Tadam ! Bon, ouais, j'avais envie de mettre la suite, seulement, j'ai voulu regrouper deux chapitres ensembles, comme pour les autres, sauf que c'est à ce moment là de ma fic que mes chapitres devenaient de plus en plus gros, alors.. Bon, j'ai ce que j'ai, et c'est déjà pas mal xP Enfin... J'espère qu eça vous fera plaisir... Le truc, c'est que du coup, le prochan chap risque d'être " petit ", genre le premier, même si j'ai pas vérifier la taille... Enfin.. Merci à Yuuki-Cross pour sa fidélité

.. Et pis.. Et pis pour le baiser... J'suis du genre à jamais le faire avant cinq chapitres, fin je crois, je compte pas, mais en gros ça doit être ça.. Donc va falloir predre son mal en patiente xP Bisous !
CHAPITRE VI
« Hiroki, tu m’énerves ! T’es vraiment qu’un sale morveux, tu le sais au moins ?! Un sale morveux égocentrique et narcissique qui passe son temps à emmerder le monde ! »
J’entends le monstre qui redescend les escaliers quatre à quatre juste pour passer sa tête par l’encadrement de la porte de la cuisine pour me narguer.. J’enrage de ne as pouvoir lever la main sur lui à ce moment précis. Sale.. Rah !
« Et fier de l’être, sœurette ! »
Raaaaah, mais qu’il m’énerve ! Qu’il
m’énerve !!
J’abats durement mon poing sur le plan de travail, de toutes mes forces, pour essayer de canaliser ma colère. Sauf que, malchance ou étourderie stupide de ma part, j’ai juste oublié qu’un des coins était en pierre, juste à côté de l’évier, là, oui, le petit truc vous voyez, et … Bingo ! Je tape en plein dedans, et avec le décalage entre ça et le plan de travail, je risque même de m’être pété la main. Et merde… !
Mon cri retentit dans toute la maison, et peut-être même jusque chez les voisins.
Quand Hiroki redescend, encore une fois, je suis en train de passer inlassablement mon bras sous l’eau pour éviter qu’il ne devienne bleu. Manquerai plus que ça, pour le bal de demain et tout… Mon frangin esquisse un malin sourire en s’approchant de moi, silencieusement bien sûr.
« Alors, sœurette, tu t’es fait mal .. ? » Insinue-t-il sournoisement.
« Hmmmm Hrmmmh Grrmml… »
« Ah d’accord… ! Tu voudrais peut-être que j’appelle Ulrich pour qu’il te fasse un
bon gros bisou magique alors ? Y parait que ça marche d’enfer ! »
Je m’arrête, et soupire, même si l’idée est ô combien alléchante. Je suis sure qu’il ne se ferait pas prier pour venir d’ailleurs, mon Samouraï.. Enfin, je l’espère… Calmement, j’évite de me retourner pour lui répondre, car voyez vous, là, il risque de s’en prendre une bien belle, et là, mon bras risque de rester en mode « Schtroumpfs’s Color » pour une semaine ou plus…
« La preuve, tu en abusais souvent avec maman du bon gros bisou magique… » Je lâche patiemment, tandis qu’il se crispe.
Puis je retire ma main de l’évier pour la sécher à l’aide d’une serviette en coton bleue qui traine à côté.
Je le sens qui cherche furieusement une bonne répartie… Du calme Yumi, du clame, évite de t’énerver… En attendant, ça y est, ma main est sèche ! Alors, voyons voir…
J’observe minutieusement les moindres plis de mon poing. Ça va, ça aurait pu être pire je n’ai pas trop mal, et quand je m’énerve, ça y va fort ! On ne devrait rien voir, et puis, si on y voit quelque chose, je trouverais une excuse pour me faire chouchouter, hum ? Hors de question de camoufler au fond de teint, déjà que la séance maquillage de demain me terrorise alors c’est même pas en rêve…
Hiroki - après avoir difficilement digéré l’info sur les bisous - en rajoute une couche ; depuis qu’il m’a vue dans la cour avec Ulrich, il fait tout pour m’énerver ce sale gosse ! Et je ne peux pas lui rendre la pareille, malheureusement. En partie parce que je ne sais pas ce qu’il c’est passé avec Milly et, quand j’en ai parlé, il a
sourit au lieu de se mettre en colère… Pff, faites des gosses, je vous le dit ! … Quoiqu’un mini Ulrich dans mon ventre… Ahm… Je ne dis - rais - pas non… Remarquant que je suis dans les nuages, il continue..
« T’es sure, hein ? La douleur est supportable sœurette ? Ça ne le dérangerai pas, Ulrich, de venir, j’en suis sur ! Et il a déjà fait tellement de fois le mur pour venir te voir ou te chercher, que franchement pour ça je lui fais confiance.. ! Ça ne risque rien ne t’en fais pas, allé, je peux lui téléphon…»
Je prends une grande inspiration, essayant vainement de me relaxer. Il cherche à m’irriter pour me faire lâcher une info sur Ulrich et moi, qu’il refilera ensuite à Milly pour qu’elle en fasse la une des « Échos de Kadic », dans l’espoir de lui plaire !
L’amour, ça rend idiot, franchement !« Ma douleur est supportable,
p’tit frère, par contre la tienne ne le sera pas longtemps si tu continu à me saouler comme ça ! Je te promets que tu le regretteras et pas qu’un peu ! »
Je me tourne, et la cuisine est
vide.
Waouh, ça l’a radicalement calmé. Il prend réellement mes réelles menaces au sérieux ! Et il a raison l’marmot !
Bon, au boulot ! Je relis la liste de choses à faire demain que j’ai rédigée en arrivant. Dieu qu’elle est longue… Hiroki a dû repartir jouer à la console là haut.. Du moment qu’il me fout la paix, celui-là.
Je soupire. Hum ? Alors ? Je m’empare d’un stylo Bic, dont je mâchouille distraitement le bouchon. Voyons voir…
Le matin, je devrais aller au collège pour aider à préparer la salle de bal - le
gymnase pour changer, ils n’ont rien de mieux franchement… - et j’en profiterai pour voir Ulrich une heure ou deux et essayer, j’ai bien dis essayer, de lui parler –
Puis je ramènerais Aelita, qui mangerait avec nous à la maison, et toutes les deux, on devrait aller chercher nos robes au magasin - faut pas croire, j’avais déjà prévu nos tenues depuis un moment namého ! Mais ça, elle ne le sait pas .. -.
Après, séance maquillage et coiffure avec ma mère, qui tient à ce que l’on ressemble à d’après ses mots à deux princesses. Et cette partie là, ça promet, vraiment…. Pauvre de moi surtout, parce qu’Aelita ne se plaindra pas forcément d’être chouchoutée… Fin, j’en sais trop rien en réalité.
En parlant d’Aelita, elle m’a envoyé un message il y a une petite demie heure... Ça y est ! Einstein l’a finalement invitée pour le bal ! Je suis vraiment contente pour elle, et, je dois l’avouer, je suis fière de Jérèm’ car il s’est lancé, et c’est plus que bien. Aelita m’a dit qu’Odd et Ulrich lui avait refilés des conseils quand même, et que ça s’était vu…. Ce n’est pas pour autant que j’arrive à imaginer Jérémie lançant à Aelita les regards qu’Ulrich me lançait à moi. Ça ne colle pas dans ma tête, c’est tout...
Mon beau brun est un séducteur né, et Einstein, comme son surnom le dit si bien, il.. Est plus
intellectuel, et je n’ose pas imaginer son numéro de séduction. Mais de toute façon, Aelita l’aime plus que tout, alors il n’a pas dû avoir à trop utiliser son charme.
Je m’inquiète un peu au niveau des conseils qu’a pût lui fournir Odd, par contre, parce que…Voilà, c’est du Odd quoi.
