Domination et victoire ?

Pour les fanfics inclassables.

Jeune Lyokophile

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Localisation: A tout les coups, encore devant mon ordi en train d'écrire au lieu de faire ce que je dois ^^'

Message 03 Mai 2007, 15:55

Domination et victoire ?

je poste ma première fic que j'ai commencé il y a pas longtemps alors je vous demanderais d'être indulgent :oops:
voici donc le tout premier chapitre vous me direz ce que vous en pensez ^^




Chapitre I

Dans un collège-lycée connu de tous, nous retrouvons nos cinq adolescents assis sur un banc en pleine conversation qui fut interrompue par une sonnerie stridente annonçant la triste reprise des cours.

– Bon bah c'est parti on a cour de maths nous, déclara Yumi avec peu d'enthousiasme. En plus, on a une interro…
–Allez, tu as tout compris quand je t'ai expliqué, tu vas réussir j'en suis sûr, affirma Jérémie avec un immense sourire. Même en sautant une classe, Jérémie demeurait le brillant élève, le premier loin devant tout le monde.
– il y a plutôt intérêt parce que mes parents n'ont pas sauté de joie au dernier bulletin…
– Il était si mauvais que ça ? interrogea Aelita
– Non, mais mon père veut tellement que je réussisse qu'il faudrait que j'aie dix-huit dans chacune des matières. Et à l'approche du bac, il est de plus en plus sévère.
– Allons-y Yumi, moi je suis persuadé que tu y arriveras, encouragea Ulrich avec un clin d'œil.
Puis ils se séparèrent et se dirigèrent vers leurs classes respectives. Yumi s'installa à côté de Jérémie et la prof distribua les copies pour l'interro. Elle soupira, saisit son stylo et commença à résoudre les exercices. Jérémie finit bien entendu une demi-heure avant tout le monde. Les années n'avaient rien changé à son génie.

Ils étaient assis tous les cinq autour d'une table du réfectoire et ils mangeaient, discutant de tout et de rien comme à leur habitude. Odd se goinfrant toujours, les années n'ont rien changé non plus à son appétit vorace. Soudain une ombre recouvrit leur plateau et leur fit lever la tête.
–Alors le club des cinq, toujours inséparables? Vraiment Mon Ulrich je ne comprends pas pourquoi tu traîne avec cette bande de minable. Tu pourrais trouver bien mieux…
– Si par là tu sous-entends qu'en traînant avec toi je serais plus heureux, tu te goure complètement, je suis très bien là où je suis et je compte bien y rester.
– Et si tu veux du minable tu n'as qu'à te retourner, t'as les deux cas les plus désespéré du bahut derrière toi… lança Aelita.
Les deux garçons qui étaient restés derrière Sisi s'avancèrent en prenant un air menaçant mais la jeune fille les retint en plaçant ses bras devant eux.
– Mais c'est qu'ils mordraient les gentils toutous à Sisi. Heureusement, tu les as bien dressés. Tu auras au moins réussi une chose d'utile dans ta vie, t'es peut-être pas un cas si désespéré finalement, railla Odd avec un immense sourire.
– Rigolez tant que vous le pouvez mais viendra un jour où vous me le paierais, hurla la starlette avec rage.
– brou c'est qu'elle ferait peur, j'en ai des frissons dans le dos…, se moqua Ulrich.
La fille du proviseur n'en demanda pas plus, elle tourna les talons et sortit du réfectoire toujours suivit de Nicolas et Hervé.
–Eh bien, elle n'était pas en forme aujourd'hui, soupira Odd en reportant son attention sur son plateau inachevé. Dommage j'avais tout un stock de vannes à essayer. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois.
Ses amis le regardèrent réattaquer son assiette avec un sourire en coin puis la conversation repartit sur des sujets de tous les jours. Vinrent les cours de l'après-midi puis la dernière sonnerie de la journée. Nos cinq amis se retrouvèrent à la sortie du bâtiment et Odd annonça avec joie que lui et Ulrich avaient défié Nicolas et Hervé au foot. Ils se retrouvèrent donc sur le terrain de foot derrière les bâtiments de chimie.
– Allez Jérem', on a besoin d'un gardien, supplia Odd.
– Non et non. Je t'ai déjà dit et répété cent fois que je détestais ce sport alors je n'y jouerais pas.
– Allez, s'il te plaît.
– J'ai dit NON, Odd!
–Arrête d'insister, on va demander à un gars de la classe de jouer avec nous, interrompit Ulrich.
Jérémie soupira de soulagement et alla rejoindre les deux filles qui discutaient dans les gradins en attendant que la partie commence. Sisi était assise en peu en contre-bas d'elles, les bras croisés sur sa poitrine, l'air hautain.
– Elle s'y croit vraiment, remarqua Jérémie en prenant place aux côtés d'Aelita.
– Et le pire, c'est qu'elle sait pertinemment que son équipe ne peut pas gagner, souffla Yumi avec un sourire en coin.
A ce moment là le match commença et le ballon toucha les filets des buts pendant les premières minutes.
– Ils vont encore se ridiculiser, soupira Aelita tandis qu'un deuxième but était marqué.
– A croire qu'ils aiment le ridicule…
– Bah vous savez ce qu'on dit, le ridicule ne tue pas, rappela Jérémie.
– Heureusement sinon cela ferait bien longtemps que ces trois là ne seraient plus de ce monde… plaisanta Yumi faisant rire les deux autres.
Passé sept heures les garçons décidèrent d'arrêter le match, la différence de point étant trop grande pour être rattrapée.
– Consolez vous les gars, railla Odd, vous avez sauvé l'honneur avec cet unique point de marqué.
Nicolas et Hervé ne firent aucun commentaire et détournèrent la tête en prenant un air dédaigneux puis rejoignirent Sisi qui leur passa sans aucun doute le savon du siècle pour s'être ridiculisé devant leur bande une fois de plus.
– Bon les garçons je vais y aller moi, murmura Yumi au bout d'un certain temps.
–Tu veux que je t'accompagne ? demanda Ulrich.
– Je vais rentrer toute seule, merci quand même, répondit-elle en commençant à marcher en direction de la sortie. A demain.
– A demain Yumi, crièrent les autres en agitant les mains puis en se dirigeant vers les dortoirs.
Ulrich la regarda s'éloigner avant d'emboîter le pas à ses amis qui montèrent dans leur chambre. Après avoir prit une douche et s'être changé ils foncèrent au réfectoire, l'estomac d'Odd criant famine.
– Xana est calme en ce moment, fit Aelita au milieu du repas.
– Cela fait plus d'un mois que l'on n'a pas eu de ses nouvelles, compléta Ulrich.
– Tu ne vas pas te plaindre quand même, s'étonna Odd.
– Pas du tout, je trouve juste ça inquiétant, expliqua le jeune brun.
– Sa dernière attaque était très puissante et avec l'échec que vous lui avez infligé dans le cinquième territoire, il doit reprendre des forces, argumenta Jérémie en remontant ses lunettes sur son nez.
– En attendant ça nous fait des vacances alors ne vous plaignez pas, lança Odd.
– Et Sinon, tu as avancé dans tes recherches? Interrogea la jeune fille en délaissant son assiette à la grande joie d'Odd qui en profita pour lui chiper son dessert.
– Non, je stagne, soupira Jérémie en poussant son plateau vers le jeune blond qui l'accueillit avec un grand sourire.
– Tu finiras bien par trouver, je te fais confiance pour ça.
– On verra, en attendant si monsieur le goinfre a fini on va pouvoir remonter dans les dortoirs. En disant cela, Jérémie jeta à Odd un regard moqueur auquel le garçon répondit en tirant la langue puis il repoussa le plateau et se frotta le ventre.
– On peut y aller, approuva-t-il avec un sourire en coin.
Ils remontèrent dans les dortoirs, Aelita se sépara d'eux à l'étage inférieur puis Jérémie pénétra dans sa chambre et laissa Odd et Ulrich poursuivrent leur route seul. Il s'installa devant son ordinateur et commença à pianoter sur son clavier tandis que dans une chambre proche deux garçons se préparaient à aller se coucher. Lorsque le soleil se leva, il surprit Jérémie endormit sur son clavier. Il sursauta en entendant sa porte s'ouvrir et Odd rigola en voyant les marques des touches du clavier inscrites sur son visage.
– Alors là, tu te verrais. T'es superbe Einstein.
Il se tenait le ventre tellement il rigolait. Ulrich haussa les épaules et s'approcha de Jérémie à pas feutré. Il remit ses lunettes droites sur le nez du jeune savant et lui tapota l'épaule avec un sourire.
– Allez Einstein, c'est l'heure d'aller en cours. Je sais que la nuit a été courte mais il va falloir faire un effort.
Ils retrouvèrent Aelita en bas du bâtiment après avoir pris les douches et allèrent déjeuner puis ils s'installèrent sur le banc comme tous les matins pour attendre la jeune japonaise. Ils commencèrent à discuter et ne virent pas le temps passer. Lorsque la sonnerie retentit, ils tournèrent tous vers le portail d'entrée de Kadic mais aucune Yumi à l'horizon.
– alors ça ce n'est pas normal, s'inquiéta immédiatement Ulrich en se levant.
Jérémie ouvrit son ordinateur portable et le posa sur ses genoux, il tapota sur les touches du clavier puis referma l'ordinateur en secouant la tête de gauche à droite.
– Xana n'y est pour rien, ajouta-t-il.
Odd sortit son portable, pianota sur les touches et le porta à son oreille. Après quelques secondes de silence, il le remit dans sa poche en imitant le signe de tête de Jérémie.
– répondeur.
– Vous n'avez pas entendu la sonnerie vous quatre. Allez en cours et que ça saute, cria le surveillant Jim.
Ils n'eurent d'autres choix que d'obéir et Jérémie se sépara des trois autres pour rejoindre sa classe. En chemin, il tenta deux fois de rappeler Yumi mais tomba sur le répondeur. Il atteint finalement sa salle et suivit le cours de Chimie avec moins d'attention que d'habitude. La pause de dix heures arriva vite puis celle de midi. Au moment où Jérémie traversa la cour pour atteindre la salle d'Aelita, Ulrich et Odd, il crut apercevoir Yumi entrer dans le bâtiment du proviseur. Il cligna des paupières et regarda mieux mais ne vit rien. Dans le doute, il voulut aller vérifier mais les trois autres arrivèrent à ce moment là, Ulrich le portable collé à l'oreille.
– Il essaie de rappeler Yumi, dit Odd confirmant les soupçons de Jérémie.
– J'ai cru la voir entrer dans le bâtiment du proviseur, lâcha Jérémie après une hésitation.
– Quoi? Mais pourquoi ? Elle ne serait même pas venue nous voir? S'étonna Aelita.
Une porte claqua, attirant leur attention et ils virent bel et bien Yumi qui traversait la cour en courant. Ils l'interpellèrent et elle s'arrêta en agitant la main vers eux puis repartit de plus belle. Ulrich partit en courant dans sa direction et chercha à la rattraper. Jérémie hésita un instant avant de le suivre puis décida que de toute façon, il n'y arriverait pas, Yumi courait déjà vite et Ulrich lancé après elle pouvait sans doute doubler sa vitesse habituelle.
– Gardons leur une place dans le réfectoire, soupira Aelita.
Ils s'y rendirent, espérant qu'Ulrich ramènerait la jeune fille.
Elle courait très vite, elle avait quitté l'enceinte du lycée et dévalait les rues en direction de chez elle à première vue. Il cria son prénom et elle s'arrêta puis se tourna vers lui. Ses cheveux lui couvraient le visage, elle soufflait fortement mais il savait que s'il ne l'avait pas appelé, elle ne ce serait pas arrêtée avant d'arriver à destination. Il se stoppa à sa hauteur, posa ses mains sur ses genoux et se plia en deux en tentant de récupérer son souffle.
– Yumi, qu'est ce qui se passe? Réussit-il à articuler.
– Ecoute Ulrich, je suis désolé, je n'ai pas le temps, mon père a eu un accident. Je dois y aller, excuse moi.
Sur ces mots elle recommença à courir et il la regarda s'éloigner avec un pincement au cœur. Elle disparut vite de sa vue et il retourna sur ses pas pour prévenir les autres. Il les trouva dans le réfectoire et s'approcha d'eux. Leur mine déconfite lorsqu'il s'assit à leur table augmenta son pincement au cœur et il soupira.
–Son père a eu un accident, c'est tout ce qu'elle m'a dit avant de repartir, murmura-t-il.
– Vous croyez que c'est grave? S'inquiéta Aelita.
– J'espère que non, soupira Jérémie. Bon, désolé je retourne à mon ordinateur, j'aimerais finir ce que j'ai commencé cette nuit avant de reprendre les cours.
– Qu'est ce que c'est ? demanda Odd.
– Un programme qui affaiblirait encore davantage Xana.
Jérémie se leva et emporta son plateau vers la sortie du self, il le déposa et sortit.
– Je m'inquiète pour Yumi, chuchota Aelita.
– Je vais passer chez elle ce soir après les cours, lança Ulrich les yeux fixés sur son assiette, tu veux venir avec moi ?
–Je viendrais.
– Et toi Odd? Demanda Ulrich.
– ç'aurait été avec plaisir mais j'ai rendez vous avec une fille de la 1er D. J'irais la voir demain.
Ulrich et Aelita hochèrent la tête puis ils sortirent à leur tour, la sonnerie n'allant pas tarder à retentir. Ulrich s'installa à côté d'Odd au premier cour de l'après midi, Aelita juste devant eux assise avec l'une de ses connaissance répondant au nom de Marie. La première demi-heure venait de passer lorsqu'il sentit son portable vibrer dans sa poche. Il le sortit et ouvrit le message provenant de Jérémie, il le lut et se tourna vers Odd.
– A la sonnerie on fonce à l'usine, Xana a lancé une attaque.
Vingt minutes plus tard ils traversaient la cour en courant et rejoignaient Jérémie.
– Tu as prévenu Yumi? Demanda Odd.
–A première vue c'est une attaque de faible ampleur, et vu ce qui lui arrive je n'ai pas jugé ça nécessaire.
– Je pense que tu as bien fait.
Ils furent bientôt devant l'usine et y pénétrèrent aussi vite que possible. Ils se laissèrent glisser le long des cordes puis Jérémie pressa le bouton du monte-charge une fois qu'ils furent tous à l'intérieur. Le vieil ascenseur descendit dans un bruit de tôle froissé puis s'arrêta à un étage pour laisser descendre Jérémie.
– dépêchez vous. Lança celui-ci avant que les portes ne se referment sur ses trois amis.
Quelques minutes après, à l'étage en dessous, les trois adolescents pénétraient dans les trois scanners.
– Transfert Aelita, transfert Ulrich, transfert Odd, scanner, virtualisation.
Dans les trois caissons, la lumière s'intensifia puis les sensations des cinq jeunes s'amenuisèrent. Ils apparurent alors dans un désert avec seulement deux sens à leur disposition. Ulrich se réceptionna et regarda Odd et Aelita atterrir prêt de lui. Odd s'ébroua de la façon d'un chat et Aelita fit quelques pas vers Ulrich.
– Alors Jérem', c'est par où ? interrogea le samouraï.
– Euh… La voix de l'intellectuel se fit entendre, hésitante, dans le micro. Je crois que j'ai sous-estimé Xana.
– pourquoi? Qu'est ce qui se passe ? s'étonna Odd.
– Je vous ai programmé vos véhicules, foncez droite vers le nord-est. Dépêchez vous, il y a au moins vingt crabes et dix tarentules en approche.
Odd sauta sur l'overboard et prit Aelita derrière lui, Ulrich enfourcha son overbike et ils foncèrent sans se faire prier davantage dans la direction indiquée par Jérémie. Le bruit métallique des créatures ne tarda pas à se faire entendre les faisant accélérer.
– 45 ° nord-est, c'est la position de la tour, mais vous allez avoir besoin de renfort où vous allez tous y passer. J'appelle Yumi pourvu qu'elle réponde ajouta-t-il en pensée.
Il composa son numéro et il entendit la sonnerie. Au bout de la troisième il entendit une voix faible répondre.
– Yumi, c'est moi, on a besoin de toi sur Lyoko, ça urge.
– J'arrive.
Il n'eut rien le temps d'ajouter que son amie raccrocha. Il entendit un bip et fixa son attention sur l'écran.
– Odd, moins dix points de vie. Une escadrille de frelions en approche.
– Merci Einstein, mais on l'avait déjà vue celle là, ironisa Odd.
– La tour est gardé par 4 bloks et deux mégatanks et il y en a cinq autres qui vous foncent droit dessus.
– Eh Einstein, je crois me souvenir que tu avais dit que Xana avait faibli… railla Odd en évitant les lasers.
– Je… J'ignore d'où il tire toute cette puissance, répondit Jérémie en pianotant sur son clavier à toute vitesse.
Ulrich et Aelita continuaient d'abattre le plus de créatures qu'ils le pouvaient mais chaque fois que l'une d'elle était éliminée, elle était instantanément remplacée.
– Ulrich, plus que cinquante points de vie, Aelita soixante et Odd, trente.
– Dis Einstein, un coup de main serait le bienvenu quand même… fit Ulrich en évitant un laser.
– Au fait Jérémie, tu sais à quoi ressemble l'attaque sur terre?
– Eh bien non, je l'ignore. Le programme que j'ai mis au point n'a rien repéré d'étrange.
– Jérémie, je suis là, je descends directement au scanner. La voix de Yumi résonna dans la pièce où se trouvait Jérémie et il entendit le monte-charge descendre. Il annonça l'arrivée de Yumi aux trois autres qui ne purent que soupirer.
– ça y'est on voit la tour, cria soudain Aelita mais elle est gardée par bien plus de monde que ce que tu nous as annoncé Jérémie.
L'intellectuel ne répondit rien et prépara le transfert de la japonaise qui pénétra dans le scanner. Elle atterrit bientôt dans le monde virtuel, sauta sur l'overwing virtualisé par Jérémie et prit la direction de la tour. Elle y parvint bientôt et se trouva face à la horde de monstre de Xana.
– Il n'y a toujours rien sur terre ? interrogea Odd en sautant pour éviter les lasers.
– Rien, je ne comprends pas le but de sa manœuvre. Pourquoi protéger aussi durement la tour alors qu'il ne se passe rien dans notre monde ?
– Moi j'ai compris Jérem' ! lança soudain Yumi en survolant la masse de monstre.
– Yumi ! s'écria Aelita avec soulagement.
La geisha tourna en rond mais ce fit bientôt attaquer par des frelions.
– Jérem', regarde un peu mieux tes écrans, dans la masse tu dois avoir trois points inconnus.
–Exact, confirma Jérémie après quelques secondes de silence. Des nouveaux monstres et d'après ce que je vois ils ont plus de pouvoirs. Il pianota sur le clavier et poussa un cri d'horreur. Dégagez de là, il ne faut pas qu'ils vous trouvent.
A ce moment là, un crabe toucha l'overwing de Yumi qui tomba dans la masse de crabe.
– Yumi sort de là, s'ils te touchent, pas de retour possible.
– Eh Einstein, t'es bien gentil mais là c'est pas possible. Ils me bloquent la route et il y en a trop je n'arriverais jamais à tous les abattre.
– Jérémie ramène nous, vite sinon on ne s'en sortira jamais.
– Et la tour? objecta Odd.
– C'était un piège, elle devait nous attirer sur Lyoko. Répliqua Ulrich, Jérem' dépêche toi !
Mais ce dernier avait déjà enclenché la dévirtualisation de Yumi, d'Aelita puis il enclencha celle des deux garçons qui ne tardèrent pas à se dépixeliser.
Les portes du scanneur s'ouvrir devant Aelita et elle reprit son souffle en sortant rapidement. Celui d'en face se fissura et s'ouvrit laissant apparaître une Yumi en sueur. Elle tomba à genou et baissa la tête.
– Eh ! ça va toi ? s'inquiéta Aelita.
– oui ce n'est rien t'en fais pas, mais je dois y aller, ma mère m'attend. Tu m'excuse auprès des garçons.
Avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, la japonaise se releva et disparut dans le monte-charge sous le regard inquiet d'Aelita.
– Yumi n'est pas revenue ? s'étonna Odd.
– Si mais elle était pressée apparemment, répondit la jeune fille aux cheveux roses.
– Remontez, j'ai de mauvaises nouvelles.
La voie de Jérémie quelque peu angoissée résonna dans la pièce au scanner et ils remontèrent donc au labo sans plus attendre. Ils se postèrent derrière lui tandis qu'il pianotait toujours sur le clavier, attendant cette nouvelle avec inquiétude. Soudain, une fenêtre s'ouvrit sur l'écran principal. Jérémie stoppa ses mains, pointa du doigt l'écran et se tourna vers eux. Il eut une seconde de surprise en apercevant l'absence de Yumi.
– Où est Yumi ?
– Sa mère l'attendait, répondit Aelita. Un hochement de tête lui répondit et il reprit d'une voix calme.
– Les trois nouveaux monstres qu'elle a repérés sont très dangereux. Ils peuvent bugger votre enveloppe virtuelle et empêcher la matérialisation.
– Quoi ? mais comment Xana a-t-il pu créer de tels monstres? s'écria Odd.
– ça je l'ignore mais ce n'est pas tout, déclara Jérémie en remontant ses lunettes. La tour est toujours activée et le programme a trouvé ce qu'il envisageait de faire.
– Et nous ne pouvons pas retourner sur Lyoko avant 24 h, gémit Ulrich.
– Même si vous pouviez y retourner maintenant le problème serait le même, les monstres sont toujours là, répliqua Jérémie. Un bip sonore retentit dans la pièce, faisant sursauter Aelita, Odd et Ulrich.
– Qu'est ce qui se passe ?
– ça Ulrich, c'est Xana qui passe à la deuxième phase. Il vient d'activer une seconde tour comme il l'avait prévu. Il a également réussi à pirater une grande quantité de mes programmes que j'avais mis au point pour l'affaiblir. Il n' a pas été si calme ce dernier mois, il a bousillé le scan, endommagé les barrages que j'avais mis en place et puisé une énergie nouvelle dont je n'ai pas pu trouver la source. Il est plus fort que jamais ….

