La demande

 

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Étendre la vue Revue du sujet: La demande

Message par *Visiteuse* » 04 Oct 2016, 18:17

Re: La demande

sur le forum de code lyoko.fr, je la conseille de tout coeur elle est géniale.
PS: le forum a eu un beug pendant un mois non?

Message par Lilly Pucine » 02 Oct 2016, 19:21

Re: La demande

Salut Leana. Juste pour te dire que je trouve ta fic absolument magnifique, de plus que le couple Ulumi est mon préféré. :D

Mais j'aimerai aussi te dire que j'ai vu les commentaires que tu as postés sur la fanfiction "Prisonniers de la piscine" de Ulrich and yumi, et - je n'ai aucune aucune aucune aucune intention de me créer des problèmes avec toi - je tiens à te dire que ces genres de commentaires blessent beaucoup les auteurs en personne et surtout ça décourage énormément. Ca donne plus envie d'écrire tellement on a honte. :cry:

Enfin bref, surtout ne le prends pas mal, et encore une fois, ton histoire est très belle.

Message par Arzach02 (déconnecté) » 24 Juil 2016, 17:22

Re: La demande

L auteur à terminé sa fic ? Sur quel site ?

Message par *Visiteuse* » 26 Juin 2016, 21:59

Re: La demande

Ouf! Après avoir posté le message du dessus, je suis allée voir sur code lyoko.fr ta fic mais comme je ne peux pas y poster, je le fait ici. Je ne sais pas s'il y en a qui m'en voudront de spoiler mais certains l'on déjà fait.
-D'abord j'adore le bal, quoi qu'imaginer Yumi dans cette robe est un peu chelou: je dis pas de lui mettre que du noir mais rouge et doré...
-Ensuite j'ai bien aimé le commentaire d'Ulrich quand une fille traite Yumi de salope.
-Tu m'as fait flipper avec William puis Angel et Carrie (ou es tu allé chercher ce prénom? )
-Je trouve qu'ils sont un peu jeune pour la demande en mariage (*oups, j'ai spoiler *) mais c'était quand même trop chou!!! :love3: :love4: :love: :amour: :big coeur:
-Dommage qu'il n'y ai pas d'épilogue :cry:

Message par *Visiteuse* » 16 Juin 2016, 15:13

Re: La demande

NOOOOOONNN POURQUOI AS-TU ARRÊTER? :cry:
J'adore ta fic! Le point de vue de Yumi est bien décrit je trouve, le romantisme est plus qu'au rendez - vous et j'adore l'épisode "tee-shirt "
Je sais que ça fait longtemps mais je t'en pris continue, mets au moins le fameux bal!

Message par almelyoko » 02 Juil 2013, 18:52

Re: La demande

Salut !^^

J'avais déjà fait un com' sur cette fic que j'ai déjà lue sur un autre forum, mais je ne peux pas m'empêcher d'en poster un maintenant, tout simplement parce que ce moment est un de mes préférés !!^^
C'est... Chaud et touchant à la fois ! Ah ! Cet Ulrich !... Je l'adore !
Du coup je me suis refais la fin de ta fic juste après, et j'ai encore plus apprécié que la première fois ! :D

Encore bravo !

Message par Jules » 29 Juin 2013, 17:23

Re: La demande

Aaaaah. Enfin, Yumi et Ulrich s'embrassent (passionnément, en plus :roll: )

Très bon chapitre. :thumbleft:

Message par Leana » 29 Juin 2013, 11:39

Re: La demande

Bouh ! Je passe ici en coup de vent, pour répondre en retard aux comm's. Tant qu'on y est, autant tout faire. ;)

Ann O'Neemm : Comme je te l'avais déjà dit, j'ai énormément apprécié ce commentaire. Je ne pense pas le mériter pour autant (enfin, pas pour cette fic :p)

Jules : Merci pour ce petit commentaire !

J'ai donc décidé de poster la suite (d'ailleurs j'avais pas ouvert le fichier La demande depuis... Oulà, au moins 2012.)




CHAPITRE X




« Mais maman ! On avait déjà fait les essayages la semaine dernière ! »

« Et alors ça ne coute rien de recommencer » Réplique ma mère, décidée. « Maintenant tu me fait le plaisir de rentrer dans cette cabine et tu nous montres à toute les deux comment la robe te va bien! »

Je souffle mais obéis. À quoi bon. Le respect envers ses parents est une chose apprise dès la naissance au Japon. J’ai était élevée comme ça. J’obéis, et c’est tout. Point. Je ressors une poignée de minutes plus tard, habillée de ma fameuse robe. Ma mère et Aelita écarquillent les yeux. Je tourne sur moi-même, fière de mon petit effet. Puis ma mère laisse s’échapper son sourire ému tandis que ses yeux s’embuent. Et la mâchoire d’Aelita se décroche sous le choc.

« Yu’.. Yumi.. Wouah ! Tu es….Tu.. » Elle bégaie et n’arrive pas à dire ce qu’elle souhaiterait me dire.

« Elle est belle ma petite fille, hein ? » Lui demande ma mère.

« Oui… » Répond simplement Aelita, et il n’en faut pas plus pour m’émouvoir à mon tour... « Ta robe est juste magnifique Yu’… La plus belle que je n’ai jamais vu.. »

Ma mère sourit et me fait un clin d’œil. Je le lui rends. C’est le bon moment pour la surprise. Aelita ne le sait pas, mais en fait ma mère et moi on s’est chargée de lui commander une robe, spécialement pour le bal, et puis aussi parce que pour son anniversaire, aux derniers vacances, j’avais du partir en urgence au Japon, ma grand-mère ayant fait un arrêt cardiaque et les médecins craignaient pour sa vie. Elle s’en est finalement sortie avec plus de peur que de mal. Ma maman prend Aelita par les épaules et celle-ci sursaute un peu, peu habituée à des contacts comme ça avec des adultes.

« Et toi dis moi ma chérie ? Ça te dirait de voir la tienne ? » Lui dit ma mère doucement.

« Hein ? La…La mienne ? Mais non, justement, il.. Il faut que j’aille.. » Bégaie Aelita, complètement perdue.

« Non Aelita. En vérité, et j’espère que tu ne m’en voudras pas, ma mère et moi on s’est déjà chargé de te commander ta robe. Elle est dans la pièce à côté. » Je réponds en lui coupant la parole d'un geste de la main accompagné d’un sourire.

« Mais… Mais je.. Vous.. Oh ! »

« Tu veux la voir ? » Demande ma mère.

« Je…Je.. Non, je ne peux pas accepter ça ! ...Vous.. »

Je m’approche d’Aelita, dont les larmes de gratitude ont débordé et commencent à couler sur ses joues, et lui prends les mains.

« Considères ça comme cadeau d’anniversaire ! Je n’ai pas pu être là et je m’en veut beaucoup.. Et tu méritais une belle robe de princesse ! »

« Ta .. Ta grand mère était a l’hôpital, Yu’, tu n’as pas besoin de … » Tente-elle pour me raisonner.

« Oui je sais, mais je ne t’ai pas acheté de cadeau ! Alors, s’il te plait, acceptes celui là princesse.. Fais le au moins pour Jérémie ! » J’ajoute, car je vois qu’elle hésite. Et apparemment il suffisait de mentionner le nom de son beau blond pour qu’elle change d’avis. Son visage s’illumine.

« Bon, et bien.. D’accord ! »

« Ouais !! »

Je tape ma main dans celle tendue par ma mère puis je serre Aelita dans mes bras et elle me remercie de nombreuses fois, mais elle se recule rapidement.

« Je vais froisser ta belle robe » Dit-elle en souriant, les yeux rouges et la voix quelques peu éraillée.

« Alors, ma belle ? » Lance ma mère, aussi excitée que si la robe lui était destinée. Il faut dire qu’elle avait tout de suite eut un coup de cœur pour cette robe là, celle d’Aelita, mais malheureusement elle ne me convenait pas. Elle était très belle certes, peut-être trop, mais dès que je l’ai vu j’ai imaginé Aelita dedans, elle semblait avoir été faite pour elle. « Tu viens ? On va la voir ! »

« Euh, mais tout.. Tout de suite ? » Ma mère acquiesce les yeux brillant d’anticipation. « Oh, mais…Mais et Yumi et… »

« Laisses Yumi ! Elle l’a déjà vu la robe de toute façon.. Elle va retirer la sienne et se changer et pendant se temps, nous deux, on va voir la tienne et l’essayer si elle te plait, et j’espère bien qu’elle te plaira elle est faite pour toi ! »

« Maman.. » Je soupire. Elle va terroriser Aelita à force.. Je fais un clin d’œil à ma meilleure. Ma mère ne changera pas. Encore une âme d’enfant à l’intérieur.

Je rentre dans ma cabine rapidement, j’aimerai bien voir la tête d’Aelita quand elle se verra dans le miroir avec sa superbe robe ! Je les entends partir et commence à me changer, retirant ma robe par le bas délicatement. Un pied, l’autre, zou, dans la housse ! Je suis prête très vite, je n’aime pas m’attarder sur des détails inutiles. Il nous reste encore plein de choses à faire avant ce soir. Je prends quand même largement le temps d’enfiler précautionneusement la robe dans sa house, et me recoiffe vite fait dans le miroir de la cabine.

J’arrange mes cheveux, que les divers essayages ont complètement décoiffés. Plus cours et je serais le sosie d’Ulrich, même si les siens ont quelque chose, un petit je ne sais quoi qui les rends uniques, et toujours savamment dérangés. Je me retourne et m’apprête à sortir quand je me cogne contre quelqu’un. J’aperçois seulement ses pieds. Des pieds d’homme. Je ne peux retenir un petit cri de surprise, qu’une main légère étouffe en vitesse.

Une décharge électrique traverse mon corps à ce contact particulier. Bon sang ! .. Il n’y a qu’une seule personne au monde pour me faire cet effet-là ! La main se retire de ma bouche pour venir caresser ma joue, tandis que l’autre remonte mon menton. Je tremble. Ce pourrait-t-il que ... ? Je relève les yeux en même temps que l’inconnu relève mon menton, et ils viennent à l’encontre de ce regard chocolat, pimenté de malice et empli de douceur, que j’aime tant….

« Oh ! Ulrich… »


…….


Sa respiration s’accélère dès qu’elle me reconnait et elle frissonne. Ouuups. Je ne voulais vraiment pas lui faire peur.

J’avais vu sa mère et Aelita partir et une ombre s’enfiler dans cette cabine. J’en avais conclu qu’elle était là. Et j’avais attendu.. Je ne voulais pas entrer. Je ne devais pas rentrer. Il fallait résister à la tentation. Stupide tentation. L’avoir à quelques pas de moi, dans ce petit habitacle, c’était juste cruel.. Mais à quoi bon résister, le désir ne faisait qu’augmenter à chaque seconde passées devant le rideau, à attendre, attendre, attendre. Mon manque avait finit par prendre le dessus. Dingue. J’étais dingue. Irrévocablement dingue d’elle…

« Yu’ ? Yumi, ça va ? Je ne voulais pas te faire peur, je t’assure, c’est juste… »

Elle me fait taire en posant un doigt sur mes lèvres et en me disant « Chut … Elles sont pas loin, ne parle pas... », tout bas.

Je frissonne. Cette fille aura ma mort sur la conscience. Et je meurs d’envie de l’embrasser, là.. D’ailleurs pourquoi je me retiens ?

Ma tête me dit de ne pas bouger, d’attendre, de voir sa réaction, mais seulement, le problème est que mon corps et ma tête ne sont pas d’accord. Mes mains bougent d’elles même et mon corps suit ce que lui dicte mon esprit. Elles se déplacent et je prends son visage en coupe, l'attirant vers moi. Je ne veux pas la forcer pour autant.

Elle me regarde et se mort la lèvre inferieure. Bon sang ! Elle veut ma mort, c’est ça ? Je lui caresse les joues avec mes pouces. J’ai remarqué qu’elle aimait ça. Elle ferme les yeux doucement. J’avais raison.

Je m’approche au maximum d’elle, sans pour autant rencontrer sa bouche, pourtant si tentante de là où je suis. Je ne sais pas où est-ce que je trouve la force de me maitriser, pourtant j’y arrive. J’attends un peu et elle ouvre les yeux en même temps qu’elle entrouvre les lèvres. Son souffle doux m’effleure. C’est un appel auquel je ne peux résister.. ! La question que je voulais lui poser, à savoir si je pouvais l’embrasser, se meurt sur mes lèvres et, perdant le contrôle de moi-même, je l’embrasse passionnément.


…….


J’ouvre les yeux et je le regarde, un tantinet contrariée. Mais qu’est ce qu’il attend ? Une invitation personnalisée peut-être ?

C’est la question que je m’apprêtais à poser avant qu’il ne m’embrasse.

Et… Waouh, quoi ! Quel baiser ! À croire que ça faisait un an qu’on ne s’était pas vu ! Mais je ne vais pas dire que ça me dérange, au contraire.

Je recule jusqu'à butter contre le miroir collé au fond de la cabine, où je m’appuie pour ne pas chanceler. Il continu a m’embrasser et le baiser et tout aussi…Intense que le premier, si ce n’est plus ! À croire que la passion qui nous dévore ne fait qu’augmenter !

Je crois que si quelqu’un entre et nous vois comme ça, il risque d’appeler la sécurité et on sera surement expulsés. Et peut- être même que je ne pourrais pas garder ma robe et de même pour Aelita et ma mère elle et…Rah ! Et puis merde ! Qu’ils aillent tous se faire voir ! Surtout la sécurité.

Je monte mes mains et les glissent dans les doux cheveux de mon samouraï, qui sourit contre ma bouche. Il lâche mes lèvres et se recule légèrement, me regardant, d’un air triomphant. Je ne peux m’empêcher de m’exclamer avec un grand sourire.

« Ben quoi ? Tu croyais être le seul à pouvoir profiter ? »

Il me sourit. Le temps semble être arrêté. On se regarde, essoufflés. Il faut qu’on reprenne notre respiration, mine de rien, car nos baisers sont encore plus sportifs que les combats de pentchat’ avec lui.

À la différence que, au pentchat-silat, c’est tout le temps moi qui ai l’avantage sur lui. Ce qui n’est pas toujours le cas quand on s’embrasse. Pour ne pas dire, le contraire absolu…

Message par Jules » 31 Mai 2013, 16:25

Re: La demande

Géniale. J'adore ton style d'écriture. L'histoire en elle même est aussi très bien. Je me demande comment ça va se passer au bal. (j'espère que Sissi va se faire rembarrer :twisted: )

Message par Ann O'Neemm » 08 Mai 2013, 20:03

Re: La demande

Oh! Magnifique!! Une pure merveille!

Il n'y a que ça pour décrire ta fic. J'ai vraiment adoré. Et dire que je viens seulement de la remarquer...
Par contre, ça fait un peu bizarre ce changement de narrateur à la fin. Mais tu as sûrement tes raisons.

Et enfin, un commentaire ne serait pas un bon commentaire sans le fameux : "La suite !!!" (si tant est que tu en aies prévu une, évidemment!)

Message par Leana » 13 Nov 2012, 19:35

Re: La demande

Coucou vous tous !

D’abord merci à notre Invité, à yumiulrichlove et à Almelyoko pour leurs commentaires, ils m’ont bien fait plaisir :)
Je vais d’ailleurs en profiter, pour une fois, pour répondre plus en détails au dernier « gros pavé» que j’ai eu - Ouh que ça fait plaisir :D -.

Pour Almelyoko : C’est le but qu’elle soit au moins drôle, cette fiction est une improvisation totale ! Quand je l’ai commencé - déjà j’étais moins mature que maintenant, et j’avais moins d’expérience avec les personnages -, je ne savais pas du tout ce que j’allais écrire. Les idées fusaient d’elles-mêmes de partout, et moi je les organisais tant bien que mal. Mais je trouve quand même que c’est une belle réussite ^^ En tout cas moi, même si ‘aime toutes mes fics, c’est la plus comique de toutes - je crois x) -.

Pour le côté gamine de Yumi, eh beh, ça vient de l’âge que j’avais à l’époque où j’écrivais. Maintenant, enfin, pas dans les fics que tu peux connaitre, mais dans celles que j’ai au chaud sur mon PC, j’essaye de rester beaucoup plus fidèle au caractère de Yumi. Ou des autres. Mais au début j’avais du mal. Dans La demande, j’ai imaginé une Yumi telle que e la voulais moi, plus drôle, plus ouverte, plus extravertie… Sans XANA, sans pression. Si on regarde la série Code Lyoko elle-même, Yumi au départ - dès l’épisode 1 - est quand même plus ouverte, elle saute dans les bras d’Ulrich, elle rougit à gogo, elle demande à Jérémie si son samouraï serait susceptible de s’intéresser à une autre fille pardi ! Et au fil des saisons, son caractère s’est affirmé, elle est devenue plus renfermée, plus secrète. Pour trouver des allusions ou des scènes de mamours entre les deux il faut creuser ! C’est avec le temps qu’ils lui ont façonné le caractère qu’on lui connait, et j’ai fait pareil. J’ai commencé par la faire à ma manière, mais maintenant que j’ai plus de facilités avec le personnage, j’essaye de garder Yumi comme elle est. C’est d’ailleurs beaucoup plus compliqué que prévu ^^ ‘’

Pour le PV Interne, je m’y suis risquée à l’époque, mais là je ne sais pas si je saurais m’y remettre. À vrai dire, sur le coup, c’est venu comme un automatisme, mais là… Je suis revenue à la troisième personne depuis que je réécris, il faut que je me réhabitue à ce PV particulier…

Pour la maturité d’Ulrich, j’ai fait comme pour Yumi, je l’ai fait à ma sauce ! ;) Je sais que c’est perturbant, moi-même des fois je me demande où je suis allée les imaginer se comporter comme ça. Mais bon. Je trouve ça encore raisonnable, j’ai lu beaucoup de fics où ils se roulaient une grosse pelle des le premier chapitre en se donnant des noms de mamours que même moi je n’ai jamais utilisé… Ça, ça me rebute plus. Là je les ai crées à la légère, sans complexes. Je voulais qu’ils assument leurs sentiments avant tout, et c’est ce que j’ai écrit, l’histoire de deux jeunes qui s’assument… Peut-être un peu trop même ^^’’

Il y a encore des fautes dans La demande ? Dé Diou, je vais la réécrire combien de fois celle là avant qu’elle soit parfaite ? - dans le sens de l’orthographe, évidemment -.


