Code Lyoko M.d.R.

Ici, une seule règle : pas de règles ! Imaginez les situations les plus loufoques possibles !

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Lyokophile à vie

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Message 19 Mar 2013, 20:57

Code Lyoko M.d.R.

Salut à tous!

Ça fait un bail que l'idée de cette fic qui me trotte dans la tête alors je me suis enfin décidé à l'écrire.
En même temps, je n'ai pas écrit de fic depuis longtemps alors j'espère que je n'ai pas perdu la main.

Comme je n'ai pas fini d'écrire le premier chapitre, je vous mets ici un teaser qui annonce (plus ou moins) la couleur... ou pas.
J'espère qu'elle vous fera rire, ou sinon au moins sourire bien que j'entende déjà certains grincheux ronchonner d'ici.

Voilà, je vous laisse. Bonne lecture.

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Bande Annonce

Après :

Code Lyoko, Code Lyoko Évolution, Code Lyoko Révolution, Code Lyoko Imperfection, Code Lyoko Résolution,
Code Lyoko Éructation, Code Lyoko Dératisation, Code Lyoko Débilisation, Code Lyoko Addition, Code Lyoko Soustraction,
Code Lyoko Multiplication, Code Lyoko Pétition, Code Lyoko Répétition, Code Lyoko Épilation, Code Lyoko Mastication,
Code Lyoko Ébulition, Code Lyoko Résurrection, Code Lyoko Manipulation, Code Lyoko Consternation, Code Lyoko Désillusion,
Code Lyoko Réparation, Code Lyoko Constipation, Code Lyoko Complications et Code Lyoko Jépudmohention,

voici l'ultime saison de Code Lyoko :
Code Lyoko M.d.R.



Avec... De l'action...

Si,U: Aïeuh!!!
Si: Non mais ça va pas de rentrer dans les gens comme ça??
U: 'Tain, la vache! Ça fait mal!!
Si: Mais...?! C'est quoi ce truc??
U: Je savais pas qu'il était aussi dur, ton œil de verre, Sissi!!
Si: Ça alors!! Une boule toute reluisante et qui parle! Et elle connaît mon nom, en plus!!
U: C'est mon crâne, pôv' tâche!!
Si: Hein? Une tâche?! Où ça??

Du suspense...

J: Hey! Salut, William!
W: Salut, vous deux!
J: Dis-moi, je voulais savoir. Est-ce que t'es...
A: GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ!!
W: ...

De l'émotion...

N: HAAAAAAAA!! Un monstre!!
Si: Mais...? Nicolas! Reviens!
N: NAAAAANNNN!! J'veux pas mourrir!! Pitié!! J'arrête de picoler, promis!!
Si: Espèce de crétin!! C'est moi, Sissi!!
N: Ouais! C'est ça, bonne idée!! Prenez Sissi à ma place!! Mais laissez-moi la vie sau... Sissi?? C'est toi??
Si: Bah évidemment que c'est moi, crétin!! Qui veux-tu que ce soit d'autre??
N: Baaaah... Avec cette tête, je t'avais prise pour quelqu'un d'autre!

De la passion...

U: Haaa, ma Yumi! Si tu savais comme je t'aime!
Y: Holà! Minute, Ulrich! T'emballe pas!! Nous deux, on est mariés et puis c'est tout!
U: Hé! Mais...?!
Y: C'est clair, non?
U: Ben voyons! Ça faisait longtemps... Saleté d'amerloques!!

De la poésie...

O: Oh non, c'est pas vrai!! Pas maintenant!!
J: Heu... On peut savoir ce qui t'arrive?
O: Décidément, les flageolets, c'est plus ce que c'était!!
A,U,W,Y: Beuhaaaaark!

Mais aussi des sentiments... profonds!

N: Je t'ai déja dis que j'étais sorti avec Milly Solovieff??
H: Naaaannn!! T'es pas sérieux, là??
N: Si! Même que ça a duré trois ans!
H: Sans déconner?! Et comment ça s'est terminé??
N: Bôh, un truc prévisible. Elle a fini par dessoûler...

Et même du courage, beaucoup de courage!

N: Tenez, les gars, goûtez mon dernier crû. Vous m'en direz des nouvelles!
U: C'est marrant, je le sens pas, ce coup-là...
J,U: Tchin! Slurp!!
J: Hmmmm! C'est pas mauvais! Un peu fort mais ça se laisse boire.
U: Ho boudiou!! Arrrhhhhhh!! Rrrhhhhhh!! Rrrhhhhhhhhhhhhhhhhhh!!
J: Bah qu'est-ce qui t'arrive?
U: Peux plus respirer!! Rrrhhhhhhhhhhhh! Rrrhhhhhhhhhhhh!
N: Ho, le petit joueur, hé! Ça fait QUE 60 degrés d'alcool! C'est à peine plus que du champomy!

Sans oublier une once de romantisme...

O: Bibiche! Tu l'as rangé où, mon tube de crème pour les hémorroïdes?
Sa: Comme d'hab, Minou! Entre le tube de dentifrice et ton verre à dents!
O: Ha ouais, tiens! J'l'avais pas vu. Merci, Bibiche!
Sa: De rien, Minou!

Mais aussi... Des petits vieux! Beaucoup de petits vieux! Plein de petits vieux! Rien que des petits vieux! Partout, des petits vieux! Un monde rempli de petits vieux!!

Alors, vous êtes prêts? Dans ce cas :
Bienvenue dans le monde féérique
(ou pas)
de Code Lyoko M.d.R.!


-----------------------------------------

Voilà, c'est fini pour cette fois-ci. J'espère que ça vous a plu.
Je m'empresse de finir le premier chapitre et de vous le poster dès que je peux.

@+!
MES NOUVELLES FIC : Code Lyoko M.d.R. (Humour, quand tu nous tiens!) et Du cœur à l'ouvrage (Oh! Comme c'est mignon!)

VIENDEZ VOIR MES AUTRES FIC!!! Protocole Carthage (version 2), Je ne t'attends plus (terminée) et Sacré Jimbo! (one shot).

Non, je ne m'appelle pas Ann!!! Appelez-moi Vince. (Hé oui! Je suis un mec!!!)
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Chevaucheur de Mantas

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Message 19 Mar 2013, 21:35

trop drôle, surtout :

De la passion...

U: Haaa, ma Yumi! Si tu savais comme je t'aime!
Y: Holà! Minute, Ulrich! T'emballe pas!! Nous deux, on est mariés et puis c'est tout!
U: Hé! Mais...?!
Y: C'est clair, non?
U: Ben voyons! Ça faisait longtemps... Saleté d'amerloques!!

:lol:
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Lyokomodératrice

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Message 19 Mar 2013, 22:02

J'attends la suite avec impatience, j'ai adoré les 27 premières saisons :sm27:
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Message 20 Mar 2013, 08:53

J'adore! :D Surtout ce passage qui m'a mis K.O :D

Ann O'Neemm a écrit:
Mais aussi des sentiments... profonds!

N: Je t'ai déja dis que j'étais sorti avec Milly Solovieff??
H: Naaaannn!! T'es pas sérieux, là??
N: Si! Même que ça a duré trois ans!
H: Sans déconner?! Et comment ça s'est terminé??
N: Bôh, un truc prévisible. Elle a fini par dessoûler...

"Hein hein, c'est moi! Un concours? Tout dans le look, rien dans le crâne? Oh mais j'arrive!" - Azra, épisode #77

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Lyokophile à vie

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Message 22 Mar 2013, 19:13

Salut à tous, me revoilà avec la suite

Typy a écrit:j'ai adoré les 27 premières saisons


Perdu! 24 versions! Mais je ne peux pas dire en dire plus ici sinon je m'auto-spoile!

Avant que j'oublie, j'édite cette fic avec LaTeX, il se peut donc que vous trouviez parfois des barbarismes du genre "medskip noindent", "pagebreak" ou autres "%" en plein milieu du texte alors qu'ils devraient avoir été supprimés. Si vous en trouvez, merci de me les signaler.


Sur ce, place à la suite. Bonne lecture!

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Chapitre 1 : Retour à Kadic


Il était dix heures du matin. Le ciel était d'un bleu azuréen et le soleil radieux baignait les lieux de sa douce lumière. Odd était dans sa salle de bain, visiblement affairé à la recherche de quelque chose.

« Bibiche! Tu l'as rangé où, mon tube de crème pour les hémorroïdes? » lança-t-il.
« Comme d'hab, Minou! » répondit Sam depuis la chambre où elle se préparait. « Entre le tube de dentifrice et ton verre à dents!
- Ha ouais, tiens! J'l'avais pas vu. Merci Bibiche!
- De rien, Minou! Et fais bien attention à ne pas confondre les deux tubes, hein!
- T'inquiète, Bibiche! Je gère! »

Alors que Sam venait de finir de s'apprêter, la sonnette retentit dans le petit appartement. Elle s'empressa alors d'aller ouvrir la porte qui laissa apparaître Ulrich et Yumi dans leurs plus beaux effets.

« Salut! » fit Yumi. « Alors, vous êtes prêts?
- Moi, oui. Mais Odd est dans la salle de bain depuis une heure...
- Encore? » fit Ulrich. « Il changera jamais!!
- Il ne devrait plus tarder » répondit Sam. « Il finit de soigner ses problèmes de séant...
- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!! » hurla Odd depuis la salle de bain. « ÇAAAAAAAAAAAAAAAAAA PIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIQUE!!
- Avec du dentifrice...» ajouta Sam, exaspérée. « C'est pas faute de l'avoir prévenu, pourtant... »

Yumi était tordue de rire tandis qu'Ulrich, imaginant la chose, faisait une belle grimace tout en serrant les fesses.

Pendant ce temps, devant la porte du bureau du directeur, Jérémie se tenait le plus droit qu'il pouvait. Il frappa à la porte puis attendit qu'on l'invita à rentrer. La porte s'ouvrit quelques instants plus tard, faisant apparaître le directeur de l'établissement.

« Vous vouliez me voir, monsieur le directeur? » demanda-t-il.
« Ha! Monsieur Belpois! je vous attendais! » lui répondit son interlocuteur qui l'invita à prendre un siège d'un geste de la main. « C'est au sujet des événements de ces trois derniers jours. On m'a rapporté des faits troublants, vous savez?
- Ha bon? Et qu'est-ce qu'on vous a raconté exactement? » questionna le binoclard au dos légèrement courbé.
« Lundi, dans les escaliers... Ça ne vous rappelle rien?
- Ha, ça! » fit Jérémie. « C'est à cause de Odd, m'sieur!
- Bien sûr! Et que vient faire monsieur Della Robia dans cette histoire?
- Bah, il m'a passé un coup de fil alors qu'on venait juste de sortir de l'ascenseur. On était au niveau des escaliers, ma femme et moi. Et comme j'arrivais pas à mettre la main sur ce satané portable, ben j'ai pas fait attention et j'ai légèrement poussé son fauteuil roulant sans le vouloir. Et là, elle a dévalé les escaliers!
- Mouais... Je comprends... » fit le directeur, moyennement convaincu. « Mais d'après les témoins, elle aurait fait un triple salto avant, quand même! Et sans sortir de son fauteuil, en plus!
- Ça, je dois dire qu'elle voltige plutôt bien, ma petite Aélita! » répondit Jérémie, tout souriant.
« Certes! Mais heureusement que mademoiselle Delmas était là au bon moment pour amortir sa chute! Maintenant, elle doit rester immobile pendant deux mois, la pauvre!
- La pauvre, la pauvre, la pauvre?! » rétorqua Jérémie. « Quand on sait combien de millions elle a sur son compte en Suisse...
- Oui, bon, passons. Et qu'avez-vous à dire à propos de mardi devant l'entrée de l'établissement?
- Alors là, c'est pas de ma faute, m'sieur! » jura Jérémie en levant les deux mains. « Nous, on était dans les clous! C'est ce chauffard qui a déboulé comme un taré avec sa voiture trafiquée!
- Monsieur Poliakov roulait à peine à trente à l'heure avec sa voiturette sans permis! » déclara le directeur. « Et en plus, il avait mis son clignotant pour tourner dans la cour de l'établissement. Sans parler du vol plané de votre épouse jusqu'au platane vingt-sept mètres plus loin!
- Ça, je dois dire qu'elle plane plutôt bien, ma petite Aélita!
- Là n'est pas la question, monsieur Belpois. Et je suppose que vous avez également une explication du même acabit pour hier au bord de l'étang du parc?
- C'est pas de ma faute! J'ai glissé, chef! Heu, pardon... Monsieur le directeur!
- Encore heureux que votre épouse n'a pas coulé à pic avec son fauteuil roulant!
- Ça, je dois dire qu'elle flotte plutôt bien, ma petite Aélita!
- Dites-moi, monsieur Belpois! » reprit le directeur. « Vous avez contracté une grosse assurance-vie au nom de votre femme et vous voulez la toucher, c'est ça?
- Ben pourquoi vous dites ça? » fit Jérémie, outré.
« Ça fait trois fois, monsieur Belpois! Trois fois en trois jours! Alors que l'établissement n'est ouvert que depuis lundi! Vous comprendrez qu'on en vienne à se poser des questions. Heureusement pour votre épouse que cela se soit bien terminé pour elle à chaque fois.
- Ho, ça! Ne vous en faites pas pour elle! Avec le bol qu'elle a, il ne peut rien lui arriver! Elle est IN-CRE-VABLE!
- Oui oui, on dit ça et puis un beau jour... COUIC!!
- Meuh non! La preuve, un jour elle est tombée dans un ravin! »

Le directeur en resta bouche bée.

