Les deux montèrent sans bruit les escaliers qui menaient dans la maison puis dans les chambres.
"Demain, on va tenter de voir comment les choses auront évolué. On pourra soit rester ici un moment, soit partir. Dans tous les cas, j'apellerai Jérémie.
-On fait comme ca" approuva Yumi.
Ulrich indiqua deux chambres.
"Tu prends laquelle?
-Celle des parents. Je peux?
-OK
-Dommage qu'on ait peu de lumière, j'aurais bien voulu lire quelque chose."
La seule lumière qui filtrait maintenant était la lumière de la lune et des lampadaires qui éclairaient la rue. Les volets étaient fermés. L'ambiance n'était pas terrifiante comme dans la cave, ni renfermée. Une sensation de solitude sans être triste. Elle n'était pas seule mais ils étaient seuls. Un soupcon d'intimité.
"Bon, je vais voir ma chambre. Essaie de ne pas allumer la lumière sauf si...
-Ulrich?
-Qu'est ce qu'il y a?
-Tu n'as jamais vraiment répondu à ma question... Pourquoi tu es parti avec moi?"
Ulrich s'immobilisa. La vraie raison refaisait surface. Yumi la soupconnait, mais voulait l'entendre lui dire. L'avenir qu'ils avaient imaginé ne comptait plus. Ils étaient la, maintenant, et c'était ca qui comptait. Ulrich finit par s'asseoir à côté d'elle.
"Je sais pas si...
-On est la. On est seuls. Et plus tard, ce sera peut être trop tard ou alors tu voudras pas me dire."
Elle avait parfaitement raison, et il le savait.
"S'il te plait..."
Yumi trouva sa main sur le lit et glissa doucement la sienne au dessus. Alors, il savait que si ce n'était pas maintenant, ce serait jamais.
"Parce que tu as toujours compté pour moi depuis qu'on s'est rencontrés. Plus encore qu'une amie. Parce que je ne voulais pas te laisser tomber. Parce que je voulais te protéger. Et tout cela se résume en une phrase: Parce que je t'aime."
Yumi aurait très bien pu deviner ses sentiments autant de fois qu'elle voulait, l'impact de la dernière phrase aurait été le même. Elle aussi conaissait ses sentiments à elle.
"Pourquoi il faut toujours qu'on attende les moments les plus dramatiques pour se l'avouer? demanda-t-elle.
-Je suis désolé, répondit Ulrich.
-Tu n'as pas à l'être, c'est moi qui aurais du te le dire plus tôt..."
Ulrich se tourna vers elle.
"Tu...
-Moi aussi je t'aime..."
L'obscurité n'était plus un obstacle, et les adolescents pouvaient lire la sincérité dans les yeux de l'autre...
Puis leurs mains s'unirent enfin.
Puis leurs lèvres se refermèrent sur celles de l'autre.
Après un temps, ils se séparèrent.
"Euh... je... je pense que tu devrais te reposer, fit Ulrich. On en aura besoin tous les deux."
Dimanche, 10h30
Farrail était dans son bureau en train de ré-étudier les mandats d'arrêt. Lopez, lui, était à côté de lui, en train de tracer la ou les fugitifs auraient pu aller.
"Ils ont pris le train régional. Clair et net. Les passagers n'ont jamais tendance à mémoriser le visage d'autres passagers. Le problème viendra quand ils devront racheter des tickets. Soit ils passeront par un guichet avec quelqu'un, soit par une machine automatique. Dans le meilleur des cas, y'aura pas de machines et ils seront obligés de passer par un guichet, auquel cas le vendeur s'en souviendra.
-Ils ont été tres précautionneux jusqu'ici, récapitula Farrail. On n'a presque jamais trouvé de trace d'ou ils auraient pu aller. Ces jeunes sont vraiment forts, quand même...
-Oh, tu sais, des fois, tout ce qu'ils font, c'est faire ce qu'on dit dans ces films d'action. Tu te rapelles du Transporteur? Dans ce film, le héros vole une voiture dans un garage, et on le montre en train de faire bzzt avec des fils en bas du volant. Et plein de jeunes se sont fait prendre en train d'essayer ca dans la réalité.
-Et une nouvelle bonne raison de détester Europacorp, plaisanta Farrail. Mais ta théorie d'avant ne marche que s'ils se déplacent encore. Si ca se trouve, ils ont trouvé un endroit dans la nuit de vendredi et n'ont pas bougé depuis."
Lopez acquiesca. Il allait dire quelque chose quand Hanna rentra dans le bureau avec assez de force pour manquer de défoncer la porte au passage.
"Bon sang, patron, c'est du délire!"
Il referma la porte, sortit une disquette de sa poche et s'approcha du bureau en manquant de renverser une plante en pot.
"Ecoute ce que j'ai découvert...
-Euh... D'abord je suggère que tu partes te calmer quelque part.
-Mais c'est complètement dingue! J'ai mis la main sur l'original du mandat d'arrêt sur le serveur, et je l'ai étudié sous tous les angles.
-Et alors?
-Ce mandat n'a jamais quitté le sol francais."
La, c'est au tour de Farrail et de Lopez d'être surpris. Mais Farrail commencait à voir ses soupcons confirmés.
"Ce mandat à été créé en France et la contre signature électronique japonaise qui a fait qu'on a même pas cherché a vérifier l'authenticité du mandat est un faux très élaboré. On a du se baser sur un mandat international véritable...
-Mais alors... commenca Lopez.
-Deuxième chose: Il n'y a jamais eu de témoin de vols d'auto radio, et peut être pas de vols tout court de la part de Yumi Ishiyama. Le témoin nommé dans le mandat d'arrêt n'existe pas. Et troisième chose: Les deux mandats d'arrêt ont été postés sur l'Intranet en même temps, a quelques secondes d'intervalle!"
La, tout était on ne peut plus clair.
"Mais... balbutia Lopez... Mais ca veut dire qu'on aurait pu... On aurait pu commetre une immense bavure?
-Je le savais, marmonna Farrail.
-Mais qui a pu..."
Une expression d'extrème outrage apparut sur le visage de Lopez
"Seule explication, dit Farrail: Un type qui en veut à mort aux Ishiyama. Il lui en veut assez pour avoir posté ces faux mandats et tenté de nous avoir dupés.
-Oui, mais qui? L'Intranet est réservé aux seuls policiers...
-Hanna?
-J'essaie d'identifier l'ordi d'ou à été posté le mandat, reprit le lieutenant. Mais le faussaire n'avait pas pensé à quelque chose: Il a établi son mandat avec soin et avec un programme officiel... qui laisse des traces. J'ai donc réussi à remonter jusqu'a l'adresse connectée sur Internet d'ou le mandat à été créé.
-Ou ca? demanda Farrail, impatient.
-Je te le dis, tu me croiras jamais.
-Ou?
-Dans l'usine de l'île."
Un temps.
"Tu parles de cette usine désaffectée depuis un bout de temps?
-Une planque idéale pour le faussaire. La seule chose que j'arrive pas à m'expliquer est comment peut il disposer d'une connection au Net dans ce vieux batiment.
-Ca, je ne tarderai pas à le savoir" dit Farrail en se levant.
Il se dirigea vers son armoire, et en ouvrit le seul tiroir qui en était fermé à clé. Dedans se trouvait un pistolet automatique CZ-75 avec trois chargeurs, et son arme normale de service. Le CZ-75 était le souvenir d'une vieille affaire de trafic d'armes démantelées. Il avait eu l'occasion de se servir de l'arme et l'avait adoptée depuis.
"Pas un mot de tout ceci aux superieurs.
-Quoi? s'exclama Hanna. T'as la toutes les preuves pour sortir les Ishiyama de prison et arrêter de poursuivre la petite...
-Mais quelqu'un en dehors comprendra alors que son plan à raté, et il fichera le camp en vitesse. Pour l'instant, il croit que son plan marche, ca me laisse alors une chance de l'atteindre. Je veux savoir qui est derrière tout ca et je veux lui faire comprendre qu'on ne se fout pas impunément de la gueule de la justice."
Hanna était d'accord. Lopez tirait de ses lointaines origines hispaniques un immense sens de l'honneur et était tellement furieux d'avoir failli se faire duper qu'il accepta lui aussi.
"Je vous recontacterai."
Yumi émergea d'un profond sommeil. Les rayons du soleil filtraient à travers les volêts. Elle ne voulut pas se lever tout de suite...
Soudain, on frappa à la porte.
"Yumi?
-Oui?"
Ulrich entra, réveillé et presque entièrement habillé.
Elle s'approcha de son visage et ils s'embrassèrent en guise de "bonjour".
Puis, Ulrich prononca la phrase qui lui brisait le coeur mais il le fallait...
"Il va falloir qu'on parte...
-Oh, on peut vraiment pas rester un peu?
-Je dois apeller Jérémie. Tu m'attends ici?
-D'accord..."
Ulrich s'éloigna à regret, alla chercher des nouveaux vêtements dans la garde robe de la chambre, et finit par s'en aller. Yumi se rallongea pour profiter de quelques minutes de repos supplémentaires.