La demande en mariage… Beh ouais... Ça non plus, ça s’est improvisé tout seul. Si je l’ai baptisé La demande au départ, c’était simplement parce que je voulais écrire une fic où Ulrich avait les… Le courage d’inviter Yumi à aller au bal. Puis je voulais qu’il lui demande de sortir avec elle, mais ça, pareil, je les ai fait s’embrasser avant, j’en avais marre au bout d’un moment d’écrire « Encore une fois, c’est râpé ! ». Et j’en avais discuté avec une amie à l’époque, et je lui avais promis d’écrire cette scène de demande en mariage, même si je suis la première choquée par ça… Désolée si je spoil’, en postant ici je pensais que personne - ou presque - ne connaitrais ma fic, mais faut se rendre à l’évidence, 9/10 l’ont déjà lue… C’est pour ça que je remercie encore une fois tous ceux qui me postent malgré tout un petit commentaire d’encouragement.. :)

Merci pour ta ribambelle de compliments, je persiste à dire que je n’en mérite pas la moitié. Tant mieux si c’était bien écrit en tout, mieux c’est écrit, plus ça passe facilement ^^


Et puis pour l’ « Invité », en ce qui concerne CTEA je pourrais si tu veux poster un ou deux chapitres d’avance, mais que de ceux qui sont déjà sur CL.fr … À vrai dire j’ai perdu l’habitude d’écrire en PV Interne, et j’ai … Je ne sais pas. CTEA était un projet très ambitieux, c’est, je pense, la fiction que je finirai en dernier, et je risque de raccourcir l’histoire. Il faut également que je la réécrive, car certains trucs ont été mal formulés. Tout comme dans La demande avec Carrie, Kaytleen dans CTEA était faite pour être mon nouveau « bébé », ma chouchoute, mon personnage… Seulement après avoir commencé à écrire, je me suis dit que si une fille comme elle avait le béguin pour un gars comme Ulrich, elle n’allait pas lâcher si facilement l’affaire. Aussi, elle est devenue odieuse. Je pense donc qu’elle le restera jusqu’à la fin, donc ça m’oblige à réécrire une bonne partie de l’histoire. Par contre, dans une autre fic où elle risque d’apparaitre, faudra pas s’étonner si elle est super - enfin, de mon point de vue - , car c’était son rôle au départ… Je ferrais néanmoins de mon mieux pour me remettre dans cette histoire, et ça me touche que tu en réclame plus particulièrement une suite. Merci :)



Bref, la suite ! Avec, même si ce n'est plus une surprise, l'apparition du nouveau PV !

Bonne lecture !





CHAPITRE IX


« Hiroki !!! Ouvre cette porte sur le champ !! » Je tambourine contre la porte à coups de pieds et de poings. Ça il va me le payer, me le payer très cher. Je dois avoir l’air d’une gamine faisant un caprice en ce moment, mais tant pis. « Hirokii ! »

« T’es pas folle, sœurette ? Je tiens à la vie, moi, surtout aujourd’hui !! » Me répond mon frère, qui a bien pris le temps de s’enfermer dans sa chambre, et vu sa voix étouffée, de colmater la porte avec la commode et les coussins, comme à chaque fois.. Les cousins quoi…

J’ai un arrière gout amer dans la bouche.. Le lâche !! Rah, le lâche ! Et il m’énerve avec ses remarques ! J’abats durement mon poing fermé contre le mur. Hm, ça fait plus mal que sur la porte, mais je ne m’en soucie pas. Du moins pas tout de suite, car moins de dix secondes plus tard... Aiie.. Je sens une présence derrière moi et me retourne rapidement. Aelita est là, au sommet des escaliers qu’elle vient de monter quatre à quatre derrière moi, et me regarde, encore étonnée.

«.. Rappelles-moi de ne jamais t’énerver Yu’… » Dit-elle, avant de tenter un sourire.

« Avec toi ce ne serait pas pareil, Aelita ! Il est vraiment trop embêtant lui des fois .. ! » Lui dis-je en souriant.

Elle me sourit pleinement en retour. Elle est vraiment jolie. « Belle comme un ange » M’a dit ma mère. Et elle a tout a fait raison. J’ai toujours considéré Aelita comme ma petite sœur, car même si elle ne l’est pas biologiquement, elle l’est dans mon cœur. On est la seule famille qu’il lui reste maintenant, même s’il y a un vainc espoir pour que sa mère soit toujours vivante. C’est d’elle qu’Aelita tient ses cheveux roses et ses grands yeux verts qui font tourner la tête de Jérémie. Quand je pense que la pauvre a perdu sa mère il y a des années, puis son père tout récemment, je me dis qu’elle est vraiment courageuse de rester debout, droite et fière, et de cacher sa peine comme ça. Je l’admire. Où trouve-t-elle la force de se lever tous les matins ? Moi je ne sais pas si je tiendrais sans mon père, ma mère et Hiroki. Il me resterait Ulrich, mais l’amour est quelques fois éphémère, et je dois avouer qu’une de mes plus grandes craintes est qu’il se lasse de moi. Je sais que moi je l’aime au point de me satisfaire de son amour à vie, mais lui..


« Yumi ? Ça va ? »

Je sors de ma contemplation de ma meilleure amie, et aussi, petite sœur de cœur, et lui sourit amicalement. Il faut que je cesse de penser à Ulrich. Notre relation est à peine officielle que j’ai déjà peur.. Aelita me rend mon sourire de suite, ainsi qu’un clin d’œil complice. Elle s’apprête à ajouter quelque chose mais nous sommes interrompues par ma mère qui nous appelle pour manger.

« Yumi, Aelita ! Les filles ! À table, c’est prêt !! » Nous appelle ma mère.

« On arrive maman ! » Je lui cri en retour. « Quand à toi tu perds rien pour attendre.. ! » J’ajoute à l’intention de la porte de mon frère.

« Et ramène ton frère aussi Yumi ! » Continu ma mère, non sans une pointe d’amusement dans la voix..

« C’est comme si c’était fait ! »Je réplique cyniquement. J’entends ma mère râler gentiment en retour, ainsi qu’un vague « Et en douceur si possible.. » Je soupire. Elle a été plutôt compréhensive aujourd’hui, et il ne vaut mieux pas trop en rajouter.. Surtout que je ne sais pas comment mon père réagira si Hiroki l’ouvre sur moi et Ulrich au repas.. Je m’adresse donc à la porte close en serrant les dents et en ravalant ma fierté. Je me vengerais... « Hiroki, à table…. »

« C’est ça ouais, comme ça tu pourras m’en foutre une ! Mais c’est que même pas en rêve, sœurette ! Je bouge pas un pied d’ici, tu peux prévenir maman ! » Je lève les yeux au ciel en soufflant bruyamment. Ben voyons !

« Je peux me charger de le dire à papa aussi ! Ne viens pas te plaindre s’il vient te chercher lui même après ! Tu sais qu’il n’aime pas trop les retardataires ! »

J’attends un moment en silence, faisant signe à ma meilleure amie pour qu’elle m’imite. Toujours rien.. Hm.. Il a vraiment peur le morveux.. Aelita me regarde, curieuse. Je lui fais un clin d’œil. Son visage s’illumine quand elle comprend finalement ce que j’attends. Puis soudain, un petit bruit, un mouvement, puis le raclement d’un meuble sur le sol qu’on déplaçait. Un verrou qui tourne, et ensuite la tête de mon frère qui sort prudemment dans l’encadrement de la porte. Il a à peine le temps de prendre un air surprit que je ne l’attrape par le bras, le tire dehors et demande Aelita de vite refermer la porte. Elle s’exécute.

Je regarde d’un œil assassin mon bientôt misérable petit frère que je tiens encore. L’heure de la vengeance a sonnée en avance en fin de compte. Je m’apprête à ouvrir la bouche, mais la sonnette retenti et une voix forte résonne en provenance du hall d’entrée.

« Coucou, c’est moi ! Akiko, chérie, tu es là ? .. Ah te voilà ! .. Yumi, Hiroki ! Les enfants, papa est rentré !! »

Papa, déjà ?.. Aie ! Bon bah.. Je relâche Hiroki à grands regrets et fait signe à Aelita de me suivre dans les escaliers. Le morveux, lui, sourit, et nous suit sagement tandis qu’Aelita et moi saluons mon père. Vient ensuite mon frère qui lui fait une vraie fête quand vient son tour, content qu’il soit arrivé pile maintenant. Je le regarde fixement, puis lui sourit froidement. « La vengeance est un plat qui se mange froid, n’oubli jamais ça frérot ! »

« Alors mes chéris, vous allez pouvoir me raconter tous un par un votre journée, c’est très important ! Alors ma Yumi... Que c’est-il passé de beau aujourd’hui dans la journée de ma princesse ? »

Le lilliputien assis à côté de moi se mets à hurler de rire, tandis que ma mère sourit en me regardant. Aelita pose discrètement sa main sur mon bras, compatissante..

« Euhm.. Bah en fait.. »


[...]


Après le repas Aelita me suit dans ma chambre, tandis que ma mère est partie faire quelques courses tout de suite, pour qu’on soit plus libres cet après midi pour faire les boutiques. Mon père travaille, et Hiroki est chez Johnny, lui aussi ayant des préparations à faire pour le bal de ce soir.. On reste un bon moment dans la chambre avec ma meilleure amie, discutant de tout et de rien. C’est bien de n’être que toute les deux pour une fois, même si je n’arrête pas de jeter des coups d’œil à la pendule pour voir quelle heure il est. On bavarde cependant avec entrain, quand vient sur le tapis, LE sujet intéressant.

« Oh oh oui, que c’était drôle.. ! .. * silence.. * Euhm.. Et.. Alors, tout à l’heure, tu… » Commence timidement ma meilleure amie.

Je retiens mon sourire. « Oui Aelita, quoi ? »

Ma meilleure se tord les mains nerveusement. « Ben…Ben je….En fait.. Le prends pas mal, juste.. J’aimerai bien savoir si.. En fait.. » Hésite-t-elle.

« Roh, mais accouche Aelita ! »

Mon amie se tend, puis prend un air offusqué, fronçant les sourcils tout en ouvrant sa bouche sur un petit « oh ! » vexé. Une belle mimique piquée consciencieusement à Sissi qui me fait bien rire. Elle rajoute une touche personnelle à cette fausse colère en mettant ses poings fermés sur ses hanches.

«Yumi Ishiyama ! » Scande-t-elle en détachant chaque syllabe de mon nom. « Je vous signale que je ne suis pas enceinte ! .. Vous par contre, je pense que ça ne saurait tarder ! »

« Aelita ! » Je crie, mine de rien surprise par sa remarque piquante, en lui balançant un coussin à la figure.

Elle éclate de rire et me le renvoi. Ok, le jeu commence ! Je plonge de mon lit où j’étais assise, enfin, de mon futon, pour me coucher pas terre afin de l’éviter. Ce qui ne change pas grand-chose malheureusement. Ma peluche préférée, la violette, tombe en même temps et je l’attrape pour la lancer sur Aelita. Désolée.. Elle l’esquive facilement, la pauvre petite ne volant pas bien haut, et s’affale sur mon lit. Par contre ma peluche fait très vite connaissance avec mon bureau, où elle renverse ma lampe de chevet.

Ça fait un petit « boum » quand la lampe se couche, et on sursaute en même temps. On s’arrête toutes les deux durant quelques secondes, puis on se regarde, on éclate de rire, et on part à la recherche de nouvelles munitions. S’en suit alors une grande bataille de polochon, où Aelita et moi nous nous bombardons de coussins, achevant de mettre ma belle chambre sans dessus dessous ! Et je dois dire que ma meilleure amie est très forte à ce jeu.

Au moment même où je pense retrouver l’avantage dans notre bataille, je me retourne et me prends ma peluche en plein figure. Parce qu’elle vole bien, la traitresse, quand c’est Aelita qui la lance.. K .O ! J’en suis complètement K.O ! On voit limite un drapeau blanc imaginaire s’agiter au dessus de ma tête pour déclarer forfait. Aelita éclate de rire. Je grommelle un truc complètement incompréhensible, ce qui amplifie son hilarité. Elle se traine rapidement vers moi, toujours en riant. Voyant que je ne bouge pas, elle devient méfiante et ralentie l’allure.

« Yumi ? » Fait-elle à mon oreille, sur ses gardes. « Ça va ? »

« Hummmggrrmlllmmhhhmmm….. » Est tout ce que je trouve à répondre.

« Oh, Yumi ! Allé, debout feignante ! » Me lance ma meilleure amie. Voyant que je ne bouge pas, elle ajoute. « Eh, bah, si t’es comme ça maintenant, je n’imagine même pas ce soir. Et je n’imagine même pas non plus notre Ulrich qui va devoir danser avec une Yumi toute ramollo… A moins qu’il ne décide de changer de cavalière, après tout je suis sure que personne n’oserai refuser son invitati ..Aie ! »

Au moment même où Aelita prononce le « changer de cavalière », je me redresse brutalement et, donc, me cogne contre elle. Il est absolument hors de question qu’Ulrich change de cavalière, ce soir ou un autre ! A moins que je ne sois pas sa cavalière attitrée, là, il pourrait.. Mais pour venir avec moi ! Pendant ce temps, ma petite Aelita se frotte le front, me jetant à l’avance des menaces si jamais il lui arrivait le malheur d’avoir un hématome à cause de moi. Mais la douleur n’est pas ma priorité. Et puis, le maquillage ça existe !

« C’était à prévoir après tout ! » Fait Aelita après avoir soupir.. « Bon, ça va, t’es bien réveillée maintenant ? »

« Moi ? Je suis en pleine forme ! » Je fais en m’étirant, avant de retomber la tête dans les oreillers, un sourire angélique en pensant à Ulrich.

« Hm, j’ai quelques doutes là-dessus moi… » Répond Aelita. Je prends mon coussin et l’abats sur sa tête d’ange si inoffensive. « Eh, mais arrête ! » Fait-elle, légèrement contrariée. Puis elle reprend un air normal. « Bon, enfin, changeons de sujet. »

« Exactement ! » Je réplique. « Alors, qu’est-ce que tu voulais me dire tout à l’heure ? »

« Oh ça.. » Lâche ma meilleure amie en s’empourprant à nouveau. « Ben… Ben en fait je…Euh… C’est que.. ».

« Ah non, hein ! » Je m’exclame. « Tu ne vas pas me faire le même coup que toute à l’heure, Aelita ! Allez, crache le morceau, je ne te mangerais pas.. » Aelita fait semblant de vomir et on éclate de rire encore une fois. « Allez dit moi. » Je reprends une fois que je suis calme. « Tu sais que tu peux tout me dire.. »

« Ben, je voulais savoir…Qu’est-ce, enfin.. Comment s’était ? Je veux dire le baiser avec Ulrich ? »

Je rougis violement quand même. J’avais tout de suite deviné qu’elle voulait parler de ça, mais ça ne m’empêche de rougir. Je ferme les yeux, me rappelant les merveilleuses sensations de ce premier baiser. Comment je pourrais les décrire sans minimiser ça.. Il n’y a pas de mots assez forts.. !

« C’était… Y a pas vraiment de mot pour décrire justement, en tout cas aucun assez fort…Hum, c’était…..Intense on va dire. Intense à te faire trembler de la tête aux pieds... D’ailleurs je te le dit à toi mais, il n’aurait pas était là pour me soutenir, je crois que je me serais évanouie… »

« Non sérieux ? À ce point ?! » Me demande Aelita, choquée. J’hoche la tête de haut en bas. « Waouh ! » Reprend-t-elle, vraiment surprise. Elle ne s’attendait peut être pas à ce que je sois si honnête..

« Et ouais… »Je souffle, n’ayant pas d’autres mots à dire.

« Et euh.. Comment c’est arrivé ? » Me questionne-t-elle, ses joues légèrement rosies.

« J’suis tombée de l’escabeau. » Je lâche négligemment. Aelita écarquille les yeux, subitement plus inquiète. Je la calme d’un mouvement de la main. « Et mon prince charmant a accouru pour me sauver et…Voilà, c’est arrivé, c’est tout. J’ai pas d’autres explications, on s’est regardés, et.. C’est arriver.. Et ça devait arriver .. »

S’en suit ensuite un long silence plutôt gênant entre nous. C’est vrai que ça devait arriver, en tout cas moi j’y ai toujours cru, et encore plus fort après l’extinction du supercalculateur. Même encore après le coup du « copains et c’est tout » que je lui ai fait. J’y croyais. A chaque regard que je posais sur Ulrich, je sentais qu’il fallait que ça arrive. Je voulais que ça arrive ! Même si je ne le montrais pas, pas du tout, je le voulais, je l’ai toujours voulu, d’autant plus à partir de la première tentative, je..

« Tu sais que t’as de la chance de l’avoir ! » Me dit Aelita soudainement.

Je me retourne vers elle au quart de tour.

« Hein ? Pourquoi ? Tu as bien Jérémie, toi ! » Je lui demande, légèrement choquée. Elle essaye de me faire passer quel message là..

« Oui, bien sur que j’ai Jérémie, et je .. Je l’aime mais.. Jérémie, il…Il a…Fin, contrairement à Ulrich, Jérémie..Oh, et merde ! Ce que je veux dire c’est qu’Ulrich n’a pas honte de t’embrasser, lui.. C’est tout.. ».

