et comme promis longue suite et...fin ... (pour vous prouver que je ne suis pas sadique, je vous ai fait un tit épilogue ^^)
bonne lecture et merci à tous pour tous vos commentaires, encouragements et compliments
en espérant que cette fin vous convienne
Chapitre XII/ un miracle ? Et si tout s'arrangeait ?
Lorsque Yumi arriva le lendemain dans le même état, ses amis ne purent s'empêcher de se jeter mutuellement des regard douloureux et plein de désespoir… Qu'allait-il advenir maintenant ?
Le temps qui restait avant la sonnerie, elle le passa debout face au banc où étaient assis Jérémie, Aelita et Odd, le regard fixe, dans le vide, le visage sans expression, et elle ne fit pas un geste ni ne prononça mot… pas même lorsque Ulrich vint lui entourer les épaules de son bras… William vint les voir quelques minutes avant la sonnerie et il se colla d'autorité près de Yumi et s'adressa à eux avec un sourire narquois…
– Vous devez vous inquiéter…, lâcha-t-il. Mais ne vous en faites pas… Comme Yumi a été très sage hier soir, je n'ai rien dit à mon père… Elle n'est pas encore partie…
Les yeux d'Aelita s'emplirent d'horreur en comprenant le sens de ses paroles et elle regarda Odd et Jérémie se lever pour retenir Ulrich de se jeter littéralement sur William qui s'éloignait déjà, emportant Yumi avec lui…
Il lui semblait que son corps ne lui appartenait plus… elle se laissait guider par les mains qui l'emmenaient sans réagir… Les pas qui l'avaient amené au lycée avaient été machinal, automatique… tout comme maintenant, prendre des notes du cours semblait être naturel… mais en vérité… oui en vérité, elle n'avait plus conscience de tout cela… ni même de sa voix à lui… qui lui murmurait des mots à voix basse… encore moins de sa main sous la table, posée nonchalamment sur sa cuisse… non, plus rien de tout cela ne la touchait…elle était ailleurs…loin.. très loin…
Et les jours passèrent ainsi…tous identiques… tous semblables… tous intolérables…tous insupportables… au bout du cinquième jour, Yumi ne vint pas… Elle ne se montra pas de la journée à la grande inquiétude de ses amis…et à leur étonnement, William ne semblait être au courant de rien… C'est donc avec angoisse qu'ils se rendirent chez elle immédiatement après les cours…
Ils couraient… Ils couraient à pleine vitesse sur le trottoir de béton détrempé… La pluie tombait avec force et vigueur les trempant de la tête aux pieds… Les cheveux plaqués sur le front, les vêtements lourds d'eau ils couraient à en perdre haleine… Ils couraient et aucun d'eux ne s'arrêteraient avant qu'ils n'aient atteint leur but… Ils couraient et une seule question les poussait à courir ainsi… qu'avait fait Yumi ? …
Ils arrivèrent devant la maison japonaise trempé jusqu'aux os mais ils franchirent le portail sans plus attendre et Ulrich frappa trois coups à la porte de bois… La lumière chaleureuse brillait à la fenêtre du salon… La porte s'ouvrit finalement après que ce soit fait entendre le bruit d'une clé tournant dans une serrure… un grincement léger s'éleva mais ne suffit pas à couvrir le bruit de battement de la pluie sur le béton… Un homme Japonais se tenait sur le seuil… Tout dans son attitude, dans son maintien, dans son expression faisait savoir qu'il allait mal… Mais ses yeux ne transmettaient qu'un seul et unique message… laissez moi en paix…
Il les regarda les uns après les autres et les reconnaissant assez vite pour les avoir de nombreuses fois vus en compagnie de Yumi, il dégagea l'entrée et tendit le bras vers l'intérieur pour leur faire comprendre qu'ils devaient rentrer… Hésitant d'abord parce qu'ils étaient dégoulinants de pluie ils finirent par pénétrer dans le couloir en voyant la fixité de Mr Ishiyama… Visiblement celui-ci ne bougerait plus avant qu'ils ne soient tous à l'intérieur…En refermant la porte, il les pria d'une voix sourde d'avancer jusqu'au salon où ils trouvèrent Hiroki et Mme Ishiyama, à genou sur des coussins, devant une table basse japonaise…
En les voyant, la mère de Yumi se leva et leur ramena une serviette chacun puis elle disparut dans la cuisine… elle revint quelques minutes plus tard avec un plateau, cinq bols fumant posé dessus… Lorsqu'ils en eurent chacun un, Aelita se décida à parler… Un murmure faible sortit de sa bouche…
– Yumi… Où est-elle ?