Ulrich fouilla la maison pour trouver de l'argent ainsi que le téléphone. Il composa le numéro de Jérémie. Ce dernier devait être sur son ordinateur en permanence puisqu'il décrocha tout de suite.
"Allo?
-Ligne sure?
-Oui. J'efface les traces après l'appel.
-On est dans la maison d'un ami, dans une ville à une trentaine de kilomètres de chez nous. Comment avance l'enquête?
-Les serveurs de la police sont trop compliqués à pirater pour dire quoi que ce soit de précis. Ce que je sais, c'est que tu as un inspecteur à tes trousses. Il est venu nous interroger. Il ne nous croit pas, alors je pense qu'il va revenir. Je sais pas ou il en est.
-Les parents de Yumi?
-En bonne santé. Je suis allé les voir hier pour les rassurer au sujet de leur fille. Je leur ai dit qu'elle déprimait un max mais qu'elle ne croyait pas à ces histoires. A ce que j'en sais, ils ne savent rien de votre fuite. Autre chose: Je crois que j'ai trouvé d'ou vient l'affaire...
-De quoi?
-Xana.
-Tu plaisantes?
-On a accusé Yumi de vol d'auto radio. Ca m'a convaincu que toutes les accusations contre les Ishiyama étaient fausses, forgée par quelqu'un. Les Ishiyama ne sont pas vraiment détestés au Japon, en France non plus et je vois pas Sissi faire un coup de ce genre. Je vais vérifier quelques fichiers mais si il y a quelqu'un qui peut profiter de la situation, c'est lui.
-Et maintenant, il a mis le paquet. Qu'est ce que tu comptes faire?
-Faut agir avec calme."
A ce moment, il entendit Yumi descendre les escaliers.
"Je pars à l'usine trouver des fichiers que j'ai commencé à déterrer hier. S'il s'avère que Xana soit derrière tout ca, il aura peut être laissé une tour activée. Aelita ne s'en sera pas apercue, et je la blamerai pas. J'ai pas pu travailler sur Lyoko depuis Jeudi. J'ai juste pu parler à Aelita et comme elle m'avait dit que tout allait bien, j'ai pas voulu vraiment vérifier. Sinon, on fait comme d'habitude dans ces cas la: On va improviser.
-OK, alors je te rapellerai plus tard.
-Yumi va bien?
-En pleine forme, dit Yumi dans le micro.
-Tres bien, rapellez moi bientôt..."
Ulrich raccrocha. Puis il se tourna vers Yumi.
"Tu... Tu veux un petit déjeuner?"
Elle approuva d'un signe de tête. Les deux restaient assez maladroits l'un envers l'autre, mais ca faisait partie du charme.
La BMW noire se gara à cent mètres de l'usine. Farrail descendit et marcha en direction de l'usine habillé en civil. Il s'avanca vers l'entrée. Arrivée à la moitié du pont qui traversait la rivière qui entourait l'usine, il s'arrêta et sortit son CZ-75. Il s'approcha doucement d'un muret à côté de la grande ouverture et jeta un oeil dans l'usine.
L'immense cathédrale désaffectée et rouillée conservait une grande part de majesté. Il n'y avait personne à part lui. Il s'avanca prudemment et vit qu'il se trouvait sur une plate forme et qu'il y avait un étage en dessous. Il s'approcha du rebord et remarqua une corde qui pouvait permettre de descendre. En bas, personne n'était vraiment en vue. Il localisa une pile de materiaux de construction. Juste ce qu'il lui fallait. Il sauta sur la corde, l'aggripa et se laissa descendre rapidement jusqu'en bas, ou il fit une roulade derrière les materieux pour se mettre à couvert. Mais il ne vit personne. Soit celui qu'il recherchait avait évacué les lieux, soit il n'était pas la, soit il était encore la mais dans un autre coin de l'usine.
Il remarqua alors un ascensceur dans la salle. Il y avait un sous sol dans cette usine. Or la production se faisait à l'étage. Il le savait, car il était déja venu ici, quand l'usine fonctionnait.
A peine eut-il cette réflexion que des bruits de pas se firent entendre venant de l'entrée. Il retourna à couvert. Quelques secondes plus tard, deux personnes rentrèrent dans l'usine. Il les reconnut:
Jérémie Belpois et Odd Della Robia.
C'est quoi cette embrouille?
Les deux se précipitaient vers l'ascensceur. Jérémie entra un code, et l'ascensceur se mit en marche, les faisant déscendre d'un ou plusieurs étages.
Un ascensceur en parfait état de marche, des sous sols... C'était la que se trouvait la réponse.
Mais que faisaient ces deux la ici?
Prudemment, l'inspecteur fit le tour de la zone ou l'ascensceur s'était enfoncé. Il finit par déceler une porte cachée. Il l'ouvrit discrètement en se tenant à couvert. La porte donnait sur une salle éclairée par une lumière verte et douce. Il s'approcha doucement, et s'apercut que le passage donnait sur une nouvelle plate forme surplombant une grande salle ou se trouvait un gigantesque ordinateur, avec une étrange machine au centre. Devant l'ordinateur était assis Jérémie. Odd était à côté.
Jérémie pianota sur le clavier, semblant rechercher quelque chose. Soudain, il fit signe à Odd de venir.
"Regarde ca! C'est bien ce que je pensais: Toute cette affaire est bien un coup monté de Xana!
-Mince alors! C'est dément, c'est la première fois qu'il fait quelque chose comme ca.
-Je viens d'avoir Aelita. Elle n'a eu aucune pulsation. Aucune tour n'est activée. Le scan vient de vérifier. Aelita est en train de bien vérifier si tout est OK.
-Il faut avertir Yumi et Ulrich!
-On rejoint le collège."
Ils se précipitèrent vers l'ascensceur.
Xana, pendant ce temps, avait tres bien vu que son plan avait raté. La fuite n'était pas prévue dans ses calculs. Puis il s'était rendu compte que cela pouvait être une bonne chose et avait commencé à monter un plan. Après deux jours, il lui sembla que l'affaire était au point et était prêt à lancer l'attaque. Il ne fallait plus que localiser les fugitifs.
Il se connecta sur une base de données, et trouva alors ce qu'il cherchait: Un satellite d'observation. Il l'utilisa et commenca à scanner à une vitesse fulgurante différentes régions situées à trente kilomètres autour de cette ville. Il avait entendu la conversation téléphonique entre Jérémie et Ulrich. Il avait pu commencer à tracer la connection, et avait une estimation de la distance.
Après quelques minutes, il finit par trouver la ville en question ainsi que la maison. Il commenca alors à préparer son attaque.
Sans trop de précaution, il avait laissé les données s'afficher sur l'écran, et il ne savait pas qu'un inspecteur de police assez remonté était devant l'écran, en train de découvrir ce qu'était Xana, Lyoko et le reste...
Et quelques minutes plus tard, Farrail était de retour au commissariat.
"Alors? demanda Hanna.
-Toi d'abord. Du nouveau sur le mandat?
-Oui, il a été posté à partir de l'ordinateur de Pascal Breillis. Mais Pascal est chez lui, souffrant. D'après les docteurs, Pascal aurait du arrêter de travailler à partir de jeudi après midi, pourtant il aurait fait son service jusqu'au bout. Laurent l'aurait vu partir sans aucun signe de douleur. Il était même étonné qu'il travaille à l'heure ou il l'a vu partir. Moi je sais pas à quoi ca rime. Et t'as trouvé quoi?
-J'ai trouvé Yumi et Ulrich ainsi que le pirate informatique super fort qui à voulu mettre en prison les Ishiyama."
L'histoire de pirate informatique était plus crédible qu'une Intelligence Artificielle Psychopate.
"Mais ca y est, le mec est au courant. Je sais pas son nom mais je sais comment on peut faire pour l'arrêter. Ecoutez, vous deux...
-Quoi?
-Faites remonter les preuves qu'on à trouvées. Si on vous demande de facon trop insistante pourquoi vous les cherchiez, dites que c'est moi qui vous en ai donné l'ordre. Libérez Mr et Mme Ishiyama. Je m'occupe du reste, parce qu'il prépare sa revanche.
-OK, mais sois prudent, quoi que tu fasses!
-T'en fais pas."
Farrail fonca en dehors du bureau alors que les deux lieutenants foncaient vers celui du commissaire. L'inspecteur sauta dans sa BMW, mit son gyrophare sur le toit, l'activa et partit en trombe vers l'autoroute.
Ulrich et Yumi étaient dans le jardin de derrière, la ou personne ne pouvait les voir. Main dans la main, ils se relaxaient, parlaient, et apprenaient à beaucoup mieux se connaître.
Ils avaient entendu le téléphone sonner, mais par précaution, ils ne décrochaient jamais. Si c'était un ami de la famille, ils auraient du mal à s'expliquer.
Soudain, un bruit se fit entendre de l'interieur de la maison.
Les deux adolescents se retournèrent pour en tr;ouver l'origine. Les vacanciers ne pouvaient être rentrés, ils auraient entendu leur voiture rentrer.