Jeune Lyokophile

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Inscription: 02 Mai 2007, 23:53

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Message 03 Mai 2007, 21:00

Merci .X.A.N.A ^^

voilà le chapitre 2, dites moi si ça vous plait et si ça vaut le cou que je la finisse ^^

Chapitre II / Le secret de Yumi


Aelita se tourna dans son lit, incapable de dormir. Cette journée lui avait paru interminable. D'abord l'accident du père de Yumi qui ne semblait pas anodin vu le comportement de la jeune fille, puis Jérémie qui leur annonçait la remontée en puissance de leur ennemi. Elle et lui avait cherché une solution toute l'après-midi, Jérémie avait tenté de mettre en place des programmes pour stopper sa progression, quelque chose qui l'affaiblirait mais rien à faire, Xana les contrait tous. Il avait donc rétablit le scan, amélioré son programme détecteur pour repérer les attaques de Xana sur terre et il avait fini par soupirer en lui disant qu'il valait mieux rentrer. Ils étaient arrivés dans les dortoirs à dix heures du soir. Ulrich était venu prendre des nouvelles mais en voyant l'air découragé de Jérémie il n'avait pu que constater l'échec de son ami face à leur ennemi. Odd et lui étaient retournés en cours pour les couvrir en cas de besoin mais cela ne s'était pas révélé utile car leur professeur était absent et Jérémie prétexterait être aller voir Yumi. Le jour se leva, tirant Jérémie d'une trop courte nuit et il descendit en grommelant rejoindre ses amis. Il prit auparavant une douche qui améliora quelque peu son humeur puis pénétra dans le réfectoire. Il saisit un plateau, et se servit un petit déjeuner. Il s'installa à la table où se trouvaient déjà ses amis et entama son premier repas de la journée en tentant de suivre la conversation qu'Ulrich et Aelita avaient commencée.
– Il n'y avait personne dans la maison, tout était fermé et il n'y avait aucune lumière, disait Ulrich sur un ton de regret.
– Tu as été voir Yumi hier ? demanda Jérémie.
– oui mais ça n'a pas servi à grand-chose, la maison été vide.
–Je m'inquiète pour elle, murmura Aelita. Ce n'est pas son genre de nous laisser sans nouvelle.
– Elle devrait bientôt nous en donner, rassura Odd en chipant discrètement un croissant sur un plateau.
– Je l'espère, fit Jérémie. Sortons. Il se leva en repoussant sa chaise et saisit son plateau à peine entamé.
– Mais… tu n'as rien mangé, lança Odd, la mine effarée.
– Je n'ai plus faim.
Cinq minutes après, ils étaient sur leur banc fétiche, le regard fixé sur le portail de Kadic mais même lorsque la sonnerie retentit, aucune japonaise n'entra. Ils soupirèrent et se séparèrent sans d'autres mots. Jérémie suivit le cours de maths avec attention mais il ne put s'empêcher de jeter régulièrement des coups d'œil sur la chaise vide à côté de la sienne. La sonnerie retentit au bout de deux longues heures et il se dirigea vers le distributeur, il commençait à avoir faim.
– Oui, c'est moi, juste pour avoir des nouvelles car on s'inquiète. J'espère que l'état de santé de ton père s'améliore, rappelle dés que possible, à bientôt j'espère.
Il se tourna en entendant la voix d'Aelita et la vit raccrocher son portable. Il devina le message laissé à l'intention de Yumi puis s'écarta pour laisse à la place à Odd de se prendre à manger. Soudain un léger bip se fit entendre, émanant du sac à Jérémie. Celui-ci soupirant en avalant une gorgée du breuvage qu'il venait d'acheter. Il grimaça, l'acheva d'une traite puis jeta le gobelet à la poubelle.
– Xana a encore activé une tour. C'est la troisième depuis ce matin, soupira-t-il.
– Que va-t-on faire ? demanda Aelita.
– Je finis les cours à onze heures, je me rends à l'usine directement et comme on est mercredi, j'ai toute la journée pour bosser au labo. Je crois avoir une idée pour stopper sa progression.
– Mais tu ne nous as toujours pas dis ce qu'il comptait fait, remarqua Ulrich.
Aelita grimaça et Jérémie passa sa main dans ses cheveux d'un air las.
– Il va activer le plus grand nombre de tour possible et lorsqu'il aura assez de puissance, il compte prendre le commandement du pays. Il va s'installer au pouvoir en dirigeant toutes les forces du pays, militaires et autres.
– Mais comment compte-t-il réussir à faire ça? Interrogea Odd.
– Je l'ignore encore, c'est pour ça que je vais travailler au labo et je compte bien l'empêcher d'arriver à ses fins.
– Je devais aller en ville avec Marie mais si tu veux je viens travailler avec toi, proposa Aelita.
– Je ne pense pas que ce soit la peine.
– Tu as besoin de nous? demanda Ulrich.
– Non c'est gentil mais je travaille mieux seul, je vous appelle en cas de besoin, répondit Jérémie tandis que la sonnerie retentissait.
– Allez les gars c'est parti pour deux heures d'histoire, lança Odd en finissant sa barre chocolatée.
– allons-y mais juste pour info, Odd, aux dernières nouvelles je suis encore une fille, taquina Aelita.
– Ah bon? Fit celui-ci avec un air étonné. T'es sûre? Ah bah, excuse moi je croyais.
Aelita prit un air vexé et frappa amicalement son ami sur l'épaule en signe de représailles. Jérémie les regarda s'éloigner puis prit la direction opposée. Une heure et quart après, il s'installait devant le super ordinateur du labo. Il étira ses bras devant lui puis posa ses mains sur le clavier. Un nouveau bip se fit entendre et il jeta un coup d'œil rapide dans la fenêtre qui lui indiquait qu'une nouvelle tour s'activait. Xana semblait prendre davantage de puissance d'heure en heure et il se devait de découvrir quelle était sa nouvelle source d'énergie. Il commença à pianoter et ne vit pas le temps passer.

Aelita se tourna vers Ulrich et Odd puis murmura à voix basse pour ne pas se faire entendre du prof.
– Je vais chez Yumi après manger, vous venez avec moi ?
– Tu ne devais pas voir Marie ? s'étonna Ulrich
– C'est annulé, répondit celle-ci en balayant l'objection d'un signe de la main.
– Moi je ne pourrais pas mon père vient cet après-midi. Il veut qu'on parle d'un sujet sérieux apparemment, justifia Odd avec une grimace.
– bah Jérem' devait m'aider à comprendre des Maths mais vu qu'il n'est pas là y'a pas de problème et puis ça m'inquiète, j'aimerais vraiment savoir ce qui se passe.
– Moi aussi, on ira directement après manger.
– vous me tiendrez au courant quand même ? s'enquit Odd.
– Evidemment, t'en fais pas je t'enverrais un message dans l'après-midi.
– Merci princesse.
– Mr Della Robbia et Mlle Stones, si je vous dérange n'hésitez pas à me le faire savoir surtout, interrompit soudain le professeur.
– Vous en faite pas m'sieur on a finit, lança Odd avec un sourire niais.
Le professeur fronça les sourcils puis reprit son cours comme si rien ne s'était passé. A la fin des deux heures d'histoire, Ils sortirent et se dirigèrent directement vers le réfectoire.
– Mangeons vite mon père m'attend de bonne heure, fit Odd en saisissant un plateau.
Ses amis approuvèrent et ils s'installèrent à une table peu après. Le repas s'acheva rapidement et Odd sortit avant eux du réfectoire.
– eh bah ! Je crois que je ne l'ai jamais vu manger aussi vite, s'étonna Aelita.
– D'un côté je le comprends, il ne le voit pas souvent.
– Tu as fini ?
– Oui
– Alors allons-y, j'aimerais passer un coup de fil à Jérémie avant de partir.
Ils déposèrent leur plateau et sortirent dehors. A peine étaient-il sorti que déjà Aelita avait composé le numéro et porté le téléphone à son oreille. Elle attendit tandis que les sonneries s'enchaînaient puis elle finit par raccrocher en soupirant.
– Il doit encore être plonger à fond dans ses recherches, expliqua Ulrich.
– Sans aucun doute, répliqua Aelita d'un ton quelque peu irrité. Allez allons-y.
Ils franchirent les grilles de Kadic et prirent la direction de la maison de Yumi. Ils déambulèrent dans les rues sous le soleil d'avril en parlant de tout et de rien, cherchant à détendre la lourde atmosphère d'inquiétude et d'angoisse qui régnait autour d'eux depuis la veille. Ils finirent par déboucher dans la rue de la japonaise et Aelita tendit son visage à la petite brise qui était apparue.
– ça fait du bien.
Ulrich eut un petit sourire à sa remarque puis détourna la tête en regardant un peu plus loin.
– Nous y voilà.
Mais arrivé devant la maison, ils constatèrent que loin d'être calme comme la veille, celle-ci était très agitée. Ils entendirent le cri d'un enfant puis des pleurs. Les bruits d'une dispute puis de vaisselle cassée.
– On s'est peut-être trompé de maison…, hésita Aelita alors qu'elle avait parfaitement reconnu la maison de son amie.
Soudain la porte s'ouvrit laissant passer le père de Yumi qui hurlait. Son visage était rouge et il avait des yeux étranges. Il passa devant eux sans les voir, il bouscula même Aelita sans s'en rendre compte. Il grimpa dans une voiture garée sur le trottoir, claqua la porte, démarra et s'en alla sans un regard en arrière. Les regards des deux adolescents se dirigèrent à nouveau vers la maison désormais silencieuse. Ils purent apercevoir l'intérieur par la porte ouverte et aperçurent un décor désordonné, comme si on s'était battu. Soudain Hiroki passa en pleurs devant la porte. Aelita passa le portail et se dirigea vers la porte avec hésitation, suivit d'Ulrich. Elle monta ensuite les quelques marches et toqua à la porte ce qui eut pour effet de l'ouvrir complètement. Elle vit alors une forme étendue par terre, Hiroki agenouillé prêt d'elle. Son regard se dirigea vers les deux jeunes gens, son visage était inondé de larmes.
– Aidez moi, supplia-t-il la voix tremblante.
Ulrich distingua alors les cheveux de Yumi et il se précipita à l'intérieur et courut vers la jeune fille, suivit d'Aelita.
– Hiroki, que s'est-il passé ?
– Papa… il est devenu fou… murmura-t-il avec peine.
Ulrich souleva la jeune fille inconsciente et la porta jusqu'au canapé proche où il la déposa délicatement. Aelita demanda de l'eau et des serviettes au jeune japonais et l'accompagna en continuant de l'interroger.
– Mais où est ta mère ?
– Je ne sais pas très bien, au Japon je crois…
– Mais qu'a fait ton père ?
– J'ai fait une bêtise… répondit-il en baissant les yeux honteux. Aelita ne put rien tirer d'autre de lui car il s'enferma dans un profond silence.
Elle rejoignit Ulrich qui avait dégagé le visage de Yumi révélant des hématomes et une profonde entaille allant de la tempe jusqu'à l'oreille. Aelita mouilla une serviette et lui nettoya la plaie. Au contact de l'eau sur son visage les paupières de la Japonaise frémirent et elle ouvrit les yeux. Elle fronça les sourcils et se redressa brusquement en reconnaissant Aelita et Ulrich. Son regard parcourut alors le salon dévasté puis elle baissa la tête en portant la main à sa tempe.
– Yumi… murmura Aelita d'une voix douce. Elle vit son amie secouer doucement la tête de gauche à droite puis la relever brusquement.
– Hiroki? Où est-il ?
– Je suis là, répondit ce dernier dans une attitude distante.
– tu vas bien ? s'inquiéta sa sœur. Pour toute réponse, le jeune garçon se blottit dans les bras de sa sœur.
– Je suis désolé.
Yumi le consola longtemps, lui répétant que ce n'était pas sa faute, qu'il n'y était pour rien et finalement, épuisé, il s'endormit dans ses bras. En apercevant cela, Yumi sourit tendrement, sourire que se transforma en grimace de douleur. Ulrich prit Hiroki dans ses bras et sans un mot, il le monta dans sa chambre à l'étage. Aelita vint s'asseoir prêt de son amie, les yeux pleins de questions. Mais Yumi resta silencieuse, les yeux fixés au sol. Aelita saisit sa main et aperçu alors une larme couler sur la joue de la japonaise. Elle l'essuya d'un revers de main et parla de sa voix la plus douce.
– Raconte moi, je peux peut-être t'aider.
– Nous sommes tes amis, nous sommes là pour toi, ajouta Ulrich en s'installant sur un fauteuil proche.
Yumi prit une profonde inspiration et croisa le regard d'Ulrich. Celui-ci ne broncha pas, pas plus qu'Aelita lorsqu'elle croisa le sien. Ils avaient raison, ils étaient là pour elle, elle pouvait tout leur dire. Même ce père dont elle avait été si fier qui lui avait interdit d'en parler ne pourrait pas l'en empêcher. Il ne méritait plus son respect, il avait trahi tout ce à quoi il croyait. Elle prit son courage à deux mains et se lança :
– Il y a quelques mois, mon père s'est fait virer pour une faute qu'il n'aurait, selon lui, pas commise. Cela l'a mit en colère et lorsqu'il est rentré ce soir là, il nous a fait peur. Il criait si fort que toute la rue a du nous entendre. Nous pensions que cela allait passer, après tout, ce n'était pas la première fois qu'il perdait son travail. Mais le lendemain, quand je suis rentré, il était à la maison et il était dans le même état. Ça a duré plusieurs jours mais il a fini par se calmer lorsque ma mère s'est énervé après lui. Puis il s'est mit à chercher du travail mais au bout d'une semaine, il a commencé à se décourager et ma mère a proposé de rentrer au Japon mais il a refusé net et elle n'a pas osé s'opposer à lui. Puis la police est venue à la maison. Je ne sais pas ce qu'ils lui ont dit, je crois que c'était en rapport avec ce pourquoi il avait été viré mais il n'a jamais voulu nous dire ce que c'était. Lorsqu'ils sont partis ce soir là, mon père est sortit et n'est pas rentré. J'ai entendu des bruits dans la nuit et j'ai entendu ma mère crier qu'il n'avait pas à rentrer à des heures aussi tardives. Lorsque je me suis levé le lendemain, il était toujours au lit et ma mère m'a dit qu'il était malade. Et le soir, je l'ai trouvé dans un fauteuil, une bouteille à la main.
– Il s'est mis à boire ? s'étonna Aelita.
– oui, lui si attaché aux valeurs traditionnelles, aux origines japonaises, est devenu un alcoolique. Ça fait sept mois maintenant je crois. Au bout de quelques temps, ma mère a essayé de le motiver, de l'aider pour qu'il remonte la pente, Hiroki et moi l'avons aidé également mais rien n'y a fait. Il a sombré dans un état d'esprit abominable. Lorsqu'il ouvrait la bouche, c'était pour hurler ou demander à boire. Et puis il y a un peu plus d'un mois, il s'est disputé encore plus fortement avec ma mère que d'habitude et il a fini par la gifler. Sur le coup, elle n'a pas réagi et lui non plus. Puis elle s'est mise à hurler et il a pleuré en disant qu'il regrettait, qu'il ne le referait plus. Je l'ai vu s'agenouiller devant elle en demandant pardon, lui qui était autrefois si fier. Mais ma mère n'a rien dit elle a quitté la pièce en le laissant là. Elle a fait sa valise et en partant elle lui a dit qu'il avait trois mois pour se ressaisir sinon elle le quittait définitivement. Et pendant ces trois mois, elle partait rejoindre sa sœur au Japon. Ce soir là, lorsqu'il vint à table avec nous, il pleurait. Nous avons tenté de le consoler et il a semblé se convaincre qu'il pouvait y arriver, pour ma mère, pour sa famille. Ce soir là, j'ai cru le retrouver mais je m'étais trompée.
– Que s'est-il passé après? Demanda Ulrich d'une voix grave voyant qu'elle s'interrompait.
– Lorsque je suis rentrée le lendemain, je l'ai vu frapper Hiroki. Il était complètement soûl. J'ai eu beau m'interposer, rien à y faire, il a continué à nous frapper encore et encore puis il a fini par nous lâcher, Hiroki était inconscient et il est allé s'avachir dans un fauteuil pour dormir. Depuis ce soir là, le moindre faux pas de notre part provoque une colère monstrueuse chez lui, je n'ose même plus manger avec lui. Hiroki fait en sorte de rentrer très tard le soir pour ne pas le voir et il part avant qu'il ne se lève mais ce soir, Hiroki l'a réveillé en rentrant…
Le silence s'installa dans la pièce et une autre larme silencieuse coula sur la joue de Yumi.
– Pourquoi n'as-tu rien dit avant ? les gens comme ça sont punis. Finit par dire Aelita.
– Il me l'avait interdit
– Mais il te frappait Yumi, tu aurais dut le dire, interdit ou pas.
– Mais il menaçait de s'en prendre encore à Hiroki, je ne pouvais pas…. Sanglota la jeune fille en cachant son visage de ses mains. Ulrich vint la prendre dans ses bras et jeta un regard angoissé à Aelita.
Soudain un bruit de portière attira l'attention d'Aelita qui se leva et jeta un coup d'œil par la fenêtre.
–Il est de retour…
Cette constatation affola Yumi qui s'agita immédiatement.
– Il ne faut pas qu'il vous trouve ici, vous devez partir, il pourrait s'en prendre à vous.
– Tu ne crois pas que nous allons te laisser seule avec lui ? s'exclama Ulrich.
– Ulrich je… Je ne sais plus quoi faire… Je ne veux pas qu'il vous fasse du mal.
Les larmes roulèrent de nouveau sur ses joues et elle se réfugia dans les bras du jeune homme, il fit signe à Aelita qui comprit et elle le rejoignit sur le canapé. La porte s'ouvrit et la voix de l'homme appela la jeune fille.
– Yumi ! Tu n'as pas rangé ? Où es-tu? Viens ici tout de sui…
Il s'interrompit dans sa phrase en voyant Aelita calme sur son canapé et sa fille blottie dans les bras d'un jeune homme brun. Sur le coup, il ne sur quoi dire, ni quoi faire. C'est alors qu'Aelita annonça calment que Yumi et Hiroki venaient avec eux.
– Avec vous ? Je peux savoir où ? demanda alors le père d'une voix dure.
– Ils dormiront à l'internat mais ils ne resteront pas une minute de plus dans cette maison, affirma Ulrich.
– Sachez jeune gens, qu'ici c'est encore ma maison et ce sont mes enfants, c'est moi qui décide où ils dorment et ce qu'ils font.
– non, vous avez perdu le droit de leur imposer votre volonté le joue où vous avez levé la main sur eux, déclara Aelita.
– Qui croyez-vous être pour pouvoir me dire cela ?
– Une amie de votre fille qui, contrairement à son père, ne veut que son bien.
– Plutôt que de frapper vos enfants, vous feriez bien de trouver un boulot et de redresser la situation. Alors vous aurez une chance de retrouver votre femme et vos enfants, lâcha Ulrich d'un ton de dédain.
– Je vous interdis de me parler sur ce ton. Vous n'êtes que des gosses vous ne comprenez rien à la vie alors ne vous mêlez de ce qui ne vous regarde pas et dégagez.
– Nous en connaissons plus que vous ne le croyez, monsieur Ishiyama, lança Aelita en se levant, mais puisque vous voulez que nous partions, nous partirons mais pas sans Yumi et Hiroki.
– Je n'ai pas les moyens de payer l'internat, rétorqua l'homme avec un sourire mauvais.
– Ne vous en faites pas pour ça, répliqua Ulrich sans donner de détails.
Il se leva et aida Yumi à en faire autant. La japonaise croisa alors le regard embrumé de son père et s'immobilisa.
– Tu sais ce qui t'attend si tu pars ? Tu ne vas pas me quitter comme ça ? Tu n'oserais pas imiter ta mère ? Tu n'as nulle part où aller !
– ça m'est égal, articula Yumi avec peine, je pars avec Hiroki, l'essentiel c'est qu'on soit loin de toi.
– Mais je suis ton père, tu te dois de m'obéir comme n'importe quelle bonne japonaise, comme n'importe quelle fille.
– Et toi tu es mon père, hurla Yumi avec rage, tu étais sensé nous protéger, tu devais nous aimer et nous élever avec amour. Pourquoi obéirais-je à quelqu'un qui ne mérite même pas le respect.
– Comment oses-tu …
– J'étais si fière de toi, je t'estimais, je t'adorais et aujourd'hui tu me dégoûte. Tu es devenu un alcoolique, un père indigne. Tu ne ressemble plus à rien, tu te morfonds dans l'échec et tu ne fais aucun effort pour t'en sortir. Où est passé le père que j'aimais tant ? Celui qui pouvait me faire des leçons de morale? Celui qui me réconfortait quand j'échouais? Celui qui m'encourageait ? Quand es tu devenu si minable ? acheva-t-elle avec une faible voix.
– Yumi, appela soudain Hiroki dans les escaliers. La jeune fille tendit les bras et son frère vint s'y blottir.
– Nous partons Hiroki.
Il leva des yeux pleins d'espoirs cers sa sœur qui demeurait le regard fixé sur son père. Sa fierté était revenue, elle avait séché ses larmes et faisait face à sa peur, elle ne se laisserait plus faire. Soudain les épaules de l'homme s'affaissèrent et sa voix se fit indifférente.
– Si vous voulez partir, faites, mais ne revenez pas me demander quoi que ce soit… Il parti s'avachir dans un fauteuil et détourna les yeux. Yumi et Hiroki prirent rapidement quelques affaires et ils partirent de la maison sans traîner. Une fois dehors, Hiroki se mit à courir partout en riant. Yumi le regardait avec un sourire attendri. Cela lui faisait chaud au cœur de voir son frère enfin joyeux, cela faisait si longtemps.
– Merci, murmura-t-elle à voix basse.
Elle sentit le bras d'Ulrich sur ses épaules puis celui d'Aelita de l'autre côté.
– Les amis sont là pour ça, répondit Aelita.
– Ne t'en fais pas tout va s'arranger, ajouta Ulrich.
:) :)
Peu m'importe le nombre de page
J'aimerais juste vous faire faire un grand voyage...

ma fic (finie ^^) : Domination et victoire "divers"
secrets, peur et angoisse 'romance"
=> "romance" pourquoi ? ... (ouais ça y'est elle est finie :p:p)

fic en cours :
=>Quand le passé ressurgit...
=>> Une société trop parfaite

à la recherche de l'inspiration... qui semble s'être envolée...
et du temps qui semble soudain passer très rapidement...

Lyokofan

Messages: 40

Inscription: 08 Fév 2007, 21:43

Message 04 Mai 2007, 14:58

Il n'y a pas à dire, c'est une bonne fanfic.

Le scénario est bien trouvé et bien mené. D'un coté, il y a la menace de Xana et de l'autre, l'intrigue sur terre autour de Yumi.

Ton style d'écriture tient bien la route. Il y a des descriptions, des actes et des différents états d'esprit, qui accompagnent parfaitement les dialogues.

Les réactions des personnages correspondent, assez bien à la réalité. Jérémie qui s'investit totalement contre Xana, au point d'en oublier presque ce qui l'entoure. Odd qui sur le coup pense plus à séduire une fille, car il n'a pas conscience, que la situation est grave pour Yumi. Aelita qui s'inquiète pour son amie. Ulrich qui voit vite, que quelque chose ne va pas et qui veut réagir. Et Yumi, qui préfère garder ses problèmes pour elle.


Tu décris bien et de manière assez vivante, ce qui est arrivé, à la famille de Yumi. La lente déchéance du père, la mère qui finit par partir et les deux enfants qui voient que cette famille et cette maison, qu'ils aimaient tant, deviennent quelques choses d'effrayant, qu'ils ne veulent plus que fuir. Il y a assez de réalisme, dans ta description.

Tu dis que cela fait plusieurs mois, que le père a perdu son travail et qu'il sombre petit à petit. Les héros auraient peut-être dus se rendre compte de quelque chose, même si Yumi cache bien son jeu. Mais dans un sens, tu as raison, tout ne pouvait pas en arriver à un tel point, sans une longue période. Et tu dis, que cela s'est accéléré, ces derniers temps.

J'imaginais mal cependant, la mère de Yumi partir en laissant ses enfants. Elle n'avait cependant peut-être pas les moyens, de s'occuper d'eux au Japon.

Il y a une petite incohérence, cependant. Au début de l'Histoire, Yumi s'assoit à coté de Jérémie, pour le contrôle. Mais ils ne sont pas dans la même classe.


Pour ce qui est de la suite, j'attends de voir. Mais je commence à supposer:

- Il est possible, que le problème que le père de Yumi a eut à son travail, ait été provoqué par Xana. Il voulait peut-être briser, Yumi en brisant son entourage.
- Vont-ils mettre Hiroki, dans le secret? C'est possible, après tout il va bien se rendre compte de quelque chose.
- Est-ce que Yumi et Hiroki vont être clandestins à l'école, ou plutôt à l'usine? Tout devient possible. Ils peuvent jouer la comédie, qu'ils viennent de chez eux et leurs parents ne sont plus là, pour s'inquiéter pour eux.
- Ils peuvent difficilement être clandestins à l'école. On peut les cacher, quelques nuits, mais pas pendant des mois, sans que cela se remarque, même avec la complicité des autres élèves.


Enfin au final, c'est un bon début de fanfic (surtout pour une première). C'est incontestable.

C'est "tout", ce que j'avais à dire.

Salutations et bon courage!

Rouletabille

Jeune Lyokophile

Messages: 168

Inscription: 22 Avr 2007, 16:54

Localisation: Vers Paris

Message 07 Mai 2007, 22:26

J'adore c'est vraiment génial !!!
Pauvre Yumi et pauvre Hiroki :cry: :cry:
Mais bon comme le dit aelita les amis sont la pour sa :)
Je suis du meme avis que Rouletabille sur le fait que Xana y soit pour quelque chose !!!
Si tu pouvai mettre la suite avant le week-end sa serai génial :? sinon je crois que je vais mourrir :pale:
Stp :oops:

Bisous
Susana
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Lyokofan

Messages: 55

Inscription: 30 Nov 2006, 23:06

Message 07 Mai 2007, 22:40

C'est bien pour une première. Que dis-je ? C'est même très bien ! L'intrigue est alléchante ; l'histoire est bien menée ; comme celle de Rouletabille, elle n'est pas "vide"...
C'est donc une bonne fic que nous avons là ! Quelle joie ! :p

Continue ainsi, et sache que tu as toute ma sympathie.