Les Ishiyama se jetèrent des regards étranges puis les fixèrent d'un air anéanti… mais aucun d'eux ne se décida à parler avant plusieurs seconde d'un silence pesant et angoissant seulement brisé par le tintement monotone de la grande pendule qui trônait dans un coin du salon…
–Elle vous la dit, n'est ce pas ? lâcha soudainement Hiroki, s'attirant tous les regards. Oui, si elle l'a dit à quelqu'un, ce ne peut-être qu'à vous…
–Alors vous étiez au courant, murmura Mme Ishiyama.
–Depuis peu, avoua Jérémie, pensant comme les autres que quelqu'un avait mis la famille de leur amie au courant de tout.
–Je vois, marmonna Takeo d'un ton lourd…
–Mr, Mme Ishiyama, croyez-nous, nous avons essayé de l'aider, si nous avions pu nous vous aurions tout dit…, commença Odd.
–Je sais, coupa Mme Ishiyama. Nous ne vous en voulons pas, ne vous en faites pas.
–Au contraire, nous voudrions vous demander un service, poursuivit son mari.
–Un service ? répéta Jérémie.
–Aidez là, soupira Hiroki en fixant Ulrich dans les yeux. Quand elle reviendra, aidez là… Le petit garçon commença à jouer avec le bol vide devant lui et poursuivit d'une voix basse et hésitante. Ça fait presque une semaine… Je… Même quand je l'embêtais… j'ai tout essayé… tout ce qui la mettait en colère avant… mais …malgré tout ça… Elle… elle ne réagissait à rien… elle ne parlait plus… elle ne mangeait plus… Elle …elle fixait le vide, encore et encore…je … aidez là, acheva-t-il les larmes aux yeux. La détresse du frère de leur amie les figea… les toucha… les alarma…
–Où est-elle maintenant ? demanda Ulrich, la voix calme mais le visage paniqué.
–Elle est partie. Elle ne reviendra que lorsque tout ça sera réglé…, révéla Mr Ishiyama.
–Partie ? partie où ? comment allez-vous régler tout ça ? s'impatienta le brun.
–Tu devrais tout leur raconter, Takeo, chuchota Mme Ishiyama en posant sa main sur celle de son mari, sur la table.
–Tu as raison. Ce matin, mon grand patron m'a convoqué dans son bureau, il perçut les souffles des jeunes s'arrêter en entendant ses mots… Mais pas pour ce que vous croyez…. Il m'a dit de vous dire ceci… Ou plutôt il me l'a fait comprendre…
Flash back
–J'ai eu la visite de cinq jeunes gens il n'y a pas longtemps, à peine quelques jours. Ils sont parvenus jusqu'à moi d'une manière inhabituelle, je dois l'admettre. Intelligente surtout… d'un certain côté, ils m'ont impressionné… Mais je vous avoue ne pas leur avoir fait bon accueil… A l'heure qu'il est, je n'ose même pas imaginer l'opinion qu'ils ont de moi… Ce sont pas vraiment des adultes mais ce n'est plus tout à fait des enfants… pourtant, il aurait fallu que vous voyez… que vous entendiez… Il y a en leur parole plus de logique et de sagesse qu'en n'importe quelle autre… Ils … oui je dirais qu'ils écoutent ce que leur cœur leur dicte et c'est … assez impressionnant… Mais je ne pense pas qu'ils s'en rendent compte… non, je crois qu'ils n'en ont pas conscience…
– Où voulez-vous en venir Mr Dunbar ? coupa Takeo d'une voix faible.
– J'en viens à l'effet… Oui l'effet que leurs paroles, toutes leurs paroles ont eut sur moi… et les conséquences… Cela fait cinq jours presque, Mr Ishiyama… Cinq jours et je m'aperçois à présent que je n'ai pas du tout réagi comme je l'aurais du… Alors je sais qu'à présent ils doivent me haïr mais j'ai décidé, quoi qu'avec du retard je l'admets, de les aider…
–Qu'est ce que cela a avoir avec moi ?
–Vous allez changer de travaille, Mr Ishiyama. Un ami à moi va vous prendre sous son aile. Augmentation de salaire, plus d'avantage…
–Mais Mr… Je ne comprends pas…
–Je me doute bien… laissez moi vous répéter le peu que je les ai laisser parler… ce que j'ai appris…
–Mais qu'est ce qu'ils ont avoir avec moi ? demanda Takeo, ne comprenant rien. Le directeur planta alors ses yeux dans les siens d'un air grave.
– Il y avait votre fille Mr Ishiyama…
Fin du flash back
– Il m'a tout raconté, du début à la fin… Et en rentrant ce soir, il m'a fait raccompagné par l'un de ses hommes, Matteo… qui en repartant, a emmené Yumi…
–Où ? demanda aussitôt Jérémie.
– Il n'a pas précisé le lieu ou l'endroit il a juste dit que Mr Dunbar avait tout prévu pour l'aider…
– Et vous lui faites confiance après tout ça ? s'écria Ulrich.
