Un réveil et un retour inattendus...
Je l'ai écrite pendant le moit d'Aout, avant le début de la saison 2.
Mettez tous plein de commentaires!! Et tous plein de critiques pour que je m'améliore dans mes prochaines fan fic!!

Un réveil et un retour inattendus...
Yumi était assise dans le fond du bus. L’air rêveur, elle observait à travers la vitre les rues de Pactos défiler devant ses yeux. Il avait beau être déjà sept heures du soir, le soleil de Juin continuait à éclairer la ville.
Cela faisait maintenant presque un an que Yumi avait déménagé et avait quitté Kadic.
Cela faisait également un an que Xana avait été désactivée ainsi que Lyoko et Aelita enfin matérialisée grâce à l’anti-virus Jérémie. Tout s’était ainsi terminé. Le calme était revenu et les expéditions dans le monde virtuel s’étaient arrêtées, même l’usine n’avait pas été depuis réouverte.
A la fin de l’année scolaire Yumi avait été contrainte par ses parents de quitter Kadic pour habiter Pactos, où son père avait trouvé un meilleur travail. Malgré ses contestations, le déménagement s’était fait ; elle avait été envoyée dans un nouveau lycée et séparée de ses amis.
Leur séparation s’était réalisée au cours du mois de Juillet. Elle s’en souvenait encore. Ils étaient tous, y compris Aelita, réunis devant la grille du Parc. Derrière eux, ses parents l’attendaient dans la voiture.
- Bah…, j’ai peur que ce ne soit vraiment la fin de notre groupe. Dit Yumi le visage désespéré.
- Mais non ! S’exclama Odd. On se reverra. Même si il faut traverser tout le pays à dos de chameaux.
Son humour en toute circonstance fit sourire Yumi.
- Et puis, ajouta Jérémie. On garde contact grâce à la technologie.
- Ouai. Au moins j’en connais une qui est ravie de me voir partir. Dit elle en désignant Sisi qui se tenait derrière, à quelques mètres, entourée comme d’habitude de ses deux serviteurs, Nicolas et Hervé. Son sourire mesquin trahissait sa joie de voir sa principale rivale partir loin, loin, de son amour d’Ulrich.
- Oh ne t’inquiète pas ! Cette année, je sens qu’elle va en voir de toutes les couleurs, Miss Immonde ! Dit Odd moqueur.
Yumi détourna son regard de Sisi pour le poser sur Ulrich qui n’avait pas dit un mot. Son visage restait sobre, inexpressif. Tous les deux se regardaient sans savoir quoi dire et le regard des autres était posé sur eux.
Alors que Yumi se décidait à ouvrir la bouche, le klaxon de la voiture retentit.
- Bon, je crois que mes parents s’impatientent. Dit-elle à tous.
- A bientôt Yumi. Dit Aelita avec un geste de la main.
Sur ces mots, Yumi se retourna et rejoignit lentement ses parents.
Derrière, Odd donna un violent coup de coude à Ulrich.
- Aï !
Odd le regarda sévèrement.
- Et toi tu ne dis rien, tu ne fais rien. Dit il sèchement.
- Que veux tu que je fasse ? Dit Ulrich d’un air abattu.
- Mais t’es cinglé ! Yumi s’en va et toi tu restes immobile. Dis lui au moins ce que tu ressens avant qu’elle ne parte !
Ulrich finit par réagir ; poussé par Odd il rattrapa Yumi en courant. Il s’interposa entre elle et la grille. Celle-ci le regarda, étonnée, sans rien dire.
- Yumi, écoute je… En fait j’ai…
Un nouveau coup klaxon, plus nerveux, l’interrompit.
Ses efforts étaient vains. Cela ne sortirait pas, il ne pouvait pas le lui dire, c’était trop difficile.
- Je voulais te dire bonne chance. Finit il par dire bêtement.
Yumi cacha derrière un sourire forcé sa déception.
- Merci Ulrich.
Ce fut les derniers mots qu’elle prononça avant de partir.
Le bus s’arrêta et Yumi descendit, son sac noir sur l’épaule.
L’année était maintenant finie et elle avait deux mois devant elle pour se reposer. Pour la première fois ses parents n’avaient rien prévu pour l’été, ils attendaient la dernière minute.