Et Odd, c’est un dragueur qui ressort toujours de ses conquêtes irrévocablement célibataire et éploré. D’ailleurs, je me demande qui est l’
Élue, pour demain… Une fille spéciale, peut-être une nouvelle, ou une de l’extérieur, ou… Je me creuse la tête, puis abandonne l’idée, prise d’une migraine soudaine.
Je soupire et laisse mon esprit vagabonder sur mon samouraï, ce qui me détend directement. Je suis en train de l’imaginer vêtu de sa tenue virtuelle, qui lui allait vraiment comme un gant… Le bandeau dans ses cheveux, sa tenue… Eumh… Que je qualifierai de
moulante…Ses deux katanas dans son dos, sa démarche
spéciale quand il utilisait son
Supersprint, son air de combattant, son aura mystérieuse et attirante, son…Son …Ahm… Quand soudain j’entends un drôle de sifflement qui explose ma bulle de rêve...
Et je me retourne pour voir l’eau en train de déborder dangereusement de la casserole ! Je baisse le feu en quatrième vitesse. Et soupire. Faut vraiment que j’arrête de penser à Ulrich, parce que sinon, dans pas longtemps, je vais mettre le feu à la maison, ou l’inonder, ou la détruire, ou….
Me mettant sur la pointe des pieds, j’attrape le livre de cuisine japonaise de ma mère. Ça fait un bon moment que j’ai envie de tenter une recette. J’ouvre le bouquin au sommaire et sélectionne la bonne page. Ouh là ! C’est bien plus long que prévu, tout ça ! Merde… !
Hum ? Je jette un bref coup d’œil à l’horloge, et revient voir le temps de cuisson.
Hum ? Trop long.
J’hésite puis opte finalement pour le pratique, c'est-à-dire un bon plat de spaghettis sauce bolognaise. C’est simple, rapide, et ça rempli bien le ventre… Au diable la recette, je demanderai à ma mère de la faire pour Aelita demain midi !
Quand le repas est fin prêt, j’appelle Hiroki pour qu’il vienne manger. Il descend tête basse, et le repas se déroule dans un silence de mort, pesant... À la fin, il rejoint sa chambre après avoir posé l’assiette dans l’évier, tout ça sans dire un mot. Je débarrasse le reste et fait la vaisselle en silence, la culpabilité me nouant le ventre…
Qu’est ce qu’il se passe ? Je suis un peu triste, mine de rien. Il me boude ou quoi ? Lassée des assiettes et couverts à essuyer, je monte en silence et écoute à la porte de sa chambre ;
pas un bruit… Que ? … Je pousse la porte et découvre Hiroki appliqué à écrire quelque chose sur son bureau... Qué ? Il a encore des devoirs à cette période de l’année ... Intriguée, je m’approche à pas de loup et commence à lire par-dessus son épaule.
Oh ! C’est un poème, un poème pour Milly ! Oh, mais ça c’est trop mi…. Attends ! C’est un poème pour Milly, ok mais… Mais,
celui là, il me parait vaguement familier…
Soudain, je comprends et m’écris.
« Eh, mais c’est
mon poème ! »
Hiroki sursaute, frôlant la crise cardiaque, et me regarde, paraissant ailleurs un instant. J’en profite pour m’emparer de la feuille et la lire à voix haute :
« Si je te chipe tel un voleur de cœur, de toi des senteurs de toutes fleurs, si j’le fais à la dérobée, c’est que, subjugué, je n’ose point trop m’approcher. Mais ton sourire est une arme, toi dont je convoite les charmes, et je me sais en sursit, ô toi jolie Yumi. »Mais au lieu d’engueuler mon frère, je souris, repensant à ce fameux jour. La Saint Valentin…
Quelle galère ! Sissi avait pris Ulrich à part pour lui offrir un cadeau, ce qui m’avait énervée à juste titre puisqu’on était ensemble à l’époque, puis William avait fait pareil avec moi, ce qui avait énervé Ulrich qui avait lu son poème à voix haute… Mais il l’avait modifié, remplaçant mon nom par celui de Sissi pour me rendre jalouse et moi, j’avais…Eumh… Fait un petit bisou à Willy… De un parce que j’étais jalouse de ce magnifique poème, et de deux, pour rendre Ulrich jaloux à son tour... Le gros bordel, quoi !
Et après bah, j’avais faillit mourir sur Lyoko en tombant dans la mer numérique, et Ulrich, me sauvant la vie - encore une fois -, m’avait avoué avoir écrit le poème pour moi… Ahm… Je me mords la lèvre... Ce poème est l’original, la feuille, le brouillon, où l’on voit bien mon nom écrit par sa belle écriture, que je reconnaitrai entre mille.
Et là, mon frère a recopié le
même poème, identique et magnifique, remplaçant simplement mon nom par celui de Milly… Il s’est pas foulé, la rime était facile ! Je sors de ma torpeur quand Hiroki agite sa main devant mes yeux, comme pour me réveiller.
« Euh Yu’ ? .. Yumi, ça va ? ».
Mon sourire s’agrandit et je m’agenouille pour être à sa hauteur….Et lui ébouriffe les cheveux tendrement, ce qui le fait sursauter.
« Moi ? Ça va super bien ! »
Il écarquille les yeux à fond, surprit. Et moi, je prends la lettre et la serre contre mon cœur.
« Par contre, si tu veux un conseil, écrit toi même le poème pour Milly.. Si ce que tu dis viens du cœur, quelque soit les rimes ou mots que tu utilises, une fille le sens toute de suite et c’en est d’autant plus agréable.. C’est ça qui compte. Ce poème est à moi, ok ? » J’ajoute sur un ton un peu plus dur, histoire qu’il comprenne bien.
Il reste un moment interdit puis hoche la tête en me lançant un « désolé » par le regard. On se comprend aussi comme ça, comme avec Ulrich. Après tout, Hiroki, c’est mon petit frère, non ? Je me retourne pour aller retrouver ma chère cuisine, que je n’ai pas finie de ranger malheureusement... Au moment où je passe la porte, je l’entends qui ne peut pas s’empêcher de faire une réflexion, pour une fois pas si sournoise que ça :
« L’amour, ça transforme énormément les gens, pas vrai ? »
Je m’arrête net dans l’encadrement de la porte, et, posant ma main contre le mur, je me retourne vers lui. Il a l’air plus que sérieux, ses deux bras croisés sur sa poitrine, et son regard clair, sans une once d’ironie. Ouh là ! Bien ! Je décide d’être tout aussi honnête et de dire la réponse que je pense correcte.
« Oui, et tu en as deux preuves vivantes devant toi. »
Il hésite, pesant la justesse de ma réponse. Et me lance finalement un énorme sourire, celle-ci ayant l’air de lui plaire. Et bah ! Juste ça pour ça..
« Tu vois que tu l’aimes … » Se contente-il d’ajouter.
Touchée.J’esquisse un petit sourire, et lève les yeux au ciel… D’accord, t’as gagné, mais que pour cette fois-ci le morveux…
« Bien sûr que je l’aime Hiroki, énormément. »
« Yeeeeeees !! Je le savais ! »
« … Et d’ailleurs, tant qu’on en est aux confidences… Je vois que tu aimes
vraiment Milly aussi, hum ? »
Il rougit violemment sous le choc, mais tente de le cacher et je ris ouvertement de sa tête embarrassée. Il se retourne vers la fenêtre les yeux dans le vide, grommèle dans sa barbe, puis revient à moi en bougonnant encore. J’ai même la « surprise » de le trouver « mignon » comme ça…
« Rho, ça va, hein ! Ouais, je l’aime, mais arrête de faire cette tête ! T’es pas mieux que moi je te signale ! » S'indigne-t-il faussement.
Je lui tire puérilement la langue.. Moi ? Pas mieux que lui ? Pas mieux que lui ?! ... Et.. Et bah si le mioche ! Je suis bien mieux que toi ! Moi j’ai failli embrasser Ulrich une bonne… Demi douzaine de fois depuis le début de notre histoire, alors hein ! Et toi ? Rien je paris ! Alors chut ! Namého !