À bientôt

Jeune Lyokophile

Messages: 178

Inscription: 02 Mai 2007, 23:53

Localisation: A tout les coups, encore devant mon ordi en train d'écrire au lieu de faire ce que je dois ^^'

Message 08 Mai 2007, 18:57

merci pour vos commentaires qui me font chaud au coeur :oops: :D
rouletabille juste pour te dire que (je n'ai certainement pas était assez explicite et j'en suis désolé mais je ferais quelque modif) mon incohérence n'en est pas vraiment une car dans ma fic mes héros sont en terminale pour Yumi et Jérémie et en 1er pour Odd, Aelita et Ulrich ^^ ; plusieurs indices le laissent deviner (comme quand je dis que Jérémie a sauté une classe, Yumi parle du bac à la fin de l'année, je dis que les années ont passé et Odd sort avec une fille de la 1ER D par exemple ) donc voilà. Désolé si je n'ai pas été assez claire :silent: :oops:

En tout cas merci pour tous vos conseils et envcouragement qui font toujours plaisirs^^
j'arrête de blablater et voilà la suite que j'espère que vous aimerez

Chapitre III/ Problèmes


Jérémie s'étira, il avait mal au dos à force de rester penché sur son écran. Il fit quelques pas pour se dégourdir les jambes et vit alors le clignotement sur un de ses écrans annexes. Il était tellement dans son programme qu'il n'avait pas vu que l'un de ses amis l'appelait. Il regarda la liste de numéro et remarqua que celui d'Aelita revenait trois fois puis Odd avait tenté de l'appeler en fin de soirée. Il se réinstalla et donna la touche finale à son programme et le mit aussitôt en route, espérant que ça marche. S'il remplissait bien sa fonction, cela ralentirait enfin Xana, le temps qu'il trouve une solution à tous ces nouveaux monstres et ces tours qui s'activaient à la suite. Il regarda sa montre qui affichait vingt trois heures trente. Il saisit son sac à dos et grimpa dans le monte-charge sans crainte. Il avait découvert que Xana activait les tours pour rassembler plus de puissance et non pour lancer une quelconque attaque sur terre, ses amis et lui ne risquaient donc rien pour le moment. Il arriva dans la cathédrale et la traversa, seul le bruit de ses pas résonnait dans l'immense pièce. Il emprunta le chemin menant au parc et arriva à Kadic peu après. L'extinction avait déjà eut lieu et il pénétra aussi discrètement que possible dans les dortoirs. Il eut la chance de ne pas croiser Jim et il monta dans les étages avec soulagement. Il arriva sans incident à sa chambre et remarqua qu'elle n'était pas fermée à clé. Etrange, il l'avait pourtant fermé ce matin en partant. Il l'entrouvrit et aperçut Aelita assise sur son lit. Il entra alors dans la pièce, faisant sursauter certains de ses amis.
– Eh bah ! c'est un conseil de guerre qui se tient dans ma chambre , plaisanta-t-il mais en voyant leurs visages graves il cessa de sourire.
Il parcourut la pièce du regard et remarqua alors le petit garçon couché sur un matelas à l'opposé de son lit, Yumi assise à ses pieds, le visage entaillé et des bleus dans le cou. Odd, le visage triste comme on ne lui avait jamais vu, Ulrich et Aelita, le visage déterminé.
– Je crois que j'ai manqué beaucoup de choses cette après-midi, soupira-t-il en refermant la porte derrière lui. Il s'installa prêt d'Aelita sur le lit. Racontez-moi.
Aelita lui raconta alors l'histoire de Yumi et annonça qu'il hébergerait Hiroki jusqu'à ce que le proviseur lui trouve une chambre. Yumi dormirait dans la sienne, tout cela étant provisoire jusqu'à ce que la jeune fille parvienne à contacter sa mère au Japon.
– Je vois, finit par dire Jérémie. Désolé de ne pas être venu Yumi.
– Ce n'est rien, ne t'en fais pas, répondit la jeune fille avec un faible sourire.
Le jeune homme soupira en pensant à ce qu'il devait leur dire sur ses programmes et ses découvertes sur Xana. Puis il comprit que ce n'était pas tout.
– Il y a autre chose, confirma Ulrich.
Un silence s'installa qui finit par oppresser le jeune intellectuel.
– Que s'est-il passé ?
– Mon père est venu me voir, annonça Odd d'une petite voix. Il vient d'acheter une maison, je vais quitter l'internat…
– Mais c'est tout prêt d'ici ? coupa Jérémie, tu reste à Kadic ?
– Et je vais quitter Kadic aussi.
– Ce n'est pas possible, fit Jérémie totalement stupéfait. Totalement impossible.
– Il ne m'a pas laissé le choix…, murmura Odd. Je pars dans un mois.
– Mais il ne peut pas te faire quitter le bahut juste avant ton épreuve de français de fin de première, objecta Jérémie.
– Il s'est arrangé avec le proviseur avant de venir me voir. Je l'ai déjà. Je ne sais pas ce que mon père lui a dit, mais le proviseur va valider mes résultats, comme si je l'avais passée et réussie.
– Mais… et cette maison où est-elle ?
– A la frontière de l'Espagne, répondit Odd après un court silence.
Pas un bruit ne venait troubler la quiétude de la pièce. Ils étaient tous immobiles, ne sachant quoi dire. Jérémie finit par lâcher un lourd soupir et passa la main dans ses cheveux dans un geste nerveux. Il remarqua qu'Aelita étouffait un bâillement puis les lourdes paupières d'Ulrich qui se fermaient et s'ouvraient régulièrement, trahissant la lutte du jeune homme avec le sommeil.
– Ecoutez, nous ne pourrons rien régler ce soir. Allons nous coucher, nous en parlerons demain matin, annonça-t-il d'un ton las. On se retrouve tous dans le réfectoire pour le petit dej'.
Les autres approuvèrent puis dans le plus grand silence, Aelita ouvrit la porte et vérifia que le couloir était vide. Elle fit signe aux autres et ils sortirent sans plus attendre. Yumi se pencha sur son frère et l'embrassa tendrement sur le front. Elle se leva puis regarda Jérémie en lui demandant de bien veiller sur lui, son ami la rassura et elle suivit Aelita qui s'impatientait sur le pas de la porte. Lorsque Jérémie ôta ses lunettes, le radio réveil affichait minuit et demi. Il se levait à sept heures le lendemain. Il fixa le plafond en réfléchissant, le souffle régulier d'Hiroki résonnant dans le silence. Depuis deux jours, il ne contrôlait plus rien, les commandes lui échappaient et il n'avait aucune solution. D'abord Xana qui se préparait à une puissante attaque dont il ignorait toujours le véritable but, ensuite le malheur de Yumi et de sa famille, puis le prochain départ de Odd. Sur ces pensées moroses, il s'assoupit, abattu par la fatigue.
La sonnerie lui parvint à travers son esprit embrumé et il appuya sur le bouton du réveil. Il se tourna sur le côté, profitant des dernières secondes sous la couette puis se décida à se lever. Odd était toujours au lit mais contrairement à son habitude, il ne faisait aucun bruit. Ulrich s'approcha et lui toucha l'épaule. Odd se tourna et le fixa avec des yeux tristes puis il se leva sans un mot.
– Tu n'as pas dormi de la nuit, n'est ce pas? Demanda Ulrich.
– J'ai pas fermé l'œil, confirma le blondinet.
Ils se rendirent à la douche, rencontrant Jérémie et Hiroki en chemin. Le collégien semblait tout content d'être là.
– ça va Hiroki? Interrogea Ulrich après les avoir salués.
– Très bien et vous ?
– ça va.
– Alors t'es en quelle classe maintenant? Questionna Odd.
– Quatrième.
– Et tu y arrive ?
– Pff c'est trop facile, lança le jeune garçon en pénétrant dans les douches.
Cela fit sourire les trois amis qui le suivirent. Quelques minutes plus tard, ils descendaient les marches et Hiroki croisa un de ses amis. Il les remercia et leur souhaita une bonne journée avant de les laisser. Les trois garçons se rendirent dans le réfectoire et se servirent un petit déj'.
– On dirait que les filles ne sont pas encore descendues, remarqua Jérémie en s'installant à une table.
Odd s'installa face à lui, Ulrich à son côté mais contrairement à son habitude, il ne se jeta pas sur son plateau. A vrai dire, il ne le regardait même pas et il n'y toucha pas. Ulrich l'encouragea pourtant mais le blondinet se contenta de faire un signe de dénégation de la tête. Il se redressa soudain, les yeux vers la porte et annonça l'arrivée des deux filles. Elles s'installèrent avec eux sans tarder mais ne touchèrent pas plus à leur plateau qu'Odd.
– Je vois que tu as essayé la chirurgie esthétique mais ça ne marchera pas, tu reste moche et ce n'est pas de cette façon que tu attireras Ulrich il est à moi, claironna soudain une voix trop connue.
– déjà je… commença Ulrich mais il fut interrompu par Yumi.
– Je ne t'ai rien demandé alors fous moi la paix Sisi.
– oh voyez vous ça, mademoiselle fait la blasée mais ça ne prend pas avec moi. Tu peux tout tenter, tu n'arriveras jamais à rien. Tu n'es qu'une ratée, une nulle.
– Cesse de prendre ton cas pour une généralité, intervint Aelita.
– ah, ça y'est, madame Einstein se la ramène. Vas-y prends la défense de ta petite copine.
– Sisi, commença Jérémie mais il s'interrompit dans sa phrase et Sisi se mit à rire.
– Ah ton cerveau a buggé, que voulais-tu, il fallait bien que cela arrive un jour…
Une main se posa soudain sur l'épaule de la jeune fille et elle eut l'impression que le temps avait ralentie. Elle tourna la tête et vit alors le visage de son père. Une couleur rouge vive envahit son visage et elle baissa les yeux. Elle s'éloigna sans rien ajouter et quitta le réfectoire sous le regarda attentif de son père qui se tourna ensuite vers la table des adolescents.
– Mlle Ishiyama, il y a un appel pour vous dans mon bureau.
La jeune fille se leva et remercia le proviseur puis fonça vers son bureau, sachant déjà d'où venait l'appel. Le proviseur salua les quatre autres puis tourna les talons et quitta le réfectoire à son tour. Ils ne tardèrent pas à sortir non plus, aucun d'eux n'ayant faim. Ils s'installèrent sur le banc habituel, le regard fixe sur la porte du bâtiment du proviseur.
– Je n'en peux plus de ce silence, finit par éclater Aelita. Il faut qu'on fasse quelque chose. Se ressaisir, ça ne peut pas continuer comme ça, j'ai l'impression que tout part en vrille.
Yumi sortit soudain du bâtiment et les rejoignit la mine déconfite.
– Ma mère a parlé au proviseur, je reste encore quelques temps ici puis Hiroki et moi on s'envole pour le Japon.
– Et ça continue, s'écria Aelita avec colère.
– Bon écoutez, on va s'occuper d'un problème à la fois, intervint Jérémie d'une voix calme, décidé à reprendre les choses en mains. Commençons par la plus urgente, Xana, car je doute que mon programme ne le retienne longtemps et je vais avoir besoin de vous sur Lyoko.
Les autres approuvèrent, ne sachant que dire puis prirent la direction du parc alors que la sonnerie retentissait derrière eux mais il l'ignorèrent et foncèrent à l'usine.
– Alors il a maintenant au total, onze tours activées, je pense qu'il lui en faut plus ou moins vingt cinq pour son projet. J'ai réussi à trouver où il puisait son énergie et malheureusement je n'ai aucun moyen de l'isoler car c'est trop bien protégé, j'ai eu beau m'y mettre, au bout de cinq heures je n'avais toujours pas avancé. Ah, non maintenant il en est à douze…enfin bon, donc voilà, je vais vous envoyer chacun dans un territoire différent et vous allez me faire des repérages.
– Que cherche-t-on? Demanda Yumi.
– tout et n'importe quoi, signalez moi tout ce qui est inhabituel.
– Et les monstres? interrogea Aelita.
– Ils sont réunis autour des tours, ne vous en approchez pas. Allez c'est parti.
Les quatre lyokoguerriers descendirent à la salle des scanners et attendirent les directives de Jérémie.
– Yumi, territoire montagne et Aelita je t'envoie dans la forêt. Transfert, scanner virtualisation. Maintenant à vous les garçons, Ulrich tu seras dans le désert et Odd il te reste la banquise.
Jérémie répéta la procédure et ils atterrirent souplement sur le sol du monde virtuel. Cette fois-ci aucun sourire, aucune blague ne vint briser l'ennui des repérages sur Lyoko. Chacun avait en tête le départ prochain d'Odd et celui de Yumi. Ils parcoururent les territoires de long en large, parfois guidé par la voix de Jérémie qui leur évitait les monstres. Mais le jeune intellectuel venait de constater que Xana avait brisé son barrage et il était en train de s'acharner sur sa source d'énergie. Xana avait bien réussi à pénétrer dans la base militaire, pourquoi pas lui ? Maintenant qu'il savait, Jérémie ne s'étonnait plus de la montée en force du virus. Il s'alimentait dans une base nucléaire et était parvenu à s'adapter de manière à pouvoir absorber la puissance et la transformer en énergie. Il soupira en constatant qu'il ne parviendrait pas à abaisser les barrières de sécurité. Une treizième tour s'activa dans le territoire Forêt cette fois-ci. Il continua de pianoter longtemps, ses amis avaient sillonné les territoires trois fois sans rien trouver et il désespérait de parvenir à trouver une solution lorsqu'un nouveau bip se fit entendre. La dix-neuvième tour.
– Jérémie! Cria soudain Aelita.
–Qu'est ce qui se passe ? s'inquiéta aussitôt celui-ci.
– Je crois que j'ai trouvé quelque chose… Sur Lyoko, Aelita s'était figé devant la vision de la chose en question.
– quoi ? s'affola Jérémie, craignant le pire.
– Pas quoi, qui, annonça soudain une voix froide.
Sur les trois autres territoires, les adolescents se fichèrent, l'oreille tendue, une boule d'angoisse dans le ventre attendant la fin de ce silence qui paraissait interminable.
– Xana… Murmura soudain Jérémie.
Un rire glacial et mauvais lui répondit. Sur l'écran de Jérémie une fenêtre s'ouvrit, Aelita lui envoyait un visuel mais il n'y avait pas grand-chose à voir. Au milieu du sentier, devant les grands arbres se tenait une ombre humaine sans visage.
– que veux-tu? Hurla soudain Aelita.
– Mais ce que je veux toujours chère Aelita, le pouvoir.
A ces mots, Aelita recula de quelques pas, tandis que ses amis traversaient les territoires en catastrophe pour la rejoindre.
– Seulement, poursuivit le virus, j'ai trouvé un autre moyen de l'atteindre. Bientôt j'aurais enfin atteint mon objectif, je vais sortir de ce monde qui va s'éteindre et je régnerais sur la Terre. Et aucun de vous ne pourra m'en empêcher…
Il avança vers Aelita sui s'enfuit dans la direction opposée sans plus attendre mais elle entendit à nouveau ce rire cruel et fut soudain arrêtée par des monstres qui surgissaient de tous les côtés.
– Jérémie, paniqua Aelita.
– Je ne comprends, ils sortent de partout, bégaya le jeune homme.
L'un de ses écrans annexe l'informa de l'activation de la vingtième tour. Son regard parcourut l'écran principal. Yumi, Ulrich et Odd étaient bien trop loin pour arriver à temps. Des bips d'alertes annoncèrent l'arrivée d'autres monstres et la panique le submergea. Les trois nouveaux de la dernière fois étaient maintenant au nombre de cinq et ils encerclaient Aelita qui ne pouvait plus fuir.
– Aelita, murmura Jérémie la peur au ventre.
– Jérémie, cria soudain Ulrich. Jérémie, j'ai un problème.
– Je crois que ça va sentir le roussi chez moi aussi Einstein, ajouta Odd.
– Qu'est ce qui se passe ?
Un bip annonça l'activation de la vingt et unième tour juste avant la réponse d'Ulrich.
– Tu ne me croiras peut-être pas mais le territoire se dépixélise.
– Vous avez perdu, fit soudain la voix d'un ton triomphant.
– Jérémie ramène moi vite, cria Ulrich.
Mais Jérémie fixait l'écran, les yeux humides. Il voyait les nouveaux monstres s'attaquer à elle et il s'apercevait que les points de vie de la jeune fille ne baissaient pas.
– Que lui fais-tu? Hurla-t-il.
– Dis lui au revoir, c'est la dernière fois…
– Jérémie, cria Ulrich en même temps qu'Odd.
– Après tant d'années de lutte, j'ai enfin réussi, triompha Xana.
– Jérémie, je suis dans la forêt, j'arrive prêt d'Aelita, murmura soudain Yumi.
– C'est trop tard… Jubila Xana, j'ai déjà gagné.
– Jérémie, ramène moi.
– Einstein, fais quelque chose ! Hurlèrent Odd et Ulrich en même temps.
Les deux territoires se depixélisaient et ils allaient finir droit dans la mer numérique. Yumi avait quitté le sien juste avant que la tour de passage ne disparaisse et avait maintenant son overwing poussé à son maximum dans la direction d'Aelita. Mais devant son écran, Jérémie pleurait de rage. Les monstres avaient lâché Aelita, Yumi arriverait trop tard. Toutes ces années d'efforts et de recherches pour rien, il venait de tout bugger. Il vit les cinq monstres s'éloigner de leur victime tandis que des crabes prenaient leurs places. Il allait assister à l'exécution en direct d'Aelita. Les voix de ses amis ne cessant de l'appeler le ramena petit à petit à la réalité et il enclencha leur dévirtualisation. Il entendit leur pas sur l'échelle et ressentit leur présence derrière son siège. Il sentit une main se posait sur son épaule tandis que les crabes préparaient leur tir. Yumi était bien trop loin, elle n'arriverait jamais à tant et même si elle y parvenait, elle serait très vite dévirtualisée vu le nombre de monstres présents laissant Aelita sans défense.
– Dites lui au revoir… Murmura la voix menaçante.
Les premiers tirs partirent et les points de vie d'Aelita chutèrent sans qu'elle ne puisse rien faire.
– Jérémie… appela-t-elle à voix basse.
Celui-ci pleurait, il murmura le nom de la jeune fille. Xana ne pouvait pas gagner. Ils avaient lutté des années contre lui, et alors qu'il était faible, alors qu'il avait quasiment perdu, alors qu'Aelita allait devenir une véritable humaine, alors qu'ils allaient vraiment le vaincre, Xana avait retourné la situation. Et il allait les exterminer en commençant par Aelita. Les crabes chargèrent une deuxième rafale qui serait fatale à la jeune fille. Elle ne reviendrait pas, ces cinq nouveaux le lui avaient interdit. Ils l'avaient condamné. Soudain le corps d'Aelita s'éleva dans les airs sous les tirs désemparés des crabes qui la manquèrent. Aelita se retrouva peu après en sécurité sur l'overwing.
– Yumi… Si Elle avait été dans le monde réel, Aelita aurait pleuré de joie en la voyant.
La japonaise fonçait sous les tirs des crabes et des frelions qui la poursuivait.
– Jérémie, t'as intérêt à te bouger et trouver un moyen de ramener notre princesse, fit Odd. Yumi t'a fournit un répit mais elle ne tiendra pas longtemps.
– J'ignore même ce qu'ils lui ont fait précisément, soupira Jérémie.
– Plus vite tu t'y mettras, plus vite tu sauras.
–tu as raison Ulrich, laça Jérémie en commença à scanner les données qu'il avait.
Sur Lyoko, Aelita s'agrippait à Yumi en tentant de dégommer leurs poursuivants à l'aide de ses champs de forces. Yumi zigzaguait pour éviter les lasers mais elle entendait la voix de Xana qui lui parvenait.
–C'est inutile petite geisha et tu le sais. Pourquoi persiste-tu ? tu ne peux pas la sauver. Pourquoi risque-tu ta vie pour une autre qui ne peut pas être sauvée ? Te rends-tu compte que ton sacrifice est inutile…
– Jérémie va trouver. Il va la sauver, il n'y aura aucun sacrifice, pensa Yumi.
Dans le labo, sur terre, un bip résonna dans la haute pièce annonçant l'activation d'une nouvelle tour.
– J'ai déjà gagné, cria soudain Xana en riant fortement.
– Yumi, je sais comment l'arrêter, murmura Aelita. Prends le sentier à gauche.
Le chant d'Aelita résonna dans la forêt et un deuxième overwing apparut sillonnant leurs traces. Le chant continua et un arbre au tronc large poussa un peu plus loin en plein milieu du sentier. Yumi comprit et prit de la hauteur, arrivée à la hauteur de l'arbre, elle se stoppa et regarda l'illusion s'éloigner, emmenant avec elle les crabes et autres monstres. Peu après Yumi repartit dans la direction indiquée par Aelita. Elle arrivèrent bientôt devant une tour inactivée et les alentours étaient plus que calmes.
– Qu'as-tu l'intention de faire? Demanda Yumi tandis qu'elles descendaient de l'overwing.
– Tu te souviens, il y a un an à peine, j'ai découvert que je pouvais activer les tours depuis Lyoko.
– Oui mais on a découvert que c'était risqué et puis, que comptes-tu en faire, de ta tour activée ?
– Le seul moyen d'arrêter Xana c'est d'éteindre le super calculateur pendant qu'il est encore temps, expliqua Aelita en s'asseyant en tailleur devant la tour.
– Attend Aelita… murmura Yumi ayant peur de comprendre.
Soudain la tour devant elle changea de couleur et vira au rose. Yumi s'approcha et posa la main sur l'épaule de son amie qui la regarda d'un air suppliant.
– Même en activant cette tour tu ne peux rien faire.
Aelita saisit la main et secoua doucement la tête de gauche à droite. Yumi plongea ses yeux dans les siens et elle comprit alors son idée. Une idée compliquée, incertaine mais visiblement Aelita venait de placer son dernier espoir dans cette idée. Alors sans plus penser à son petit frère qui l'attendait au collège, sans évoquer le souvenir de sa mère, sans même croire qu'elle les reverrait un jour, sans espoir de revoir la terre une dernière fois, Yumi s'installa face à Aelita et saisit ses mains.
– Je suis désolé… articula cette dernière avec peine, un sanglot dans la gorge.
– Tu n'as pas à t'excuser.
Yumi ferma les yeux et son corps s'entoura d'un halo lumineux d'un blanc pur. Sur terre, Jérémie était plongé dans une mer de données et ne semblait pas s'en sortir. Odd fut obligé de l'interpeller plusieurs fois avant qu'il ne décroche de son écran. Le blondinet pointa le doigt vers l'un des multiples petits écran pour faire remarquer la tour activé. Jérémie fit un vague geste de la main disant qu'il savait.
– Mais Jérémie, celle là est rose… Ajouta Ulrich avec hésitation.
Aussitôt le jeune intellectuel releva la tête et fixa l'écran l'air ahuri, il ne mit pas longtemps à comprendre et se mit à parler à toute vitesse dans le micro.
– Aelita, qu'est ce que tu fais ? Aelita ? Yumi ? répondez moi ! tout va bien ? Les filles, répondez ?
La panique commençait à le submerger lorsqu'un grésillement se fit entendre, annonça la réponse des filles.
– Jérémie, Xana va gagner, il faut arrêter le supercalculateur, fit Aelita d'une voix indifférente.
– Pas question, il y a une autre solution, il suffit de la trouver.
– Tu sais très bien que nous n'en avons pas le temps, objecta la jeune fille aux cheveux rose.
– Bon sang, mais tu sais ce qui se passera si tu fais ça!
– Je ne veux pas que ma vie coûte celles de millions d'autres personnes.
– Ce ne sera pas le cas, je te le jure !
– Jérémie, ramène Yumi et éteins le super calculateur. Xana a activé une nouvelle tour, dans peu de temps on ne pourra plus rien faire.
– Pas question ! Trancha le bond.
– Tu ne me laisse pas le choix…soupira Aelita en mettant fin à la communication.
Jérémie cria son nom plusieurs fois mais n'obtint aucune réponse. L'intellectuel sauta à bas de son fauteuil et courut vers le monte-charge en expliquant aux garçons qu'elle allait tenter d'éteindre le super calculateur à l'aide de la tour activé pour les sauver tous.
– Mais comment va-t-elle s'y prendre ? interrogea Odd tandis que le monte-charge entamait sa descente. Tu nous as bien dis qu'elle n'avait pas assez de pouvoirs pour posséder quelqu'un ou d'autres trucs comme ça.
– Oui, mais apparemment elle a trouvé une autre solution.
– Mais laquelle? Demanda Ulrich.
– Et si c'était … murmura Jérémie puis ses yeux s'agrandirent d'horreur. Elles sont complètement folles.
– Quoi ? s'exclamèrent Ulrich et Odd en même temps.
– Yumi…

