
Lyokophile à vie
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Inscription: 15 Oct 2006, 00:33
Localisation: Ducos-Martinique (Plus communément appelé Madinina)
une histoire d'amour
: UNE HISTOIRE D’AMOUR
C’était une belle journée de printemps. Soudain, une sonnerie stridente me sortis de mon rêve. J’ouvris péniblement les yeux, éteignis mon réveil et me levai.
En face de moi, l’un de mes meilleurs amis dormait comme un loir, les jambes écartées, comme un pantin désarticulé. Il était 6H00, dans l’établissement régnait un silence de mort et les cours commençaient dans une heure. Je me résolu donc à essayer de réveiller Odd.
-Oh !! Odd ! Debout ! Il est l’heure !! On va être en retard ! Secouai-je le paresseux.
-Hum…maman…encore 10 minutes…Grogna celui-ci en ronflant de plus belle.
-Odd ! Debout ! Hurlai-je.
-Hum…dodo… Grogna t-il encore en se couvrant la tête de son oreiller.
-Odd ? N’oublies pas que tu as rendez-vous avec Emilie… Il est 6H10…tu vas être en retard…Inventai-je pour le réveiller.
-Hein ?! Quoi ?! Emilie ?! Mince ! Je vais être en retard ! Oh non ! Hurla soudain Odd en sautant sur ses pieds.
Il attrapa sa serviette et fila vers les douches. J’attrapai la mienne en soupirant et me dirigeai d’un pas nonchalant vers les douches. Je me déshabillai et me glissai sous l’eau. Elle était chaude. Le matin et le soir, toujours une douche chaude et après un combat, toujours une douche froide. C’était ma devise.
L’eau glissa doucement sur ma peau jusqu’à mes pieds. Soudain j’entendis Odd qui chantait à tu-tête son nouveau tube : Break dance avec les relouds; ce qui eut pour effet de m’arracher un sourire.
Je terminai de me doucher puis, de retour dans notre chambre, je m’habillai avec Odd qui se pressait de plus en plus de peur de manquer son soit disant rendez-vous.
-Odd, tu sais pour ton rendez-vous avec Emilie, j’ai tout inventé alors calme-toi ! Ironisai-je en le voyant mal enfiler son pull violet.
-T’es sûr ? J’étais persuadé d’avoir rendez-vous avec elle aujourd’hui… Douta t-il en attachant ses lacets.
-Odd…tu es vraiment bizzard… tu as rompu avec Emilie il y a un mois entier ! Elle t’avait même giflé ! Rappel-toi ! Répondis-je en enfilant ma chemise.
-Ah oui! C’est vrai…je m’en souviens… Dit-il en se massant la joue droite.
-Une expérience assez douloureuse je parie… Devinai-je le sourire aux lèvres.
-Heu ouais… ben, on ferait mieux de descendre déjeuner! Mon estomac crie famine! Décida t-il en ouvrant la porte.
-Peut-être que si tu arrêtais de penser qu’à manger, tu te trouverais une vrai petite amie…Ironisai-je tandis que nous descendions les escaliers menant à l’entrée du bâtiment des dortoirs.
-Oui et ben si le résultat de tes conseils c’est ce qui se passe entre toi et Yumi, c’est pas la peine… Dit-il en riant aux éclats.
-Oh ! N’en rajoute pas! Dis-je en baissant les yeux.
Nous sortions du bâtiment et nous dirigions vers le réfectoire lorsqu’une voix suraiguë cria mon prénom.
-Ulriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !!!!!!!!! M’interpella la voix.
-Oh non… dis-moi que ce n’est pas qui je pense…Murmurai-je à Odd en m’arrêtant et en fermant les yeux.
-Hé oui ! C’est tronche de cake en chaire et en os… Me glissa t-il en riant.
-Cette fille ne sait vraiment pas s’arrêter… Dis-je en serrant les points.