« Cent cinquante mètres, le ravin! Résultat? Rien! Pas un bleu! Pas une égratignure! Increvable, j'vous dis!! » continua Jérémie, comme empli de fierté pour les exploits involontaires d'Aélita. « Et je vous ai pas raconté la fois où un camion de livraison a happé son écharpe alors qu'on se promenait le long de l'autoroute! Quatre-vingt-seize kilomètres, qu'elle a fait! Quatre-vingt-seize!!
- C'est bon, c'est bon! J'en ai assez entendu pour aujourd'hui... » lâcha le directeur, sidéré par le récit de Jérémie. « Bon, on se retrouve tout à l'heure pour l'inauguration... »

Jérémie se leva péniblement de son siège et, alors qu'il allait sortir, jeta un coup d'œil par la fenêtre du bureau.

« Vous avez vu? C'est déjà l'printemps!! » dit-il.
« Monsieur Belpois, on est le premier novembre aujourd'hui! » répondit le directeur. « Et le printemps à la Toussaint, c'est rare, vous savez?
- Ha bon??
- Oui oui, je vous assure!
- Déjà la Toussaint?! Je ne vois plus le temps passer, moi...
- Allez... À tout à l'heure, monsieur Belpois! » fit le directeur en l'accompagnant jusqu'à la sortie.

Dès qu'il eut refermé la porte, le directeur porta sa main au front en disant : « Hé ben! S'ils sont tous comme çui-là, j'ai pas fini d'en chier, moi! »

Quelques minutes plus tard, Jérémie retrouva la bande au complet qui avait pris place sur les chaises disposées dans la salle de réception de l'établissement.

« Alors? Tu t'es fait remonter les bretelles par le dirlo, Einstein? » questionna Odd.
« Impossible, Odd! » répondit Jérémie. « Tu sais très bien que je déteste mettre ce genre de truc!
- Avoue que tu ne sais pas les mettre, plutôt!! » balança Ulrich.
« Ho! C'est bon, là!! » bouda le génie.

Les autres éclatèrent de rire.

« Et sinon, qu'est-ce qu'il te voulait, le dirlo? » demanda Yumi.
« Ho, trois fois rien. Il voulait juste des explication à propos des gamelles d'Aélita.
- C'est vrai que trois accidents en trois jours, ça fait un peu beaucoup, quand même! » déclara Ulrich.
« Trois en seulement trois jours?! » fit Odd. « T'y crois pas!!
- Lui non plus, il n'y a pas cru! » ajouta Jérémie. « Il croit que j'ai contracté une assurance-vie sur la tête d'Aélita et que je fais tout pour toucher l'argent!
- Et alors? » interrogea Ulrich.
« Je crois bien qu'il veut sa part!! » poursuivit Jérémie.
« T'y crois pas! Et moi aussi, je peux avoir une part du magot?
- Odd!!
- C'est bon, Einstein! Je déconne!! N'empêche... C'est tentant!
- Odd!! » tonna une nouvelle fois Jérémie.

Et alors que la salle était déjà presque pleine, leur conversation fut interrompue par un court larsen qui vrilla les tympans de toute l'assemblée. Ce bruit désagréable fut provoqué par un homme qui venait de monter sur l'estrade pour se saisir du micro. L'individu en question avait les cheveux roux, presque rouges. Il portait une veste et un pantalon d'un jaune dont même le plus jaune des poussins aurait été jaloux. Sa chemise était blanche surmontée d'une cravate rouge parfaitement accordée à ses chaussures.

« Bonjour à tous » lança-t-il à l'assistance. « Certains d'entre vous me connaissent déjà. Pour les autres, je me présente. Je suis...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ! » hurla Aélita depuis son fauteuil roulant, la bouche grande ouverte en travers et dont les yeux présentaient un strabisme d'une divergence rare.

Quelques rires se firent entendre dans le public.

« Hummm... Non, je ne suis pas gay, voyons! » reprit l'homme, gêné par cette intervention impromptue. « Je suis le docteur...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ! » hurla à nouveau Aélita.
« Non non, madame Belpois! Toujours pas! » poursuivit l'homme, passablement énervé. « Je suis le docteur Mac Ronald, avec un R...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ! » recommença Aélita.
« Comment ça, j'ai un air gay?! » s'esclaffa le rouquin, qui commençait à bouillir intérieurement, avant de poursuivre. « Je suis le docteur Mac Ronald et je suis...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ!
- Oui, bon! C'est bon! J'avoue! Je suis gay! T'es contente?! » hurla l'homme, visiblement excédé par l'insistance d'Aélita.

Tout le monde éclata de rire. L'homme fit une pause de quelques secondes afin de retrouver son calme avant de reprendre son discours.

« Bien... Je suis le docteur Mac Ronald et je suis l'heureux directeur de cette toute nouvelle institution. Au nom de tout le personnel, je vous souhaite à tous la bienvenue. Tout comme vous, le lieu qui nous accueille a lui aussi eu une vie très chargée. Ce fut, à l'origine, un établissement scolaire réputé, avant de péricliter sous l'effet de la gestion catastrophique d'un certain "monsieur D." l'année suivant l'obtention miraculeuse, et je dis bien miraculeuse, du baccalauréat par sa fille. Puis ce fut au tour de la mondialement célèbre société SternCo d'y installer son siège pendant une cinquantaine d'années, avant de quitter les locaux qui leur étaient devenus trop exigus... »

Et alors qu'il poursuivait son allocution, l'effet soporifique de son discours se faisait de plus en plus sentir dans l'auditoire. Invariablement, les spectateurs se mettaient à bailler les uns après les autres, puis ils fermaient progressivement les yeux avant de pencher légèrement la tête en avant en ronflant. Au bout d'une heure, alors que les dernières têtes venaient de s'abaisser, le directeur cria dans le micro :

« HO!! DEBOUT LES VIOQUES!! »

L'assemblée sursauta comme un seul homme en poussant un cri de surprise. Personne dans le public n'avait compris ce qui venait de se passer mais une chose était sûre : plus personne n'avait envie de dormir.

« Bien! Maintenant, allons baptiser ce lieu qui portera désormais le nom de Maison de Retraite Lucien Kadic. » reprit le directeur avant de remettre le micro sur pied.

Il descendit alors de l'estrade et saisit une bouteille de champagne disposée à proximité par le goulot. Puis il se dirigea vers une grosse plaque commémorative noire fixée à l'un des murs. Il y donna un grand coup avec le flacon de verre qui, malgré toute la puissance du geste, ne s'y brisa pas.

« Humm... Ce sont des choses qui arrivent! » justifia le directeur, sous les quelques rires étouffés qui s'étaient faits entendre.

Il retenta son geste. Une fois, puis deux, puis trois,... Plus il persistait, plus les rires étaient clairs et nombreux, tant et si bien qu'à la fin le public entier finit par éclater de rire à chaque nouvelle tentative. Au bout d'une cinquantaine d'essais, la bouteille n'avait toujours pas montré le moindre signe de faiblesse, contrairement à la grosse plaque noire. Pas la moindre ébréchure sur le contenant. Excédé, le directeur jeta le récipient au sol en s'écriant :

« Mais tu vas te casser, oui?! Saleté de bouteille à la con!! »

Mais ce ne fut pas là la plus brillante de ses idées car, dans un mauvais rebond, le bouchon sauta et la bouteille sous pression fut propulsée dans sa direction. Le malheureux n'eut pas le temps d'esquiver le projectile qu'il se prit en pleine face. Assommé sur le coup, il s'effondra sur le sol, sous les yeux des petits vieux morts de rire. Enfin, morts de rire... Façon de parler, évidemment! Parce qu'à leur âge, c'est quand même vite arrivé...

« Ha, les ravages de l'alcool... C'est moche! » commenta Odd.

Tous éclatèrent de rire. Au même moment, l'estomac de Odd se mit à gargouiller bruyamment.

« Tiens! C'est l'heure d'aller manger! » fit Ulrich.

La petite bande se leva et se dirigea vers le réfectoire avec la vitesse d'escargot qui seyait à leur âge.

« Chouette! Aujourd'hui, c'est hamburger frites pour tout le monde! » dit Odd qui venait de lire le menu du jour à l'entrée de la cantine.
« Tiens donc, comme hier, avant-hier et avant-avant-hier... Pourquoi ça ne m'étonne pas? » rétorqua Ulrich.
« Parce que ça se passe comme ça chez Mac Ronald! » ajouta Odd avant d'entonner la petite musique d'une publicité pour une enseigne bien connue.
« En attendant, faites attention à ne pas laisser vos dentiers plantés dans vos hamburgers, comme hier, hein les gars!» lança Yumi.

Comme vous l'aurez sûrement remarqué, bien de l'eau avait coulé sous les ponts depuis le début des aventures de nos héros préférés. Les plus jeunes avaient soixante-et-onze ans tandis que les plus vieux avaient atteint l'âge vénérable de soixante-treize années. Ils avaient donc bien roulé leur bosse. Pour certains d'entre eux, c'était plutôt leur bosse qui les avait roulés voire même qui leur avait roulé dessus. Mais ça, c'est une autre histoire...

Malgré cela, ils avaient tous fait l'expérience d'une sorte de loi universelle à laquelle on ne peut échapper :

On n'échappe pas à Lucien Kadic.
(Surtout avec un déambulateur!)


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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui!

J'espère que ça vous a bien fait marrer.

Pour ce qui est du nombre de saisons , je viens de calculer que celle-ci devait être la 69e...
Certains esprits mal tournés vont y voir des choses mais c'est purement involontaire de ma part. À vue de nez, je pensais que ça aurait fait 67 ou 68 mais après vérification...
En même temps, plus jeunes, ça aurait fait "trop jeune"; et plus vieux, ça aurait fait "vieux débris"...

[EDIT] Après recomptage précis, c'est en fait la 70e saison! Ouf, je ne passerais pas pour un pervers cette fois-ci...[/EDIT]
[Re-EDIT] Ça y est, j'ai appris à compter! Ça fait "seulement" 60 saisons! [/Re-EDIT]

Bon, maintenant, il faut que j'aille écrire le chapitre suivant centré sur Aélita... Tout un programme!

[Re-EDIT]
J'en suis déjà à 2 pages et visiblement encore très loin de la fin!
Pendant ce temps, n'hésitez pas à lâcher vos coms car sans ça, je ne peux pas deviner ce qui cloche et ce qui est bien ou pas dans cette fic!
[/Re-EDIT]

@+!
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Lyokophile à vie

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Localisation: Rentré "au pays"

Message 26 Avr 2013, 17:16

Salut aux quelques visiteurs qui passent sans laisser de message.

Voici le chapitre 2. Plus précisément, voici la première moitié du chapitre 2 car j'en suis déjà à plus de 4 pages et à peine à la moitié de ce que je voulais y mettre.
Je devrais poster la suite dans pas trop longtemps! Normalement...

Trêve de bavardages inutiles, voici la suite. Bonne lecture!

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chapitre 2 : « Sinon la pulpe, elle reste en bas! »

« Rendez-vous au C.Cial ce matin à 15h. À+ »

Voilà ce qu'il vit affiché sur son portable alors qu'il venait à peine de sortir de la douche.

