vanene a écrit:Yumi se tourna vers Ulrich qui l’observait depuis un bon bout de temps.
-Je suis désolé. Chuchota Ulrich en enlaçant Yumi.
-Non, c’est moi j’aurais pas dû réagir comme ça. Répondit-elle doucement.
-On en reparlera plus tard si tu veux. Demain, je dois m’entraîner et il est déjà tard. Bonne nuit. Chuchota Ulrich en écartant une mèche de son front.
-Bonne nuit. Répondit Yumi en se blottissant dans les bras de son mari.
Le lendemain, Ulrich s’était réveillé, Yumi contre son cœur. Il pouvait sentir son cœur battre contre le sien. Il l’aimait. Plus que tout au monde. Sa respiration était calme. Ulrich embrassa tendrement Yumi sur le front et se leva. Il alla dans la chambre de sa fille qui dormait encore. Il lui déposa un doux baiser sur la joue droite et alla prendre sa douche.
Il s’entraîna comme d’habitude avec son katana, puis il prit sa douche et entra dans le salon, torse-nu en jean.
-Bonjour mes amours! Lança t-il en embrassant sa femme puis sa fille tendrement.
-Papa!! Y en a marre ! Pourquoi t’embrasses maman comme ça! C’est dégoûtant! Tu m’embrasses pas comme ça moi! S’écria la petite fille en pinçant son père.
Ulrich, père très attentionné, se baissa pour parler à sa petite fille, vêtue d’un ensemble rouge.
-Si j’embrasse ta maman comme ça, c’est parce que je l’aime. Répondit calmement Ulrich.
-Et moi alors! Tu m’embrasses pas comme ça! Tu m’aime pas alors! Continua Lay les bras croisées.
-Bien sûr que je t’aime ma petite pomme et tu le sais! Simplement, maman et moi on est marié, on est…comment t’expliquer…enfin bon, on est marié et on s’aime… Embrasser quelqu’un comme ça c’est une preuve d’amour… c’est un geste de Yumi à moi…de moi à Yumi et tu sais quand tu seras mariée, tu feras la même chose avec ton amoureux Lay. Expliqua Ulrich en essayant de ne pas employer de mots compliqués.
-Ouais ouais, n’empêche, devant moi, évitez, parce que sinon je vais finir par vomir. Répondit sèchement Lay.
-Oula oula, tout d’abord jeune fille, tu surveilles le ton que tu as lorsque tu t’adresse à un adulte. Et ensuite, je suis sûr que tu ne vomiras pas du tout. Au fond, avoue que tu trouve ça mignon, charmant et intéressant, mais tu ne veux pas le montrer, comme toutes les petites filles de ton age ! Ai-je raison, ou ai-je tort. Demanda Ulrich toujours accroupis devant Lay qui avait baissé les yeux.
-Et qu’est ce qui te fait dire ça! S’offensa la fillette.
-Lay, j’ai été jeune moi aussi, je sais ce que sais. Répondit Ulrich toujours aussi calme qu’à son habitude.
-Papa… Commença la petit fille.
-Ok, je laisse tomber, mais promets moi une chose, si tu as un amoureux il faudra nous en parler. D’accord ? La coupa Ulrich.
-Un amoureux moi, mais c’est dégoûtant tout ça ! Et puis, d’abord, j’en veux pas d’amoureux ! Cria la petite fille.
-Lay… Commença Ulrich.
-C’est promis. Lui répondit la fillette d’une voix monotone.
-Bien, files jouer dans ta chambre. Lui conseilla son père en s’asseyant sur le canapé.
Lay partit en courant.Ca faisait longtemps qu’il ne s’était pas retrouvé un moment seul avec sa femme. Il la voulait pour lui tout seul, le grand gourmand.
-Alors, t’as passé une bonne nuit? L’interrogea Ulrich en se rapprochant d’elle.
-Comment ne pas bien dormir, alors que j’ai passé la nuit dans tes bras! S’étonna Yumi en embrassant tendrement son mari.
-T’as raison, mais aujourd’hui je suis un peu fatigué. Remarque, j’aurais pas dû rentrer si tard. Je reconnais que j’ai eu tort de zieuter Amanda. Mais bon, elle, je l’aime pas. Je m’en fous d’elle. Celle que je veux, c’est toi. Celle dont j’ai besoin, c’est toi. Toi et toi seule pourras faire mon bonheur Yumi. Répondit Ulrich en serrant Yumi dans ses bras.
Pendant ce moment, le temps c’était comme arrêté. Il faisait chaud et beau. Lay jouait calmement dans sa chambre et, Ulrich et Yumi… s’aimaient. Ulrich embrassa tendrement sa femme. Ce moment dura une éternité. Assis sur le canapé, dans les bras l’un de l’autre, ils s’embrassaient langoureusement, passionnément. Sans qu’Ulrich sans rende compte, Yumi grimpa sur lui à califourchon, telle une cavalière sur son étalon. Elle le retînt solidement par les poignets, se servit de foulard pour les lui attacher et décolla ses lèvres de celles d’Ulrich.
-Alors quel effet ça fait de se sentir piégé par sa propre femme ? Demanda Yumi moqueuse tandis qu’Ulrich découvrait le tour joué par Yumi.
-A quoi tu joues ma princesse? L’interrogea t-il en essayant de se libérer.
-Mais je ne joue pas mon bonhomme, loin de là! Murmura Yumi en passant ses mains sur le torse de son mari.
-Qu’est ce que t’as l’intention de faire ? Me tuer? Plaisanta Ulrich un sourire moqueur aux lèvres.
-Tuer un si beau jeune homme? Non, pas encore, tu peux encore me servir... Murmura t-elle en passant sa fine main sur la joue d’Ulrich.
-Yumi, Lay est en haut et je…Commença Ulrich en insistant pour détacher ses liens.
