une semaine d’après Yolande.
Y : Qu’est-ce que… Oh non !

Yumi, ayant vite compris qu’il était arrivé un malheur, sprinta vers l’infirmerie en priant pour qu’il s’agisse d’un cauchemar. Mais en franchissant la porte, la jeune japonaise eut un électrochoc en apercevant le jeune garçon profondément endormi avec une perfusion au bras.

Y : (gémissant) Non… c’est pas possible ! C’est pas possible !

Yumi se rua vers le lit d’Ulrich, s’assied sur la chaise installé à côté du lit puis après avoir fixé le corps du garçon pendant quelques secondes, explosa en pleurs, s’accablant de reproches.
Aelita, qui l’avait rejoint, prit Yumi dans ses bras, cherchant à la consoler même si elle-même sentait les larmes lui monter aux yeux.

A : C’est pas ta faute, Yumi. Tu connais Ulrich, il n’est pas du genre à parler de ses problèmes parce qu’il veut pas qu’on s’inquiète pour lui.

Yolande quant à elle, pria les deux demoiselles de quitter son cabinet, et de laisser ses patients se reposer.

A : (implorant) C’est vraiment pas possible de rester ? S’il vous plait…
YL : (après un soupir) Très bien ! Une personne, pas plus ! Et silence total !
A : Je te laisse ! Tiens-nous au courant s’il y a du nouveau. Eh, t’inquiète pas, il va s’en remettre.

Yumi hocha la tête, essayant de dominer ses sanglots. Aelita quant à elle sortit de l’infirmerie en essuyant ses yeux.
Aelita retrouva ses amis dans la cour la tête basse s’assied sur le banc.

J : Alors ?
A : (hochant la tête de gauche à droite) Rien de nouveau pour Ulrich. En tous cas, c’est Yumi qui a pris une claque.

Odd se leva et prit le chemin des dortoirs.

J : Où tu vas ?
O : Voir sur quoi il pouvait bien bosser pour que ça le mine autant. (Marmonnant) Même si j’ai déjà ma petite idée…

Odd courut vers les dortoirs, ouvrit la porte de sa chambre et se dirigea vers le bureau d’Ulrich. Il prit son bloc-notes et entama la lecture de ses notes. Mais une feuille soigneusement pliée en deux, portant le prénom de Yumi attira son attention, il prit la feuille et sortit en trombe de la pièce, puis sprinta à l’infirmerie.

O : Yumi !
La demoiselle se retourna voyant Odd débarquer à bout de souffle.
O : (Essoufflé) Tu… Tu devrais jeter un œil là-dessus.
Y : Qu’est-ce que c’est ?
O : Justement, c’est pour toi. Y a ton nom écrit dessus !
Yumi prit le document et commença à le lire, à mesure que ses yeux parcouraient le papier la jeune fille sentait son cœur se serrer de plus en plus fort.
O : Qu’est-ce que ça dit ?
Y : Il… Il voulait me demander pardon.
La jeune fille donna le papier à Odd qui commença à le lire.
O : (lisant en silence)

« Yumi,
Depuis cette triste soirée, j’ai eu du temps pour réfléchir. Et je réalise que j’ai eu tort.
J’ai compris beaucoup de choses, je me suis bêtement laissé emporter par mes émotions et mes sentiments qui me rendaient aveugle, et je n’ai jamais réalisé que si tu souhaitais qu’une relation amicale entre nous, c’est qu’il t’était trop difficile de faire un choix entre William et moi.
Je ne cherche absolument pas à justifier ces mots que je t’ai adressés devant l’usine, mais je tiens au moins à te faire savoir que j’ai compris certaines choses, et que si tu souhaites que nous soyons simplement amis, je respecterais ton choix désormais, même si cela doit me briser le cœur.
J’ai beaucoup réfléchi aux mille et une manières de te demander pardon pour la souffrance que je t’ai causée par mon égoïsme. Puis j’ai compris que ce ne serait pas nécessaire. La façon dont je me suis comporté avec toi me fait comprendre que je ne mérite pas ton pardon, tant que tu n’en auras pas décidé autrement.
Amitiés,
Ulrich. »


O : (médusé) Bah mince alors…

Odd posa la lettre sur la table de chevet, puis s’en retourna dans la cour après avoir reçu une réprimande de l’infirmière scolaire qui n’avait pas manqué de lui rappeler leurs accords.

La journée s’acheva, et Yumi s’était endormie, tenant la main d’Ulrich, la tête posée sur le torse de ce dernier. Attendrie par la scène, Yolande prit son téléphone pour avertir les parents de la jeune japonaise qu’elle ne pourrait pas rentrer à son domicile. Devant la protestation de ses parents, le médecin rassura ses derniers en leur promettant une attention particulière.