« Hé, Yuyu! » fit-il alors
« Quoi? » répondit la japonaise en train de s'épiler les jambes.
« Quand t'auras fini de récolter les poireaux, tu pourras venir voir le message qu'Einstein vient de m'envoyer?
- Les poireaux? Quels poireaux?
- Ceux qui te poussent le long des jambes!! » répondit Ulrich avant d'éclater de rire
« Non mais ho! Tu peux parler, toi! Espèce d'homme des cavernes! T'as vu la fourrure qui te pousse au milieu du dos??
- Ouais, c'est bon! Je déconnais! » lâcha l'homme velu en tendant son téléphone. « Tiens, regarde. Jérémie nous fait des blagues, maintenant! »

Yumi saisit alors l'appareil et lut le message.

« Ce matin à quinze heures ?? » fit-elle, circonspecte.
« Ouais! Papy Jerry commence à débloquer sévère!!
- Carrément! Bon, je vais l'appeler pour vérifier à quelle heure on doit y aller.
- O.K., moi je vais chez Bibiche et Minou pour prévenir Maigrichon! » déclara Ulrich avec un petit sourire en coin.

Et alors que Yumi composait le numéro du vieux génie, Ulrich se saisit de son déambulateur et prit lentement la direction de la porte de sortie du petit appartement privatif. Mais avant qu'il ait eu le temps de parcourir la moitié du chemin, il fut interpellé par son épouse.

« Dis donc! Tu comptes pas y aller comme ça, quand même?!
- Bah quoi?? » répondit Ulrich.
« T'es à poils et en chaussons, là!!
- Hein? » fit Ulrich, surpris. « Oups! J'me disais bien que j'avais oublié un truc en sortant de la douche!!
- Mouais, mouais... Y a pas que Jérémie qui débloque grave! Espèce d'exhibitionniste!!
- C'est bon, je vais m'habiller! Pas la peine d'en rajouter! » répondit Ulrich, tout gêné. « Ça peut arriver à tout le monde!!
- D'oublier de s'habiller avant de sortir?! Ça m'étonnerait! Et tu penseras bien à te sécher, avant! Parce que là, tu mets de l'eau partout! »

Yumi reprit alors son portable et valida le numéro qu'elle venait de composer. Une première sonnerie se fit entendre. Puis une seconde. Puis une troisième. Puis une quatrième qui fut interrompue par un bruit strident qui vrilla le tympan de la nippone défraîchie par le temps.

« HAAAAAA! » hurla-t-elle dans le téléphone.
« HAAAAAA! » répondit Jérémie dont l'oreille interne venait de décéder momentanément. « Yumi? C'est toi?
- Oui, c'est moi! Mais c'était quoi, ce bruit horrible?
- Ha, ça... C'est rien. C'est juste le bruit de la visseuse.
- Ha bon, mais qu'est-ce que tu bricoles avec? » demanda Yumi, intriguée.
« Ho, comme d'hab'! C'est le monte-escalier qui est encore resté bloqué à mi-hauteur avec Aélita dessus!
- Encore?!
- Oui, encore...
- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA » cria Aélita avant qu'un grand fracas ne se fasse entendre.
« Ha bah non, plus maintenant! » reprit Jérémie.
« Heu... Comment ça, plus maintenant? » questionna Yumi, inquiète. « C'était quoi, ce bruit?
- Ho, ça? Rien, rien...
- Comment ça, rien?? J'ai bien entendu Aélita crier, pourtant!
- Normal, le monte-escalier qui s'est débloqué tout seul!
- Pardon??
- T'inquiète! Depuis le temps, Aélita a l'habitude... Mais, au fait, pourquoi tu m'appelles?
- Je voulais savoir un truc. On doit vraiment venir à quinze heures ce matin??
- Ha oui, pardon. Je voulais mettre "cet après-midi" mais c'est cette foutue correction orthographique qui a merdé. Elle a mis "ce matin" à la place! Et ce satané portable n'a pas voulu que je fasse la recorrection!!
- Voilà ce qui arrive quand on utilise des antiquités comme ton portable!
- Ben quoi? Il est très bien mon e-Phoone 5!
- Mouais, sauf que tu l'as depuis le collège, quand même! Faudrait p't-être penser à le changer!!
- Ha oui? Et par quoi? Un i-DTC Lulu dernière génération à huit cents euros avec les options "cafetière" et "grille-pain", peut-être?
- Nan, je crois pas... Moi, j'ai pris l'option "fer à repasser". C'est vachement pratique!
- Et tu fais comment quand tu reçois des appels pendant que tu repasses ton linge? Tu te repassses le typan??
- Ha... J'y avais pas pensé!!
- Mouais... En attendant, dis aux autres que je vous attend à quinze heures au labo! J'ai une grande nouvelle à vous annoncer! À plus!
- Ça marche! À plus! » fit Yumi avant de raccrocher.

Puis arriva l'heure du rendez-vous. Yumi, Ulrich, Odd et William se réunirent à l'entrée du centre commercial.

« Hé! Vous avez vu? ils ont rasé l'usine! Y a un centre commercial à la place!! » déclara William, stupéfait.
« Tu radotes, mon vieux! » lança Ulrich. « Tu redécouvre ça à chaque fois qu'on vient ici!!
- Ha bon?? » fit William.
« Ouais! » reprit Ulrich. « Même que tu t'extasies devant chaque boutique devant lesquelles tu passes!
- Le pire, c'est quand on va passer devant la pizzeria... » ajouta Odd
« Sérieux? Y a une pizzeria ici?? » interrompit William, tout émoustillé. « Je vous ai déjà dit que j'adore les pizzas??
- Oui, tu nous as déjà tanné mille fois avec ça!! » reprit Ulrich, excédé. « Même que ta préférée, c'est celle avec du thon dessus!!
- Mais comment tu sais que j'adore le thon, toi?
- Facile! T'as demandé Sissi en mariage!! » lança Odd.
« Gnéé?? J'ai fait ça, moi?? Nooonnn...
- Si, si! » poursuivit Odd. « On a même filmé ça!!
- Bon, c'est pas le tout mais pendant que tu perds la boule, William, y a Jérémie et Aélita qui nous attendent au labo. Alors maintenant, tu te tais et tu nous suis sans faire d'histoires. » déclara Ulrich.

La petite troupe se mit alors en marche à travers le centre commercial. Et comme prévu, William s'arrêta devant chaque enseigne et fit ses commentaires habituels. Même face à la pizzeria devant laquelle il resta une quinzaine de minutes à saliver sur le menu sans que ses amis ne parviennent à l'en déloger.

Au bout d'une heure, ils arrivèrent enfin face à un ascenseur dans lequel tous prirent place pour descendre au parking souterrain. Quand ils y furent parvenus, ils se rendirent au fond de l'endroit. Profitant d'un angle mort des caméras de surveillance, ils s'éclipsèrent par une discrète porte de service dissimulée par un pilier. En réalité cette fameuse porte n'avait de "service" que le nom car jamais personne ne l'empruntait. En fait, seuls nos héros en possédaient la clé. Cette porte donnait directement sur l'escalier qui menait à l'ancien corridor du laboratoire où patientait Jérémie, aux petits soins avec Aélita qui agrémentait le silence de quelques "gaaaaaa..." qu'elle lâchait de temps à autre.

Ce long chemin était devenu le seul accès au laboratoire depuis que l'usine avait été rasée pour laisser place à un de ces temples ultra-modernes de la consommation. Le puits du monte-charge avait été purement et simplement bouché. Mais par bonheur, les architectes n'avaient pas voulu détruire toutes les fondations de l'ancien bâtiment et avaient laissé un accès au corridor sans chercher à savoir ce qui se trouvait plus bas.

« Ho hé, Einstein! On est là! » déclara Yumi en arrivant en haut de l'échelle murale du laboratoire.
« Ha! C'est pas trop tôt! » répondit Jérémie, agacé par le retard de ses amis. « Je vous envoie le monte-escalier!
- Désolé, Einstein! C'est William qui a encore fait son relou dans la galerie marchande! » rétorqua Ulrich. « Il est resté un quart d'heure devant la pizzeria.
- Un peu plus et il commençait à lécher le paillasson!! » ajouta Odd.
- À ce point?? » fit Jérémie, écarquillant les yeux.
« Carrément! » reprit Ulrich « Dis, Einstein, t'es sûr que tu peux rien pour lui? Parce que là, ça devient grave!
- Je vais voir... Mais contre Alzheimer, je ne garantis rien!
- Déjà si tu pouvais faire en sorte qu'il soit moins relou...
- Hé! Je suis pas relou!! » rétorqua William.
« Ha ouais? » lança Yumi. « Et t'es au courant qu'il y a une pizzeria dans le coin?
- Sérieux? Y a une pizzeria dans le coin??
- Rhaaaaa!! Ça y est, il recommence!! » fit Ulrich, excédé.
« Je vous ai déjà dit que j'adore les pizzas?
- OUI!! Tu nous l'as dit au moins vingt fois avant d'arriver! » tonna Ulrich qui commençait à bouillir intérieurement. « Et ta pizza préférée, c'est celle au thon!! Alors je te préviens! Si jamais tu recommences à nous soûler avec ta pizza, je te jure que je te la chope, je te l'inonde de sauce piquante et je te la mets bien profond dans le...
- GAAAAA!! » interrompit Aélita bien malgré elle alors qu'elle affichait un sourire béat.
« Calme-toi, Mamour! » fit Yumi, ce qui fit pouffer de rire Odd. « Tu t'emportes et après, tu vas encore dire des trucs que tu vas regretter!
- Et puis c'est pas censé servir de garde-manger, cet endroit-là!! » ajouta Odd, hilare.
« C'est pas beau de gâcher la nourriture comme ça! Surtout la sauce piquante!! » lâcha William tout crispé en imaginant la scène.

Après qu'Ulrich fut calmé, tous descendirent rejoindre Jérémie en empruntant l'un après l'autre le monte-escalier, non sans quelque appréhension.

« Mes amis, si je vous ai convoqués, c'est parce que j'ai une grande nouvelle à vous annoncer! » déclara Jérémie, tout fier. « Après trente-sept saisons de galères diverses et variées, j'ai enfin trouvé le moyen de rendre Aélita à nouveau normal!
- Ha bon? C'est pas Alzheimer qu'elle a?? » fit William, étonné.
« Heu... Non, William. » répondit Jérémie. « Alzheimer, c'est toi. Aélita, c'est l'accident avec le Super Gyropode!
- Haaaa, le Super... Super-quoi??
- Le Super Gyropode! Tu t'en rappelle?
- Haaaa, le Super Gyropode! J'm'en rappelle... Pas!
- Et le coup de "l'essoreuse à salade", ça te dit rien??
- Haaaa, le coup de "l'essoreuse à salade"!... Non plus.
- Souviens-toi! L'épisode 13 de la saison 13!
- Haaaa, l'épisode 13 de la saison 13! Je m'en souviens... Pas!
- Mais si, l'épisode 316!!
- Haaaa, l'épisode 316!... Toujours pas...
- Allez, fait un effort! Ça va te revenir!
- Haaaa, ça y est! Ça me reviens!... Ha bah non...
- Ho p*t**n! » lâcha Jérémie, consterné. « Mais comment tu fais pour être aussi con, William? C'est naturel ou c'est pas de ta faute??
- Maiheu!! Arrête de m'embêter-heu!! » fut la seule réponse de l'intéressé.
« Bon, ça y est... Je crois qu'on vient de toucher le fond! » lança Ulrich alors que Yumi et Odd étaient restés sans voix devant le manque de répartie de William.

Mais au fait, qu'est-ce donc que ce Super Gyropode? Et qu'a-t-il bien pu se passer dans ce doublement maudit épisode treize de la saison treize pour qu'Aélita soit restée dans un tel état depuis quarante-sept saisons? Mais surtout, et c'est le plus important, que vient faire une essoreuse à salade dans cette affaire??

Flashback.

C'était un dimanche matin. Tous les Lyoko-guerriers étaient réunis à l'usine. Comme à leur habitude, ils étaient réunis autour de Jérémie assis bien confortablement dans son fauteuil. Ils écoutaient ses explications.