Son téléphone sonna. La jeune fille à l’autre bout du fil n’eu même pas besoin de se présenter.
- Salut Yumi. J’ai un truc super important à te dire !
- Bah vas-y dis le Carmen…
- Ok mais t’es toute seule là ?
- Oui, je rentre chez moi.
- Alors voilà…J’ai appris que Manu allait te téléphoner ! Finit-elle par lâcher toute excitée.
- Ah…
- C’est tout ? Juste un petit « ah » ? Qu’est ce que t’as t’es déprimée ou quoi ?
- Nan pas du tout Carmen. C’est super ! Dit elle d’un ton faussement enjoué.
- Tu me tiens au courant. Promis ?
- Ouai, promis. Et elle raccrocha.
Yumi avait rencontre Carmen dès la rentrée dans son nouveau Lycée. Elle était devenue sa principale amie et lui avait permis de rencontrer de nouvelles personnes. Malgré ces centres d’intérêts peu variés – garçons, garçons et re-garçons – elle restait une amie fidèle et sincère.
Pendant les premiers mois Yumi avait gardé contact avec toute la bande de Kadic, grâce aux emails. Mais tous ces messages ne lui faisaient que regretter son ancienne vie et au bout de quatre mois elle décida de couper le fil qui les unissait. Dans un email elle leur avait bien fait comprendre que garder contact avec eux ne faisait qu’accentuer son chagrin et le regret de son départ. Sa nouvelle vie avait commencé et malheureusement ils n’en faisaient pas partie ! Elle souhaitait qu’aucun ne la contacte et qu’ils l’oublient.
Son message avait eu l’effet voulu et elle n’eut plus de nouvelles d’eux.
Malheureusement, au fond d’elle-même, elle ne les avait pas oubliés. Jérémie, Odd, Aelita et Ulrich lui manquaient bien plus qu’elle ne l’aurait avoué.
La soirée se passa comme toutes les autres. Le repas terminé elle alla se coucher et tomba dans un sommeil lourd, sans rêves.
Le lendemain matin, vers neuf heures, elle alla prendre son petit déjeuner.
Ses parents étaient déjà partis travailler.
A moitié endormie, elle trempait lentement ses tartines dans son chocolat au lait, lorsque son téléphone sonna.
La sonnerie stridente la fit sursauter au point de faire tomber sa tartine dans son bol.
C’était un numéro anonyme. Manu ? Non, pas si tôt.
Elle finit par décrocher tout en essayant désespérément de récupérer son pain avec une cuillère.
- Oui ? Dit elle d’un ton absent.
- Allo Yumi ? C’est Jérémie.
La tartine qu’elle avait réussit à retirer du bol retomba brutalement dans le chocolat en éclaboussant toute la table.
Yumi resta stupéfaite.
- Allo ? Yumi ? Je te réveille peut être ?
- Nan. Dit elle. Mais qu’est ce qui te prend de m’appeler ? Son ton était plus sec qu’elle ne l’aurait voulu.
- Ecoute je suis désolé. Je sais que tu nous avais demandé de ne pas le faire. Mais là il s’agit d’un cas d’urgence.
- Comment ça ?
A l’autre bout du fil elle entendait d’autres voix.
Jérémie mit plusieurs secondes avant de répondre.
- Je préférerais te le dire en face. Dit-il d’une voix peu assurée.
- Me le dire en face ? Répéta Yumi encore plus stupéfaite. Mais pourquoi ?
- Ecoute si je prends la peine de t’appeler, c’est parce que c’est très important. Son ton avait changé, sa voix était devenue tranchante.
Alors tu peux venir nous retrouver ?
- Mais c’est n’importe quoi !! J’habite à quatre-vingt kilomètres Jérémie ! Et tu veux que je vienne vous voir ?
- Exactement.
Yumi remarqua que ses mains tremblaient.
Jérémie reprit :
- Tu as un bus dans une demi heure. Il te mène directement à Kadic en une heure.
Elle garda le silence.
- Yumi, c’est vraiment important !
- Très bien je vais le faire. Je vous retrouve au collège. Sur ces mots elle raccrocha.
Ses vacances risquaient d’être plus mouvementées qu’elle ne l’aurait cru.
- Alors ? Demanda Odd à Jérémie.