– Comprend bien Ulrich… Il m'a expliqué…Tout ça, comme tu dis, ce n'était pas lui… c'était William…
– Et vous l'avez cru…
– parce que c'était la vérité…
Pendant quelques secondes, personne n'osa parler puis Ulrich soupira, se détendant à nouveau sous leurs regards inquiets.
– Quand rentre-t-elle ?
– Il la déposera lundi matin devant le lycée. Il m'a dit avant de partir que l'amélioration de son état ne serait sans doute pas visible toute de suite mais que si nous l'aidions…si nous l'aidions tous, elle irait mieux dans quelques temps…
Des soupirs s'échappèrent et s'élevèrent dans la pièce… Lundi elle reviendrait, en attendant, il fallait prendre son mal en patience… et durant tout le week-end, c'est ce qu'ils furent obligé de faire…
Heureusement pour eux, William était externe, aussi ne le virent-ils pas une seule fois… ces deux jours furent tristes, monotone, gris, sans intérêt aucun… Tous pour une fois, n'attendait qu'une chose… la fin du week-end… la reprise des cours… le retour de Yumi…
Et le lundi arriva… Comme si le temps voulait les encourager, le soleil pointa ce matin … Ils s'installèrent sur le banc mais ne lâchèrent pas un seul instant l'entrée de Kadic des yeux…la température montait peu à peu, au fur et à mesure que les élèves envahissaient la cour… Ulrich eut droit à une attaque de Sisi mais elle fut bien vite rabrouée… Le brun se tendit soudain en voyant William pénétrer dans l'enceinte de Kadic et se diriger vers eux à grands pas furieux…
–Où est-elle ? demanda-t-il tout à trac, amenant quelques sourire narquois.
–Au Japon je crois, répondit Odd en faisant semblant de réfléchir.
–Te fous pas de moi, je le saurais si elle y était…
–Ah…autant pour moi…, ricana Odd.
–Répondez !
Derrière lui, sans qu'il ne le voie, une voiture noire aux vitres teintées s'immobilisa devant le portail et un homme descendit pour ouvrir la porte arrière. Une jeune fille sortit de la voiture et l'homme lui tendit un sac en lui murmurant quelques mots.
–Répondez, hurla de nouveau William
–La voilà, murmura soudain Aelita en voyant la japonaise entrer dans la cour tandis que la voiture s'éloignait lentement. William se retourna aussitôt et se figea…
l'amélioration de son état ne serait sans doute pas visible toute de suite…
Il avait eu tort… Mr Ishiyama avait eu tort. C'était plus que visible… c'était incroyable… il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir… En apercevant William près du banc elle se figea et le fixa quelques secondes …
Elle ne se sentait pas prête… pas maintenant… pas encore… non, elle avait cru pourtant… non, c'était trop beau…tout allait recommencer… non… pas encore…
Elle fit un pas en arrière puis un deuxième et un troisième avant de s'arrêter dans une attitude inhabituelle… Aelita marcha vers elle et elle lui prit la main… Yumi ne la regarda même pas… Ulrich fit de même et elle tressaillit sans se dégager… Odd et Jérémie s'approchèrent d'elle mais elle ne lâchait pas William des yeux… Et lorsque celui-ci osa enfin faire un pas vers elle, elle recula…
– Je crois que le message est clair William, lâcha Aelita d'un ton méchant, sans plus cacher sa haine pour le jeune homme.
–Elle n'a pas le choix…, murmura-t-il refusant la défaite…
–Maintenant si ! son père a changé de boulot… Tu ne peux plus rien contre elle, laisse là en paix, ordonna Jérémie.
–Non.
–Oh que si, reprit Odd, c'est toi qui n'a plus le choix désormais. Il t'est interdis de l'approcher, tu entends…
–Mais je l'aime, se défendit William.
Il sentit alors un poing dans le creux de son ventre et il souffla bruyamment sous le coup de la douleur et se plia en deux… aussitôt après, il sentit quelque chose de dur sur sa nuque et il s'écroula au sol… En relevant la tête, il sentit une chaleur douloureuse sur sa joue et un goût de sang envahit sa bouche… Il passa sa langue sur ses lèvres ensanglantées et leva les yeux vers Ulrich qui le dévisageait d'un air furieux, poing toujours serré, levé et prêt à frapper…
– Ose répéter encore une fois que tu l'aime et je te jure que je te tue…
William ne put que regarder les quatre amis s'éloignaient emportant avec eux la fille qu'il aimait… qu'il avait détruite… Elle tenait la main d'Ulrich sans aucune appréhension semblait-il et il repensa à la peur dans ces yeux chaque fois que lui la touchait… Il avait perdu semblait-il…
Epilogue.
Cinq mois plus tard.
– Eh Ulrich, un peu plus à droite la guirlande.
