Salut à tous!
Une fois de plus, merci pour vos coms!
J'espère ne pas avoir été trop long pour écrire cette suite. En effet, j'ai eu une légère panne d'inspiration en plein milieu de l'écriture de celle-ci...
Mais tout s'est débloqué hier soir, à mon grand soulagement! Et pour votre plus grand plaisir! (Enfin, j'imagine!)
Thor94 a écrit:bizarre qu'un réalisateur assez connu pour que ses oeuvres soit décliné en produits dérivés, vive dans un immeuble aussi pourri (l'ascenseur en panne donne une idée du genre d'immeuble que c'est)
Hé bien non! Odd ne vit pas dans ce genre d'immeuble, bien au contraire! Certes, l'ascenseur est en panne mais ça n'arrive pas que dans les immeubles vétustes. Ça arrive aussi aux ascenseurs neufs! (Je sais de quoi je parle...) Ici, c'est juste que l'ascenseur est tombé en panne le jour même et, vu que le réparateur n'est pas encore passé alors qu'on est un vendredi soir, il le restera au moins jusqu'au lundi suivant! Pas de bol pour eux...
almelyoko a écrit:Salut ! Ça fait plaisir de te revoir sur le forum ! ^^
Hey! Ça me fait plaisir, à moi aussi! Et je suis ravi que cette fic te plaise également!
almelyoko a écrit:la situation de départ que tu décris m'a instantanément rappelée celle de "Je ne t'attends plus " (son boulot, relation tendue avec son père...). J'avais très peur que tu refasses exactement la même fic sous un autre angle.
Je te rassure tout de suite, je n'en ai jamais eu l'intention! Et puis je ne suis pas en manque d'inspiration au point d'en arriver là!
almelyoko a écrit:Je suppose donc que tu aimes bien prendre pour cadre un jeune Ulrich Stern, chef de l'entreprise familiale, malmené par son père et séparé de Yumi, pour créer une histoire autour.
J'avoue... C'en serait presque mon péché mignon! En même temps, il y a tellement de possibilités laissées ouvertes par le couple Ulrich/Yumi...
Ceci dit, ici, Ulrich n'est pas (encore?) le patron de l'entreprise familiale! C'est juste le fils du grand patron, alors évidemment, ça parle beaucoup dans son dos...
almelyoko a écrit:un jeune chef d'entreprise qui prends le métro ? Bien sûr ça crée une situation cocasse, et puis pas tout le monde a une voiture, mais bon... Après on peut penser qu'il est écolo...
Pour avoir vécu 3 ans à Paris, je dirais plutôt que c'est bien ancré dans le style de vie parisien, même dans les quartiers chics. Sauf peut-être dans celui des "grands bourgeois" pour qui il est vital de ne surtout pas se mêler à la vile populace que nous sommes. Et puis, quand on vit dans une grande ville, je ne vois pas l'utilité d'avoir une voiture quand on peut aller quasiment partout en transports en commun! L'abonnement revient moins cher que le parcmètre et les PV, sans parler du risque d'enlèvement par la fourrière...
almelyoko a écrit:Pour l'instant, tous les Lyoko-guerriers (si on suppose que la dernière personne est Yumi) sont réunis chez Odd. Peut-être que cela va nous donner quelques éléments de réponse, ou au contraire, soulever plus de questions.
Ahaaaaa! La réponse est dans la suite... Ou pas! (Un Breton qui fait des réponses de normand, on aura tout vu/lu !)
Au fait, avant que j'oublie : dans cette fic, je considère que CLE n'est jamais arrivé, avec toutes les conséquences que ça implique (l'absence de Laura, la "non-blondeur" de Sissi, etc.)
Maintenant que tout est dit, place à la suite!
Bonne lecture!
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« Tiens ? Salut, Ulrich ! » me dit-elle en s'avançant vers moi nonchalamment.
Quelle agréable surprise ! Honnêtement, quand je suis arrivé ici, je ne m'attendais pas trop à l'y retrouver.
« Salut, la miss ! » lui dis-je en arrivant devant elle. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
– Tiens, prends ce sac, s'il te plaît. Il commence à être trop lourd pour moi. »
Je saisis alors le sac qu'elle me tend. Hou là ! Je comprends mieux pourquoi elle a appelé à l'aide ! Il pèse une tonne, ce sac ! Elle a acheté une enclume pour qu'il soit aussi lourd ?! Et comment elle a fait pour l'apporter jusqu'ici sans broncher ?