Sur Lyoko, Aelita avait la gorge serré et saisit à nouveau les mains de son amie qui la regardait avec peine.
– Je savais qu'il ne voudrait pas.
– Aelita tu es sûre de ce que tu fais ? hésita Yumi.
– Nous n'avons pas le choix, c'est le monde qui courre un grave danger.
– Si tu es certaine alors…
Yumi ferma les yeux et entendit Aelita s'excuser une fois plus de lui demander une telle chose. Le halo blanc réapparut et elle visualisa la pièce du supercalculateur. Grâce à cette tour, par l'intermédiaire d'Aelita elle pouvait faire agir son pouvoir de télékinésie sur terre. Elle ouvrit les petites portes de la machine révélant la poignée et s'apprêta à l'abaisser lorsqu'une force contraire l'en empêcha. Elle comprit bien assez vite et murmura à Aelita que les garçons cherchaient à l'empêcher d'éteindre le supercalculateur. Son amie l'encouragea. Elle augmenta l'intensité de son pouvoir et sentit la manette s'abaisser légèrement mais pas suffisamment. Elle gagnait progressivement du terrain lorsque soudain quelque chose la percuta sur le côté gauche, elle perdit le contact avec Aelita et fut propulser à cinq mètres de sa position. Elle se redressa vivement et aperçu Aelita qui se relevait un peu plus loin. Devant eux se tenait Xana suivit de trois mégatanks. Yumi sortit ses éventails et se mit en position de combat.
– Petite geisha, tu ne peux rien contre moi.
Yumi prit un air déterminé et se mit à courir vers lui. Il ne broncha pas en revanche les mégatanks vinrent à sa rencontre. Elle les évita, ils n'étaient pas son objectif. Elle sauta dans les airs et balança ses deux armes qui fusèrent vers l'ombre qui rit. Les deux éventails atteignirent leurs buts, ils touchèrent leurs cibles et ils disparurent en elle mais ils ne réapparurent jamais laissant Yumi déconcertée et sans arme face aux trois mégatanks. L'un d'eux se tourna vers elle et arma son tir. Yumi s'éloigna rapidement en enchaînant les figures acrobatiques quand un champ de force vint toucher la boule de métal en son centre. Il explosa et son souffle déséquilibra Yumi dans une roue. Elle s'accroupit et regarda le deuxième approcher. Aelita était sous la menace du troisième. Les deux mégatanks armèrent leurs tirs et Yumi se jeta sur le côté, réussissant à éviter la lumière rouge qui lui aurait été fatale. Accroupit derrière un arbre, elle cherchait une solution mais la télékinésie l'avait épuisée. Elle voyait Aelita se défendre comme elle pouvait et soudain elle sentit ses derniers points de vies lui échapper. Elle eut tout juste le temps de se retourner afin de voir les cinq frelions qui l'avait pris en traître puis elle disparut du monde virtuel.
La porte du scanner s'ouvrit et une fumée blanche s'échappa. Peu après, Ulrich put voir Yumi qui était recroquevillée à l'intérieur. Il lui toucha l'épaule et elle gémit. Il l'aida alors à se relever et l'emmena au labo en la soutenant. Au moment où le monte-charge s'ouvrit, laissant voir la pièce, Jérémie cria. Un bip résonna et soudain tout se mit à trembler. Le jeune blond courut vers le monte-charge, y pénétra et appuya sur le bouton. Peu après, il abaissait la manette du super calculateur, les larmes aux yeux. Ses amis l'avaient rejoint et demandèrent ce qui se passait.
– Je n'avais pas le choix, articula Jérémie avec une voix qui se voulait indifférente. Il allait sortir du super calculateur, il allait gagner. Je n'avais pas le choix. Maintenant Xana est mort et enterré !
– Et Aelita ? murmura Yumi avec effroi.
– Elle n'était déjà plus de ce monde…
Yumi se laissa glisser à terre et ferma les yeux, une larme perlant à ses cils. Ulrich était bouche bée, Odd ne parvenait à croire ce que venir de dire Jérémie. Aelita serait… morte ?
Peu m'importe le nombre de page
J'aimerais juste vous faire faire un grand voyage...

ma fic (finie ^^) : Domination et victoire "divers"
secrets, peur et angoisse 'romance"
=> "romance" pourquoi ? ... (ouais ça y'est elle est finie :p:p)

fic en cours :
=>Quand le passé ressurgit...
=>> Une société trop parfaite

à la recherche de l'inspiration... qui semble s'être envolée...
et du temps qui semble soudain passer très rapidement...

Jeune Lyokophile

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Message 08 Mai 2007, 19:20

Toujous aussi génial j'ai vraiment rien a dire !!!
:cry: Alors la c'est le comble Yumi qui part au Japon, Odd qui part lui aussi et Aelita qui meurt :cry:
J'éspère qu'ils vont trouver une solution.

Bisous
Susana
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Jeune Lyokophile

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Localisation: A tout les coups, encore devant mon ordi en train d'écrire au lieu de faire ce que je dois ^^'

Message 13 Mai 2007, 14:33

voilà le chapitre suivant, je suis désolée il est assez court :?
J'espère il vous plaira quand même ^^

Chapitre IV/ la fin ?

Allongé dans son lit, il pleurait. L'une des rares fois dans sa vie où les larmes s'échappaient de ses yeux. Lui, si guai, lui d'ordinaire si joyeux, au caractère taquin, à l'humour douteux mais qui parvenait à détendre tout le monde dans toutes les situations. Lui qui riait tellement, qui ne pouvait concevoir l'idée que le malheur était imbattable, lui qui pensait qu'une bonne blague pouvait permettre de remonter la pente. Mais ce soir il ne trouvait pas la blague, il ne trouvait pas le truc, il ne ressentait qu'une immense douleur au niveau de la poitrine. Pour l'une des rares fois de sa vie, Odd se sentait submergé par le malheur. Si une semaine auparavant on lui avait dit l'état dans lequel il allait se trouver ce soir, il aurait éclaté de rire. Mais la dure réalité était bien là. Il allait partir dans le sud sans espoir de revenir, Yumi allait les quitter également pour partir au Japon, en sécurité loin de son père et il y a à peine quelques heures, Jérémie avait éteint le super calculateur en leur annonçant la mort d'Aelita. D'autres coulèrent sur ses joues à la pensée qu'il ne reverrait plus jamais la jeune fille aux cheveux roses. Il avait toujours imaginé le jour où il éteindrait le super calculateur avec ses amis comme un jour de fête ou se mêlerait leurs rires, leur joie, leur soulagement. Le début d'une nouvelle vie, une vie comparable à celle de n'importe quel lycéen. Mais Aelita ne serait pas là pour voir à quoi ressemblait une telle vie. Il entendit quelqu'un murmurer son prénom et se tourna vers le lit voisin auquel il tournait le dos peu avant et montra sans honte son visage ravagé par les larmes. Ulrich était assis sur son lit, le regard vide fixé sur le blond. Depuis qu'ils étaient rentrés, il n'avait pas bougé d'un pouce. Les coudes appuyés sur ses genoux Il le regardait à présent avec un air implorant, comme s'il espérait que ce n'était qu'un cauchemar. Dans l'esprit d'Ulrich, les paroles de Jérémie revenaient sans cesse, Aelita n'était plus de ce monde. L'aube les trouva dans la même position et mécaniquement ils se levèrent et se rendirent au réfectoire. C'était le début du week-end. Malgré l'heure matinale, Yumi était déjà là, assise seule face à son plateau et elle mélangeait lentement le chocolat chaud de son bol, le regard terne. Ils s'installèrent avec elle mais elle ne leva même pas les yeux, elle se contentait de fixer le liquide et les tourbillons créés par sa cuillère. Jérémie ne tarda pas à les rejoindre, derrière ses verres, ses yeux étaient rouges de chagrin mais son visage arborait à présent une expression lointaine comme s'il n'était plus là. Sisi passa devant leur table et s'arrêta les toisant l'air hautain.
–Tiens, Mlle Einstein n'est pas avec vous ce matin ? Vous l'avez renvoyé chez elle ? jubila-t-elle.
Ulrich lui jeta un regard méprisant, celui d'Odd virait vers la haine et la jeune fille ne put s'empêcher de frissonner. Elle regarda une dernière fois Yumi qui n'avait changé en rien son attitude, Jérémie qui semblait la regarder sans vraiment la voir et les deux autres qui prenaient une expression de haine et de colère. Elle jugea bon de ne pas s'attarder, elle haussa les épaules et tourna les talons. Mais la colère qui était apparue en Ulrich ne disparue pas avec elle. Il tapa violemment la table de son poing et fixa Jérémie qui n'avait même pas sursauté, à vrai dire aucun d'entre eux n'avait réagi.
– Il faut faire quelque chose, cria-t-il.
– Il n'y a rien à faire, répondit Jérémie d'une voix blanche qui n'était pas la sienne.
– Comment peux-tu le savoir tu n'as même pas chercher, s'emporta Ulrich. On ne t'appelle pas Einstein pour rien quand même alors bouge toi et trouve là, elle ne peut pas être morte. C'est impossible.
Le discours sembla faire réagir Jérémie et lorsque Ulrich acheva son hurlement Jérémie se leva brusquement et sa chaise tomba par terre. Son visage prit alors les marques de la colère et il s'emporta à son tour.
– Et que crois-tu que j'ai fais toute la nuit? Tu penses que j'ai dormi comme en bébé en sachant qu'elle n'est plus là ? J'ai déjà cherché Ulrich, j'ai déjà tout parcouru, je n'ai fait que ça depuis qu'on est rentré. Crois moi, j'ai tout retourné cent fois, non mille fois dans ma tête alors je peux t'affirmer qu'il n'y a plus rien à faire ! Hurla Jérémie, les larmes se mettant à couler sur ses joues blêmes. Elle est partie, elle ne reviendra plus jamais, plus jamais tu entends !
Et il s'enfuit du réfectoire laissant Ulrich pâle et désappointé. Yumi qui avait levé les yeux lors de l'affrontement les baissa à nouveau sur son chocolat désormais froid et reprit son manège. Odd la regarda un instant puis fixa Ulrich qui se levait pour sortir à son tour. Une fois son ami disparu, il reporta son regard sur son plateau presque vide, sachant qu'il ne toucherait pas au peu de nourriture qu'il avait pris. Il entendait la cuillère de Yumi frappait doucement le bol de temps à autre et il releva la tête.
– On dirait que c'est la fin, murmura-t-il comme pour lui-même sans détacher ses yeux de la japonaise.
Le silence s'installa entre les deux amis et Odd regarda le ciel bleu dehors et le soleil qui ne parvenait même pas à illuminer leur journée bien triste. Bercé par les tintements réguliers, il se laissa aller aux souvenirs qui le submergeaient. Il se revoyait il y a à peine cinq mois traînant dans les rues avec Aelita, à la recherche d'un cadeau de noël pour Jérémie. Il la voyait encore rougir tandis qu'il énonçait ses idées farfelues. Il avait même osé proposer des bagues de fiançailles et elle avait répliqué en le tapant gentiment sur l'épaule puis avait prit un air plus grave, surprenant Odd qui lui en avait demandé la raison. Elle avait sourit faiblement en disant que Jérémie n'était pas prêt de se fiancer, avec elle ou qui se soit et qu'elle trouvait cela tellement triste. Son sérieux l'avait surpris et il avait finit par demander pourquoi. Jamais il n'avait eut de réponse, Aelita l'avait pris par la main et entraîné dans un magasin qu'il ne connaissait pas. Elle avait très vite retrouvé son air joyeux et riait à ses blagues mais il avait bien vu au fond de ses yeux, cet air grave qui ne la quittait plus.
Odd sortit soudain de ses songes en s'apercevant que le tintement régulier avait cessé. Son regard se posa sur Yumi qui continuait de fixer le liquide, elle ne le quitta pas des yeux jusqu'à ce qu'il se stoppe dans le récipient et dans un geste brusque, d'une violence qu'il ne lui connaissait pas elle projeta son plateau sur le mur proche qui s'écrasa dans un bruit de vaisselle cassée. Elle se leva et ses yeux croisèrent alors les siens. Il y trouva avec surprise une détermination sans borne. Une volonté, une force étrange semblait s'être emparée d'elle. Son visage était décidé et elle le fixa quelques secondes avant de murmurer.
– Aelita n'aurait pas voulu ça…
Elle marcha alors vers la sortie, droite et fière. Elle traversa le réfectoire le plus dignement possible et sortit en claquant la porte laissant Odd seul à la table et étonné. Il se leva et emboîta le pas de son amie.
Dehors le soleil brillait comme il brille rarement mais il lui semblait si pâle. D'un pas mécanique il se dirigea vers l'usine et s'arrêta un instant, la contemplant figé sur le pont. De l'extérieur, elle avait l'apparence d'une usine délabrée, un simple bâtiment abandonné mais ce qu'ils y avaient trouvé à l'intérieur avait dépassé leur imagination. Il marcha doucement et prit la corde entre ses mains. Il regarda fixement vers le bas en repensant au nombre de fois incalculable où ils étaient descendus le plus rapidement possible afin d'aller combattre Xana. Odd se laissa glisser et atterrit en souplesse sur le sol. Le bruit de ses pas résonna dans l'immense pièce et il observa un instant le haut toit de fer. Il atteignit le monte-charge et sa main trembla légèrement en pressant le bouton rouge qui enclencha l'ascenseur. Il vit le rideau de fer se fermer devant lui et il entama la descente. Dans un bruit familier, les portes s'ouvrirent sur le labo et Odd y pénétra avec lenteur. Il revoyait encore Jérémie foncer s'asseoir dans ce fauteuil jaune en leur criant d'aller aux scanners le plus rapidement possible. Son regard se fixa un instant sur l'écran noir et eut un pincement au cœur lorsqu'il crut y voir apparaître le visage d'Aelita, une vision fugitive et douloureuse. Il se rendit à la salle des scanners et s'assit sur le seuil de l'un d'eux. Le visage entre les mains il revisionnait toutes ses scènes, toutes ses aventures qu'ils avaient vécues ensemble. Il repensait à leur espoir de voir Xana détruit un jour. Ce jour était arrivé mais sans Aelita. Au bout d'une trentaine de minutes, il se releva et descendit le dernier étage. Les portes du monte-charge s'ouvrirent sur la salle du super calculateur. Il le contempla, adressant un adieu silencieux à Aelita. Il s'approcha et sa main caressa la machine, frôlant la poignée de mise en marche abaissée par Jérémie la veille.
– Qu'est ce que tu fais?
La voix dure de Jérémie le fit sursauter et il vit son ami dissimulé dans un coin d'ombre de la pièce. Le jeune intellectuel arborait un air froid et presque cruel.
– Je lui disais adieu, murmura Odd.
Le silence s'installa dans la pièce et Odd se sentit mal à l'aise. Jamais il n'avait vu son ami ainsi. La perte d'Aelita l'avait plus que touché, elle l'avait anéanti. Odd finit par partir, préférant laisser Jérémie lui dire au revoir à sa façon. Il atteint la salle cathédrale dans un soupir. Qu'allait-il se passer maintenant? Il remonta sur le pont et prit le chemin du parc sans passer par les égouts. Il se balada en forêt, parcourant des kilomètres sans s'en rendre compte. A un moment, il atteignit l'Hermitage et il revit les scènes vécues, la fois où Ulrich et Yumi y avait été enfermés après qu'ils aient été attaqués par le mobilier, les souvenirs qu'Aelita y avait retrouvé, la trouvaille de Mister Puck et tant d'autre chose. Il fit demi-tour en soupirant et aperçut le collège Kadic un peu plus tard. Assis sur un banc isolé, il vit Ulrich seul, plongé dans ses pensées. Il le fixa un instant et entendit la voix de Sisi. Nombreuses vannes qu'il lui avait balancé lui revinrent en tête et ses épaules s'affaissèrent. Malgré que cette fille soit une peste, elle avait permis de construire des souvenirs formidables avec ses amis. Elle, abordant Ulrich puis se faisant rabrouer, puis la remarque inévitable sur l'amour inavoué d'Ulrich pour Yumi qui les faisaient rougir, inévitablement lorsqu'il voyait Aelita et Jérémie rigoler aussi, Odd ne pouvait s'éviter de leur faire remarquer qu'elle et Jérémie étaient dans le même cas et il se retrouvait souvent pourchassé par les quatre adolescents pour avoir dit ce qui était sûrement une vérité. Des souvenirs, était-ce tout ce qu'il lui restait d'Aelita et des autres désormais ? Il abandonna Ulrich aux pattes de Sisi et s'éloigna. Il finit par sortir du parc et se dirigea vers les dortoirs, épuisé. En marchant il leva les yeux vers le bâtiment et là-haut sur le toit, il aperçut une silhouette familière. Il monta toutes les marches et trouva la porte de fer qui donnait sur le toit, entrouverte. Il la poussa et assise sur le bord du bâtiment, les jambes se balançant dans le vide et les cheveux au vent, il reconnut Yumi. Il vint s'agenouiller prêt d'elle et posa la main sur son épaule mais son amie ne tourna même pas la tête, le regard perdu vers l'horizon.
– Qu'est ce que tu fais ici, Yumi ?
– Je cherche à comprendre…
– Ne te torture pas la tête inutilement, ça ne sert à rien.
– Si seulement j'avais vu ces frelions…
– Tu ne pouvais rien faire.
– Bien sûr que si ! J'aurais pu la protéger, j'aurais du la protéger…
– Yumi, tu te torture pour rien, ça ne la ramènera.
La jeune fille tourna la tête vers lui et il planta ses yeux humides dans les siens.
– Je n'arrive pas à réaliser qu'elle n'est plus là Odd. J'ai l'impression qu'elle va apparaître d'un instant à l'autre avec son sourire en faisant un signe de la main. J'ai l'impression que je vais me réveiller dans sa chambre et qu'elle va me prendre dans ses bras en me disant que tout ça n'était qu'un cauchemar, un stupide cauchemar. Odd, dis-moi que c'en est un. S'il te plaît dis-moi que rien de tout ceci n'était réel.
Devant le regard implorant de son amie d'ordinaire si forte, Odd eut la gorge nouée.
– Je suis désolée Yumi, articula-t-il avec peine.
Il vit alors une larme rouler sur la joue de Yumi et il la prit dans ses bras, ne pouvant rien faire d'autre pour alléger sa peine. Ils restèrent longtemps comme ça, les bras de Yumi dans son dos le serraient comme si sa vie en dépendait. Il sentit soudain une goutte couler sur sa joue et il leva les yeux au ciel. Le temps s'était couvert, les nuages gris avaient recouvert le ciel bleu et l'orage menaçait.
– Viens, rentrons avant l'averse.
Il aida Yumi à se relever et la conduisit à l'intérieur du bâtiment. Ils pénétrèrent dans la chambre du jeune homme et la jeune fille s'installa sur l'un des deux lits sous la demande d'Odd. Elle s'endormit peu après sous le regard triste et inquiet de son ami. Il ouvrit la fenêtre, dehors l'air était lourd. Il s'y installa et observa le ciel gris qui s'illuminait parfois d'un éclair. Au bout d'une bonne heure, la pluie se mit à tomber avec force, Odd tourna la tête en entendant la porte s'ouvrir et son regard rencontra celui d'Ulrich, les cheveux plaqué sur le crâne, les vêtements collés à la peau tellement il était trempé. Le regard du brun alla d'Odd à Yumi puis il se dirigea vers son placard pour prendre des affaires sèches.
– Je vais prendre une douche, je reviens après, signala-t-il avant de sortir.
Odd tourna de nouveau les yeux vers le ciel et un coup de tonnerre retentit. Serait-ce un mauvais présage ? Il remarqua que dans la cour, tous s'étaient précipités vers les bâtiments proches pour s'abriter de l'averse. Son réveil lui indiqua qu'il était l'heure d'aller se coucher, l'orage avait caché le coucher du soleil et il était maintenant plus de dix heures. Odd descendit de la fenêtre et le referma. Il se changea rapidement avant de se glisser dans les draps sans pour autant s'allonger. Ulrich pénétra pour la deuxième fois dans la chambre et fixa un instant son lit occupé par Yumi. Il plongea son regard dans celui d'Odd et sans un mot, il se glissa dans ses couvertures prêt d'une Yumi toute habillée. Odd eut un petit sourire à la pensée de Yumi qui se réveillerait le lendemain dans le lit d'Ulrich avec le brun à ses côtés. Si cela pouvait suffire à l'apaiser un peu. Il éteignit la lumière et posa la tête sur son oreiller. Ayant l'esprit agité, il pensait ne pas pouvoir dormir cette nuit là, mais ces deux derniers jours sans sommeil eurent raison de lui et d'Ulrich comme ils avaient déjà eut raison de Yumi. Sa dernière pensée fut pour Jérémie dont il ne doutait pas de la présence constante prêt du super calculateur. Lorsqu'il s'éveilla, tôt le lendemain, un autre petit sourire apparut sur ses lèvres. Dans le lit d'à côté, Yumi dormait la tête sur le torse d'Ulrich et le bras de celui-ci lui entourant les épaules. Sans bruit il se leva et alla se doucher. Il passa dans la chambre de Jérémie et comme il s'en doutait, trouva le lit parfaitement fait, preuve que Jérémie n'avait pas dormi là cette nuit. Il se rendit à l'usine sans passer par le réfectoire et eut la surprise de la trouver vide. Où donc était Jérémie maintenant ? Après avoir fait tous les étages à sa recherche, il soupira et sortit de l'usine sans savoir qu'en bas, le labo était remis en marche…
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secrets, peur et angoisse 'romance"
=> "romance" pourquoi ? ... (ouais ça y'est elle est finie :p:p)

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Message 13 Mai 2007, 16:03

Et ben...comment te dire? Bon...je vais essayer de te décrire que je ressens après avoir lu tout ça.
Tout d'abord, cette histoire est superbement écrite. Les sentiments sont là, bien présents et s'ancrent en nous, comme si c'étaient les notres. Ils sont magnifiques, nous font sourire imperceptiblement, nous font perler les yeux, pleurer devant un tel accablement.
Et là, on se met à la place des personnages, on se sent Yumi quand elle affronte son père, ou se réconforte dans les bras de son frère, ou même avec Ulrich.
On ressent la solitude d'Odd qui va bientôt les quitter, sachant pertinemment que tout est fini.
On est anéanti par la perte d'Aelita avec Jérémie. On partage sa peine à travers sa peine douloureuse.
On se met à la place d'Ulrich quand on apprend que sa bien-aimée ainsi que son meilleur ami, son frère, vont partir loin de lui, très loin...et qu'il ne les reverra plus jamais.
On se met inévitablement à leur place quand Sissi vient les charrier sur l'absence d'Aelita, sur ces demandes perpétuelles et irritantes pour obtenir l'amour d'Ulrich, ou encore sa méchanceté envers Yumi. On ressent la même haine, la même solitude. Personne ne connait leur secret...
Ca, je te dis bravo. Tu m'as fait rire, pleurer surtout, tu m'as donné espoir puis déception, tristesse, infime bonheur quand Ulrich et Yumi se rejoignent...bonheur qui ne dura pas longtemps...Merci pour ce bohneur de fic, c'est une pure merveille.
Voilà...j'espère avoir été claire. Tu m'as fait vivre ces minutes intenses comme les personnages, merci.
En regardant tes dernières phrases...le labo qui se remet en marche...quel suspens...Jérémie? XANA? On ne sait pas...j'attends la suite avec une très grande impatiente...Bonne continuation, tu es un grande écrivaine, bravo.