C'est alors qu'ils entendirent un bruit qui rendit toute mesure de discrétion désormais inutilé.
La fenêtre venait de se briser et une machine bipede venait d'en sortir.
Elle était parcourue d'arcs électriques et en son centre, un immense coeur d'énergie. Ses bras concentraient l'énergie qu'il avait récolté, et dans le coeur, on distinguait l'image de l'oeil de Xana.
"C'est pas vrai! cria Ulrich. Pourquoi maintenant?"
Cette fois ci, Yumi prit les choses en main, elle attrapa le bras d'Ulrich et le traina vers la sortie. Plus le moment de jouer dans la discretion. Il fallait partir le plus vite possible. Soudain, une immense décharge éléctrique leur passa au dessus de la tête et alla s'écraser sur le portail qui fut littéralement défoncé. Xana utilisait l'électricité pour tenter de les éliminer.
Yumi et Ulrich foncaient en direction du centre ville, avec l'espoir d'y semer la machine. Mais cette dernière s'approchait assez vite, du fait qu'elle ne marchait pas mais lévitait légerement comme un aeroglisseur.
"Faut qu'on rentre, cette fois ci. Si on peut aller à l'usine, on pourra enclencher le retour vers le Passé et tout pourra peut être rentrer dans l'ordre! dit Yumi.
-On va à la gare" dit Ulrich.
Soudain, la machine re prépara un tir. Ils étaient dans une ligne droite.
Ulrich sauta, entrainant Yumi dans sa chute, dans une ruelle proche.
Un bruit de crissements de pneus.
Le bruit de la décharge étant tirée.
Un instant. Ulrich et Yumi essayerent de se relever.
Trois détonations.
Un bruit d'explosion...
Ulrich avait réussi à se lever. Soudain, quelque chose atterit à côté d'eux.
Une barre de fer, un des morceaux de la machine.
Soudain, une main lui aggripa l'épaule.
"Hé, hé, arrêtez vous! Inspecteur Farrail, Police nationale..."
Ulrich se retourna terrifié devant l'inspecteur de police.
"On a rien fait, on n'a pas...
-Je sais, je sais, amenez vous, ils ont besoin de vous à l'Usine. Xana lance son attaque."
La frayeur fut remplacée par la surprise la plus complète.
L'inspecteur éjecta le chargeur de son pistolet qu'il tenait à la main pour vérifier le nombre de balles qui lui restaient.
"Vous avez détruit le...le...
-Une balle dans le coeur d'énergie et il surcharge et explose, apparament. Mais faut viser juste."
Il referma le chargeur
"Douze balles, c'est OK. Venez!"
Yumi et Ulrich, ne pouvant que faire confiance à cet homme qui connaissait Xana, le suivirent. Une BMW noire était arrêtée au millieu de la route. Farrail leur fit signe et ils s'assirent sur les sièges arrières. Farrail s'installa au volant.
Soudain, la porte d'un magasin s'ouvrit, et une autre machine en sortit.
"Il en produit à la chaine!"
Farrail avait laissé tourner le moteur. Il se remit dans le sens de la route et fonca en direction de l'autoroute, démolissant au passage le robot.
Jérémie était en train de réflechir à la situation dans sa chambre. Il avait re esssayé d'apeller les fugitifs mais ils ne décrochaient pas. Dans un sens, ils avaient raison.
"J'espere aussi qu'il ne leur est rien arrivé." dit Odd.
Soudain, un appel sur son PC.
Jérémie bondit littéralement et décrocha.
"Allo?
-Ici Ulrich. On rentre, prépare les scanners, Xana nous attaque!
-Xan... Bon sang, je l'avais oublié celui la! C'est lui qui a posté vos mandats d'arrêt. Une longue histoi...
-On sait, Farrail vient de nous expliquer.
-Qui? Excuse moi?
-On est dans la voiture de Farrail qui nous raccompagne. C'est un policier qui à tout découvert. Il a rien raconté à ses collègues. Il vous expliquera. On fonce vers l'usine.
-Bon, OK, les explications viendront plus tard, on peut prendre ca, mais si vous pouviez faire un crochet par le collège pour nous prendre parce que la, la sécurité à été renforcée depuis votre fuite. Des surveillants sont aussi dans le parc. Et il est interdit de sortir sauf autorisation d'un professeur.
-Tres bien, on va arriver. Si tu pouvais localiser la tour entre temps...
-Je m'en occupe. Revenez entiers, quand même..."
Ulrich raccrocha.
Jérémie lanca illico la connexion sur Lyoko.
"Jérémie, fit la voix de l'humanoide surveillante de Lyoko. J'ai cherché à te contacter mais...
-Je sais, Aelita, je suis désolée... Sincerement. Une tour est activée, c'est ca?
-Oui. Je ne l'ai pas encore localisée. Il faudrait que tu fasses un scan.
-Tout de suite! Tu es ou?
-Tour numéro 54, Territoire du Désert."
Jérémie entra les commandes pour le lancement du scan. Quelques minutes plus tard...
"Je l'ai! Territoire Montagnes, secteur 32. Je l'ai sur la carte, mais on ne peut pas venir pour le moment. Reste dans une tour, on arrive.
-Tres bien, je me mets dans la tour de passage!"
"Ne vous en faites pas, déclara Farrail. J'ai certainement pas l'intention de réveler votre secret.
-On l'espère...
-Vous me faites pas confiance?
-Pas vraiment."
Soudain, le téléphone de Farrail sonna. Il le brancha sur le haut parleur de la CB.
"Allo?
-C'est Hanna! Les documents prouvant l'innocence des Ishiyama ont été acceptés. Le Jury commence à revenir sur sa décision, et les parents seront libérés."
La voiture entra dans la ville.
"Le problème, c'est que maintenant le boss veut te voir, a propos de l'obtention des documents.
-Dis lui que je suis sur une piste pour retrouver les collégiens et que je suis allé voir. Va falloir que tu me gagnes du temps, pasque la j'en aurai besoin.
-OK, ca marche, tu as en effet l'air pressé, a entendre ta pauvre voiture. Je leur parle de l'usine repère du hacker?
-Non, c'est moi qui m'en chargerai quand je reviendrai.
-D'accord. Je te laisse, j'y vais. Bonne chance!"
En quelques minutes, ils avaient rallié le collège. Jim et un surveillant gardait l'entrée. Farrail sortit de la voiture, suivi par Yumi et Ulrich.
En les voyant, Jim eut un air de surprise. Farrail brandit sa carte.
"Police! Je dois rentrer chercher deux collegiens! C'est une urgence!"
Et sans dire plus, tous trois foncèrent en direction des dortoirs.
Après avoir foncé en haut des escaliers, ils atteignirent la porte de Jérémie. Ulrich manqua de la défoncer en ouvrant, sous les yeux médusés de Jérémie et Odd qui attendaient à l'interieur.
"On est de retour" dit simplement Yumi.
Jérémie et Odd lancèrent simplement un signe de tête et un regard signifiant "Bienvenue chez vous" puis, devant l'urgence de la situation, ils durent reprendre leur serieux.
"Suivez nous, on part pour l'usine. Il faut arrêter Xana avant qu'il ne crée..."
Des cris retentirent alors dans la cour.
Farrail et les quatre collégiens foncèrent dehors. La, dans la cour, se trouvait une des nouvelles machines de Xana. Les surveillants ne pouvaient rien faire contre elle.
Sans attendre, Farrail sortit son CZ-75 et après avoir vérifié que personne ne se trouvait dans la ligne de mire, il tira sur le coeur du robot. La première balle le rata. La deuxième balle l'atteignit et il explosa. Certains surveillants furent projetés à terre.
"Police! cria Farrail. Faites évacuer le batiment, presto! Et apellez une ambulance!"
L'un des surveillants déclencha une alarme au feu pour faire évacuer le batiment tandis que Farrail, suivi des quatre membres de la Lyoko Team, foncait vers sa voiture
Il leur suffit de quelques minutes pour rallier l'usine.
"Xana va surement créer d'autres machines pour tenter de vous éliminer, dit Farrail. Je vais faire le tour de l'usine pour tenter de vous couvrir. Vous, faites votre boulot, quel qu'il soit, pour stopper Xana.
-Vous pouvez compter sur nous!" lanca Jérémie.
Tous se précipitèrent vers l'interieur de l'usine. La Lyoko Team entra dans l'ascensceur tandis que Farrail restait à l'étage superieur. Et effectivement, dans l'ancienne salle de construction, Xana commencait à construire plusieurs de ses nouvelles machines.
Jérémie descendit au premier sous sol pour entamer le processus de virtualisation. Bientôt, Ulrich, Yumi et Odd se retrouvèrent au deuxième sous sol. Odd partit pour l'un des scanners. Yumi retint Ulrich dans l'ascensceur pour l'embrasser doucement.
"Ce sera peut être une des dernières fois ou on pourra faire ca..."
Ulrich acquiesa en l'embrassant à son tour. Odd n'avait rien vu de la scène quand les deux autres lyokoguerriers regagnèrent leurs scanners respectifs. Il se demandait juste ce qu'ils faisaient.