-Chut… Lay est partie depuis un bon bout de temps chez son amie Clarabelle. Je l’ai vue me faire signe tout à l’heure. Elle m’avait déjà mise au courant. Répondit-elle en embrassant tendrement Ulrich qui se laissa faire.
-Je sens que je vais bien m’amuser aujourd’hui, moi… Dit-il tandis que Yumi fermait la porte d’entrée à clé.
Le soir même, vers 18H00, Lay rentra chez elle et fila dans sa chambre directement. Elle venait de vivre le plus bel après midi de sa vie, en 5 ans. Vers 23H00, elle se coucha et ses parents vinrent lui souhaiter bonne nuit avant de fermer la porte. Ulrich et Yumi à leur tour allèrent se coucher.
Du côté des Belpois, Jérémie travaillait encore. Il s’avançait un peu sur les recherches qu(ils devait faire Lundi à son laboratoire.
Aélita qui venait de se changer, apparut en chemise de nuit. Vêtue d’un décolleté blanc et d’un cycliste noir. Elle s’approcha de son mari et lui déposa un baiser dans le cou.
-Tu devrais venir te coucher.
-Non, dans 10 ou 15 minutes. J’arrive. Promis. Répondit le concerné distraitement.
-C’est ce que tu me répète depuis déjà 3H00 Jérémie! Le réprimanda la jeune femme aux yeux vert.
-C’est bon Aélita, j’arrive dans 5 ou 10 minutes. Murmura le jeune scientifique d’un ton las.
-Tu as tout intérêt avant que je ne m’énerve. Lui répondit Aélita avant de tourner les talons.
Décidément, Jérémie faisait tout pour mettre sa belle Aélita en colère. Il n’aimait pas savoir ses recherches en attente. Quand à Aélita, elle se débrouillait toujours pour trouver la solution à ses recherches pendant la nuit.
La nuit, elle était fraîche et arrosée. La lune était pleine et éclairait la chambre des amoureux.
Quand à Odd et Erika, ils étaient endormis devant la télévision depuis des lustres et un petit vent frais s’engouffra dans leur maison, réveillant Odd par la même occasion. Celui se leva et lissa son jogging blanc et son t-shirt rouge. Il s’étira et, apercevant sa fille sur le canapé, il la prit délicatement dans ses bras et la monta dans sa chambre, où il la coucha après l’avoir déshabillé. Il descendit au salon, attrapa son téléphone fixe et composa le numéro de portable de sa femme. Après trois sonnerie, Elodie décrocha.
-Allô ? Dit-elle d’une voix endormie.
-Bonsoir ma chérie, alors ce voyage, c’est comment? L’interrogea Odd en s’installant devant son ordinateur portable.
-Odd, mais tu te rends compte de l’heure qu’il est? Je t’avais dis de m’appeler à 7H00. et il est à peine 6H00 ! Répondit Elodie en se levant de son lit.
-Je sais, mais j’ai pas pu résister. Il fallait que j’entende ta voix, et puis, j’ai un pote qui m’a appris à me lever très tôt! Lui expliqua Odd en repensant à Ulrich qui essayait de le réveiller le matin quand ils étaient encore à Kadic.
-Attends un peu que je rentre et tu verras ce que tu verras… Murmura la douce voix d’Elodie avec une pointe d’ironie.
-Que dois-je comprendre par là? Demanda Odd survolté.
-Comprends ce que tu veux mon chéri… laisse vagabonder ton esprit… fantasme un peu… Lança Elodie en riant.
-Ouais… fantasmer, t’as raison… c’est ça… mon plus grand fantasme…ce serait de pouvoir faire un milliard de fois les montagnes russes… Songea Odd à voix haute.
-Hein ? Les montagnes russes? Mais qu’est ce que tu racontes Odd! S’exclama Elodie toujours à l’autre bout du fil.
-Qui ça, moi? Rien, t’inquiète pas, je pensais juste à un truc. Répondit Odd sans réfléchir.
-Bon, désolé mon chéri, je dois y aller. Mais je te rappelle ce demain. Tu dis à Erika qu’elle me manque et que je l’aime. Et toi aussi tu me manques, je t’aime, bisous, bye! Fit Elodie avant de raccrocher.
Odd soupira de tristesse en déposant le téléphone sur la table. Il en avait assez. Sa femme travaillait trop. Son boulot de PDG empiétait sur sa vie familiale, et même sur leur couple. Et lui, entre Erika et son boulot de DJ, il commençait vraiment à sentir la fatigue s’installer en lui, le rendant presque mou, lui d’habitude si électrique! Il entra un mot de passe, puis commença à mixer des sons, et des voix. Rendant les morceaux lent, bien rythmés.
Quelques rues plus loin, habitait Yumi, et Ulrich qui dormaient depuis 1H00 déjà. Il était à peine 1H00 du matin.
Yumi avait les yeux grands ouverts et n’arrivait pas à dormir. Son visage tout près de celui d’Ulrich, la main de celui-ci sur sa cuisse, elle réfléchissait. Elle sentait la respiration calme d’Ulrich et ressentait un profond bien-être. Yumi était heureuse. A 24 ans, elle avait tout ce dont elle avait toujours rêvée : Un mari qui l’aimait toujours un peu plus chaque jour et une adorable petite fille. Elle caressa tendrement la joue gauche d’Ulrich qui émergea de son léger sommeil. Il embrassa tendrement sa femme sur le front et l’observa.
-Yumi, il est 1H00 du mat, tu dors pas? L’interrogea Ulrich en se levant pour aller se poster devant la fenêtre.
-Non, j’arrive pas à fermer l’œil. Trop de choses me trotte dans la tête. Lui répondit calmement Yumi en se doutant de la nouvelle question de son mari.
-Quels genres de choses ? Demanda Ulrich en s’asseyant à côté de Yumi qui se redressa.
-Par exemple, le petit jeu de cet après-midi…Murmura Yumi un sourire coquin se dessinant sur ses lèvres.