Lorsque je levai la tête, Elisabeth Delmas, la fille du proviseur du collège Kadic se tenait debout devant moi sur ses chaussures à semelles compensées et m’observait avec des yeux amoureux. Ses deux chiens Nicolas et Hervé l’accompagnaient. Sissi portait un mini-haut rose avec un cœur imprimé en jaune ainsi qu’un pantalon bordeaux. Nicolas avait son éternel t- shirt bleu et son short rouge tandis qu’Hervé qui me regardait méchamment portait un t-shirt vert et un pantalon marron.
-Coucou mon Ulrich ! Comment vas-tu ce matin? Me lança t-elle.
-Premièrement je ne suis pas ton Ulrich et je vais bien, merci…enfin… j’allais bien avant de t’apercevoir… Dis-je narquoisement.
Odd étouffa un rire. Il se moquait de la tête que je faisais. Après tout c’était normal, cette Sissi était toujours à me coller les baskets. Pire que de la glue. On a beau essayer, impossible de s’en débarrasser.
-Et puis tu sais ne t’inquiète pas Hervé et Nicolas sont là eux! Alors il faudrait que tu penses sérieusement à laisser Ulrich tranquille. Continua t-il.
Alors que Nicolas l’air bourru faisait un pas les poings serrés, Sissi le retînt.
-Toi le maigrichon, on t’a pas sonné! Répondit Sissi en se rapprochant de moi.
-Je ne suis pas MAIGRICHON !!! Je suis SVELTE !!! Combien de temps te faudra t-il pour faire rentrer ça dans ton cerveau… il faudra une décennie je suppose vu sa taille et ses capacités ! Cracha Odd hors de lui.
-Pour ça il faudrait déjà qu’elle en ait un de cerveau! Terminai-je en riant.
-Hum…Un jour tu feras moins le malin mon Ulrich et tu seras à moi! Continua Sissi.
-A ta place, je ne compterais pas trop là dessus parce que les Miss Immondes dans ton genre et Ulrich, ça fait deux, et même trois! Claironna joyeusement Odd.
-Grrrrrrrrr je me vengerai ! Cria t-elle avant de s’en aller outré, avec ses deux toutous.
-pff elle n’a que ce qu’elle mérite. Siffla Odd tandis que nous ouvrions la porte du réfectoire.
Nous repérâmes Jérémie et Aélita à une table en pleine discussion. Jérémie Belpois faisait aussi parti du groupe composant mon cercle de meilleurs amis. Il avait un Q.I très élevé d’où le surnom que nous lui avions donné : Einstein. Il est très modeste et reste scotché toute la nuit pour travailler sur l’antivirus d’Aélita où pour parler à sa chère princesse. Avec son pull bleu et son pantalon mauve il paraît très timide, et il l’est, mais il est très sympa. A sa droite, Aélita. Normalement, Aélita n’est pas de notre monde. Elle vivait sur Lyoko ou nous combattions avec elle, une intelligence artificielle : X.A.N.A.
Jérémie, notre petit génie en informatique qui en est tombé amoureux a réussi à la matérialiser et depuis, elle vit sur terre avec nous. Aélita porte sur terre une robe rose et sur Lyoko un ensemble rose et mauve de guerrière tandis que Yumi, est une geisha, Odd, un félin et moi, Ulrich, un samouraï.
-Salut Jérémie et Aélita! Vous parliez de quoi? Demanda Odd en apparaissant devant eux brusquement.
-Salut Odd. Lança Aélita.
-On discutait d’un programme qui classerait les faits anormaux sur une échelle de 0 à 10 et quand les faits dépasseraient 4, nous serions immédiatement avertis pour faire simple. Résuma Jérémie.
-Bon, c’est pour quand le grand jour? Continua Odd imperturbable.
-Le grand jour? Mais de quoi tu parles Odd ? Demanda Jérémie songeur.
-Ben oui ! Le jour où toi et Aélita, vous sortirez ensemble! Répondit celui-ci d’un air amusé.
-Odd ! Criâmes-nous tous les trois.
-Je sais, je sais, mes blagues sont pas drôles… Marmonna t-il.
-Tiens, voilà Yumi… Murmura Aélita.