Jérémie lanca alors le processus de transfert.
Et quelques instants plus tard, les trois adolescents dans les scanners étaient transférés dans le monde virtuel de Lyoko.
Un ciel à couleur variable.
Pas ou peu de sensations.
Des territoires de compositions différentes.
Et la raison pour laquelle ils se battaient encore: Aelita, jeune fille superbe et "gardienne de Lyoko".
Après ce qu'ils avaient vécu, Yumi et Ulrich ne comprenaient que mieux pourquoi ils continuaient à se battre sur Lyoko.
Tous deux avaient cessé d'avoir peur de quand ca finirait ou peur du cas ou ca durerait.
"Contents de te voir, Aelita. On a bien failli ne plus se revoir, fit Ulrich.
-Jérémie m'a dit. Vous allez bien?
-Oui.
-C'est ce qui compte."
Et elle lanca un sourire au groupe, mélange d'innocence pure et d'amusement. Oui, ils avaient retrouvé la vraie raison de se battre.
"La tour est au nord ouest d'ici. On se lance?
-On se lance."
Et le petit groupe de quatre guerriers virtuels se lanca alors dans un nouveau combat.
Ils arrivèrent bientôt à un croisement.
"La tour est du côté gauche! dit Aelita.
-Et c'est de ce côté qu'arrive la réception. Et ils ont pas l'air de vouloir nous porter nos bagages."
En effet, deux Blocs accompagnés de trois Frolions étaient en train de foncer sur eux.
"Je m'occupe d'eux" fit Odd.
Et il tira trois fléches laser. L'une pulvérisa un des Blocs, l'autres en endommagea un et le troisième partit dans le vide.
"Tu devrais prendre des cours avec le policier... commenta Ulrich.
-Normalement, les mineurs ont pas le port d'arme, fit alors la voix de Farrail dans le ciel numérique.
-Farrail?
-Tout va bien de votre côté? Je m'en assurais juste.
-C'est OK, et vous?
-Cool comme Eastwood. J'y retourne, mais essayez de vous dépecher un peu. J'ai plus que deux chargeurs.
-Faudra pas le répeter!" cria Odd en retentant un tir qui endommagea encore le Block sans le détruire.
"On se charge de lui, fais diversion sur les Frôlions. On s'occupe du reste.
-Okey Dokey! Gaffe à vous!"
Odd partit en direction du chemin de droite, suivi par les Frôlions. Une seconde plus tard, le bloc était détruit par Ulrich. Cinq secondes plus tard, ils virent un Frôlion exploser en plein ciel.
"On continue"
Et ils se précipitèrent en direction de la tour.
Ils l'atteignirent, et virent àlors deux Mégatanks, neuf Kankrelats, et trois Blocs supplémentaires en poste devant la tour.
"La, c'est bien gardé, remarqua Aelita.
-Il est ou, Odd? demanda Yumi
-Il arrive, dit Jérémie. Il a encore sixante points de vie et s'est débarassé des Frôlions.
-Yumi?"
Elle hocha la tête.
"Pars devant, Aelita. Evolue en te cachant. On va se charger d'eux."
Aelita commenca à s'avancer. Ulrich se tourna vers Yumi.
"On y va?
-On y va."
Elle saisit la main d'Ulrich. Et tous les deux sautèrent sur le champ de bataille.
Si Xana a jamais été désespéré, c'aurait pu être aujourd'hui. Ensemble, en synchronisation parfaite, les deux guerriers s'étaient lancés dans une danse de destruction impeccable. Les quelques lasers qui les touchaient ne les arrêtaient pas, et ils réussirent à pulvériser la moitié de l'armée de Xana en quelques minutes. D'abord les Kankrelats qui n'arrivaient pas à vraiment les atteindre, furent tous réduits en cendres numériques avant d'avoir eu le temps de voir ce qui leur arrivaient. Les Mégatanks prenaient trop de temps pour s'ouvrir et ajuster leur tir, l'éventail de Yumi eut raison de l'un d'eux. Les Blocs, qui eux avaient a peine réussi à les atteindre une fois chacun furent taillés dans le vif aux sens propre du terme. Rien n'y faisait. Le tandem menait la danse à eux tous seuls, en synchronisation parfaite, avec une confiance infaillible...
Aelita assista à la scène avec un mélange d'incrédulité et de respect dans les yeux.
Seul le dernier Mégatank eut raison d'eux, les dévirtualisant en même temps.
Mais il ne put se refermer à temps pour prendre la fléche d'Odd qui arriva juste à temps.
Dans la salle des scanners, le tandem se retrouva dans le monde réel. Ils éclatèrent de rire en pensant à leur exploit sur Lyoko, alors qu'ils remontèrent dans l'ascensceur.
"On recommencera un de ces jours? demanda Ulrich
-Il faudra."
Les adolescents arrivèrent dans la salle des scanners en même temps que Farrail qui était à court de munitions.
"C'est bon, fit Jérémie. Aelita est dans la tour."
Au même moment, trois des machines avaient défoncé le mur de la salle et s'avancaient vers eux...
Puis s'arrêterent brutalement.
Tout était réglé. Le code Lyoko était entré. Et le retour vers le passé s'activa.
Jeudi, 12:00
A midi, tous étaient dans la chambre de Jérémie.
"Xana avait concu ses mandats d'arrêt à cette heure ci, dit Jérémie. Je les ai détruits.
-De toute facon, continua Odd, il sait que même s'il essaye de duper des forces superieures comme la police, y'aura surement quelqu'un comme Farrail pour le contrecarrer.
-Je voulais dire, fit Jérémie en s'adressant a Yumi et Ulrich. Vous nous avez manqués.
-Nous aussi. Deux jours, c'est long.
-Bon, si on allait fêter ca à la cantine? C'est aujourd'hui qu'il nous avaient fait le super menu grillades!
-Allez y, on arrive." dit Yumi
Ces dernièrs se rendirent dans la chambre d'Ulrich.
Ce fut Yumi qui prit la parole.
"Est ce qu'on... peut continuer à être ensemble... a ton avis?
-Tu sais, j'ai toujours eu peur que c'est cette aventure qui nous unirait. Qu'une fois que ce serait fini, plus rien n'existerait vraiment entre nous...
-Peut être, fit Yumi. Ou peut être que non... Qui sait?
-En tout cas, une chose est sure. Que plus tard ca ne marche plus entre nous, qu'il nous arrive quoi que ce soit... Ce qui comptera, c'est qu'on aura vraiment été ensemble. Ce sera qu'on aura, et qu'on a, comme maintenant, vécu quelque chose ensemble, qu'on se soit aimés... Je t'aime vraiment, tu sais?
-Moi aussi... Je t'aime."
Ils s'embrassèrent doucement, puis se séparèrent.
"Si on allait à la cantine? proposa Ulrich. Odd nous attend, après tout. Et je ne dirais pas non à quelques grillades
-D'accord."
Et tous deux sortirent de la salle en direction de la cantine, ou tout le monde était en train d'être servi.
Personne ne remarqua vraiment la BMW noire garée devant l'établissement, ni le policier qui regardea le batiment. Il avait vécu une aventure qu'il ne voulait pas oublier et avait inscrit temporairement ses données dans l'ordinateur de Jérémie.
Puis, il rentra dans sa voiture, et repartit vers sa vie à lui: la chasse aux criminels, laissant les lyokoguerriers à leurs vie à eux: La protection d'Aelita et le sauvetage du monde.
FIN
NOTES ET MAKING OF DE L'AUTEUR
-Cette fanfiction s'inspire librement des films policiers de Michael Mann 'Heat', 'Collateral' et 'Miami Vice'. Je sais, y'aurait du avoir plus de scènes nocturnes pour que ca le fasse vraiment.
-Faut imaginer le début avec Briefcase de Tom Rothrock, la fin avec Auto Rock de Mogwai.
-Farrail est une déformation du nom de Farrel, qui joue dans Miami Vice. Son personnage est inspiré de Fanning, dans Collateral, physiquement comme dans la personnalité. J'aimais cette idée du policier qui est chargé d'une affaire ou rien n'est ce qu'il parait être, et qui sera l'un des seuls à connaître le comment du pourquoi.
-L'inspecteur Hanna est une référence au personnage d'Al Pacino dans Heat.
-La phrase "Et une nouvelle bonne raison de détester Europacorp" est une phrase prononcée par moi et quelques amis en regardant plusieurs des daubes faites par cette compagnie(Besson, pourquoi es tu devenu comme ca?).
-Le fait divers à propos du film 'Le Transporteur' est quasi véridique, mais personne ne s'est fait prendre, il y a juste un éleve dans mon lycée qui a raconté avoir essayé sur sa voiture et il a dit que ca marchait pas(pourquoi ne suis je pas étonné?).
-Le CZ-75 est une référence au manga Gunsmith Cats.
-Le Mountain Dew est introuvable en France, mais j'ai juste eu l'occasion d'en gouter une canette.
-L'"Angel Special" est le nom d'un cocktail non alcoolisé trouvé sur le site
www.1001cocktails.com.