Jeune Lyokophile

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Message 15 Mai 2007, 12:05

Je ne sais pas quoi dire je crois que Artémis a deja tout dis.
C'est génial tu nous fait vraiment ressentir la tristesse des personnage comme quand Yumi pleure dans les bras de Odd ce passage et tellement émouvent que j'en ai pleurer!
J'espere qu'ils vont trouver une solution à tout leur probleme.

Bisous
Susana
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Jeune Lyokophile

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Message 15 Mai 2007, 19:27

merci ^^
Voilà la suite, j'espère qu'elle vous plaira (pour être franche elle ne me plaît pas plus que ça mais je vais la laisser telle quelle finalement après une longue reflexion :oops: :? lol)

Chapitre V/ retour ?


Le temps était toujours le même, gris, pluvieux, maussade remarqua Yumi en ouvrant les yeux le lendemain matin. Elle s'apprêtait à se lever lorsque sa jambe en rencontra une autre. Elle s'immobilisa et leva les yeux qui se posèrent sur le visage endormi d'Ulrich. Elle se rappela alors les événements de la veille et soupira doucement. Elle resta un long moment à contempler le jeune homme, si longtemps qu'il finit par ouvrir les yeux.
Ulrich émergea lentement des brumes du sommeil et la première chose qu'il vit, ce fut les yeux de Yumi dans lesquels il se perdit un instant. Etrangement ce matin là, en sentant la jeune fille tout contre lui, son bras sur ses épaules, il ne rougit pas. Il se sentait presque bien. Mais la disparition d'Aelita lui revint brusquement en mémoire et il se redressa en abaissant les paupières. Il balança la couverture plus loin sur le lit et se leva en passant la main dans ses cheveux d'un geste las. Il sentait le regard implorant de Yumi sur lui et il ne put y résister. Il vint se rasseoir prêt d'elle et la prit dans ses bras. La voir ainsi, plus pâle que la mort, les yeux emplis d'une infinie tristesse et d'une détresse sans fond lui arrachait le cœur. Il sentit ses larmes silencieuses mouiller son tee-shirt et il la serra davantage contre lui. Il ne voulait pas qu'elle parte et qu'elle disparaisse à son tour. Il ne voulait plus perdre les gens qu'il aimait et surtout pas elle. Si elle partait aussi, il ne s'en remettrait pas. La porte s'ouvrit soudain sur un Odd angoissé. Il relevèrent la tête et d'un revers de main, Yumi essuya ses larmes.
_Je ne trouve pas Jérémie, murmura le blond.
_ Il a dut s'isoler, répondit Yumi d'une voix faible. C'est encore plus dur pour lui que pour nous.
_ Je l'ai vu hier à l'usine mais il n'y est plus, et son lit n'est pas défait. Je m'inquiète pour lui, continua Odd sans avoir vraiment prêté attention aux paroles de Yumi.
Cette dernière se leva et lui fit face. Son regard se fit lointain quelques secondes puis elle finit par dire à voix basse :
_Cherchons le ensemble. Il va avoir besoin de nous.
Ils sortirent de la chambre et fouillèrent tout le lycée sans trouver l'intellectuel. L'usine était leur second objectif mais sur le chemin Yumi décida d'aller faire un tour à l'Hermitage.
_On le trouvera plus vite si on se sépare, affirma-t-elle. J'irais à l'Hermitage, vous filez à l'usine et on peut peut-être chercher dans le parc.
_Je m'occupe du parc, lâcha Odd.
Ulrich approuva d'un signe de tête et descendit l'échelle qui permettait l'accès aux égouts sous leurs regards inquiets. Puis Yumi prit la direction de la vieille maison sans plus attendre mais en arrivant devant celle-ci, elle s'aperçut vite qu'il y régnait une agitation étrange. Elle y pénétra avec prudence, dans le hall d'entrée tout était calme et il en était de même dans le salon et la cuisine. Un bruit sourd la fit soudain sursauter et elle leva les yeux vers le plafond. Il y avait quelque chose à l'étage. Elle monta les marches en silence, demeurant méfiante, une boule d'angoisse lui nouant l'estomac. Arrivée en haut de l'escalier, elle longea le couloir, attentive au moindre bruit mais elle savait déjà d'où était venu le bruit. La porte de l'ancienne chambre d'Aelita était légèrement entrouverte et Yumi la poussa davantage pour distinguer l'intérieur de la pièce. Au premier regard, elle ne vit rien, puis en regardant mieux elle remarqua l'armoire renversée, les étagères vidées et elle perçut un sanglot. La porte s'ouvrit alors complètement et elle vit Jérémie recroquevillé sur le lit de son amie disparue, le regard fixe et vide. Elle vint s'asseoir à côté de lui et posa une main sur son épaule, mais le garçon ne réagit pas. Elle murmura alors des paroles d'une voix apaisante et peu à peu, il lui sembla que Jérémie reprenait pied à la réalité. Il leva des yeux désespérés vers elle et elle sentit son cœur se serrer davantage. Elle le prit dans ses bras et s'excusa la voix tremblante.
_ Je suis désolé, Jérémie, pardonne moi, je n'ai pas pu la sauver. Je n'ai pas su mener à bien la mission que tu nous as confiée. J'aurais du la protéger.
Elle sentit soudain les épaules de son ami s'affaisser puis ses bras l'enlacer. Il la serra fort contre lui et enfouit son visage dans son cou. Elle sentit l'une de ses larmes rouler sur sa peau et ferma les yeux en continuant mentalement à le supplier de lui pardonner. Jérémie finit par se dégager et baissa les yeux.
_Yumi, il faut que je te dise quelque chose, c'est important, il faut que tu sache que…
A ce moment la sonnerie d'un portable résonna dans la pièce, coupant Jérémie dans sa phrase. Yumi décrocha et blêmit en entendant les paroles d'Ulrich qui été paniqué à l'autre bout. Elle tendit l'appareil à Jérémie et celui-ci l'approcha de son oreille avec crainte.
_Jérem', c'est moi. Ecoute bien, commença Ulrich d'une voix essoufflée. Tu ne vas peut-être pas me croire mais je reviens de l'usine, le labo est en marche, je crois que Xana y est pour quelque chose car j'ai vu …
La communication s'interrompit soudainement et Jérémie fixa le téléphone, l'air perdu. Xana, en vie ? impossible, il avait coupé le super calculateur avant l'activation de la dernière tour qui lui était indispensable. Il tendit le portable à Yumi et se leva silencieusement. Il enjamba les nombreux objets qui jonchaient le sol et arrivé sur le seuil, se tourna vers le lit. Yumi soupira et le rejoignit, un air las et douloureux sur le visage. Elle rejoignit Jérémie et ils marchèrent l'un à côté de l'autre silencieusement jusqu'à la porte qui menait aux égouts. En descendant les marches, Yumi finit par poser la question qui lui compressait le cœur.
_Est-il possible que Xana soit encore en vie ?
_ Totalement impossible, répondit Jérémie d'un ton froid, pour la simple et bonne raison qu'il avait besoin des vingt-cinq tours pour ne plus être dépendant du super calculateur et je l'ai éteint avant qu'il n'active la dernière. Il n'a pas pu en réchapper. Je ne sais pas ce que Ulrich a vu mais ça m'étonnerais que ça vienne de Xana.
Yumi resta silencieuse, espérant de tout son cœur que son ami avait raison. Un cri résonna soudain dans les tunnels et ils se stoppèrent en reconnaissant la voix d'Odd. Puis ils se mirent à courir aussi vite qu'ils le pouvaient dans sa direction, redoutant ce qu'ils y trouveraient. Puis au détour d'un des tunnels, ils le trouvèrent étendu au sol, inanimé. Ils s'approchèrent rapidement et constatèrent qu'il avait de multiples brûlures et égratignures sur tout le corps.
_C'est superficiel, constata Jérémie.
_ Aide moi, nous allons le porter jusqu'au labo.
Un bras autour de chaque épaule, ils reprirent leur route.
_ Que s'est-il passé selon toi ? demanda Yumi.
_ J'aimerais bien le savoir.
Après avoir hissé Odd sur le pont avec beaucoup de peine et pénétré dans l'usine, il appuyèrent sur le bouton du monte-charge, déposant Odd au sol et soufflant un peu. Yumi sortit son portable, inquiète pour Ulrich. Elle composa le numéro de mémoire et porta l'appareil à son oreille mais au bout de la dixième sonnerie, elle dut se rendre à l'évidence, il ne décrocherait pas. Après avoir porté Odd dans le labo et installé dans un coin, Jérémie s'installa dans le fauteuil et, Yumi derrière lui, commença à pianoter les touches de l'ordinateur. Il soupira quelques secondes plus tard et se tourna vers la jeune fille.
_ Descends, j'aimerais que tu vérifie mais Ulrich doit s'être trompé car d'ici, rien ne signale que le super calculateur, ni même les scanners sont activés.
Après un hochements de tête, la japonaise tourna les talons et pénétra dans le monte-charge. Les portes métalliques se refermèrent sur elle et Jérémie laissa échapper un nouveau soupir en reportant son regard sur l'écran. Plus jamais il n'y verrait le visage d'ange aux cheveux roses. Son ange n'y apparaîtrait plus. Une larme perla à ses yeux et il l'essuya d'un revers de main rageur. Un gémissement le fit se retourner et il vit Odd s'agiter sans pour autant se réveiller.
_ Jérémie.
La voix de Yumi résonna dans son micro et il attendit les confirmations qu'ils attendaient d'elle.
_Ni les scanners, ni le super calculateur ne sont en état de marche mais par contre, je peux te dire qu'il y a eu de la bagarre dans la salle des scans. Deux d'entre eux sont complètement hors d'usage, dont un coupé en deux par je ne sais pas quoi. Le troisième n'a pas eu de grand dommage si ce n'est des égratignures, par contre il est fermé.
_Fermé? S'étonna Jérémie.
Jérémie tapa sur son clavier et s'aperçut vite que le scanner contenait quelque chose de bien vivant. Il informa Yumi de sa découverte et celle-ci lui affirma qu'il pouvait l'ouvrir, elle s'occupait de ce qui était à l'intérieur. Jérémie tapa la procédure d'ouverture puis se pencha sur la façon dont celui-ci avait été fermé. Il chercha dans les historique et trouva ce qu'il cherchait.
Dimanche 12avril, 9h21, fermeture manuelle scanner n°3.
_Jérémie, nous venons de retrouver Ulrich et il est dans le même état qu'Odd.
_ J'arrive.
Jérémie sauta à bas de son siège et fonça vers le monte-charge. Il parvint rapidement à la salle d'en dessous et aida son amie à porte le jeune brun, inconscient.
_Il a dut s'enfermer dans le scanner pour se protéger, fit Jérémie en réfléchissant.
_ Oui, mais de quoi ? interrogea Yumi.
Question pertinente à laquelle il n'avait encore pas de réponse.
_Il va falloir attendre qu'ils se réveillent.
Ils remontèrent et Jérémie se réinstalla devant son ordinateur tandis que Yumi reposait délicatement Ulrich au sol, prêt d'Odd. Elle retourna ensuite prêt du blond à lunette et se pencha par-dessus son épaule. Elle constata qu'il sillonnait les historiques à grand vitesse, ses yeux lisant les lignes informatique à une allure démente. Elle murmura doucement un "alors?" auquel Jérémie répondit par un grognement incompréhensible ! Il termina la page puis se tourna vers Yumi qui attendait patiemment ses conclusions. Un énième soupir s'échappa de sa gorge et il se pencha en avant, ses coudes prenant appui sur ses jambes, les yeux rivés au sol.
_Il n'y a pas d'explication logique. Xana a bel et bien disparu mais l'historique informe que le labo a été réactivé hier au soir. Je pensais que c'était parce qu'il dirigeait également le reste de l'usine mais ça n'explique pas pourquoi Ulrich et Odd se sont fait agresser.
_ Et pour Xana, tu es sûr et certain ?
_ Je ne vois pas comment il aurait fait, pour sortir du supercalculateur il lui fallait énormément de puissance qu'il a finie par trouver dans cette usine nucléaire. Mais il lui fallait la rassembler et pour cela il a activé les tours, vingt-cinq c'est de ce nombre là dont il avait besoin. Pas une de plus, ni une de moins. Lorsque J'ai éteint le super calculateur, il venait d'activer la vingt-quatrième. Il n'en avait pas encore assez pour sortir et en coupant Lyoko, je l'ai condamné avec lui.
_Je vois, dans ce cas il s'agit d'autre chose, murmura Yumi.
_ Mais je n'arrive pas à savoir quoi… ajouta Jérémie d'une petite voix en relevant la tête.
Une fenêtre s'ouvrit soudain sur l'écran de Jérémie qui l'agrandit aussitôt. Cette image était filmé en direct par une des caméras surveillances de l'usine. Ils y distinguèrent une ombre qui s'avançait lentement puis aperçurent une fine silhouette féminine au visage familier.
_Mon Dieu, mais c'est… la gorge nouée, Yumi ne put finir sa phrase.
Le visage de Jérémie se durcit et prit un air cruel, mauvais. Il entendit Yumi s'élancer tandis que la silhouette à l'écran s'était stoppée au milieu de la grande salle et la fouillait des yeux d'un air perdue.
_N'y va pas, murmura Jérémie en lui attrapant le bras.
En voyant l'air de son ami, la jeune fille prit peur et s'arracha à son étreinte. Ils entendirent un prénom prononcée d'une voix douce provenant des enceintes de l'ordinateur. La jeune fille appelait quelqu'un.
_C'est elle, murmura Yumi, ses yeux s'illuminant.
_ Non, elle est morte cria Jérémie d'une voix colérique. Ce n'est pas elle.
_ Comment pourrais-tu le savoir, tu n'es même pas allé vérifier ? Regarde bien, je te dis que c'est elle.
_ Non, c'est une illusion. Elle est morte, je l'ai vu mourir. Je sais ce qui s'est passé… Jérémie se tut soudain et détourna les yeux. Yumi ne chercha pas plus loin et détala. Le monte-charge escalada les étages ; Jérémie fixait les portes d'un air effrayé. Son regard se dirigea vers l'écran et il vit la jeune fille qui regardait à présent la caméra, il eut l'impression qu'à travers elle, elle le voyait. Il entrevit le sourire machiavélique sur ses lèvres et la lueur maléfique dans ses yeux. Il se précipita vers son micro.
_Yumi, je t'en supplie n'y va pas, ce n'est pas elle.
Mais trop tard, les portes s'ouvraient déjà sur la Japonaise qui faisait face à celle qu'elle avait cru être Aelita. Même si celle-ci lui ressemblait sur un vieil écran noir et blanc de caméra, en face la dure réalité frappa Yumi. Devant elle se tenait une fille aux cheveux roux et aux yeux d'un bleu nuit profond. Elle n'eut pas le temps d'en voir plus car celle-ci l'attrapa par le cou et la coinça contre le mur du fond du monte-charge. Yumi se sentit soulevée du sol, ses pieds quittèrent la terre et elle commença à suffoquer. Des doigts cruels se crispèrent davantage sur sa gorge et elle eut l'impression que ses poumons s'enflammaient. Sa vue se brouilla et elle pensa ironiquement que sa dernière image serait celle d'une Aelita vivante mais mauvaise. Elle chercha l'oxygène mais ses poumons ne se remplissaient plus, une larme de rage coula sur sa joue, elle fendit l'air de ses pieds tentant de frapper son agresseur mais il semblait hors de portée. Puis soudain la pression disparut et Yumi glissa le long du mur et se retrouva au sol. Elle leva les yeux et vit la silhouette de Jérémie, une barre de fer à la main, devant un corps inanimé. Il laissa tomber la barre et se précipita sur Yumi, l'aidant à se relever. Cette dernière, une main sur sa gorge en feu reprenait son souffle. Elle murmura un merci étranglé suivit d'un pardon. Jérémie ne fit aucun commentaire.
_Il faut partir d'ici avant qu'elle ne se réveille. Je ne sais pas qui elle est mais elle n'est pas de notre côté.
_ Ulrich …et Odd ? articula Yumi.
_ Allons les chercher.
Le monte-charge redescendit et ses portes de fer s'ouvrirent de nouveau sur le labo. Jérémie poussa un hoquet de surprise et Yumi recula jusqu'à la paroi du fond.
_Stupide humain, vous avez vraiment cru m'avoir tué. Vous êtes encore plus idiots que je ne le croyais…
La voix provenant du fauteuil de Jérémie était froide et mauvaise. Il leur tournait le dos et ils ne voulaient même pas tenter de voir son vrai visage.
_Xana, murmura Jérémie.
_ C'est le nom que l'on m'a donné il y a très longtemps.
_Comment as-tu …
_Pour qui me prends tu Jérémie ?
_ Tu n'es qu'un virus informatique, tu n'as pas ta place ici.
_ Je ne suis plus un virus, j'ai évolué. Mais tu as raison, sur un point, je n'ai pas ma place ici. Aussi…vais-je m'en créer une, ajouta Xana.
Un mouvement sur la gauche fit savoir à Yumi et Jérémie qu'Ulrich était en train de reprendre conscience. Ils n'osèrent faire un geste mais soudain l'usine trembla sur ses fondations. Yumi esquissa un geste vers les garçons mais la voix l'arrêta.
_Avant que vous ne tentiez quoi que ce soit, je dois vous avertir.
_Nous avertir ? répéta Jérémie tandis que la voix s'interrompait.
Ils jetèrent un coup d'œil vers Ulrich qui les regardaient sans comprendre. Yumi porta l'index à ses lèvres pour lui faire comprendre qu'il ne devait pas faire de bruit.
_C'est déjà trop tard. Lança soudain Xana en se tournant vers eux.
Un visage hideux, répugnant se présenta à eux. Ils reculèrent davantage et l'usine recommença à trembler, plus violemment qu'avant. Des morceaux de plafond tombaient, les murs s'ébréchaient, une force invisible les poussa soudain dans le monte-charge et Jérémie eut juste le temps de crier à Ulrich de mettre Odd en sécurité avant que les portes ne se referment sur lui et Yumi. La machine entama sa montée bien plus rapidement que d'ordinaire. Yumi se rapprocha de Jérémie qui lui prit la main en regardant l'habitacle d'un air peu rassuré. La machine se stoppa brutalement, les faisant tomber au sol. Mais les portes ne s'ouvrirent jamais. Un bruit leur parvint et une expression horrifiée apparut sur leurs visages.
_Ils s'attaquent aux câbles, déclara Jérémie.
Peu après le monte-charge entamait une virée aux enfers, emportant les deux adolescents avec lui.

Dans le labo, Ulrich s'était jeté sur Odd et l'avait mis sur ses épaules. Il suivait de suivre les dernières directives de Jérémie mais fut bien vite stoppé par leur ennemi de toujours. Il fut propulsé contre le mur par une force invisible et Odd tomba à terre.
_ Tu n'es qu'un humain, stupide comme tous les autres.
Malgré le dégoût que cet être lui inspirait, Ulrich s'élança et le ceintura, le faisant tomber sous lui. Mais il ne garda pas le moindre avantage. Comme auparavant, une force l'envoya valser au loin et le choc contre le mur lui donna la sensation de se briser la colonne vertébrale.
_Vous m'avez pourri la vie pendant toutes ces années, ne crois pas que je vais vous épargner maintenant.
Le brun sentit une main sur son cou puis il eut la sensation que ses pieds décollaient du sol. Il jeta un regard et s'aperçut que c'était plus qu'une sensation. Le tenant à bout de bras, Xana l'envoya à l'autre bout de la pièce et Ulrich heurta durement le sol. Il se releva en voyant Xana arriver et prit une position de combat qui fit rire son ennemi. Il entendit soudain un cri et son regard se dirigea machinalement vers les portes close du monte-charge.
_Tes amis viennent de quitter ce monde…
Les yeux d'Ulrich s'agrandirent sous le coup puis la colère, la haine, la rancœur envahirent tout son être et c'est avec rage qu'il se lança sur l'être immonde qui riait de son action. Mais il ne parvint pas à le frapper, trop rapide, trop agile. Il se retrouva bientôt à terre mais se releva décidé à se battre jusqu'au bout. Mais au bout d'un quart d'heure de combat, la volonté du samouraï faiblissait. Il tenta de faire l'effort de se relever une dernière fois mais un poids se fit sentir entre ses omoplates et une main saisit son bras, le lui tordant dans le dos l'immobilisant visage contre le sol froid. Il sentit le souffle putride de l'être ignoble sur sa joue et ses paroles se répercutèrent dans sa tête.
_Je vais t'envoyer rejoindre ta geisha mais comme je suis généreux, je te laisse une dernière volonté.
_ Va en enfer, répliqua celui-ci d'une voix pleine de hargne.
La pression sur le bras d'Ulrich se relâcha peu après qu'un bruit mat eu retentit dans la pièce. Il se leva et vit Odd qui lui tendait la main.
_Allons nous en avant qu'il ne soit trop tard.
Et sans poser de question, les deux amis prirent la direction des égouts pour sortir de cette usine qui abritait la chose qu'ils avaient toujours redoutée, l'être Xana en chair et en os…
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Jeune Lyokophile

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Localisation: Vers Paris

Message 15 Mai 2007, 19:40

Nan, c'est pas possible ils peuvent pas mourrir comme sa !!!
Mais c'est qui cette file qui ressemble tant a Aelita ???
J'espere que Ulrich va s'en sortir vivant!
Humm..Ta fic est toujours aussi génial je l'adore.
Je suis très presser de lire la suite qui je sens va être magnifique.

Bisous
Susana
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Massacreur de Rampants

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Inscription: 22 Déc 2006, 22:58

Localisation: Cher (18)

Message 18 Mai 2007, 22:44

Oulala...non...Jérémie, Yumi...oh non, ça peut pas!!!
Très très bon texte...Tu n'aimes pas cette suite pour quelles raisons? Ca m'embête un peu honnetement que tu ne l'aimes pas, parce que ça apporte quand même un immense suspens...et d'autant que Jérèm' et Yu enfin, on ne sait pas...(fort heureusement, je préfère ça que les savoir sans vie moi...)
J'espère un bon retournement de situation...mais, ça m'étonne un tit peu qu'Ulrich ait laissé Yumi dans l'usine...enfin, je te souhaite une bonne continuation et de faire une suite extraordinaire comme les autres!!!