« Bon, récapitulons. La mission d'aujourd'hui est très simple. Elle consiste à tester votre nouveau véhicule. Mais faites très attention, il n'est pas encore tout à fait au point. Quelqu'un a quelque chose à dire? » dit-il.
« Dormir... » répondit Odd, visiblement encore dans le pâté malgré le fait qu'il était déjà onze heures.
« Voilà ce qui arrive quand on sort toute la nuit deux jours de suite! » lança Ulrich.
« Pas ma faute! » rétorqua le petit blond. « C'est Sam qui voulait absolument que je vienne avec elle!
- Mon pauvre! Qu'est-ce qu'elle ne te ferait pas endurer, cette fille!!
- M'en parle pas! La semaine prochaine, on part en vacances quinze jours à Ibiza... Et le programme c'est plage et boite de nuit tous les jours!!
- Ho mon dieu! Tant de détente et d'amusement pendant deux semaines complètes... C'est vraiment scan-da-leux!! » fit Ulrich sur un ton ironique.
« Ho, c'est bon! » lâcha le blondinet, vexé.
« Bon, quand vous aurez fini de vous chamailler, vous irez rejoindre les autres qui vous attendent pour la mission! » déclara Jérémie.

En effet, les trois autres avaient déjà pris place dans le monte-charge et les regardaient se disputer en souriant. Les deux retardataires les rejoignirent avant que les portes ne se referment pour descendre à la salle des scanners. Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent tous virtualisés sur le territoire du désert. Devant eux trônait un énorme engin au design et à la couleur improbables.

« Heu... » fit Ulrich. « C'est quoi ce truc tout moche?? Et il est où, ton suppo-machin, là??
- Super Gyropode! » répondit Jérémie. « Et il est juste devant vous!
- Attends, Jérémie! » déclara Yumi, écarquillant les yeux. « Tu vas pas nous dire que ce truc, c'est ton suppo-bidule??
- Super Gyropode! » reprit Jérémie. « C'est pourtant pas compliqué à retenir!
- Peut-être. En tout cas, tu t'es pas foulé pour ton suppo-truc! » dit William, histoire d'enfoncer le clou.
« Quoi, mon Super Gyropode?? Qu'est-ce qu'il a, mon Super Gyropode?? Il est très bien, mon Super Gyropode!! » fulmina Jérémie.
« T'as raison, Einstein! » reprit Ulrich. « Ils vont bien se foutre de nous, les monstres de XANA quand ils vont nous voir débarquer dans ton truc!
- C'est vrai que t'y es allé fort, Einstein! » ajouta Odd. « T'as virtualisé l'essoreuse à salade d'Aélita, où quoi?
- Ha bah bravo, Jérémie! C'est malin, ça! » dit Aélita. « Et comment je fais pour essorer la salade, moi, maintenant?? »

Devant cette révélation, les quatre autres en restèrent cois. À leur grand étonnement, la boutade du maigrichon s'avérait ne pas en être une.

« Je comprends mieux pourquoi tu me l'as empruntée sans jamais me la rendre! » poursuivit Aélita.
« Oups, désolé... » bredouilla Jérémie.
« Désolé, désolé... Moi je suis surtout désolée pour ton porte-feuille qui va être délesté du prix d'une essoreuse à salade, oui!!
- T'inquiète, ma chérie, c'est prévu pour bientôt!! » fit Jérémie, tout sourire.
« Et tu sais ce qui arrive bientôt? » lança Odd pour la taquiner.
« Heu... Je vois pas. » répondit naïvement Aélita.
« Ton anniversaire!!
- Ça va pas, la tête? » fit-elle. « Qui serait assez bête pour offrir une essoreuse à salade en guise de cadeau d'anniversaire?
- Humm... » toussa Jérémie.
« Quoi?! » répondit Aélita, abasourdie. « Tu vas pas me dire t'avais l'intention de m'offrir une essoreuse à salade pour mon anniversaire, quand même?!
- Ha... Heu... C'est que... Enfin... C'est-à-dire que... » bégaya le binoclard, gêné. « Si...
- T'es pas sérieux, là?!
- Heu... Si...
- Ha bah bravo, Jérémie!! Bonjour le romantisme!!
- Ouais... Je sais... » répondit Jérémie, avant de s'enflammer. « Mais tu verrais celle que je t'ai achetée! Elle marche à l'électricité solaire, elle est en plastique biodégradable et en plus elle recycle cent pourcent de l'eau qu'elle récupère!!
- Ouais! Youhou! Super! Génial! J'suis ravie... » lâcha Aélita, désabusée.
- Bah?? Qu'est-ce que t'as? Ça te fait pas plaisir? »

Jérémie n'obtint aucune réponse. Les quatre autres n'avaient pas raté une seule miette de cette conversation et ne purent s'empêcher de rire à gorges déployées en observant la scène. C'est alors que Yumi se décida à se rapprocher d'Ulrich.

« Ça me rappelle la fois où mon père a offert un grille-pain à ma mère! » dit-elle. « Je te raconte pas dans quel état il a fini!! Qu'est-ce qu'on a rigolé, avec Hiroki!!
- Ha... Ha ouais... Ha ha... Quel idiot... Un grille-pain! » répondit Ulrich, tout embarrassé, avant de chuchoter : « Zut! Je me retrouve avec un grille-pain sur les bras, moi, maintenant... Qu'est-ce que je vais en faire??
- Je peux savoir ce que tu marmonnes?? » questionna Yumi.
« Hein? Heu... Rien, rien... Je viens juste de me rappeler que j'avais un truc urgent à faire!
- Heu... Tu me fais quoi, là, Ulrich??
- Moi? Rien, pourquoi?
- Attends?! T'avais quand même pas l'intention de...
- Moi... Un grille-pain?! Hé hé... Non mais ça va pas la tête? Pour qui tu me prends??
- Mouais, je sais pas pourquoi mais je te trouve bizarre...
- Bizarre, moi? Non... » rétorqua Ulrich. « Par contre, Jérémie...
- T'as raison! Une essoreuse à salade... Non mais franchement!
- À ce propos, les Einstein, ça vous dirait de poursuivre la mission?


À suivre...

----------------------------

Voilà, voilà!
J'espére que ça vous a plu.

Allez-y, lâchez vos com'! Je ne vous mordrais pas, promis!! ;)

@+
MES NOUVELLES FIC : Code Lyoko M.d.R. (Humour, quand tu nous tiens!) et Du cœur à l'ouvrage (Oh! Comme c'est mignon!)

VIENDEZ VOIR MES AUTRES FIC!!! Protocole Carthage (version 2), Je ne t'attends plus (terminée) et Sacré Jimbo! (one shot).

Non, je ne m'appelle pas Ann!!! Appelez-moi Vince. (Hé oui! Je suis un mec!!!)
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Lyokomodératrice

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Message 02 Mai 2013, 18:46

Je trouve que c'est toujours amusant, quoi qu'un peu moins déjanté ^^
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Massacreur de Rampants

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Localisation: A Lyon, devant mon supercalculateur dans les sous-sols de mon ancien lycée.

Message 08 Mai 2013, 19:13

Hahahaaaa !!! :lol: :lol: :lol:
J'étais éclaté de rire tout le temps. Excellente ta fic. :thumbleft:

...William qui demande Sissi en mariage. Nan mais on n'a pas idée, quoi^^ :nop:
Anciennement Jules123.
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Message 21 Juin 2013, 19:08

Re: Re: Code Lyoko M.d.R.

Salut, les gens!

Me voilà enfin de retour avec la suite de ce chapitre mais pas la fin, bien qu'elle soit déjà écrite.
Je la posterais plus tard car ce chapitre beaucoup plus long que prévu : 17 pages au total!!
Afin de ne pas vous submerger d'un pavé interminable, j'ai décidé de poster la fin dans le courant de la semaine prochaine.

Merci pour vos com's, ça fait plaisir.

Note: vous retrouverez une marque à plusieurs reprises dans cette suite. Ça n'est aucunement pour faire de la pub, rassurez-vous. J'en suis désolé pour ceux que ça gênerait.
J'ai bien essayé de ne pas la citer mais je n'y suis pas parvenu. Et puis, dans le délire où elle apparaît, comment faire pour y faire référence sans la citer??

Trève de bavardages, voici la suite! Amusez-vous bien!

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« À ce propos, les Einsteins! Ça vous dirait de poursuivre la mission?
- Nan... » lâcha Aélita, boudeuse.
« Allez, Pupuce! S'il te plaît... » reprit Jérémie.
« Nan!
- S'te plaît, ma biche...
- Nan!
- Allez, ma louloutte...
- Nan!
- Ma petite caille adorée...
- J'ai dit non!
- Mon canard des îles...
- C'est toujours non! Et puis arrête avec tous ces surnoms, c'est ridicule!
- Bah pourquoi?! D'habitude, t'adores ça!
- Ouais mais là, on nous écoute!
- Oups... Désolé, j'avais oublié! »

Après quelques secondes de silence quelque peu perturbées par les quatre autres qui se retenaient de pouffer de rire, Jérémie tenta de reprendre la mission du jour.

« Dis, ma louloutte! Tu veux bien qu'on continue?
- Quand c'est non, c'est non!!
- Mais... Pourquoi?
- À ton avis?!
- Heu... Je vois pas...
- Ton cadeau pour mon anniversaire! Si tu ne changes pas d'idée tout de suite, j'arrête la mission! Na!
- M'enfin, bibiche?? Tu peux pas nous faire ça!
- M'en fout! Je ne changerais pas d'avis!
- Mais heu... Elle est vachement bien, cette essoreuse à salade! Je suis sûr qu'elle te plaira!
- J'en veux pas, de ton manège à limaces!
- C'est bon, t'as gagné... » fit Jérémie, résigné. « J'ai plus qu'à la revendre. Ça tente quelqu'un, une essoreuse à salade?
- Non, merci! » répondit Yumi. « J'ai déjà la mienne!
- Moi, j'en veux bien! » fit William.

Les quatre autres en restèrent bouche bée.

« Bah quoi?! J'en ai pas! Et puis c'est vachement utile! » leur lança-t-il. « Dis, Einstein, tu me la fais à combien?
- Cent cinquante euros.
- Combien?!
- Ouais, je sais, c'est cher! Mais elle fonctionne à l'électricité solaire, elle est en plastique biodégradable et elle recycle l'eau récupérée!
- Mouais... Va pour cent cinquante euros.
- Marché conclu! Tu verras, William, elle est super! Bon, faudra juste penser à la repeindre...
- Comment ça?
- Ben... Elle est rose, quoi.
- Chouette!! Ma couleur préférée!! » fit William en sautillant dans tous les sens, tout heureux de son nouvel achat. « Comme ça, elle sera assortie à tout le reste de mes ustensiles de cuisine!! »

Tous les autres restèrent pantois face à cette révélation.

« Bah quoi? » leur demanda-t-il. « Qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi vous me regardez comme ça?
- Heu... Pour rien, pour rien... » répondit Odd, encore choqué. « En tout cas, on ne te regardera plus de la même manière!
- En tout cas, je n'ai plus de soucis à me faire pour Yumi... » fit Ulrich, écarquillant les yeux.
« Ouais! » ajouta Yumi. « Maintenant, c'est à mon tour... Gare à vos fesses, les gars!!
- Mais qu'est-ce que tu compte leur faire, à nos fesses??
- Moi, rien. Mais peut-être que William...
- HIIIIII!! Maman!! J'veux pas savoir!! J'veux pas savoir!! » interrompit Ulrich en fermant les yeux aussi fort qu'il contractait son séant.
« Ben qu'est-ce qu'il y a, mon Ulrich-ounet? » fit William en s'approchant du jeune homme pour lui poser délicatement la main sur l'épaule. « T'aimes pas les hommes qui aiment le rose? Tu préfère ceux qui aiment le violet, peut-être?
- HAAAAA!! » répondit Ulrich, terriblement gêné par l'attitude de son interlocuteur.
- Hé ho! » intervint Yumi. « Bas les pattes! C'est MON Ulrich et puis c'est tout!
- Ouais! C'est ça! » poursuivit Ulrich. « Je suis SON Ulrich et puis c'est... Comment ça, "et puis c'est tout"??
- C'est pourtant clair, non??
- Ben non, justement! C'est pas clair du tout!!
- Oh la la! » soupira William avec une voix toute aussi efféminée que sa gestuelle. « C'est toujours la même chose avec ces deux-là! Bon, maintenant je vais devoir me rabattre sur ce qui reste... Dis, Odd. Ça te dirait de mélanger du rose et du violet avec moi??
- Gnééé?! » répondit l'intéressé avant de prendre ses jambes à son cou. « AU SECOURS!! MAAAAAMAAAAAAN!!
- Hé! Reviens, Odd! C'était une blague! Je déconnais! » lança William, après avoir repris sa voix normale. « Par contre, pour l'essoreuse, je suis toujours preneur! »

Aélita, quant à elle, ne put placer un mot tant l'annonce de William l'avait laissée bouche bée. C'en était au point qu'elle avait cru que sa mâchoire aller se décrocher toute seule. Elle avait la bouche tellement grande ouverte qu'elle dut même retenir sa mâchoire avec les mains pour l'empêcher de tomber par terre.