Les deux montèrent sans bruit les escaliers qui menaient dans la maison puis dans les chambres.
"Demain, on va tenter de voir comment les choses auront évolué. On pourra soit rester ici un moment, soit partir. Dans tous les cas, j'apellerai Jérémie.
-On fait comme ca" approuva Yumi.
Ulrich indiqua deux chambres.
"Tu prends laquelle?
-Celle des parents. Je peux?
-OK
-Dommage qu'on ait peu de lumière, j'aurais bien voulu lire quelque chose."
La seule lumière qui filtrait maintenant était la lumière de la lune et des lampadaires qui éclairaient la rue. Les volets étaient fermés. L'ambiance n'était pas terrifiante comme dans la cave, ni renfermée. Une sensation de solitude sans être triste. Elle n'était pas seule mais ils étaient seuls. Un soupcon d'intimité.
"Bon, je vais voir ma chambre. Essaie de ne pas allumer la lumière sauf si...
-Ulrich?
-Qu'est ce qu'il y a?
-Tu n'as jamais vraiment répondu à ma question... Pourquoi tu es parti avec moi?"
Ulrich s'immobilisa. La vraie raison refaisait surface. Yumi la soupconnait, mais voulait l'entendre lui dire. L'avenir qu'ils avaient imaginé ne comptait plus. Ils étaient la, maintenant, et c'était ca qui comptait. Ulrich finit par s'asseoir à côté d'elle.
"Je sais pas si...
-On est la. On est seuls. Et plus tard, ce sera peut être trop tard ou alors tu voudras pas me dire."
Elle avait parfaitement raison, et il le savait.
"S'il te plait..."
Yumi trouva sa main sur le lit et glissa doucement la sienne au dessus. Alors, il savait que si ce n'était pas maintenant, ce serait jamais.
"Parce que tu as toujours compté pour moi depuis qu'on s'est rencontrés. Plus encore qu'une amie. Parce que je ne voulais pas te laisser tomber. Parce que je voulais te protéger. Et tout cela se résume en une phrase: Parce que je t'aime."
Yumi aurait très bien pu deviner ses sentiments autant de fois qu'elle voulait, l'impact de la dernière phrase aurait été le même. Elle aussi conaissait ses sentiments à elle.
"Pourquoi il faut toujours qu'on attende les moments les plus dramatiques pour se l'avouer? demanda-t-elle.
-Je suis désolé, répondit Ulrich.
-Tu n'as pas à l'être, c'est moi qui aurais du te le dire plus tôt..."
Ulrich se tourna vers elle.
"Tu...
-Moi aussi je t'aime..."
L'obscurité n'était plus un obstacle, et les adolescents pouvaient lire la sincérité dans les yeux de l'autre...
Puis leurs mains s'unirent enfin.
Puis leurs lèvres se refermèrent sur celles de l'autre.
Après un temps, ils se séparèrent.
"Euh... je... je pense que tu devrais te reposer, fit Ulrich. On en aura besoin tous les deux."
Dimanche, 10h30
Farrail était dans son bureau en train de ré-étudier les mandats d'arrêt. Lopez, lui, était à côté de lui, en train de tracer la ou les fugitifs auraient pu aller.
"Ils ont pris le train régional. Clair et net. Les passagers n'ont jamais tendance à mémoriser le visage d'autres passagers. Le problème viendra quand ils devront racheter des tickets. Soit ils passeront par un guichet avec quelqu'un, soit par une machine automatique. Dans le meilleur des cas, y'aura pas de machines et ils seront obligés de passer par un guichet, auquel cas le vendeur s'en souviendra.
-Ils ont été tres précautionneux jusqu'ici, récapitula Farrail. On n'a presque jamais trouvé de trace d'ou ils auraient pu aller. Ces jeunes sont vraiment forts, quand même...
-Oh, tu sais, des fois, tout ce qu'ils font, c'est faire ce qu'on dit dans ces films d'action. Tu te rapelles du Transporteur? Dans ce film, le héros vole une voiture dans un garage, et on le montre en train de faire bzzt avec des fils en bas du volant. Et plein de jeunes se sont fait prendre en train d'essayer ca dans la réalité.
-Et une nouvelle bonne raison de détester Europacorp, plaisanta Farrail. Mais ta théorie d'avant ne marche que s'ils se déplacent encore. Si ca se trouve, ils ont trouvé un endroit dans la nuit de vendredi et n'ont pas bougé depuis."
Lopez acquiesca. Il allait dire quelque chose quand Hanna rentra dans le bureau avec assez de force pour manquer de défoncer la porte au passage.
"Bon sang, patron, c'est du délire!"
Il referma la porte, sortit une disquette de sa poche et s'approcha du bureau en manquant de renverser une plante en pot.
"Ecoute ce que j'ai découvert...
-Euh... D'abord je suggère que tu partes te calmer quelque part.
-Mais c'est complètement dingue! J'ai mis la main sur l'original du mandat d'arrêt sur le serveur, et je l'ai étudié sous tous les angles.
-Et alors?
-Ce mandat n'a jamais quitté le sol francais."
La, c'est au tour de Farrail et de Lopez d'être surpris. Mais Farrail commencait à voir ses soupcons confirmés.
"Ce mandat à été créé en France et la contre signature électronique japonaise qui a fait qu'on a même pas cherché a vérifier l'authenticité du mandat est un faux très élaboré. On a du se baser sur un mandat international véritable...
-Mais alors... commenca Lopez.
-Deuxième chose: Il n'y a jamais eu de témoin de vols d'auto radio, et peut être pas de vols tout court de la part de Yumi Ishiyama. Le témoin nommé dans le mandat d'arrêt n'existe pas. Et troisième chose: Les deux mandats d'arrêt ont été postés sur l'Intranet en même temps, a quelques secondes d'intervalle!"
La, tout était on ne peut plus clair.
"Mais... balbutia Lopez... Mais ca veut dire qu'on aurait pu... On aurait pu commetre une immense bavure?
-Je le savais, marmonna Farrail.
-Mais qui a pu..."
Une expression d'extrème outrage apparut sur le visage de Lopez
"Seule explication, dit Farrail: Un type qui en veut à mort aux Ishiyama. Il lui en veut assez pour avoir posté ces faux mandats et tenté de nous avoir dupés.
-Oui, mais qui? L'Intranet est réservé aux seuls policiers...
-Hanna?
-J'essaie d'identifier l'ordi d'ou à été posté le mandat, reprit le lieutenant. Mais le faussaire n'avait pas pensé à quelque chose: Il a établi son mandat avec soin et avec un programme officiel... qui laisse des traces. J'ai donc réussi à remonter jusqu'a l'adresse connectée sur Internet d'ou le mandat à été créé.
-Ou ca? demanda Farrail, impatient.
-Je te le dis, tu me croiras jamais.
-Ou?
-Dans l'usine de l'île."
Un temps.
"Tu parles de cette usine désaffectée depuis un bout de temps?
-Une planque idéale pour le faussaire. La seule chose que j'arrive pas à m'expliquer est comment peut il disposer d'une connection au Net dans ce vieux batiment.
-Ca, je ne tarderai pas à le savoir" dit Farrail en se levant.
Il se dirigea vers son armoire, et en ouvrit le seul tiroir qui en était fermé à clé. Dedans se trouvait un pistolet automatique CZ-75 avec trois chargeurs, et son arme normale de service. Le CZ-75 était le souvenir d'une vieille affaire de trafic d'armes démantelées. Il avait eu l'occasion de se servir de l'arme et l'avait adoptée depuis.
"Pas un mot de tout ceci aux superieurs.
-Quoi? s'exclama Hanna. T'as la toutes les preuves pour sortir les Ishiyama de prison et arrêter de poursuivre la petite...
-Mais quelqu'un en dehors comprendra alors que son plan à raté, et il fichera le camp en vitesse. Pour l'instant, il croit que son plan marche, ca me laisse alors une chance de l'atteindre. Je veux savoir qui est derrière tout ca et je veux lui faire comprendre qu'on ne se fout pas impunément de la gueule de la justice."
Hanna était d'accord. Lopez tirait de ses lointaines origines hispaniques un immense sens de l'honneur et était tellement furieux d'avoir failli se faire duper qu'il accepta lui aussi.
"Je vous recontacterai."
Yumi émergea d'un profond sommeil. Les rayons du soleil filtraient à travers les volêts. Elle ne voulut pas se lever tout de suite...
Soudain, on frappa à la porte.
"Yumi?
-Oui?"
Ulrich entra, réveillé et presque entièrement habillé.
Elle s'approcha de son visage et ils s'embrassèrent en guise de "bonjour".
Puis, Ulrich prononca la phrase qui lui brisait le coeur mais il le fallait...
"Il va falloir qu'on parte...
-Oh, on peut vraiment pas rester un peu?
-Je dois apeller Jérémie. Tu m'attends ici?
-D'accord..."
Ulrich s'éloigna à regret, alla chercher des nouveaux vêtements dans la garde robe de la chambre, et finit par s'en aller. Yumi se rallongea pour profiter de quelques minutes de repos supplémentaires.