Le lendemain matin, Yumi se réveilla en sursaut et réalisa qu’elle était restée au collège toute la nuit.
La femme en blouse rassura la jeune fille en lui apportant un gobelet de chocolat chaud directement de la machine à café.

Trois jours plus tard, Yumi ne s’est toujours pas séparée d’Ulrich, quand la jeune fille en noir sentit une main se poser sur son épaule, se retournant, aperçut avec bonheur ses amis qui l’avaient rejoint pendant la récréation. Aelita, avec un sourire compatissant demanda s’il y avait quelque chose de nouveau. Yumi ne donna comme réponse qu’un hochement horizontal de la tête.
Voyant Yumi toujours aussi déprimée prit son amie dans ses bras tout en gardant un œil inquiet sur le garçon étendu sur le lit pour le quatrième jour.

A : (a l’oreille de Yumi) Hé ! Regarde ça Yumi !


A suivre, lâchez vos commentaires !

Re: Souffrances

MessagePosté: 12 Nov 2015, 22:05
par UlrichSternErenJager
Waaaaaaah,j'adore,vivement la suite sérieux :3

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 00:06
par Ulrich1432
Merci pour ton commentaire UlrichSternErenJager, ca fait plaisir ! La suite devrais arriver dans peu de temps, je travaille encore dessus et sans vouloir spoiler...

C'est bien loin d'être fini...

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 00:08
par UlrichSternErenJager
De rien,tu mérites d'être encouragé(e) ^^
Et j'ai hâte de lire le chapitre que tu nous réserve :33

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 00:29
par Ulrich1432
Après j'essaie de faire une fiction qui ait un minimum de sens... Même si en relisant mon texte j'ai parfois l'impression que c'est un peu tiré par les cheveux, genre à la fin du chapitre 2 (blackout), j'ai inséré une ellipse temporelle juste devant une autre.

Mais sur le chapitre suivant j'avoue que j'ai laissé éclater ma créativité... Et disons que ca risque d'être... surprenant.

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 01:05
par UlrichSternErenJager
On verra ça ^^

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 22:31
par Ulrich1432
Bon, j'ai profité de ma nuit blanche pour bosser sur ma suite, j'ai un peu hésité mais vu les idées qui me viennent en ce moment j'ai de quoi faire une fiction à rallonge donc des suites vous en aurez, vous inquiétez pas !

Voici donc le Chapitre 3 - Aux frontières du corps et de l'esprit.

Yumi relevant la tête, vit Ulrich ouvrir timidement les yeux et replier ses doigts sur la main de la japonaise dont le visage s’illuminait d’un magnifique sourire. La joie, bien que silencieuse se lisait sur chaque membre du groupe.

U : (faiblement) J’ai pas aussi bien dormi depuis le jour où j’ai acheté ces bouchons pour ne plus entendre Odd ronfler.

Yumi laissa échapper un son à mi-chemin entre le rire et le sanglot.

O : (ému) Eh ! T’avais promis de plus faire cette vanne ! Mais ça fait plaisir de revoir vieux frère !
U : (à voix basse) Et XANA ? Pendant tout ce temps il a dû en profiter pour vous en faire baver.
J : Curieusement non. Il s’est tenu plutôt tranquille.
A : On s’est fait un sang d’encre pour toi ! Surtout Yumi.
U : Justement. Je voulais m’excuser, c’était pas très cool. J’aurais dû vous en parler, plutôt que de garder mes problèmes pour moi. Ça sert aussi à ça les amis.

Yumi, heureuse de constater que son compagnon avait tiré une importante leçon de leur précédente querelle, serra ce dernier dans ses bras pendant qu’Aelita faisait signe aux autres qu’il serait préférable de leur laisser quelques instants d’intimité.

O : (sortant un sachet de friandises) Négatif ! Je veux pas en rater une miette ! C’est mieux que « Plus belle la vie », c’est en direct et gratuit !

Mais la jeune fille aux cheveux roses s’empressa de tirer Odd par l’oreille pour le faire sortir de force.

O : Aïe ! Ouille ! Aelita ! Arrête ! Ça pique !

Une fois les trois amis sortis, il ne reste dans la pièce qu’Ulrich et Yumi qui se regardent l’un l’autre, dans un grand silence.