Elle baisse la tête et je sens de l’inquiétude mêlée à de l’amertume dans sa voix. C’est vrai que depuis le baiser qu’elle lui a donné, Jérémie n’a pas donné de signes particuliers traduisant l’envie que ça se reproduise. Je me tais cependant, hors de question de lui dire ça. J’opte pour une répartie plus soft, et surtout bien plus vraie.

« Jérèm’ n’a pas honte, Aelita, il est timide, c’est tout ! Tu le sais, mais il tient beaucoup à toi. » Je m’arrête, puis décide de jouer le tout pour le tout. « Il t’aime Aelita bon sang, je le sais et toi aussi.. !»

Elle se raidit, me regarde les yeux écarquillés, puis marmonne dans sa barbe pour cacher sa surprise.. « Mouais, ben moi j’y crois pas trop ! Des fois il.. »

« T’inquiète, va ! Je sais ce que je dis ! » Je l’interromps et la serre dans mes bras. « Ce soir, tu verras ! Ulrich et Odd sont entrain de lui remonter les bretelles, ça aussi je suis sure ! Tu verras… »


.....

Effectivement, dans le légendaire collège Kadic, dans une chambre du dortoir des garçons, trois jeunes hommes s’affairent, plus ou moins angoissés.

« Rah mais ça va, c’est bon, je connais mon texte par cœur je t’ai dit ! » S’époumone un jeune blond à lunettes, harcelé plus particulièrement par un de ses deux camarades.

« Hm.. T’es sur Einstein ? » Insiste ce camarade, un autre petit blond avec une mèche violette dans les cheveux, une énième fois.

« Oui je suis sur, va embêter quelqu’un d’autre ! » Il se tourne vers le troisième gars présent, un beau brun allongé sur un des lits. « D’ailleurs, Ulrich, tu ferais mieux de revoir le tien de discours toi aussi !


.....


« Ulrich ?! Allo ! »

J’émerge difficilement.

« Hein ? Quoi ? »

Je dois l’avouer, je suis complètement dans les nuages depuis le baiser avec Yumi. Et quel baiser ! Cette sensation de plénitude, j’attendais ce moment depuis tellement longtemps. Depuis notre première tentative, en fait. Ça me semble si loin.. Parce que oui, personne ne le sait, mais on avait déjà faillit s’embrasser avec Yumi. Sur Lyoko. C’était il y a deux ans à peu près.

Deux ans. Le temps passe si vite. On sortait plus ou moins ensemble après, avant aussi mais les choses n’étaient pas claires. Après le presque baiser, si. Du moins jusqu'à ce que l’autre crétin vienne me pourrir la vie. J’aurais pu être son pote, ouais, j’aurai PU, je l’admets. S’il n’était pas tombé amoureux de la fille que j’aimais et s’il n’avait pas tenté plus d’une fois de me la voler, et dans mon dos, en plus ! Et je n’ai toujours pas digéré cette histoire de baiser, mais bon, la claque monumentale de Yumi en valait la peine.

Bref, après la venue de Willy chéri, notre histoire avec Yumi est devenue de pire en pire. Un vrai cauchemar. Crise de jalousie sur crise de jalousie, séparations momentanées, puis on revenait ensemble tant bien que mal. On a tenu presque un an comme ça. Puis après elle a craqué : Le fameux « on est copains et puis c’est tout ».

La douleur. La seule chose que j’ai ressentie à ce moment, c’était de la douleur, de la souffrance même. Son regard décidé, froid. J’ai su que s’était la fin pour nous deux. Je l’avais perdue avec mes conneries. Je me suis détesté. Oh oui, je me suis détesté. Le soir, quand Odd dormait, enfin ronflait, j’ai versé une larme. Une larme qui contenait toute ma douleur. Et pour quelqu’un comme moi, qui encaisse les coups sans jamais broncher, cette larme représentait tout mon amour pour celle que j’ai longtemps considéré et que je considère toujours, comme l’amour de ma vie.

Et à partir de là, j’ai essayé de l’oublier. J’ai essayé d’oublier Yumi Ishiyama. De l’oublier, d’enterrer au plus profond de moi son sourire, qui suffisait pour effacer tout mes problèmes, de dire adieu ses regards emplis d’une douce chaleur, ou emplis d’amour, d’ignorer les battements affolés de mon cœur en la voyant, d’effacer toute trace mon amour pour elle, quoi ! Mais il n’y a qu’une seule chose incontrôlable dans la vie.

L’amour.

Les sentiments.

Les vrais sentiments.

On ne peut pas jeter aux oubliettes ce que l’on ressent. C’est impossible. C’est exactement pareil que 2 + 2 = 5. Impossible. Ça n’arrivera jamais.

Je ne pouvais pas l’oublier. Même avec toute la volonté du monde. Alors j’ai caché mon amour. C’était la seule chose à faire. C’était la seule chose que je POUVAIS faire. Cacher mes sentiments, et attendre.

J’ai reprit espoir avec sa promesse. Une belle promesse faite quand tout c’est terminé. Il n’y avait plus de Xana, donc plus de risques. Je la revois, me prenant les mains dans les siennes, me fixant avec ce doux regard qui m’avait tant manqué : « Des supers moments, y’en aura d’autres même sans Lyoko » ; « Promis » ; « Juré.. ». Et c’est ainsi qu’on avait passé un sorte de pacte secret. Je le voyais dans ses yeux, elle voulait tout recommencer, depuis le début. Un truc nouveau.

En tout cas, elle tient magnifiquement ses promesses. Comme super moment, un premier baiser avec elle, je ne pouvais rêver mieux. Mais une phrase me tourmentait. Celle qu’elle avait murmurée dans mon cou : « Si tu savais comme je t’aime, toi.. ». Du moins, il m’avait semblé entendre ça. En tout cas, une chose est sure.

Moi aussi je l’aime. Moi, je l’aime.

Et je ne la laisserai pas partir encore une fois, ça c’est sûr et certain. Et je suis prêt à tout pour la garder. Absolument tout pour la rendre heureuse à mes côtés.

Je soupire. Elle me manque déjà…

« Eh oh, Roméo ! Si tu veux séduire ta Juliette, faut que t’apprennes ton texte ! …Ulrich ? »

Je me tourne vers Odd, surprit. De quoi ils parlent tous les deux, ils.. Ah oui, le texte ! Ma déclaration pour Yumi. Je ne peux retenir mon sourire. Le pauvre. S’il savait..

« T’en fait pas pour mon texte, Dom Juan ! Je m’en sortirais ! »

Après tout, un surnom comme le mien en vaut bien un comme le sien. Odd me regarde étonné, et je m’efforce de paraitre calme, et surtout normal.. Mais c’est vrai, quoi ! Je n’ai même plus besoin de texte, l’étape la plus délicate est passée sans problème : le baiser.

Un sourire niais s’affiche sur mon visage. Je sens encore les lèvres de Yumi contre les miennes, m’embrassant doucement, et ses mains s’agrippant à mon T-shirt. Oh bon sang..! Cette fille sera ma tombe. Je suis déjà complètement accro après un seul baiser. Il n’y a pas photo, je l’ai toujours su, mais maintenant j’en ai la certitude, c’est avec Yumi que je veux partager le reste de ma vie. Elle sera la seule et l’unique dans mon cœur. Elle et elle seule. Pour toujours. C’est la femme de ma vie. Je le sais..

Odd me tapote doucement, enfin, doucement à sa façon, l’épaule. Je me retourne vers lui, sortant de mon rêve avec Yumi, moi, et nos futurs enfants comme personnages principaux.

« Allez Roméo, en route ! Tu rêveras de ta chérie et de votre futur premier baiser en chemin ! On a nos costumes à allez chercher ! »

« Futur.. ». Le mot résonne dans ma tête. Je souris encore. Sacré Odd. S’il savait.





Léana.

Message par almelyoko » 11 Nov 2012, 17:54

Re: La demande

Bonjour !

Comme j'ai deux minutes (et le courage de poster un comm' ! ^^') je me suis dit que j'allais en laisser un.
Il me semble avoir déjà lu ta fic sur CL.fr mais comme j'ai un compte dont je ne me sers pas là-bas j'ai pas pu commenter.
Moi je la trouve très drôle cette fic, dans le sens où voir les émotions d'une Yumi toute... romantique et gamine finalement (comme n'importe quelle fille de son âge et amoureuse par dessus le marché !) c'est assez déroutant et touchant. Personnellement, j'aime essayer de rester fidèle à la psychologie des perso de la série (bien sûr en ajoutant une touche d'imagination de ma part pour étoffer, et je ne dis pas que tu ne l'es pas) et justement comme je trouve que le caractère de Yumi est assez impénétrable, j'ai du mal à me risquer au récit à la première personne avec elle parce que j'ai du mal à extrapoler sa pensée ou plutôt la façon de formuler sa pensée. Quand j'ai vu que toi tu l'as abordée de façon plutôt humoristique je me suis dit que c'était risqué, mais si c'est comme ça que tu vois les choses pourquoi pas ?! En tout cas moi je trouve ça mignon et touchant, et puis c'est très bien contre-balancé par Ulrich qui malgré sa timidité (que tu retranscris bien) se montre très... Comment dire ? Homme ? Mature ? Enfin quelque chose comme ça. Donc j'aime bien !
En plus il n'y a pas trop de fautes qui entachent la lecture et ça, ça fait du bien parce qu'il y a d'autres fics (sur ce forum ou d'autres) qui ont beau être magnifiques... On ne peut pas s'empêcher de bloquer sur une faute grossière ou une erreur de syntaxe ! Je dis pas que ça doit être parfait non plus : même moi je trouve des petites fautes malgré trois ou quatre relectures dans mes textes ! Personne n'est à l'abri de l'erreur d'inattention, mais il y a des limites quand même !
Donc, voilà ton texte est plaisant, agréable à lire, les monologues intérieurs de Yumi me font rire et Ulrich me fait fondre ! Bon après ce qui me dérange un peu c'est le côté Ulrich un peu beaucoup cristallisé par Yumi. Comme je l'ai dit au début, une Yumi toute romantique et gamine, c'est ton choix et ça peut en effet être une réaction assez normale pour une ado raide dingue d'un garçon (et je la comprends bien d'ailleurs !^^"), mais bon ça me perturbe un peu, après il me semble avoir lu ta fic jusqu'à la fin sur CL.fr. Jusqu'à la fameuse demande !Et j'ai trouvé ça magnifique. En fait, plus tu avances, plus les sentiments d'Ulrich et Yumi sont plus mûres, plus profonds, plus sincères dans le sens que ce n'est pas le coup de foudre de deux ados, mais d'enfants qui s'aiment comme un homme et une femme. La gaminerie se mêle aux sentiments durables et pures. J'ai trouvé que c'était vraiment très bien écrit et décrit ! Et c'était super !
Voilà pour ce léger bémol qui n'en est pas vraiment un puisque tu le maîtrises sans tomber dans la caricature, et bravo pour ça ! Après il y a quelques petites fautes qui traînent par-ci, par-là, mais rien de super gênant non plus.

Je vais conclure en te souhaitant bonne chance pour la suite ! ;)

Message par yumiulrichlove » 07 Nov 2012, 23:48

Re: La demande

Super fic j'attends la suite avec impatience !

Message par Invité » 07 Nov 2012, 14:38

Re: La demande

Très contente de voir une suite sur ta fiction. Il est vrai que je connais déjà la fin mais je ne me lasse pas de lire les différentes versions :)
J'espère voir aussi une suite sur "comment tout est arrivé " car je sens que le chapitre suivant sera plus que sympathique; comme tout ce que tu écrit et publié jusqu'à maintenant il faut dire.

En tout cas bon courage pour la suite

Message par Leana » 06 Nov 2012, 20:31

Re: La demande

Je suis désolée...

C'est plutôt une bonne entrée en matière ça, non ? L'auteur commence par des excuses...

Ça va faire un an que je ne suis pas venue poster ici, je dois en avoir des fics à rattraper et à commenter. Je me fais le devoir d'y aller d'ailleurs, dès que j'aurais un peu de temps - je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression d'avoir passé un temps fou à écrire ces mots *soupirs*.

J'ai été absente du forum pour raison personnelle, du moins je ne tiens pas à l'exposer ici à la vue de tous, et ce n'est pas le topic approprié. Je m'en excuse donc néanmoins. C'est quand je relis les derniers commentaires que ça me peine le plus, je vous ai sacrément laissés en plan... Recevoir des compliments de votre part a été le plus beau des cadeaux, merci. Je ne reviendrais pas en détails dessus, j'espère que - si vous êtes encore là -, vous m'en excuserez aussi...

J'ai décidé de poster la suite, car après tout à cette fiction il ne manque que l'épilogue, tout le reste a été écrit et réécrit, alors pourquoi je n'ai jamais pris la peine de le poster mystère...

Pour mes autres fics, je préfère ne rien annoncer d'officiel. J'écris quand j'ai le temps. J'espère les finir toutes un jour - et moi seul sait qu'il y en a bien plus de deux..! -

Je vous souhaite quand même une très bonne lecture, et à bientôt.











CHAPITRE VIII


Je glisse et je tombe… Bah, directement dans les bras de mon sauveur pardi ! Une fois de plus Ulrich est arrivé pile poil au bon moment, vous croyez que quoi ? Que j’aurais pu mourir - bon, d’accord, y’a exagération, mais m’amocher - sans qu’il intervienne ! Jamais ! Enfin, j’espère.. Manquerais plus que je me sois cassé une jambe en plus ! Juste avant ce foutu bal ! Enfin, foutu.. Tout ça c’est dit sous le coup de la colère.. Foutu escabeau plutôt ! Mon samouraï chancèle légèrement son mon poids, largement amplifié à cause de ma chute, mais se remet droit en un rien de temps.. Je lui souris maladroitement. Qu’il est beau.. !

J’ai un peu de mal à reprendre ma respiration. C’est vrai que les chutes sur Lyoko était bien plus simples, on n’avait pas le souffle coupé et la poitrine compressée par le choc ! On se contentait juste d’être dévirtualisés, et d’arriver un peu pompette dans les scanners.. Là c’est plus la même ! Ulrich aussi a du mal à s’y faire, mais pas pour la même raison que moi.. Ou plutôt si, exactement pour la même raison que moi ! Car lui aussi il a eu peur.. Ça se voit dans ses yeux. Peur que je me fasse mal, qu’il n’arrive pas à temps, et je ne sais pas quoi d’autre. Car même si de cette hauteur je ne risquais pas de me tuer, j’aurai très bien pu me casser quelque chose, et hors de question d’aller passer la soirée à l’hôpital !

Ulrich soupire clairement de soulagement, puis me regarde, ses magnifiques yeux chocolat trahissant son inquiétude. Je lui lance un sourire encore un peu crispé par l’émotion pour le rassurer, et ça le détend perceptiblement quand même. Son corps rigide reprend une fermeté plus proche de la normale que celle d’une statue de marbre blanc.. ! Il me tient bien serrée contre lui le temps de reprendre son souffle, avec un bras nonchalamment glissé sous mes genoux, et l’autre resserrant sa prise sous mes aisselles, effleurant ma poitrine au passage et créant de malicieuses rougeurs sur ses joues, ainsi que sur les miennes..

Se reprenant, il vient ensuite appuyer son front contre le mien, soufflant un bon coup. Son haleine fraiche me fait un bien fou après toutes ces péripéties, c’est la bouffée d’air que j’attendais, qu’il me fallait.. Je sens mon cœur reprendre peu à peu un rythme normal au fil de nos inspirations… Enfin, normal.. Le rythme normal des circonstances on va dire.. Car avec un Ulrich essoufflé à deux centimètres de moi, plus le fait que je sois tranquillement coincée dans ses bras, plus les regards emplis de.. D’un somptueux mélange de soulagement, d’amour, de protection.. Qu’il me lance, comment voulez-vous que mon cœur batte normalement ? Hein ? Je vous le demande bien moi : comment ?

Ulrich ouvre soudainement les yeux, qu’il avait fermés quelques secondes auparavant, et me sourit. Ce sourire à faire fondre la banquise au pole Nord. Je lui renvois la même chose, ou du moins, j’essaie, en murmurant un merci à peine audible. Apparemment pas pour lui, car son sourire s’agrandit et il dépose un tendre baiser sur mon front, repoussant mes cheveux maintenant encore plus en bataille que les siens.

« À votre service, belle demoiselle.. ».

Je lâche un petit rire gêné.. Belle demoiselle.. Il s’est cru dans un remake de quoi là ? J’essaye ensuite de redevenir sérieuse un instant. Et ça marche ! .. Un instant seulement.. Du moins, deux secondes, avant que je ne me noie dans l’océan noisette des yeux d’Ulrich.. De là où je suis, je vois plus de vert que d’or dans ses prunelles magnifiques.. C’en ai trop.. J’essaye de décrypter le message qu’il me transmet, tandis que, lentement, il se rapproche de moi.. Et puis il y a eu le..


*FLASH*

Je bats des cils dans le vide, aveuglée par une lumière blanche éclatante ! Je suis sensée ne pas être morte durant ma chute, non ? Ou alors je suis morte en tombant. J’ai eu droit à un avant gout du paradis avec ce petit tête à tête avec Ulrich, et là on me fait brutalement revenir sur terre, où le monde n’est que douleurs et blessures - pessimiste ? Noon ! -, entrecoupés de violents flashs blancs.. Le rêve !

Quand je retrouve la vue, après quelques battements de cils désespérés - piètre imitation des battements d’aile d’un papillon -, c’est pour découvrir Milly et Tamiya, appareil photo à la main en train de s’extasier.. Le paradis était trop beau, je suis décemment tombée bien plus bas que l’enfer.. Si elles ont gâché ce magnifique moment pour une stupide interview, je les étrangle.. ! Milly commente la photo que sa voisine vient de prendre, un énorme sourire aux lèvres.. Oh noon..Pire que l’interview à venir, là.. Ça sens une page spéciale dans les Echos de Kadic à plein nez.. ! Je me cache dans le cou d’Ulrich, ce qui n’a pas vraiment l’air de lui déplaire vu l’attitude protectrice qu’il adopte en resservant sa prise sur mo..