« Peut-être que je ne suis pas « meilleure que toi » mais moi en tout cas, je l’assume ! »
Il se redresse vivement, manquant de faire tomber la chaise de bureau par terre, au comble de l’excitation. Ramassant ce qui est en quand même tombé, à savoir quelques livres - de cours ?! - et la copie de mon poème, il pointe un doigt à la fois accusateur et victorieux sur moi, tout sourire.
« Ah ! Depuis quand ?! »
Je souris mystérieusement, préparant minutieusement ma réponse tout en m’avançant vers les escaliers, et lui réponds en murmurant sans me retourner…
« On va dire que c’est depuis que je me suis rendue compte que c’était
réciproque… »
Il me laisse sortir sur cette phrase, certainement perdu au plus profond dans ses pensées… J’en suis à peu près au milieu des escaliers quand une voix aigue - la sienne - retentie dans toute la maison.
« Eh ! Dis ! T’as besoin d’aide pour ranger la cuisine grande sœur ? »
Plus ! CHAPITRE VII« Yumiiiii !! … Réveilles toi ma chérie ! »
Hum ? J’ouvre un œil et le ferme immédiatement vu la clarté de la chambre… Et merde, je hais les réveils ! J’entends une nouvelle fois ma mère prononcer mon nom du rez-de-chaussée, commençant à s’agacer..
« Hummmmmmm… Laisse-moi dormir … » Je marmonne en gémissant.
Un soupir se fait entendre tout près de mon visage, et je devine une présence... Merde, y’a quelqu’un d’autre ! Puis un mouvement, un grincement atroce, et mon lit qui bouge, et mes édredons et couvertures qui tombent, et le froid qui entre, me couvrant de chair de poule et… Et une voix qui aurait dû être horripilante vers mon oreille…
« Debout grande sœur paresseuse, faudrait pas que tu loupe ton beau chéri ce matin ! »
Beau chéri ? Ulrich ? Merde ! C’est le jour du bal ! Je me redresse en sursaut et me cogne le front contre mon frangin, décidemment penché trop près de moi.
« Aie ! » On gémit en même temps.
Puis on se sourit et on se frotte le front. En parfaite synchronisation. Je souris une nouvelle fois, et attrape mes affaires de toilette vite fait, pas bien fait, parce que j’en oubli la moitié au passage, et me précipite pour sortir de la chambre. La seule chose que j’ai bien eu le temps de remarquer est que mon fainéant de frère est déjà habillé, donc qu’il doit être très, très tard… Alors, merde ! Faut faire vite ! Je fais donc quelques pas, m’arrête en plein élan en plein couloir, manque de me vautrer contre le mur d’en face, exécute un demi-tour illico presto et retourne dans ma chambre aussi vite que le vent. Sérieux, ça a dû durer au moins de
dix secondes… Je passe ma tête par l’encadrement.
« Merci ! »
Je n’ai même pas le temps de voir mon frère sourire et lever les yeux au ciel que je me suis déjà élancée vers la salle de bain en quatrième vitesse, manquant toutes une ribambelles de mimiques excessives et excessivement écœurante.. Le morveux est de retour. Il murmure à ma mère, qui est montée et est restée en retrait dans un coin de la chambre, assez surprise un « T’en fait pas, elle est juste amoureuse ! ».
…
Plus tard en pleine récrée du matin à Kadic, au banc habituel, alors que je viens d’arriver, à moitié essoufflée d’une nouvelle course poursuite avec le temps... Heureusement que les déodorants existes, je vous le dit ! Parce que sinon, Ulrich n’aurait pas fait un pas dans ma direction aujourd’hui… Quoique… Ça aurait été une bonne façon de tester son amour pour moi.. C’est vrai qu’aux entrainements il disait trop rien.. Enfin, passons !
« Alors Yumi ? Encore une panne d’oreiller ma grande ? »
Ouh… Odd t’as choisi le mauvais jour… Car même si la journée - et surtout la soirée - promettent d’en mettre plein la vue, en ce moment, je ne pense qu’à une chose. Ulrich. N’est. Pas. Là. Donc, pas de bonjour, pas de bisous, et moi qui suis si impatiente de le voir et… Rah !
« Je ne suis pas en retard, Odd. » Je réplique aigrement, un brin énervée par la situation.
Et puis pourquoi il a fallut qu’il n’y ai plus d’eau chaude, pile poil ce matin ! Hein ? Pourquoi ? Je hais les douches froides, ça me met de mauvaise humeur… Calamité ! En plus, je suis sure que c’est encore un coup de marmot, qui a du trafiquer la douche… Il a beau être « mignon » quand il veut, les réveils brutaux, il n’arrive pas à y résister… Et celui de ce matin était trop beau pour durer… Fallait compter sur le coup de la douche… Rah, Ulrich ! Tu es où mon amour ?
« Ouais, peut-être, mais t’as faillit ! Encore un rêve ? »
Odd, ferme là, je t’en prie, et même si t’as raison, s’il te plait, juste, ferme la... J’essaye de calmer mes énergies négatives, alors n’en rajoute pas une couche… Même si, c’est vrai, j’ai encore rêvé d’Ulrich ! Et ça ne m’étonne pas de toute façon. Et il ne fait rien pour arranger ça, celui là !
« Ça se pourrait.. » Je réponds plus calmement.
Penser à Ulrich, et à tout ce qui va avec, m’aide énormément à ce niveau là… Calme… Je ferme les yeux. La colère ne mène à rien dans la vie me dirait mon père s’il était là et assistait à la scène… Après tout, pourquoi s’énerver ?... J’inspire une grande goulée d’air et expire par le nez... Hm… Ulrich… J’ouvre les yeux brusquement. À propos de lui, il fait quoi ? Et il est où ? Je me racle la gorge distraitement, ou du moins fais tout pour que ça paraisse discret…
« D’ailleurs, où il est Ulrich ? » Je demande. Car il faut dire que... J’ai plus que très envie de le voir, à juste titre.
« Ulrich ? .. Ben Ulrich, il est… » Commence Aelita, les yeux pétillants, avant de s’arrêter brusquement en plein milieu de sa phrase.
« Il est.. ? Il est où ! » Je m’impatiente, et commence à taper du pied d’énervement, suite aux sourires entendus des trois autres.
« Juste derrière toi… » Souffle une voix que je ne connais que trop bien à mon oreille.
Mon cœur s’arrête d’un coup et repart en trombe tout aussi vite. Je me retourne et, évidemment, il est là, comme un miracle, beau comme un dieu… Et il me sourit. Et je fonds. Littéralement… Je lui souris aussi, et je me sens légèrement idiote. Il se penche vers moi, et me fait la bise, à la fois légère et très significative… Je rougis violemment, et les rougeurs s’étendent, s’étendent… Après les Schtroumpfs ,je vous présente la nouvelle couleur de notre collection, Tomato Ketchup ! Carrément ! Mais… Mais le truc c’est que je ne m’y attendais pas vraiment, mais… Mais évidement, je lui rends la pareille. Après tout, gagnant, gagnant !
« T’as bien dormis ? » Me demande-t-il d’une voix… Euhm, normale… D’où il semble ressortir une espèce de… Tendresse ? … Quoiqu’il en soit le ton me plait…
« Euh … Eumh… »
J’étais tellement occupée à décrypter le ton de sa phrase que je n’avais pas fait gaffe à sa question ! Mince ! Abrutie, moi ? Réfléchi Yumi ! Et vite ! Alors… Ahm… Ah oui !
« Euh... Hein ?! Ah ! Ben… Ben oui ! Oui, j’ai bien dormis ! … Merci ! » Je reprends d’un air plus naturel.
Quelle cruche ! ‘Tain mais quelle cruche !
Quelle cruche ! Rah !