-Pour un jeu, ça c’était du jeu… Je trouve d’ailleurs qu’on devrait y jouer plus souvent…parce que c’est trop drôle.. et puis, tes idées de meurtres m’amusent…beaucoup. Lança Ulrich en se rapprochant de sa femme pour la voir éclater de rire.
-Moi au moins, je ne suis pas sadique comme certains! Répliqua t-elle en essuyant ses jolies yeux noirs qui brillait d’amusement.
-Tu ne parles pas de moi j’espère, parce que je ne suis pas du tout sadique. Mais sous ton influence, je pourrais le devenir. Fit d’un ton sarcastique qui fit sourire Yumi.
-Oula, je devrais avoir peur ? Renchérit t-elle amusée.
-Peur, oui. De moi. Je suis le grand méchant loup, et je vais te manger toute crue Yumi Stern! Grogna Ulrich un sourire mystérieux sur les lèvres.
Il allongea Yumi sur leur lit et l’embrassa longuement sur les lèvres. Toujours allongé sur sa femme, il décolla ses lèvres des siennes et un grand sourire moqueur et joyeux se dessina sur son visage.
-Mais ma parole, vous êtes délicieuse mademoiselle! Fit-il en imitant la voix d’un gros loup.
-Si vous le dîtes, mais je crois que vous allez vite vous lasser de moi! Répondit Yumi d’une voix innocente.
-Me lasser de vous, alors ça je ne crois pas. Bien au contraire je crois que je suis en train de tomber amoureux de ma proie, c’est à dire vous, mais, je suis un loup, et j’ai besoin de manger, bien que je vous aime a en mourir, me voilà obligé de vous tuer pour survivre. Continua Ulrich de sa voix transformée.
-Miam, je sens que je vais me régaler. Dit Ulrich en reprenant sa voix normale.
Et c’est ainsi que se termina la nuit. Et contre tout attente, Yumi qui n’était sois disant pas fatigué s’endormie dans les bras de son Ulrich qui la faisait tant rêver et avec qui elle s’amusait toujours.
Oui, Ulrich et Yumi avaient grandi et mûri, mais ils avaient tout de même gardé une partie de leur esprit enfantin, et c’était ce qui faisait de leur couple, une couple presque parfait.
Le lendemain matin, le couple toujours installé dans leur lit, riait en repensant à l'imitation d'Ulrich, en grand méchant loup. Ils riaient aux éclats lorsque Lay apparut devant eux. Il était impensable qu'elle soit déjà réveillée, il était à peine 5H00 du matin. mm Les oiseaux, les moules et les bigorneaux dormaient encore !
Ulrich la renvoya donc dans lit sans ménagement. Il fallait que sa fille comprenne qu’il avait besoin de rester seul avec sa mère de temps en temps.
Aussi, il embrassa la petite fille et la remit dans lit. Et heureusement pour nos deux tourtereaux, Lay sombra dans un profond sommeil. De retour aux côtés de Yumi, dans lit, Yumi l'interrogea.
-Tu disais? Fit elle doucement.
-Moi, je ne disais du tout ! S'exclama Ulrich.
-Ben on faisait quoi alors? Se demanda Yumi à voix haute.
-Ca... Dit ULrich en embrassant tendrement Yumi.
En plein baiser, Yumi éclata de rire ce qui fit Ulrich éclater de rire à son tour.
-Pourquoi tu ris en fait? Demanda Ulrich en riant encore.
-Tu es en retard pour ton entraînement de penchak silat Ulrich. Fit Yumi en pouffant de rire.
-De quoi ? Qu’est ce que tu racontes? Dit Ulrich en riant toujours.
-Regarde le réveil. Fit Yumi en pointant don doigt vers l'appareil.
-Oh non ! Hurla Ulrich en perdant tout de suite le sourire.
Yumi éclata à nouveau de rire en voyant la tête que faisait Ulrich. Quand à celui-ci, il était figé dans la stupeur. Pour la première fois, il était en retard. Mais, après tout, il s'en fichait, tout ce qu’il voulait c'était rester avec sa femme. Il l'aimait plus que jamais.
-Et puis mince, je m'entraînerai cet aprè'm. Fit Ulrich en se réinstallant sur le lit.
-Et Paolo t'en fait quoi ?
Paolo était l’entraîneur du Dimanche d'Ulrich. Il lui disait tout le temps qu’en tant que futur champion il se devait d’être le meilleur.
Paolo était impitoyable et détestait les retardataires.
Ulrich savait qu’il allait payer l’affront qu’il allait lui faire ce matin en manquant l’entraînement. Il savait aussi que Paolo n’allait pas être très doux si il se montrait alors qu’il était en retard !
-Alors autant en profiter. Se disait-il
-Hé bien , Paolo attendra. Car ma femme passe avant tout. Le penchak silat et l'entraînement plus tard, mais pour l'instant, je vais m'amuser un peu. Déclara Ulrich tandis qu'une lueur s'allumait dans son regard.
-Et je peux savoir ce que tu as l'intention de faire? Demanda Yumi sur ses gardes ayant une petite idée de sa réponse.
-Ca ! Répondit Ulrich en la chatouillant.
Yumi détestait les chatouilles et elle s’enfuit donc de la chambre.
Ulrich la poursuivit dans le salon jusqu’à ce qu’elle s’enferme dan la salle de bain.
Ulrich , un sourire moqueur ,posa une chaise pour bloquer la poignée et sortit en douce de la maison pour passer par la fenêtre et la prendre par surprise.
De la fenêtre ouverte s'échappait un petit rire.
Yumi était aux anges. Elle croyait Ulrich piégé de l’autre coté de la porte.
-Je te croyait plus malin Ulrich... Dit-elle en riant sûre que son mari se trouvait encore dans la maison.
Elle entreprit d'ouvrir la porte, mais voyant que celle ci refusait de s’ouvrir elle pensa à un mauvais coup d'Ulrich et décida de sauter par la fenêtre...direct dans la gueule du loup. Le loup, en la personne d'Ulrich l'accueillit dans ses bras et s'effondra avec elle sur l'herbe fraîche du matin, dans le jardin.
