22 Mar 2013, 19:13 par Ann O'Neemm
Salut à tous, me revoilà avec la suite
Typy a écrit:j'ai adoré les 27 premières saisons
Perdu! 24
versions! Mais je ne peux pas dire en dire plus ici sinon je m'auto-
spoile!
Avant que j'oublie, j'édite cette fic avec
LaTeX, il se peut donc que vous trouviez parfois des barbarismes du genre "medskip noindent", "pagebreak" ou autres "%" en plein milieu du texte alors qu'ils devraient avoir été supprimés. Si vous en trouvez, merci de me les signaler.
Sur ce, place à la suite. Bonne lecture!
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Chapitre 1 : Retour à KadicIl était dix heures du matin. Le ciel était d'un bleu azuréen et le soleil radieux baignait les lieux de sa douce lumière. Odd était dans sa salle de bain, visiblement affairé à la recherche de quelque chose.
« Bibiche! Tu l'as rangé où, mon tube de crème pour les hémorroïdes? » lança-t-il.
« Comme d'hab, Minou! » répondit Sam depuis la chambre où elle se préparait. « Entre le tube de dentifrice et ton verre à dents!
- Ha ouais, tiens! J'l'avais pas vu. Merci Bibiche!
- De rien, Minou! Et fais bien attention à ne pas confondre les deux tubes, hein!
- T'inquiète, Bibiche! Je gère! »
Alors que Sam venait de finir de s'apprêter, la sonnette retentit dans le petit appartement. Elle s'empressa alors d'aller ouvrir la porte qui laissa apparaître Ulrich et Yumi dans leurs plus beaux effets.
« Salut! » fit Yumi. « Alors, vous êtes prêts?
- Moi, oui. Mais Odd est dans la salle de bain depuis une heure...
- Encore? » fit Ulrich. « Il changera jamais!!
- Il ne devrait plus tarder » répondit Sam. « Il finit de soigner ses problèmes de séant...
- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!! » hurla Odd depuis la salle de bain. « ÇAAAAAAAAAAAAAAAAAA PIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIQUE!!
- Avec du dentifrice...» ajouta Sam, exaspérée. « C'est pas faute de l'avoir prévenu, pourtant... »
Yumi était tordue de rire tandis qu'Ulrich, imaginant la chose, faisait une belle grimace tout en serrant les fesses.
Pendant ce temps, devant la porte du bureau du directeur, Jérémie se tenait le plus droit qu'il pouvait. Il frappa à la porte puis attendit qu'on l'invita à rentrer. La porte s'ouvrit quelques instants plus tard, faisant apparaître le directeur de l'établissement.
« Vous vouliez me voir, monsieur le directeur? » demanda-t-il.
« Ha! Monsieur Belpois! je vous attendais! » lui répondit son interlocuteur qui l'invita à prendre un siège d'un geste de la main. « C'est au sujet des événements de ces trois derniers jours. On m'a rapporté des faits troublants, vous savez?
- Ha bon? Et qu'est-ce qu'on vous a raconté exactement? » questionna le binoclard au dos légèrement courbé.
« Lundi, dans les escaliers... Ça ne vous rappelle rien?
- Ha, ça! » fit Jérémie. « C'est à cause de Odd, m'sieur!
- Bien sûr! Et que vient faire monsieur Della Robia dans cette histoire?
- Bah, il m'a passé un coup de fil alors qu'on venait juste de sortir de l'ascenseur. On était au niveau des escaliers, ma femme et moi. Et comme j'arrivais pas à mettre la main sur ce satané portable, ben j'ai pas fait attention et j'ai légèrement poussé son fauteuil roulant sans le vouloir. Et là, elle a dévalé les escaliers!
- Mouais... Je comprends... » fit le directeur, moyennement convaincu. « Mais d'après les témoins, elle aurait fait un triple salto avant, quand même! Et sans sortir de son fauteuil, en plus!
- Ça, je dois dire qu'elle voltige plutôt bien, ma petite Aélita! » répondit Jérémie, tout souriant.
« Certes! Mais heureusement que mademoiselle Delmas était là au bon moment pour amortir sa chute! Maintenant, elle doit rester immobile pendant deux mois, la pauvre!