U : J’aurais voulu te dire quelque chose mais je sais pas trop comment…
Y : Tu sais, j’ai eu une discussion avec le proviseur, et Odd m’a montré une lettre que tu voulais me donner.
U : C’est vrai ? Ben… Ce que j’ai écrit dans cette lettre… je le ressens.
Y : Ça m’a vraiment touché ! J’en suis encore toute chose. Et puis tu semblais sincère, et concerné par mes sentiments. Et… ben, disons que je t’en veux plus.
U : Du coup… On est encore amis ?
Y : Euh… Ben... C’est-à-dire que…
U : (déçu) Je comprends, tu as besoin de réfléchir un peu…
Y : (très gênée) En fait… c’est un peu plus grave que ça. J’envisageais de garder mes distances pendant un temps.
U : (éberlué) Quoi ? Mais que… Comment…
Y : (mine sombre) Ulrich… Je te dois la vérité… Je t’aime beaucoup mais ces derniers temps je ne suis plus sûre de rien… Et moi aussi j’ai besoin de réfléchir…
U : (fou de rage) Non mais tu te fous de ma gueule ? Tu vas quand même pas me dire que je t’ai ouvert mon cœur pour des prunes. J’ai mis en danger ma propre santé, pour faire le point sur mes sentiments et sur les tiens.
Y : (gémissante) Je t’en prie Ulrich, on ne va pas recommencer. C’est déjà bien difficile pour moi…
U : T’inquiète pas va ! Je vais te rendre la tâche facile. Tu veux couper les ponts ? Très bien ! A partir de la fin de cette phrase, je ne te connais plus…

Les trois compères qui étaient censés avoir quitté la pièce, observaient en fait la scène discrètement depuis la porte.

A : (désolée) Oh non…
Y : (En larmes) Ulrich, je t’en supplie… C’est pas de ta faute, c’est juste que je sais plus où j’en suis. Un coup je t’aime à la folie, puis dans la seconde suivante je ne t’aime plus… J’en ai marre de ce petit jeu. J’aimerais me fixer sur un choix mais avant j’ai besoin de recul, pour réfléchir. Et quand c’est pas toi qui me fais la cour, c’est William. Je sais plus où donner de la tête.
U : (narquois) Ben tu sais pas ? Laisse William te faire la cour, t’embrasser, te cajoler et te faire ce qui te plaira. Parce que vu que l’on a coupé les ponts, maintenant tu peux te faire draguer par qui tu veux, moi, je m’en fous !
Y : (Sanglotant) Tu te rends compte de ce que tu dis des fois ? Je croyais que tu avais compris ce que je ressentais… J’avait tort.
Yumi, pleurant à chaudes larmes, s’enfuit en courant de l’infirmerie. La fin des cours sonna alors que les internes prenaient leur goûter à la cantine, les externes sortent de l’enceinte pour rentrer chez eux, et parmi tous ces élèves, une seule semble sortir du lot : Yumi. Là où la majorité des élèves marchent jusque chez eux avec entrain et légèreté. Yumi, elle, garde une démarche lente, la tête basse et les yeux débordants de larmes.
Y : (Pour elle-même) Ulrich… (sanglot) Si seulement tu pouvais comprendre…

Yumi arriva chez elle, à peine la porte franchie, la mère de la demoiselle demanda comme d’accoutumée comment s’était passée la journée de Yumi. Mais Madame Ishiyama ne reçut pour réponse de sa fille qu’une rafale de sanglots alors que la jeune fille se précipitait dans sa chambre.
La mère de l’adolescente s’empressa de monter à l’étage pour aller voir sa fille qui s’était couchée en position fœtale, la tête plantée dans son oreiller, pleurant toutes les larmes de son corps.

Mme I : (voix douce) Yumi… Dis-moi ce qui se passe…
Y : (sanglotant) On s’est disputés Ulrich et moi…
Mme I : Encore ? Allons… Viens par ici et raconte-moi tout.

Yumi se réfugia dans les bras de sa mère qui s’était agenouillée près d’elle, mais elle pleurait toujours autant. Et son discours était quelque peu déformé par ses sanglots.