« Au fait, je pose ça où ? » lui demandé-je.
« Suis-moi » me répond-elle en passant devant moi.
Elle m'emmène dans la cuisine et dès que nous y somme, elle m'indique un coin de table où poser ce fardeau qui doit bien peser dans les trente kilos.
« Merci, beau gosse ! » me fait-elle en souriant alors que nous prenons la direction du salon, avant de lancer aux autres : « Prenez-en de la graine, messieurs. Ça, c'est un homme galant ! C'est ça qui plaît aux femmes !
– Un homme soumis, ouais ! » rétorque Odd, quelque peu jaloux.
– Odd !! » le réprimandé-je.
À peine ai-je le temps de regagner ma place et elle de s'asseoir auprès de son homme qu'elle remarque tout de suite une absence.
« Tiens ? Elle n'est pas venue, Émilie ? »
Re-aïe ! L'espace d'un instant, j'avais cru avoir réussi à esquiver le sujet en allant l'aider. Mais non... Cette fois-ci, je n'y couperais pas. Et puis de toute façon, il faudra bien que je le leur annonce un jour. Je profite que tout le monde soit là, comme ça, ça m'évitera d'avoir à me répéter pour les retardataires.
« Humm. » toussé-je pour m'éclaircir la voix et tenter de défaire ce nœud qui se forme dans ma gorge. « En fait, elle ne viendra plus.
– Quoi ? Tu l'as lourdée ? » lâche Odd.
« Heu... Non, je ne l'ai pas "lourdée", comme tu dis. » lui réponds-je, alors que ma gorge se noue un peu plus. « C'est plutôt elle qui est partie. »
Lourd silence. Je crois bien que j'ai plombé l'ambiance, là. Tout le monde a l'air peiné pour moi. En plus, Sam a l'air de ne plus trop savoir où se mettre tant cette réponse l'a mise mal à l'aise.
« Excuse-moi, Ulrich... » fait-elle, toute gênée qu'elle est d'avoir posé la question. « Je n'étais pas au courant.
– C'est pas grave. Tu ne pouvais pas le deviner. Et puis c'est de ma faute. J'ai pas eu le temps de vous prévenir avant...
– Et vos fiançailles ? » interroge alors Aélita.
« Elle a revendu la bague...
– Oh la s*l*p* ! » lâche Odd du tac au tac, alors que Sam lui donne un léger coup de coude dans les côtes.
Bien qu'il soit parfaitement compréhensible, le soudain regain d'intérêt de Odd pour l'ornithologie n'est pas sans douleur pour moi et me fait laisser s'échapper un soupir de ma part. Cela dit, ça résume clairement et en peu de mots ce que je pense d'elle, quand bien même je n'aurais pas utilisé les mêmes termes. Trois ans de vie commune foutus en l'air à cause d'un énième caprice de sa part. La seule chose que cela m'a apporté de bon, c'est de m'ouvrir les yeux sur elle. Comment ai-je pu m'intéresser à une fille dans son genre ? Comment ai-je pu être aveugle à ce point ? Et dire que j'avais commencé à faire des projets avec elle. Ce silence commence à être pesant. C'était censé être joyeux. Personne n'a pris la parole depuis le joli nom d'oiseau que Odd a lâché.
« Bon ! » dis-je tout à coup. « On n'est pas là pour se lamenter sur mes petits malheurs !
– Bien dit ! » fait Sam, saisissant la balle au bond pour réchauffer l'atmosphère.
Elle lance un sujet de conversation tout ce qu'il y a de plus banal. Tellement banal que je ne m'en rappelle plus. Tout le monde commence à discuter. Sauf moi. Je n'ai pas franchement le cœur à ça. Aélita l'a bien remarqué et elle se rapproche de moi.
« Tu sais. » me glisse-t-elle dans l'oreille. « Je comprendrais que tu ne veuille pas en discuter, là, tout de suite. Mais si jamais à un moment, tu as besoin d'en parler, sache que je serais là pour ça.
– Merci, Aélita. » lui retourné-je. « Pour l'instant, le plus urgent pour moi, c'est de me changer les idées. Parce qu'avec la semaine que j'ai eue...
– Je comprends. Au fait, t'as quelque chose de prévu, le week-end prochain ?