« Alors là Tami’, la une de demain, c’est celle-là !! Oh bon sang qu’vous êtes beaux ! » S’extasie-t-elle, ce qui a pour évidente conséquence de nous faire rougir. Et bingo, la une, rien que ça ! Et elle en rajoute une couche en plus : « Peu importe le couple élu ce soir - même si, faut pas être fou ma Tami’, s’ils vont au bal ensemble, ils seront élus c’est obligé - Quoiqu’il en soit… Je veux celle-là en première page ! Il faut qu’on trouve un titre !? »

Tamiya lève les yeux au ciel, bien plus calme que ça meilleure amie et corédactrice du journal du collège-lycée. Elle soupire, puis laisse échapper un doux sourire.

« Tout à fait d’accord. Mais calme-toi un peu d’abord ! » Puis ses yeux se reposent sur la photo, et, croisant son regard devenu malicieux avec celui de Milly, elle explose aussi. « Aaannnnh ! Hiroki avait raison, pour une fois, ces deux là, ils valent une première page à eux tout seul ! Tu vas voir qu’on va exploser le nombre de vente avec ce numéro tellement ils sont beaux ! »

Le regard de Milly change subitement suite à la dernière réplique de son amie. J’ai le bonheur de constater que quelques rougissements sont également apparu suite à la mention du nom de mon frère.. Enfin un truc pour le faire chanter !

« Euh…Oui, oui c’est sur ! » Répond la jeune rousse, un peu perturbée. Elle se met ensuite à bégayer à la mention du prénom de mon petit morveux de frère. « Mais euh.. Mais pourq.. Pourquoi t’as dit qu’Hi.. Hi.. Hiroki avait r-raison p-p.. Pour une fois ? »

Tami’ relève les yeux au ciel, et donne un petit coup complice dans l’épaule de sa voisine, toujours perturbée. Ah ! Les talents d’Ulrich ont payé alors, il semblerait que Milly soit tombée sous le charme de mon frangin, il était temps ! Et au moins, ça nous fera un enquiquineur et une journaliste en moins !

« Rho, ça va, hein ! Ce n’est pas parce que c’est ton petit-ami-non-officiel-pour-l’instant que je n’ai pas le droit de critiquer quand même ! »

La petite rousse devient rouge de honte, et, frappant Tamiya avec ses deux petits points, se met à bégayer de plus. Quand à moi, intéressée, je sors ma tête du cou d’Ulrich, lui arrachant un grognement rageur. Je lui fais un clin d’œil, et l’embrasse vite fait sous l’oreille pour le calmer.

« C’est…Ce .. Ce n’est p-pas m-m-mon p-petit am-mi ! » Se défend Milly.

Tamiya éclate de rire, renforçant la subite fureur de Milly, alimentée par sa gêne. Elle recommence à la frapper, et je cache mon sourire. Tu es prise en flagrant délit, Milly Solovieff ! C’est Hiroki qui va être heureux, c’est une sacré info qu’elle vient de me donner sans vraiment s’en rendre compte ça.. !

« Eh ! Aie ! Ouais, c’est ça et moi je suis le Pape ! » Insinue la jeune africaine en souriant.

« B-Ben.. Ben si ça se trouve, oui ! » Assène la pauvre Milly, n’ayant rien trouvé de mieux à dire.

Et elles s’en vont comme elles sont venues, se chamaillant un peu-beaucoup, mais toujours très complices.. Et manquant de trébucher sur l’escabeau posé en travers de leur chemin. Ni Ulrich, ni moi, n’avons bougé d’un poil après ça, trop choqués. Puis il me regarde, je le regarde, et soudainement, on éclate de rire ensemble.. Enfin seuls. Ulrich pose sa tête sur la mienne, et peine à bégayer cette simple phrase qui me fait repartir de plus belle !

« Autant.. Autant moi je.. Je donne des conseils à ton f.. A ton frère niveau drague, autant.. Autant Aelita devrait en donner à Milly pour.. Pour remballer les gens ! Ou.. Ou même.. Ou même Odd tiens ! Cas désespéré = méthode désespérée, c’est.. C’est ce qu’on dit normalement, n-non ? ».

Et je repars dans un fou rire libérateur ! Ulrich sourit. Qu’il est beau seigneur, qu’il est beau.. Ça me fait du bien et ça détend perceptiblement l’atmosphère, un peu lourde mine de rien. Après tout, nous sommes seuls tous les deux, dans les bras l’un de l’autre, à la veille d’une une des Echos de Kadic. Il faut au moins ça.. Et ça la détend, certes, légèrement, mais pas encore assez, il y a une certaine gêne dans l’air, pesante, comme toujours quand je suis seule avec Ulrich. Enfin surtout depuis qu’on a faillit s’embrasser…

Je m’arrête de rire instantanément, redevient sérieuse - évidemment, si j’arrête de rire aussi -, et me mets à réfléchir. Je me demande quand il va remettre ça ? Et s’il va remettre ça.. Une soudaine pensée me traversa l’esprit. Et si ? .. Je le regarde… Je pourrais si facilement l’embrasser là, il est tellement près ! Je lui ai bien fait un bisou tout à l’heure, alors.. Je pourrais.. D’ailleurs je ne sais ce qui me retient. Je suis paralysée par…Je ne sais pas, je.. Je suis, bloquée ? On dirait en tout cas ! .. Par la peur ? Hm, je ne pense pas.. Et la peur de quoi ? De sa réaction ? .. Non plus... Mais alors quoi ? Quoi ? Qu’est-ce qui me bloque ?! La peur de l’inconnu ? Non ! Après tout, ce n’est pas comme si hier on avait failli s’embrasser quatre fois ! Et aujourd’hui quelques unes encore.. Je souris à cette pensée si agréable en fermant les yeux, et en me laissant envahir par le bonheur..

« Ah, Ulrich..Si tu savais comme je t’aime, toi.. » Je murmure doucement dans son cou où je - re - viens de me caler. Heureuse.

Puis, au bout d’un petit moment, je me rends compte de quelque chose.. Le silence. Un affreux et lourd, lourd, lourd silence. Ulrich ne rit plus, d’accord, mais j’ai même l’impression qu’il ne respire même plus du tout ; et le gymnase est atrocement silencieux. Tout le monde est partit au réfectoire manger depuis longtemps, hormis nous deux. Milly et Tamiya sont parties.. Le silence règne, pesant et je fini quand même par relever la tête et voir qu’Ulrich me regarde, surprit et…Ému ?! .. Qu’est-ce qu’il se passe encore ? C’est quoi ce cirque ? Ulrich … Pleure ?! Hein !? Non !

Il a, c’est vrai, presque les larmes aux yeux et je ne peux que remarquer, subjuguée, que le chocolat de ses yeux en devient presque liquide, magnifiquement pailleté d’un jaune or plus brillant que jamais.. J’ai presque envie de poser mes lèvres dessus, recueillir ce semblant de larme qui perle au coin de ses yeux, de l’aspirer, de m’imprégner de cette essence d’Ulrich, je.. Je souris, ne comprenant pas vraiment, et monte une main pour caresser sa joue. La larme coule. Je dois dire que m’inquiète un peu, là, beaucoup même..

« Tu.. Ulrich, tu as mal ? » Je demande..

Il sourit et d’autres larmes cristallines viennent s’entasser à la commissure de ses yeux. Je les essuie avec mes pouces, patiemment, comme il l’a fait hier avec moi. Je me sens si bien près de lui comme ça.. Il ferme les yeux, et tremble

« Ulrich, ça va ?! ».

Ma voix part dans les aigus. Il commence à m’inquiéter sérieusement là ! .. Même si, quelque part, je le sais, je le vois, je le devine, qu’il n’y a aucune raison pour cela. Ses yeux me le crient silencieusement, il va bien. Plus que bien même. Je le sens, je le sais.. Tout va bien..

Il retire son bras de sous mes genoux et me dépose par terre doucement. Ah oui, c’est que je suis restée un long moment dans ses bras, le pauvre ça a dû le fatiguer. Je vacille légèrement quand mes pieds touchent le sol, n’étant plus habituée à sentir tout mon poids seulement soutenu par mes pauvres jambes. Ça a vraiment dû l’épuiser.. ! Il me retient à lui en passant ses bras autour de moi, et je frissonne, agrippant sa chemise de mes deux mains. Il fait glisser son autre bras jusqu'au creux de mes reins, me faisant tressaillir encore une fois de la tête aux pieds. Il relève ensuite mon menton pour me regarder. Et je fonds littéralement devant lui.. Son charme opère encore et toujours sur moi à ce que je vois.

Ma respiration se bloque et je me prends à penser qu’elle me fait de plus en plus souvent défaut ces jours-ci. Je souffle, inspirant puis expirant plusieurs fois de suite pour me calmer, mais ça ne marche pas. Et cela devient encore pire en voyant ses yeux, que l’amour inonde. Face à lui et a ses regards, je suis pieds et points liés. Je ne peux pas m’échapper. Je suis prisonnière de son amour pour moi, dans une bulle, intouchable.

La seconde qui suit semble être la plus longue de ma vie. On ne fait que se regarder, mais il y a des étincelles dans nos yeux et des millions de papillons dans mon ventre, qui volètent dans tous les sens, me donnant une drôle de sensation. Le reste disparait, il n’y a que lui. Et moi. Nous.

Puis mon samouraï approche sa main de mon visage, lentement mais surement, et il la pose sur ma joue. Et la caresse. Il laisse glisser ses doigts sur mon cou, suivant la ligne de ma mâchoire avec son pouce. Il me relève le menton, que j’avais de nouveau baissé pour je ne sais quelle - stupide - raison, et rapproche son visage du mien. Il pose ses lèvres sur mon front, puis descend vers mon nez qu’il embrasse aussi sur toute sa longueur. Il descend encore. Son nez frôle le mien et nos lèvres s’effleurent. J’halète carrément, à ce moment précis. Mon cœur s’emballe et bat la chamade.

Ulrich hésite, je sens son souffle doux sur mes lèvres. Il relève les yeux, me demandant la permission il me semble. Je me contente de fermer les yeux et de lui tendre mes lèvres, attendant. Une invitation muette qu’il ne peut refuser. Je sens quelque chose de doux et chaud se poser sur ma bouche. Et je comprends. Il m’embrasse ! Ulrich Stern m’embrasse !

Je suis tentée de soulever les paupières pour vérifier, mais je suis envahie par un flot de sensations jusqu'alors inconnues qui me prennent par surprise. La main droite d’Ulrich caresse ma pommette, tandis que la gauche resserre sa prise autour de ma taille. Je pose mes mains sur son torse et il commence alors ce que l’on peut appeler un vrai baiser avec moi. Et avec les intérêts, s'il vous plait ! Je vacille, me raccrochant à tout ce qui me passe sous la main de lui, pour ne pas tomber littéralement dans les pommes. Sans blagues.. Si j’avais su ! Je… Je suis au septième ciel là. J’ai des ailles qui me poussent dans le dos et me font quitter la terre ferme - carrément, oui -. Seul Ulrich et ses lèvres contre les miennes me maintiennent en place. Ainsi que la douceur et la chaleur du premier baiser.

Ulrich lâche mes lèvres quelques secondes, à bout de souffle. C’est vrai que moi aussi j’ai besoin d’air. Le gymnase de retrouve empli de notre respiration erratique. Une fois un peu calmée, j’ouvre les yeux lentement pour me laisser le temps de réaliser, et me mord la lèvre. Bon sang ! Il me sourit, et recommence à m’embrasser dans la seconde qui suit, ses mains partant délicieusement faire l’exploration de mon visage et de mon corps.

« Hum- hum… HUM-HUM ! »

Je sursaute en entendant cette voix, mon beau brun aussi, et ouvre les yeux brusquement.

M’apercevant que j’embrasse toujours Ulrich, je lâche ses lèvres à regret, et rougit, trèèèès violemment. Je sais que je ne suis pas prête de me dépêtrer de la situation dans laquelle je me suis mise. Et que je vais en entendre parler pendant très très très longtemps.. Car mon adorable petit frère et Aelita se tiennent devant la porte du gymnase, et nous sommes à leur merci. Aelita à l’air visiblement d’être vachement gênée de nous trouver comme ça, mais mon frère non, du tout. Il s’appuie dans l’encadrement de la porte, croisant les bras sur sa poitrine, me dardant de son regard noir aussi impénétrable que le mien.

« Désolé de vous déranger, hein .. ! » Dit-il d’un ton faussement ennuyé.

Ton qui déteint face à son sourire ravi. Le même que le Chat d’Alice au Pays de Merveilles ! Je ferme les yeux, très fort. Dites moi que tout ça n’est un rêve.. Enfin non ! J’ai embrassé Ulrich, et je ne veux pas que ce soit encore un rêve, il faut que ce soit vrai ! .. Mais dites moi, s’il vous plait, dites moi que ce n’est pas Hiroki qui nous as interrompus .. ! Juste ça. Ulrich et moi nous nous regardons et rougissons une nouvelle fois ensemble. Quel-le hon-te ! Enfin, c’est naturel d’embrasser quelqu’un, mais d’être surprise par mon petit morveux de frère.. Il n’y a pas de situation plus embarrassante que celle dans laquelle on vient de nous trouver.. ! Aelita toussote un peu pur attirer l’attention sur elle.

« Je.. Je lui ai dit qu’il fallait d’abord te.. Te téléphoner pour.. Pour savoir.. Enfin.. Je voulais moi je te jure, mais… » Commence-t-elle, confuse, les joues rosies. « Je suis désolée. »

« C’est bon, c’est pas grave Aelita.. » Je la coupe en souriant pour la détendre. Alors que c’est moi qui aurait bien besoin d’être détendue tout de suite !

Le bras d’Ulrich relâche lentement sa prise sur ma taille, pour ne pas me brusquer. Je lui lance un regard mi surpris-mi courroucé, si bien qu’il finit par me sourire avant de me presser possessivement contre lui, ses doigts s’accrochant à la poche de mon jean. « On va lui faire face, au morveux ! Maintenant va s’assumer ! », voilà ce que crient nos yeux.

« Oui, ne t’en fait pas Aelita » Rajoute Ulrich, sans me lâcher des yeux, son sourire s’agrandissant et ses joues reprenant leur teinte normale..

« Remerciez-la quand même hein, c’est grâce à elle que j’ai perdu du temps à venir ! Sans elle, ça ferait bien plus looongtemps que je serai venu ! » Réplique mon frangin, brisant une nouvelle fois l’ambiance.

« Je te jure que tu serais venu ne serais-ce que trente secondes avant, je t’aurais écorché vif avant de te cuisiner dans l’huile à friture de Rosa ! »

Ulrich sursaute et me dévisage avec de grands yeux étonnés. « Bah quoi, t’aurais pas fait pareil toi ? » je lui lance par le regard. Il me répond par un sourire déséquilibré, mais touché. Hiroki nous regarde, sourit et s’adresse à mon Samouraï.

J’ai encore du mal à me rendre compte de…Ça. Je crois que si je me réveille maintenant et que tout cela n’est qu’un rêve, je ne le supporterai pas. En deux jours, presque tous mes rêves se sont réalisés. C’est … Irréaliste. Je suis si heureuse, que même un retour de Xana ne me pourrirait pas la vie. Enfin, c’est quand même vite dit tout ça..

« T’inquiète va, tu vas vite t’habituer aux menaces de mort Ulrich ! Je te plains sincèrement d’être, officiellement, avec ma sœur ! »

Officiellement.. Ça y est, il a tout résumé le gamin. C’est officiel.. Avant que je n’ai cependant le temps de rappliquer avec une autre menace, Ulrich me devance et passe son bras libre autour de moi. Plaquée contre lui, mes mains heurtent son torse, et mon souffle se mélange au sien.. C’est officiel.. Me dévorant des yeux, il répond à mon frère tout en guettant ma réaction. Et il se trouve que je rougis énormément de sa réponse..

« Hiroki Ishiyama, non mais franchement, tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ? Tu me plains ? Mais plains moi autant que tu veux mon petit, moi je ne me plains pas ! Je ne pouvais pas rêver mieux ! Imagine un peu que moi je vienne te plaindre quand tu auras la petite Milly dans les bras ce soir ? » Il coupe la parole à Hiroki sans même le regarder, devinant simplement que mon frère voulait parler. « Laisse moi finir.. C’est bien la fille que tu aimes, non ? Alors ça revient au même. Tu te plaindrais en étant avec Milly, ce qui ne va pas tarder à arriver ? » La dernière partie de la phrase était chuchotée pour moi. Je souris. Ulrich aussi.. Je l’aurai bientôt ma vengeance..

« Moi ? Mais non ! Ça va plus ou quoi Ulrich ?! » Hurle mon frère. Le pauvre, il est si prévisible.. Je me demande si c’est héréditaire, et si je faisais la même tête vis-à-vis d’Ulrich à chaque réflexion tordue...

Je souris de sa réplique et lance un regard en coin à Ulrich. Il n’empêche qu’on va l’avoir ce soir ! Tout à coup ma mère fait irruption dans mon champs de vision et passe sa tête par la porte entr’ouverte. S’apercevant qu’elle interrompt la discussion en plein débat, elle nous regarde tous les uns après les autres, surprise.

« Mais.. Ben alors ! Qu’est-ce que vous faites, là vous tous ? Je vous attends depuis un bon moment dans la voiture comme une idiote, moi ! »

Hiroki se retourne vers nous, un grand sourire aux lèvres.. Aouch !

« Excuse nous maman .. ! On a eu du mal à retrouver Yumi, elle.. Elle avait un petit.. Contretemps.. » Répond mon frère en me jetant un regard qui en dit long. Et il a l’air de jubiler le morveux en disant ça, je sens que je vais l’égorger sous peu moi..