- La pauvre, la pauvre, la pauvre?! » rétorqua Jérémie. « Quand on sait combien de millions elle a sur son compte en Suisse...
- Oui, bon, passons. Et qu'avez-vous à dire à propos de mardi devant l'entrée de l'établissement?
- Alors là, c'est pas de ma faute, m'sieur! » jura Jérémie en levant les deux mains. « Nous, on était dans les clous! C'est ce chauffard qui a déboulé comme un taré avec sa voiture trafiquée!
- Monsieur Poliakov roulait à peine à trente à l'heure avec sa voiturette sans permis! » déclara le directeur. « Et en plus, il avait mis son clignotant pour tourner dans la cour de l'établissement. Sans parler du vol plané de votre épouse jusqu'au platane vingt-sept mètres plus loin!
- Ça, je dois dire qu'elle plane plutôt bien, ma petite Aélita!
- Là n'est pas la question, monsieur Belpois. Et je suppose que vous avez également une explication du même acabit pour hier au bord de l'étang du parc?
- C'est pas de ma faute! J'ai glissé, chef! Heu, pardon... Monsieur le directeur!
- Encore heureux que votre épouse n'a pas coulé à pic avec son fauteuil roulant!
- Ça, je dois dire qu'elle flotte plutôt bien, ma petite Aélita!
- Dites-moi, monsieur Belpois! » reprit le directeur. « Vous avez contracté une grosse assurance-vie au nom de votre femme et vous voulez la toucher, c'est ça?
- Ben pourquoi vous dites ça? » fit Jérémie, outré.
« Ça fait trois fois, monsieur Belpois! Trois fois en trois jours! Alors que l'établissement n'est ouvert que depuis lundi! Vous comprendrez qu'on en vienne à se poser des questions. Heureusement pour votre épouse que cela se soit bien terminé pour elle à chaque fois.
- Ho, ça! Ne vous en faites pas pour elle! Avec le bol qu'elle a, il ne peut rien lui arriver! Elle est IN-CRE-VABLE!
- Oui oui, on dit ça et puis un beau jour... COUIC!!
- Meuh non! La preuve, un jour elle est tombée dans un ravin! »
Le directeur en resta bouche bée.
« Cent cinquante mètres, le ravin! Résultat? Rien! Pas un bleu! Pas une égratignure! Increvable, j'vous dis!! » continua Jérémie, comme empli de fierté pour les exploits involontaires d'Aélita. « Et je vous ai pas raconté la fois où un camion de livraison a happé son écharpe alors qu'on se promenait le long de l'autoroute! Quatre-vingt-seize kilomètres, qu'elle a fait! Quatre-vingt-seize!!
- C'est bon, c'est bon! J'en ai assez entendu pour aujourd'hui... » lâcha le directeur, sidéré par le récit de Jérémie. « Bon, on se retrouve tout à l'heure pour l'inauguration... »
Jérémie se leva péniblement de son siège et, alors qu'il allait sortir, jeta un coup d'œil par la fenêtre du bureau.
« Vous avez vu? C'est déjà l'printemps!! » dit-il.
« Monsieur Belpois, on est le premier novembre aujourd'hui! » répondit le directeur. « Et le printemps à la Toussaint, c'est rare, vous savez?
- Ha bon??
- Oui oui, je vous assure!
- Déjà la Toussaint?! Je ne vois plus le temps passer, moi...
- Allez... À tout à l'heure, monsieur Belpois! » fit le directeur en l'accompagnant jusqu'à la sortie.
Dès qu'il eut refermé la porte, le directeur porta sa main au front en disant : « Hé ben! S'ils sont tous comme çui-là, j'ai pas fini d'en chier, moi! »
Quelques minutes plus tard, Jérémie retrouva la bande au complet qui avait pris place sur les chaises disposées dans la salle de réception de l'établissement.
« Alors? Tu t'es fait remonter les bretelles par le dirlo, Einstein? » questionna Odd.
« Impossible, Odd! » répondit Jérémie. « Tu sais très bien que je déteste mettre ce genre de truc!
- Avoue que tu ne sais pas les mettre, plutôt!! » balança Ulrich.
« Ho! C'est bon, là!! » bouda le génie.
Les autres éclatèrent de rire.
« Et sinon, qu'est-ce qu'il te voulait, le dirlo? » demanda Yumi.