Je tournai la tête à en attraper un torticolis et je l’aperçu traversant le réfectoire, venant à notre rencontre. Yumi est vraiment très jolie. C’est ce que je pense… Mais je ne peux pas lui dire… Je n’y arrive pas… Elle est très gentille et pratique elle aussi un art martial, donc nous nous battions souvent à coups de penchak silat.
Elle a quelque chose de troublant et cette chose me perturbe beaucoup. Yumi est en troisième avec William. Ah celui la je le déteste. Je peux pas le voir avec Yumi. Quand je les vois ensemble…je ne sais pas ce qui se passe. Je n’arrive plus à me contrôler. C’est comme si je venais d’apprendre que Yumi allait mourir. Tout s’anéantissait et s’éteignait autour de moi. Les lumières, mes amis, et ma tête des mauvais jours refaisait surface.
-Bonjour tout le monde! Lança t-elle en s’installant à ma droite.
-Salut Yumi ! Répondîmes-nous en cœur.
-Alors quoi de neuf ? Demanda t-elle.
-Tu veux dire à part Jérémie qui n’a toujours pas déclaré sa flamme à Aélita et Sissi qui harcèle TON Ulrich ? Répondit Odd avec une pointe d’ironie.
-Odd !!! Criâmes-nous Yumi, Jérémie, Aélita et moi.
-Ben quoi ? Fit celui-ci innocemment.
-Bien dormi Aélita ? Demanda Yumi en lançant à Odd un regard qui en disait long.
-Oh oui, Jérémie et moi on a travaillé sur mon antivirus jusqu’à très tard dans la nuit et après, j’ai dormi comme un bébé jusqu’à ce matin. Nous révéla t-elle.
-T’as passé la nuit dans la chambre d’Einstein alors! Je le savais qu’il y avait un truc entre vous deux. Cria t-il en levant le point en signe de victoire.
-ODD !!!! Hurlâmes-nous, Jérémie, Yumi, Aélita et moi.
-Bon, ok, j’arrête… Décida t-il en se rasseyant.
-Tu as tout intérêt… L’avertis Yumi en souriant.
-Et toi Ulrich bien dormi ? Reprit-t-elle.
-Moi ? Ben, si tu trouve que dormir dans le concert de ronflements et d’odeurs de Odd c’est bien dormir et ben, je suis verni… Répondis-je en fixant Odd discrètement.
-Ou sont passés tes bouques? Me demanda Jérémie un sourire moqueur accroché aux lèvres.
-Mes bouques? Dans le ventre de Kiwi! Il les a pris pour des bombecs et les a avalés… Répondis-je en me passant la main dans les cheveux un peu gêné par le regard de Yumi posé sur moi.
-Des boques ? Mais qu’est ce que c’est Jérémie ? Demanda Aélita qui découvrait un nouveau mot.
-Des bouques Aélita. Ce sont des petits bouchons en mousse qu’on se met dans les oreilles pour ne plus rien entendre. Répondit celui-ci calmement.
-Tu mets des bouques toi ? Depuis quand ? Demanda soudain Odd qui se réveillait de son petit somme.
-Oui, je mets des bouques, depuis que je te connais et un jour, il faudra que je t’explique pourquoi. Répondis-je en fronçant légèrement les sourcils.
Rire général. Odd se leva et partit en direction de Lara, sa conquête de la semaine. Il lui murmura quelque chose d’inaudible de notre position. Normalement, c’est une fille très gentille. Longs cheveux noirs, yeux noirs en amande couleur caramel.
Lara s’approcha plus près de Odd et lui colla une baffe sur la joue gauche. Celui-ci étonné revînt vers nous la main sur sa joue qui avait pris feu.
-Qu’est ce qui c’est passé Odd ? Demanda Jérémie l’air amusé.
-Bah, je sais pas, je lui ai juste demandé son numéro de portable et elle m’a collé une baffe. Répondit le concerné.
-Encore une fille qui découvre ta vrai personnalité! Soupira Yumi en étouffant un petit rire.
-Et toi, tu la connais la vrai personnalité d’Ulrich ? Se défendit Odd avec un petit air amusé.