Y : (Sanglotant) Maman, je me sens complètement perdue ! Je crois que j’aime Ulrich, mais bizarrement, je ne suis plus sûre de rien. Et puis il y a William. Je ne sais pas lequel aimer. Maman, j’ai peur !
Mme I : Je te comprends ! Je peux te dire que si tu es perdue, c’est tout à fait normal. Tu ne cherches pas au bon endroit.
Y : (essuyant ses yeux) Comment ça ?
Mme I : Le plus important ne consiste pas à savoir lequel de William ou d’Ulrich tu aimes le plus. Car en ce moment tu te cherches toi-même. Commence déjà par apprendre qui tu es, ensuite, pour ce qui est d’Ulrich et William, la réponse viendra d’elle-même.
Y : Et comment j’arriverais à savoir qui je suis ?
Mme I : Je serais toi… (Réfléchit un temps) je commencerais par une bonne séance de yoga.
Y : *snif* Tu crois vraiment que ça va m’aider à trouver des réponses ?
Mme I : Peut-être, peut-être que non, mais je pense que tu as besoin de te vider la tête. Mais je te préviens, ça risque d’être… Mouvementé.
Y : Bah, pourquoi pas ? Au point où j’en suis…

Yumi et sa mère descendirent au salon, Madame Ishiyama alluma la chaine hifi et inséra le disque de musique de relaxation pendant que sa fille étendait son tapis de méditation et allumait un bâtonnet d’encens.
Yumi imita sa mère et s’assit en tailleur et en élève docile suivait les instructions de cette dernière à la lettre pendant que la chaine hifi diffusait le son relaxant d’un instrument à cordes, d’une flûte de pan et de percussions aux sonorités curieuses mais apaisantes.

Mme I : Bien, redresse ton dos… Excellent. Bien, respire bien à fond, tu dois inspirer par le nez et expirer par la bouche.
Y : Maman, j’arrive pas à me détendre.
Mme I : C’est normal, on vient de commencer. Tu dois faire le vide dans ta tête, ne pense plus à rien.
Y : J’y arrive pas !
Mme I : Yumi. Ferme les yeux et écoute moi attentivement : Respire à fond, imagine toutes tes pensées comme… Comme un bureau, avec des dossiers et des papiers. Tu les vois tous ces papiers ?
Yumi sans poser de question, ferma ses yeux puis commença à respirer profondément.
Y : Oui, je les vois, mais c’est un véritable désordre ! Et si l’un de ces papiers me disait qui je suis ? Comment le trouver dans tout ce bazar ?
Mme I : Détends-toi. Regarde il y a une fenêtre au fond de la pièce.
Y : Oui ! Je la vois, elle est ouverte. Il y a de l’air frais. C’est très agréable.
Mme I : Prends tous ces papiers, et jette les !
Y : Pourquoi ?
Mme I : Parce qu’ils encombrent ton esprit ! Il faut que tu fasses le ménage dans ta tête.

Dans son imaginaire, Yumi prit une poignée de papiers, se dirigea vers la « fenêtre », puis avant de les jeter remarqua avec horreur que toutes ses pensées, ses paroles, ses actes même les plus intimes étaient inscrites sur ces documents.

Y : (Effrayée) Maman, ces papiers…
Mme I : Fais-moi confiance, et débarrasse t’en ! Plus tu attendras et plus ce sera difficile.
Y : … Ce sont mes souvenirs ! Je peux pas faire ça !
Mme I : Yumi !

La demoiselle commença à jeter les documents imaginaires avec rage et frénésie alors que la jeune fille pleurait de plus en plus fort et pour cause, une douleur vive lui brûlait le cœur. Pour chaque document « jeté » les larmes étaient plus abondantes et les pleurs plus intenses.

Y : (lamentations) Maman ! Ça fait mal ! Ça brûle !
Mme I : Courage ma fille ! Continue !

Toujours les yeux fermés et plongée dans son imaginaire, Yumi faisait place nette dans sa tête mais se tordait de douleur, pliée en deux sur son tapis de méditation, elle pleurait à perdre haleine.

Y : (en hurlant) MAMAAAAAN ! J’AI MAAAAAAAAAL !
Mme I : Allez Yumi ! Encore un effort ! Tu peux le faire !

Yumi serrait les poings, son front touchait le sol à force de se tordre et elle hurlait tant qu’on la croirait brulée vive.
Soudain, Yumi cessa de hurler mais toujours pliée sur elle-même les poings serrés les yeux clos laissant sortir un torrent de larmes, elle n’émettait plus que de faibles gémissements.

Mme I : C’est bien Yumi ! Je suis très fière de toi ! Redresse-toi et respire bien à fond.
Yumi s’exécuta sans protester, lorsqu’elle eut fini de se redresser, la jeune fille révéla un visage rougi par la douleur et les larmes.
La demoiselle prit une longue inspiration, puis expira lentement et sentit une douce chaleur lui parcourir le corps.