M’énerve ! Il me sourit, encore… M’énerve ! … Je fronce les sourcils… Oh toi ! Arrête avec ton charme, d’accord ? Ce n’est pas parce que t’es - trop - mignon comme gars que je vais craquer et te faire un jolie sourire en retour parce que tu le veux alors que moi je suis en colère parce que tu viens de me faire un sourire alors que je suis en colère parce que j’ai l’air d’une conne et que…’Fin voilà, quoi !
« Yumi ? »
Hein ? Quoi ? Il me parle ! Concentration Yumi ! Concentration !
« Hein ? Que…quoi ? »
Brillant Yumi, c’est brillant ! Carrément hallucinant, illuminant ! Tu devrais même lancer une carrière là dedans. Waouh ! On se demande comment il ose s’intéresser à toi, après…... Quoi ? C’est bien vrai, non ?
« Qu’est-ce qu’il a mon charme ? » Me demande Ulrich calmement, essayant de dissimuler un sourire que je perçois quand même clairement au coin de ses lèvres tentatrices… Mais…
Non.. Non ! Je veux mourir ! Aurais-je parlé à voix haute, là ? Non ? Sérieux ?! J’ai parlé à voix haute !? .. Je rougis et me prends la tête dans mes mains pour cacher mes rougeurs qui remontent cette fois-ci jusqu'à la racine de mes cheveux. Mes amis éclatent de rire quand je jette un œil à Ulrich à travers mon rideau de mèches noires. Ulrich sourit et attends que je sois calmée pour me prendre dans ses bras et me caresser les cheveux doucement. Inutile de préciser que les rougeurs reviennent en force et en couleurs. Il se penche vers mon oreille et l’embrasse avant de me parler.
« Faut pas avoir honte de rougir, ma belle, tu es magnifique quand ça arrive… » Me souffle-t-il.
Je sursaute puis un frisson me parcourt le corps des pieds à la tête.
Ma belle… Magnifique ? … Ohm… Je me reprends avant qu’il ne se pose trop de questions sur mon comportement assez étrange.
« C’est pas les rougissements qui me gênent, on a l’habitude, non ? C’est plus la réflexion que j’ai faite… »
Et bon dieu, qu’est-ce que j’ai pas été dire… Argh ! Ulrich sourit, et repousse les cheveux de mon visage pour mieux me regarder.
« Sur mon charme ? Juste pour ça ? » Me questionne-t-il, un peu surpris.
J’acquiesce en enfonçant ma tête dans son cou… Qu’est-ce qu’on y est bien… C’est chaud et doux… Mon petit coin à moi... Je sens son cœur battre sous ma main droite et je suis surprise de voir, enfin de sentir plutôt, qu’il bat aussi fort, aussi vite… Je frissonne encore, légèrement. Je me sens tellement en sécurité avec lui. Et j’ai l’impression que rien ne peut m’atteindre en ce moment là… Qu’on ne fait qu’un… Avec une âme pour deux personnes... Le paradis… Quand je suis « calmée », je relève la tête pour le regarder dans les yeux. Une lueur amusée dans traverse son regard… Je comprends aussi qu’il veut me poser une autre question.
« Hum, quoi ? » M’enquis-je à voix basse, consciente des autres qui nous écoutent.
Il a un magnifique sourire en coin.
« C’est … Euhm… C’est vrai la réflexion comme quoi tu me trouve mignon ? »
Je recule de quelques pas, me décollant de lui et de son corps de dieu, le regardant fixement histoire de voir s’il est sérieux là, ou s’il bluffe, ou s’il se fout tout simplement de ma gueule… Et apparemment, merde pour moi ! Il est sérieux, plus que sérieux…
« Quoi ?! T’as entendu ça
aussi ?! »
Ma voix vient de partir très, très, très haut dans les aigus. Il se passe la main dans ses cheveux chocolat, embarrassé, avant d’acquiescer et de me rapprocher vivement de lui, pour éviter que je ne m’échappe définitivement.
« Euhm… Ouais.. Fin, oui, j’ai entendu ça ouais.. Fin je crois .. ! »
Alors, là, je ne peux pas tomber plus bas que ça.. Je me cache le visage avec mes mains une nouvelle fois, ignorant les vaines tentatives à répétition d’Ulrich pour les enlever… Si lui ça l’amuse, et bah pas moi ! Ça soit être le manque de sommeil, et les réveils brutaux, et les rêves trompeurs, et… Ohm…
« Oh non, je veux mourir… »
Je fini par ré-enfouir ma tête contre son torse, plus gênée que jamais… Et lui, il se fait un plaisir de retirer sa main de ses cheveux pour la poser sur le bas de mon dos, m’enlaçant complètement. Il dépose aussi un baiser sur mon front, et essaye d’accéder plus bas pour m’en faire d’autres… Sauf que là, non, non ce n’est pas le moment : je suis morte de honte… Et je veux mourir de honte.. Ulrich soupire.
« Sauf que je ne te laisserai jamais mourir, Yumi. En plus, y a pas de quoi avoir honte, c’est un beau compliment, quand même, non ? »
Ça ne marchera pas. Tu peux toujours essayer de faire ce que tu veux Ulrich, c’est foutu…
« Mais j’ai honte ! » Je grommèle. « Ça doit être dû au manque de sommeil, fais pas attention à ce que je raconte même si c’est totalement vrai, je ne… Rah ! La honte ! »
Ulrich éclate de rire, et commence à nous faire nous balancer de droite à gauche en murmurant à mon oreille qu’il faut que je me calme, et qu’il ne faut pas que je le prenne mal, et que ça lui fait même super plaisir et.. Ah lala ! J’en ai le tournis.. De bonheur !
« Mais c’est surtout qu’y’a vraiment pas de quoi en faire tout un plat! Franchement Yu’ ! Ça fait plaisir de le savoir que tu me trou… »
Je lui colle vivement mes deux mains sur la bouche pour le faire taire, ce qui a l’air d’être la réaction qu’il attendait puisque je le sens sourire par-dessous..
« Arrête bon sang ! T’en rajoute une couche ! » Il me fait un clin d’œil. « Et ça te plait de savoir que tu me plais énormément en plus, non mais et… Rah ! Tu me fais dire des trucs insensés, c’est dingue.. ! »
Son regard s’attendrit. Il embrasse mes mains, et surprise, je les retire brusquement tandis qu’il m’attrape une nouvelle fois par la taille. J’entends la voix d’Odd en fond sonore et j’ai vaguement conscience de sa présence ainsi que de celle d’Aelita et de Jérémie.
« Tout pour te garder dans mes bras encore un peu… » Chuchote Ulrich dans mon oreille.
Je rougis, frissonne de la tête aux pieds, et me colle encore plus à lui. Il n’y a rien de mieux que d’être dans ses bras. Je le sens sourire, tout content. Il essaye de me regarder dans les yeux, mais je tourne la tête, encore embarrassée… C’est trop brutal tout ça, trop inhabituel, il me faut du temps…
« Hum.. Apparemment, c’est réciproque… »
Réciproque ? Réciproque… La conversation d’hier avec Hiroki me revient en tête.. Je souris… En passant, il l’a écrit, son poème, même si j’ai pas eu le privilège de le lire.. Et il l’a donné à Milly ! Directement en arrivant, je l’ai vu aller vers elle tout rougissant,
presque mignon, et le lui a offert. Je crois même qu’elle lui a fait un bisou après pour le remercier. C’est une des petites choses que j’ai pu remarquer avant qu’Ulrich ne se pointe avec ses questions délicates…
« Evidemment idiot ! »
Il éclate de rire et je relève la tête pour croiser son regard mordoré qui s’emplit de douceur quand ses yeux se posent sur moi. Il colle son front contre le mien. On se regarde un moment sans bouger puis, bien évidement, miss Indésirable se ramène pile à ce moment... M’enfin je ne lui en veux pas trop, j’ai assez bien profité d’Ulrich aujourd’hui… Pour l’instant. Elle prend un air contrarié et croise les bras sur sa petite poitrine qu’elle essaye désespérément de mettre en valeur avec un décolleté plus que provocateur. Autant dire que ça baille, et pas qu’un peu… Je décide de prendre les devants, avant qu’elle ne nous refasse un numéro de crise de jalousie piqué à Crystal de Love Potion.