« Ho, trois fois rien. Il voulait juste des explication à propos des gamelles d'Aélita.
- C'est vrai que trois accidents en trois jours, ça fait un peu beaucoup, quand même! » déclara Ulrich.
« Trois en seulement trois jours?! » fit Odd. « T'y crois pas!!
- Lui non plus, il n'y a pas cru! » ajouta Jérémie. « Il croit que j'ai contracté une assurance-vie sur la tête d'Aélita et que je fais tout pour toucher l'argent!
- Et alors? » interrogea Ulrich.
« Je crois bien qu'il veut sa part!! » poursuivit Jérémie.
« T'y crois pas! Et moi aussi, je peux avoir une part du magot?
- Odd!!
- C'est bon, Einstein! Je déconne!! N'empêche... C'est tentant!
- Odd!! » tonna une nouvelle fois Jérémie.
Et alors que la salle était déjà presque pleine, leur conversation fut interrompue par un court larsen qui vrilla les tympans de toute l'assemblée. Ce bruit désagréable fut provoqué par un homme qui venait de monter sur l'estrade pour se saisir du micro. L'individu en question avait les cheveux roux, presque rouges. Il portait une veste et un pantalon d'un jaune dont même le plus jaune des poussins aurait été jaloux. Sa chemise était blanche surmontée d'une cravate rouge parfaitement accordée à ses chaussures.
« Bonjour à tous » lança-t-il à l'assistance. « Certains d'entre vous me connaissent déjà. Pour les autres, je me présente. Je suis...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ! » hurla Aélita depuis son fauteuil roulant, la bouche grande ouverte en travers et dont les yeux présentaient un strabisme d'une divergence rare.
Quelques rires se firent entendre dans le public.
« Hummm... Non, je ne suis pas gay, voyons! » reprit l'homme, gêné par cette intervention impromptue. « Je suis le docteur...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ! » hurla à nouveau Aélita.
« Non non, madame Belpois! Toujours pas! » poursuivit l'homme, passablement énervé. « Je suis le docteur Mac Ronald, avec un R...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ! » recommença Aélita.
« Comment ça, j'ai un air gay?! » s'esclaffa le rouquin, qui commençait à bouillir intérieurement, avant de poursuivre. « Je suis le docteur Mac Ronald et je suis...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ!
- Oui, bon! C'est bon! J'avoue! Je suis gay! T'es contente?! » hurla l'homme, visiblement excédé par l'insistance d'Aélita.
Tout le monde éclata de rire. L'homme fit une pause de quelques secondes afin de retrouver son calme avant de reprendre son discours.
« Bien... Je suis le docteur Mac Ronald et je suis l'heureux directeur de cette toute nouvelle institution. Au nom de tout le personnel, je vous souhaite à tous la bienvenue. Tout comme vous, le lieu qui nous accueille a lui aussi eu une vie très chargée. Ce fut, à l'origine, un établissement scolaire réputé, avant de péricliter sous l'effet de la gestion catastrophique d'un certain "monsieur D." l'année suivant l'obtention miraculeuse, et je dis bien miraculeuse, du baccalauréat par sa fille. Puis ce fut au tour de la mondialement célèbre société SternCo d'y installer son siège pendant une cinquantaine d'années, avant de quitter les locaux qui leur étaient devenus trop exigus... »
Et alors qu'il poursuivait son allocution, l'effet soporifique de son discours se faisait de plus en plus sentir dans l'auditoire. Invariablement, les spectateurs se mettaient à bailler les uns après les autres, puis ils fermaient progressivement les yeux avant de pencher légèrement la tête en avant en ronflant. Au bout d'une heure, alors que les dernières têtes venaient de s'abaisser, le directeur cria dans le micro :
« HO!! DEBOUT LES VIOQUES!! »
L'assemblée sursauta comme un seul homme en poussant un cri de surprise. Personne dans le public n'avait compris ce qui venait de se passer mais une chose était sûre : plus personne n'avait envie de dormir.
« Bien! Maintenant, allons baptiser ce lieu qui portera désormais le nom de Maison de Retraite Lucien Kadic. » reprit le directeur avant de remettre le micro sur pied.