Ma mère semble alors s’apercevoir que je suis là, et qui plus est dans les bras de mon Ulrich. Elle écarquille les yeux et mon beau brun, prudent, me lâche doucement pour ne pas faire de scandale. Cette fois ci, je ne dis rien. C’est ma mère, et même si c’est officiel et qu’elle adore Ulrich, chaque chose en son temps.. Je le regarde et lui souris. Il me rend la pareille. Je me décide - non sans peine - de me dégager de lui lentement, l’embrasse sur la joue à défaut d’oser la bouche, et lui chuchote tendrement à l’oreille :

« À toute à l’heure mon beau brun….Et crois moi, j’ai hâte ! »

Il rougit, ce qui fait que tout le monde se pose des tas de questions, ma maman la première, et Hiroki ne se gêne pas pour exposer son point de vue sans demander leur avis aux autres sur la cause de ce rougissement. Mais mon amour se reprend vite et me fait un clin d’œil malicieux, sans rien ajouter. Après tout, il n’y a rien à jouter..



Je sors en compagnie de ma mère, mon frère et ma meilleure amie, et je ne peux m’empêcher de jeter des regards en arrière plusieurs fois. Ulrich est toujours là bas, et attends sagement que je parte pour s’en aller lui aussi. Je me demande un instant si les autres ont pu l’attendre pour manger, mais qu’un instant car après tout connaissant Odd et son appétit légendaire - aussi légendaire que son estomac d’ailleurs -, il doit encore en être à son quatrième plat principal.. Il reste encore logiquement entre trois et six dessert selon la consistance des entrées et plats ingurgités. Ça devrait aller..

En montant dans la voiture je le regarde une dernière fois, puis soupire tandis qu’il me fait un signe discret de la main. « Je t’aime » j’ai envie de lui crier. Mais je souris simplement en lui retournant son geste, car après tout, c’était un moment magique bien qu’il ait été écourté. J’entre enfin, suivie d’Aelita. Hiroki lui a voulu faire son grand et est monté à l’avant. Ça me va, je pourrais l’étrangler plus facilement comme ça. Juste à enserrer le siège entre mes bras et tendre les mains et.. Le moteur démarre. Je ne peux m’empêcher de regarder Ulrich jusqu'à ce qu’il ne se transforme en un point microscopique et ne disparaisse de ma vue. Hiroki se retourne vers moi, en soufflant.

« C’est bon, tu le reverra ce soir ! Ou plus tôt même si tu te dépêches. Mais là, là, il n’est plus là Yumi. Alors tu peux te retourner maintenant steuplait, tu me donnes un torticolis ! »

Ma mère rit et me fixe dans le rétroviseur tandis que je m’installe correctement, en boudant. Il me manque déjà… J’attrape une bouteille d’eau, la mienne, calée dans la poche à l’arrière du siège passager. Hiroki, toujours retourné, me regarde tranquillement faire.. Et je connais cet air, ce n’est pas bon, pas bon du tout même.. Qu’est-ce qu’il prépare ? Quand il ouvre la bouche, je ne le regarde déjà plus ayant déjà fait overdose de son visage. A croire qu’il a attendu ce moment précis. J’en était à compter le nombres d’heures qui me séparaient d’Ulrich, aussi je suis surprise de l’entendre, mais surtout de sa réflexion, que je ne peux m’empêcher de trouver pour le moins décalée et hors contexte. Enfin..

« Je ne savais pas qu’embrasser quelqu’un ça donnai si soif ! »

Je m’étouffe carrément, et Aelita à la gentillesse de taper dans le dos pour calmer mes quintes de toux. Je crois même avoir recraché de l’eau par le nez, charmant.. Elle me prend la bouteille des mains et la referme précautionneusement car il est vrai que j’ai failli tout renverser… Sur la tête de mon frère. Et merde. Elle est trop gentille Aelita, une douche, ça lui aurait fait du bien au morveux. Heureusement que c’est ma mère qui conduit et qu’on est à un feu rouge, parce que sinon…

« Mais t’es pas bien ? » Je hurle, quand j’ai réussi à récupérer une respiration plus ou moins convenable.


« Yumi chérie, doucement » Me gronde gentiment ma mère en bifurquant à gauche. « Calmes-toi, s’énerver ne sert à rien, rappelles-toi.. »

Elle me lance un clin d’œil furtif dans le rétroviseur et je lui souris. Mais c’est qu’elle a tout a fait raison. Pourquoi s’énerver avec Hiroki ? Je repense à Ulrich et à la future une du lendemain.. J’ai une vengeance à mettre en place.

« On reparlera de tes exploits avec la belle Milly Solovieff demain ! On verra bien si t’auras soif ou non ce soir en rentrant. » Dis-je à mon frère, plus calme ».

Malheureusement pour moi, il rougit violement ce qui amuse ma mère, mais trouve une repartie presque tout de suite.

« Ahah peut-être, j’avoue, je suis grillé. Désolé maman. » Ma mère l’excuse d’un sourire. « Mais, t’inquiète Yumi, pour bien faire, j’ai demandé des conseils à Ulrich ! » Je me tends.. Il ne va pas oser.. « Et vu que ça avait pas l’air de te déplaire à toi, toute à l’heure quand on est arrivés avec Aelita, je me dis qu’y’a pas de raisons pour que ça lui plaise pas à Milly ! Non ? Mais ne t’en fais pas, je ne l’ai pas embrassé ton Ulrich hein, c’était tout de la théorie et sa bouche t’es réservée. Il n’empêche, c’était aussi votre première fois tout à l’heure alors je me dis que.. »

À ce moment ma mère stationne devant chez moi. Je bondis de la voiture ouvrant la portière avant même qu’elle ne soit totalement arrêtée, mais Hiroki a été plus rapide cette fois, et il est déjà dehors. Je m’élance après lui dans la maison, courant en montant les escaliers et en hurlant si fort que l’on doit m’entendre de dehors.

« Hiroki Ishiyama, je vais te tuer !! »

Aelita, restée avec ma mère, regarde la scène avec étonnement, et une certaine compassion. Ma mère la regarde avec attendrissement. Je sais qu’elle l’a toujours appréciée.

« Ne t’inquiète pas ma belle, ça arrive souvent ! » Lui chuchote-t-elle avant de l’inviter à entrer

Et elles éclatent de rire toutes les deux et nous suivent à l'intérieur.










Voilà, j'espère au moins que leur premier baiser aura été à la hauteur...

Bisous à tous,

Léana.


EDIT : Un merci spécial à cet invité que je ne peux pas remercier par MP comme j'avais coutume de le faire avec les membres. Son message m'a vraiment fait plaisir.

Message par Invité » 28 Jan 2012, 12:55

Re: La demande

Coucou,
J'adore ta fic tu décris trop bien les sentiments de tes personnages et j'adore la relation qu'il y a entre Ulrich et Yumi.
J'espère que tu ne l'a pas abandonné tout comme ton autre fic d'ailleurs car je suis impatiente de lire tes suites.
Tiens nous au courant.
Bonne continuation

Message par Kelkun » 25 Sep 2011, 19:33

Re: La demande

Ralala, mais quel beau texte que nous avons là !

J'adore il y a TOUT, de l'amitié, de l'amour et de l'humour ... Le passage du t-shirt et vraiment super sans doute parce qu'il est très bien écrit et puis ouais bah j'espère que tu va pas lui cassé une jambe ... Tu n'as pas le droit pas a si peu du bal ... Sinon vivement la suite !!

Bah voila, je rajoute à ma liste euh ... mon doudou ? Pour que je soit pas seule à pronfiter de ta suite :P

Message par Yuuki-Cross » 23 Sep 2011, 22:43

Re: La demande

kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!!!!! c pas possible, g vraiment trop aimé et je c déjà sur ki Yu va tomber^^ Je kiff trop ta fic sérieux vite ke tu mette une suite g hâte de lire^^

Si je ne viens plus sur le forum c simplement je suis en seconde année de CAP et je dort toute la semaine au lycée et y a pas d'ordi donc je peux être la que le week end^^

Message par Artémis » 22 Sep 2011, 22:35

Re: La demande

Yumiiiiii !! Mais t'es... t'es trop méchante !! xD pauvre Yumi, j'espère juste que les réflexes d'Ulrich sont assez vifs pour la rattraper... ou sinon c'est la cata! Beau passage, très beau, avec la complicité que j'aime tant chez eux... =) Yumi est aussi calculatrice que moi, ma parole XD c'était drôle, c'était mignon, c'était bien, sans débordement (qui aurait été le t-shirt enlevé...). Quelques fautes, mais nous n'en tenons pas rigueur :mrgreen:
Je suis heureuse d'avoir contribué au bien public en te remotivant :P tu as sûrement voulu la faire un peu plus Teddygozilla non? et peut-être l'idée du couple de l'année, et non l'élection de la reine. (très bonne idée soit-dit en passant, ça fait un peu bal de promo américain ^^). J'attends (encore et toujours!) la suite, car on est toujours pas arrivés au bal en lui même... viiiite ! ;) Continue comme ça, c'est génial! :D

Message par yumi72 » 22 Sep 2011, 20:53

Re: La demande

Tu as modifié quelques peu le passage qu'est-ce que j'aime, c'est drôle et mignon à la fois tout ce que j'aime plus amoureux et plus complice sa n'existe pas et j'adore sa t'es trop Leana :p

Vivement que tu continus cette superbe fic avec les modifications que tu as apporté c'est encore plus génial :D

Message par Leana » 22 Sep 2011, 19:39

Re: La demande

Coucou ! Oui donc, grâce à Artémis - enfin, faut pas qu'elle s'enfle les chevilles non plus xD :P - bah, ça m'a remotivée, alors j'ai tout réécrit et... Bon, vu que j'ai " repassé " mon texte qu'une seule fois, il se peut qu'il y ait plus de fautes que d'habitude, mais.. J'espère que vous me pardonnerez ^^"

yumi72 : Bah oui, Ulrich, il est amoureux... Sauf qu'à cause de mon sadisme, et de l'idée plus que tordue qui m'est venue à l'esprit, et que je n'ai jamais vu écrite tellement c'est tordu tellement y'a que moi qui peut trouver une truc pareil.. Bah... Le pauvre.. Il faudra qu'il attende pour pouvoir " consommer " son amour x) .. Merci pour le com's

Yuuki-Cross : Bah dis donc toi ! On te voit plus maintenant.. Quoiqu'il en soit, non, ce n'est pas pour tout de suite la soirée du bal :P :P Mais pas dans ce chap, mais dans celui d'après, y'a une scène qui risque de vous plaire :mrgreen: Merci pour ton com's !

Artémis - Je passe l'hystérie là, promis x) - : TeddyGozilla carrément ? ^^" Woh ! Ça c'est du compliment *o* Et.. Et pis merci, et pis... Et pis voilà, grâce à toi, on l'a la suite x)



...





Suite et fin du Chapitre VII





Sur ce, Ulrich et moi, on le suit. Devant nous il y a les Einstein… Aelita attrape Jérèm’ et le tire possessivement par le bras. On entre tous ensemble et Aelita va voir les installations pour la musique, elle sera DJ une bonne partie de la nuit ! Raison de plus pour être belle et bien maquillée lui à dit ma mère pour la convaincre de venir à la maison…


Jérèm’ s’occupe des installations électriques, Odd fixe la boule de disco au plafond, et Ulrich m’aide à placer les guirlandes aux murs en soutenant l’escabeau sur lequel je suis montée. Et il est gentil, il pose même quelques fois ses mains sur ma taille avec pour évident prétexte, d’éviter de me faire tomber. Je pourrais me blesser... Me blesser ? Mouais… Non pas que ça me dérange, mais bon.. Bien sur ! On y croit, on y croit ! … Et moi, je suis la reine d’Angleterre !

… En parlant de reine, cette année on ne va pas élire miss Kadic, la plus belle fille du collège-lycée, noooon - Sissi s’est bel et bien énervée contre son père mais elle n’a rien changé à l’histoire - car un vote organisé par Milly & Tamiya a été fait à travers les « Échos de Kadic » et les élèves ont choisis d’élire, non pas la fille, mais le couple de Kadic, pour changer... C’est pour ça que l’on doit être absolument accompagné pour y participer ! En couple quoi.. Bon, c’est clair, les gens célib’ se démerdent, mais ne participent pas… Quoique les filles nous ont prévu des surprises… Je m’attends au pire. Quoiqu’il en soit les règles sont claires.. Les filles doivent porter une belle et longue robe et les gars un beau et… Normal ? .. Smoking ! Sinon, disqualifié ! À condition d’avoir voulu participer, bien sûr… Avec Odd, on a fait un pari sur le couple de l’année élu ce soir, et du coup, on a insisté pour qu’il s’inscrive ! Mais il ne nous à pas laisser voir le nom de sa nouvelle - ou bien une ex-ex - copine, donc voilà… Bref !

D’autre élèves sont venus nous aider et installent des tables et quelques chaises, qui d’ici n’ont pas l’air super confortables. Faudra que je trouve une alternative… M’enfin.. Les gars « les plus forts » montent la scène. Assez petite.. Vu qu’ils ont du mal, Ulrich va les aider, Jérèm’ n’ayant pas assez de force et Odd étant totalement enroulé dans du ruban adhésif double face… Je me demande où il a pu le trouver, et à quoi il devait bien lui servir d’ailleurs… En attendant, j’assure à Ulrich d’un regard charmeur que j’y arriverai toute seule, car mon samouraï n’a pas vraiment envie de me laisser sur l’escabeau sans personne pour m’assurer... Je vous jure ! … Soudainement, il m’attrape par la taille pour m’attirer à lui, faisant basculer l’escabeau un temps, et créant des murmures surpris et des gloussements, en particulier chez les filles. Ainsi que des grognements rageurs.. Et ouais ! Dans leurs dents ! Je souris ouvertement.. Mon visage est au dessus du sien, à quelques centimètres seulement, mais mes cheveux cachent quelque peu la scène donc il les repousse tendrement et pose sa main sur ma joue. Je rougis un peu, mal à l’aise soudainement en sentant tous les regards braqués sur nous, avides de romantisme éperdu..

« Sois prudente … Je voudrais pas qu’il t’arrive un truc avant ce soir, ni même après, mais j’ai des plans impossibles à reporter…Alors ne tombes pas s’il te plait.. » Me souffle-t-il, me fixant dans les yeux une longue seconde, avant de m’embrasser le front et de partir aider le pauvre Matthias Bruel qui chancèle sous le poids astronomique d’une simple barre de ferraille.

Je me redresse et le regarde partir, fixant son dos.. Qui est magnifique, comme le reste.. Je soupire puis souris tendrement, me remettant avec hâte au travail... Des filles me fixent encore, les yeux écarquillées et bouches bées, comme des poissons hors de l’eau… Je tente vainement de les ignorer. Après tout, c’est juste moi qu’elles reluquent. Mais quand je m’aperçois qu’elles ont changé de cible et qu’elles matent Ulrich qui à cause de la chaleur a dû retirer le T-shirt vert clair qu’il portait, et ceux en bavant et se pavanant pour attirer son attention, petites et grandes confondues, j’explose :

« Oh ! Vous n’avez vraiment rien d’autre à faire !? »

Je n’obtiens pour réponse que des simples « Mais chut ! » ; « Ferme-la ! » et des « Il est trop beau ! », « T’as vu ces muscles ! », « Rah lala, c’est un Dieu ce mec, pendez-moiiii ! » et encore pire de la part des filles plus âgées... Mon cerveau bloque sur ces phrases. Et j’enrage carrément en entendant ça… Et Ulrich qui ne voit rien, et qui continu à leur fournir un spectacle des plus délicieux ! Voyant qu’aucune ne me réponds clairement et calmement, j’augmente le ton d’un cran ou deux.

« Hé !! »

Elles se tournent finalement vers moi, en colère aussi d’être dérangées dans leur reluquage de mon Ulrich… Cette attitude achève de m’énerver et je descends de l’escabeau en quatrième vitesse, manquant de le faire tomber d’ailleurs, me mettant entre elles et Ulrich.

« Allez-y, ne vous gênez surtout pas ! Profitez-en c’est gratuit ! »

Je.. Je vous jure, je vais les.. Rah ! Hum, ah lala, mes nerfs… Ils ne vont pas tarder à me lâcher !

« Oh, ça va bien, hein !? » Lance une d’entre elle. Vieille en plus ! .. Enfin, trop vieille pour Ulrich… Fin je crois… Fin je.. Et puis merde ! « Il est pas à toi en plus ! » Continu-t-elle, sur de ce qu’elle avance. « Et puis, même si par hasard il avait décidé de l’être, au cas où t’ai pas remarqué, il vient de retirer son T-shirt "Propriété de Yumi Ishiyama". Du coup, plus aucun compte à te rendre … »

Ah mes nerfs ! Je pense qu’ils m’ont lâché… À vrai dire, je suis sure qu’ils m’ont lâché.. Et si Ulrich n’avait pas tourné la tête à ce moment là, je tuais cette poufiasse à mains nues, je le jure ! .. Je prends une grande inspiration.

« Toi, ta gueule tu la fermes, ça vaut mieux pour toi si tu ne veux pas que dans la seconde qui suit elle se transforme en celle qu’avait Mme Hertz quand elle s’est perdue en forêt l’autre nuit. » Je réplique automatiquement.

Et je leur tourne le dos et m’approche d’Ulrich à grands pas, non sans avoir remarqué que la fille vient de blêmir… Pauvre Mme Hertz… Elle avait été sacrément amochée, dû à ses nombreuses chutes... Je soupire ; souris narquoisement, et fixe Ulrich... Un Ulrich qui a l’air d’avoir suivit toute la scène à en juger par le sourire en coin qu’il a sur le visage. J’attrape son T-shirt à la volée sur le chemin et le lui tends simplement.

« Tiens, remets-moi ça tout de suite ! » J’ordonne.