Ulrich décala le morceau qu'il tenait de la main gauche en raffermissant sa prise sur le grand escabeau de l'autre main. Il se penchant un peu plus, faisant trembler l'escabeau sur ses bases. Il jeta un regard inquiet vers Odd qui était sensé tenir les pieds du socle mais qui semblait plus absorber par sa conversation avec Aelita qu'autre chose.
–Non c'est trop, à droite maintenant.
–Odd, tiens mieux l'escabeau, hurla soudain Ulrich du haut de son perchoir, faisant sursauter tout le monde et toi Einstein décide toi ou tu vas venir la mettre tout seul ta guirlande.
–Là c'est parfait Ulrich, décida aussitôt celui-ci.
Le brun sourit, fixa la guirlande et commença à descendre les marches en faisant le tour de la salle des yeux. Yumi était un peu plus loin, recouvrant les grandes tables d'une nappe de papier blanche, aidée par Hiroki. D'autres s'affolaient ici et là, à d'autre préparatifs pour la fête d'anniversaire de Yumi, organisée par ses parents et l'aide de tout ceux qui le voulaient.
Il atteint enfin le bas de l'escabeau et Odd lâcha sa prise en suivant son regard.
–Elle ne parle toujours pas, murmura Aelita.
–Et ça fait cinq mois que ça dure…, poursuivit Odd.
–Vous avez entendu Matteo, c'est normal. Au moins elle va mieux, vous ne pouvez pas dire le contraire.
En effet Yumi allait mieux. Elle avait repris des couleur, du poids et le sourire. Ils avaient appris que Matteo était un psychologue de qualité qui était là pour aider la jeune fille du mieux qu'il le pouvait. Néanmoins, il leur avait certifié qu'elle faisait des progrès surprenant à une grande vitesse. Ceci devait surtout être dû au fait qu'elle soit entourée par sa famille, ses amis et Ulrich. Le psychologue était plus que ravi lorsqu'il avait découvert que Yumi faisait confiance au jeune homme et ne réagissait plus violemment lorsqu'il la touchait. Elle est sur la voix de la guérison, avait-il affirmé mais sa voix à elle, ils ne l'entendaient plus… Elle se faisait comprendre autrement et ils étaient toujours pas on écoute mais plus de voix…
– Eh Yumi, stop, s'écria soudain Hiroki.
Yumi se mit à rire en voyant son frère empêtré dans le rouleau de nappe. Il chercha à se dépêtrer de là mais ne parvint qu'à s'emmêler encore plus augmentant le rire de sa sœur… Un rire qui fit tourner les têtes et sourire les proches… Malgré tout ce qu'elle avait vécu, elle riait … Il y a quelque temps, ils n'auraient pas cru ça possible mais aujourd'hui… Oui, aujourd'hui, malgré tout les souvenirs qu'elle gardait enfoui au plus profond d'elle dans l'espoir de les oublier, en dépit des épreuves qu'elle avait traversés, elle riait… Elle parvenait à tenir ses mais dans ses bras comme si aucun garçon ne lui avait jamais fait de mal… Elle réussissait à vivre comme auparavant… Et ce soir elle ferait la fête comme n'importe quelle personne…
Quelques heures plus tard, une musique de fond calme emplissait la pièce, assis autour des tables devant un verre, les adolescents profitaient de la soirée. Yumi était assise entre Ulrich dont elle tenait la main et Aelita. En face se tenaient Odd, Jérémie et Hiroki qui contemplait sa sœur souriante d'un air heureux… Il l'avait aidé du mieux qu'il pouvait ces derniers mois et il ne se doutait pas à quel point il avait compté pour elle… plus qu'elle ne l'aurait jamais cru… Odd fit une mimique comique et ils éclatèrent à nouveau de rire… Tous ensemble… On leur proposa un autre verre mais les leur encore pleins, ils refusèrent… Yumi posa son regard sur chacun d'eux, les uns après les autres et sa bouche s'étira en un sourire confiant et tendre. Ils la regardèrent d'un air interrogateur comme chaque fois qu'ils voyaient qu'elle voulait se faire comprendre… Et en voyant leur yeux confiants, affectueux,, aimants tournés vers elle une fois de plus, son sourire s'agrandit…
– Mer…ci…
Ce seul mot prononcé d'une voix rauque, basse suffit à illuminer leur soirée. Ce simple merci qu'il n'auraient échanger pour rien au monde leur prouva encore une fois que l'amitié et l'amour étaient vraiment les plus grands des trésors. Ce seul mot amena en eux une vague de bonheur, une joie profonde, immense, intense… Ce seul mot suffit à amener les larmes aux yeux d'Aelita, une expression attendrie sur les visage d'Odd, Jérémie et Hiroki, un air rassuré, confiant, aimant sur celui d'Ulrich. Un seul mot avait suffit…car c'est Yumi qui l'avait prononcé…
et comme promis longue suite et...fin ... (pour vous prouver que je ne suis pas sadique, je vous ai fait un tit épilogue ^^)
bonne lecture et merci à tous pour tous vos commentaires, encouragements et compliments
en espérant que cette fin vous convienne ;)
Chapitre XII/ un miracle ? Et si tout s'arrangeait ?