Il descendit alors de l'estrade et saisit une bouteille de champagne disposée à proximité par le goulot. Puis il se dirigea vers une grosse plaque commémorative noire fixée à l'un des murs. Il y donna un grand coup avec le flacon de verre qui, malgré toute la puissance du geste, ne s'y brisa pas.
« Humm... Ce sont des choses qui arrivent! » justifia le directeur, sous les quelques rires étouffés qui s'étaient faits entendre.
Il retenta son geste. Une fois, puis deux, puis trois,... Plus il persistait, plus les rires étaient clairs et nombreux, tant et si bien qu'à la fin le public entier finit par éclater de rire à chaque nouvelle tentative. Au bout d'une cinquantaine d'essais, la bouteille n'avait toujours pas montré le moindre signe de faiblesse, contrairement à la grosse plaque noire. Pas la moindre ébréchure sur le contenant. Excédé, le directeur jeta le récipient au sol en s'écriant :
« Mais tu vas te casser, oui?! Saleté de bouteille à la con!! »
Mais ce ne fut pas là la plus brillante de ses idées car, dans un mauvais rebond, le bouchon sauta et la bouteille sous pression fut propulsée dans sa direction. Le malheureux n'eut pas le temps d'esquiver le projectile qu'il se prit en pleine face. Assommé sur le coup, il s'effondra sur le sol, sous les yeux des petits vieux morts de rire. Enfin, morts de rire... Façon de parler, évidemment! Parce qu'à leur âge, c'est quand même vite arrivé...
« Ha, les ravages de l'alcool... C'est moche! » commenta Odd.
Tous éclatèrent de rire. Au même moment, l'estomac de Odd se mit à gargouiller bruyamment.
« Tiens! C'est l'heure d'aller manger! » fit Ulrich.
La petite bande se leva et se dirigea vers le réfectoire avec la vitesse d'escargot qui seyait à leur âge.
« Chouette! Aujourd'hui, c'est hamburger frites pour tout le monde! » dit Odd qui venait de lire le menu du jour à l'entrée de la cantine.
« Tiens donc, comme hier, avant-hier et avant-avant-hier... Pourquoi ça ne m'étonne pas? » rétorqua Ulrich.
« Parce que ça se passe comme ça chez Mac Ronald! » ajouta Odd avant d'entonner la petite musique d'une publicité pour une enseigne bien connue.
« En attendant, faites attention à ne pas laisser vos dentiers plantés dans vos hamburgers, comme hier, hein les gars!» lança Yumi.
Comme vous l'aurez sûrement remarqué, bien de l'eau avait coulé sous les ponts depuis le début des aventures de nos héros préférés. Les plus jeunes avaient soixante-et-onze ans tandis que les plus vieux avaient atteint l'âge vénérable de soixante-treize années. Ils avaient donc bien roulé leur bosse. Pour certains d'entre eux, c'était plutôt leur bosse qui les avait roulés voire même qui leur avait roulé dessus. Mais ça, c'est une autre histoire...
Malgré cela, ils avaient tous fait l'expérience d'une sorte de loi universelle à laquelle on ne peut échapper :
On n'échappe pas à Lucien Kadic.
(Surtout avec un déambulateur!)
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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui!
J'espère que ça vous a bien fait marrer.
Pour ce qui est du nombre de saisons , je viens de calculer que celle-ci devait être la 69e...
Certains esprits mal tournés vont y voir des choses mais c'est purement involontaire de ma part. À vue de nez, je pensais que ça aurait fait 67 ou 68 mais après vérification...
En même temps, plus jeunes, ça aurait fait "trop jeune"; et plus vieux, ça aurait fait "vieux débris"...
[EDIT] Après recomptage précis, c'est en fait la 70e saison! Ouf, je ne passerais pas pour un pervers cette fois-ci...[/EDIT]
[Re-EDIT] Ça y est, j'ai appris à compter! Ça fait "seulement"
60 saisons! [/Re-EDIT]
Bon, maintenant, il faut que j'aille écrire le chapitre suivant centré sur Aélita... Tout un programme!
[Re-EDIT]
J'en suis déjà à 2 pages et visiblement encore très loin de la fin!
Pendant ce temps,
n'hésitez pas à lâcher vos coms car sans ça, je ne peux pas deviner ce qui cloche et ce qui est bien ou pas dans cette fic!
[/Re-EDIT]
@+!