Mme I : Comment te sens-tu ?
Y : Beaucoup mieux. Mais qu’est-ce qui m’est arrivé ?
Mme I : Tu sais, c’est jamais drôle de faire le ménage mais quand c’est fait, on se sent mieux et plus léger. Concentre-toi maintenant. Que vois-tu ?
Y : Un bureau propre. Il y a une photo dessus.
Mme I : Tu peux me la décrire ?
Y : C’est une photo de moi. Elle date un peu et…
Mme I : Et ?
Y : C’est bizarre. On dirait qu’il y a quelqu’un a côté de moi.
Mme I : Tu vois de qui il s’agit ?
Y : Non, cette partie de la photo est toute floue.
Mme I : Toute la photo n’est pas floue. Que vois-tu d’autre ?
Y : Il a son bras par-dessus mon épaule.
Mme I : « Il » ?
Y : On dirait un garçon…
Mme I : (taquine) Et il est beau ?
Y : Oui, il est très beau. Il sourit. Il a des cheveux châtains, un regard tendre, ma tête est posée sur son épaule. On dirait une photo de moi et…

Yumi eut un électrochoc, malgré une photo floue Yumi décrivait avec une précision incroyable une image d’elle et d’Ulrich qui à l’époque où cette photo avait été prise, vivaient une relation amoureuse tendre et romantique.
Curieusement, la photo s’évapora, Yumi soudainement prit peur. Toujours dans son imaginaire chercha du regard la photo qu’elle voulait réexaminer à tout prix. Puis d’un coup, Yumi se cabra en poussant un énorme cri de douleur. Puis tomba en arrière, inanimée.
La mère de Yumi, qui n’avait pas son pareil pour les séances de yoga conduisant l’esprit humain au-delà des frontières de l’expérience surnaturelle, fut prise de panique lorsque sa fille s’est écroulée sur son tapis, sans connaissance.

Mme I : Yumi ! Yumi !

Madame Ishiyama, ramena sa fille sur son lit où cette dernière repris doucement connaissance. L’air désorientée, elle tenta de se redresser sur son lit mais sa mère l’en empêcha d’un geste doux.

Mme I : (inquiète) Yumi ! Que s’est-il passé ?
Y : (déroutée) Je… je sais pas… je regardais cette photo et… elle a disparu de mes mains.
Mme I : Et après ?
Y : Après… Ben après j’ai eu très mal d’un seul coup. J’avais l’impression qu’on m’arrachait le cœur. C’était horrible. Et ça fait encore très mal.
Mme I : (calmement) Repose-toi, Yumi. Tu en as grand besoin.
Y : Maman ! Je voulais te dire… Il y a un truc dont je me souviens… Tu peux me passer l’album photo noir qui est sur mon bureau s’il te plait ?

La mère de Yumi prit un classeur noir qu’elle tendit à sa fille. Cette dernière feuilleta rapidement les pages jusqu’à tomber sur la photo qu’elle avait décrite dans son imaginaire.

Y : Regarde maman ! Je me disais bien que cette photo m’était familière. C’était le printemps dernier, on était partis en balade dans la forêt. On était si heureux lui et moi…
Yumi regardait la photo avec tendresse, mélancolie, et regret. Les larmes lui montaient aux yeux.
Y : (tristement) Pourtant, je n’ai pas obtenu plus de réponses… Je ne sais toujours pas si je dois pardonner Ulrich ou pas… Je ne sais toujours pas si je l’aime assez pour lui donner une nouvelle chance. Et s’il ne m’aimait plus ? Maman, j’ai besoin de réponses… Je veux reprendre la séance.
Mme I : Désolé ma grande, mais vu ton état, j’aime autant attendre demain. Vu ce que tu as traversé rien que ce soir je peux affirmer deux choses :
Premièrement, tu as besoin d’une bonne tasse de thé.
Y : Et deuxièmement ?
Mme I : (soupir) Tu n’es pas au bout de tes souffrances.


A suivre,

Lachez vos commentaires !!!!

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 22:56
par UlrichSternErenJager
Super,comme d'habitude ! :3

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 22:57
par Ulrich1432
Cool merci, j'avais un petit doute sur cette partie là... :D :D :D :D

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 23:09
par UlrichSternErenJager
Ah nan mais t'inquiète, moi j'adore et j'attends la suite avec impatience ^^

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 23:10
par Ulrich1432
T'inquiète elle arrive bientôt et comme d'hab' un bon vieux cliffhanger pour tenir mes fans en haleine... :P

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 23:14
par UlrichSternErenJager
Ouais ;33

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 23:45
par Ulrich1432
En passant, c'est pas impossible que je poste la suite demain soir... Ce que y a de bien avec le week-end c'est qu'on peut écrire toute la journée !

moi je dis:

VIVE LE WEEK-END !!!!