- C’est bon, elle vient. Elle sera là dans environ une heure et demie.
Ulrich qui était comme à son habitude étendu sur le lit se releva.
- Et qu’est-ce qu’elle a dit ?
- Pas grand-chose mais, bon, elle n’était pas très enthousiaste.
- Tu m’étonnes ! S’exclama Odd. Cela fait un an qu’on ne s’est pas parlé, elle nous a dit de l’oublier et tout à coup on lui demande de venir nous voir ! Il y a de quoi être contrariée.
- C’est sûr. Confirma Jérémie. Mais nous n’avions pas vraiment le choix.
Ulrich, lui, gardait le silence. Au même moment Aelita rentra dans la chambre.
- Alors ? Demanda t’elle à son tour.
- Elle va venir. Dit Jérémie.
- Super ! Son enthousiasme surprit les trois garçons.
Ne faites pas cette tête. Je suis sûre que tout va se passer comme avant.
Aelita était bien la seule à penser ça. Etant novice sur Terre, elle avait par moment un peu de mal à comprendre les réactions et les sentiments des humains.
Après avoir enfilé ses chaussures, Ulrich se dirigea vers la porte.
- Hey, Ulrich ! Où tu vas ? Demanda Jérémie.
- Faire un tour. Dit il en actionnant la poignée.
- Grouille toi, alors, parce qu’il faut que tu sois là à son arrivée.
- Ouai.
La porte se referma derrière lui. Aelita jeta un regard interrogateur à Jérémie qui lui répondit par un mouvement d’épaules exprimant son incompréhension.
Lorsque Yumi ouvrit les yeux, le bus arrivait à destination. Elle reconnu tout de suite l’enceinte du collège et ses alentours.
Elle descendit et se dirigea lentement vers l’entrée. La grille était encore ouverte à cette heure là pour tous les externes tardifs ; la gardienne quand à elle était plus occupée à regarder son magazine qu’à vérifier les identités.
Yumi commença à traverser le parc. Les arbres étaient en fleur et une flore verdoyante bordait le sentier. Malgré le début des vacances, quelques élèves encore étaient présents.
Le bâtiment du collège se dessinait au loin. Tout lui revenait à présent. Elle retrouvait peu à peu les souvenirs qu’elle avait tenté d’oublier pendant l’année. Une voix familière mais pas vraiment agréable, la sortit de sa rêverie.
- Toi ? S’exclama Sisi tout en se postant devant elle. Yumi remarqua qu’elle était restée la même. Ses cheveux noirs étaient toujours tirés en arrière par son bandeau et son air arrogant n’avait pas changé. Nicolas et Hervé étaient comme d’habitude sur ses talons.
- Salut Sisi ! Dit elle avec un sourire narquois.
- Que viens tu faire ici Yumi ?
- Ca ne te regarde pas.
Elle essaya de continuer sa route mais Sisi et les deux autres lui bloquèrent le passage.
- Tu viens rendre visite à Ulrich et les autres ?
- Ce n’est pas tes affaires Sisi et laisses moi passer !
- Oh, mais tu te trompes, ça me concerne aussi. Figure toi que Ulrich et moi sommes devenus beaucoup plus proches. Dit-elle en se passant la main dans les cheveux.
Alors, tout ce qui le concerne me concerne également.
La remarque de Sisi frappa fort. Yumi sentit comme un nœud se former dans sa gorge.
Disait-elle la vérité ? Son poing droit se contracta sans que Sisi ne s’en rende compte.
- Ce que je viens faire ici ne te concerne en rien Sisi ! Lâcha t’elle fortement. Maintenant laisse moi passer. En la bousculant elle reprit son chemin sans se retourner.
Derrière, Sisi affichait un de ses sourires mesquins tandis que Nicolas et Hervé se regardaient, sans comprendre ce qui s’était passé.
Yumi montait les escaliers des dortoirs tout en se répétant que cette rencontre était une mauvaise idée. L’entrevue avec Sisi n’avait fait que confirmer ses craintes.
Arrivé au deuxième étage elle se dirigea vers la quatrième porte à gauche : la chambre de Jérémie. Elle prit une grande inspiration, et frappa.
Dans la chambre le silence se fit et les regards se tournèrent vers la porte.
- Entrez. Dit Jérémie.