Lorsque Yumi arriva le lendemain dans le même état, ses amis ne purent s'empêcher de se jeter mutuellement des regard douloureux et plein de désespoir… Qu'allait-il advenir maintenant ?
Le temps qui restait avant la sonnerie, elle le passa debout face au banc où étaient assis Jérémie, Aelita et Odd, le regard fixe, dans le vide, le visage sans expression, et elle ne fit pas un geste ni ne prononça mot… pas même lorsque Ulrich vint lui entourer les épaules de son bras… William vint les voir quelques minutes avant la sonnerie et il se colla d'autorité près de Yumi et s'adressa à eux avec un sourire narquois…
– Vous devez vous inquiéter…, lâcha-t-il. Mais ne vous en faites pas… Comme Yumi a été très sage hier soir, je n'ai rien dit à mon père… Elle n'est pas encore partie…
Les yeux d'Aelita s'emplirent d'horreur en comprenant le sens de ses paroles et elle regarda Odd et Jérémie se lever pour retenir Ulrich de se jeter littéralement sur William qui s'éloignait déjà, emportant Yumi avec lui…
Il lui semblait que son corps ne lui appartenait plus… elle se laissait guider par les mains qui l'emmenaient sans réagir… Les pas qui l'avaient amené au lycée avaient été machinal, automatique… tout comme maintenant, prendre des notes du cours semblait être naturel… mais en vérité… oui en vérité, elle n'avait plus conscience de tout cela… ni même de sa voix à lui… qui lui murmurait des mots à voix basse… encore moins de sa main sous la table, posée nonchalamment sur sa cuisse… non, plus rien de tout cela ne la touchait…elle était ailleurs…loin.. très loin…
Et les jours passèrent ainsi…tous identiques… tous semblables… tous intolérables…tous insupportables… au bout du cinquième jour, Yumi ne vint pas… Elle ne se montra pas de la journée à la grande inquiétude de ses amis…et à leur étonnement, William ne semblait être au courant de rien… C'est donc avec angoisse qu'ils se rendirent chez elle immédiatement après les cours…
Ils couraient… Ils couraient à pleine vitesse sur le trottoir de béton détrempé… La pluie tombait avec force et vigueur les trempant de la tête aux pieds… Les cheveux plaqués sur le front, les vêtements lourds d'eau ils couraient à en perdre haleine… Ils couraient et aucun d'eux ne s'arrêteraient avant qu'ils n'aient atteint leur but… Ils couraient et une seule question les poussait à courir ainsi… qu'avait fait Yumi ? …
Ils arrivèrent devant la maison japonaise trempé jusqu'aux os mais ils franchirent le portail sans plus attendre et Ulrich frappa trois coups à la porte de bois… La lumière chaleureuse brillait à la fenêtre du salon… La porte s'ouvrit finalement après que ce soit fait entendre le bruit d'une clé tournant dans une serrure… un grincement léger s'éleva mais ne suffit pas à couvrir le bruit de battement de la pluie sur le béton… Un homme Japonais se tenait sur le seuil… Tout dans son attitude, dans son maintien, dans son expression faisait savoir qu'il allait mal… Mais ses yeux ne transmettaient qu'un seul et unique message… laissez moi en paix…
Il les regarda les uns après les autres et les reconnaissant assez vite pour les avoir de nombreuses fois vus en compagnie de Yumi, il dégagea l'entrée et tendit le bras vers l'intérieur pour leur faire comprendre qu'ils devaient rentrer… Hésitant d'abord parce qu'ils étaient dégoulinants de pluie ils finirent par pénétrer dans le couloir en voyant la fixité de Mr Ishiyama… Visiblement celui-ci ne bougerait plus avant qu'ils ne soient tous à l'intérieur…En refermant la porte, il les pria d'une voix sourde d'avancer jusqu'au salon où ils trouvèrent Hiroki et Mme Ishiyama, à genou sur des coussins, devant une table basse japonaise…
En les voyant, la mère de Yumi se leva et leur ramena une serviette chacun puis elle disparut dans la cuisine… elle revint quelques minutes plus tard avec un plateau, cinq bols fumant posé dessus… Lorsqu'ils en eurent chacun un, Aelita se décida à parler… Un murmure faible sortit de sa bouche…
– Yumi… Où est-elle ?