:P :P :D :D :P :P 8) 8)

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 23:47
par UlrichSternErenJager
Cool,je serai au rendez vous :3

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 23:51
par Ulrich1432
Cool ! :D

J'ai de plus en plus d'idée, surtout en ce moment. Pinaise ! Je sens que ca va être énorme.

Re: Souffrances

MessagePosté: 14 Nov 2015, 23:53
par UlrichSternErenJager
Super ! Penses à écrire TOUTES tes idées sur un cahier ;33

Re: Souffrances

MessagePosté: 15 Nov 2015, 00:03
par Ulrich1432
Je pense que je dois te faire un aveu... J'ai pas de connexion internet permanente du coup je travaille sur Word chez moi peinard. Ca me permet de prendre le temps de vérifier s'il n' y pas trop d'incohérence avec les prédédents chapitres, et avec de la bonne musique je m'inspire vraiment.

Et de temps en temps je prends même quelques minutes pour relire le texte en entier, tout vérifier, et rassembler toutes mes meilleurs idées et décider si c'est envisageable d'intégrer ca au récit.

C'est ma petite méthode...

Re: Souffrances

MessagePosté: 15 Nov 2015, 00:06
par UlrichSternErenJager
C'est une super bonne technique ! Alors continur comme ça,et si tu veux continuer à parler on le fait pas MP ^^

Re: Souffrances

MessagePosté: 15 Nov 2015, 00:11
par Ulrich1432
Comme tu veux ^^

Re: Souffrances

MessagePosté: 15 Nov 2015, 23:46
par Ulrich1432
Bien ! J'ai pris le temps de soigner ce chapitre aux petits oignons. Je pense que certains ne vont pas être déçus. Pour ma part je considère que c'est l'un des chapitres les plus réussis de ma fiction... Enfin, c'est toujours au public de juger... Bonne lecture... :thumbleft:

Chapitre 4 - Impact

De son côté, Ulrich faisait les cent pas dans sa chambre. Tout en marmonnant

U : Perfide… Menteuse… Hypocrite… Et ça veut couper les ponts ? Parfait ! Elle l’aura voulu.
O : Ulrich, tu devrais pas te faire du mal comme ça.
U : Me faire du mal ? Tu plaisantes j’espère ! Je ne me suis jamais senti aussi bien. Elle a voulu se moquer de moi Odd, elle m’a fait me sentir coupable, pour rien. Ensuite elle veut cesser toute communication entre nous. Et elle a le bon goût de me dire qu’elle ne sait plus si elle m’aime moi ou si finalement elle va pas tenter sa chance avec William. J’en ai marre de ça Odd. Crois le ou non mais pour une fois Yumi a fait un truc bien : Elle m’a enfin libéré. Terminé les amours en pointillés !
O : Tu n’as jamais pensé que ça pouvait être des paroles en l’air ?
U : (ricane) Mais mon pauvre Odd, tu es d’une naïveté peu commune, excuse-moi. Mais en ce qui me concerne, elle avait l’air bien sincère.
O : (Vexé) Si tu le dis… Bon ben moi je vais me coucher.

La nuit passa sans encombre pour la quasi-totalité des pensionnaires de Kadic. Seul Ulrich semble avoir le sommeil agité par une succession de cauchemars impliquant Yumi qui implorait à genoux le garçon aux cheveux ébouriffés. Ce dernier redoublait de cruauté envers la demoiselle tantôt en l’ignorant, tantôt en l’humiliant, tantôt même en la battant.
Troublé par ces visions, Ulrich se réveilla en sursaut, haletant, le visage couvert de sueurs froides.

U : (pour lui-même) T’es plus fort que ça, reste de marbre. Elle t’a fait souffrir, elle s’est moquée de toi. Elle ne veut plus te parler.

Ulrich se leva de son lit, sortit de la chambre en silence pour se rendre au sanitaires prendre une douche froide. Puis retourna dans son lit mais ne put trouver le sommeil.

Le soleil levé, tous se rendent dans le réfectoire pour savourer un bon petit-déjeuner en prévision d’une nouvelle journée de cours.
Comme d’habitude Odd engloutit une dose massive de nourriture en un temps record, alors que Jérémie et Aelita préfèrent généralement prendre leur temps. Ulrich quant à lui, se remarque par son stratagème pour éviter les sermons de ses amis, en avalant le strict minimum à la vitesse de la lumière.
Manque de chance pour Ulrich, celui-ci tombe nez-à-nez avec Yumi en quittant la cantine. Et là où une tension bestiale se ressent dans le regard foudroyant d’Ulrich, Yumi quant à elle aurait envisagé d’aborder le garçon par la douceur si le regard de ce dernier ne l’avait pas totalement déstabilisée.