– Zut ! J'avais complètement oublié... » fais-je en sursautant.
« Quoi donc ? » questionne Aélita en me regardant bizarrement.
« Oh, rien de grave, rassure-toi. » lui réponds-je. « Je viens juste de me souvenir que j'avais une réservation d'hôtel pour vendredi à annuler. Il ne faut pas que j'oublie de le faire...
– Dans ce cas, j'en conclus que tu es libre samedi prochain ! » dit-elle en souriant. « Alors, ça te dit de passer nous voir samedi prochain ? Comme ça, tu auras l'occasion de voir les enfants. »
Les enfants ?? J'ai dû rater un truc, là. Dans mes souvenirs, ils n'avaient eu qu'un garçon qui leur ressemblait autant à l'un qu'à l'autre. Je n'étais même pas au courant qu'ils en avaient eu un autre ! Ou alors j' ne m'en souviens plus... Mais qu'est-ce que j'ai foutu pendant ces trois ans ? La seule chose que cette fille aura réussi à faire, c'est de m'éloigner des gens qui comptent le plus pour moi. Et dire que j'avais l'intention de passer le restant de mes jours avec elle... Résultat : j'ai loupé plein de trucs super importants avec mes vrais amis. Bon, c'est pas le tout mais comment je vais me sortir de cette situation délicate, moi ? Je ne me rappelle déjà pas du prénom du premier, alors pour ce qui est du deuxième, je ne sais même pas si c'est une fille ou un garçon... Je ne vois qu'une seule solution.
« Heu... C'est comment, leurs prénoms, déjà ? » dis-je en feignant le trou de mémoire.
« Lucien et Philomène. » me répond alors Aélita, très sérieusement.
Oh, la vieille blague ! Lucien et Philomène... Sans déconner ! Où est-ce qu'elle a bien pu pêcher une ânerie pareille ? Et elle espère me faire gober ça ? Tiens, voilà qu'elle se met à sourire.
« Mais non, je plaisante ! » avoue-t-elle avant d'éclater de rire. « Tu verrais ta tête, c'est trop drôle ! »
Apparemment, même si je me doutais bien que c'était une blague, j'ai dû tirer une tronche d'ahuri. Et puis, ils ont mangé un clown ou quoi, les Einsteins ? D'abord Jérémie qui me fait une blague, ensuite Aélita...
« En vrai, c'est Théo et Lucie. » reprend-elle.
« Quoi ?! » fais-je en prenant un air faussement surpris. « C'était pas Raymond et Gertrude ?
- Non mais ça va pas, la tête ?! » rétorque-t-elle, presque outrée. « Faut vraiment pas aimer ses enfants pour oser les appeler comme ça ! »
Là, j'avoue qu'elle n'a pas tort. Faut pas pousser Mémée dans les orties ! Bébé non plus, d'ailleurs.
Toujours est-il que je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire. Et Sam non plus, visiblement. Elle s'est mise à nous écouter, Aélita et moi, lassée par la discussion entre Odd et Einstein qui n'arrêtent pas de se chamailler pour des broutilles que eux seuls comprennent.
« Aélita, c'est pas sympa de se moquer comme ça ! » lance Sam, toute souriante. « Les parents d'Ulrich n'ont pas eu le choix de leurs prénoms, tu sais ! »
Et les voilà qui rient de concert. À croire que c'est la saint Ulrich, aujourd'hui. En même temps, j'ai tendu le bâton pour me faire battre. Et quand ce genre de situation se présente, mieux vaut que Sam ne soit pas dans les parages car elle ne loupe jamais l'occasion pour sortir une de ses vannes de derrière les fagots.
« Alors, c'est bon pour samedi prochain ? » reprend Aélita.
« Aucun problème. » lui réponds-je. « Mais vous habitez toujours dans votre petit cagibi au cinquième sans ascenseur ?
– Oh non ! On a déménagé depuis longtemps, tu penses bien ! Rien qu'avec Théo, l'appartement était trop petit... Alors imagine si on y était encore avec Lucie en plus ! Non, maintenant on habite dans un appartement beaucoup plus grand. Et avec un ascenseur ! Qui fonctionne, en plus ! Si tu vois ce que je veux dire... »
Celle-là, Sam ne l'avait pas vue venir ! Elle fait une légère moue qui laisse place très vite à un petit sourire qui en dit long. Aélita n'a qu'à bien se tenir. En parlant d'elle, elle vient de sortir son portable.