Ulrich fouilla la maison pour trouver de l'argent ainsi que le téléphone. Il composa le numéro de Jérémie. Ce dernier devait être sur son ordinateur en permanence puisqu'il décrocha tout de suite.
"Allo?
-Ligne sure?
-Oui. J'efface les traces après l'appel.
-On est dans la maison d'un ami, dans une ville à une trentaine de kilomètres de chez nous. Comment avance l'enquête?
-Les serveurs de la police sont trop compliqués à pirater pour dire quoi que ce soit de précis. Ce que je sais, c'est que tu as un inspecteur à tes trousses. Il est venu nous interroger. Il ne nous croit pas, alors je pense qu'il va revenir. Je sais pas ou il en est.
-Les parents de Yumi?
-En bonne santé. Je suis allé les voir hier pour les rassurer au sujet de leur fille. Je leur ai dit qu'elle déprimait un max mais qu'elle ne croyait pas à ces histoires. A ce que j'en sais, ils ne savent rien de votre fuite. Autre chose: Je crois que j'ai trouvé d'ou vient l'affaire...
-De quoi?
-Xana.
-Tu plaisantes?
-On a accusé Yumi de vol d'auto radio. Ca m'a convaincu que toutes les accusations contre les Ishiyama étaient fausses, forgée par quelqu'un. Les Ishiyama ne sont pas vraiment détestés au Japon, en France non plus et je vois pas Sissi faire un coup de ce genre. Je vais vérifier quelques fichiers mais si il y a quelqu'un qui peut profiter de la situation, c'est lui.
-Et maintenant, il a mis le paquet. Qu'est ce que tu comptes faire?
-Faut agir avec calme."
A ce moment, il entendit Yumi descendre les escaliers.
"Je pars à l'usine trouver des fichiers que j'ai commencé à déterrer hier. S'il s'avère que Xana soit derrière tout ca, il aura peut être laissé une tour activée. Aelita ne s'en sera pas apercue, et je la blamerai pas. J'ai pas pu travailler sur Lyoko depuis Jeudi. J'ai juste pu parler à Aelita et comme elle m'avait dit que tout allait bien, j'ai pas voulu vraiment vérifier. Sinon, on fait comme d'habitude dans ces cas la: On va improviser.
-OK, alors je te rapellerai plus tard.
-Yumi va bien?
-En pleine forme, dit Yumi dans le micro.
-Tres bien, rapellez moi bientôt..."
Ulrich raccrocha. Puis il se tourna vers Yumi.
"Tu... Tu veux un petit déjeuner?"
Elle approuva d'un signe de tête. Les deux restaient assez maladroits l'un envers l'autre, mais ca faisait partie du charme.
La BMW noire se gara à cent mètres de l'usine. Farrail descendit et marcha en direction de l'usine habillé en civil. Il s'avanca vers l'entrée. Arrivée à la moitié du pont qui traversait la rivière qui entourait l'usine, il s'arrêta et sortit son CZ-75. Il s'approcha doucement d'un muret à côté de la grande ouverture et jeta un oeil dans l'usine.
L'immense cathédrale désaffectée et rouillée conservait une grande part de majesté. Il n'y avait personne à part lui. Il s'avanca prudemment et vit qu'il se trouvait sur une plate forme et qu'il y avait un étage en dessous. Il s'approcha du rebord et remarqua une corde qui pouvait permettre de descendre. En bas, personne n'était vraiment en vue. Il localisa une pile de materiaux de construction. Juste ce qu'il lui fallait. Il sauta sur la corde, l'aggripa et se laissa descendre rapidement jusqu'en bas, ou il fit une roulade derrière les materieux pour se mettre à couvert. Mais il ne vit personne. Soit celui qu'il recherchait avait évacué les lieux, soit il n'était pas la, soit il était encore la mais dans un autre coin de l'usine.
Il remarqua alors un ascensceur dans la salle. Il y avait un sous sol dans cette usine. Or la production se faisait à l'étage. Il le savait, car il était déja venu ici, quand l'usine fonctionnait.
A peine eut-il cette réflexion que des bruits de pas se firent entendre venant de l'entrée. Il retourna à couvert. Quelques secondes plus tard, deux personnes rentrèrent dans l'usine. Il les reconnut:
Jérémie Belpois et Odd Della Robia.
C'est quoi cette embrouille?
Les deux se précipitaient vers l'ascensceur. Jérémie entra un code, et l'ascensceur se mit en marche, les faisant déscendre d'un ou plusieurs étages.
Un ascensceur en parfait état de marche, des sous sols... C'était la que se trouvait la réponse.
Mais que faisaient ces deux la ici?
Prudemment, l'inspecteur fit le tour de la zone ou l'ascensceur s'était enfoncé. Il finit par déceler une porte cachée. Il l'ouvrit discrètement en se tenant à couvert. La porte donnait sur une salle éclairée par une lumière verte et douce. Il s'approcha doucement, et s'apercut que le passage donnait sur une nouvelle plate forme surplombant une grande salle ou se trouvait un gigantesque ordinateur, avec une étrange machine au centre. Devant l'ordinateur était assis Jérémie. Odd était à côté.
Jérémie pianota sur le clavier, semblant rechercher quelque chose. Soudain, il fit signe à Odd de venir.
"Regarde ca! C'est bien ce que je pensais: Toute cette affaire est bien un coup monté de Xana!
-Mince alors! C'est dément, c'est la première fois qu'il fait quelque chose comme ca.
-Je viens d'avoir Aelita. Elle n'a eu aucune pulsation. Aucune tour n'est activée. Le scan vient de vérifier. Aelita est en train de bien vérifier si tout est OK.
-Il faut avertir Yumi et Ulrich!
-On rejoint le collège."
Ils se précipitèrent vers l'ascensceur.
Xana, pendant ce temps, avait tres bien vu que son plan avait raté. La fuite n'était pas prévue dans ses calculs. Puis il s'était rendu compte que cela pouvait être une bonne chose et avait commencé à monter un plan. Après deux jours, il lui sembla que l'affaire était au point et était prêt à lancer l'attaque. Il ne fallait plus que localiser les fugitifs.
Il se connecta sur une base de données, et trouva alors ce qu'il cherchait: Un satellite d'observation. Il l'utilisa et commenca à scanner à une vitesse fulgurante différentes régions situées à trente kilomètres autour de cette ville. Il avait entendu la conversation téléphonique entre Jérémie et Ulrich. Il avait pu commencer à tracer la connection, et avait une estimation de la distance.
Après quelques minutes, il finit par trouver la ville en question ainsi que la maison. Il commenca alors à préparer son attaque.
Sans trop de précaution, il avait laissé les données s'afficher sur l'écran, et il ne savait pas qu'un inspecteur de police assez remonté était devant l'écran, en train de découvrir ce qu'était Xana, Lyoko et le reste...
Et quelques minutes plus tard, Farrail était de retour au commissariat.
"Alors? demanda Hanna.
-Toi d'abord. Du nouveau sur le mandat?
-Oui, il a été posté à partir de l'ordinateur de Pascal Breillis. Mais Pascal est chez lui, souffrant. D'après les docteurs, Pascal aurait du arrêter de travailler à partir de jeudi après midi, pourtant il aurait fait son service jusqu'au bout. Laurent l'aurait vu partir sans aucun signe de douleur. Il était même étonné qu'il travaille à l'heure ou il l'a vu partir. Moi je sais pas à quoi ca rime. Et t'as trouvé quoi?
-J'ai trouvé Yumi et Ulrich ainsi que le pirate informatique super fort qui à voulu mettre en prison les Ishiyama."
L'histoire de pirate informatique était plus crédible qu'une Intelligence Artificielle Psychopate.
"Mais ca y est, le mec est au courant. Je sais pas son nom mais je sais comment on peut faire pour l'arrêter. Ecoutez, vous deux...
-Quoi?
-Faites remonter les preuves qu'on à trouvées. Si on vous demande de facon trop insistante pourquoi vous les cherchiez, dites que c'est moi qui vous en ai donné l'ordre. Libérez Mr et Mme Ishiyama. Je m'occupe du reste, parce qu'il prépare sa revanche.
-OK, mais sois prudent, quoi que tu fasses!
-T'en fais pas."
Farrail fonca en dehors du bureau alors que les deux lieutenants foncaient vers celui du commissaire. L'inspecteur sauta dans sa BMW, mit son gyrophare sur le toit, l'activa et partit en trombe vers l'autoroute.
Ulrich et Yumi étaient dans le jardin de derrière, la ou personne ne pouvait les voir. Main dans la main, ils se relaxaient, parlaient, et apprenaient à beaucoup mieux se connaître.
Ils avaient entendu le téléphone sonner, mais par précaution, ils ne décrochaient jamais. Si c'était un ami de la famille, ils auraient du mal à s'expliquer.
Soudain, un bruit se fit entendre de l'interieur de la maison.
Les deux adolescents se retournèrent pour en tr;ouver l'origine. Les vacanciers ne pouvaient être rentrés, ils auraient entendu leur voiture rentrer.