Il écarquille les yeux, sous le choc de mon ordre, puis commence à protester vainement.

« Mais euh non je.. Pourquoi, Yu’ ! Y fait trop chaud et puis je ne suis pas le seul, regarde là bas… Y’a bien Tim, Yannick et même Thierry qui sont comme moi sans, et dehors tu peux voir, fin il y en a d’autres, je... Jean-Machin et... »

Il essaye désespérément de trouver des excuses pour rester sans ce foutu T-shirt ma parole ! Namého ! À croire que ça lui plait de voir que des filles le reluque, et que ça me rend dingue ! Mais bon sang de bonsoir Ulrich Stern ! On est en couple ou p… Ahem !

« Je m’en fous complet ! » Je réplique, les joues un peu rouges du fait de mes pensées. Puis je me racle la gorge, chasse ces stupides idées de mon esprit, et enchaine, magnanime. « Eux, elles les reluquent pas en bavant comme avec toi. Alors enfile moi ce T-shirt ! ».

« Ah ok.. J’ai compris… T’es jalouse, ma belle, c’est ça… » Fait-il en souriant.

Bingo ! Les deux énormes taches rouges réapparaissent sur mes joues, encore plus en force et en couleur que celles d’avant à cause du malin petit sourire qu’Ulrich arbore fièrement… Abrutit… Je soupire ; fais style de m’en contreficher, et réponds presque hargneusement, les mains sur les hanches.

« Pff ! Arrête de délirer haut et fort mon beau gosse ! .. Quoiqu’il en soit, Ulrich Stern, si ce n’est pas toi qui mets ce stupide T-shirt, tout de suite, et par tes propres moyens, c’est moi qui te le mets ! »

Il sourit, un sourire furtif et ravi, puis écarte les bras en signe d’impuissance, et me fait signe d’avancer avec un de ses doigts. J’obéis, en petite fille bien élevée, et mes yeux se posent directement sur son torse et là, bug ! Je viens seulement de remarquer que… Et bien… Je remarque pour la première fois à quel point il est vraiment musclé, et .. Comme l’on dit les filles, et ça m’embête de concorder avec elle mais… Ulrich est vraiment "bien foutu"… Vraiment… À en faire pâlir d’envie Apollon… En arrivant à ce stade là de mes pensées, je me mets à rougir plus que pas mal et ça me fait reculer d’un pas en arrière. Ulrich parait surpris, et se regarde, cherchant se qui cloche au niveau de son physique… Oh mon gars, si tu savais…

« Qu’est-ce qu’il y a Yu’ ? J’ai… J’ai un truc de travers là, pour que tu me fixe comme ça avec des gros yeux, hum ? » Demande-t-il, les sourcils froncés.

Puis il suit plus précisément mon regard et voit que je détaille avidement toutes les parties de son torse exposées à la fine lumière du jour. Et il sourit, légèrement surpris.

« Oh ! Alors, si j’ai bien tout compris, elles, elles ne peuvent pas mater, mais… Mais toi tu peux ? Et tu te gênes pas d’ailleurs, pardonnes moi du peu… »

Je sors de ma contemplation de son torse parfait - pectoraux + abdominaux magnifiquement musclés - en sursaut pour lui répondre, décidée à le contredire. Namého ! A-t-on idée d’être si… Si… Si parfait ! .. Je lève les yeux sur son visage, mais détourne néanmoins la tête en voyant son air plus que ravi.

« Je ne te matais pas Ulrich ! Et je t’ai déjà dis d’arrêter tes films ! » Je grommèle quand même, de mauvaise foi.

Parce qu’en fait, c’est vrai. C’est vrai mon Dieu ! Je le dévorai littéralement des yeux ! A-t-on idée d’être aussi parfait ? Hein ?! .. Imbécile… Il me refait signe d’avancer… Oh mon Dieu… Cet homme sera le tombeau des femmes, moi la première.

« Ah oui ? » Fait-il ironiquement.

« Exactement ! » .. Alors moi et ma mauvaise fois, je vous jure.. « C’est pas parce que les autres pouffes surexcitées le font que je vais forcément le faire moi aussi. Ulrich, bon sang ! Je ne .. Suis pas comme elles … En attendant tu mets ton T-shirt ! Tout de suite ! Capiche ? »
Il éclate carrément de rire, et agite ses bras dans tous les sens, avant de me tirer puérilement la langue.

« Ben viens me le mettre alors, ma belle… » Sourit-il.

Je soupire, et souris en même temps… Impossible de s’en empêcher.. Il fait tout pour me mettre hors de moi, et moi.. Moi je fonds pour lui. Ma belle… Il va me tuer.

« Si tu crois que je n’en suis pas cap, mon beau… »

Pourtant, dans ma bouche, dire « mon beau », fais plus penser à une parole amicale dite à un chien plutôt qu’à une belle réponse à son compliment… Oh, je vous jure ! .. Sans se défaire de son sourire, Ulrich continu ses mouvement pour m’encourager à venir… Je serre le T-shirt dans mes mains, tremblant d’anticipation, et il me reluque de haut en bas, s’arrêtant bien sur mes doigts crispés.

« Viens me le prouver… »

Je m’approche doucement, pas à pas, mesurant avec angoisse la distance qui me sépare de lui et de son corps de Dieu.. Et Ulrich, lui, me parait toujours aussi calme… Enfin face à face… Bien près même… Mais trop ? Je n’en sais rien… Je lève prudemment le T-shirt au dessus de sa tête ; et il n’a pas de réaction. Je souris ; continu, et le passe par-dessus sa tête sans encombre. Sa tête émerge du T-shirt et il me colle un bisou sur le nez tandis que je vire au rouge pivoine. Pour les bras, il m’aide du mieux qu’il peut, et je fini par le lui enfiler sans problèmes, ce foutu T-shirt… Enfin j’ai juste eu un petit bug quand mes doigts ont effleuré sa peau.. La peau de son torse, tout doux, tout chaud, tout.. Intime..

Je lui souris, contente de moi, et m’apprête à repartir fixer c’te banderole... Et .. Il me sourit, me clouant sur place et… Toujours tout sourire, il le retire. J’écarquille les yeux. Puis me mets immédiatement en colère. Indignée.

« ULRICH !? »

Il lâche un petit rire, tandis que je m’emporte et lui colle un énorme croche patte rageur qui l’envoi valser au sol et mordre la poussière. Il tombe donc sur son superbe derrière - sans commentaires d’accord ? - et grimace.

« Aie ! Yu’ ! » Ah si tu crois que je vais m’excuser en plus mon vieux… Je lui tourne ostensiblement le dos, et il se lève d’un bond, passant ses bras autour de moi et me chuchotant quelques mots doux à l’oreille, mais qui pour autant ne m’apaisent pas. « Yu’ .. Écoute, je suis désolé, ma belle. Tu sais très bien que je n’en ai rien à faire qu’elles me regardent ou pas, et je peux comprendre que ça t’énerve, c’est adorable, mais… Mais il fait trop chaud ma Yumi… » Soupire-t-il.

« Je me dégage brusquement, et réplique au tac au tac, troublée même si j’ai honte de l’avouer.

« Et alors ! Je sais qu’il fait chaud ! Mais.. Mais bon sang ! J’ai bien mon T-shirt moi ! Même si je crève de chaud.. ! »

Il soupire, et essaye de me ré-attraper contre lui, mais j’esquive habilement le coup de bras, et me mets limite en position de combat pour le contrer..

« Yumi… Ok, tu as ton T-shirt mais.. Mais toi, t’es une fille Yu’… C’est pas pareil. »

Je soupire. Décidemment entre soupirer, sourire, et rester plantée devant lui inutilement je ne sais pas faire grand-chose… Puis, je commence à m’enflammer.

« Et alors Ulrich !? Qu’est-ce que ça change que je sois… » Je m’arrête en plein milieu de ma phrase, une idée saugrenue mais susceptible de marcher venant de me traverser l’esprit. Je souris, un petit sourire vicieux qui semble inquiéter mon beau brun, et pèse le pour et le contre.. C’est finalement le pour qui l’emporte, et je fixe Ulrich, impassible. « Tu sais… Garçon ou fille ça ne change rien.. Alors… Enfin.. J’ai aussi chaud que toi après tout… Alors je me disais… Moi aussi je pourrai enlever mon T-shirt si tu ne te décide pas à enfiler le tien ? »

Je rajoute à mon ton léger et ironique un large sourire narquois à la fin, ce qui achève Ulrich. Je me retiens d’ailleurs d’éclater de rire, à fond dans mon rôle de trainée.. Alors là mon coco, un à zéro pour bibi ! Tu devrais voir ta tête.. ! Ulrich, qui avait fermé les yeux un instant, les rouvre d’un coup, et en trèèès grand.

« QUOI ?! Tu te fiches de moi là !? » Hurle-t-il, tandis que d’autres élèves qui apparemment écoutent la conversation depuis un bout de temps éclatent de rire. Moi-même je souris, fière de mon petit effet. Ulrich se racle la gorge trop fort, et ajoute, tentant vainement de se convaincre. « T’es.. T’es.. Bon sang de bonsoir Yu’ ! T’es pas sérieuse ? »

Je secoue mes cheveux dans tous les sens, m’aérant la nuque très éloquemment, puis je m’évente avec mes deux mains, faisant semblant de suffoquer sous la chaleur.

« Bah si, pourquoi ? .. Après tout, y’a pas de raison pour que les mecs vous puissiez vous exhiber autant que vous voulez, et pas les filles ? .. Et puis je suis sure que ça ne gênerai pas les autres, pas vrai ? »

J’entends de nombreux sifflements, surtout des garçons, et de certains que je connais à peine en plus ! Ma proposition à finalement l’air de plaire alors, et pas qu’un peu, ce qui me donne un peu plus d’assurance face à Ulrich et son corps parfait… Qui se mets d’ailleurs à hurler de rage face à ces exclamations d’enthousiasme.

« Fermez-la bon sang ! Tout de suite !? Vos gueules ! » Puis il se tourne vers moi, et me prends les mains tendrement, tentant de me faire changer d’avis.. « Yu’.. Je .. Ma Yumi… Je.. Écoute... Je… Rah ! Tu…Tu ne peux pas me… Enfin… Tu… Rah ! T’as pas le droit ! C’est tout ! » Bégaye-t-il.

Je penche ma tête sur le côté, attendrie, et caresse même sa joue du bout des doigts, avant de retirer ma main brusquement et de me dégager.

« Bah si mon Ulrich… ! » Puis je change radicalement de ton, retrouvant celui d’avant, celui de la menace. « Et je te jure, Mr Stern, que si tu ne remets pas ton T-shirt dans les trois secondes, moi j’enlève le mien ! »

Les sifflements redoublent d’intensité, tandis qu’Ulrich serre les dents, refusant de s’avouer vaincu, « si facilement » j’ai presque envie de dire..

« Non ! »

Je souris, passe mes mains sur le bas de mon T-shirt et l’agrippe fermement sans lâcher mon beau brun des yeux. Puis je commence à compter.. Très, très, très, très, trèèès lentement, lui laissant le temps de réfléchir..

« Un... »

Ulrich semble ne comprendre qu’à cet instant que je suis sérieuse, et commence à paniquer, toujours sans s’avouer vaincu.

« Yu’, ma belle, je t’en prie … » Tente-t-il vainement.

Je lui lance le sourire le plus ironique et le plus puéril qui soit, savourant ma vengeance par avance... Je soulève mon haut un peu plus haut, et on aperçoit la peau de mon ventre. J’entends les sifflements tripler, et les gars qui commencent à ne plus se retenir sur les commentaires, mais je me concentre sur Ulrich.. Et uniquement sur Ulrich.. Qui semble à la fois obnubilé par ce que je fais, et extrêmement tendu par la tournure de la situation. Quand à moi, je continu à compter, magnanime..

« Deux… »

Il se passe la main dans les cheveux, allant de mon ventre, à son T-shirt, puis à mes doigts, et aux personnes qui nous regardent, et de nouveau mon ventre, plus qu’apparent désormais. Embarrassé, il bredouille minablement tandis que moi… Bah je compte.

« Yumi… Yumi arrête s’il te plait, je .. Je… »

Je tire encore un bon coup vers le haut, brusquement, et Ulrich sursaute. Et les sifflements .. Bon Dieu j’en parle même pas ! Ça fout un sacré coup à l’égo c’est moi qui vous le dit ! .. Certains gars se tordent même dans tous les sens pour essayer de voir plus sous mon T-shirt, déjà bien trop remonté à mon gout, et j’espère que mon samouraï va se bouger… N’empêche que tout ça rend Ulrich fou. Et ça me fait bien rire..

« Et puis tro.. »

Un bout de mon soutien gorge noir apparait à la vue de tous, sous le vacarme des cri d’excitation. Ulrich ouvre les yeux en grand, puis les fermes, et les rouvre, les écarquille encore plus… Et oui, ça y est je…

« C’est bon ! C’est bon !! Stop ?! T’as gagné, je le mets ! Je le mets !! »

Et bah non ! Je n’enlèverais pas mon T-shirt aujourd’hui, hihi ! Tant pis !

Il attrape son T-shirt kaki d’un mouvement de bras furtif et l’enfile rapidement. Je souris, fière, très fière, et lui, jugeant sûrement que je mets trop de temps avec le mien pour le remettre en place, me le rabaisse vivement, en le maintenant fermement en place avec ses mains sur mes hanches. Je me mords la lèvre inferieure. Qu’il est beau… Et il m’obéit en plus ! .. Sous le coup de la menace, mais il m’obéit. Ulrich me regarde dans les yeux, avec un accrochage sur ma bouche au passage, et ne peux s’empêcher de lâcher un sourire aussi. Il s’approche de mon oreille, et murmure tendrement.

« Tu.. Tu sais que t’es dangereuse toi, au moins ? »

Mon sourire s’agrandit et les commentaires vont bon train, mais franchement… Je m’en moque totalement maintenant !

« Peut-être bien, oui ... » Je soupire. « Mais j’ai horreur qu’elles te reluquent en bavant comme ça c’est.. » Je plonge dans ces yeux « Irritant… » Je termine doucement.

Il dépose un baiser sur mon front.

« Ah, ma Yumi… » Souffle-t-il, tandis que je rougis violement.

Il ne bouge pas. Je ne bouge pas non plus. On est là, enlacés en plein milieu du gymnase, heureux d’avoir évité une vilaine catastrophe… Je passe donc un petit moment avec lui, juste comme ça, puis je me décale, sort de ses bras et retourne calmement à l’escabeau. Je monte une première « marche » et regarde Ulrich, toujours planté au même endroit que tout à l’heure.

« Allé ! Au boulot fainéant ! »

Il sourit tendrement et reprend la barre de fer qu’il portait avant, partant continuer son travail…

….

J’ai bientôt fini de tout accrocher, moi, et j’en suis fière … Quel sale travail ! Je passe donc mon temps à tout revérifier, accroche par accroche, déplaçant à chaque fois l’escabeau avec précaution... J’ai bientôt terminé mon petit travail quand j’entends Aelita qui m’appelle et me fait de grands signes au loin ! Non ?.. C’est l’heure d’y aller ?!

Il y a peu de gens dans le gymnase maintenant, et je viens seulement de le remarquer. Je jette un coup d’œil rapide à ma montre. Bon sang le temps passe si vite ! C’est déjà l’heure du déjeuner ! Et d’ailleurs c’est un miracle qu’Odd soit encore là ma parole ! Je me tourne vers ma meilleure amie qui sort en vitesse du gymnase pour aller chercher son sac avec quelques affaires qu’elle veut absolument apporter, suivie par mes amis... Même si j’ai tout et plus que tout à la maison à lui donner..

« J’arrive Aelita ! » Je lui cri.

Je termine de réajuster la banderole « Le couple Kadicien de l’année ! », banderole où le couple élu devra écrire son nom et son prénom, ainsi que sa signature. Ça a été voté aussi, ça… Mais, attention bonus, le couple n’aura pas de couronne à porter. Heureusement. Il aura juste une photo dans les « Échos de Kadic » et une interview exclusive à accorder à Milly et Tamiya, bien sur... Et peut-être une valse à danser aussi... J’espère qu’Ulrich connait les pas, je les ai moi appris de toute petite, quand je rêvais encore au prince charmant... Que j’ai d’ailleurs trouvé !

Bon, petite, mon prince était blond aux yeux bleu sur un cheval blanc, comme pour la plupart des petites filles, et là il est brun aux yeux chocolat, et il n’a pas de cheval ! .. Mais bon, c’est quand même lui mon prince.

Je me recule pour admirer mon travail.. Ah ! Y’a pas photo, c’est beaucoup mieux qu’avant comme ça ! Non mais franchement y’a des gens qui ne sont pas doués pour la déco… Je commence à descendre précautionneusement, un pied après l’autre car l’échelle est vraiment haute… En même temps la banderole est vraiment haute aussi alors… J’en suis environ à la moitié de la hauteur, qui reste importante mine de rien, quand soudain mon pied dérape sur une marche, je glisse, ne trouve rien pour me rattraper, et tombe…










C'est trop sadique comme fin ? Boh... Mais bon, j'vous ai mis une petite scène sympa avec Yumi et Ulrich, qui a été grandement baptisée le " Streep-Tease Compromis ", alors.. :mrgreen: ..

Bisous !!