-Hé bien ma chère Yumi, je te croyait plus maligne que ça ! Lança t-il avec une pointe d'ironie.
-Hum… Espèce de macho tas triché, t’as bloqué la porte. Dit -elle en faisait mine de bouder les bras croisés.
-C'est de l’intelligence, j'ai gagné et c'est tout ! claironna Ulrich.
-En trichant ! Et si c'est ça, je t'aime plus et dès demain je demande le divorce. Répliqua t-elle toujours en faisant mine de bouder.
-Hé bien ça va être dur, je vais pas te lâcher de si tôt parce que moi je t'aime à la folie et je suis pas prêt de te laisser t'en aller princesse. Dit -il la prenant par la taille.
-D'accord, d'accord, j'ai perdu. Capitula Yumi.
-C’est pour ça que je t'aime Yumi, tu finis toujours par me céder. murmura Ulrich à l'oreille de la jeune japonaise .
-Peut-être, mais sa ne m'empêcheras pas de remonter dans la chambre avant toi mon petit chéri. Dit-elle en piquant un sprint, ses cheveux lâchés, remuant au rythme de sa course.
Ulrich qui ne supportait pas que l’on égratigne ego, fonça derrière Yumi, mais malgré tout, celle -ci arriva avant lui.
-J'ai gagné, désolé mon petit bonhomme. Scanda t-elle en s'installant sur leur lit.
Ulrich en fit de même, un peu honteux d'avoir perdu face à une fille. Quel macho il faisait celui là ! Yumi s'en aperçut et s'approcha de lui.
-Ne sois pas fâché mon chéri, tu sais que je t'aime même si tu as perdu... je t'aime ! je t'aime ! je t'aime ! Répéta t-elle en sautant sur Ulrich.
-Je t'aime aussi ma petite japonaise.
-Ulrich, combien de fois t'ai-je déjà répété de ne pas m’appeler ma petite japonaise ! Soupira Yumi excédé.
-Tu détestes ça? Demanda Ulrich qui connaissait parfaitement la réponse.
-Oui. Répondit sèchement Yumi.
Il l'embrassa langoureusement pendant quelques minutes.
-Et ça aussi tu détestes? Demanda t-il moqueur.
-Non, c'est différent, ça, j’adore. Lui répondit-elle en lui rendant son langoureux baiser.
-Difficile de faire mieux que moi hein ? Se vanta Ulrich.
-C’est ça Ulrich, vante toi tant que tu le peux encore, parce que ce soir tu ne seras plus avec nous... Dit Yumi en prenant une voix froide et glacial.
-Et je suis sensé avoir peur à l’idée de ce qui m’attend cette nuit? Demanda Ironiquement Ulrich les bras croisés.
-A toi de voir. Lui répondit mystérieusement Yumi en sortant de la chambre.
-Si tu veux mon avis, je sens que je vais adorer ! S’exclama t-il en riant.
Il était maintenant 8H00 et le soleil éclatant, projetait ses lumineux rayons sur la ville. Dans le jardin de la famille Belpois, on pouvait entendre les pépiements des oiseaux qui s’envolaient joyeusement à la recherche de nourriture. Bien sûr, Jérémie n’avait pas bougé de son ordinateur de toute la nuit. Et quand il était allé rejoindre Aélita dans son lit, il continuait ses recherches avec son ordinateurs portable, ce qui avait le don d’exaspérer Aélita qui, énervée, quitta leur chambre. Omnibulé par son travail, Jérémie ne s’était même pas aperçu de l’absence de sa femme et sans le savoir, avait passé la nuit seul, allongé sur le lit avec son ordinateur, tapant frénétiquement sur le clavier et s’interrompant parfois pour se calmer, tant il était sur les nerfs.
Quand à Aélita, elle s’était réfugié dans la chambre de leur futur garçon, car elle était maintenant enceinte de 8 mois. Elle pleurait à chaude larmes, elle en avait assez de Jérémie et de son travail. Elle avait même l’impression qu’il ne s’intéressait pas plus à elle qu’à une simple chaussette. Mais elle se consolait avec le bonheur qu’elle aurait d’avoir bientôt son fils dans ses bras.
Tout était déjà prêt dans la chambre et décoré par la main masculine de Jérémie, aidé par Aélita.
Les rideaux devant la fenêtre donnant sur le jardin étaient bleu pâles et sur les murs, s’étalait un papier bleu pâle, lui aussi, avec de petits avions et de petits ordinateurs.
Dans le fond de la pièce, à droite, était entreposé un berceau. A l’intérieur, un matelas encore recouvert d’un film plastique pour le protéger, était installé dans le berceau.
Une armoire de couleur bleu très pale trônait dans le fond de la pièce, à gauche. A côté du berceau était entreposé une table à langer et dans les quelques tiroirs se trouvaient les affaires de toilettes de leur futur enfant. Au dessus du berceau, un mobile avec de petit avion tournait doucement.
Aélita et Jérémie avaient depuis longtemps choisi le prénom de leur futur fils. Il s’appellerait : Zakari. Belpois Daniel. Ce serait son nom. Ils y avaient pensé en même temps, Belpois Zakari Daniel.
Aélita était heureuse et s’impatientait. Elle devait accoucher dans exactement 1 mois. Le 25 Septembre.
Dans la chambre voisine, Jérémie venait enfin d’éteindre son ordinateur et s’était aperçu de la disparition d’Aélita. Il se leva et se dirigea machinalement vers la chambre de leur futur fils. Il y trouva Aélita, assise dans la chaise à bascule qui servirait bientôt à bercer Zakari. Il s’accroupit devant elle et baissa les yeux.
-Je suis désolé. Murmura t-il.