C'est alors qu'ils entendirent un bruit qui rendit toute mesure de discrétion désormais inutilé.
La fenêtre venait de se briser et une machine bipede venait d'en sortir.
Elle était parcourue d'arcs électriques et en son centre, un immense coeur d'énergie. Ses bras concentraient l'énergie qu'il avait récolté, et dans le coeur, on distinguait l'image de l'oeil de Xana.
"C'est pas vrai! cria Ulrich. Pourquoi maintenant?"
Cette fois ci, Yumi prit les choses en main, elle attrapa le bras d'Ulrich et le traina vers la sortie. Plus le moment de jouer dans la discretion. Il fallait partir le plus vite possible. Soudain, une immense décharge éléctrique leur passa au dessus de la tête et alla s'écraser sur le portail qui fut littéralement défoncé. Xana utilisait l'électricité pour tenter de les éliminer.
Yumi et Ulrich foncaient en direction du centre ville, avec l'espoir d'y semer la machine. Mais cette dernière s'approchait assez vite, du fait qu'elle ne marchait pas mais lévitait légerement comme un aeroglisseur.
"Faut qu'on rentre, cette fois ci. Si on peut aller à l'usine, on pourra enclencher le retour vers le Passé et tout pourra peut être rentrer dans l'ordre! dit Yumi.
-On va à la gare" dit Ulrich.
Soudain, la machine re prépara un tir. Ils étaient dans une ligne droite.
Ulrich sauta, entrainant Yumi dans sa chute, dans une ruelle proche.
Un bruit de crissements de pneus.
Le bruit de la décharge étant tirée.
Un instant. Ulrich et Yumi essayerent de se relever.
Trois détonations.
Un bruit d'explosion...
Ulrich avait réussi à se lever. Soudain, quelque chose atterit à côté d'eux.
Une barre de fer, un des morceaux de la machine.
Soudain, une main lui aggripa l'épaule.
"Hé, hé, arrêtez vous! Inspecteur Farrail, Police nationale..."
Ulrich se retourna terrifié devant l'inspecteur de police.
"On a rien fait, on n'a pas...
-Je sais, je sais, amenez vous, ils ont besoin de vous à l'Usine. Xana lance son attaque."
La frayeur fut remplacée par la surprise la plus complète.
L'inspecteur éjecta le chargeur de son pistolet qu'il tenait à la main pour vérifier le nombre de balles qui lui restaient.
"Vous avez détruit le...le...
-Une balle dans le coeur d'énergie et il surcharge et explose, apparament. Mais faut viser juste."
Il referma le chargeur
"Douze balles, c'est OK. Venez!"
Yumi et Ulrich, ne pouvant que faire confiance à cet homme qui connaissait Xana, le suivirent. Une BMW noire était arrêtée au millieu de la route. Farrail leur fit signe et ils s'assirent sur les sièges arrières. Farrail s'installa au volant.
Soudain, la porte d'un magasin s'ouvrit, et une autre machine en sortit.
"Il en produit à la chaine!"
Farrail avait laissé tourner le moteur. Il se remit dans le sens de la route et fonca en direction de l'autoroute, démolissant au passage le robot.
Jérémie était en train de réflechir à la situation dans sa chambre. Il avait re esssayé d'apeller les fugitifs mais ils ne décrochaient pas. Dans un sens, ils avaient raison.
"J'espere aussi qu'il ne leur est rien arrivé." dit Odd.
Soudain, un appel sur son PC.
Jérémie bondit littéralement et décrocha.
"Allo?
-Ici Ulrich. On rentre, prépare les scanners, Xana nous attaque!
-Xan... Bon sang, je l'avais oublié celui la! C'est lui qui a posté vos mandats d'arrêt. Une longue histoi...
-On sait, Farrail vient de nous expliquer.
-Qui? Excuse moi?
-On est dans la voiture de Farrail qui nous raccompagne. C'est un policier qui à tout découvert. Il a rien raconté à ses collègues. Il vous expliquera. On fonce vers l'usine.
-Bon, OK, les explications viendront plus tard, on peut prendre ca, mais si vous pouviez faire un crochet par le collège pour nous prendre parce que la, la sécurité à été renforcée depuis votre fuite. Des surveillants sont aussi dans le parc. Et il est interdit de sortir sauf autorisation d'un professeur.
-Tres bien, on va arriver. Si tu pouvais localiser la tour entre temps...
-Je m'en occupe. Revenez entiers, quand même..."
Ulrich raccrocha.
Jérémie lanca illico la connexion sur Lyoko.
"Jérémie, fit la voix de l'humanoide surveillante de Lyoko. J'ai cherché à te contacter mais...
-Je sais, Aelita, je suis désolée... Sincerement. Une tour est activée, c'est ca?
-Oui. Je ne l'ai pas encore localisée. Il faudrait que tu fasses un scan.
-Tout de suite! Tu es ou?
-Tour numéro 54, Territoire du Désert."
Jérémie entra les commandes pour le lancement du scan. Quelques minutes plus tard...
"Je l'ai! Territoire Montagnes, secteur 32. Je l'ai sur la carte, mais on ne peut pas venir pour le moment. Reste dans une tour, on arrive.
-Tres bien, je me mets dans la tour de passage!"
"Ne vous en faites pas, déclara Farrail. J'ai certainement pas l'intention de réveler votre secret.
-On l'espère...
-Vous me faites pas confiance?
-Pas vraiment."
Soudain, le téléphone de Farrail sonna. Il le brancha sur le haut parleur de la CB.
"Allo?
-C'est Hanna! Les documents prouvant l'innocence des Ishiyama ont été acceptés. Le Jury commence à revenir sur sa décision, et les parents seront libérés."
La voiture entra dans la ville.
"Le problème, c'est que maintenant le boss veut te voir, a propos de l'obtention des documents.
-Dis lui que je suis sur une piste pour retrouver les collégiens et que je suis allé voir. Va falloir que tu me gagnes du temps, pasque la j'en aurai besoin.
-OK, ca marche, tu as en effet l'air pressé, a entendre ta pauvre voiture. Je leur parle de l'usine repère du hacker?
-Non, c'est moi qui m'en chargerai quand je reviendrai.
-D'accord. Je te laisse, j'y vais. Bonne chance!"
En quelques minutes, ils avaient rallié le collège. Jim et un surveillant gardait l'entrée. Farrail sortit de la voiture, suivi par Yumi et Ulrich.
En les voyant, Jim eut un air de surprise. Farrail brandit sa carte.
"Police! Je dois rentrer chercher deux collegiens! C'est une urgence!"
Et sans dire plus, tous trois foncèrent en direction des dortoirs.
Après avoir foncé en haut des escaliers, ils atteignirent la porte de Jérémie. Ulrich manqua de la défoncer en ouvrant, sous les yeux médusés de Jérémie et Odd qui attendaient à l'interieur.
"On est de retour" dit simplement Yumi.
Jérémie et Odd lancèrent simplement un signe de tête et un regard signifiant "Bienvenue chez vous" puis, devant l'urgence de la situation, ils durent reprendre leur serieux.
"Suivez nous, on part pour l'usine. Il faut arrêter Xana avant qu'il ne crée..."
Des cris retentirent alors dans la cour.
Farrail et les quatre collégiens foncèrent dehors. La, dans la cour, se trouvait une des nouvelles machines de Xana. Les surveillants ne pouvaient rien faire contre elle.
Sans attendre, Farrail sortit son CZ-75 et après avoir vérifié que personne ne se trouvait dans la ligne de mire, il tira sur le coeur du robot. La première balle le rata. La deuxième balle l'atteignit et il explosa. Certains surveillants furent projetés à terre.
"Police! cria Farrail. Faites évacuer le batiment, presto! Et apellez une ambulance!"
L'un des surveillants déclencha une alarme au feu pour faire évacuer le batiment tandis que Farrail, suivi des quatre membres de la Lyoko Team, foncait vers sa voiture
Il leur suffit de quelques minutes pour rallier l'usine.
"Xana va surement créer d'autres machines pour tenter de vous éliminer, dit Farrail. Je vais faire le tour de l'usine pour tenter de vous couvrir. Vous, faites votre boulot, quel qu'il soit, pour stopper Xana.
-Vous pouvez compter sur nous!" lanca Jérémie.
Tous se précipitèrent vers l'interieur de l'usine. La Lyoko Team entra dans l'ascensceur tandis que Farrail restait à l'étage superieur. Et effectivement, dans l'ancienne salle de construction, Xana commencait à construire plusieurs de ses nouvelles machines.
Jérémie descendit au premier sous sol pour entamer le processus de virtualisation. Bientôt, Ulrich, Yumi et Odd se retrouvèrent au deuxième sous sol. Odd partit pour l'un des scanners. Yumi retint Ulrich dans l'ascensceur pour l'embrasser doucement.
"Ce sera peut être une des dernières fois ou on pourra faire ca..."
Ulrich acquiesa en l'embrassant à son tour. Odd n'avait rien vu de la scène quand les deux autres lyokoguerriers regagnèrent leurs scanners respectifs. Il se demandait juste ce qu'ils faisaient.