-Bien sûr ! Répondit Yumi au quart de tour.
Nous tournâmes tous les quatre la tête vers elle. Quand elle réalisa ce qu’elle venait de dire, elle rougit. Elle était gênée. Elle me lança un petit regard et je rougis à mon tour et baissai les yeux.
-Enfin… Je veux dire… puisqu’on est tous amis, je vous connais tous…sous votre vraie personnalité… Bégaya Yumi le feu aux joues.
-C’est logique. Approuva Jérémie un petit sourire mystérieux aux lèvres.
-Bon, changeons de sujet. Qui fait le mur avec moi ce soir? J’en ai ras la tronche du collège. Demandai-je pour changer de sujet.
-Pas moi, ce soir, c’est tête-à-tête avec mon oreiller. Fit Odd en se goinfrant de pains au chocolat et de croissants.
-Jérémie, Aélita, ça vous dit une petite balade? Tentai-je du côté des deux tourtereaux.
-Heu… ben…pourquoi pas… Ca me fera du bien de changer d’air, mais je te préviens Ulrich pas de trucs dangereux… et à 23H00 on rentre pour que je bosse sur l’antivirus d’Aélita. Répondit Jérémie à la surprise générale.
-Moi, je dois terminer mon devoir de biologie. Soupira Aélita.
-Et toi Yumi, tu nous accompagnes ? Demandai-je encore en la regardant.
-Pas possible, ce soir je dois surveiller Iroki mes parents sont absents jusqu’à demain soir. Refusa t-elle.
-Bon, alors Jérémie, sois prêt pour 21H45. C’est l’heure où Jim se couche. Décidai-je visiblement déçu par le refus de Yumi.
-OK, je serai à l’heure. Répondit Jérémie en levant le pouce en signe d’accord.
Soudain, la sonnerie retentit et tous les élèves se levèrent pour aller en cours y compris Aélita, Odd et Jérémie.
Mais au moment où Yumi allait se lever pour rejoindre les autres qui étaient déjà devant la porte, je la retins.
-Heu… Yumi attends! L’interpelai-je doucement.
-Oui Ulrich, qu’est ce qu’y a ? Me demanda t-elle.
-Je me demandais si ce soir, quand Jérémie serait parti, je pourrai… venir te voir…heu chez toi…enfin.. Heu…si t’es d’accord… Bégayai-je rouge de confusion en me grattant la nuque.
-Bien sûr, si tu veux! Accepta t-elle en fixant le sol de ses yeux noirs.
-Alors Yumi, tu viens ? On va être en retard! L’appela une de ses amies.
-J’arrive! Lui cria Yumi.
-Bon, désolé Ulrich, mais faut que j’y aille là. A ce soir. Reprit-elle avant de rejoindre son amie et de sortir avec elle.
Elle avait dis oui. Un sourire éclaira mon visage et je m’empressai d’aller rejoindre les autres qui m’attendaient devant le réfectoire.
-J’en connais un qui va aller voir sa geisha ce soir! Lança Odd moqueur.
-Odd !!!! Hurlâmes-nous, Jérémie, Aélita et moi.
-Ben quoi ? Si on peut même plus rigoler! Répondit-il en se croisant les bras.
-On ferait mieux d’aller en cours. Décida Jérémie en entraînant Aélita vers la salle de Mme Hertz.
Nous le suivîmes et arrivés à la salle, nous entrâmes et nous installâmes à nos places respectives.
Je n’étais pas bon en chimie, mais pas bon du tout. Et au lieu de suivre le cour, je rêvais comme d’habitude. Plus précisément de Yumi. Lorsque Mme Hertz me tira de ma rêverie, je pensais à la façon dont j’allais lui avouer mon amour.
-Ulrich !! Vous entendez! Me cria t-elle de son bureau tandis que tous les visages se tournaient dans ma direction.
-Hein?! Oui madame. Dis-je en fixant le tableau.
-Alors la réponse ? S’impatienta t-elle en me fixant de ses yeux durs.
-Heu…oui…la réponse…Dis-je en fronçant les sourcils pour essayer de décrypter l’équation qui se trouvait au tableau.