« Quoi ? Y’a un problème ? » J’assène durement.
Elle pince les lèvres très fort, et fronce les sourcils, très fort aussi, de façon à ce qu’ils se joignent presque - une des mimiques préférées de sa Crystal.. Et non, je ne regarde pas la série. Simple constatation, j’ai lu ça dans les Echos de Kadic -.. Et me regarde de haut, ce qui, en sachant que je suis toujours plus grande qu’elle, est comique.
« Je t’ai pas sonné
le corbeau ! Et puis bats les pattes de
mon Ulrich ! »
Mon Ulrich, mon Ulrich, mon Ulrich, elle va continuer à me foutre les nerfs encore combien de temps ! C’est mon Ulrich, à moi, à Yumi… Enfin… Bref !
«
Ton Ulrich ? Tu parles de qui, là, Sissi ?
Ton Ulrich… Attends voir… »
Je jette un œil à Ulrich et fais semblant de comprendre. Et j’enchaine dans la foulée en faisant un signe discret à Odd pour qu’il prenne la relève après moi. Il me fait un clin d’œil entendu. Ok, parfait..
« Ah, d’accord ! Oh ! Mais attends cinq minutes... Pourquoi
ton Ulrich, il est dans
mes bras à
moi alors… Hein ? C’est bien
ton Ulrich dans
mes bras, non ? Ou alors je me trompe d’Ulrich ? Tu peux me le dire s’il te plait ? Je ne voudrais pas me tromper.. » Je réplique avec un grand sourire.
J’adore la rendre folle, elle est tellement drôle. En ce moment même, j’ai limite l’impression que de la fumée lui sort par les oreilles tellement elle semble bouillir à l’intérieur en réalisant que, vraiment, "son" Ulrich est dans ms bras…
« Même que
ton Ulrich, chère Sissi, il a pas du tout l’intention de lâcher
sa Yumi, alors je serai toi je partirai tout simplement, hein. Et loin… Allez, je te raccompagne si tu veux, d’accord ?.. »
Il passe son bras sur ses épaules, se contentant de faire le minimum pour la faire fuir, mais bon, c’est aussi une manière très efficace puisqu’elle se dégage, comme brûlée ou pire, souillée, et s’époussette vivement en criant à qui mieux-mieux.
« Oh ! Oooooodddd ! Non mais lâche-moi ! Lâche-moi, t’entends ! Lâche-moi crétin ! Aie ! Rah !! » Crie-t-elle, avant de partir d’un air furibond.
J’entends Einstein et Aelita éclater de rire aussi, et échanger un regard complice… Hm… Mais c’est qu’ils m’ont l’air bien plus proches qu’hier ces deux-là… Ahahah ! Ça cache quelque chose.. Je me promets d’enquêter là-dessus une fois seule avec elle… Elle doit avoir plein de trucs à me dire.. !
« Ah, cette Sissi, quelle plaie, franchement ! » Soupire Odd. Puis il ajoute en souriant. « Et tout ça pour pas que je la touche… Ah lala… Bon les doubles amoureux, vous venez, faut qu’on prépare le gymnase maintenant ! J’en ai pas plus envie que vous mais bon… »
Sur ce, Ulrich et moi, on le suit. Devant nous il y a les Einstein… Aelita attrape Jérèm’ et le tire possessivement par le bras. On entre tous ensemble et Aelita va voir les installations pour la musique, elle sera DJ une bonne partie de la nuit ! Raison de plus pour être belle et bien maquillée lui à dit ma mère pour la convaincre de venir à la maison…
Mouais, coupé en pleine action, je sais... Désolée x) Par contre le premier qui dit que c'est court je l'égorge xD Mais confus j'accepte

Tadam ! Bon, ouais, j'avais envie de mettre la suite, seulement, j'ai voulu regrouper deux chapitres ensembles, comme pour les autres, sauf que c'est à ce moment là de ma fic que mes chapitres devenaient de plus en plus gros, alors.. Bon, j'ai ce que j'ai, et c'est déjà pas mal xP Enfin... J'espère qu eça vous fera plaisir... Le truc, c'est que du coup, le prochan chap risque d'être " petit ", genre le premier, même si j'ai pas vérifier la taille... Enfin.. Merci à Yuuki-Cross pour sa fidélité ;) .. Et pis.. Et pis pour le baiser... J'suis du genre à jamais le faire avant cinq chapitres, fin je crois, je compte pas, mais en gros ça doit être ça.. Donc va falloir predre son mal en patiente xP Bisous !
[size=150]CHAPITRE VI
[/size]
« Hiroki, tu m’énerves ! T’es vraiment qu’un sale morveux, tu le sais au moins ?! Un sale morveux égocentrique et narcissique qui passe son temps à emmerder le monde ! »
J’entends le monstre qui redescend les escaliers quatre à quatre juste pour passer sa tête par l’encadrement de la porte de la cuisine pour me narguer.. J’enrage de ne as pouvoir lever la main sur lui à ce moment précis. Sale.. Rah !
« Et fier de l’être, sœurette ! »
Raaaaah, mais qu’il m’énerve ! Qu’il [i]m’énerve [/i]!!
J’abats durement mon poing sur le plan de travail, de toutes mes forces, pour essayer de canaliser ma colère. Sauf que, malchance ou étourderie stupide de ma part, j’ai juste oublié qu’un des coins était en pierre, juste à côté de l’évier, là, oui, le petit truc vous voyez, et … Bingo ! Je tape en plein dedans, et avec le décalage entre ça et le plan de travail, je risque même de m’être pété la main. Et merde… !
Mon cri retentit dans toute la maison, et peut-être même jusque chez les voisins.
Quand Hiroki redescend, encore une fois, je suis en train de passer inlassablement mon bras sous l’eau pour éviter qu’il ne devienne bleu. Manquerai plus que ça, pour le bal de demain et tout… Mon frangin esquisse un malin sourire en s’approchant de moi, silencieusement bien sûr.
« Alors, sœurette, tu t’es fait mal .. ? » Insinue-t-il sournoisement.
« Hmmmm Hrmmmh Grrmml… »
« Ah d’accord… ! Tu voudrais peut-être que j’appelle Ulrich pour qu’il te fasse un [i]bon gros bisou magique[/i] alors ? Y parait que ça marche d’enfer ! »
Je m’arrête, et soupire, même si l’idée est ô combien alléchante. Je suis sure qu’il ne se ferait pas prier pour venir d’ailleurs, mon Samouraï.. Enfin, je l’espère… Calmement, j’évite de me retourner pour lui répondre, car voyez vous, là, il risque de s’en prendre une bien belle, et là, mon bras risque de rester en mode « Schtroumpfs’s Color » pour une semaine ou plus…
« La preuve, tu en abusais souvent avec maman du bon gros bisou magique… » Je lâche patiemment, tandis qu’il se crispe.
Puis je retire ma main de l’évier pour la sécher à l’aide d’une serviette en coton bleue qui traine à côté.