« Humm! Bon, c'est pas le tout mais on a une mission à mener à bien! » déclara alors Jérémie.

Sur ces mots, Aélita cessa de bouder, remit sa mâchoire en place tant bien que mal puis s'approcha de l'étrange engin mis au point par Jérémie. Elle posa sa main droite sur le flanc de l'appareil et, après un court instant, elle fut transférée à l'intérieur de l'ancien ustensile de cuisine. Elle se retrouva assise sur un fauteuil vert situé face au tableau de bord du véhicule. C'est alors qu'elle remarqua quelque chose.

« Jérémie. » dit-elle. « C'est normal, cette odeur?
- Une odeur? » répondit-il. « Quelle odeur? Ça sent quoi?
- C'est bizarre! On aurait comme une odeur de...
- De ?
- De vinaigrette! » poursuivit Aélita, après avoir humé l'air. « Oui, c'est ça! Ça sent la vinaigrette!
- Ha... Heu... C'était pas prévu, ça...
- Pardon?
- Non, non! C'est rien! Je réfléchissais à voix haute.
- HAAAAAAAAA!!!
- Aélita?! Qu'est-ce qui se passe?
- Y a un liquide tout visqueux qui vient de me tomber dessus!!
- Aïe... Ce... C'est rien! C'est... C'est juste un défaut d'étanchéité! Je vais réparer ça plus tard. Ne fais pas attention... »

Aélita ne prêta pas attention aux dernières paroles de Jérémie et leva la tête pour voir d'où pouvait bien provenir le liquide qui l'avait aspergée.

« Jérémie?
- Oui, Aélita?
- C'est quoi le truc marron avec des câbles partout et qui est accroché au plafond?
- Aïe...
- Hé, mais... Attends un peu! » fit-elle en scrutant plus attentivement la chose. « Ne me dis pas que c'est...
- Heu... Si...
- Une limace?!
- Oui... C'est bien une limace... » répondit-il, tout penaud.
« T'as virtualisé une limace?!
- Oui... Mais je l'ai pas fais exprès!! Je ne l'avais pas vue!
- Une limace!! Nan mais j'te jure...!
- Ouais, je sais...
- C'est pas possible! On aura tout vu...
- Attends!! T'as pas idée d'à quel point c'est fascinant, le cerveau de ces petites bestioles-là! On n'aurait pas dit comme ça mais c'est hyper intelligent comme bébête. C'est pour ça que j'en ai fait l'ordinateur de bord du Super Gyropode.
- Ben voyons! C'est bien connu : les limaces sont des êtres tellement supérieurs à nous autres, vulgaires humains! »

Aélita se leva de son siège et se retourna pour inspecter du regard le reste de l'engin afin de s'assurer qu'elle n'aurait pas d'autres surprises de ce genre. Son regard se posa alors sur le fauteuil vert qu'elle avait trouvé bien confortable et très design.

« HAAAA! » fit-elle en bondissant. « De la salade!! Des fauteuils en feuilles de salade!
- Alors? C'est plutôt réussi, non?
- Plutôt réussi?? Tu déconnes, là?!
- Bah non, pourquoi?
- T'as virtualisé mon essoreuse à salade, de la salade, de la vinaigrette et une limace!! Tu serais pas un peu con, des fois??
- Hé! Ho! Ça va, hein! Je fais ce que je peux avec ce que j'ai!
- Ça, j'avais remarqué!
- Jalouse!
- Pardon??
- T'es jalouse de mes idées de génie!
- Tes idées de génie?? T'es sérieux, là??
- Parfaitement!!
- Tu m'excuseras mais virtualiser une essoreuse à salade, c'est pas du tout une idée de génie! C'est juste une bonne grosse idée à la con! Manquerait plus que le plateau de fromage et ce serait le pompon!
- Le tableau de bord!
- Gnéé??
- Le tableau de bord...
- Qu'est-ce qu'il a, le tableau de bord?
- C'est du fromage.
- Quoi??
- Tu sais, le vieux morceau de gouda qui traînait depuis plus de six mois dans le fond du frigo!
- Oh mon dieu! Je rêve! Oui, c'est ça! C'est un rêve! Non, en fait, c'est plutôt un cauchemar! Je vais me réveiller! Il faut vite que je me réveille sinon je crois bien que je vais perdre la boule!
- Ha bon?! Pourquoi? T'y tenais tant que ça, à ce vieux morceau de gouda?? » fit Jérémie.

Aélita se prit la tête entre les mains tant elle avait du mal à croire que tout ce qu'elle venait de voir et d'entendre n'était pas le fruit de son imagination. Elle se mit à respirer lentement afin de retrouver ses esprits.

« Non mais franchement, Jérémie! » fit-elle en se ressaisissant. « Comment peut-on avoir autant d'idées à la con en une seule fois? Hein? Et surtout, comment peut-on en être aussi fier?
- Ouais, je sais... J'ai pas été très inspiré, pour le coup...
- Pas très inspiré? Trop inspiré, je dirais! Et mal, en plus! Bon sang, Jérémie! Mais qu'est-ce qui t'as pris?
- Ben... Tu te rappelle il y a deux semaines quand je suis rentré complètement malade du boulot?
- Complètement beurré, tu veux dire! Ça oui, j'm'en souviens très bien! Rond comme une queue de pelle, que t'étais!! Immonde pochard!!
- Hoooo... Tout de suite les grands mots! Faut quand même pas abuser, là...
- Ça se voit que tu t'es pas vu, ce soir-là! T'étais tellement soûl que quand t'es rentré, t'as eu à peine le temps de refermer la porte que t'as posé ta galette devant les enfants avant d'aller te coucher directement! Maintenant, ils sont traumatisés à vie! Et puis je sais pas ce que t'as bu mais c'était tellement corrosif que ça a fait un trou de dix centimètres de profondeur dans le carrelage de l'entrée! Maintenant, il va falloir le remplacer entièrement!!
- C'est pas de ma faute! C'est Nicolas!
- Ben voyons! Et qu'est-ce qu'il a encore fait, l'autre sac à vin?
- En rentrant du boulot ce soir-là, je suis passé par la rue où il habite.
- Et donc?
- Et donc il m'a vu passer par la fenêtre!
- Gnéé?? Mais pourquoi t'es passé par la fenêtre??
- Je suis jamais passé par la fenêtre, moi!
- Mais si, tu viens de le dire!
- J'ai jamais fait ça, moi!!
- Si! Même que t'as dit que Nicolas t'avais vu!!
- Bon, heu... Laisse tomber la fenêtre!
- Mais si je fais ça, elle va casser!
- De quoi tu parles??
- Ben de la fenêtre, tiens!
- Quelle fenêtre??
- Rhaaaa!! J'comprends rien à ce que tu racontes!! C'est quoi cette histoire de fenêtre?
- Heu... Oublie la fenêtre! Je crois que ça va être plus simple!
- Si tu le dis...
- Bon, bref! Il m'a vu alors il est sorti de chez lui!
- Par la fenêtre??
- Bah non! Par la porte, comme tout le monde!
- Parce qu'il y avait du monde chez lui?
- Non. Tu sais bien qu'il vit reclus depuis qu'il s'est fait larguer...
- Rhaaaa! Décidément, j'y comprends rien à ton histoire!!
- Bon, passons! Ensuite, il est sorti dans la rue et il m'a suivi!
- Et il t'a fait des propositions indécentes, c'est ça?
- Non, pourquoi? Il t'en a déjà fait, à toi?
- Heu... Non... Non non... » fit-elle, embarrassée, avant de se reprendre. « Hé! N'essaie pas de noyer le poisson, mon coco! Qu'est-ce qu'il te voulait, le père Nicolas?
- Ben, il m'a proposé de goûter à sa piquette qu'il distille lui-même dans sa cave.
- Et alors?
- J'ai refusé, tu penses bien!
- Tiens donc?! Et c'est pour ça que t'es rentré bourré?? Je ne savais pas que refuser de picoler pouvait soûler autant!!
- Mais non! C'est pas ça! Il m'a poursuivi dans la rue avec une bouteille et un verre à la main!! Et en plus, il n'arrêtait pas de gueuler! Tout le monde se retournait sur nous! Il m'a trop foutu la honte! Il m'a soûlé tout du long!!
- Ha! Tu vois que t'as picolé!!
- Mais non! J'avais rien bu jusque là!
- Ha bon? Et quand est-ce que t'as bu alors?
- Ben, juste après!!
- Rhaaaaa!! J'y comprends vraiment rien à ton histoire à la mords-moi-l'nœud!! Ça m'énerve!
- Bon pour faire court : au bout de deux kilomètres à traîner l'aut' boulet, j'ai craqué.
- T'inquiète pas, je l'ai recousu!
- Gnéé? De quoi tu parles??
- Ben de ton slip!
- Mon slip? Quel slip?
- Ben celui que t'as craqué, tiens!
- J'ai jamais craqué mon slip, moi! Qu'est-ce que tu racontes?
- Ha bon? Mais j'ai recousu le slip de qui, moi, alors??
- Pardon??
- Heu... Laisse tomber! Donc t'as craqué, et ensuite?
- Et ensuite j'ai accepté de boire juste un verre de sa piquette, histoire qu'il me lâche la grappe.
- Et après?
- Ben après, je me souviens qu'il m'a demandé si c'était bon. Et puis plus rien! Le trou noir complet!
- Après un verre seulement?! Tu te fiche de moi? T'es sûr que t'as pas plutôt descendu toute la bouteille pour finir dans cet état-là??
- Non non! Juste un verre, je t'assure! Et sa piquette, elle défonce grave, j'te jure! Même qu'il appelle ça "l'eau minérale russe"!
- Bien sûr... Et tu crois que je vais avaler ça?
- Ha non, surtout pas!! T'as bien vu l'état dans lequel je suis revenu! Mais le pire, ça a été le lendemain!
- Et oui, ça s'appelle la gueule de bois...
- Même pas!! Quand je me suis réveillé, j'avais une folle envie de salade au fromage!
- Beuhark! Y a mieux comme petit dej' !
- Ouais bah j'en avais tellement envie, alors j'ai sorti une salade du frigo. Je l'ai effeuillée et c'est là que j'ai trouvé la limace!
- Génial... Au moins, on sait d'où elle vient!
- Attends! C'est pas tout!
- Ha bon? Parce que t'as l'intention de m'apprendre à prépare une salade au fromage, peut-être?
- Non, c'est pas ça! Quand j'ai pris la limace, elle a commencé à me parler!!
- Ben voyons!! Manquait plus que ça! Une limace qui parle... Et ensuite?
- Et ensuite, ben, elle m'a expliqué comment il fallait s'y prendre pour créer un véhicule indestructible face aux monstres de XANA! Et tout ça à partir d'une simple essoreuse à salade! C'était tellement génial que j'ai pris des notes. Et voilà le résultat!
- Mouais... » fit Aélita, perplexe. « Jérémie?
- Oui?
- Franchement, tu tournes à quoi? À la moquette? Aux rideaux? Au papier peint? Tu t'en roules des splifs? T'en fais des copeaux que tu sniffes? Ou tu t'en fais des injections?
- Heu... De quoi tu parles??
- Arrête la drogue!! Ça te ravage le ciboulot! Ça te fait maigrir du trognon! T'as le Q.I. en chute libre!
- Mais je te jure que c'est vrai!
- Oui, bien sûr... Et en plus, tu ne t'es même pas demandé si ta chère limace n'était pas un spectre de XANA!
- Une vulgaire limace? Un spectre de XANA? Tu veux rire? Depuis quand XANA s'intéresse-t-il à ces bestioles sans intérêt?
- Je sais pas... Y a bien des poivrots qui leur font la conversation et qui trouvent ça tellement intéressant qu'ils en prennent des notes! Alors je me disais... » lâcha Aélita, désabusée.

Brusquement, Aélita sentit le véhicule pencher sérieusement sur le côté droit. La jeune femme, qui n'était pas attachée sur son siège, se retint à la première chose qu'elle trouva à portée de main. Et ce fut le tableau de bord...