« Tiens, je t'envoie notre nouvelle adresse par SMS. » me dit-elle. « T'as pas changé de numéro de portable depuis la dernière fois ?
– Non, toujours pas ! C'est le même depuis le collège. »
Tiens, en parlant de portable, je sens le mien vibrer dans la poche intérieure de ma veste. Et vu comment il vibre, ce n'est pas le SMS d'Aélita. Je m'en saisis en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
« Déjà ?! » dit Aélita. « J'ai même pas encore fini de l'écrire !
– J'aurais préféré que ce soit toi ! » lui réponds-je en soupirant à la vue du nom de l'appelant.
C'est Émilie. Mais qu'est-ce qu'elle me veut encore, celle-là ? Elle m'a déjà pourri ma semaine. Ça ne lui suffit pas ? Si elle croit que je vais la laisser me gâcher la soirée, elle peut se fourrer le doigt dans l'œil jusqu'au coude ! Bon, qu'est-ce que je fais ? Je laisse sonner ou je lui fais un décroché-raccroché ? Hé ?! Mais... ! Sam s'est levée brusquement et m'a pris mon portable d'entre les mains ! Je n'ai même pas eu le temps de réagir. Elle s'éloigne en regardant qui m'appelle puis me fait un clin d'œil... Aïe ! Elle vient de décrocher !
« Allô, c*n*a*s* ? Ça va bien ?? »
Oh la vache ! Elle n'y va pas par quatre chemins ! D'un coup, un flash m'éblouit. Je cherche du regard d'où il provient. Oh non ! C'est Odd qui m'a pris en photo... Il est vraiment incorrigible, lui !
« Wouah ! Trop excellent ! Tu verrais la tête que tu tires ! » me lance-t-il en contemplant son chef-d'œuvre.
Je sens que je n'ai pas fini d'entendre parler de cette photo, moi. Et Jérémie qui rigole comme un âne en la voyant... Il est déjà bourré, lui, ou quoi ? Pourtant il n'a bu qu'un verre. Et encore, seulement à moitié. Non, ça doit être la bêtise de Odd qui l'a contaminé, je ne vois que ça ! Cela dit, je suis arrivé le dernier donc je ne sais pas à quelle heure ces deux-là ont commencé à picoler. Mais au fait, elle est partie où, Sam ? Ha, j'entends sa voix dans la cuisine ! Vite, il faut que j'aille voir ce qu'elle est en train de dire à l'autre au téléphone !
« Moi ? Mais je te l'ai déjà dit ! » fait-elle en se retournant vers moi, le téléphone toujours collé à son oreille. « Je suis ta bête noire ! »
Hé ben ! J'aurais jamais osé la faire, celle-là ! Et puis, je n'arrive pas à discerner ce que Émilie lui répond mais la blague de Sam n'a pas l'air de lui plaire. Tant mieux, ça lui fera les pieds !
« Je suis ta bête noire, je te dis ! » reprend Sam. « Au fait, la pouffe ! Qu'est-ce que tu lui voulais, à mon Ulrich ? »
Hou là ! Alors ça, elle ne va vraiment pas apprécier ! Je l'entends hurler d'ici. Et Sam décolle son oreille de mon portable.
« Quoi ? C'est juste pour ça que tu oses l'emmerder ?! »
Sam essuie encore une soufflante de la part d'Émilie, mais ça ne la gêne pas tant que ça, vu qu'elle ne l'a jamais appréciée. Il faut dire qu'elle a eu du nez sur ce coup-là. Elles ne se sont vues que deux fois mais, dès leur première rencontre, Sam m'avait dit de me méfier de cette fille. Et moi, en brave garçon que je suis, je ne l'ai pas écoutée... Et maintenant, on en est là. Elle à tenir tête à mon ex au téléphone, et moi à la regarder faire. Je dois bien avouer que j'aurais été incapable de le faire. Et elle l'a bien vu quand j'ai sorti mon portable de ma poche pour voir qui m'appelait. Elle est vraiment très perspicace pour ça. N'empêche, ça me fait mal de l'entendre traiter Émilie de toutes sortes de noms d'oiseaux. Mais, en même temps, ce n'est pas comme si elle ne l'avais pas mérité. Après tout, j'ai bien le droit d'être rancunier avec elle, non ? Et puisque Sam m'offre son aide sur ce coup-là, ce serait complètement idiot de refuser.