Je le sens qui cherche furieusement une bonne répartie… Du calme Yumi, du clame, évite de t’énerver… En attendant, ça y est, ma main est sèche ! Alors, voyons voir…
J’observe minutieusement les moindres plis de mon poing. Ça va, ça aurait pu être pire je n’ai pas trop mal, et quand je m’énerve, ça y va fort ! On ne devrait rien voir, et puis, si on y voit quelque chose, je trouverais une excuse pour me faire chouchouter, hum ? Hors de question de camoufler au fond de teint, déjà que la séance maquillage de demain me terrorise alors c’est même pas en rêve…
Hiroki - après avoir difficilement digéré l’info sur les bisous - en rajoute une couche ; depuis qu’il m’a vue dans la cour avec Ulrich, il fait tout pour m’énerver ce sale gosse ! Et je ne peux pas lui rendre la pareille, malheureusement. En partie parce que je ne sais pas ce qu’il c’est passé avec Milly et, quand j’en ai parlé, il a [i]sourit [/i]au lieu de se mettre en colère… Pff, faites des gosses, je vous le dit ! … Quoiqu’un mini Ulrich dans mon ventre… Ahm… Je ne dis - rais - pas non… Remarquant que je suis dans les nuages, il continue..
« T’es sure, hein ? La douleur est supportable sœurette ? Ça ne le dérangerai pas, Ulrich, de venir, j’en suis sur ! Et il a déjà fait tellement de fois le mur pour venir te voir ou te chercher, que franchement pour ça je lui fais confiance.. ! Ça ne risque rien ne t’en fais pas, allé, je peux lui téléphon…»
Je prends une grande inspiration, essayant vainement de me relaxer. Il cherche à m’irriter pour me faire lâcher une info sur Ulrich et moi, qu’il refilera ensuite à Milly pour qu’elle en fasse la une des « Échos de Kadic », dans l’espoir de lui plaire !
[i]L’amour, ça rend idiot, franchement ![/i]
« Ma douleur est supportable,[i] p’tit frère[/i], par contre la tienne ne le sera pas longtemps si tu continu à me saouler comme ça ! Je te promets que tu le regretteras et pas qu’un peu ! »
Je me tourne, et la cuisine est [i]vide[/i].
Waouh, ça l’a radicalement calmé. Il prend réellement mes réelles menaces au sérieux ! Et il a raison l’marmot !
Bon, au boulot ! Je relis la liste de choses à faire demain que j’ai rédigée en arrivant. Dieu qu’elle est longue… Hiroki a dû repartir jouer à la console là haut.. Du moment qu’il me fout la paix, celui-là.
Je soupire. Hum ? Alors ? Je m’empare d’un stylo Bic, dont je mâchouille distraitement le bouchon. Voyons voir…
Le matin, je devrais aller au collège pour aider à préparer la salle de bal - le [i]gymnase [/i]pour changer, ils n’ont rien de mieux franchement… - et j’en profiterai pour voir Ulrich une heure ou deux et essayer, j’ai bien dis essayer, de lui parler –
Puis je ramènerais Aelita, qui mangerait avec nous à la maison, et toutes les deux, on devrait aller chercher nos robes au magasin - faut pas croire, j’avais déjà prévu nos tenues depuis un moment namého ! Mais ça, elle ne le sait pas .. -.
Après, séance maquillage et coiffure avec ma mère, qui tient à ce que l’on ressemble à d’après ses mots à deux princesses. Et cette partie là, ça promet, vraiment…. Pauvre de moi surtout, parce qu’Aelita ne se plaindra pas forcément d’être chouchoutée… Fin, j’en sais trop rien en réalité.
En parlant d’Aelita, elle m’a envoyé un message il y a une petite demie heure... Ça y est ! Einstein l’a finalement invitée pour le bal ! Je suis vraiment contente pour elle, et, je dois l’avouer, je suis fière de Jérèm’ car il s’est lancé, et c’est plus que bien. Aelita m’a dit qu’Odd et Ulrich lui avait refilés des conseils quand même, et que ça s’était vu…. Ce n’est pas pour autant que j’arrive à imaginer Jérémie lançant à Aelita les regards qu’Ulrich me lançait à moi. Ça ne colle pas dans ma tête, c’est tout...
Mon beau brun est un séducteur né, et Einstein, comme son surnom le dit si bien, il.. Est plus [i]intellectuel[/i], et je n’ose pas imaginer son numéro de séduction. Mais de toute façon, Aelita l’aime plus que tout, alors il n’a pas dû avoir à trop utiliser son charme.
Je m’inquiète un peu au niveau des conseils qu’a pût lui fournir Odd, par contre, parce que…Voilà, c’est du Odd quoi.
Et Odd, c’est un dragueur qui ressort toujours de ses conquêtes irrévocablement célibataire et éploré. D’ailleurs, je me demande qui est l’[i]Élue[/i], pour demain… Une fille spéciale, peut-être une nouvelle, ou une de l’extérieur, ou… Je me creuse la tête, puis abandonne l’idée, prise d’une migraine soudaine.
Je soupire et laisse mon esprit vagabonder sur mon samouraï, ce qui me détend directement. Je suis en train de l’imaginer vêtu de sa tenue virtuelle, qui lui allait vraiment comme un gant… Le bandeau dans ses cheveux, sa tenue… Eumh… Que je qualifierai de [i]moulante[/i]…Ses deux katanas dans son dos, sa démarche [i]spéciale [/i]quand il utilisait son [i]Supersprint[/i], son air de combattant, son aura mystérieuse et attirante, son…Son …Ahm… Quand soudain j’entends un drôle de sifflement qui explose ma bulle de rêve...
Et je me retourne pour voir l’eau en train de déborder dangereusement de la casserole ! Je baisse le feu en quatrième vitesse. Et soupire. Faut vraiment que j’arrête de penser à Ulrich, parce que sinon, dans pas longtemps, je vais mettre le feu à la maison, ou l’inonder, ou la détruire, ou….
Me mettant sur la pointe des pieds, j’attrape le livre de cuisine japonaise de ma mère. Ça fait un bon moment que j’ai envie de tenter une recette. J’ouvre le bouquin au sommaire et sélectionne la bonne page. Ouh là ! C’est bien plus long que prévu, tout ça ! Merde… !
[i]Hum ?[/i]
Je jette un bref coup d’œil à l’horloge, et revient voir le temps de cuisson.
[i]Hum ?[/i] Trop long.
J’hésite puis opte finalement pour le pratique, c'est-à-dire un bon plat de spaghettis sauce bolognaise. C’est simple, rapide, et ça rempli bien le ventre… Au diable la recette, je demanderai à ma mère de la faire pour Aelita demain midi !
Quand le repas est fin prêt, j’appelle Hiroki pour qu’il vienne manger. Il descend tête basse, et le repas se déroule dans un silence de mort, pesant... À la fin, il rejoint sa chambre après avoir posé l’assiette dans l’évier, tout ça sans dire un mot. Je débarrasse le reste et fait la vaisselle en silence, la culpabilité me nouant le ventre…
Qu’est ce qu’il se passe ? Je suis un peu triste, mine de rien. Il me boude ou quoi ? Lassée des assiettes et couverts à essuyer, je monte en silence et écoute à la porte de sa chambre ; [i]pas un bruit…[/i] Que ? … Je pousse la porte et découvre Hiroki appliqué à écrire quelque chose sur son bureau... Qué ? Il a encore des devoirs à cette période de l’année ... Intriguée, je m’approche à pas de loup et commence à lire par-dessus son épaule.
Oh ! C’est un poème, un poème pour Milly ! Oh, mais ça c’est trop mi…. Attends ! C’est un poème pour Milly, ok mais… Mais, [i]celui là[/i], il me parait vaguement familier…
Soudain, je comprends et m’écris.