-Bien sûr, c’est ce que tu me répète depuis une semaine. Une fois ça marche, deux, ça peut passer, mais à la longue, on s’en lasse Jérémie. Tu fais passer ton travail avant ta famille! Tu oublies que dans un mois, il faudra que tu t’occupes de ton fils ! Ou alors tu as l’intention de rester assis toute la journée devant ton écran pendant que JE m’en occuperai SEULE ?! Cria t-elle en regardant durement Jérémie.
-Ecoute Aélita, je sais que bientôt Zakari sera avec nous et je suis en train d’essayer de m’avancer parce qu’on va prendre du retard sur deux mois de recherches! C’est pour ça que je travail autant. Répondit Jérémie l’air abattu.
-Jérémie, on a cinq mois de congé parentale et tu m’avais promis que tu passerais trois mois à t’occuper avec moi de notre fils! Et là, qu’est ce que tu fais ? Tu travaille alors qu’on est en congé et que tu m’avais juré que pendant le temps que durerait notre congé, le premier mois, tu ne toucherais pas à un ordinateur ! Continua sèchement Aélita en sortant en claquant la porte.
Jérémie était maintenant, accroupis devant la chaise à bascule, vide. Aélita était en colère, très en colère. Et il le savait. C’était mauvais pour leur fils. C’était dangereux. Et Aélita semblait tellement énervé il y a cinq minutes que tout de suite, il s’inquiéta. Il sortit de la chambre en courant et chercha Aélita qui s’était réfugié dans le jardin pour se calmer un peu.
Elle s’effondra sur l’herbe fraîche et respira calmement. Elle chercha à vider son esprit, mais de violentes contractions se firent sentir. Zakari n’était pas à l’aise et donnait de monstrueux coups de pieds.
-Du calme Zakari. Pensa Aélita.
Apparemment, leur futur fils ne voulait rien savoir et cognait de plus belle. Aélita commençait à avoir des nausées. Elle se leva doucement et rentra chez elle. Elle s’installa calmement sur le canapé et mit ses jambes en hauteur.
Allongé, elle réfléchissait. Brusquement, elle se souvînt d’un chanson que son père lui jouait souvent au piano. Elle commença à le fredonner. Comme par miracle, Zakari cessa de s’exciter et lentement, les contractions se firent de moins en moins douloureuse pour finalement disparaître.
Jérémie qui avait enfin trouvé Aélita apparut à sa droite et lui prit la main.
-Est ce que ça va ? Demanda t-il inquiet.
-Tu sais Jérémie, je pense que notre petit garçon aura beaucoup de force ! Répondit-elle en fermant les yeux pour finalement s’endormir.
Jérémie la transporta jusqu’à leur chambre et la posa sur le lit. Puis, il s’en alla et au salon, alluma la télévision pour regarder une émission scientifique. Lorsqu’il éteignit la télévision, il devait être à peut près 22H00. Il dîna et monta un plateau dans la chambre où dormait Aélita. Mais, il n’osa pas la réveiller. Il redescendit, se doucha et vers 1H00 monta se coucher aux côtés de sa femme.
Odd ronflait depuis maintenant 2H00 de temps. Il s’était endormie sur son ordinateur portable. Doucement, la porte d’entrée s’ouvrit, laissant apparaître un corps féminin. L’ombre n’alluma pas la lumière, déposa trois gros objet sur le sol et s’approcha du jeune homme endormi. La silhouette féminine, leva la tête d’Odd, éteignit, puis ferma son ordinateur portable et reposa la tête du jeune blond avant de monter dans la chambre d’Erika.
Odd, dont les narines avait été chatouillé par un parfum ouvrit les yeux et se redressa. Il avait cru distinguer dans la semi obscurité une silhouette féminine. Mais, il pensa que ce ne pouvait pas être sa femme, car il aurait reconnu son parfum entre milles! Il se leva et se dirigea donc à pas de loup vers la chambre de sa fille.
Elle était là. L’ombre était debout devant la porte de la chambre de sa fille, tenant un objet lumineux à la main qui avait la forme d’un couteau. Sans réfléchir, Odd avança et se posta juste derrière l’ombre.
-Hum…hum… Je peux savoir ce que vous faîtes dans ma maison au juste ? Demanda t-il calmement.
-Je pensais être chez moi! Répondit la voix féminine enjouée.
-Elodie! Qu’est ce que tu fais ici ? Est ce que tu vas bien ? C’est quoi ce nouveau parfum ? Pourquoi t’as pas allumé la lumière ? C’était quoi l’objet que tu tenais ? Pourquoi tu m’as pas réveillé ? Pourquoi tu m’as pas dis que tu rentrai plus tôt ? Odd bombardait sa femme de questions.
-Mais calme-toi mon chéri! Je vais d’abord voir Erika et ensuite on parlera de tout ça. Répondit la jeune femme.
Elle entra dans la chambre de sa fille et ressortit quelques minutes plus tard. Dans leur chambre où Odd attendait patiemment, elle se changea en parlant à son mari qui la regardait tendrement.
-Alors ? Comment ça c’est passé avec Erika ? Demanda t-elle en enfilant sa chemise de nuit.
-Hé bien, au début elle m’a fait une petite « cricrise », genre : j’veux ma maman !
Et puis, ensuite elle c’est calmé et on a passé de superbes soirées tout les deux. Raconta Odd.
-D’accord. Moi je me suis ennuyée à mourir à ce congrès. C’était mortel comme tu dis ! Raconta Elodie à son tour.
-Au moins, tu es là maintenant, près de nous, et c’est tout ce qui compte pour l’instant. Fit Odd en embrassant tendrement Elodie, allongé sur leur lit.
Elisabeth Delmas, alias Sissi, vivait seule dans une grande maison. Décoré et peinte avec tout les tons de rouge en passant par le rose. Sissi se relaxait sur son canapé. Elle pensait à Ulrich. Il vivait maintenant, et était marié, avec Yumi. Elle enrageait à l’idée que la japonaise ait réussi à lui voler sa plus grande conquête.