Jérémie lanca alors le processus de transfert.
Et quelques instants plus tard, les trois adolescents dans les scanners étaient transférés dans le monde virtuel de Lyoko.
Un ciel à couleur variable.
Pas ou peu de sensations.
Des territoires de compositions différentes.
Et la raison pour laquelle ils se battaient encore: Aelita, jeune fille superbe et "gardienne de Lyoko".
Après ce qu'ils avaient vécu, Yumi et Ulrich ne comprenaient que mieux pourquoi ils continuaient à se battre sur Lyoko.
Tous deux avaient cessé d'avoir peur de quand ca finirait ou peur du cas ou ca durerait.
"Contents de te voir, Aelita. On a bien failli ne plus se revoir, fit Ulrich.
-Jérémie m'a dit. Vous allez bien?
-Oui.
-C'est ce qui compte."
Et elle lanca un sourire au groupe, mélange d'innocence pure et d'amusement. Oui, ils avaient retrouvé la vraie raison de se battre.
"La tour est au nord ouest d'ici. On se lance?
-On se lance."
Et le petit groupe de quatre guerriers virtuels se lanca alors dans un nouveau combat.
Ils arrivèrent bientôt à un croisement.
"La tour est du côté gauche! dit Aelita.
-Et c'est de ce côté qu'arrive la réception. Et ils ont pas l'air de vouloir nous porter nos bagages."
En effet, deux Blocs accompagnés de trois Frolions étaient en train de foncer sur eux.
"Je m'occupe d'eux" fit Odd.
Et il tira trois fléches laser. L'une pulvérisa un des Blocs, l'autres en endommagea un et le troisième partit dans le vide.
"Tu devrais prendre des cours avec le policier... commenta Ulrich.
-Normalement, les mineurs ont pas le port d'arme, fit alors la voix de Farrail dans le ciel numérique.
-Farrail?
-Tout va bien de votre côté? Je m'en assurais juste.
-C'est OK, et vous?
-Cool comme Eastwood. J'y retourne, mais essayez de vous dépecher un peu. J'ai plus que deux chargeurs.
-Faudra pas le répeter!" cria Odd en retentant un tir qui endommagea encore le Block sans le détruire.
"On se charge de lui, fais diversion sur les Frôlions. On s'occupe du reste.
-Okey Dokey! Gaffe à vous!"
Odd partit en direction du chemin de droite, suivi par les Frôlions. Une seconde plus tard, le bloc était détruit par Ulrich. Cinq secondes plus tard, ils virent un Frôlion exploser en plein ciel.
"On continue"
Et ils se précipitèrent en direction de la tour.
Ils l'atteignirent, et virent àlors deux Mégatanks, neuf Kankrelats, et trois Blocs supplémentaires en poste devant la tour.
"La, c'est bien gardé, remarqua Aelita.
-Il est ou, Odd? demanda Yumi
-Il arrive, dit Jérémie. Il a encore sixante points de vie et s'est débarassé des Frôlions.
-Yumi?"
Elle hocha la tête.
"Pars devant, Aelita. Evolue en te cachant. On va se charger d'eux."
Aelita commenca à s'avancer. Ulrich se tourna vers Yumi.
"On y va?
-On y va."
Elle saisit la main d'Ulrich. Et tous les deux sautèrent sur le champ de bataille.
Si Xana a jamais été désespéré, c'aurait pu être aujourd'hui. Ensemble, en synchronisation parfaite, les deux guerriers s'étaient lancés dans une danse de destruction impeccable. Les quelques lasers qui les touchaient ne les arrêtaient pas, et ils réussirent à pulvériser la moitié de l'armée de Xana en quelques minutes. D'abord les Kankrelats qui n'arrivaient pas à vraiment les atteindre, furent tous réduits en cendres numériques avant d'avoir eu le temps de voir ce qui leur arrivaient. Les Mégatanks prenaient trop de temps pour s'ouvrir et ajuster leur tir, l'éventail de Yumi eut raison de l'un d'eux. Les Blocs, qui eux avaient a peine réussi à les atteindre une fois chacun furent taillés dans le vif aux sens propre du terme. Rien n'y faisait. Le tandem menait la danse à eux tous seuls, en synchronisation parfaite, avec une confiance infaillible...
Aelita assista à la scène avec un mélange d'incrédulité et de respect dans les yeux.
Seul le dernier Mégatank eut raison d'eux, les dévirtualisant en même temps.
Mais il ne put se refermer à temps pour prendre la fléche d'Odd qui arriva juste à temps.
Dans la salle des scanners, le tandem se retrouva dans le monde réel. Ils éclatèrent de rire en pensant à leur exploit sur Lyoko, alors qu'ils remontèrent dans l'ascensceur.
"On recommencera un de ces jours? demanda Ulrich
-Il faudra."
Les adolescents arrivèrent dans la salle des scanners en même temps que Farrail qui était à court de munitions.
"C'est bon, fit Jérémie. Aelita est dans la tour."
Au même moment, trois des machines avaient défoncé le mur de la salle et s'avancaient vers eux...
Puis s'arrêterent brutalement.
Tout était réglé. Le code Lyoko était entré. Et le retour vers le passé s'activa.
Jeudi, 12:00
A midi, tous étaient dans la chambre de Jérémie.
"Xana avait concu ses mandats d'arrêt à cette heure ci, dit Jérémie. Je les ai détruits.
-De toute facon, continua Odd, il sait que même s'il essaye de duper des forces superieures comme la police, y'aura surement quelqu'un comme Farrail pour le contrecarrer.
-Je voulais dire, fit Jérémie en s'adressant a Yumi et Ulrich. Vous nous avez manqués.
-Nous aussi. Deux jours, c'est long.
-Bon, si on allait fêter ca à la cantine? C'est aujourd'hui qu'il nous avaient fait le super menu grillades!
-Allez y, on arrive." dit Yumi
Ces dernièrs se rendirent dans la chambre d'Ulrich.
Ce fut Yumi qui prit la parole.
"Est ce qu'on... peut continuer à être ensemble... a ton avis?
-Tu sais, j'ai toujours eu peur que c'est cette aventure qui nous unirait. Qu'une fois que ce serait fini, plus rien n'existerait vraiment entre nous...
-Peut être, fit Yumi. Ou peut être que non... Qui sait?
-En tout cas, une chose est sure. Que plus tard ca ne marche plus entre nous, qu'il nous arrive quoi que ce soit... Ce qui comptera, c'est qu'on aura vraiment été ensemble. Ce sera qu'on aura, et qu'on a, comme maintenant, vécu quelque chose ensemble, qu'on se soit aimés... Je t'aime vraiment, tu sais?
-Moi aussi... Je t'aime."
Ils s'embrassèrent doucement, puis se séparèrent.
"Si on allait à la cantine? proposa Ulrich. Odd nous attend, après tout. Et je ne dirais pas non à quelques grillades
-D'accord."
Et tous deux sortirent de la salle en direction de la cantine, ou tout le monde était en train d'être servi.
Personne ne remarqua vraiment la BMW noire garée devant l'établissement, ni le policier qui regardea le batiment. Il avait vécu une aventure qu'il ne voulait pas oublier et avait inscrit temporairement ses données dans l'ordinateur de Jérémie.
Puis, il rentra dans sa voiture, et repartit vers sa vie à lui: la chasse aux criminels, laissant les lyokoguerriers à leurs vie à eux: La protection d'Aelita et le sauvetage du monde.
[b]FIN[/b]
NOTES ET MAKING OF DE L'AUTEUR
-Cette fanfiction s'inspire librement des films policiers de Michael Mann 'Heat', 'Collateral' et 'Miami Vice'. Je sais, y'aurait du avoir plus de scènes nocturnes pour que ca le fasse vraiment.
-Faut imaginer le début avec Briefcase de Tom Rothrock, la fin avec Auto Rock de Mogwai.
-Farrail est une déformation du nom de Farrel, qui joue dans Miami Vice. Son personnage est inspiré de Fanning, dans Collateral, physiquement comme dans la personnalité. J'aimais cette idée du policier qui est chargé d'une affaire ou rien n'est ce qu'il parait être, et qui sera l'un des seuls à connaître le comment du pourquoi.
-L'inspecteur Hanna est une référence au personnage d'Al Pacino dans Heat.
-La phrase "Et une nouvelle bonne raison de détester Europacorp" est une phrase prononcée par moi et quelques amis en regardant plusieurs des daubes faites par cette compagnie(Besson, pourquoi es tu devenu comme ca?).
-Le fait divers à propos du film 'Le Transporteur' est quasi véridique, mais personne ne s'est fait prendre, il y a juste un éleve dans mon lycée qui a raconté avoir essayé sur sa voiture et il a dit que ca marchait pas(pourquoi ne suis je pas étonné?).
-Le CZ-75 est une référence au manga Gunsmith Cats.
-Le Mountain Dew est introuvable en France, mais j'ai juste eu l'occasion d'en gouter une canette.
-L'"Angel Special" est le nom d'un cocktail non alcoolisé trouvé sur le site http://www.1001cocktails.com.