« Eh, mais c’est [i]mon poème[/i] ! »
Hiroki sursaute, frôlant la crise cardiaque, et me regarde, paraissant ailleurs un instant. J’en profite pour m’emparer de la feuille et la lire à voix haute :
[i]« Si je te chipe tel un voleur de cœur, de toi des senteurs de toutes fleurs, si j’le fais à la dérobée, c’est que, subjugué, je n’ose point trop m’approcher. Mais ton sourire est une arme, toi dont je convoite les charmes, et je me sais en sursit, ô toi jolie Yumi. »[/i]
Mais au lieu d’engueuler mon frère, je souris, repensant à ce fameux jour. La Saint Valentin…
Quelle galère ! Sissi avait pris Ulrich à part pour lui offrir un cadeau, ce qui m’avait énervée à juste titre puisqu’on était ensemble à l’époque, puis William avait fait pareil avec moi, ce qui avait énervé Ulrich qui avait lu son poème à voix haute… Mais il l’avait modifié, remplaçant mon nom par celui de Sissi pour me rendre jalouse et moi, j’avais…Eumh… Fait un petit bisou à Willy… De un parce que j’étais jalouse de ce magnifique poème, et de deux, pour rendre Ulrich jaloux à son tour... Le gros bordel, quoi !
Et après bah, j’avais faillit mourir sur Lyoko en tombant dans la mer numérique, et Ulrich, me sauvant la vie - encore une fois -, m’avait avoué avoir écrit le poème pour moi… Ahm… Je me mords la lèvre... Ce poème est l’original, la feuille, le brouillon, où l’on voit bien mon nom écrit par sa belle écriture, que je reconnaitrai entre mille.
Et là, mon frère a recopié le [i]même poème[/i], identique et magnifique, remplaçant simplement mon nom par celui de Milly… Il s’est pas foulé, la rime était facile ! Je sors de ma torpeur quand Hiroki agite sa main devant mes yeux, comme pour me réveiller.
« Euh Yu’ ? .. Yumi, ça va ? ».
Mon sourire s’agrandit et je m’agenouille pour être à sa hauteur….Et lui ébouriffe les cheveux tendrement, ce qui le fait sursauter.
« Moi ? Ça va super bien ! »
Il écarquille les yeux à fond, surprit. Et moi, je prends la lettre et la serre contre mon cœur.
« Par contre, si tu veux un conseil, écrit toi même le poème pour Milly.. Si ce que tu dis viens du cœur, quelque soit les rimes ou mots que tu utilises, une fille le sens toute de suite et c’en est d’autant plus agréable.. C’est ça qui compte. Ce poème est à moi, ok ? » J’ajoute sur un ton un peu plus dur, histoire qu’il comprenne bien.
Il reste un moment interdit puis hoche la tête en me lançant un « désolé » par le regard. On se comprend aussi comme ça, comme avec Ulrich. Après tout, Hiroki, c’est mon petit frère, non ? Je me retourne pour aller retrouver ma chère cuisine, que je n’ai pas finie de ranger malheureusement... Au moment où je passe la porte, je l’entends qui ne peut pas s’empêcher de faire une réflexion, pour une fois pas si sournoise que ça :
« L’amour, ça transforme énormément les gens, pas vrai ? »
Je m’arrête net dans l’encadrement de la porte, et, posant ma main contre le mur, je me retourne vers lui. Il a l’air plus que sérieux, ses deux bras croisés sur sa poitrine, et son regard clair, sans une once d’ironie. Ouh là ! Bien ! Je décide d’être tout aussi honnête et de dire la réponse que je pense correcte.
« Oui, et tu en as deux preuves vivantes devant toi. »
Il hésite, pesant la justesse de ma réponse. Et me lance finalement un énorme sourire, celle-ci ayant l’air de lui plaire. Et bah ! Juste ça pour ça..
« Tu vois que tu l’aimes … » Se contente-il d’ajouter.
[i]Touchée.[/i]
J’esquisse un petit sourire, et lève les yeux au ciel… D’accord, t’as gagné, mais que pour cette fois-ci le morveux…
« Bien sûr que je l’aime Hiroki, énormément. »
« Yeeeeeees !! Je le savais ! »
« … Et d’ailleurs, tant qu’on en est aux confidences… Je vois que tu aimes [i]vraiment [/i]Milly aussi, hum ? »
Il rougit violemment sous le choc, mais tente de le cacher et je ris ouvertement de sa tête embarrassée. Il se retourne vers la fenêtre les yeux dans le vide, grommèle dans sa barbe, puis revient à moi en bougonnant encore. J’ai même la « surprise » de le trouver « mignon » comme ça…
« Rho, ça va, hein ! Ouais, je l’aime, mais arrête de faire cette tête ! T’es pas mieux que moi je te signale ! » S'indigne-t-il faussement.
Je lui tire puérilement la langue.. Moi ? Pas mieux que lui ? Pas mieux que lui ?! ... Et.. Et bah si le mioche ! Je suis bien mieux que toi ! Moi j’ai failli embrasser Ulrich une bonne… Demi douzaine de fois depuis le début de notre histoire, alors hein ! Et toi ? Rien je paris ! Alors chut ! Namého !
« Peut-être que je ne suis pas « meilleure que toi » mais moi en tout cas, je l’assume ! »
Il se redresse vivement, manquant de faire tomber la chaise de bureau par terre, au comble de l’excitation. Ramassant ce qui est en quand même tombé, à savoir quelques livres - de cours ?! - et la copie de mon poème, il pointe un doigt à la fois accusateur et victorieux sur moi, tout sourire.
« Ah ! Depuis quand ?! »
Je souris mystérieusement, préparant minutieusement ma réponse tout en m’avançant vers les escaliers, et lui réponds en murmurant sans me retourner…
« On va dire que c’est depuis que je me suis rendue compte que c’était [i]réciproque[/i]… »
Il me laisse sortir sur cette phrase, certainement perdu au plus profond dans ses pensées… J’en suis à peu près au milieu des escaliers quand une voix aigue - la sienne - retentie dans toute la maison.
« Eh ! Dis ! T’as besoin d’aide pour ranger la cuisine grande sœur ? »
[size=200]Plus ! [/size]
[size=150]CHAPITRE VII[/size]
« Yumiiiii !! … Réveilles toi ma chérie ! »
Hum ? J’ouvre un œil et le ferme immédiatement vu la clarté de la chambre… Et merde, je hais les réveils ! J’entends une nouvelle fois ma mère prononcer mon nom du rez-de-chaussée, commençant à s’agacer..
« Hummmmmmm… Laisse-moi dormir … » Je marmonne en gémissant.
Un soupir se fait entendre tout près de mon visage, et je devine une présence... Merde, y’a quelqu’un d’autre ! Puis un mouvement, un grincement atroce, et mon lit qui bouge, et mes édredons et couvertures qui tombent, et le froid qui entre, me couvrant de chair de poule et… Et une voix qui aurait dû être horripilante vers mon oreille…
« Debout grande sœur paresseuse, faudrait pas que tu loupe ton beau chéri ce matin ! »
Beau chéri ? Ulrich ? Merde ! C’est le jour du bal ! Je me redresse en sursaut et me cogne le front contre mon frangin, décidemment penché trop près de moi.
« Aie ! » On gémit en même temps.
Puis on se sourit et on se frotte le front. En parfaite synchronisation. Je souris une nouvelle fois, et attrape mes affaires de toilette vite fait, pas bien fait, parce que j’en oubli la moitié au passage, et me précipite pour sortir de la chambre. La seule chose que j’ai bien eu le temps de remarquer est que mon fainéant de frère est déjà habillé, donc qu’il doit être très, très tard… Alors, merde ! Faut faire vite ! Je fais donc quelques pas, m’arrête en plein élan en plein couloir, manque de me vautrer contre le mur d’en face, exécute un demi-tour illico presto et retourne dans ma chambre aussi vite que le vent. Sérieux, ça a dû durer au moins de [i]dix secondes[/i]… Je passe ma tête par l’encadrement.
« Merci ! »
Je n’ai même pas le temps de voir mon frère sourire et lever les yeux au ciel que je me suis déjà élancée vers la salle de bain en quatrième vitesse, manquant toutes une ribambelles de mimiques excessives et excessivement écœurante.. Le morveux est de retour. Il murmure à ma mère, qui est montée et est restée en retrait dans un coin de la chambre, assez surprise un « T’en fait pas, elle est juste amoureuse ! ».