En ce moment, ils étaient sûrement dans leur lit, à s’embrasser… Sissi devenait verte de rage. Elle imaginait Yumi, dans les bras de SON Ulrich, l’embrassant tendrement et lui, il se laissait faire. Soudain, Sissi se leva pour aller vomir. Décidément, Yumi la rendait malade.
Pendant quelques minutes, elle chercha donc un plan pour se débarrasser de la japonaise, mais son esprit étant vide d’idées, elle alla se coucher.
Aélita avait maintenant son fils dans les bras et il était près de 3H00 du matin. Zakari avait les yeux vers de sa mère et une fine chevelure blonde couvrait son petit crâne.
Il avait un petit corps potelé. A sa naissance, il pesait 2.563 et mesurait 48 cm. Jérémie, son père, était aux anges. Il adorait son petit garçon et jouait toujours avec lui.
Dans les bras de sa mère, Zakari dormait. Aélita le posa dans son berceau, qui se trouvait momentanément dans leur chambre. Puis, à son tour, épuisée, elle s’allongea à côté de Jérémie qui récupérait quelques heures de sommeil.
Les mois passèrent et Zakari avait maintenant 5 mois et demi. C’était un adorable petit garçon qui accaparait l’attention de tous. Il rendait même Lay et Erika jalouse.
Ulrich, Yumi, Odd, Elodie, Lay et Erika étaient venus rendre visite à Zakari.
-Salut bonhomme, tu viens dire bonjour à ton parrain? Lança Ulrich en prenant délicatement Zakari dans ses bras.
Hé oui, Ulrich était le parrain de Zakari. Et celui-ci aimait beaucoup son filleul. Zakari lui fit un grand sourire et gazouilla de bonheur dans les bras de son parrain, car il s’y sentait très en sécurité. Puis, Yumi le prit, à son tour, avec elle. Yumi , elle, était la marraine de Zakari. Quand à Odd, c’était le parrain de Lay et Jérémie, le parrain d’Erika.
Tandis que de leur côté, les filles papotaient en jouant avec Zakari qui riait aux éclats, les garçons discutaient un peu devant des cocas.
-Comment ça se passe avec Yumi, Ulrich ? L’interrogea Odd curieux comme toujours.
-Bien, ça se passe bien… mais tu sauras rien de plus… Répondit Ulrich un sourire amusé sur les lèvres.
Alors que vers 20H30, la famille Stern rentrait chez elle, alors qu’Ulrich arrêtait la voiture à cause d’un feu rouge, Yumi en profita pour l’embrasser. Lay qui était très intéressée, les observa attentivement, ce qui fit rire son père.
Quelques minutes plus tard, Lay était dans son lit, changée par les soins d’Ulrich, et endormie par son histoire.
A son tour, Ulrich alla se coucher aux côté de Yumi qui dormait déjà.
-Yumi, tu dors ? Demanda Ulrich étonné et amusé à la fois.
Comme il ne recevait aucune réponse, il haussa les épaules, il éteignit la lumière et s’allongea à son tour après avoir enfilé son short noir.
Il allait s’endormir lorsqu’il sentit Yumi dans ses bras. Elle ne dormait pas, et il le savait. Il la serra dans ses bras, posa sa tête sur son épaule, l’embrassa sur la joue et ferma les yeux.
-Ulrich, tu dors? L’interrogea la japonaise toujours dans les bras de son mari.
-Non, je dors pas. Répondit celui-ci à moitié endormi.
-A quoi tu joues mon grand méchant loup ? Demanda t-elle en sentant la douce main d’Ulrich qui montait le long de sa jambe.
-Je joue à l’araignée. Répondit celui-ci en riant.
-Et elle fait quoi l’araignée sur ma cuisse ? Demanda Yumi amusée.
-Elle cherche à manger. Répondit Ulrich sur le même ton.
-Et elles mangent quoi tes araignées mon chéri ? Demanda Yumi.
-Elles se nourrissent de notre amour. Répondit Ulrich en riant.
-Aie ! Pourquoi tu me pinces ! Chuchota Yumi en sentant une légère piqûre sur sa cuisse droite.
-J’avais envie de te taquiner un peu… Répondit Ulrich en la chatouillant.
-Non, arrête !! Cria Yumi en riant.
Ulrich laissa Yumi tranquille et pendant qu’il avait le dos tourné, car, entre temps, Yumi c’était levé en courant, Yumi lui sauta dessus. Elle le plaqua sur le lit et éclata d’un rire cristallin. Celui qu’Ulrich préférait.
-Alors Don Juan, à l’aise ? Demanda Yumi, assise sur son mari, à califourchon.
-Non. Fit-il en faisant Yumi basculer sur le lit de façon à ce qu’elle se retrouve entre ses jambes. Mais, maintenant oui ! Ajouta t-il.
Yumi sourit et Ulrich l’embrassa tendrement. Yumi était entre ses jambes. Elle le pinça au ventre.
-Mais ça fait mal ! Qu’est ce qui te prends ! Chuchota celui-ci.
-Une envie de te taquiner… Répondit Yumi en riant.
Il s’allongea à côté de Yumi en riant. Avec elle, Ulrich était vraiment heureux. Pourtant, quelques heures plus tard, il était perturbé. Yumi était devant la fenêtre de leur chambre en larmes. Ulrich se leva et vînt vers elle.
-Ben Yumi, qu’est qui se passe? Demanda Ulrich en la prenant délicatement par les épaules.
-Rien…c’est rien de grave…un cauchemar… Sanglota la jeune fille.
-Tu veux m’en parler ? Demanda t-il encore.
-Non… c’est pas la peine… Répondit Yumi en pleurant.
-Yumi, voyons ma chéri, calme-toi…
-Je peux pas…j’y arrive pas… c’était vraiment horrible… Sanglota Yumi, tandis que ses larmes redoublaient d’intensité.
-C’est fini… Calme toi…je suis là… ça va aller…La consola t-il en la prenant dans ses bras.