« Jérémie! Qu'est-ce qui se passe? Le Super Gyropode est en train de basculer sur le côté! » fit-elle.

Jérémie n'eut même pas le temps de réagir qu'il entendit un vacarme assourdissant dans son oreillette.

« Aélita? Est-ce que ça va? » lui demanda-t-il.
« Oui, ça va! J'ai juste les doigts qui sentent le gouda, maintenant! Mais pourquoi le Super Gyropode a basculé?
- J'en sais rien! À première vue, c'est pas une attaque de XANA. Je vais voir ça avec les autres et je te recontacte. »

Et alors qu'il reprenait contact avec les quatre lyoko-guerriers restés à l'extérieur, il entendit Ulrich s'adresser à Odd :

« Ha bah bravo, Odd! Bien joué!
- Oups! Désolé... » répondit l'intéressé. « J'ai pas fait exprès!
- Qu'est-ce qui se passe? » intervint Jérémie.
« C'est Odd » répondit Ulrich. « Comme il a envie de dormir, il voulu s'appuyer contre ton engin, là. Et il l'a fait tomber!
- Oh l'autre, hé!! Comment il balance, lui! » déclara Odd.
« Mais comment t'as fait pour le casser?? J'avais fait en sorte qu'il soit indestructible!!
- Je voulais juste faire une sieste. J'ai même pas eu le temps de m'appuyer contre qu'il a basculé...
- Menteur!! » rétorqua Jérémie, furieux. « Je suis sûr que c'était volontaire! Avoue, saboteur!
- T'y crois pas! J'y peux rien, moi, si ton suppo-truc il est tout pourri!! Il tient même pas debout!!
- Super Gyropode!! Combien de fois faudra que je le répète!! Et puis niveau pourriture, il n'est sûrement pas aussi atteint que ton cerveau!!
- Non mais oh! Parle pour toi! Qui a eu la brillante idée de virtualiser une essoreuse à salade? Hein?
- Ouais ben dans l'urgence, on fait avec ce qu'on a!!
- O.K., un point pour toi! Mais franchement, t'as fait fort avec cette couleur marron "bouse de vache"!! T'as vraiment aucun bon goût!!
- Parlons-en, du bon goût! Si c'est pour se coiffer avec un pétard et se trimbaler habillé en violet "grande folle" de la tête aux pieds, tu peux te le garder, ton bon goût!!
- Quoi?! Violet "grande folle"?! Répète un peu pour voir!
- Violet "grande folle"!
- Répète ça!
- Violet "grande folle"!
- Répète encore!
- Violet "grande folle"!
- Encore!
- Violet "grande folle"! T'es sourd ou quoi?
- HOOOOOO! » hurla Ulrich, excédé par le spectacle pathétique qui s'offrait à lui. « C'est pas bientôt fini, vos gamineries?! Parce que si ça continue, dès qu'on est rematérialisés, j'en prends un pour taper sur l'autre!! Pigé?? Et puis ça fait deux à zéro pour Einstein! »

Les deux belligérants se turent. Pendant ce temps, à l'intérieur du véhicule, Aélita remarqua quelque chose d'anormal.

« Jérémie! » fit-elle, inquiète.
« Oui, Aélita?
- C'est normal s'il y a quelque chose qui s'affiche sur l'écran de contrôle?
- Ha non, ça, c'est pas normal! Tu peux me lire ce qui est affiché?
- "Chargement en cours"!
- Tiens? C'est bizarre, ça! On n'a pourtant pas commencé l'initialisation du programme! T'as peut-être appuyé sur un bouton par inadvertance pendant la chute...
- J'en sais rien. Par contre, faudra faire quelque chose pour le tableau de bord parce que j'ai les mains qui schlinguent à mort!
- Je vais voir ce que je peux faire.
- Jérémie! Maintenant, ça affiche "Démarrage programme 1. Vitesse maximale"!
- Ha bon? C'est curieux, ça...
- C'est quoi ce programme 1?
- J'en sais rien! J'ai jamais programmé ça, moi!
- Ha bon? Tu ne sais pas ce que tu programme, toi?? Depuis quand? Hé! C'est quoi ce délire? Ça se met à tourner! Haaaaaaaaaaa!!!
- Aélita? Aélita?? Qu'est-ce qui se passe?? Réponds-moi!! »

Pour seule réponse, Jérémie n'obtint que le cri désespéré de sa bien aimée. Une fenêtre apparut alors sur son écran, affichant le message "Essorage de la grognasse en cours, veuillez patienter".

« La grognasse?? Comment ça, la grognasse?? » fit-il. « C'est pas une grognasse, ma Aélita!
- Jérémie! » intervint Yumi. « C'est normal si le milieu de ton machin a l'air de tourner à fond?
- Non, c'est pas normal! » répondit-il alors qu'il était occupé à tapoter sur son clavier. « Et j'arrive pas à l'arrêter! Aélita est en train de se faire centrifuger!!
- Et t'as pas prévu un truc au cas où? Genre un arrêt d'urgence? » rétorqua Ulrich.
« Mais oui! Bien sûr! » dit alors Jérémie, soulagé. « L'arrêt d'urgence! Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt? Préparez-vous à la réceptionner! »

Dès lors, Jérémie entra une commande dans le super-calculateur. Aussitôt, Aélita fut catapultée à l'extérieur de l'engin hors de contrôle. Elle fit alors un magnifique vol plané jusqu'au moment où elle finit sa course contre le sommet d'une tour qui sonna tel un gong. Elle y resta collée quelques secondes avant de glisser lentement jusqu'en bas avant de s'étaler au sol comme une crêpe. Les quatre autres lyoko-guerriers se dépêchèrent d'aller lui porter secours.

« Aélita? Ça va? » demanda William, le premier arrivé sur les lieux grâce à son supersmoke.
« Gaaaaaaa! » lui répondit l'accidentée.
« Gaaaaaaa??
- Gaaaaaaa!
- Ça veut dire quoi, ça, "gaaaaaaa"?
- Gaaaaaaa!
- Jérémie, on a un problème! » dit William. « Je crois qu'on a perdu Aélita...
- Mais non, elle est juste sonnée! » répondit le binoclard derrière son clavier. « T'as bien entendu le son qu'a fait la tour! »

Les autres arrivèrent alors. Immédiatement, Ulrich alla aider William à relever la malheureuse pour lui porter assistance. À peine l'eurent-ils redressée que le corps de la jeune femme prit une forme des plus inattendues.

« Wouah! Trop fort! » lança Odd, tout hilare. « C'est OranginAélita!
- OranginAélita?? C'est quoi, ça? » interrogea Jérémie
« Tu vois la forme d'une bouteille d'orangina? » lui demanda Ulrich.
« Ouais, et alors?
- Ben, tu lui rajoute des jambes, des bras et une tête, tu la peints en rose et t'obtiens Aélita!
- Sans déconner?!
- Mais non! C'est pas ça du tout! » fit Odd. « Tu vois Aélita?
- Ouais, et alors? » fit Jérémie.
« Ben, tu lui coupe les jambes, les bras et la tête, tu la peints en jaune et t'obtiens une bouteille d'orangina!
- Non mais ça va pas, la tête?! T'es pas un peu malade, toi??
- Ben quoi? T'as pas soif?
- Odd!!
- Excuse-le, Jérémie. » reprit Ulrich. « Hier soir, il a regardé "La revanche du retour de l'attaque des zombies : la rébellion des vampires anorexiques obèses 4". Et visiblement, ça lui a laissé de graves séquelles...
- Ouais ben faudra qu'il aille se faire soigner! Parce que là, ça devient grave!!
- En parlant de se faire soigner! Si tu dévirtualises Aélita tout de suite, son état pourrait peut-être s'arranger, non?
- Je crois que c'est ce qu'il y a de mieux à faire! » déclara Jérémie, quelque peu dépassé par la situation.

Le petit génie pianota alors sur son clavier les commandes nécessaires pour faire revenir son amie en urgence. Mais après quelques secondes, une fenêtre s'ouvrit sur son écran avec le message d'erreur suivant : "Dévirtualisation de la grosse vache impossible. Veuillez utiliser un scanner à hippopotames".

« Mais, mais, mais?! C'est quoi ce délire?? » dit-il, étonné. « Elle passait bien à l'aller, y a pas de raisons qu'elle passe pas au retour!
- Jérémie? » intervint Yumi. « C'est normal si Aélita est toujours là?
- Ouais, le supercalculateur dit qu'elle est trop grosse pour passer dans les scanners. Et il a traité Aélita de grosse vache, en plus!!
- Sérieux?? Il s'est pas vu, lui, avec sa sale gueule??
- Heu... Ça risque pas, vu qu'il n'a pas d'yeux ni de sale gueule!
- Ha bah ouais, forcément... » fit Yumi.
« J'ai trouvé!! » s'exclama Odd. « Faut la secouer!!
- La secouer?? Mais pour quoi faire? » interrogea Jérémie, perplexe.
« Il a raison! » répondit Ulrich tout guilleret. « Aélita, c'est comme une bouteille d'orangina! Faut la secouer sinon la pulpe elle reste en bas!
- Non mais ça va pas, la tête?? Vous avez le cerveau fendu en deux ou quoi?? » lança Jérémie, outré par la bêtise de ses amis.


À suivre...
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Voilà! J'espère que ça vous a plu.

J'attends vos com's. N'hésitez pas à me dire ce que vous avez aimé ou pas, ce que vous trouvez bizarre, débile, ... Promis, je ne vous mordrais pas!

À +
MES NOUVELLES FIC : Code Lyoko M.d.R. (Humour, quand tu nous tiens!) et Du cœur à l'ouvrage (Oh! Comme c'est mignon!)

VIENDEZ VOIR MES AUTRES FIC!!! Protocole Carthage (version 2), Je ne t'attends plus (terminée) et Sacré Jimbo! (one shot).

Non, je ne m'appelle pas Ann!!! Appelez-moi Vince. (Hé oui! Je suis un mec!!!)
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Message 10 Aoû 2013, 00:47

Bonjour à tous!

Je suis (enfin!) de retour pour vous soumettre enfin la fin de ce deuxième chapitre avec un (très) léger retard dans le timing que j'avais prévu... ;)
Mais je ne vais pas étaler ma vie ici.

Bref, voici la suite. Bonne lecture! Et bonne poilade!

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Les deux hommes firent fi de cette dernière remarque et prirent place de part et d'autre du corps de leur amie, de sorte qu'Ulrich la tenait par les mains tandis que Odd lui avait pris les pieds. Puis ils la soulevèrent doucement du sol. Mais cet instant de délicatesse fut de très courte durée car les deux hommes, après s'être échangés un bref sourire, se mirent aussitôt à la secouer comme des forcenés. Ils le faisaient si vigoureusement que le corps de la pauvre demoiselle se mit à onduler tel un drap qui sèche au vent. Yumi et William étaient éberlués par la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Soudain, les pieds de la jeune femme échappèrent des mains du blondinet mais Ulrich n'y prêta pas la moindre attention et poursuivit son action. Aélita heurta ainsi le plancher des vaches virtuelles de tout son long à chaque mouvement que lui inculquait le beau brun.

« Heu... Ulrich? » fit Odd. « On avait dit "secouer", pas "fracasser la tronche"!!
- Je sais bien! » rétorqua l'intéressé. « Mais j'y peux rien si la pulpe a du mal à remonter!! Et puis si t'avais pas lâché ses pieds, ça irait sûrement plus vite!!
- Désolé! Je ne pouvais pas faire autrement que de lâcher ses pieds!!
- Tiens donc! Et pourquoi ça? » quesionnna Ulrich toujours en action.
« Oh, si tu savais! Je lui ai à peine touché les pieds que j'ai eu le droit à un extrait de leur parfum. Un vieux truc de derrière les fagots, je te raconte pas! J'en ai encore la nausée!!
- Sérieux??
- Je te jure!! Comparé à elle, j'ai les pieds qui sentent la rose! C'est dire!!
- Gnéee?? Comment c'est possible, ça??
- J'en sais rien, moi! En tout cas, elle cache bien son jeu, la petite mère! Pourtant je m'en donne du mal pour avoir les pieds qui schlinguent autant!
- Ah!! J'le savais bien que c'était pas normal d'avoir des pieds pourris comme ça!!
- Si moi j'ai les pieds pourris, je me demande bien comment on peut appeler ceux d'Aélita!! Tu sentirais ça, mon gars... Une véritable arme de destruction massive, la princesse!! Je suis sûr que si elle retirait ses bottes pendant une attaque de XANA, elle dézinguerait tous les monstres à un kilomètre à la ronde! Et XANA repartirait la queue entre les jambes illico presto!!
- Ouais, ben en attendant, c'est pas ça qui va lui faire remonter la pulpe!!
- Ça devrait être bon, maintenant. Tu peux arrêter de la secouer!
- Tu crois?
- Oui oui! Et puis faudrait voir à pas trop l'abîmer sinon Einstein ne va plus vouloir nous laisser jouer avec!! »

Sur ces sages paroles, Ulrich s'arrêta promptement. Aélita retomba alors lourdement sur le sol poussiéreux du désert. Les trois autres s'approchèrent de la malheureuse gisant inconsciente, et tous constatèrent que le corps de leur amie avait repris sa forme normale.