Les Ishiyama se jetèrent des regards étranges puis les fixèrent d'un air anéanti… mais aucun d'eux ne se décida à parler avant plusieurs seconde d'un silence pesant et angoissant seulement brisé par le tintement monotone de la grande pendule qui trônait dans un coin du salon…
–Elle vous la dit, n'est ce pas ? lâcha soudainement Hiroki, s'attirant tous les regards. Oui, si elle l'a dit à quelqu'un, ce ne peut-être qu'à vous…
–Alors vous étiez au courant, murmura Mme Ishiyama.
–Depuis peu, avoua Jérémie, pensant comme les autres que quelqu'un avait mis la famille de leur amie au courant de tout.
–Je vois, marmonna Takeo d'un ton lourd…
–Mr, Mme Ishiyama, croyez-nous, nous avons essayé de l'aider, si nous avions pu nous vous aurions tout dit…, commença Odd.
–Je sais, coupa Mme Ishiyama. Nous ne vous en voulons pas, ne vous en faites pas.
–Au contraire, nous voudrions vous demander un service, poursuivit son mari.
–Un service ? répéta Jérémie.
–Aidez là, soupira Hiroki en fixant Ulrich dans les yeux. Quand elle reviendra, aidez là… Le petit garçon commença à jouer avec le bol vide devant lui et poursuivit d'une voix basse et hésitante. Ça fait presque une semaine… Je… Même quand je l'embêtais… j'ai tout essayé… tout ce qui la mettait en colère avant… mais …malgré tout ça… Elle… elle ne réagissait à rien… elle ne parlait plus… elle ne mangeait plus… Elle …elle fixait le vide, encore et encore…je … aidez là, acheva-t-il les larmes aux yeux. La détresse du frère de leur amie les figea… les toucha… les alarma…
–Où est-elle maintenant ? demanda Ulrich, la voix calme mais le visage paniqué.
–Elle est partie. Elle ne reviendra que lorsque tout ça sera réglé…, révéla Mr Ishiyama.
–Partie ? partie où ? comment allez-vous régler tout ça ? s'impatienta le brun.
–Tu devrais tout leur raconter, Takeo, chuchota Mme Ishiyama en posant sa main sur celle de son mari, sur la table.
–Tu as raison. Ce matin, mon grand patron m'a convoqué dans son bureau, il perçut les souffles des jeunes s'arrêter en entendant ses mots… Mais pas pour ce que vous croyez…. Il m'a dit de vous dire ceci… Ou plutôt il me l'a fait comprendre…
Flash back
–J'ai eu la visite de cinq jeunes gens il n'y a pas longtemps, à peine quelques jours. Ils sont parvenus jusqu'à moi d'une manière inhabituelle, je dois l'admettre. Intelligente surtout… d'un certain côté, ils m'ont impressionné… Mais je vous avoue ne pas leur avoir fait bon accueil… A l'heure qu'il est, je n'ose même pas imaginer l'opinion qu'ils ont de moi… Ce sont pas vraiment des adultes mais ce n'est plus tout à fait des enfants… pourtant, il aurait fallu que vous voyez… que vous entendiez… Il y a en leur parole plus de logique et de sagesse qu'en n'importe quelle autre… Ils … oui je dirais qu'ils écoutent ce que leur cœur leur dicte et c'est … assez impressionnant… Mais je ne pense pas qu'ils s'en rendent compte… non, je crois qu'ils n'en ont pas conscience…
– Où voulez-vous en venir Mr Dunbar ? coupa Takeo d'une voix faible.
– J'en viens à l'effet… Oui l'effet que leurs paroles, toutes leurs paroles ont eut sur moi… et les conséquences… Cela fait cinq jours presque, Mr Ishiyama… Cinq jours et je m'aperçois à présent que je n'ai pas du tout réagi comme je l'aurais du… Alors je sais qu'à présent ils doivent me haïr mais j'ai décidé, quoi qu'avec du retard je l'admets, de les aider…
–Qu'est ce que cela a avoir avec moi ?
–Vous allez changer de travaille, Mr Ishiyama. Un ami à moi va vous prendre sous son aile. Augmentation de salaire, plus d'avantage…
–Mais Mr… Je ne comprends pas…
–Je me doute bien… laissez moi vous répéter le peu que je les ai laisser parler… ce que j'ai appris…
–Mais qu'est ce qu'ils ont avoir avec moi ? demanda Takeo, ne comprenant rien. Le directeur planta alors ses yeux dans les siens d'un air grave.
– Il y avait votre fille Mr Ishiyama…
Fin du flash back
– Il m'a tout raconté, du début à la fin… Et en rentrant ce soir, il m'a fait raccompagné par l'un de ses hommes, Matteo… qui en repartant, a emmené Yumi…
–Où ? demanda aussitôt Jérémie.
– Il n'a pas précisé le lieu ou l'endroit il a juste dit que Mr Dunbar avait tout prévu pour l'aider…
– Et vous lui faites confiance après tout ça ? s'écria Ulrich.