-Oh Ulrich… Murmura t-elle.
Petit à petit Yumi se calmait. Elle était bouleversé. Ce cauchemar était horrible. Elle ne put se retenir , et les larmes coulèrent à nouveau sur le torse d’Ulrich, où était posée sa tête.
Les pleurs de Yumi ne s’arrêtaient pas. Ulrich s’inquiétait et se demandait se qui avait pu la mettre dans un tel état. Mais elle ne voulait rien lui dire et il n’insistait pas. Il se contentait de la garder dans ses bras, lui caressant les cheveux pour la calmer. Entre temps, ils s’étaient assis. Yumi était assise sur les genoux d’Ulrich, blottit dans ses bras. Et Ulrich la serrait contre lui, protecteur.
Il était maintenant 2H30 du matin, et Yumi s’était endormie il y avait quelques minutes dans les bras d’Ulrich. La tête posée contre l’épaule de son mari, sa main gauche posé sur son torse, elle dormait paisiblement. Sa respiration était calme. Elle semblait être morte, mais avait un sommeil très léger ces temps-ci.
Ulrich se leva avec Yumi dans ses bras et la posa doucement sur le lit. Il la glissa sous leur couette, déposa un baiser sur son front, puis, à son tour, il s’allongea. Ulrich était encore inquiet pour Yumi. Habituellement, elle était toujours positive, mais là…. Ce cauchemar le laissait perplexe. Finalement, Ulrich s’endormit vers 3H00 et se réveilla comme à son habitude vers 5H30 pour son entraînement.
Il se doucha, enfila son ensemble noirs, mit des vêtements de rechange dans son sac ainsi que des baskets, puis, il attrapa les clés de sa BMW, préférant laisser la porche à Yumi.
Il attrapa un post-it et écrivit calmement un message.
Yumi,
Comme tu le sais, aujourd’hui on est le Lundi 15 Décembre et je dois me rendre à la compétition internationale, qui, normalement, doit se dérouler dans la ville voisine de la notre. Je t’ai laissé la porche, si tu veux venir, c’est possible. Tu n’auras qu’à te présenter à mon garde du corps qui se trouvera à l’entrée. Je lui dirai de te laisser passer. Juste au cas où, voici un mot de passe : « 956 ». S’il n’est pas sûr de ton identité, tu n’auras que le lui communiquer et il te laissera passer avec Lay. Vous me manquez déjà toutes les deux. Je compte sur vous pour venir m’encourager !
Je t’aime.
Ulrich.
Ps : J’espère ne pas me faire rétamer. Si je gagne, je serai champion international de penchak silat.(C’est pas rien quand même !)
Il laissa le message sur le mur de la cuisine et sortit en courant. Il était presque en retard.
Paolo n’allait pas apprécier !
Il laissa le moteur de la BMW tourner quelques secondes, puis prit la route.
Une demie heure après son départ, il arriva dans le gymnase et se dirigea directement dans sa loge où Paolo l’attendait déjà.
-Alors champion, prêt ? Demanda Paolo qui faisait les 100 pas.
-Je ne suis pas encore un champion, mais je suis prêt. Répondit Ulrich dont le stress c’était envolé.
-Bien. Alors, tu commences par la respiration, puis les mouvements de base et tu termines par les mouvements rapides. Ordonna Paolo en poussant Ulrich vers le fond de la loge où il y avait une porte donnant sur un mini gymnase personnel.
Ulrich balança ses sandales et commença son entraînement sous l’œil attentif et impitoyable de Paolo.
-Plus rapide Ulrich ! Plus rapide ! Tu peux être plus rapide ! Criait Paolo.
Ulrich accéléra ses mouvements pendant plus d’une demie heure. Puis lorsque son entraîneur lui fit signe, il s’arrêta.
-On y va Ulrich. C’est ton tour. Fit Paolo stressé comme jamais.
Dans le grand gymnase, il y avait beaucoup de monde. Une foule! Ulrich fit son entré et fut acclamé par la foule. Il était moyennement connu. Ulrich se posta devant son adversaire, effectua un quart de tour vers la droite pour saluer l’arbitre, puis dans sa position initiale, il salua son adversaire qui en fit de même.
Quelques secondes avant le début du combat, Ulrich détailla son adversaire. Il était brun, avec des cheveux noirs. Il était très musclé et portait un ensemble blanc. Ulrich hésitait un peu à se battre. Mais il n’avait pas peur. En revanche, son adversaire semblait appréhender cette rencontre. Il semblait stressé, ce qui n’était pas très bon signe. Un combat dans le stress pouvait devenir dangereux, car les techniques étaient mal faites et le risque de blessures était élevé.
Tandis que le combat débutait, Lay et Yumi s’installaient avec Paolo dans l’espace réservé à l’entraîneur.
Le gong résonna, ordonnant le silence et signalant le début du combat.
Ulrich engagea le combat avec un coup de pieds circulaire d’une telle rapidité que son adversaire ne pu l’éviter et se retrouva allongé sur le tapis prévu pour les combats.
Son adversaire se releva et essaya de reproduire le coup de pieds d’ulrich. Celui-ci le bloqua et enchaîna avec un salto arrière avant de balancer un coup de poing à l’homme qui s’effondra, pour ensuite déclarer forfait.
Ulrich était furieux. Pour lui, gagner par forfait était vraiment dévalorisant. La foule l’acclamait, mais Ulrich ne sourit même pas et se dirigea d’un pas rapide vers la porte donnant sur les loges, pour attendre son prochain combat. Quelques minutes après, il fut rejoint par Paolo, Yumi et leur fille. Tandis que Yumi s’asseyait avec Lay sur ses genoux, l’entraîneur informait Ulrich de son classement.
-9ème !! Je suis 9ème !! C’est pas possible Paolo ! Dis moi que c’est une blague ! Hurlait Ulrich furieux.