« Dis, Jérémie. » lança Yumi. « C'est peut-être le bon moment pour ramener Aélita sur Terre, non?
- Ouais, ça devrait le faire, maintenant! » répondit Jérémie.

Il se mit alors à pianoter sur son clavier. Aélita fut dévirtualisée presque aussitôt, suivie par Ulrich puis William. À l'usine, les portes des scanners s'ouvrirent en laissant s'échapper les légères volutes de fumée habituelles.

« C'est bon, Jérémie! » lança Ulrich en sortant de son scanner. « On est bien arrivés!
- Gaaaaaaa! » lâcha alors Aélita, dont les yeux présentaient un magnifique strabisme divergent.
« Oups! » reprit le jeune homme. « On dirait que j'ai parlé trop vite!!
- C'est-à-dire? » interrogea Jérémie.
« Aélita a eu comme un léger coup de mou, on dirait!
- Comment ça, un léger coup de mou?? » fit Jérémie.
« Tu vois la forme d'une bouteille d'orangina?
- Ha non!! Ça va pas recommencer!! » hurla le petit génie de la bande.
« Ben si... » rétorqua Ulrich. « Et en plus, elle a tellement gonflé qu'elle ne peut plus sortir du scanner! Qu'est-ce qu'on fait, Einstein?
- Ben, faut la sortir, tiens! On va pas la laisser là-dedans, quand même!! »

Ulrich et William s'approchèrent aussitôt du scanner de leur amie. Ils se saisirent chacun d'un de ses bras, Ulrich celui de droite et William celui de gauche. Ils se mirent alors à tirer dessus de toutes leurs forces. Après quelques intenses efforts, force fut de constater qu'Aélita n'avait pas bougé d'un poil.

« On n'y arrive pas, Jérémie! » fit William, essoufflé.
« Pourquoi? Qu'est-ce qui se passe? » répondit Jérémie.
« Je crois bien qu'elle est coincée dans le scanner!
- Allez, les gars! Du nerf!!
- Comment ça, du nerf?! » rétorqua Ulrich, haletant. « On aimerait bien t'y voir, toi!
- Ouais! » renchérit William. « Viens donc voir ta dulcinée de plus près! Tu verras l'étendue des dégâts!
- O.K.! J'arrive! » fit Jérémie.

Il enleva alors son oreillette et la posa sur le bord de son clavier, puis prit place dans le monte-charge. Lorsque celui-ci parvint à l'étage en-dessous, les portes s'ouvrirent, laissant apparaître sa belle dans une bien triste posture. En effet, durant la dévirtualisation, son corps s'était déformé à nouveau pour reprendre la forme du fameux flacon. En plus du strabisme, sa bouche affichait un énorme sourire débile duquel s'échappait un long filet de bave qui se balançait légèrement de droit à gauche en frôlant le sol.

« Haaaaa! » fit Jérémie, apeuré. « C'est quoi, cette horreur?!
- Alors, Einstein? Heureux?? » lui lança Ulrich ironiquement.
- Très drôle... Mais qu'est-ce qu'on va faire?? Qu'est-ce qu'on va devenir?? Quelle heure est-il?? Bouhouhou... Aélita...
- Calme-toi, Jérémie! » intervint William. « La première chose à faire, c'est d'essayer de la sortir de là. Après, on verra.
- Ouais, t'as raison! » fit le petit génie reprenant ses esprits tout en reniflant. « Je prends les pieds et vous, les bras!
- Au fait! » reprit Ulrich. « Ça vient d'où, cette odeur infecte que je sens depuis tout à l'heure??
- Une odeur?? Quelle odeur? » demanda Jérémie.
« Apparemment, ça vient du scanner... » répondit William en humant l'air.

Les deux bruns affichèrent alors un air inquiet tandis qu'ils s'étaient retournés l'un vers l'autre.

« Oh non! Elle a quand même pas... » dit Ulrich.
« Je crois bien que si... » rétorqua William.
« Ah! Oui mais non! » fit alors Jérémie. « Cette odeur-là, c'est pas ce que vous croyez! C'est juste le gouda!
- Gnéé?? Le gouda?? » lâchèrent Ulrich et William, perplexes.
« Heu... Je vous expliquerais plus tard! » déclara Jérémie. « Bon, je crois que le mieux, c'est de renvoyer Aélita sur Lyoko et de la mettre dans une tour de passage! »

William et Ulrich acquiescèrent et replacèrent les bras de la jeune femme à l'intérieur du scanner. Puis tous les trois remontèrent à la salle des commandes. Jérémie reprit sa place devant le pupitre tandis que les deux autres se tenaient de part et d'autre de son fauteuil. Jérémie remit son oreillette en place et contacta les deux derniers lyoko-guerriers restés dans le monde virtuel.

« Odd! Yumi! Vous êtes toujours là? » fit-il.
« Ha bah enfin! C'est pas trop tôt! » lâcha Odd. « On a cru que tu nous avait oubliés!!
- Désolé! On a eu un problème! Je vous renvoie Aélita!
- Pourquoi? Elle est restée coincée dans le scanner?? » lança Odd avant d'éclater de rire.
« Comment tu sais ça, toi?? » rétorqua Jérémie.

Odd s'arrêta de rire sur le coup.

« T'y crois pas! Elle est vraiment coincée dans le scanner?? » demanda-t-il.
« Oui, et on n'a pas réussi à la faire sortir. » répondit Jérémie.
« Pourtant elle allait bien quand tu l'as dévirtualisée!
- Je sais, mais elle s'est ramollie pendant le voyage... Alors je vous la renvoie et je vais voir ce que je peux faire.
- Et on fait quoi avec elle?? » questionna Yumi.
« D'abord, vous allez l'emmener dans la tour de passage. Et ensuite, je vous dirais quoi faire. » déclara le petit génie.
« Ha ouais? Et elle est où, la tour de passage? » interrogea Odd.
« À dix mètres derrière toi!
- T'y crois pas! Comment on a trop de la chance!
- Attention, je vous envoie Aélita! »

Jérémie lança alors la procédure. Soudain une fenêtre s'ouvrit sur son écran. On pouvait y lire : "Attention, dernier avertissement! La prochaine fois utilisez un scanner à pachydermes !"

« Mais, mais, mais?! Pachyderme toi-même! » pesta Jérémie.
« Qu'est-ce qui se passe, Einstein? » interrogea Yumi.
« C'est le supercalculateur! Il a traité Aélita de pachyderme!!
- Nan mais quel connard, çui-là!! Ça se voit qu'il s'est pas vu, lui! Ha bah non, c'est vrai... Il peut pas...
- Ouais, ben si jamais il recommence, je lui pète sa carte mère, à çui-là!
- Heu... Évite, s'te plaît!
- Ha bon?! Et en quel honneur??
- On est encore sur Lyoko, nous!
- Ha oui, c'est vrai...
- Au fait, elle est où, Aélita??
- Apparemment, elle est sur Lyoko, juste à côté de vous. Vous ne la voyez pas??
- Non! Et toi, Odd? Tu la vois? » demanda la japonaise en scrutant l'horizon.
« Nan, m'dame! » répondit le blondinet svelte. « Pas la moindre trace de princesse!!
- Mais où peut-elle bien être? » interrogea Yumi alors qu'elle tournait le dos à Odd.
« Mmmmpf! Mmmmpf mmmmpf! Mmmmpf!
- Articule, Odd! Je ne comprends rien à ce que tu racontes!
- Mmmmmmmmmmmmpf!!
- Mais articule, j'te dis!! » fit-elle en se retournant vers Odd. « M'enfin, Odd?? T'es pas bien!? Pourquoi t'essayes de te cacher sous Aélita? On n'est pas là pour jouer à cache-cache, tu sais!
- Mmmmpf! Mmmmpf mmmmpf mmmmpf!
- Qu'est-ce que tu dis?? » questionna la japonaise en soulevant Aélita du pauvre Odd.
- J'me cachais pas! C'est elle qui m'est tombée dessus!
- En même temps, j'avais dit de faire attention! » dit alors Jérémie pour se dédouaner de toute responsabilité dans ce malencontreux accident.
« Gaaaaaaaa! » conclut alors la jeune femme aux cheveux roses.

En effet, Aélita était apparue dans le monde virtuel à la verticale du blondinet. Et ce dernier, bien qu'ayant entendu le léger crépitement de la virtualisation de son amie, n'eut pas le temps de s'écarter que son amie lui était tombée sur le paletot. Dès qu'il fut complètement libéré de l'emprise de la jeune femme, Odd lui saisit un pied et la traîna vers la tour sous les yeux de Yumi, pantoise.

« Attends un peu, toi! » pesta-t-il. « Tu vas voir ce qu'il en coûte de s'en prendre à Odd le magnifique!! Surtout quand on le prend en traître!! Non mais oh!! Faut pas déconner, non plus!! »

Lorsqu'ils furent arrivés dans la tour, Odd demanda :

« Hé, Einstein! Je fais quoi, maintenant?
- Emmène Aélita au septième ciel, s'il te plaît!
- Heu... Pardon?? Au septième ciel??
- Ouais, sur le plateau supérieur, quoi!
- Ha... O.K.! Ça me rassure! »

Odd s'exécuta. Il s'éleva alors dans les airs avec Aélita qui pendait, toujours retenue par le pied. Lorsqu'ils furent arrivés, une interface fit son apparition devant le blondinet. Il posa sa main dessus. Le système le reconnut puis lui demanda un code.

« Et maintenant, je mets quoi comme code?
- D'après mes recherches, il faut que tu entres le code "bobo la tête Aélita"!!
- Gnééé?! T'as bien dit "bobo la tête Aélita"?? J'ai pas rêvé?
- T'as parfaitement entendu!!
- Heu... T'es sûr de toi, là?? Parce qu'il a l'air chelou, ton code...
- Oui, je suis sûr! C'est écrit dans le "Manuel du parfait petit lyoko-guerrier" que Franz Hopper avait écrit avant de disparaître!
- Mouais, si tu le dis... »

Odd s'exécuta puis se retourna pour observer son amie. Quelques longues secondes s'écoulèrent mais il ne remarqua aucun changement. La jeune femme ressemblait toujours à la bouteille de la célèbre boisson et, qui plus est, elle semblait toujours aussi vive qu'un cheval roumain dans un plat de lasagnes.

« Ça marche pas! » annonça Odd. « Je savais bien qu'il était pourri, ton code, Einstein! Y a rien qui se passe! »

Au même instant, un "ting!" résonna dans la tour. Puis Aélita fut projetée violemment contre la paroi de la tour contre laquelle elle rebondit en prenant de la vitesse. Elle se mit alors à voler dans tous les sens à la manière d'une boule de flipper. Et à chaque fois qu'elle heurtait la paroi, un son de clochette se faisait entendre. À un moment, la tête d'Aélita rentra en collision avec celle de Odd, ce qui n'arrêta en rien sa course. Odd, quant à lui, fut éjecté de la tour à travers la paroi et atterrit aux pieds de Yumi.

« Ça va, Odd? » demanda-t-elle, les yeux écarquillés.
« Bobo la tête! » répondit-il en se frottant le crâne.
« Bobo la tête?!
- Bobo la tête!!
- Comment ça, bobo la tête??
- Aïe!! Bobo la tête!!
- Ça veut dire quoi, ça, bobo la tête?? T'as perdu la boule ou quoi??
- Bobo la tête à Odd avec la boule de flipper!!
- Gnéé?? Flipper... Le dauphin?? Tu l'as croisé dans la tour??
- Mais non! Aélita joue à la boule de flipper dans la tour.
- Ha, je comprends mieux! C'est pour ça, ce compteur là-haut! » fit Yumi en indiquant le sommet de la tour.
« Un compteur?? Quel compteur? » fit Odd en se relevant.