La poignée s’actionna et Yumi pénétra dans la pièce où le temps semblait comme suspendu.
Jérémie lui faisait face, assis sur sa chaise de bureau. Aelita et Odd étaient assis sur le lit et Ulrich était adossé au mur du fond. Tout paraissait si familier, même après une année d’absence.
Tous les regards se portaient sur elle, ce qu’elle ne supportait pas.
Voyant que personne n’osait rompre le silence, Aelita prit la parole :
- Contente de te revoir Yumi. Dit elle chaleureusement.
Yumi, incapable de parler, lui rendit un sourire crispé.
Odd prit le relais :
- En fait, on est tous très contents de te revoir. Dit il.
Yumi n’avait jamais aimé les départs ni les retrouvailles et là encore moins. Tous ces regards posés sur elle l’oppressaient. Elle finit par prendre la parole.
- Merci mais j’aimerais surtout savoir pourquoi vous m’avez demandé de venir…
Son ton n’était ni cassant ni sec mais il montrait juste son impatiente.
Ce fut Jérémie qui lui répondit :
- Voilà Yumi. On pense que Xana s’est réactivé.
La phrase sonna comme un coup de tonnerre dans la pièce.
Yumi resta stupéfaite. Les autres observaient sa réaction.
- Xana ? Mais comment ?
- Il y a quelques jours nous avons observé des phénomènes étranges dans le collège et…
Yumi l’interrompit.
- Quels phénomènes étranges ?
- De nombreux courts circuits non expliqués et des surcharges électriques dans les poteaux près de l’usine. Dit Aelita.
- Et donc nous pensons que Xana s’est peut être réactivé. Ajouta Jérémie
Yumi abasourdi par cette nouvelle s’adossa à la porte de la chambre, la tête dans les mains, elle n’en croyait pas ses oreilles.
- Et rien d’autre ne peut expliquer ces phénomènes ? Demanda t’elle.
- J’ai analysé toutes les hypothèses et seule celle de Xana reste plausible. Mais la seule solution est d’aller à l’usine pour vérifier.
Yumi garda le silence.
- Tu nous accompagnes ? Demanda Jérémie.
Re-silence. Tout allait tellement vite dans sa tête.
- Yumi ? Tu nous accompagnes ?
La pression était trop forte. Elle se releva d’un coup et fixa Jérémie dans les yeux.
- J’en sais rien ! Ce matin encore, je pensais ne plus jamais vous revoir et maintenant vous m’annoncez que Xana s’est peut être réactivé ! C’en est trop ! Comment veux tu que je te réponde si vite ?
Sur ces mots elle sortit de la chambre en claquant la porte.
Jérémie baissa les yeux vers le sol.
- Hum…j’ai peut être été un peu rapide. Dit il plus à lui-même qu’aux autres.
- Disons que tu n’as pas vraiment fait dans la finesse Einstein. Lui répondit Odd.
- Ouai c’est le moins qu’on puisse dire. Ulrich ouvrait la bouche pour la première fois, son regard sévère se portait sur Jérémie qui releva la tête. Sa réaction était prévisible…Ajouta t’il d’un haussement d’épaules.
- Surtout pour toi Ulrich ! Répliqua Jérémie durement. Si tu le savais tu n’avais qu’à prendre la parole ! Au lieu de rester muet comme une carpe !
La réaction vive de Jérémie surpris tout le monde. Ulrich resta étrangement calme, Jérémie avait vu juste. Lorsque Yumi était rentré dans la chambre, il avait perdu l’usage de la parole. Après un an il pensait ainsi que les sentiments qu’il avait eu pour elle s’étaient atténués mais en la voyant maintenant, il sentait que rien n’avait changé au fond de lui.
Devant elle, Ulrich était resté cloué sur place comme impuissant. La seule chose qu’il avait réussi à faire, c’était de masquer son visage de toute expression.
- Dé…désolé Ulrich…je…
Ulrich interrompit Jérémie dans ses excuses.
- C’est rien. De toute façon tu avais raison.
Sur ces mots il quitta à son tour la chambre.
- Ah bah là tu m’épates Einstein ! S’exclama Odd. Normalement c’est moi qui vexe les autres ! Depuis quand tu me piques mon rôle ?
Je met la suite très bientôt...