Message par Artémis » 20 Sep 2011, 20:41

Re: La demande

C'était... trop bien ! Raaah j'ai l'impression de revoir Teddygozilla, mais, cette fois, on va avoir une encore meilleure soirée ! Yumi et Ulrich sont trop mignons... surtout Ulrich, tu le décris très bien, il est très doux, ce à quoi on peut s'attendre quand il est avec Yumi... et Yumi qui en perd son latin, gé-nial ^^
Je vais t'étonner si je te demande la suite? :D continue comme ça, tu fais du bon boulot, c'est vraiment agréable de te lire, ça détend, et on retrouve son enfance quand CL passait à la télé...^_^

Message par Yuuki-Cross » 29 Aoû 2011, 00:40

Re: La demande

Bon sérieusement tu le fait exprès hein??? J'ai cru que j'allais exploser en lisant ce chapitre tout aussi magnifique que les autres d'ailleurs fin bref!

que dire d'autre.....Ah oui je sais arrête de couper tes phrases comme sa, il me tarde de lire la prochaine suite, vue que ses la soirée du bal avec Ulrich et Yumi. Ah oui j'oublier, trop kawaii le moment entres mes chéris trop love love :oops:

Bonne continuation miss^^

Yuuki-Cross

Message par yumi72 » 27 Aoû 2011, 22:06

Re: La demande

Je pourrais la relire une centaine de fois cette fic je l'aimerais toujours autant j'adore le comportement d'Ulrich il est encore plus à tomber ! :D

Message par Leana » 27 Aoû 2011, 20:54

Re: La demande

Tadam ! Bon, ouais, j'avais envie de mettre la suite, seulement, j'ai voulu regrouper deux chapitres ensembles, comme pour les autres, sauf que c'est à ce moment là de ma fic que mes chapitres devenaient de plus en plus gros, alors.. Bon, j'ai ce que j'ai, et c'est déjà pas mal xP Enfin... J'espère qu eça vous fera plaisir... Le truc, c'est que du coup, le prochan chap risque d'être " petit ", genre le premier, même si j'ai pas vérifier la taille... Enfin.. Merci à Yuuki-Cross pour sa fidélité ;) .. Et pis.. Et pis pour le baiser... J'suis du genre à jamais le faire avant cinq chapitres, fin je crois, je compte pas, mais en gros ça doit être ça.. Donc va falloir predre son mal en patiente xP Bisous !














CHAPITRE VI


« Hiroki, tu m’énerves ! T’es vraiment qu’un sale morveux, tu le sais au moins ?! Un sale morveux égocentrique et narcissique qui passe son temps à emmerder le monde ! »

J’entends le monstre qui redescend les escaliers quatre à quatre juste pour passer sa tête par l’encadrement de la porte de la cuisine pour me narguer.. J’enrage de ne as pouvoir lever la main sur lui à ce moment précis. Sale.. Rah !

« Et fier de l’être, sœurette ! »

Raaaaah, mais qu’il m’énerve ! Qu’il m’énerve !!

J’abats durement mon poing sur le plan de travail, de toutes mes forces, pour essayer de canaliser ma colère. Sauf que, malchance ou étourderie stupide de ma part, j’ai juste oublié qu’un des coins était en pierre, juste à côté de l’évier, là, oui, le petit truc vous voyez, et … Bingo ! Je tape en plein dedans, et avec le décalage entre ça et le plan de travail, je risque même de m’être pété la main. Et merde… !

Mon cri retentit dans toute la maison, et peut-être même jusque chez les voisins.

Quand Hiroki redescend, encore une fois, je suis en train de passer inlassablement mon bras sous l’eau pour éviter qu’il ne devienne bleu. Manquerai plus que ça, pour le bal de demain et tout… Mon frangin esquisse un malin sourire en s’approchant de moi, silencieusement bien sûr.

« Alors, sœurette, tu t’es fait mal .. ? » Insinue-t-il sournoisement.

« Hmmmm Hrmmmh Grrmml… »

« Ah d’accord… ! Tu voudrais peut-être que j’appelle Ulrich pour qu’il te fasse un bon gros bisou magique alors ? Y parait que ça marche d’enfer ! »

Je m’arrête, et soupire, même si l’idée est ô combien alléchante. Je suis sure qu’il ne se ferait pas prier pour venir d’ailleurs, mon Samouraï.. Enfin, je l’espère… Calmement, j’évite de me retourner pour lui répondre, car voyez vous, là, il risque de s’en prendre une bien belle, et là, mon bras risque de rester en mode « Schtroumpfs’s Color » pour une semaine ou plus…

« La preuve, tu en abusais souvent avec maman du bon gros bisou magique… » Je lâche patiemment, tandis qu’il se crispe.

Puis je retire ma main de l’évier pour la sécher à l’aide d’une serviette en coton bleue qui traine à côté.

Je le sens qui cherche furieusement une bonne répartie… Du calme Yumi, du clame, évite de t’énerver… En attendant, ça y est, ma main est sèche ! Alors, voyons voir…

J’observe minutieusement les moindres plis de mon poing. Ça va, ça aurait pu être pire je n’ai pas trop mal, et quand je m’énerve, ça y va fort ! On ne devrait rien voir, et puis, si on y voit quelque chose, je trouverais une excuse pour me faire chouchouter, hum ? Hors de question de camoufler au fond de teint, déjà que la séance maquillage de demain me terrorise alors c’est même pas en rêve…

Hiroki - après avoir difficilement digéré l’info sur les bisous - en rajoute une couche ; depuis qu’il m’a vue dans la cour avec Ulrich, il fait tout pour m’énerver ce sale gosse ! Et je ne peux pas lui rendre la pareille, malheureusement. En partie parce que je ne sais pas ce qu’il c’est passé avec Milly et, quand j’en ai parlé, il a sourit au lieu de se mettre en colère… Pff, faites des gosses, je vous le dit ! … Quoiqu’un mini Ulrich dans mon ventre… Ahm… Je ne dis - rais - pas non… Remarquant que je suis dans les nuages, il continue..

« T’es sure, hein ? La douleur est supportable sœurette ? Ça ne le dérangerai pas, Ulrich, de venir, j’en suis sur ! Et il a déjà fait tellement de fois le mur pour venir te voir ou te chercher, que franchement pour ça je lui fais confiance.. ! Ça ne risque rien ne t’en fais pas, allé, je peux lui téléphon…»

Je prends une grande inspiration, essayant vainement de me relaxer. Il cherche à m’irriter pour me faire lâcher une info sur Ulrich et moi, qu’il refilera ensuite à Milly pour qu’elle en fasse la une des « Échos de Kadic », dans l’espoir de lui plaire !

L’amour, ça rend idiot, franchement !

« Ma douleur est supportable, p’tit frère, par contre la tienne ne le sera pas longtemps si tu continu à me saouler comme ça ! Je te promets que tu le regretteras et pas qu’un peu ! »

Je me tourne, et la cuisine est vide.

Waouh, ça l’a radicalement calmé. Il prend réellement mes réelles menaces au sérieux ! Et il a raison l’marmot !

Bon, au boulot ! Je relis la liste de choses à faire demain que j’ai rédigée en arrivant. Dieu qu’elle est longue… Hiroki a dû repartir jouer à la console là haut.. Du moment qu’il me fout la paix, celui-là.

Je soupire. Hum ? Alors ? Je m’empare d’un stylo Bic, dont je mâchouille distraitement le bouchon. Voyons voir…

Le matin, je devrais aller au collège pour aider à préparer la salle de bal - le gymnase pour changer, ils n’ont rien de mieux franchement… - et j’en profiterai pour voir Ulrich une heure ou deux et essayer, j’ai bien dis essayer, de lui parler –

Puis je ramènerais Aelita, qui mangerait avec nous à la maison, et toutes les deux, on devrait aller chercher nos robes au magasin - faut pas croire, j’avais déjà prévu nos tenues depuis un moment namého ! Mais ça, elle ne le sait pas .. -.

Après, séance maquillage et coiffure avec ma mère, qui tient à ce que l’on ressemble à d’après ses mots à deux princesses. Et cette partie là, ça promet, vraiment…. Pauvre de moi surtout, parce qu’Aelita ne se plaindra pas forcément d’être chouchoutée… Fin, j’en sais trop rien en réalité.

En parlant d’Aelita, elle m’a envoyé un message il y a une petite demie heure... Ça y est ! Einstein l’a finalement invitée pour le bal ! Je suis vraiment contente pour elle, et, je dois l’avouer, je suis fière de Jérèm’ car il s’est lancé, et c’est plus que bien. Aelita m’a dit qu’Odd et Ulrich lui avait refilés des conseils quand même, et que ça s’était vu…. Ce n’est pas pour autant que j’arrive à imaginer Jérémie lançant à Aelita les regards qu’Ulrich me lançait à moi. Ça ne colle pas dans ma tête, c’est tout...

Mon beau brun est un séducteur né, et Einstein, comme son surnom le dit si bien, il.. Est plus intellectuel, et je n’ose pas imaginer son numéro de séduction. Mais de toute façon, Aelita l’aime plus que tout, alors il n’a pas dû avoir à trop utiliser son charme.

Je m’inquiète un peu au niveau des conseils qu’a pût lui fournir Odd, par contre, parce que…Voilà, c’est du Odd quoi.

Et Odd, c’est un dragueur qui ressort toujours de ses conquêtes irrévocablement célibataire et éploré. D’ailleurs, je me demande qui est l’Élue, pour demain… Une fille spéciale, peut-être une nouvelle, ou une de l’extérieur, ou… Je me creuse la tête, puis abandonne l’idée, prise d’une migraine soudaine.

Je soupire et laisse mon esprit vagabonder sur mon samouraï, ce qui me détend directement. Je suis en train de l’imaginer vêtu de sa tenue virtuelle, qui lui allait vraiment comme un gant… Le bandeau dans ses cheveux, sa tenue… Eumh… Que je qualifierai de moulante…Ses deux katanas dans son dos, sa démarche spéciale quand il utilisait son Supersprint, son air de combattant, son aura mystérieuse et attirante, son…Son …Ahm… Quand soudain j’entends un drôle de sifflement qui explose ma bulle de rêve...

Et je me retourne pour voir l’eau en train de déborder dangereusement de la casserole ! Je baisse le feu en quatrième vitesse. Et soupire. Faut vraiment que j’arrête de penser à Ulrich, parce que sinon, dans pas longtemps, je vais mettre le feu à la maison, ou l’inonder, ou la détruire, ou….

Me mettant sur la pointe des pieds, j’attrape le livre de cuisine japonaise de ma mère. Ça fait un bon moment que j’ai envie de tenter une recette. J’ouvre le bouquin au sommaire et sélectionne la bonne page. Ouh là ! C’est bien plus long que prévu, tout ça ! Merde… !

Hum ?

Je jette un bref coup d’œil à l’horloge, et revient voir le temps de cuisson.

Hum ? Trop long.

J’hésite puis opte finalement pour le pratique, c'est-à-dire un bon plat de spaghettis sauce bolognaise. C’est simple, rapide, et ça rempli bien le ventre… Au diable la recette, je demanderai à ma mère de la faire pour Aelita demain midi !

Quand le repas est fin prêt, j’appelle Hiroki pour qu’il vienne manger. Il descend tête basse, et le repas se déroule dans un silence de mort, pesant... À la fin, il rejoint sa chambre après avoir posé l’assiette dans l’évier, tout ça sans dire un mot. Je débarrasse le reste et fait la vaisselle en silence, la culpabilité me nouant le ventre…

Qu’est ce qu’il se passe ? Je suis un peu triste, mine de rien. Il me boude ou quoi ? Lassée des assiettes et couverts à essuyer, je monte en silence et écoute à la porte de sa chambre ; pas un bruit… Que ? … Je pousse la porte et découvre Hiroki appliqué à écrire quelque chose sur son bureau... Qué ? Il a encore des devoirs à cette période de l’année ... Intriguée, je m’approche à pas de loup et commence à lire par-dessus son épaule.

Oh ! C’est un poème, un poème pour Milly ! Oh, mais ça c’est trop mi…. Attends ! C’est un poème pour Milly, ok mais… Mais, celui là, il me parait vaguement familier…

Soudain, je comprends et m’écris.

« Eh, mais c’est mon poème ! »

Hiroki sursaute, frôlant la crise cardiaque, et me regarde, paraissant ailleurs un instant. J’en profite pour m’emparer de la feuille et la lire à voix haute :

« Si je te chipe tel un voleur de cœur, de toi des senteurs de toutes fleurs, si j’le fais à la dérobée, c’est que, subjugué, je n’ose point trop m’approcher. Mais ton sourire est une arme, toi dont je convoite les charmes, et je me sais en sursit, ô toi jolie Yumi. »

Mais au lieu d’engueuler mon frère, je souris, repensant à ce fameux jour. La Saint Valentin…

Quelle galère ! Sissi avait pris Ulrich à part pour lui offrir un cadeau, ce qui m’avait énervée à juste titre puisqu’on était ensemble à l’époque, puis William avait fait pareil avec moi, ce qui avait énervé Ulrich qui avait lu son poème à voix haute… Mais il l’avait modifié, remplaçant mon nom par celui de Sissi pour me rendre jalouse et moi, j’avais…Eumh… Fait un petit bisou à Willy… De un parce que j’étais jalouse de ce magnifique poème, et de deux, pour rendre Ulrich jaloux à son tour... Le gros bordel, quoi !

Et après bah, j’avais faillit mourir sur Lyoko en tombant dans la mer numérique, et Ulrich, me sauvant la vie - encore une fois -, m’avait avoué avoir écrit le poème pour moi… Ahm… Je me mords la lèvre... Ce poème est l’original, la feuille, le brouillon, où l’on voit bien mon nom écrit par sa belle écriture, que je reconnaitrai entre mille.

Et là, mon frère a recopié le même poème, identique et magnifique, remplaçant simplement mon nom par celui de Milly… Il s’est pas foulé, la rime était facile ! Je sors de ma torpeur quand Hiroki agite sa main devant mes yeux, comme pour me réveiller.

« Euh Yu’ ? .. Yumi, ça va ? ».

Mon sourire s’agrandit et je m’agenouille pour être à sa hauteur….Et lui ébouriffe les cheveux tendrement, ce qui le fait sursauter.

« Moi ? Ça va super bien ! »

Il écarquille les yeux à fond, surprit. Et moi, je prends la lettre et la serre contre mon cœur.

« Par contre, si tu veux un conseil, écrit toi même le poème pour Milly.. Si ce que tu dis viens du cœur, quelque soit les rimes ou mots que tu utilises, une fille le sens toute de suite et c’en est d’autant plus agréable.. C’est ça qui compte. Ce poème est à moi, ok ? » J’ajoute sur un ton un peu plus dur, histoire qu’il comprenne bien.

Il reste un moment interdit puis hoche la tête en me lançant un « désolé » par le regard. On se comprend aussi comme ça, comme avec Ulrich. Après tout, Hiroki, c’est mon petit frère, non ? Je me retourne pour aller retrouver ma chère cuisine, que je n’ai pas finie de ranger malheureusement... Au moment où je passe la porte, je l’entends qui ne peut pas s’empêcher de faire une réflexion, pour une fois pas si sournoise que ça :

« L’amour, ça transforme énormément les gens, pas vrai ? »

Je m’arrête net dans l’encadrement de la porte, et, posant ma main contre le mur, je me retourne vers lui. Il a l’air plus que sérieux, ses deux bras croisés sur sa poitrine, et son regard clair, sans une once d’ironie. Ouh là ! Bien ! Je décide d’être tout aussi honnête et de dire la réponse que je pense correcte.

« Oui, et tu en as deux preuves vivantes devant toi. »

Il hésite, pesant la justesse de ma réponse. Et me lance finalement un énorme sourire, celle-ci ayant l’air de lui plaire. Et bah ! Juste ça pour ça..

« Tu vois que tu l’aimes … » Se contente-il d’ajouter.

Touchée.

J’esquisse un petit sourire, et lève les yeux au ciel… D’accord, t’as gagné, mais que pour cette fois-ci le morveux…

« Bien sûr que je l’aime Hiroki, énormément. »

« Yeeeeeees !! Je le savais ! »

« … Et d’ailleurs, tant qu’on en est aux confidences… Je vois que tu aimes vraiment Milly aussi, hum ? »

Il rougit violemment sous le choc, mais tente de le cacher et je ris ouvertement de sa tête embarrassée. Il se retourne vers la fenêtre les yeux dans le vide, grommèle dans sa barbe, puis revient à moi en bougonnant encore. J’ai même la « surprise » de le trouver « mignon » comme ça…

« Rho, ça va, hein ! Ouais, je l’aime, mais arrête de faire cette tête ! T’es pas mieux que moi je te signale ! » S'indigne-t-il faussement.

Je lui tire puérilement la langue.. Moi ? Pas mieux que lui ? Pas mieux que lui ?! ... Et.. Et bah si le mioche ! Je suis bien mieux que toi ! Moi j’ai failli embrasser Ulrich une bonne… Demi douzaine de fois depuis le début de notre histoire, alors hein ! Et toi ? Rien je paris ! Alors chut ! Namého !

« Peut-être que je ne suis pas « meilleure que toi » mais moi en tout cas, je l’assume ! »

Il se redresse vivement, manquant de faire tomber la chaise de bureau par terre, au comble de l’excitation. Ramassant ce qui est en quand même tombé, à savoir quelques livres - de cours ?! - et la copie de mon poème, il pointe un doigt à la fois accusateur et victorieux sur moi, tout sourire.

« Ah ! Depuis quand ?! »

Je souris mystérieusement, préparant minutieusement ma réponse tout en m’avançant vers les escaliers, et lui réponds en murmurant sans me retourner…

« On va dire que c’est depuis que je me suis rendue compte que c’était réciproque… »

Il me laisse sortir sur cette phrase, certainement perdu au plus profond dans ses pensées… J’en suis à peu près au milieu des escaliers quand une voix aigue - la sienne - retentie dans toute la maison.

« Eh ! Dis ! T’as besoin d’aide pour ranger la cuisine grande sœur ? »


Plus !


CHAPITRE VII

« Yumiiiii !! … Réveilles toi ma chérie ! »

Hum ? J’ouvre un œil et le ferme immédiatement vu la clarté de la chambre… Et merde, je hais les réveils ! J’entends une nouvelle fois ma mère prononcer mon nom du rez-de-chaussée, commençant à s’agacer..

« Hummmmmmm… Laisse-moi dormir … » Je marmonne en gémissant.