-Malheureusement non. Tu es le seul à avoir gagné par forfait. Il va falloir remonter ça. Répondit Paolo.
-T’en as de bonnes toi ! Si chaque adversaire que j’affronte déclare forfait, je suis pas prêt de « remonter ça ». Continua Ulrich en avalant un verre d’eau.
-Ben, tu te débrouilles ! Répondit Paolo à bouts de nerfs.
Ulrich ne répondit pas. Il était encore furieux. Puis, son regard croisa celui de sa fille. Lay, vêtu d’un ensemble bleu, ses cheveux bruns tressés en une longue natte, vînt vers son père, qui l’installa sur ses genoux. Elle ne comprenait pas très bien ce qui se passait.
-Pourquoi t’es fâché papa ? L’interrogea t-elle doucement.
-Je ne suis pas fâché, ne t’inquiète pas. La rassura Ulrich.
-Mais, si t’es pas fâché, alors pourquoi tu cries ? Demanda encore la petite fille.
-C’est à cause de la compétition. Je t’expliquerai plus tard. Pour l’instant, tu ferais mieux de retourner avec ta mère. Je dois travailler. Murmura Ulrich en posant sa petite fille sur le sol.
Lay, très sage, obéit et retourna auprès de Yumi. Alors que Paolo, essoufflé venait annoncer à Ulrich un nouveau combat, celui-ci jeta un dernier coup d’œil à sa femme qui lui sourit tendrement, puis, il se leva et se dirigea d’un pas rapide vers le gymnase.
Ulrich salua le public, l’arbitre, puis son adversaire et ils commencèrent à se battre. C’est son adversaire qui engagea le combat avec un puissant coup de poing qu’Ulrich bloqua, sans montrer la douleur qui lui sciait le poignet gauche. Il continua à se battre avec ardeur, et gagna son combat. Il repartit la tête haute tandis que son adversaire, d’une trentaine d’années, bruns au cheveux noirs, repartait la tête baissé. Dès qu’il fut dans sa loge, Ulrich, sous les regards étonnés de Yumi et de Paolo, mit son poignet sous le jet d’eau frais qui s’écoulait d’un robinet. Après quelques secondes, il enleva son poignet, l’essuya rapidement et s’installa dans un fauteuil pour attendre son prochain combat, le troisième de la matinée.
Paolo était perplexe. Ulrich avait encore mal, mais évitait de le montrer. Il avait l’impression que son poignet avait reçu une casserole d’eau bouillante. Lorsque Paolo vînt chercher Ulrich pour son combat, il remarqua l’inattention d’Ulrich.
Sur le tatami, Ulrich se battait, évitant de trop utiliser son poignet endommagé. Le jeune homme brun, en sueur et fatigué gagna son combat et retourna dans sa loge. Il avait de plus en plus mal au poignet, il se demandait même si il ne se l’était pas foulé.
-Coach, je crois que j’ai un petit problème… Avoua Ulrich.
-Un petit…quel est ton problème ? Demanda le coach.
-Je ne pense pas réussir ce championnat.
-Et pourquoi ça ? L’interrogea Paolo.
-Ben, c’est à dire que… je…enfin, si les adversaires continues à me déclarer forfait comme au premier combat, je risque pas de réussir à me qualifier pour le second tour ! Mentit Ulrich pour ne pas décevoir son entraîneur.
-Ce n’est que ça ! Je pensais que tu allais me dire que tu t’étais foulé le poignet ou un truc de ce genre. Répondit Paolo soulagé.
-Va savoir… Soupira Ulrich en jetant un coup d’œil discret à son poignet.
-Pardon? Dit Paolo en se retournant brusquement.
-Non, rien du tout. Mentit à nouveau Ulrich.
Yumi, vêtu d’un pantalon bleu et d’un décolleté blanc, avait les cheveux coiffés en une simple queue de cheval qui lui descendait jusqu’aux fesses. Avant de se rendre à la compétition, Yumi avait pourtant pris le soin de les tresser en une longue natte, mais ses cheveux, si souples, ne restaient jamais tressés de la sorte, à moins d’être attachés par un élastique. Depuis quelques heures, elle observait Ulrich en silence, à la dérobé.
Il paraissait si mal en point, mais Yumi se retenait d’intervenir dans la conversation des deux hommes. Elle savait ce qu’il en coûtait de parler à Ulrich quand il était aussi furieux. Il aurait, de toute façon, refusé de lui répondre. Paolo était parti depuis déjà 10 minutes avec Lay pour l’emmener jouer un peu à l’extérieur. Yumi allait, à son tour, sortir prendre l’air, lorsque Ulrich la retînt par la main et l’attira à lui.
Il l’embrassa tendrement, mais Yumi se dégagea en riant.
-Hé ! Mais tu es malade ! Tu es dégoûtant ! Prends d’abord une douche avant de m’approcher. Fit celle-ci en époussetant ses vêtements en riant.
-Ok princesse, mais il y en a pour des heures avant que je prenne une douche. Répondit Ulrich en s’approchant avant d’enlacer Yumi qui se libera à nouveau.
-Ulrich ! Regarde ce que tu as fait ! Je suis trempée maintenant, et je sens la sueur à plein nez ! T’es vraiment incorrigible ! S’écria Yumi en lançant à Ulrich un regard accusateur.
-Désolé, mais j’ai pas pu résister à l’envie de t’embêter. S’excusa le jeune brun sur un ton moqueur.
-Tu vas me le payer ! Cria Yumi en se jetant sur Ulrich qui avait filé dans son mini-gymnase personnel.
Le couple s’effondra sur l’épais tapis qui amorti leur chute. Yumi bloqua Ulrich au sol.
Le jeune homme n’avait aucune possibilité de s’en sortir avec un poignet valide. Il était totalement soumis. Yumi allait déposer sur les lèvres d’Ulrich, un tendre baiser, lorsqu’elle fut interrompu à quelques centimètres du visage de son mari par une voix bourru.