Il se retourna pour regarder ce que Yumi lui avait indiqué. Il vit alors des chiffres affichés sur la tour. À chaque fois qu'un son retentissait, le nombre augmentait. Après quelques minutes, le compteur cessa de grimper. Les nombres se mirent subitement à clignoter. Puis au-dessus du nombre apparut la mention "HIGH SCORE : ODD" tandis qu'une musique de fête foraine retentissait.

« T'y crois pas! » s'écria le blondinet. « Comment j'ai fait péter le score!! Décidément, Odd le magnifique est trop balèze!! Yeah! »

Mais la fanfaronnade du maigrichon fut vite interrompue par le cri strident d'Aélita qui résonnait dans la tour. Les deux lyoko-guerriers restés à l'extérieur se regardèrent un instant puis se retournèrent vers la tour. Ils virent alors Aélita se faire éjecter dans leur direction en roulant comme une boule. Le sol se mit à vibrer alors qu'un grondement sourd et intense se faisait entendre dans tout le territoire. Aélita continuait sa course sans perdre de vitesse tant et si bien que lorsqu'elle fut parvenue à la hauteur de Yumi et Odd, elle ne s'arrêta pas et leur faucha les jambes sur son passage. À cet instant, un bruit de quilles qui s'entrechoquent et tombent se fit entendre.

« STRIKE!! » fit alors une puissante voix qui résonna dans tout Lyoko.
« Strike?? Comment ça, strike?? » questionna Yumi qui se relevait péniblement de sa chute.
« Ben, je crois qu'on a servi de quilles pour Aélita... » lui répondit Odd.
« Gnééé?! Depuis quand y a un bowling sur Lyoko??
- Sûrement depuis qu'il y a un flipper dans les tours!
- Non mais ho!! » intervint Jérémie. « Z'avez pas bientôt fini de raconter vos conneries, là?!
- Nos conneries?! Comment ça, nos conneries?? » s'offusqua Odd. « Ça se voit que c'est pas toi qui t'es fait écraser par Aélita, qui s'est mangé son boulard en pleine poire et qui a fait un vol plané avant de se gaufrer dix mètres plus loin!
- Sans parler qu'on s'est fait rentrer dedans par Aélita! » compléta Yumi. « On aurait pu se casser quelque chose! Et mon ostéoporose, t'y pense??
- T'as qu'à manger du fromage blanc en faisant des câlins à un fossile! En attendant, allez plutôt vous occuper d'Aélita! » rétorqua Jérémie.
- On veut bien! Mais elle est où, maintenant? » demanda Odd.
- Dans les rochers, à deux cent mètres derrière vous.
- Mais c'est quoi cette histoire de fossile?? » interrogea Yumi.
« C'est rien! » fit Odd. « J'ai juste montré une vieille pub télé à Einstein, et apparemment, ça l'a traumatisé... »

Les deux lyoko-guerriers se relevèrent alors puis montèrent sur leurs véhicules respectifs. À mi-chemin, tous deux remarquèrent que ce qui se présentait devant eux ne ressemblait en rien à ce que Jérémie leur avait annoncé.

« Dis donc, Einstein! Tu t'es planté! » lança Odd. « C'est pas des rochers, c'est une dune de sable qu'on a devant nous!
- Une dune?? C'est bizarre, ça! » répondit Jérémie. « Pourtant, c'est bien des rochers qui sont indiqués sur mon écran! Comment ça se fait??
- C'est peut-être Aélita qui les a réduits en tas de sable, vu la vitesse à laquelle elle roulait! » proposa Odd.
« Et voilà! Femme au volant, danger permanent! Je l'ai toujours dit!! » se lamenta Jérémie.
« Hé! Ho! » intervint Yumi. « Tu veux que je te montre ma façon de penser, Einstein??
- Bien dit Yumi!! » reprit Odd. « En plus, c'est censé être moi le macho de service!!
- Et t'en es fier?? » tonna Yumi.
« Humm... » lâcha Odd, penaud. « Ha! Ça y est, Einstein! J'ai Aélita en visuel!
- C'est vrai? Et elle va bien?
- Apparemment oui! » déclara Yumi. « Même qu'elle est en train de faire son pâté!
- Gnééé?? Comment ça, elle fait son pâté??
- Ben... Elle fait son pâté, quoi!
- Heu... Quel genre de pâté??
- Du genre pâté de sable, tiens! T'as cru quoi?
- Rien, rien... »

Lorsque Yumi et Odd furent arrivés sur les lieux, ils s'approchèrent de leur amie qui s'amusait comme une petite folle.

« Jérémie? » dit alors Odd. « On a deux nouvelles à t'annoncer, une bonne et une mauvaise. Tu préfères laquelle?
- Ben la bonne, évidemment! » répondit l'intéressé.
« La bonne nouvelle, c'est que Aélita a retrouvé son apparence normale. Et visiblement, elle pète la forme!
- Sérieux? C'est vrai, ça, Aélita??
- Gaaaaaaa! » fit la jeune femme.
« Bon, ça par contre... » reprit Odd. « C'est la mauvaise nouvelle...
- C'est une blague?? » lâcha Jérémie. « Pourtant, le résultat de l'analyse dans la tour montre que tout est revenu à la normale chez elle!!
- Ouais, ben visiblement, y a des restes!!
« Gaaaaaaaaaaaaaaaaa! Gaaaa! Gaaaa!» conclut Aélita.

Jérémie fondit alors en sanglots. Ulrich et William le prirent dans leurs bras pour essayer de le réconforter. Après quelques longues minutes de cette intense crise de larmes, et alors que la morve lui coulait encore du nez malgré qu'il ait joué de nombreuse fois du clairon avec son vieux mouchoir en tissu qui traînait dans sa poche depuis quinze jours, Jérémie dut se résigner à faire revenir Aélita sur Terre dans son état légumesque, accompagnée par Odd et Yumi.

Et depuis ce triste jour, Aélita ne quitta plus son fauteuil roulant tandis que Jérémie restait à ses côtés tant qu'il pouvait, accaparé qu'il était par son travail, les attaques de XANA et l'éducation de leurs deux enfants.

Fin du Flashback.


« Ha oui! L'essoreuse à salade! » déclara William. « C'est pour ça que j'en ai une aussi belle! Je ne me souvenais plus comment je l'avais eue...
- Attends... » lâcha Jérémie. « C'est tout ce que tu retiens de ça??
- Ben oui, pourquoi? Y a rien d'autre d'important dans cette histoire! »

Il ne fallut pas plus d'un quart de seconde pour que Jérémie se mette à bouillir sur son fauteuil en entendant ces propos. Il s'apprêta à se lever Quand Ulrich le retint.

« Quand je te disais que son cas devenait urgent! » dit-il. « Perds pas ton temps, je vais le taper pour toi! S'il y a bien un truc sympa avec son Alzheimer, c'est que quand tu le tape, le lendemain, il a oublié pourquoi il a mal... Et tu peux recommencer autant que tu veux! »

Jérémie n'eut pas le temps de répondre qu'une fenêtre s'ouvrit soudainement sur son écran. On pouvait y voir la tête d'une vieille dame aux cheveux blancs et ridée comme une pomme.

« Haaa! Un fantôme! » hurla Jérémie, en sursautant.
« Hein?! Où ça?? Où ça?? » fit la veille dame toute apeurée.
« Oups! Désolé, Laura! Tu m'as fait peur à apparaître comme ça!
- Ça fait plaisir de savoir que je te fais cet effet-là... Au fait, je ne savais pas que ça s'était passé comme ça, l'accident d'Aélita! T'avais dit que c'était dû à un accident de la route!
- Ben non! Ça, c'est la version officielle! Mais en vrai, ça s'est passé sur Lyoko.
- Donc l'accident de la route, c'était du pipeau, si je comprends bien?
- Non non, on a bien eu un accident! Mais c'était juste après, en allant chez le médecin! Je m'en suis juste servi comme prétexte officiel...
- Ben pourquoi t'as fait ça? C'est pas bien de mentir!! Y a que les vilains méchants qui font ça, tu sais! Bouuuuuuhhhh!! Pôôôôôôôôô biieeeeeeeennnnnn!!
- Heu... C'est bon? T'as fini ta crise, là??
- Hummm... Pardon...
- Sérieusement, tu me vois arriver chez le médecin en lui disant : "Bonjour docteur, j'ai centrifugé ma femme. Maintenant, elle a le cerveau tout ramollo. Vous pouvez faire quelque chose pour elle?" ?
- Effectivement... Et pourquoi tu ne m'as pas prévenue à l'époque?? J'aurais pu t'aider!
- Dois-je te rappeler qu'à ce moment-là, t'étais partie fayoter chez Tyron??
- Ha... Hum... J'avais oublié ce léger détail... Mais tu comptes t'y prendre comment pour qu'Aélita redevienne normale? »

La conversation fut soudain interrompue par Yumi qui s'était mise à chanter à tue-tête.

« C'est à boire, à boire, à boire-heu!! C'est à boire qu'il nous faut-ô-ô!! C'est à boire qu'il nous faut!! » vociférait-elle.
« En parlant de redevenir normal... » fit alors Ulrich tandis que sa compagne continuait de chanter. « Faudrait aussi penser à résoudre le problème de Yumi, parce qu'elle en est déjà à sa troisième bouteille depuis qu'on est arrivés! Ça commence à faire beaucoup!! Et à coûter cher, aussi!!
- Ha bon?? Mais pourquoi tu ne vas pas te fournir chez Nicolas? » lui demanda Jérémie.
« Justement! Ce petit saligaud a encore augmenté ses tarifs!! Ça va finir par me coûter un bras, cette histoire! Et puis boire autant pour rester dans son état normal, ça fait jaser!!
- Et moi donc! » ajouta alors William. « Ça serait bien que je retrouve mon état normal! Parce que ça aussi, ça fait bien rigoler certains dans mon dos!
- Hééé!! Hééé!! Hééé!! Y a moi aussi, hein!! » renchérit Laura. « Faut pas m'oublier, hein! J'ai pas l'intention de finir ma vie comme ça, moi!
- HÉ! HO! DOUCEMENT!! PAS TOUS À LA FOIS!! » tonna Jérémie. « On ne peut pas tout faire en un seul chapitre!! Déjà que celui-ci fait dix-sept pages à lui tout seul!! Alors pour le reste, on verra ce qu'on peut faire dans le suivant ET PUIS C'EST TOUT!!
- C'est bizarre... » fit Yumi en léchant la dernière goutte de la bouteille qu'elle venait de finir. « Ça me dit quelque chose, cette réplique. Mais je ne me rappelle plus quoi... »

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Voilà! C'est fini pour ce chapitre, très long mais ô combien nécessaire pour la suite.
J'espère que ça vous a plu. J'attends vos coms (dithyrambiques ou non) avec impatience.

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MES NOUVELLES FIC : Code Lyoko M.d.R. (Humour, quand tu nous tiens!) et Du cœur à l'ouvrage (Oh! Comme c'est mignon!)

VIENDEZ VOIR MES AUTRES FIC!!! Protocole Carthage (version 2), Je ne t'attends plus (terminée) et Sacré Jimbo! (one shot).

Non, je ne m'appelle pas Ann!!! Appelez-moi Vince. (Hé oui! Je suis un mec!!!)
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Message 28 Déc 2016, 14:54

Heyyyy mais ! T'es passé ou toi ? Et la suite de ta fic ??? A cause de ton humour, on m'a prise pour folle, j'ai une angine et une céphalée comme pas possible ! Et pis toi, t'as pas fini ta fic !
oh làààà, Sérieux, finis ta fic pleaaaaaase ! Elle est simply hilarante et géniale !
Le passage avec Will qui vire tapette ( Homo me tuez pas je l'ai dit homo), celui avec la limace et Nicolas sont géniaux ! Sans oublier la partie: Mariés et c'est tout et MON Ulrich et c'est tout, et là où le super calculateur insulte Aelita aussi ! Enfin, c'est zustz génail quoi ! tout est génial dans cette fic!
Alors tu la finis ou je te mets dans l'essoreuse à salade et je te tourne ! Ensuite t'iras boire de l'eau chez Nicolas :twisted: :twisted:
Je suis passée par là puis par ici, je repasserai tout de suite ; )
Ma fan fiction http://forum.codelyoko.net/viewtopic.php?f=18&t=8299

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