Jeune Lyokophile

Messages: 178

Inscription: 02 Mai 2007, 23:53

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Message 24 Mai 2007, 18:59

désolé pour le temps de réponse, voici la suite.
pour te répondre Artémis, je ne la voyais pas comme ça dans ma tête mais je n'arrive pas à l'écrire comme je veux :?
Sinon Pour Ulrich, il croit Yumi morte et s'il restait, il y passait aussi donc il n'avait pas vraiment le choix :? lol
enfin voilà.
donc la suite ^^

Chapitre VI/ pertes

Au fond du puits de l'usine, des planches bougèrent et des toussotements se firent entendre. Une silhouette recouverte de poussière repoussa les débris qui la recouvrait et saisit son bras gauche de la main droite dans un gémissement. Elle se dégagea complètement et parcourut l'espace restreint des yeux.
_Yumi ?
La voix de Jérémie était faible et tremblante. Il grimaça en sentant la douleur lui parcourir tout le bras et pensa qu'il se l'était probablement cassé ce qui, après une telle chute, pouvait probablement être considéré comme une chance. Il se remémora la position de son amie avant la chute et se mit à dégager les débris aussi vite qu'il le pouvait pour découvrir enfin le visage pâle et blessé de la japonaise. Il caressa sa joue délicatement, espérant qu'elle se réveillerait mais la jeune fille n'eut aucune réaction. Il commença à dégager le reste de son corps et lorsque ceci fut fait, il la saisit par l'épaule. Aussi doucement que possible, il la secoua. Ils ne pouvaient pas rester ici, ils n'étaient pas en sûreté. Au bout de quelques minutes qui parurent interminables à Jérémie, Yumi battit des paupières et gémit. Elle ouvrit totalement les yeux et fixa Jérémie un instant sans comprendre. Elle tenta de se redresser mais c'est comme si un courant électrique lui parcourait le dos. Elle grimaça et bougea doucement les jambes et les bras avant d'essayer de se redresser de nouveau.
_Rien de cassé ? s'inquiéta Jérémie.
_ Je ne crois pas et toi, ça va ?
_ Je pense que mon bras s'est brisé durant la chute.
_Sortons d'ici. Tu pense pouvoir monter l'échelle pour sortir d'ici ?
_Je ne vais pas avoir le choix, marmonna Jérémie.
_ Attend.
Sous les yeux stupéfaits du blond, Yumi arracha les deux manches longues de son pull et les noua ensemble. Elle passa la boucle autour du cou de Jérémie et s'arrêta quelques instants pour réfléchir.
_ Il nous faudrait autre chose.
Son regard tomba sur les débris et elle commença à fouiller. Elle ramena bientôt ce qu'elle cherchait puis chercha le regard de Jérémie. Ce dernier acquiesça d'un hochement de tête et en tentant de ne pas lui faire mal, Yumi déchira la manche du bras cassé de son ami. Elle en fit plusieurs morceaux et fixa les deux morceaux de bois qu'elle avait trouvé avec. Jérémie reposa ensuite son bras isolé de la douleur sur les deux manches de Yumi et y jeta un coup d'œil suspicieux.
_Désolé je ne suis pas infirmière mais ça tiendra le temps qu'on sorte. Comme ça ton bras ne te gênera pas trop !
_Merci Yumi.
Le jeune homme fit quelques pas et arriva devant l'échelle. Il s'y accrocha de son seul bras valide et escalada les barreaux un par un, faisant attention de ne pas glisser, Yumi dans ses traces. L'ascension lui parut étonnamment longue et douloureuse mais il parvint finalement à la grande salle et il regarda rapidement s'il n'y avait personne. Une fois la vérification faite, il se hissa avec peine et se laissa tomber au sol avec soulagement. Yumi apparaissait à son tour lorsque l'usine trembla une nouvelle fois sur ses fondations dans un inquiétant bruit de tôle. Yumi saisit le bras valide de Jérémie et l'aida à se relever.
– Partons, nous ne sommes pas en sécurité ici.
Après être sorti de l'usine, ils se mirent à courir en direction de la ville qui semblait en proie à d'étranges agitations.
– qu'est ce qui se passe à ton avis ? demanda Yumi.
– J'espère rien de grave, soupira son ami.
Soudain quelqu'un le bouscula et il grimaça en ramenant son bras cassé devant lui, les yeux humides. Yumi le contempla un instant puis indiqua une direction du doigt.
– L'hôpital est proche, allons y. On ne peut pas te laisser dans cet état là.
Jérémie hocha la tête et quelques minutes après ils étaient devant un grand bâtiment blanc dans lequel régnait une effervescence habituelle. Ils pénétrèrent par la porte des urgences et Yumi interpella une infirmière tandis que Jérémie se tenait à l'écart, protégeant son bras comme une mère protégeait son enfant, le serrant contre sa poitrine. Une rousse ne tarda pas à les conduire à l'écart, Yumi fut priée de patienter dans la salle d'attente tandis que Jérémie aller passer quelques radios. Une heure et demie plus tard, il parvenait à sortir en douce, le bras plâtré et anxieux.
– ça va aller ? s'inquiéta Yumi.
– Il faudra bien. Elle voulait me garder deux jours alors il vaut mieux filer maintenant.
Ils parcoururent les rues au pas de course et remarquèrent que l'activité de la ville deux heures auparavant avait doublé. Certaines maisons semblaient avoir été abandonné et pillé, les fenêtres étaient brisées, les voitures dans la rue n'avaient plus de portières, de roues et plus une seule vitre d'intacte.
– Jérémie…
– Je pense à la même chose que toi, murmura son ami devinant sa phrase.
Xana…
–Il faut trouver un ordinateur, ajouta Jérémie, j'ai besoin de faire une vérification, j'aurais peut-être une idée.
– Allons au lycée, souffla Yumi en accélérant.
Peu après, ils tournèrent à l'angle d'une rue et Kadic fut en vue. Les deux adolescents se figèrent soudain, se jetèrent un regard effrayé et repartirent de plus belle. Ils passèrent le portail grand ouvert et se stoppèrent devant l'un des bâtiments scolaires. Des fenêtres du dernier étage on pouvait voir des flammes de cinq mètres de haut qui s'échappaient créant une colonne de fumée noire montant dans le ciel gris et nuageux. Les dortoirs brûlaient.
– On ne trouvera pas d'ordinateur ici, remarqua Jérémie en prenant un air indifférent.
Ses yeux parcoururent l'enceinte du lycée et il s'aperçut que le bâtiment des sciences prenait feu lui aussi. N'entendant plus Yumi il se tourna vers elle et fut surpris de trouver une lueur d'angoisse dans ses yeux. Sans lui jeter un regard, elle fit quelques pas hésitants en direction de l'internat puis accéléra progressivement et elle finit par courir aussi vite qu'elle put vers la porte d'entrée. Mais Jérémie la rattrapa et la retint par le bras avant qu'elle n'ouvre la porte. De là haut, des cris apeurés leur parvenaient.
– Tu es folle ! Ne rentre pas, ordonna Jérémie.
– Mon frère est là haut !
Jérémie eut un sursaut imperceptible en entendant le cri de Yumi qui avait les yeux humides. Il sentit qu'elle essayait de se dégager de son emprise et à ce moment là une petite explosion se fit entendre en provenance du dernier étage. Ils y jetèrent un coup d'œil inquiet puis la japonaise supplia son ami du regard. La main de Jérémie se desserra peu à peu et il finit par la lâcher complètement. Il la regarda pénétrer dans le bâtiment et après un lourd soupir, courut à sa suite.


Ulrich courait à toute vitesse dans les dédales des égouts, Odd à sa suite. Il avait les yeux secs mais pourtant, il avait l'impression qu'au fond de sa poitrine, son cœur s'était brisé. Une voix résonnait dans sa tête et semblait s'amuser à le voir souffrir. Yumi est morte. Elle est morte comme sont morts Aelita et Jérémie. Elle est morte, tu ne la reverras plus… La voix d'Odd lui parvint et il ralentit pour lui permettre de le rattraper.
– Ulrich, souffla Odd sans cesser de courir, dis moi que ce n'est pas vrai…
Le brun comprit immédiatement de quoi il parlait. Comment faire autrement puisque cette idée hantait toutes ces pensées !
– Ils étaient dans l'ascenseur, ils étaient tous les deux dans le monte-charge et… Je l'ai entendu tomber… articula le samouraï avec peine. Il est tombé dans le fond du puits et Yumi et Jérémie… Ils…
Il ne parvint jamais à finir sa phrase. Il secoua la tête de gauche à droite en accélérant puis regarda son ami. Le visage du blond s'était durci, refermé. Il n'y avait pas la moindre trace de sentiment, il n'y avait aucune expression. Mais au fond de ses yeux pourtant on devinait une question, allaient-ils donc tous mourir les uns après les autres ? Des bruits de pas vinrent bientôt troubler le silence des tunnels des égouts et ils se jetèrent un regard inquiet. Plutôt que de prendre la route habituelle, Odd les fit tourner à droite, espérant éviter les bruits de voix qui lui parvenaient. Essoufflé, ils finirent par cesser de courir, marchant néanmoins au plus vite que leurs jambes le leur permettaient.
– Tu sais où on est ? demanda Ulrich au bout de trois quarts d'heure.
– Je pense pouvoir nous faire sortir rapidement. Mais on a fait le plus important, on a contourné le danger.
Mais au moment même où il prononçait ses mots, ils achevèrent un virage à angle droit et se retrouvèrent devant trois personnes adultes en uniforme militaire. Ils firent trois pas en arrière tandis que les soldats les dévisageaient d'un air interrogateur.
– Messieurs Stern et Della Robbia ?
Comment connaissait-il leurs noms ? Qui était-il ? Que leur voulait-il ?
– Vous faites erreur. Je suis Paul Gaillard et voici Théo Gautier, lâcha Odd à l'improviste d'un air pourtant convaincant.
Le militaire les regarda d'un air sceptique et s'avança vers eux. Il se stoppa et dévisagea Odd attentivement.
–Que faites vous ici ?
–On a trouvé un passager ouvert m'sieur, répondit calmement Ulrich, alors on est rentré mais je crois qu'on s'est perdu.
– On va vous conduire dehors mais à l'avenir ne vous aventurez plus ici, cette zone est désormais interdite, informa le militaire après avoir haussé les épaules.
Il donna des ordres et une demi-heure plus tard, Odd et Ulrich couraient dans le parc en direction du lycée en s'interrogeant sur la présence des hommes armés. Ils aperçurent enfin les bâtiments du lycée lorsque Odd saisit brusquement l'épaule d'Ulrich et le fit s'accroupir dans un buisson tout proche. Il fit un signe de tête vers la cour dont ils avaient la vue entière de leur poste d'observation et Ulrich aperçut de nouveaux hommes en uniforme qui discutait derrière le bâtiment en feu de l'internat.
– D'après ce que je vois, ce sont pas des gentils, marmonna Odd.
– Nom de Dieu… Odd il y a encore plein de monde dans les dortoirs, regarde aux fenêtres !!
En effets dans les étages, toutes les vitres étaient ouvertes et on pouvait apercevoir des bras tendus, on entendait des cris et des pleurs.
– Il faut aller les aider, ajouta Ulrich.
– Attend écoute…
Odd le retint par l'épaule et montra le groupe de soldat d'un signe. Un militaire s'était approché et leur tendait plusieurs papiers en donnant les instructions à haute voix.
– … Jérémie Belpois, Odd Della Robbia, Ulrich Stern et Yumi Ishiyama. Il y a là toutes les données sur eux que l'on a et leur photo. Il faut les trouver le plus vite possible et les arrêter. S'ils tentent de s'enfuir, ordre de tirer à vue.
– Tirer à vue ?! Répéta l'un des autres. Ce ne sont que des gosses, la plus âgée va avoir dix huit ans à ce que je vois.
– Ce sont les ordres, rappela le messager qui partit aussitôt après.
Ulrich se baissa, encore plus pâle qu'avant.
– Qu'est ce qu'ils nous veulent d'après toi ? finit par questionner Odd.
– J'aimerais bien le savoir. J'aurais tendance à penser à Xana mais ils n'ont pas l'air possédé.
– C'est bizarre, je…
Odd s'interrompit et Ulrich le regarda, étonné. Mais plus que sur le sien encore, la stupeur dominait sur le visage du blond. Puis un faible sourire étira ses lèvres et Ulrich fronça les sourcils, plus perplexe que jamais.
– Je… Je n'en reviens pas…, bredouilla celui-ci, je croyais… c'est… je… mais bon sang Ulrich regarde.
Ulrich tourna la tête dans la direction indiquée par Odd et son sang se figea dans ses veines. Yumi courait, cheveux au vent, le visage couvert de poussière, son pull déchiqueté, son pantalon troué, le visage et les bras couverts d'égratignures mais elle courait, bien en vue. Il vit alors, lancé derrière elle, Jérémie le bras en écharpe et entouré de plâtre. Il jeta un regard paniqué aux soldats mais de là où ils étaient ils ne pouvaient voir leurs deux amis. Il vit Jérémie saisir le bras de son amie avant que celle-ci ne pénètre dans le bâtiment en feu. Il entendit son cri et la vit se débattre. Elle voulait sauver son frère et Jérémie tenter de la sauver elle. Une explosion retentit et il les regarda jeter des regards inquiets vers les étages. Puis peu à peu, sans autres cris, il vit Jérémie lâcher le bras de Yumi et courir à sa suite dans le bâtiment enflammé.
– Odd…, murmura Ulrich accroupi, prêt à courir.
– Je fais diversion, déclara aussitôt celui-ci. Mais…, ajouta Odd au moment où il s'apprêtait à s'élancer, je te préviens, tu as intérêt à me les ramener en vie !
Une lueur inhabituelle brillait dans les yeux du blond et Ulrich se contenta de hocher gravement la tête. Odd longea le bord du par en direction des soldats tandis qu'Ulrich se faufilait discrètement dans la direction opposée. Au moment où il atteignit les portes de l'internat il entendit des coups de feu.
– Reviens en vie aussi, Odd.
Il ouvrit les portes et pénétra dans le bâtiment en feu. La fumée lui piqua aussitôt les yeux et il toussa, la gorge piquante. Sans hésitation, il déchira un morceau de vêtement et le plaça devant sa bouche et son nez. Il marcha en direction de l'escalier et atteint le premier étage. Il parcourut les couloirs aussi vite que possible et vit une silhouette ouvrir une porte, une silhouette connue.
– Jérémie, Cria-t-il.
Le garçon à lunette tourna la tête vers lui et agita la main dans sa direction.
– Ulrich, ouvre les portes. Ils les ont enfermés à l'intérieur. Sors les d'ici.
Le samouraï s'approcha de la première porte et tourna la poignée mais elle resta close. Alors sans chercher plus loin il l'enfonça d'un coup de pied. Il y pénétra et trouva deux enfants à l'intérieur. Il leur cria de sortir, ce qu'ils firent sans hésiter et Ulrich s'en prit à la deuxième porte. Il allait le plus vite possible, porte après porte. Jérémie l'aidait, avec un seul bras valide mais il ouvrait les portes. Parfois, il voyait des enfants descendre de l'étage supérieur et il devina que Yumi était monté là haut, là où était enfermé son petit frère. Il enfonça une nouvelle porte et trouva une adolescente inanimée. Il la porta avec peine jusqu'aux escaliers lorsqu'elle reprit conscience. Elle sortit seule et Ulrich retourna dans la fournaise. Il avait les larmes aux yeux, la fumée lui brûlait la gorge, Il ne voyait presque plus rien mais il savait qu'ils avaient presque ouvert toutes les portes. Il s'approchait de Jérémie lorsqu'une explosion encore plus violente que la première fit trembler le bâtiment sur ses fondations. Elle venait du dernier étage. Des morceaux de plâtres se détachèrent du plafond tandis qu'il enfonçait l'une des trois dernières portes, Jérémie juste à la porte en face de la sienne. Deux troisièmes en sortirent en toussant et il entendit un cri. Jérémie s'acharnait toujours sur la porte en toussant. Ulrich vint à son secours et lui cria de sortir mais le blond refusa. Soudain Ulrich se sentit enlacé et il tourna la tête. Sisi ! Elle le remerciait les larmes aux yeux. Il lui ordonna de sortir d'un ton dur qui n'acceptait pas de refus. Alors qu'elle s'éloignait en courant, il enfonçait la dernière porte, il répéta à Jérémie de sortir.
– Il reste Yumi là haut, objecta celui-ci.
– Je vais la chercher, toi sors.
– Hors de question, trancha l'intellectuel.
Décidément celui-là, une vraie tête de mule soupira Ulrich en renonçant. La dernière prisonnière de l'étage s'enfuit sans demander son reste et ils entendirent soudain des coups à une porte.
– Il reste quelqu'un…, cria Ulrich.
– Je m'en occupe. Va chercher Yumi, lança Jérémie.
Ulrich s'engagea dans les escaliers et monta les marches deux à deux. Mais avant d'atteindre le deuxième étage, une troisième explosion se fit sentir. Elle coucha Ulrich et il aperçut les flammes du deuxième étage, hautes de cinq mètres.
– Yumi…
Il arriva enfin au dernier étage mais le couloir était en feu, impossible de passer. C'était un brasier, l'enfer pour ceux qui y étaient encore. Il entendit des cris et vit une partie du plafond s'écrouler. Il hurla le nom de la japonaise, ne s'attendant à aucune réponse. Quoi pourrait survivre dans un tel brasier ?
– Ulrich !
L'appel était entrecoupé, lointain mais au moins il était là! Ulrich inspira profondément ce qui le fit tousser. Il chercha un passage mais il n'y en avait pas. Il cria une nouvelle fois son nom et une voix plus faible lui répondit, une autre voix, une voix masculine qui lui était familière mais qu'il ne reconnut pas.
– Ulrich…va…nous…feu… t'en… sauve…
Les morceaux de phrases qu'il réussit à entendre l'inquiétèrent. Il cria de nouveau mais aucune réponse. Le feu couvrait sa voix. A moins que… Non, Ulrich secoua la tête. Cette possibilité n'était pas envisageable. Il entendait son nom, quelqu'un l'appelait en bas, mais qui ? Jérémie ? Il fixa le couloir en feu, il ne pouvait se résoudre à l'abandonner mais pourtant, il était impuissant, il ne pouvait rien faire. La voix insista et il sentit soudain qu'on lui saisissait le bras. Ses yeux remontèrent et il croisa le regard d'un pompier. Il lui mit un masque sur le visage et Ulrich se sentit revivre. Puis une langueur le gagna, il commença à voir trouble. Ses bras tombèrent le long de son corps, vidé de ses forces. Ses yeux croisèrent ceux du pompier et il devina le regret à l'expression du visage de ce dernier. Puis tout bascula dans le noir. Le pompier le prit dans ses bras et descendit sans prêter attention aux faibles cris qui parvenaient encore du dernier étage. Il descendit et contempla un instant cette école où, autrefois, il avait était lui-même pensionnaire. Elle brûlait entièrement désormais. Les réfectoires, le gymnase, le bâtiment des sciences, tout brûlait et l'unique camion de pompier garé au milieu de la cour n'essayait même pas d'éteindre les hautes flammes. Il déposa Ulrich sur un brancard et se tourna vers les dortoirs. Il entendit la quatrième et dernières explosion, provoquée par les explosifs posés par les militaires. Celle-ci détruit entièrement le bâtiment qui s'écroula sur lui-même dans un nuage de poussière…
Dernière édition par Kaede le 28 Mai 2007, 18:54, édité 1 fois.
Peu m'importe le nombre de page
J'aimerais juste vous faire faire un grand voyage...

ma fic (finie ^^) : Domination et victoire "divers"
secrets, peur et angoisse 'romance"
=> "romance" pourquoi ? ... (ouais ça y'est elle est finie :p:p)

fic en cours :
=>Quand le passé ressurgit...
=>> Une société trop parfaite

à la recherche de l'inspiration... qui semble s'être envolée...
et du temps qui semble soudain passer très rapidement...

Jeune Lyokophile

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Localisation: Vers Paris

Message 28 Mai 2007, 17:10

Oupss j'ai oublier de repondre !! dsl :oops:
Toujours aussi bien mais me dit pas que Yumi est morte c'est pas possible !!!???
Et qui était avec elle ??? Hiroki ou quelqu'un d'autre ?
Je suis vraiment presser de lire la suite que j'espere du va mettre très vite. stp

Bisous

Susana
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Jeune Lyokophile

Messages: 178

Inscription: 02 Mai 2007, 23:53

Localisation: A tout les coups, encore devant mon ordi en train d'écrire au lieu de faire ce que je dois ^^'

Message 28 Mai 2007, 19:32

comme promis voici la suite ^^
bonne lecture ^^


Chapitre VII/ seul ? pas totalement…


Des crépitements de flamme. Une chaleur intense. Du moelleux sous son dos. Des voix sourdes. C'est tout ce qui parvenait jusqu'à l'esprit douloureux d'Ulrich. Il entrouvrit les paupières et une intense couleur rouge-orange se fit voir. Il tenta de rassembler ses esprits. Quelle était donc cette odeur ? Et cette chaleur étouffante ? Pourquoi avait-il si mal ? Où donc était-il ? Où étaient les autres ? Ses yeux s'ouvrirent soudain tout grand tandis que les dernières scènes de la journée lui revenaient en mémoire. Aelita morte, Yumi prisonnière au deuxième étage, Odd se faisant tirer dessus, Jérémie dans le couloir en feu tentant d'ouvrir la dernière porte. Puis le pompier, il l'avait endormi. Dans le masque, ce n'était pas de l'oxygène comme il l'avait cru au départ, mais pourquoi faire ça ? Il vit alors le groupe de pompier qui regardait le réfectoire s'écrouler. Il aperçut les ruines de des anciens dortoirs et une larme perla à ses paupières. Aucun doute désormais, les pompiers étaient de mèche avec les militaires, ils n'avaient sauvé personne et ils ne cherchaient même pas à éteindre le feu. Il les vit bouger et ferma les yeux.
– On va y aller, ils n'ont plus besoin de nous, entendit-il.
– Et le gamin Mac ? on en fait quoi ?
– Apparemment ils veulent l'interroger, va savoir pourquoi ! On attend qu'il reprenne conscience et on leur emmène.
– Ok.
Des bruits de portière lui parvinrent et il sentit le camion démarrer. Il devina qu'il sortait de la cour de ce qui fut Kadic et s'engageait de la rue puis se décida à ouvrir les yeux. Il parcourut le petit espace où il se trouvait, vide ! Il se redressa avec une grimace, les membres endolori, des tâches noires recouvrant son corps ici et là. Il envoya balader la couverture chauffante et s'approcha des portes arrières du camion. Il resta accroupit quelques minutes, attendant le bon moment lorsqu'il sentit enfin le camion ralentir, sûrement un stop. Il n'hésita pas, ouvrit la porte et sauta à terre. Il s'enfuit en courant sans regarder une seule fois par-dessus son épaule. Il continua de courir jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus et finit par s'engager dans une petite ruelle sombre pour s'arrêta enfin. Dos au mur, il se plia en deux, mains sur les genoux pour reprendre son souffle. Lorsque enfin il retrouva une respiration calme et régulière, il se risqua à jeter un coup d'œil dans l'avenue principale. Il remarqua alors qu'il s'y passait des choses inhabituelles. En tant normal, cette avenue était sillonnée de voitures pourtant il n'y avait personne. C'est alors qu'il vit une camionnette renversée sur le trottoir et il fronça les sourcils. Son regard parcourut l'avenue en entière et il comprit que les soldats n'étaient pas regroupés à Kadic seulement. Plus loin certaines maisons brûlaient, une bouche d'incendie avait été ouverte et l'eau jaillissait du sol sans trouver personne pour la canaliser. Les yeux d'Ulrich s'agrandirent de surprise en voyant le corps sans vie à côté de la borne rouge et il comprit. Tout ça, c'était l'œuvre de Xana, c'était encore une fois lui. Jérémie ne leur avait-il pas dit qu'il comptait prendre le contrôle de ce monde ? Mais apparemment plutôt que de tout détruire, il semblait avoir prit le contrôle des forces armées de Paris. Comment avait-il fait ? ça restait un mystère. Ulrich s'engagea prudemment dans l'avenue et prit en direction du nord, totalement perdu. Il entendit souvent des coups de feu et des cris de détresse. Parfois des bruits de vitre cassée et de voiture renversée lui parvenaient. Il était sur le qui vive, à l'affût, prêt à se cacher au moindre bruit. Il repensait à tout ce que leur avaient leurs nombreux profs d'histoires et il eut l'impression d'être en pleine révolution. Il passa soudain devant un magasin d'informatique et il s'arrêta devant l'écran animé de télévision qui affichait le visage paniqué d'une blonde entrecoupée par des scènes de neige. La vitrine était brisée et il ne put s'empêcher de monter le son.
– Une véritable catastrophe, déclarait-elle. Tout le pays est sans dessus-dessous. La mort du président et de presque tous ses ministres ce matin a provoqué de grands chamboulements. Dans Paris, certains quartiers brûlent entièrement provocant la panique totale. Les militaires, les pompiers, la police, la marine et toutes les autres forces du pays ne font rien pour calmer cette agitation de frayeur au contraire ils semblent l'attiser comme s'ils obéissaient à quelqu'un d'autre. Des pillages ont déjà eut lieu dans les grandes villes de toute la France, les habitants des villes désertent, ils s'en vont pour échapper au massacre Oh ! attendez, s'interrompit-elle soudain en portant la main à son oreille. On m'annonce qu'ils tirent désormais sur les passants, sur ses images en direct on peut voir le carnage fait sur Paris.
Tandis qu'elle continuait de parler, Ulrich put voir la ville où il vivait qui se consumait d'un bout à l'autre. Il voyait les militaires tirer sur des gens innocents qui ne demandaient qu'à quitter la ville en vie. Ils abattaient, sans pitié aucune, homme, femme ou enfant. Des bruits de pas attirèrent son attention et sans plus attendre, il recommença à courir. Il se cacha dans une petite ruelle et vit un groupe de soldat passer et eut la surprise de sa vie. Avec eux se trouvait une sorte de robot de métal d'un mètre quatre vingt de haut et sur sa poitrine de tôle s'affichait le symbole de Xana ! Il menait le groupe qui s'éloigna rapidement. Ulrich respira de nouveau et se laissa glisser au sol. Son regard se leva vers le ciel nuageux et il soupira. Le ciel devenait de plus en plus sombre, serait ce déjà la nuit ? c'était passé si vite. Il baissa la tête, se prit le visage entre les mains et une soudaine envie de hurler lui monta dans la gorge. Qu'allait-il faire maintenant ? Aelita était morte en vain puisque Xana avait gagné, même en coupant le super calculateur, ils ne l'avaient pas vaincu. Que faire d'autre ? Et il était seul maintenant ! Yumi avait péri dans les flammes, sans aucun doute et son cœur se serra à cette pensée. Une larme silencieuse, une larme unique et translucide glissa le long de sa joue pâle et descendit jusqu'à son menton. Elle resta suspendue un instant puis tomba au sol en silence tandis qu'Ulrich hurlait intérieurement sa douleur, sa rage et sa haine. Xana lui avait tout prit. Il lui avait pris la seule fille qu'il avait jamais aimée et ne lui avait pas laissé le temps de le lui avouer. En commençant par Aelita il lui avait volé ses amis. Odd s'était sacrifié pour lui permettre de ramener Jérémie et Yumi mais jamais il ne les aurait pensés capable de tirer sur lui. C'était sa faute ! Et Jérémie, là encore c'était de sa faute ! Il aurait dû l'obliger à sortir, insister pour qu'il se mette en sécurité mais il avait cédé et le blond avait péri dans les flammes, tout comme elle ! Elle, qu'il avait été incapable d'approcher, de toucher, de sortir de ce brasier d'enfer. Il leva encore une fois les yeux vers le ciel de plus sombre que jamais et se releva brusquement. De rage, il donna un coup de pied dans une poubelle proche, geste qu'il regretta aussitôt dans un premier temps à cause de la douleur au bout de son pied et le bruit qui accompagna le choc était repérable à dix kilomètres à la ronde, c'est comme s'il envoyait des invitations. Aussi ne s'attarda-t-il pas mais à peine était-il sorti de la rue qu'il entendait des cris et il devina qu'il était repéré. Il accéléra et machinalement son esprit lui souffla que ça ne faisait que commencer…