– Comprend bien Ulrich… Il m'a expliqué…Tout ça, comme tu dis, ce n'était pas lui… c'était William…
– Et vous l'avez cru…
– parce que c'était la vérité…
Pendant quelques secondes, personne n'osa parler puis Ulrich soupira, se détendant à nouveau sous leurs regards inquiets.
– Quand rentre-t-elle ?
– Il la déposera lundi matin devant le lycée. Il m'a dit avant de partir que l'amélioration de son état ne serait sans doute pas visible toute de suite mais que si nous l'aidions…si nous l'aidions tous, elle irait mieux dans quelques temps…
Des soupirs s'échappèrent et s'élevèrent dans la pièce… Lundi elle reviendrait, en attendant, il fallait prendre son mal en patience… et durant tout le week-end, c'est ce qu'ils furent obligé de faire…
Heureusement pour eux, William était externe, aussi ne le virent-ils pas une seule fois… ces deux jours furent tristes, monotone, gris, sans intérêt aucun… Tous pour une fois, n'attendait qu'une chose… la fin du week-end… la reprise des cours… le retour de Yumi…
Et le lundi arriva… Comme si le temps voulait les encourager, le soleil pointa ce matin … Ils s'installèrent sur le banc mais ne lâchèrent pas un seul instant l'entrée de Kadic des yeux…la température montait peu à peu, au fur et à mesure que les élèves envahissaient la cour… Ulrich eut droit à une attaque de Sisi mais elle fut bien vite rabrouée… Le brun se tendit soudain en voyant William pénétrer dans l'enceinte de Kadic et se diriger vers eux à grands pas furieux…
–Où est-elle ? demanda-t-il tout à trac, amenant quelques sourire narquois.
–Au Japon je crois, répondit Odd en faisant semblant de réfléchir.
–Te fous pas de moi, je le saurais si elle y était…
–Ah…autant pour moi…, ricana Odd.
–Répondez !
Derrière lui, sans qu'il ne le voie, une voiture noire aux vitres teintées s'immobilisa devant le portail et un homme descendit pour ouvrir la porte arrière. Une jeune fille sortit de la voiture et l'homme lui tendit un sac en lui murmurant quelques mots.
–Répondez, hurla de nouveau William
–La voilà, murmura soudain Aelita en voyant la japonaise entrer dans la cour tandis que la voiture s'éloignait lentement. William se retourna aussitôt et se figea…
[i]l'amélioration de son état ne serait sans doute pas visible toute de suite… [/i]
Il avait eu tort… Mr Ishiyama avait eu tort. C'était plus que visible… c'était incroyable… il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir… En apercevant William près du banc elle se figea et le fixa quelques secondes …
[i]Elle ne se sentait pas prête… pas maintenant… pas encore… non, elle avait cru pourtant… non, c'était trop beau…tout allait recommencer… non… pas encore…[/i]
Elle fit un pas en arrière puis un deuxième et un troisième avant de s'arrêter dans une attitude inhabituelle… Aelita marcha vers elle et elle lui prit la main… Yumi ne la regarda même pas… Ulrich fit de même et elle tressaillit sans se dégager… Odd et Jérémie s'approchèrent d'elle mais elle ne lâchait pas William des yeux… Et lorsque celui-ci osa enfin faire un pas vers elle, elle recula…
– Je crois que le message est clair William, lâcha Aelita d'un ton méchant, sans plus cacher sa haine pour le jeune homme.
–Elle n'a pas le choix…, murmura-t-il refusant la défaite…
–Maintenant si ! son père a changé de boulot… Tu ne peux plus rien contre elle, laisse là en paix, ordonna Jérémie.
–Non.
–Oh que si, reprit Odd, c'est toi qui n'a plus le choix désormais. Il t'est interdis de l'approcher, tu entends…
–Mais je l'aime, se défendit William.
Il sentit alors un poing dans le creux de son ventre et il souffla bruyamment sous le coup de la douleur et se plia en deux… aussitôt après, il sentit quelque chose de dur sur sa nuque et il s'écroula au sol… En relevant la tête, il sentit une chaleur douloureuse sur sa joue et un goût de sang envahit sa bouche… Il passa sa langue sur ses lèvres ensanglantées et leva les yeux vers Ulrich qui le dévisageait d'un air furieux, poing toujours serré, levé et prêt à frapper…
– Ose répéter encore une fois que tu l'aime et je te jure que je te tue…
William ne put que regarder les quatre amis s'éloignaient emportant avec eux la fille qu'il aimait… qu'il avait détruite… Elle tenait la main d'Ulrich sans aucune appréhension semblait-il et il repensa à la peur dans ces yeux chaque fois que lui la touchait… Il avait perdu semblait-il…
Epilogue.
Cinq mois plus tard.
– Eh Ulrich, un peu plus à droite la guirlande.