-x= 7 . Me chuchota discrètement Jérémie.
-Heu… x=7… Hésitai-je à répéter.
-Vous avez de la chance. Mais la prochaine fois que je vous prends à rêvasser pendant mon cour, vous irez vous réveiller chez le principal. Compris? M’avertit-elle.
-Oui madame. Dis-je en fixant mon attention sur le tableau.
Elle se retourna et continua son cour.
-Merci Jérém’, je te revaudrai ça. Glissai-je à Jérémie.
-Pas de quoi, mais faudrait que tu penses à arrêter de rêver de Yumi… suis plutôt le cour… Me chuchota t-il.
-Ouais… répondis-je en fixant mon attention sur le cour.
Alors que la sonnerie du dernier cours retentissait à 11H30, les élèves se levèrent et s’en allèrent. J’étais ailleurs. Yumi occupait toutes mes pensées et c’est à peine si j’avais suivi les cours de Français, Anglais, Maths et de Physique-chimie tant je pensais à elle. Heureusement, nous n’avions pas cour le Vendredi après-midi. Je sortis donc de la classe avec Aélita, Odd et Jérémie. Nous nous installâmes sur notre banc habituelle pour attendre Yumi.
-Tiens là voilà. Me chuchota Aélita avec un sourire en coin.
Nous tournâmes la tête et vîmes Yumi… mais elle n’était pas seule, elle était avec… William !
Aussitôt que je l’aperçu, mon humeur changea instantanément. Je fixai le sol des yeux.
-Salut! Lança joyeusement Yumi en s’asseyant entre Odd et Aélita.
-Salut. Répondîmes-nous, Aélita, Jérémie, Odd et moi.
Yumi remarqua que je faisais la tête.
-Mais qu’est ce qu’il a? Demanda t-elle à Jérémie.
-Tu devines pas? Lui répondit Odd étonné.
-TOI…..et….WILLIAM. Compléta Aélita en tournant la tête vers Yumi.
-En gros, il est jaloux. Résuma Jérémie en secouant négativement la tête.
-JE SUIS PAS JALOUX DU TOUT ! Hurlai-je en partant en direction de la forêt.
Les autres me regardèrent m’en aller tristement. Aélita fut la première à réagir.
-Je vais lui parler. Décida t-elle en se levant.
-Non, j’y vais. L’interrompit Yumi en se lançant à ma poursuite.
Seul au milieu de la forêt, je faisais quelques mouvements de penchak silat pour me calmer un peu. Quand Yumi se plaça en face de moi et me lança un coup de pied que j’évitai souplement. Elle aimait m’affronter pendant qu’on discutait. C’était une façon plus originale de bavarder. Mais quand je me trouvais à quelques centimètres de son corps, je rougissais et me retournais pour ne pas qu’elle s’en aperçoive et elle, en profitait pour me plaquer au sol et clamer sa victoire.
-Qu’est ce que tu veux ? Grognai-je en lui balançant un coup de point qu’elle para.
-Qu’est ce qui t’as pris tout à l’heure ? M’interrogea t-elle en exécutant un salto arrière pour éviter mon balayage.
-Rien… et toi, tu faisais quoi avec William ? Demandai-je en lui balança un coup de pieds circulaire qu’elle bloqua.
Elle m’attrapa le pieds et me poussa violemment. Je me retrouvai sur les fesses, mais bien vite, je me remis en position de combat et lui envoyai un coup de point suivi de coup de pieds haut.
-Oh ! Qu’est ce que tu me fais là ? C’est quoi ce plan jalousie ? Demanda t-elle en évitant souplement mon point et mon pieds.
-Je ne suis pas jaloux. Hurlai-je en enchaînant coups de poings sur coups de point.
Elle les évita tous sauf un qui l’envoya au tapis, mais se releva vivement et se massa le poignet, pour ensuite se remettre en position de combat .
-Alors pourquoi cette question ! J’en ai marre de ta jalousie. Je t’ai déjà répété sans fois qu’entre William et moi y avait rien ! Cria t-elle soudain en m’envoyant un coup de pieds circulaire que je bloquai habilement.