Y : (timidement) B-Bonjour U… Ulrich.
U : (Glacial, après un temps) Yumi, tu m’as clairement indiquée tes intentions. Il va falloir que tu assumes, car je t’ai prévenu que je ne t’adresserais plus la parole.

Yumi, non surprise du comportement d’Ulrich, laissa paraître sur son visage une expression qui en disait long sur sa déception. Malgré cela, Ulrich n’accorda pas un mot de plus à la jeune fille et quitta cette dernière pour plonger dans son sac de cours, sortir un livre de physique, son bloc-notes, un solide stylo, et commencer un exercice.
La demoiselle, dépitée, préféra s’isoler pour ne pas offrir à Ulrich sa mine défaite.
Jérémie, Aelita et Odd, qui avait observé la petite scène depuis la cantine, ne retenaient plus leurs commentaires.
Durant la journée, la tension était palpable, des silences pesants, des départs de disputes, des regards noirs… Trois des cinq membres du groupe se sentaient particulièrement en porte à faux, à tel point qu’ils n’osaient plus rien dire de crainte de déclencher une nouvelle scène.
Une nouvelle fois, le soleil tombe, et les étudiants rentrent chez eux ou dans leur chambre. Seuls deux restent dans la cour et semblent pas vraiment pressés de s’en aller.

Y : Alors tu t’es résigné à ne plus me parler ? Et comment tu veux que je te fasse comprendre que j’ai besoin de toi, que j’ai envie qu’on soit amis.
U : (glacial) Eh bien c’est simple. Part du principe que je n’ai pas besoin de toi, que je n’ai aucune envie d’être ton ami et tu auras gagné 20 minutes d’engueulades pour te faire draguer par William.
Y : (Vexée) Je vois… T’es en forme aujourd’hui, c’est Sissi qui a dû en baver avant que tu m’en sortes des comme ça !
U : (Indifférent) Pas vraiment. Vois-tu, j’ai récemment découvert que l’inverse était à la fois plus logique et plus amusant.
Y : (bouleversée) Ah c’est donc ça, maintenant c’est moi qui prend les vannes pendant que tu flirtes avec Sissi !
U : Au moins, Sissi n’est pas du genre à schématiser une relation amoureuse par une simple ligne discontinue. Elle est amoureuse de moi, elle ne s’en cache pas, et le mieux… Elle veut que ça dure…
Y : (pleure) Tu crois que c’est comme ça que je voulais que ça fonctionne entre nous. Je t’aimais Ulrich ! Et maintenant tu oses me dire que tu songes à sortir avec Sissi, juste par orgueil ?
U : 1- j’ai jamais dit que c’est ce que tu voulais, mais ce que tu faisais. En passant, quand on veut on peut.
2- Je ne sortirais pas avec Sissi par orgueil, mais simplement parce que j’en ai envie et elle aussi.
Et entre parenthèses, tu as beau dire que tu m’aimais, bizarrement je n’ai pas vraiment eu de preuve formelle qui me donnerait envie ne serait-ce que d’assurer la continuité d’une relation. Au lieu de ça, tu te contentes de tout remettre en question à chaque instant parce que tu as des doutes sur toi-même.

Yumi, médusée, restait muette alors que des larmes avaient déjà inondé ses yeux, et perlaient ses joues.

U : Allez ! Moi j’me casse. Tchao.

Ulrich tourna les talons et laissa Yumi sur place. Les mains dans les poches et la tête basse, Ulrich prit la route du centre-ville, disparaissant dans les rues assombries. Yumi, elle se contenta de rentrer chez elle, une fois de plus en pleurant à chaudes larmes.
Dans la maison des Ishiyama, tout est calme. Hiroki, qui était rentré depuis un certain temps maintenant, jouait déjà avec sa console de jeux. Sa mère s’attelait déjà à préparer le diner.
Tout à coup, on entendit le vacarme assourdissant d’une porte calquée avec force, puis une deuxième.
Reconnaissant cette entrée fracassante, Madame Ishiyama ôta son tablier de cuisine qu’elle jeta en vrac sur le canapé, puis monta les escaliers en laissa échapper un « Aïe, aïe, aïe ».
La mère de Yumi, ouvrit délicatement la porte de la chambre de sa fille, cette porte semblait d’ailleurs avoir bien souffert de ce dernier claquement violent.
La demoiselle était agenouillée, les mains plaquées sur son cœur, hurlant de douleurs, de toutes ces souffrances qui semblait avoir décuplé de force.
La mère de famille, s’approcha de Yumi s’assit, accolée à cette dernière. La pris dans ses bras puis commença à lui frictionner tendrement le dos.