« Ulrich chéri ! » me lance Sam tout fort alors qu'elle a éloigné mon portable de sa tête. « Y a la grognasse qui dit que c'est pas sympa d'avoir changé les clés de la porte d'entrée parce qu'elle ne peut plus passer récupérer ses affaires ! »
La bonne vieille méthode pour faire enrager quelqu'un qu'on n'aime pas au téléphone. Et ça ne loupe pas! J'entends Émilie bouillir de rage à l'autre bout du fil.
« Pas grave. » déclaré-je. « Je les mettrais dans des cartons sur le palier lundi matin en partant au travail. »
Encore du sale boulot en perspective. Sam transmet le message à son interlocutrice qui hurle dans son téléphone. Elle doit encore faire sa crise parce qu'elle n'a pas ce qu'elle veut. Mais comment j'ai fait pour supporter une fille pareille, moi ? Et pendant deux ans, en plus ! Faut croire que je suis masochiste...
« Bon, écoute-moi bien, la mégère ! » fait Sam en haussant le ton, me faisant sortir de mes pensées. « Tu trouveras tes affaires en cartons sur le palier lundi matin et pas avant, un point c'est tout ! S'ils y sont toujours lundi soir à dix-neuf heures, on les jette à la poubelle. Pigé ? Et puis si tu essayes pas de te taper l'incruste pendant le week-end, je te casse la tête en deux ! C'est compris ? »
Sam raccroche enfin. Elle se rapproche de moi et me tend mon portable. Je le reprends et le glisse dans la poche de mon pantalon.
« Ben dis donc ! » me fait-elle en grimaçant. « Je ne sais pas où t'as été la pêcher, cette morue, mais elle en tient une sacrée couche ! Faut faire attention, c'est pas comestible, ces machins-là ! »
Une fois de plus, elle n'a pas tort. J'aime toujours autant son style direct et sans détours. Soudain, une main se pose sur mon épaule. Je sursaute et me retourne brusquement. C'est juste Aélita, que ma réaction a fait sursauter également.
« Tiens... » me fait-elle en me tendant un papier. « Je me suis dit que ce serait mieux si je te l'écrivait sur un bout de papier plutôt que de te l'envoyer par SMS. »
Avec toute cette agitation autour de mon portable, j'ai fini par en oublier qu'Aélita voulait me transmettre sa nouvelle adresse. Je saisis le papier qu'elle me tend et découvre ce qu'elle y a griffonné.
« Oh ! » fais-je sur un ton sarcastique. « Monsieur et Madame Belpois résident désormais dans le quinzième arrondissement... On s'embourgeoise, à ce que je vois !
– Et c'est un type qui habite dans le seizième qui ose dire ça ! » rétorque Sam.
« Pas faux... » avoué-je, vaincu. « Mais peut-être plus pour longtemps !
– Pourquoi ? Tu comptes déménager ? » demande Aélita.
« J'y pense, oui. Déjà que je n'aime pas l'atmosphère qui règne dans mon quartier.
– Comment ça ?
– C'est un quartier sans âme. Il n'y a aucune animation dans les rues. Les voisins te snobent quand tu les croise, que ce soit sur le palier ou chez les commerçants du coin. Sans parler des petits vieux qui sont à moitié paranos et des mémés qui surveillent qui passe devant chez elles... En plus, avec Émilie, je sens que ça ne va pas être simple.
– T'as bien raison. » répond Sam. « Mieux vaut que tu changes d'atmosphère. C'est pas bon de rester dans un endroit où tu ne te sens pas bien. Bon, allez ! On va rejoindre les deux autres sinon ils vont commencer à s'ennuyer ! »
Puis nous sortons tous les trois de la cuisine et nous dirigeons vers le salon. À peine sommes-nous assis, Aélita et moi, que Sam prend son verre et le lève pour porter un toast.
« À la santé du petit vieux qui vient de prendre un an de plus ! » fait-elle en souriant.
Tout le monde éclate de rire, sauf Odd évidemment. J'évite quand même de me faire remarquer car dans à peine plus d'un mois, c'est mon à tour de prendre un an de plus... En tout cas, je ne suis pas déçu d'être venu, la soirée s'annonce bien !
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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
J'espère que ça vous a plu.
Et comme d'habitude, n'hésitez pas à laisser vos coms!
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