-Ca ne me dit pas pourquoi tu traînes avec lui et en plus, je vous ai vu l’autre jour devant ton portail. Il t’a embrassé et tu l’as laissé faire. Hurlai-je à mon tour en bloquant un coup de poing.
-Mais qu’est ce que tu me racontes! Je l’ai pas laissé faire, je lui ai balancé une g… oh et puis mince ! J’ai pas de compte à te rendre. Hurla t-elle en me balançant un coup de pieds que je ne pus éviter et elle s’en alla.
J’étais sonné. Je venais de me disputer avec Yumi. C’était la première fois qu’elle se montrait si violente avec moi et qu’elle m’envoyait en tapis par pur colère. Etendu sur l’herbe verte de la forêt, je sentis une grosse boule de chagrin me rester en travers de la gorge. Yumi avait raison. J’étais fou de jalousie. Mais c’était par ce que je l’aimais ! Si seulement elle savait, je contemplai un instant les nuages dans le ciel bleu, puis me décidai à remonter dans ma chambre. Odd s’y trouvait déjà et m’attendait assis sur son lit, Kiwi entre les jambes. Lorsque je pénétrai dans la chambre, Odd m’observa sans rien dire et posa son chien sur le sol.
-Ben quoi ? Dis-je en le dévisageant innocemment.
-Raconte. M’ordonna t-il simplement.
Ce que je fis calmement car parler était le meilleur moyen de guérir, c’était Yumi qui disait ça. En évoquant sont prénom, ma gorge se serra et Odd s’en aperçu. Il s’installa à ma droite et me mit la main sur l’épaule pour me réconforter.
-Va lui parler et tout va s’arranger Ulrich. Dit-il en s’allongeant sur son lit en face de moi, les yeux fixés sur le plafond.
-Tu crois que je devrais ? Hésitai-je en grimaçant.
-Oui, elle est dans la chambre d’Aélita. Vas lui parler. Insista Odd en me poussant hors de la chambre.
Lorsqu’il ferma la porte, je me dirigeai vers la chambre d’Aélita et frappai. J’avais une de ces trouilles ! Peur qu’elle me rejette et surtout peur qu’elle ne me pardonnes jamais. C’est Aélita qui ouvrit doucement la porte de sa chambre. Elle me laissa entrer et s’en alla en prenant soin de me faire un petit clin d’œil avant de fermer la porte.
Lorsque je me retournai, je trouvai Yumi assise sur le lit en face de celui d’Aélita. Elle était d’une pâleur inhabituelle. L’étreinte autour dans ma gorge se resserra.
Je m’assis doucement à côté d’elle et attendis qu’elle se calme.
-Ulrich… mon frère… Iroki a eut un accident…il s’est fait renverser par une voiture… sans conducteur… Sanglota t-elle en me en fondant en larmes dans ses bras ce qui me fit rougir.
-Sans conducteur… Répétai-je pensif.
-Aélita est allée voir Jérémie… pour lui demander de lancer un scan’ sur Lyoko… Iroki est à l’hôpital… c’est affreux… Pleura t-elle encore tandis que mes bras se refermaient sur elle d’un mouvement doux et protecteur.
-Yumi… je suis désolé pour Iroki… pour toi… et ta famille…et aussi… heu… pour tout-à-l’heure… j’ai été bête… mais calme-toi Yumi… je suis sûr qu’Iroki va se rétablir… Bégayai-je timidement tandis que le ciel s’assombrissait.
Elle pleura encore un peu et s’endormie finalement dans mes bras. Ce qui ne me déplaisait pas. Je la déposai doucement sur le lit et allai voir Jérémie. J’étais inquiet. Yumi était d’habitude toujours de bonne humeur, positivait dans les situations les plus critiques et voilà qu’elle s’effondrait dans mes bras aujourd’hui.
Tandis que je me dirigeai vers la chambre de mon ami, mon portable sonna. Les couloirs étaient désert et la sonnerie résonna dans le vide.