Un soupir se fait entendre tout près de mon visage, et je devine une présence... Merde, y’a quelqu’un d’autre ! Puis un mouvement, un grincement atroce, et mon lit qui bouge, et mes édredons et couvertures qui tombent, et le froid qui entre, me couvrant de chair de poule et… Et une voix qui aurait dû être horripilante vers mon oreille…

« Debout grande sœur paresseuse, faudrait pas que tu loupe ton beau chéri ce matin ! »

Beau chéri ? Ulrich ? Merde ! C’est le jour du bal ! Je me redresse en sursaut et me cogne le front contre mon frangin, décidemment penché trop près de moi.

« Aie ! » On gémit en même temps.

Puis on se sourit et on se frotte le front. En parfaite synchronisation. Je souris une nouvelle fois, et attrape mes affaires de toilette vite fait, pas bien fait, parce que j’en oubli la moitié au passage, et me précipite pour sortir de la chambre. La seule chose que j’ai bien eu le temps de remarquer est que mon fainéant de frère est déjà habillé, donc qu’il doit être très, très tard… Alors, merde ! Faut faire vite ! Je fais donc quelques pas, m’arrête en plein élan en plein couloir, manque de me vautrer contre le mur d’en face, exécute un demi-tour illico presto et retourne dans ma chambre aussi vite que le vent. Sérieux, ça a dû durer au moins de dix secondes… Je passe ma tête par l’encadrement.

« Merci ! »

Je n’ai même pas le temps de voir mon frère sourire et lever les yeux au ciel que je me suis déjà élancée vers la salle de bain en quatrième vitesse, manquant toutes une ribambelles de mimiques excessives et excessivement écœurante.. Le morveux est de retour. Il murmure à ma mère, qui est montée et est restée en retrait dans un coin de la chambre, assez surprise un « T’en fait pas, elle est juste amoureuse ! ».



Plus tard en pleine récrée du matin à Kadic, au banc habituel, alors que je viens d’arriver, à moitié essoufflée d’une nouvelle course poursuite avec le temps... Heureusement que les déodorants existes, je vous le dit ! Parce que sinon, Ulrich n’aurait pas fait un pas dans ma direction aujourd’hui… Quoique… Ça aurait été une bonne façon de tester son amour pour moi.. C’est vrai qu’aux entrainements il disait trop rien.. Enfin, passons !

« Alors Yumi ? Encore une panne d’oreiller ma grande ? »

Ouh… Odd t’as choisi le mauvais jour… Car même si la journée - et surtout la soirée - promettent d’en mettre plein la vue, en ce moment, je ne pense qu’à une chose. Ulrich. N’est. Pas. Là. Donc, pas de bonjour, pas de bisous, et moi qui suis si impatiente de le voir et… Rah !

« Je ne suis pas en retard, Odd. » Je réplique aigrement, un brin énervée par la situation.

Et puis pourquoi il a fallut qu’il n’y ai plus d’eau chaude, pile poil ce matin ! Hein ? Pourquoi ? Je hais les douches froides, ça me met de mauvaise humeur… Calamité ! En plus, je suis sure que c’est encore un coup de marmot, qui a du trafiquer la douche… Il a beau être « mignon » quand il veut, les réveils brutaux, il n’arrive pas à y résister… Et celui de ce matin était trop beau pour durer… Fallait compter sur le coup de la douche… Rah, Ulrich ! Tu es où mon amour ?

« Ouais, peut-être, mais t’as faillit ! Encore un rêve ? »

Odd, ferme là, je t’en prie, et même si t’as raison, s’il te plait, juste, ferme la... J’essaye de calmer mes énergies négatives, alors n’en rajoute pas une couche… Même si, c’est vrai, j’ai encore rêvé d’Ulrich ! Et ça ne m’étonne pas de toute façon. Et il ne fait rien pour arranger ça, celui là !

« Ça se pourrait.. » Je réponds plus calmement.

Penser à Ulrich, et à tout ce qui va avec, m’aide énormément à ce niveau là… Calme… Je ferme les yeux. La colère ne mène à rien dans la vie me dirait mon père s’il était là et assistait à la scène… Après tout, pourquoi s’énerver ?... J’inspire une grande goulée d’air et expire par le nez... Hm… Ulrich… J’ouvre les yeux brusquement. À propos de lui, il fait quoi ? Et il est où ? Je me racle la gorge distraitement, ou du moins fais tout pour que ça paraisse discret…

« D’ailleurs, où il est Ulrich ? » Je demande. Car il faut dire que... J’ai plus que très envie de le voir, à juste titre.

« Ulrich ? .. Ben Ulrich, il est… » Commence Aelita, les yeux pétillants, avant de s’arrêter brusquement en plein milieu de sa phrase.

« Il est.. ? Il est où ! » Je m’impatiente, et commence à taper du pied d’énervement, suite aux sourires entendus des trois autres.

« Juste derrière toi… » Souffle une voix que je ne connais que trop bien à mon oreille.

Mon cœur s’arrête d’un coup et repart en trombe tout aussi vite. Je me retourne et, évidemment, il est là, comme un miracle, beau comme un dieu… Et il me sourit. Et je fonds. Littéralement… Je lui souris aussi, et je me sens légèrement idiote. Il se penche vers moi, et me fait la bise, à la fois légère et très significative… Je rougis violemment, et les rougeurs s’étendent, s’étendent… Après les Schtroumpfs ,je vous présente la nouvelle couleur de notre collection, Tomato Ketchup ! Carrément ! Mais… Mais le truc c’est que je ne m’y attendais pas vraiment, mais… Mais évidement, je lui rends la pareille. Après tout, gagnant, gagnant !

« T’as bien dormis ? » Me demande-t-il d’une voix… Euhm, normale… D’où il semble ressortir une espèce de… Tendresse ? … Quoiqu’il en soit le ton me plait…

« Euh … Eumh… »

J’étais tellement occupée à décrypter le ton de sa phrase que je n’avais pas fait gaffe à sa question ! Mince ! Abrutie, moi ? Réfléchi Yumi ! Et vite ! Alors… Ahm… Ah oui !

« Euh... Hein ?! Ah ! Ben… Ben oui ! Oui, j’ai bien dormis ! … Merci ! » Je reprends d’un air plus naturel.

Quelle cruche ! ‘Tain mais quelle cruche ! Quelle cruche ! Rah ! M’énerve ! Il me sourit, encore… M’énerve ! … Je fronce les sourcils… Oh toi ! Arrête avec ton charme, d’accord ? Ce n’est pas parce que t’es - trop - mignon comme gars que je vais craquer et te faire un jolie sourire en retour parce que tu le veux alors que moi je suis en colère parce que tu viens de me faire un sourire alors que je suis en colère parce que j’ai l’air d’une conne et que…’Fin voilà, quoi !

« Yumi ? »

Hein ? Quoi ? Il me parle ! Concentration Yumi ! Concentration !

« Hein ? Que…quoi ? »

Brillant Yumi, c’est brillant ! Carrément hallucinant, illuminant ! Tu devrais même lancer une carrière là dedans. Waouh ! On se demande comment il ose s’intéresser à toi, après…... Quoi ? C’est bien vrai, non ?

« Qu’est-ce qu’il a mon charme ? » Me demande Ulrich calmement, essayant de dissimuler un sourire que je perçois quand même clairement au coin de ses lèvres tentatrices… Mais…

Non.. Non ! Je veux mourir ! Aurais-je parlé à voix haute, là ? Non ? Sérieux ?! J’ai parlé à voix haute !? .. Je rougis et me prends la tête dans mes mains pour cacher mes rougeurs qui remontent cette fois-ci jusqu'à la racine de mes cheveux. Mes amis éclatent de rire quand je jette un œil à Ulrich à travers mon rideau de mèches noires. Ulrich sourit et attends que je sois calmée pour me prendre dans ses bras et me caresser les cheveux doucement. Inutile de préciser que les rougeurs reviennent en force et en couleurs. Il se penche vers mon oreille et l’embrasse avant de me parler.

« Faut pas avoir honte de rougir, ma belle, tu es magnifique quand ça arrive… » Me souffle-t-il.

Je sursaute puis un frisson me parcourt le corps des pieds à la tête. Ma belle… Magnifique ? … Ohm… Je me reprends avant qu’il ne se pose trop de questions sur mon comportement assez étrange.

« C’est pas les rougissements qui me gênent, on a l’habitude, non ? C’est plus la réflexion que j’ai faite… »

Et bon dieu, qu’est-ce que j’ai pas été dire… Argh ! Ulrich sourit, et repousse les cheveux de mon visage pour mieux me regarder.

« Sur mon charme ? Juste pour ça ? » Me questionne-t-il, un peu surpris.

J’acquiesce en enfonçant ma tête dans son cou… Qu’est-ce qu’on y est bien… C’est chaud et doux… Mon petit coin à moi... Je sens son cœur battre sous ma main droite et je suis surprise de voir, enfin de sentir plutôt, qu’il bat aussi fort, aussi vite… Je frissonne encore, légèrement. Je me sens tellement en sécurité avec lui. Et j’ai l’impression que rien ne peut m’atteindre en ce moment là… Qu’on ne fait qu’un… Avec une âme pour deux personnes... Le paradis… Quand je suis « calmée », je relève la tête pour le regarder dans les yeux. Une lueur amusée dans traverse son regard… Je comprends aussi qu’il veut me poser une autre question.

« Hum, quoi ? » M’enquis-je à voix basse, consciente des autres qui nous écoutent.

Il a un magnifique sourire en coin.

« C’est … Euhm… C’est vrai la réflexion comme quoi tu me trouve mignon ? »

Je recule de quelques pas, me décollant de lui et de son corps de dieu, le regardant fixement histoire de voir s’il est sérieux là, ou s’il bluffe, ou s’il se fout tout simplement de ma gueule… Et apparemment, merde pour moi ! Il est sérieux, plus que sérieux…

« Quoi ?! T’as entendu ça aussi ?! »

Ma voix vient de partir très, très, très haut dans les aigus. Il se passe la main dans ses cheveux chocolat, embarrassé, avant d’acquiescer et de me rapprocher vivement de lui, pour éviter que je ne m’échappe définitivement.

« Euhm… Ouais.. Fin, oui, j’ai entendu ça ouais.. Fin je crois .. ! »

Alors, là, je ne peux pas tomber plus bas que ça.. Je me cache le visage avec mes mains une nouvelle fois, ignorant les vaines tentatives à répétition d’Ulrich pour les enlever… Si lui ça l’amuse, et bah pas moi ! Ça soit être le manque de sommeil, et les réveils brutaux, et les rêves trompeurs, et… Ohm…

« Oh non, je veux mourir… »

Je fini par ré-enfouir ma tête contre son torse, plus gênée que jamais… Et lui, il se fait un plaisir de retirer sa main de ses cheveux pour la poser sur le bas de mon dos, m’enlaçant complètement. Il dépose aussi un baiser sur mon front, et essaye d’accéder plus bas pour m’en faire d’autres… Sauf que là, non, non ce n’est pas le moment : je suis morte de honte… Et je veux mourir de honte.. Ulrich soupire.

« Sauf que je ne te laisserai jamais mourir, Yumi. En plus, y a pas de quoi avoir honte, c’est un beau compliment, quand même, non ? »

Ça ne marchera pas. Tu peux toujours essayer de faire ce que tu veux Ulrich, c’est foutu…

« Mais j’ai honte ! » Je grommèle. « Ça doit être dû au manque de sommeil, fais pas attention à ce que je raconte même si c’est totalement vrai, je ne… Rah ! La honte ! »

Ulrich éclate de rire, et commence à nous faire nous balancer de droite à gauche en murmurant à mon oreille qu’il faut que je me calme, et qu’il ne faut pas que je le prenne mal, et que ça lui fait même super plaisir et.. Ah lala ! J’en ai le tournis.. De bonheur !

« Mais c’est surtout qu’y’a vraiment pas de quoi en faire tout un plat! Franchement Yu’ ! Ça fait plaisir de le savoir que tu me trou… »

Je lui colle vivement mes deux mains sur la bouche pour le faire taire, ce qui a l’air d’être la réaction qu’il attendait puisque je le sens sourire par-dessous..

« Arrête bon sang ! T’en rajoute une couche ! » Il me fait un clin d’œil. « Et ça te plait de savoir que tu me plais énormément en plus, non mais et… Rah ! Tu me fais dire des trucs insensés, c’est dingue.. ! »

Son regard s’attendrit. Il embrasse mes mains, et surprise, je les retire brusquement tandis qu’il m’attrape une nouvelle fois par la taille. J’entends la voix d’Odd en fond sonore et j’ai vaguement conscience de sa présence ainsi que de celle d’Aelita et de Jérémie.

« Tout pour te garder dans mes bras encore un peu… » Chuchote Ulrich dans mon oreille.

Je rougis, frissonne de la tête aux pieds, et me colle encore plus à lui. Il n’y a rien de mieux que d’être dans ses bras. Je le sens sourire, tout content. Il essaye de me regarder dans les yeux, mais je tourne la tête, encore embarrassée… C’est trop brutal tout ça, trop inhabituel, il me faut du temps…

« Hum.. Apparemment, c’est réciproque… »

Réciproque ? Réciproque… La conversation d’hier avec Hiroki me revient en tête.. Je souris… En passant, il l’a écrit, son poème, même si j’ai pas eu le privilège de le lire.. Et il l’a donné à Milly ! Directement en arrivant, je l’ai vu aller vers elle tout rougissant, presque mignon, et le lui a offert. Je crois même qu’elle lui a fait un bisou après pour le remercier. C’est une des petites choses que j’ai pu remarquer avant qu’Ulrich ne se pointe avec ses questions délicates…

« Evidemment idiot ! »

Il éclate de rire et je relève la tête pour croiser son regard mordoré qui s’emplit de douceur quand ses yeux se posent sur moi. Il colle son front contre le mien. On se regarde un moment sans bouger puis, bien évidement, miss Indésirable se ramène pile à ce moment... M’enfin je ne lui en veux pas trop, j’ai assez bien profité d’Ulrich aujourd’hui… Pour l’instant. Elle prend un air contrarié et croise les bras sur sa petite poitrine qu’elle essaye désespérément de mettre en valeur avec un décolleté plus que provocateur. Autant dire que ça baille, et pas qu’un peu… Je décide de prendre les devants, avant qu’elle ne nous refasse un numéro de crise de jalousie piqué à Crystal de Love Potion.

« Quoi ? Y’a un problème ? » J’assène durement.

Elle pince les lèvres très fort, et fronce les sourcils, très fort aussi, de façon à ce qu’ils se joignent presque - une des mimiques préférées de sa Crystal.. Et non, je ne regarde pas la série. Simple constatation, j’ai lu ça dans les Echos de Kadic -.. Et me regarde de haut, ce qui, en sachant que je suis toujours plus grande qu’elle, est comique.

« Je t’ai pas sonné le corbeau ! Et puis bats les pattes de mon Ulrich ! »

Mon Ulrich, mon Ulrich, mon Ulrich, elle va continuer à me foutre les nerfs encore combien de temps ! C’est mon Ulrich, à moi, à Yumi… Enfin… Bref !

« Ton Ulrich ? Tu parles de qui, là, Sissi ? Ton Ulrich… Attends voir… »

Je jette un œil à Ulrich et fais semblant de comprendre. Et j’enchaine dans la foulée en faisant un signe discret à Odd pour qu’il prenne la relève après moi. Il me fait un clin d’œil entendu. Ok, parfait..

« Ah, d’accord ! Oh ! Mais attends cinq minutes... Pourquoi ton Ulrich, il est dans mes bras à moi alors… Hein ? C’est bien ton Ulrich dans mes bras, non ? Ou alors je me trompe d’Ulrich ? Tu peux me le dire s’il te plait ? Je ne voudrais pas me tromper.. » Je réplique avec un grand sourire.

J’adore la rendre folle, elle est tellement drôle. En ce moment même, j’ai limite l’impression que de la fumée lui sort par les oreilles tellement elle semble bouillir à l’intérieur en réalisant que, vraiment, "son" Ulrich est dans ms bras…

« Même que ton Ulrich, chère Sissi, il a pas du tout l’intention de lâcher sa Yumi, alors je serai toi je partirai tout simplement, hein. Et loin… Allez, je te raccompagne si tu veux, d’accord ?.. »

Il passe son bras sur ses épaules, se contentant de faire le minimum pour la faire fuir, mais bon, c’est aussi une manière très efficace puisqu’elle se dégage, comme brûlée ou pire, souillée, et s’époussette vivement en criant à qui mieux-mieux.

« Oh ! Oooooodddd ! Non mais lâche-moi ! Lâche-moi, t’entends ! Lâche-moi crétin ! Aie ! Rah !! » Crie-t-elle, avant de partir d’un air furibond.

J’entends Einstein et Aelita éclater de rire aussi, et échanger un regard complice… Hm… Mais c’est qu’ils m’ont l’air bien plus proches qu’hier ces deux-là… Ahahah ! Ça cache quelque chose.. Je me promets d’enquêter là-dessus une fois seule avec elle… Elle doit avoir plein de trucs à me dire.. !

« Ah, cette Sissi, quelle plaie, franchement ! » Soupire Odd. Puis il ajoute en souriant. « Et tout ça pour pas que je la touche… Ah lala… Bon les doubles amoureux, vous venez, faut qu’on prépare le gymnase maintenant ! J’en ai pas plus envie que vous mais bon… »
Sur ce, Ulrich et moi, on le suit. Devant nous il y a les Einstein… Aelita attrape Jérèm’ et le tire possessivement par le bras. On entre tous ensemble et Aelita va voir les installations pour la musique, elle sera DJ une bonne partie de la nuit ! Raison de plus pour être belle et bien maquillée lui à dit ma mère pour la convaincre de venir à la maison…













Mouais, coupé en pleine action, je sais... Désolée x) Par contre le premier qui dit que c'est court je l'égorge xD Mais confus j'accepte :mrgreen:

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