Y : (pleurant) Maman ! J’ai si mal ! Ça me brûle le cœur ! J’en peux plus !
Mme I : (compatissante) Je sais Yumi ! Je sens que ça te fait mal ! Et j’ai mal aussi pour toi.
Y : J’en ai assez ! Je ne veux plus souffrir !
Mme I : Oh, Yumi. Comme j’aimerais moi aussi que tu sois heureuse.
Y : Maman… Je… (Explose en larmes) JE VEUX MOURIR !

Hiroki, à l’insu de sa mère et de sa sœur s’était glissé juste dans l’entrebâillement de la porte, n’en croyais ni ses yeux, ni ses oreilles. Il courut se blottir contre Yumi en pleurant à son tour.

H : Je veux pas que tu meures Yumi. Je t’aime ! Reste avec nous. Ne meures pas. Je t’en supplie.
Mme I : Tu entends Yumi ? On t’aime tous ici, tu n’as pas le droit de nous faire ça !

Mais la demoiselle dans un élan de désespoir extrême repoussa sa mère et son frère pour s’enfuir à toutes jambes hors de la maison, abandonnant sa famille désemparée.
Yumi courait dans les rues maintenant baignées dans un noir de jais. Désorientée par les pensées horribles qui bombardaient son esprit. Lorsque sa course effrénée fut stoppée net par un individu qu’elle percuta de plein fouet.

???: Wow… Tiens c’est toi Yumi ? Tu fais quoi dans la rue à cette heure-ci ?

Reprenant peu à peu ses esprits, la japonaise découvrit avec horreur que l’individu n’était autre que la source de sa rage, de ses peurs, de sa dépression et de ses douleurs vives qui lui prenait au cœur.

Y : (en larmes) TOI ! TOUT ÇA C’EST DE TA FAUTE !
U : (indifférent) Tiens donc ? Et de quoi on parle cette fois ?
Y : T’AS TOUT GAGNE ! JE VAIS ME FOUTRE EN L’AIR ! ET CE SERA DE TA FAUTE ! TU M’ENTENDS ? TU AURAS MA MORT SUR LA CONSCIENCE !

Ulrich, déstabilisé, ne pouvais prononcer un mot. Puis voyant la suicidaire reprendre sa course, se lança à sa poursuite. Ulrich perdu dans ses pensées, ne comprenait même pas pourquoi il s’acharnait à poursuivre Yumi, elle qui voulait, selon lui, rompre tout contact, arrêter de se prendre la tête avec une relation trop complexe pour être stable, et ne l’aimait que par intermittences.

Y : (Haletante) LAISSE-MOI ULRICH ! VA-T’EN ! JE NE VEUX PLUS QUE TU ME FASSES SOUFFRIR !
U : YUMI ! ARRETE ! C’EST IDIOT D’EN ARRIVER LA !

Yumi dont la rage avait atteint son paroxysme, interrompit sa course pour asséner un violent coup de poing dans la mâchoire d’Ulrich qui tomba à la renverse, complètement désorienté.
Puis Yumi s’enfuit à nouveau laissant le garçon encore à moitié sonné au beau milieu de la rue.
Mais Yumi ne put faire que quelque pas avant d’entendre une nouvelle supplique de l’adolescent qui se tut dans un crissement de pneus déchirant, s’en suivit un silence absolu, pesant, inquiétant…


Voilà pour ce petit chapitre, Laissez vos commentaires !


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LE TERRORISME NE M'ATTEINDRA PAS !

PRAY FOR PARIS


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Re: Souffrances

MessagePosté: 16 Nov 2015, 00:06
par UlrichSternErenJager
POLOLO LA SUITEUUH *-*
Ce chapitre est parfait ! ^^

Re: Souffrances

MessagePosté: 16 Nov 2015, 00:19
par Ulrich1432
Sérieux ! Même moi je trouve qu'il décoiffe. Et pourtant j'aime pas me vanter !

Re: Souffrances

MessagePosté: 16 Nov 2015, 00:21
par UlrichSternErenJager
Alors c'est que tu t'es surpassé(e) ^~°

Re: Souffrances

MessagePosté: 16 Nov 2015, 00:37
par Ulrich1432
Mmmm... Crois-tu ?

J'ai gardé quelques As dans ma manche...