Trois mois plus tard, il courait toujours. C'était une autre rue, une autre journée, d'autres poursuivants mais sous un certain angle c'était toujours la même chose. Il sauta par-dessus un muret et tourna à gauche en entendant les chocs des balles sur le mur qu'il venait de passer. Sa course s'accéléra encore mais contrairement à ses poursuivants, il ne peinait pas plus que ça. Trois mois de course poursuite, trois mois durant sa vie avait dépendu de sa vitesse aussi s'était-il adapté. Il s'arrêta soudain, un groupe de trois militaires et d'un immense robot de fer lui faisait face et lui barrait la route, mitraillette pointée sur lui. Il n'hésita pas un instant et alors que les soldats appuyaient sur la gâchette, il s'engagea dans une ruelle sur sa gauche. Elle était sombre et des poubelles traînaient encore ici et là. Cette fois ci ce fut un mur de deux mètres qui l'arrêta.
–Et merde… Une voie sans issue, maugréa-t-il avec colère.
Il jeta des coups d'œil à droite et à gauche mais il n'y avait aucune porte, pas même une fenêtre, il entendit les bruits de pas qui se rapprochaient quand soudain un bruit ressemblant à un "pshiiiit" lui fit baisser les yeux. Une tête rousse dépassait du sol et lui fit signe de la main. Il se baissa et passa par l'ouverture dans laquelle la fille avait disparu. Il referma derrière lui et se retrouva plongé dans le noir, il entendit quelqu'un murmurer de faire silence et les chocs des pas résonnèrent au-dessus de la tête. Il comprit que ses poursuivants fouillaient la ruelle à sa recherche puis ils finirent par faire demi-tour et leur voix disparurent. Pendant quelques minutes, Ulrich ne perçut rien d'autre que le souffle de plusieurs personnes puis une voix masculine commença à chuchoter et peu après, une lumière apparut. Le samouraï se trouva alors face à un jeune visage, plus jeune que lui, il lui donnait quinze ans au plus. Il avait des cheveux mi-long châtains clairs qui pendaient le long de ses joues blêmes, ses yeux couleur argent fixaient Ulrich avec curiosité. Ses lèvres fines esquissèrent un maigre sourire.
– Si je ne me trompe pas, tu es Ulrich, n'est ce pas ?
Le brun ne s'étonna pas qu'il connaisse son prénom car il y avait son portait avec son nom et une offre de récompense à qui le capturait sur tous les murs encore intacts de la ville. Aussi se contenta-t-il de hocher la tête pour toute réponse. Le sourire du garçon s'agrandit.
– Je suis vraiment heureux de faire ta connaissance. Je suis David, la rousse c'est Ana et la grande là bas, c'est Nina.
– Ravi de vous connaître. Oh ! et avant que j'oublie, merci de m'avoir sauvé la vie.
– C'est avec plaisir, lança Ana avec un sourire espiègle. C'était une jeune fille de seize ou dix-sept ans à la peau pâle et la chevelure rousse flamboyante malgré le fait qu'elle soit emmêlée. Elle posa la main sur son épaule et sourit. Viens avec nous, on aimerait te montrer quelque chose.
Ulrich eut un imperceptible sursaut de surprise et les vit s'engager dans un tunnel juste assez grand pour qu'ils passent debout. Il emboîta le pas, se demandant ce que ces trois inconnus pouvaient bien avoir à lui montrer. Il eut l'impression de marcher une éternité mais il aperçut finalement de la lumière au bout de l'étroit tunnel et des bruits de voix se firent bientôt entendre. Il déboucha finalement sur une pièce faiblement éclairée mais plutôt spacieuse. Il en fit rapidement le tour, habitué à faire des repérages maintenant. Il repéra les matelas fins et abîmés le long des murs, la table au milieu, les feuilles qui y étaient étalé, les trois personnes autour qui se tournèrent vers eux à leur entrée, la porte en bois dans le fond et la lumière qui filtrait par les interstices.
– Ban sang, Ulrich ?
Mais l'interpellé ne reconnut pas le jeune homme qui semblait pourtant le connaître. Ce dernier en revanche paraissait pourtant stupéfait, il posa une main sur son front et son regard le parcourut de bas en haut puis il lui toucha l'épaule, comme pour se prouver qu'il était bien réel. Ulrich le laissa faire, de plus en plus perplexe.
– Ça va lui faire un choc je crois, il commençait à perdre espoir.
Ulrich resta silencieux et commença à se sentir agacé des regards fixés sur lui. Il ne comprenait pas de qui parlait l'inconnu qui semblait si bien le connaître lorsque celui-ci sourit en le poussant doucement vers la porte. Ulrich suivit avec hésitation et se retrouva derrière lui tandis qu'il ouvrait la porte. Il perçut des murmures et une autre voix répondit avec une pointe d'agacement.
– J'avais demandé à ne pas être dérangé.
– Je pense que ça vaut le coup.
– Je l'espère pour toi, s'exclama l'autre voix.
Et soudain Ulrich se trouva au milieu de la pièce. Elle était beaucoup plus petite que la précédente, il n'y avait qu'un matelas et une sorte de meuble en bois sur lequel reposait un ordinateur en parfait état de marche au grand étonnement d'Ulrich. Il éclairait la pièce d'une faible lueur mais en particulier le visage du garçon assis devant lui. Un garçon connu, familier, qu'il croyait mort.
– Jérémie…
Le blond le fixait d'un air abasourdi, ses cheveux avaient poussé et encombraient son visage plus pâle et plus maigre qu'avant. Des cernes d'une couleur violette lui traversaient les joues, ses lunettes rondes étaient abîmées, le verre gauche ébréché sur le bord extérieur, il portait une sorte de baggy vert et un sweat beaucoup trop grand pour ses frêles épaules et assis devant l'ordinateur, il ne lâchait pas Ulrich du regard une seule seconde.
– Jérémie, répéta celui-ci d'une voix un peu plus forte.
Il entendit alors un bruit de bois tombant sur le sol du béton et sentit deux bras autour de son cou.
– Ulrich, Ulrich… répétait le blond sans cesse.
Le serrant dans ses bras, le brun sourit pour la première fois depuis trois longs mois. Il réalisa soudain que Jérémie pleurait et ses larmes chaudes coulaient dans le cou du samouraï. Pour pleurer ainsi, Jérémie devait être à bout aussi bien physiquement que psychologiquement. Ulrich se dégagea doucement, redressa la chaise et fit asseoir son ami.
– Jérémie, je suis tellement heureux de te revoir.
– Et moi donc ! s'exclama l'intellectuel avec force en s'essuyant le visage avec les manches de son sweat.
– Je n'en reviens pas, murmura Ulrich, je pensais que tu avais péri dans l'incendie… sa voix s'éteignit et le visage de Jérémie redevint grave.
– J'ai réussi à sortir grâce à Jim, c'est lui qui était encore enfermé. Il m'a montré une autre sortie, de l'autre côté du bâtiment. Je t'ai appelé mais tu n'es pas descendu et Jim a du me traîner de force pour me faire descendre. En partant j'ai vu les pompiers monter et… Si tu savais combien de fois j'ai essayé de me convaincre qu'ils t'avaient trouvé et sauvé… avec Yumi…
– Lorsque je suis monté, le deuxième étage était en proie aux flammes plus que le premier. J'ai entendu quelqu'un me répondre dans le couloir mais je n'ai pas pu passer. Je… je suis désolé Jérem', je n'ai pas pu la rejoindre… Je … Je ne sais pas si… Pourtant je te jure… J'ai … j'ai essayé mais…ce pompier m'a emmené sans que je puisse rien faire… Mais elle a essayé de…de me dire quelque chose… le feu couvrait sa voix… Je …je n'ai pas compris… Je suis désolé…
La voix d'Ulrich s'enroua et il ne put que se taire en baissant les yeux.
– Et Odd ? finit par demander Jérémie d'une voix faible.
– Il y avait des militaires dans la cour. Pour me permettre de vous rejoindre, il a fait diversion. Avant d'entrer j'ai entendu… des coups de feu. Depuis je ne l'ai jamais revu… Sa voix se brisa complètement et le silence s'installa dans la pièce. Jérémie finit par soupirer et ferma les yeux en réfléchissant. Il fixa Ulrich puis reprit la parole.
– Tu as l'air à bout Ulrich, depuis combien de temps n'as-tu pas dormi ?
– Une éternité il me semble…
– Allonge toi un peu, nous parlerons sérieusement après. J'ai pleins de choses à te dire et toi aussi il me semble mais j'attends que Jim rentre.
Pour une fois Ulrich ne posa pas la moindre question et le sommeil le submergea peu après que sa tête eut touché le matelas. Depuis trois mois, il dormait par intermittence, deux à trois minutes de temps en temps mais maintenant il n'en pouvait plus et si Jérémie lui disait qu'il pouvait s'allonger et dormir c'est qu'il savait qu'il serait en sécurité et il faisait confiance à Jérémie. Il commença pourtant à s'agiter, il tournait dans tous les sens sur le fin matelas et son visage arborait une expression tourmentée. Il marmonna des "non" d'un ton effrayé. Dans son esprit des scènes et des images défilaient. Odd courait, il courait vite et Ulrich courait derrière lui en riant. Ils étaient à Kadic, un Kadic resplendissant comme avant. Soudain Yumi le dépassa en rigolant et rejoignit Odd qu'elle dépassa aussi facilement. Jérémie arriva alors à sa hauteur et lui sourit en soufflant avec peine. Sa main tenait celle d'Aelita qui riait d'un rire pur et cristallin. Il se sentait bien mais une sensation indéfinissable lui faisait mal au cœur. Il accéléra et gagna de la distance sur Odd qui venait de se faire doubler par la japonaise et qui tentait tout pour la rattraper. Il faisait une bête course comme des gamins. Mais alors qu'il gagnait du terrain il entendit un cri derrière lui, une voix féminine et il se retourna. Aelita était en train de se dépixeliser sous les yeux humides de Jérémie qui hurlait qu'il ne voulait pas qu'elle parte. Mais la jeune fille aux cheveux roses disparut totalement et Jérémie cria sa douleur. Soudain il se remit à courir et entraîna Ulrich, complètement perdu. Odd et Yumi étaient toujours devant eux et la course continuait, mais plus de rire, plus de joie. Il vit alors trois soldats en uniforme sur le côté. Il les vit armer leurs mitraillettes puis pointer le canon sur Odd. Ulrich cria en tendant le bras. Il accéléra mais ne pu rien faire. Il vit les balles fuser dans l'air puis atteindre Odd à l'épaule, au visage, à la jambe, sur le flanc. Odd s'écroula au sol sans un cri. Il resta immobile au sol et ne se releva jamais. Jérémie empêcha Ulrich de s'arrêter et accéléra. Le brun releva alors la tête et vit Yumi. Son visage se figea d'horreur. Il doubla son allure. Ça allait être son tour et il ne pouvait l'accepter, pas elle. Mais le feu jaillit de nulle part et entoura la japonaise qui s'arrêta. Elle se tourna et regarda Ulrich qui ne parvenait pas à franchir le mur de flammes. Il cria son nom et elle sourit faiblement. Son image se brouilla et disparut. Ulrich hurla et s'écroula à genou. Le paysage autour de lui se transforma et la ville d'aujourd'hui, en ruine, ressemblant à un champ de bataille lui apparut. Il voyait des corps partout, le corps des gens qu'il connaissait, de ses amis, sa famille. Il les voyait tous allongés par terre, ensanglanté, les yeux vides, sans vie. Il se releva et les parcourut tous des yeux. Il était tous là, même ceux qu'il avait perdus de vue depuis longtemps. Son regard tomba alors sur Jérémie, qui semblait agonisé, derrière lui une silhouette sombre fixait Ulrich avec un sourire mauvais.
– Tu les as tous tués, disait-il, et tu vas tuer tous les autres. Ils sont morts par ta faute… par ta faute…
Les mots résonnèrent dans l'esprit d'Ulrich encore et encore. Sa faute… Il se prit le visage entre les mains et secoua violemment la tête. C'était sa faute ! Il l'entendait rire. La vision de Yumi, de ses amis s'imposa à lui et il tomba à genou tandis que Xana riait de plus en plus fort. Et ces mots… Sa faute.
Ulrich se redressa d'un coup sur le matelas miteux dans la pièce sombre les yeux grands ouvert et couvert de sueur. Il s'essuya le front et tenta de retrouver une respiration plus calme et régulière. Il entendait le ronronnement produit par l'ordinateur en veille, la chaise face à lui était vide. Au bout de plusieurs longues minutes, il se leva avec peine et perçut alors les voix dans la pièce d'à côté. Il reconnut sans peine celle de Jérémie et se décida à le rejoindre. Il ouvrit la porte et s'étonna de voir la pièce un peu plus vide que lorsqu'il était arrivé. Jérémie était penché sur la table et parlait à toute vitesse. A côté de lui se tenait un homme de taille moyenne plutôt fin mais légèrement musclé. Il portait un jogging noir et une veste bleu marine. Un bandeau barrait son front, retenant les mèches de cheveux trop longues pouvant lui tomber dans les yeux. A sa gauche se tenait Ana et en face de Jérémie, en train de discuter avec lui à une vitesse hallucinante se tenait un blond aux longs cheveux qu'il avait rassemblé en queue de cheval dans son dos, ses yeux d'un gris pâle parcourant les papiers étalés devant lui à la même allure que ceux de Jérémie. Ulrich referma la porte derrière lui et le bruit stoppa les conversations, Jérémie se tourna avec lui et lui adressa un maigre sourire.
–Voici Ulrich, annonça-t-il aux autres. Il va nous être d'une grande aide, il est au courant de toute l'histoire.
– tu lui as déjà tout raconté ? s'étonna le blond.
– Il est avec moi depuis le début, pourquoi crois-tu qu'ils aient affiché sa tête partout dans la ville ? ils savent que tant qu'il est en vie il est dangereux pour eux. Enfin… Ulrich laisse moi te présenter. Tu connais déjà Ana je crois. Lui c'est Nico et je ne sais pas si tu l'as reconnu mais le grand brun, c'est Jim.
Ulrich, qui n'avait pas reconnu son ancien surveillant, haussa un sourcil en signe d'étonnement. L'homme dont il était question sourit, il est vrai qu'il avait beaucoup changé, plus de kilo en trop. Comment aurait-il fait vu le peu de nourriture que les militaires leur laissaient ? En revanche il avait pris du muscle et son visage n'arborait plus cette expression de bêtise qu'il avait au collège.
Jérémie reporta son regard vers la table et Ulrich put voir que les papiers n'étaient autres que des plans.
– Ce sont les souterrains de la ville, c'est là que nous nous cachons vu que Xana en ignore l'existence.
– Nous ? répéta Ulrich.
– Ceux qui se battent contre Xana, les résistants, expliqua Nico.
– Des résistants…, s'étonna le brun. Mais… combien êtes vous ?
– Nous sommes plusieurs centaines.
– Quoi ?
– Je sais c'est assez étonnant, mais depuis que Jim m'a sorti de cet enfer, je me suis décidé à faire quelque chose. Après tout, je suis responsable de cette guerre, c'est moi qui ai rallumé le super calculateur. Aussi, en ne me montrant jamais pour que les militaires me croient mort, j'ai mis tous ceux que je rencontrais au courant de notre histoire et peu à peu un groupe c'est formé. Aujourd'hui nous vivons dans les souterrains, ne remontant qu'occasionnellement pour trouver de quoi manger et de quoi boire. Nous sommes décidés à faire tomber Xana, quoi que cela nous coûte.
Ulrich était ébahi et il resta quelques secondes silencieux, incapable de sortir un mot. Puis il s'aperçut que les visages étaient fixés sur lui et comprenant, il hocha lentement la tête.
–Je vous aiderais du mieux que je peux.
Alors avec un sourire, Jérémie se tourna vers la table et commença à lui expliquer la situation…
Peu m'importe le nombre de page
J'aimerais juste vous faire faire un grand voyage...

ma fic (finie ^^) : Domination et victoire "divers"
secrets, peur et angoisse 'romance"
=> "romance" pourquoi ? ... (ouais ça y'est elle est finie :p:p)

fic en cours :
=>Quand le passé ressurgit...
=>> Une société trop parfaite

à la recherche de l'inspiration... qui semble s'être envolée...
et du temps qui semble soudain passer très rapidement...

Jeune Lyokophile

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Message 28 Mai 2007, 19:53

Alors Yumi est vraiment morte et Odd et Aelita aussi ? :cry: :cry:
C'est pas possble! Pas eu! J'espere qu'ils ont reussi a sortir meme si je voit pas comment! Grrr... XANA m'enerve tout sa c de sa faute !!!! :evil: :cry:
Sinon c'est génial continue et (je c j'en demande trop mais c trop bien je peux pas attendre) mais nous une suite trs vite stp
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Message 28 Mai 2007, 20:56

Moi, je pense que Odd a été fait prisonnier par Xana, sinon pour Yumi, je ne sais pas du tout ce qu'il en est...

Ta Fic est géniale et j'en ai rarement lu de si attractive ! On a envie de savoir la suite tellement ton histoire est bien construite !
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Tueur de Blocks

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Message 29 Mai 2007, 00:03

Ainsi donc c'est ça que Jérémie voulait avouer à Yumi, il a rallumé le Supercalculateur ?! :shock:
Et Yumi alors, et Odd, ils ne sont pas morts quand-même ?! )':

Sinon, très bonne fic, c'est bien écrit, l'histoire est prenante, les descriptions intéressantes, les réactions des persos collent bien à leur personnalité, et il y a du suspens à souhait bref on est vraiment plongés à fond dans l'ambiance ^^ ! Tu arrives à décrire merveilleusement bien les différentes situations auquelles sont confrontés nos héros, on ressent très bien les sentiments des personnages, au point même de les éprouver nous même d'une certaine façon (accablement quand Aelita disparaît, soulagement quand Ulrich retrouve Jérémie, etc...), bravo, en plus j'ai cru comprendre que c'est ta 1ère fic, eh bien pour un début, ça commence très fort ^^ !