Ulrich décala le morceau qu'il tenait de la main gauche en raffermissant sa prise sur le grand escabeau de l'autre main. Il se penchant un peu plus, faisant trembler l'escabeau sur ses bases. Il jeta un regard inquiet vers Odd qui était sensé tenir les pieds du socle mais qui semblait plus absorber par sa conversation avec Aelita qu'autre chose.
–Non c'est trop, à droite maintenant.
–Odd, tiens mieux l'escabeau, hurla soudain Ulrich du haut de son perchoir, faisant sursauter tout le monde et toi Einstein décide toi ou tu vas venir la mettre tout seul ta guirlande.
–Là c'est parfait Ulrich, décida aussitôt celui-ci.
Le brun sourit, fixa la guirlande et commença à descendre les marches en faisant le tour de la salle des yeux. Yumi était un peu plus loin, recouvrant les grandes tables d'une nappe de papier blanche, aidée par Hiroki. D'autres s'affolaient ici et là, à d'autre préparatifs pour la fête d'anniversaire de Yumi, organisée par ses parents et l'aide de tout ceux qui le voulaient.
Il atteint enfin le bas de l'escabeau et Odd lâcha sa prise en suivant son regard.
–Elle ne parle toujours pas, murmura Aelita.
–Et ça fait cinq mois que ça dure…, poursuivit Odd.
–Vous avez entendu Matteo, c'est normal. Au moins elle va mieux, vous ne pouvez pas dire le contraire.
En effet Yumi allait mieux. Elle avait repris des couleur, du poids et le sourire. Ils avaient appris que Matteo était un psychologue de qualité qui était là pour aider la jeune fille du mieux qu'il le pouvait. Néanmoins, il leur avait certifié qu'elle faisait des progrès surprenant à une grande vitesse. Ceci devait surtout être dû au fait qu'elle soit entourée par sa famille, ses amis et Ulrich. Le psychologue était plus que ravi lorsqu'il avait découvert que Yumi faisait confiance au jeune homme et ne réagissait plus violemment lorsqu'il la touchait. Elle est sur la voix de la guérison, avait-il affirmé mais sa voix à elle, ils ne l'entendaient plus… Elle se faisait comprendre autrement et ils étaient toujours pas on écoute mais plus de voix…
– Eh Yumi, stop, s'écria soudain Hiroki.
Yumi se mit à rire en voyant son frère empêtré dans le rouleau de nappe. Il chercha à se dépêtrer de là mais ne parvint qu'à s'emmêler encore plus augmentant le rire de sa sœur… Un rire qui fit tourner les têtes et sourire les proches… Malgré tout ce qu'elle avait vécu, elle riait … Il y a quelque temps, ils n'auraient pas cru ça possible mais aujourd'hui… Oui, aujourd'hui, malgré tout les souvenirs qu'elle gardait enfoui au plus profond d'elle dans l'espoir de les oublier, en dépit des épreuves qu'elle avait traversés, elle riait… Elle parvenait à tenir ses mais dans ses bras comme si aucun garçon ne lui avait jamais fait de mal… Elle réussissait à vivre comme auparavant… Et ce soir elle ferait la fête comme n'importe quelle personne…
Quelques heures plus tard, une musique de fond calme emplissait la pièce, assis autour des tables devant un verre, les adolescents profitaient de la soirée. Yumi était assise entre Ulrich dont elle tenait la main et Aelita. En face se tenaient Odd, Jérémie et Hiroki qui contemplait sa sœur souriante d'un air heureux… Il l'avait aidé du mieux qu'il pouvait ces derniers mois et il ne se doutait pas à quel point il avait compté pour elle… plus qu'elle ne l'aurait jamais cru… Odd fit une mimique comique et ils éclatèrent à nouveau de rire… Tous ensemble… On leur proposa un autre verre mais les leur encore pleins, ils refusèrent… Yumi posa son regard sur chacun d'eux, les uns après les autres et sa bouche s'étira en un sourire confiant et tendre. Ils la regardèrent d'un air interrogateur comme chaque fois qu'ils voyaient qu'elle voulait se faire comprendre… Et en voyant leur yeux confiants, affectueux,, aimants tournés vers elle une fois de plus, son sourire s'agrandit…
– Mer…ci…
Ce seul mot prononcé d'une voix rauque, basse suffit à illuminer leur soirée. Ce simple merci qu'il n'auraient échanger pour rien au monde leur prouva encore une fois que l'amitié et l'amour étaient vraiment les plus grands des trésors. Ce seul mot amena en eux une vague de bonheur, une joie profonde, immense, intense… Ce seul mot suffit à amener les larmes aux yeux d'Aelita, une expression attendrie sur les visage d'Odd, Jérémie et Hiroki, un air rassuré, confiant, aimant sur celui d'Ulrich. Un seul mot avait suffit…car c'est Yumi qui l'avait prononcé…