Voilà, rien à dire de plus, si ce n'est que je me languis de connaître la suite ! :)
Partitions des musiques de Code Lyoko :
Un monde sans danger : Sur codelyoko.net ou bien ici
S'envoler (générique de fin des saisons 2 et 3) : Sur codelyoko.net ou bien ici

Projet en cours : "Code Lyoko : Le résumé idiot"
Progression : En stand by pour l'instant

Massacreur de Rampants

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Message 30 Mai 2007, 14:31

Ohlala...et ben dis donc...bon...le début.
L'aventure d'Ulrich, sa désolation sont très bien faites. La description est au top, le seul souci serait les paragraphes un peu trop long, on peut s'y perdre, fais attention, espace bien pour une lecture aérée. Sinon, les dialogues, la narration, rien à redire. Il y a des flots entiers de sentiments superbement bien décrits comme toujours. C'est très très bien bravo.
Ulrich pendant un moment, dernier survivant, a vécu un grand périple qui me glace le dos. Ca me fait presque pensé à "Nocturne" de Gini, si c'est te dire le formidable niveau que tu as. Une domination de XANA (qui ferait bientôt allusion à ton titre maintenant) est très originale. Souvent, on imagine pas de tels scénarios catastrophe genre science fiction et domination du mal absolu. C'est donc très bien sur ce point-là.
L'intrigue est au point quand Ulrich est sur le point de découvrir quelqu'un qui le reconnait (ici Jim) et ensuite qu'il retrouve Jérémie...c'est super ce suspens.
J'espère que tout n'est pas perdu pour Aelita, Odd et Yumi...ça serait là, vraiment...une fin assez horrible...
Continue comme cela à nous faire rêver, et encore bravo!! :p ;)

Jeune Lyokophile

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Inscription: 02 Mai 2007, 23:53

Localisation: A tout les coups, encore devant mon ordi en train d'écrire au lieu de faire ce que je dois ^^'

Message 30 Mai 2007, 22:57

eh non Brii désolé ce n'est pas ça, Jérémie n'a pas rallumé le S-P, juste que Xana est assez malin pour s'en sortir en toute situation, comme quoi ... lol
Merci des conseils Artémis, promis je ferais attention à mes paragraphes maintenant ^^
Sinon pour ce qui est d'Odd, Yumi et Aelita, je ne peux rien dire, ça vous gâcherait tout qu'ils soient morts ou non...
J'essaie de vous faire la suite le plus rapidement possible malheureusement mon médecin vient de me demander de réduire mon temps devant le PC cause : pb de vue :?
Mais je vous promet de faire ça aussi vite que je peux. En tout cas merci pour vos conseils et encouragements qui ne sont jamais de trop ^^
en attendant voilà une petite suite qui nous fait découvrir le nouvel univers de Jérémie et où on rencontre quelques nouveaux persos sorti de mon imagination (donc je ne vous garanti pas qu'ils vous plaisent lol ^^') ils prendront peut-être une véritable importance dans le chapitre suivant, allez savoir...lol
Bon en attendant voici une courte suite qui j'espère vous plaira ^^


Chapitre VII/ défense


En trois mois, Jérémie était parvenu à créer tout un réseau ce qui était assez impressionnant. D'après ce qu'il avait expliqué à Ulrich, les groupes de résistants étaient répartis dans les souterrains et vivaient dans des pièces pouvant abriter jusqu'à cinquante personnes. Dans la plupart de ses "nids" de résistances, il avait permis l'installation d'un moyen de communication en s'alimentant sur les réseaux électriques des souterrains ainsi il pouvait prendre contact avec n'importe lequel de ses nids. Malheureusement, il y avait encore des personnes isolées, vivant en surface ou dans les souterrains sans aucun moyen de communication. Jérémie avait même avoué à regret que la semaine précédente, cinq innocents avaient été abattus sans qu'ils ne puissent rien faire. Ils étaient tout de même parvenus à récupérer un stock d'armes suffisant pour se défendre et remontaient de plus en plus souvent à la surface pour rechercher de quoi manger ou boire et recueillir ceux qui luttaient encore contre l'ennemi car Ulrich avait appris que Xana commandait non seulement les forces armées mais il payait aussi très cher ceux qui l'aidaient et rejoignaient ses rangs. Jérémie lui avait recommandé d'être très prudent et de ne pas se confier à n'importe qui.
– Tous ceux qui sont acceptés dans notre refuge ont fait leurs preuves. Nous attendons d'être certains que ce ne sont pas des espions car s'ils trouvaient le nid principal qui est le notre, ils trouveraient tous les autres.
C'est ainsi que Jérémie lui avait expliqué et il avait ensuite résumé brièvement quelques problèmes rencontrés. Ulrich lui avait assuré qu'il avait compris et Jérémie lui avait fait un sourire, pauvre certes mais au moins avait-il souri.
Maintenant Ulrich longeait un tunnel souterrain derrière Ana, en compagnie de quatre autres personnes qu'il ne connaissait pas. Il avait insisté pour se rendre utile le plus tôt possible et Jérémie l'avait assigné à cette unité qui rejoignait la surface pour trouver de la nourriture car les réserves commençaient à diminuer. Ana s'arrêta soudainement devant lui et il eut juste le temps de se stopper avant de se cogner contre elle.
– Couchez-vous, cria-t-elle.
Sans réfléchir, ils lui obéirent tous et peu après des morceaux de béton se détachaient du plafond tandis que le sol tremblait sous leurs corps. La secousse ne dura que quelques secondes et ils se relevèrent avec précaution.
–Personne n'est blessé? S'enquit la rousse.
– J'ai une grosse bosse sur la tête mais ça ira, déclara un jeune homme d'environ vingt ans du nom de Marc.
Rassurée, Ana se remit en marche et toute la petite troupe suivit.
– Qu'est ce que c'était ? interrogea Ulrich peu après.
– Ils larguent des bombes au-dessus de la ville lorsqu'ils repèrent des groupes. Le danger passe vite mais il ne faut pas se trouver en dessous lorsqu'elle explose. Nous allons remonter voir s'ils avaient vraiment repéré quelque chose. Ah ! voilà on y est.
Elle s'arrêta et s'engagea dans un tunnel plus petit mais qui grimpait. Ulrich emboîta le pas toujours suivit des autres. Ils marchaient à quatre pattes, tête baissée pour éviter les roches saillantes et Ana les amena bientôt à la surface. Elle dégagea l'entrée dissimulée par une plaque et se hissa hors du tunnel. Elle tendit la main à Ulrich qui saisit son bras et elle l'aida à remonter. Elle fit de même pour le reste de l'équipe et ils furent bientôt tous dehors. Elle cacha l'entrée qui ne se distinguait pas du reste du sol et Ulrich put observer à loisir l'endroit. Ils étaient dans une sorte de hall, le hall d'entrée d'une vieille maison en bois. Le parquet craquait sous leurs pieds tandis qu'ils sortaient discrètement de la demeure. Le samouraï s'étonnait de voir une maison en bois encore debout alors que tant d'autres, biens plus solides, avaient déjà été détruites. Il se trouva bientôt face à un champ de ruine et eut un pincement au cœur. Jamais il ne pourrait s'habituer à un tel paysage.
– Nous sommes dans l'ancien quartier ouest. C'est affligeant, n'est ce pas ?
Ulrich se contenta de hocher la tête et fit quelques pas dans la rue dévastée. Ana l'informa que la réserve de nourriture n'était pas loin mais qu'ils allaient auparavant passer à l'endroit où la bombe avait été lâchée. Le plus silencieusement possible, ils sillonnèrent le terrain et Marc ne tarda pas à repérer les cendres encore chaudes de la bombe. Une fine colonne de fumée se dégageait encore des débris. Ils s'approchèrent, deux d'entre eux faisant le guet, et ils se mirent à la recherche du moindre signe de vie.
– Je crois qu'il n'y avait personne ici, Ana.
– Dieu merci, lâcha la rousse.
– Allons y, suggéra Marc.
Avec rapidité et sans bruit, ils traversèrent les avenues les unes après les autres et finalement, Ana s'accroupit derrière un muret.
– Nous y voilà, annonça-t-elle en passant sa tête au-dessus du muret. D'après ce que je vois, la réserve n'est gardée que par quatre ou cinq soldats.
– Je n'avais jamais remarqué ce genre de bâtiment auparavant, remarqua Ulrich en regardant à son tour.
– Ils sont toujours dans des quartiers isolés, à l'écart, expliqua la rousse. Alors, poursuivit-elle en s'asseyant dos au mur, face à tout le monde, voilà ce que nous allons faire…
La stratégie fut mise au point et peu après, Ulrich se glissait prêt de la porte arrière du bâtiment, un poignard à la main. Il préférait les armes silencieuses et il avait réussi à se procurer ce poignard le mois précédent. Il s'approcha sans bruit et quelques secondes plus tard, le militaire s'écroulait au sol sans que rien ne soit venu briser le silence. Ulrich essuya la lame ensanglantée sur son pull bleu sombre et le glissa dans sa ceinture. Ana apparut bientôt et hocha la tête comme pour le féliciter. Des coups de feu résonnèrent et peu après, Marc enfonçait la porte arrière d'un coup de pied. Ils pénétrèrent dans la réserve et Ana leur annonça qu'il fallait prendre le plus de provisions possibles. Chargé lourdement, ils sortirent bientôt du grand bâtiment gris en courant et refirent le chemin en sens inverse. En vérifiant qu'ils n'étaient pas suivis, Ana les mena dans la grande maison de bois et ouvrit à nouveau le passage.
– Faites passer les sacs, on les récupérera en bas.
Un à un, les sacs glissèrent le long de la paroi et finalement, ils s'y glissèrent à leurs tours. Ana referma le passage derrière eux et les rejoignit. Quelques temps après, ils étaient de retour dans le foyer principal des résistants.
– Jim, nous sommes de retour, avec à manger, annonça Ana en voyant l'ancien surveillant debout devant les plans.
– Ça c'est une bonne nouvelle, clama Jim en se tournant vers eux.
Une petite partie des provisions fut déposée sur la table après qu'elle est été débarrassée des papiers. Jérémie les rejoignit après avoir été prévenu par Ana. Pour la première fois depuis longtemps, Ulrich mangea à sa faim dans une humeur presque joyeuse. Mais pourtant, en voyant ce repas, ces quelques sourires il ne put s'empêcher de soupirer. Jérémie remarqua vite sa mélancolie pour avoir ressenti la même pendant longtemps et aujourd'hui encore. Il posa la main sur l'épaule du samouraï qui releva la tête mais qui ne parvint pas à sourire. Jérémie lui tendit un morceau de pain mais Ulrich hocha négativement la tête. Une brève secousse se fit sentir à ce moment là.
– Elle n'est pas passé loin celle là, déclara Jim en perdant son sourire.
La bonne humeur semblait être retombée. Marc étouffa un bâillement puis annonça qu'il allait s'allonger un peu. Les autres firent de même et Ulrich suivit Jérémie dans la pièce adjacente avec étonnement. Le blond réduisit la lumière de la pièce principale à l'aide de son ordinateur et indiqua à Ulrich le deuxième matelas qui avait été installé. Le samouraï s'y assis, dos au mur et fixa Jérémie qui pianotait.
– Ce n'est pas risqué de tous dormir en même temps ?
– Il y a des systèmes d'alarme installé tout autour des pièces. Lorsque quelqu'un s'approche je suis au courant dix minutes avant qu'il n'arrive, expliqua Jérémie.
– Ah! je vois, murmura Ulrich. Jérémie, reprit-il après un long silence, que va-t-il se passer maintenant?
– Je ne suis pas devin Ulrich, répondit Jérémie après s'être tourné vers lui. Tout ce que je peux t'assurer c'est qu'on va se battre, on va continuer la lutte, Xana n'a pas encore gagné !
– Nous en revanche, nous avons beaucoup perdu…
Jérémie ne put que baisser la tête, le regard soudain lointain. Il se lançait toujours dans des recherches, il construisait tout ce qu'il pouvait pour les résistants, il ne dormait souvent qu'une heure par nuit et toujours par intermittence, il travaillait jusqu'à n'en plus pouvoir mais il savait que c'était avant tout pour se cacher l'horrible vérité. Vérité que jamais lui ou Ulrich ne parviendrait à contourner. Ils étaient morts !
– Jérémie, je…
– Je sais !
– Mais …
– Faisons le pour eux Ulrich. Nous pouvons au moins faire ça pour eux. Tu sais, Jérémie releva la tête les yeux emplis de larmes, elle voulait voir le monde sans Xana, elle voulait découvrir le bonheur. Elle m'a même avoué qu'elle pensait m'aimer pour de bon, elle voulait passer sa vie avec moi… Et tu sais ce que j'ai fais ? Je l'ai laissée mourir !
– Jérémie …
– Est-ce que tu comprends ??? Elle voulait être heureuse et je voulais être celui qui ferait son bonheur… J'en ai été incapable…
A présent les larmes coulaient pour de bon sur les joues pâles de Jérémie. Des larmes trop longtemps retenues…
–Jérémie, ce n'est pas ta faute.
–Si, ça l'est… Je pouvais encore la sauver… Je sais que j'aurais pu le faire…
– Jérémie, Tu as fait le bon choix, tu as essayé de tous nous sauver en éteignant le super calculateur mais Xana était trop fort pour que cela suffise à l'anéantir…
– Tu n'as pas compris, déclara Jérémie en secouant la tête de gauche à droite.
– Compris quoi ?
– Il lui manquait une tour pour s'échapper, une seule mais elle lui était indispensable. Lorsque j'ai abaissé cette manette cela aurait du le tuer.
– Mais alors pourquoi…
– Il avait Aelita. Par quoi t'es tu fais attaquer le jour où on a découvert la présence de Xana ?
– Eh bien… Je ne me souviens pas vraiment…
– Une silhouette ressemblant à Aelita, n'est ce pas ? Yumi l'a vu aussi et moi également…
Maintenant qu'il le lui disait, Ulrich réalisait que Jérémie avait raison, ce jour là, c'était bien une humaine ressemblant à Aelita qui l'avait attaqué.
– Mais…
– J'ai découvert que Xana avait ôté le bug de sa matérialisation avant de la tuer elle s'est donc dévirtualisée mais il a fait en sorte qu'elle ne sorte pas du scanner. Il l'a plutôt envoyée autre part… Là où il pourrait la récupérer plus tard…
– Elle n'est donc pas morte ?
– Considère que si Ulrich. J'ai espéré longtemps mais il n'avait aucun intérêt à la garder en vie. Il s'est servi de ses données et connaissance pour matérialiser celle qui vous a attaqué et se faire sa propre enveloppe corporelle. Du moins est ce que j'en ai déduis…
– Alors il n'y a plus d'espoir…
Jérémie se détourna et regarda son ordinateur en essuyant ses joues avec la manche de son sweat.
– Mais nous n'avons pas tout perdu Ulrich. Même si elle n'est plus là, je veux faire de ce monde celui dont Aelita rêvait. Je ne partirais pas avant d'avoir réduit à néant toutes les forces de Xana.
Ulrich se leva et posa la main sur l'épaule de son ami.
–Je t'aiderais du mieux que je peux. Pour Aelita, pour Odd et pour … pour Yumi…
Sa voix avait légèrement tremblé en prononçant le dernier prénom et une vive douleur ressurgit dans sa poitrine. Une souffrance qui refaisait surface de nouveau dès qu'il prononçait le prénom de ses amis et surtout, celui de Yumi. Il se tut et regarda Jérémie pianoter sans rien ajouter. Il se rassit et l'observa de dos jusqu'à ce que celui-ci se tourne vers lui.
– Si tu es prêt à aider alors je vais avoir des missions pour toi.
Il avait retrouvé son ton habituel, froid et professionnel, chassant tout sentiment de son être. Jérémie avait trop peur de souffrir, il préférait désormais cacher sa peine de peur qu'elle ne l'envahisse et le fasse tomber. Alors il luttait de toutes ses forces, il s'acharnait contre son ennemi sans répit et ne parviendrait pas à trouver la paix tant qu'il n'aurait pas tenu la promesse qu'il s'était faite, faire de ce monde celui dont Aelita rêvait…
– Je te fournirais l'arme que tu veux et tu seras au commandement d'une des équipes que j'ai formé. Ce sont des personnes sûres et parfaitement capables.
– Attends de quoi tu parle exactement ?
– Je sais que tu en es capable.
– Explique toi clairement…
– J'ai découvert récemment que Xana n'abattait pas tous les humains qu'il trouvait. Bien sûr, certains se soumettent à lui mais il y a ceux qui persistent à résister et parmi les prisonniers il y'en a qui viennent de chez nous. J'aimerais les libérer Ulrich. Je sais que Xana les garde quelque part en vie dans l'espoir d'obtenir quelque chose d'eux. Je sais où maintenant, je l'ai découvert il y a quelques jours !
– Et tu veux que j'aille les chercher ?
– J'ai déjà mis un plan au point mais je ne savais pas qui envoyer. Maintenant que tu es là…
– Jérémie je ne suis pas sûr de …
– J'ai confiance en toi, Ulrich.
Le ton convaincu et convaincant de Jérémie décida Ulrich qui hocha gravement la tête. Jérémie se tourna alors vers l'écran et ouvrit une nouvelle fenêtre. Du doigt il montra un point précis et durant plusieurs heures, l'intellectuel expliqua à Ulrich le plan qu'il avait mis au point durant ces derniers jours. Ulrich posa une question de temps en temps, voulant être sûr de comprendre mais il n'interrompit presque jamais le blond. Il lui montra les plans de la forteresse où été retenu les prisonniers, le briffa sur les membres de son équipe, lui assura qu'il lui fournirait les armes demandées bref tout ce dont il avait besoin.
–Qu'est ce que tu en pense ?
–Tu as tout préparé, aucun détail ne t'a échappé. Là, tu m'épate Jérem' ! Mais … quand veux-tu que cela se fasse ?
–Le plus tôt possible, trancha Jérémie. Ton équipe arrive demain, tu pourras faire connaissance et vous partirez dès que vous vous sentirez prêts.
Malgré sa surprise devant le ton sans appel de son ami, Ulrich ne songea même pas à le contredire. Il n'y aurait eu d'ailleurs aucun intérêt car il approuvait et comprenait Jérémie. Ils discutèrent encore quelque peu, mettant au point certains détails à la demande d'Ulrich puis l'intellectuel lui ordonna de dormir un peu et ce dernier n'accepta qu'à la condition qu'il fasse de même. C'est donc avec lassitude qu'ils s'allongèrent sur les matelas miteux. Ulrich entendit son ami soupirer et sans même s'en rendre compte, il l'imita. Jérémie n'aimait pas plus dormir que lui, il lui avait avoué que ses cauchemars non plus ne cessaient pas. Le sommeil était devenu leur ennemi. Les souvenirs douloureux profitaient de cet instant où ils se retrouvaient sans défense pour les submerger. Ulrich était allongé sur le dos, les yeux grands ouvert, bras croisé sous la nuque. Il savait que s'il fermait les yeux, la sensation de peur, de peine, de tristesse qu'il tentait de refouler à longueur de temps se ferait un malin plaisir à ressurgir.
–Jérémie ?
– Mmm ?
– ça fait combien de temps maintenant ?
Jérémie avait parfaitement comprit de quoi il parlait. Il soupira profondément.
–Trois mois et demi, Ulrich, trois mois et demi que Xana domine. Ça fait trois mois et demi qu'on les a perdu…
–Alors dis moi, c'est normal ?
–Quoi donc ?
–Que la douleur soit encore comme au premier jour ?
Jérémie se figea. Ulrich n'avait jamais été quelqu'un qui confiait ce qu'il ressentait et pourtant il était bel et bien en train d'avouer ses sentiments à lui, Jérémie, dans une pièce sombre et humide.
–Tu l'aimais, n'est ce pas ? Malgré le fait que tu nous dises toujours le contraire, tu l'aimais, hein ?
–C'était la femme de ma vie, je voulais la rendre heureuse Jérémie. De tout mon cœur, je souhaitais la voir continuer à rire comme elle le faisait si souvent. J'aurais aimé la prendre dans mes bras, j'aurais voulu… J'aurais voulu tant de chose pour elle… mais maintenant… maintenant… je ne peux plus, il me l'a enlevé…
–Je sais, Ulrich, je sais.
–Tu la vois encore ?
–Non, je ne peux plus le supporter Ulrich. Ces cauchemars qui se répètent encore et encore… Non, je ne peux plus… Et tu devrais les éviter aussi, sinon tu vas craquer, je sais que tu n'es pas aussi invincible que tu veux le faire croire…
–C'est tout ce qu'il me reste Jérémie… C'est tout ce qui me reste…
–T'imaginer sa mort ne t'aidera pas, au contraire, cela va te détruire.
–Mais au moins je la vois, même si c'est à l'agonie, je la vois.
–Ulrich…
–Je sais ce que tu vas me dire mais non, c'est impossible. Tu crois pouvoir oublier Aelita ?
Jérémie frissonna.
–Non, jamais je ne pourrais.
–Jamais je n'oublierais Yumi, elle était mon rayon de soleil. Et même si c'est en train de mourir, si je peux la voir alors je le ferais…
Le silence s'installa et ils perçurent les respirations régulières des autres dans la pièce voisine. Jérémie se tourna sur le côté gauche, les yeux grands ouverts. Il savait qu'il ne pourrait pas dormir et il bénissait les dieux que ce soit le cas. Au contraire d'Ulrich, ses cauchemars l'effrayaient au plus haut point. Il les redoutait plus que Xana lui-même. Cela le tuer de l'intérieur et il n'en pouvait plus, cette scène provoquait chez lui des sueurs froides, rien que son nom le faisait frissonner, l'évocation de son souvenir le rendait faible. Mais il ne pouvait pas se le permettre.
Il resta longtemps allongé dans le noir sans ressentir la moindre fatigue. Au bout de plusieurs heures, il sut qu'Ulrich s'était endormi car il l'entendit s'agiter sur son matelas et il devina la raison de son agitation. Peu à peu il commença à sombrer dans les brumes du sommeil. Il luttait de toutes ses forces pour ne pas s'endormir mais s'apercevait que la fatigue accumulée allait le trahir. Une voix lointaine lui parvint soudain, une voix qui fit monter les larmes à ses yeux. Une voix douce et familière, une voix chérie qui lui avait tant manqué. Petit à petit la vision d'un ange se dessina devant lui tandis qu'il abaissait les paupières. Une infinie langueur envahissait son esprit alors que la voix semblait se rapprocher. Il secoua la tête de droite à gauche, comme pour la chasser. Non, il ne voulait pas l'entendre à nouveau, il ne voulait pas la revoir, c'était bien trop douloureux. La souffrance qu'il ressentait à chaque fois qu'elle disparaissait encore une fois, il ne la supportait plus. La déchirure qui fendait son cœur en deux le tuait à petit feu. Mais aujourd'hui pourtant, le sommeil paraissait plus fort que lui, sa lutte semblait inutile. Il s'abandonna soudain à ce flux de souffrance, trop fatigué pour lutter et la silhouette se fit plus nette lorsqu'une alarme se mit en marche.
Jérémie et Ulrich sursautèrent, tirés du sommeil par l'ordinateur qui émettait un son strident. Jérémie bondit sur ses pieds et s'installa rapidement sur sa chaise en refoulant ses sentiments qui le faisaient tant souffrir. Des fenêtres s'ouvrirent sur son écran tandis qu'Ulrich se levait plus lentement. Son visage était blême, ses traits tirés et au fond de ses yeux brillait encore une lueur d'espoir et de douleur. Il posa une main lasse sur l'épaule de Jérémie et demanda la raison de se vacarme qui venait de réveiller tout le monde.
– L'arrivée de ton équipe Ulrich. Il y en a quatre sur les six qui sont en chemin. Ils seront là dans dix minutes.
– Ok, allons les recevoir.
Jérémie rétablit la pleine lumière dans la pièce adjacente, réveillant pour de bon ceux qui tentaient de se ré-endormir puis il se leva et passa la porte sans discrétion aucune.
– Jérémie, qu'est ce qui se passe encore ? bougonna Jim en se levant avec lenteur.
– On a de la visite. L'équipe dont je vous ai parlé, Ulrich est d'accord.
– Ça c'est une bonne nouvelle, lança Ana d'un ton plein d'espoir.
Ulrich se remémora les paroles de Jérémie dites la veille. Le frère d'Ana était sans aucun doute parmi les prisonniers capturés le mois précédent et il lui jeta un regard confiant qui fit naître un maigre sourire sur le visage fin et délicat de la rousse.
– Ah les voilà ! déclara Marc.[/i]
Peu m'importe le nombre de page
J'aimerais juste vous faire faire un grand voyage...

ma fic (finie ^^) : Domination et victoire "divers"
secrets, peur et angoisse 'romance"
=> "romance" pourquoi ? ... (ouais ça y'est elle est finie :p:p)

fic en cours :
=>Quand le passé ressurgit...
=>> Une société trop parfaite

à la recherche de l'inspiration... qui semble s'être envolée...
et du temps qui semble soudain passer très rapidement...

Jeune Lyokophile

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Inscription: 22 Avr 2007, 16:54

Localisation: Vers Paris

Message 30 Mai 2007, 23:10

C'est génial !!! Les pauvres, perdre tout le monde d'un coup sa a du leur faire très mal. J'ai jamais autant pleurer pour une fic. Tu nous fait vraiment resentir ce que sente les personnage. Je continue a penser qu'ils ne sont pas mort ou du moins je l'espere.

Bisous

Susana
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Message 31 Mai 2007, 08:48

Cette fic est extraordinaire : la façon dont tu fais passer ces sentiments est géniale !
Les fics de qualités comme celle ci m'aident beaucoup à attendre les épisodes de la saison 4 !

Tueur de Blocks

Messages: 419

Inscription: 17 Avr 2007, 13:20

Localisation: Dans ton lit, avec ta femme !

Message 31 Mai 2007, 09:06

C'est vrai que si y avait pas les fanfics, je sais pas comment je ferais pour attendre la Saison 4 ! C'est tout juste génial !

Ta fanfic est vraiment bien décrite et c'est une des rares fanfics que j'adore qui soit en dehors de la partie Romance ! Et bien sur, je veux la suite !
Venez m'taper !

Fanfics :
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Si un jour tu te sens moche, nul et con, dis toi que le grand chêne fut un gland comme toi.

Massacreur de Rampants

Messages: 1375

Inscription: 22 Déc 2006, 22:58

Localisation: Cher (18)

Message 03 Juin 2007, 00:41

Hum hum...c'est intéressant. On avance pas à pas dans l'histoire...ils sont vraiment morts??Ca me tue rien que de le penser...enfin bon, c'est plutôt les garçons qui sont à plaindre. Ana me semble amicale, mais sans plus pour être honnête...
Très bon style (comme d'hab'), description parfaite (comme d'hab' aussi^^), les sentiments toujours aussi présents, et plus moins forts. Cependant, on ressent bien cette tension qui reste et qui rappelle le fait qu'ils ne sont plus que deux et que trois de nos amis sont morts...c'est triste...
voilà...c'est bien, maintenant, parfait, rien à redire franchement...compliments. Bonne continuation (fais de ton mieux hein, va pas t'aggraver la santé pour nous...).
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