…
Plus tard en pleine récrée du matin à Kadic, au banc habituel, alors que je viens d’arriver, à moitié essoufflée d’une nouvelle course poursuite avec le temps... Heureusement que les déodorants existes, je vous le dit ! Parce que sinon, Ulrich n’aurait pas fait un pas dans ma direction aujourd’hui… Quoique… Ça aurait été une bonne façon de tester son amour pour moi.. C’est vrai qu’aux entrainements il disait trop rien.. Enfin, passons !
« Alors Yumi ? Encore une panne d’oreiller ma grande ? »
Ouh… Odd t’as choisi le mauvais jour… Car même si la journée - et surtout la soirée - promettent d’en mettre plein la vue, en ce moment, je ne pense qu’à une chose. Ulrich. N’est. Pas. Là. Donc, pas de bonjour, pas de bisous, et moi qui suis si impatiente de le voir et… Rah !
« Je ne suis pas en retard, Odd. » Je réplique aigrement, un brin énervée par la situation.
Et puis pourquoi il a fallut qu’il n’y ai plus d’eau chaude, pile poil ce matin ! Hein ? Pourquoi ? Je hais les douches froides, ça me met de mauvaise humeur… Calamité ! En plus, je suis sure que c’est encore un coup de marmot, qui a du trafiquer la douche… Il a beau être « mignon » quand il veut, les réveils brutaux, il n’arrive pas à y résister… Et celui de ce matin était trop beau pour durer… Fallait compter sur le coup de la douche… Rah, Ulrich ! Tu es où mon amour ?
« Ouais, peut-être, mais t’as faillit ! Encore un rêve ? »
Odd, ferme là, je t’en prie, et même si t’as raison, s’il te plait, juste, ferme la... J’essaye de calmer mes énergies négatives, alors n’en rajoute pas une couche… Même si, c’est vrai, j’ai encore rêvé d’Ulrich ! Et ça ne m’étonne pas de toute façon. Et il ne fait rien pour arranger ça, celui là !
« Ça se pourrait.. » Je réponds plus calmement.
Penser à Ulrich, et à tout ce qui va avec, m’aide énormément à ce niveau là… Calme… Je ferme les yeux. La colère ne mène à rien dans la vie me dirait mon père s’il était là et assistait à la scène… Après tout, pourquoi s’énerver ?... J’inspire une grande goulée d’air et expire par le nez... Hm… Ulrich… J’ouvre les yeux brusquement. À propos de lui, il fait quoi ? Et il est où ? Je me racle la gorge distraitement, ou du moins fais tout pour que ça paraisse discret…
« D’ailleurs, où il est Ulrich ? » Je demande. Car il faut dire que... J’ai plus que très envie de le voir, à juste titre.
« Ulrich ? .. Ben Ulrich, il est… » Commence Aelita, les yeux pétillants, avant de s’arrêter brusquement en plein milieu de sa phrase.
« Il est.. ? Il est où ! » Je m’impatiente, et commence à taper du pied d’énervement, suite aux sourires entendus des trois autres.
« Juste derrière toi… » Souffle une voix que je ne connais que trop bien à mon oreille.
Mon cœur s’arrête d’un coup et repart en trombe tout aussi vite. Je me retourne et, évidemment, il est là, comme un miracle, beau comme un dieu… Et il me sourit. Et je fonds. Littéralement… Je lui souris aussi, et je me sens légèrement idiote. Il se penche vers moi, et me fait la bise, à la fois légère et très significative… Je rougis violemment, et les rougeurs s’étendent, s’étendent… Après les Schtroumpfs ,je vous présente la nouvelle couleur de notre collection, Tomato Ketchup ! Carrément ! Mais… Mais le truc c’est que je ne m’y attendais pas vraiment, mais… Mais évidement, je lui rends la pareille. Après tout, gagnant, gagnant !
« T’as bien dormis ? » Me demande-t-il d’une voix… Euhm, normale… D’où il semble ressortir une espèce de… Tendresse ? … Quoiqu’il en soit le ton me plait…
« Euh … Eumh… »
J’étais tellement occupée à décrypter le ton de sa phrase que je n’avais pas fait gaffe à sa question ! Mince ! Abrutie, moi ? Réfléchi Yumi ! Et vite ! Alors… Ahm… Ah oui !
« Euh... Hein ?! Ah ! Ben… Ben oui ! Oui, j’ai bien dormis ! … Merci ! » Je reprends d’un air plus naturel.
Quelle cruche ! ‘Tain mais quelle cruche ! [i]Quelle cruche ![/i] Rah ! [i]M’énerve ! [/i]Il me sourit, encore… M’énerve ! … Je fronce les sourcils… Oh toi ! Arrête avec ton charme, d’accord ? Ce n’est pas parce que t’es - trop - mignon comme gars que je vais craquer et te faire un jolie sourire en retour parce que tu le veux alors que moi je suis en colère parce que tu viens de me faire un sourire alors que je suis en colère parce que j’ai l’air d’une conne et que…’Fin voilà, quoi !
« Yumi ? »
Hein ? Quoi ? Il me parle ! Concentration Yumi ! Concentration !
« Hein ? Que…quoi ? »
Brillant Yumi, c’est brillant ! Carrément hallucinant, illuminant ! Tu devrais même lancer une carrière là dedans. Waouh ! On se demande comment il ose s’intéresser à toi, après…... Quoi ? C’est bien vrai, non ?
« Qu’est-ce qu’il a mon charme ? » Me demande Ulrich calmement, essayant de dissimuler un sourire que je perçois quand même clairement au coin de ses lèvres tentatrices… Mais…
Non.. Non ! Je veux mourir ! Aurais-je parlé à voix haute, là ? Non ? Sérieux ?! J’ai parlé à voix haute !? .. Je rougis et me prends la tête dans mes mains pour cacher mes rougeurs qui remontent cette fois-ci jusqu'à la racine de mes cheveux. Mes amis éclatent de rire quand je jette un œil à Ulrich à travers mon rideau de mèches noires. Ulrich sourit et attends que je sois calmée pour me prendre dans ses bras et me caresser les cheveux doucement. Inutile de préciser que les rougeurs reviennent en force et en couleurs. Il se penche vers mon oreille et l’embrasse avant de me parler.
« Faut pas avoir honte de rougir, ma belle, tu es magnifique quand ça arrive… » Me souffle-t-il.
Je sursaute puis un frisson me parcourt le corps des pieds à la tête. [i]Ma belle… [/i]Magnifique ? … Ohm… Je me reprends avant qu’il ne se pose trop de questions sur mon comportement assez étrange.
« C’est pas les rougissements qui me gênent, on a l’habitude, non ? C’est plus la réflexion que j’ai faite… »
Et bon dieu, qu’est-ce que j’ai pas été dire… Argh ! Ulrich sourit, et repousse les cheveux de mon visage pour mieux me regarder.
« Sur mon charme ? Juste pour ça ? » Me questionne-t-il, un peu surpris.
J’acquiesce en enfonçant ma tête dans son cou… Qu’est-ce qu’on y est bien… C’est chaud et doux… Mon petit coin à moi... Je sens son cœur battre sous ma main droite et je suis surprise de voir, enfin de sentir plutôt, qu’il bat aussi fort, aussi vite… Je frissonne encore, légèrement. Je me sens tellement en sécurité avec lui. Et j’ai l’impression que rien ne peut m’atteindre en ce moment là… Qu’on ne fait qu’un… Avec une âme pour deux personnes... Le paradis… Quand je suis « calmée », je relève la tête pour le regarder dans les yeux. Une lueur amusée dans traverse son regard… Je comprends aussi qu’il veut me poser une autre question.
« Hum, quoi ? » M’enquis-je à voix basse, consciente des autres qui nous écoutent.
Il a un magnifique sourire en coin.
« C’est … Euhm… C’est vrai la réflexion comme quoi tu me trouve mignon ? »
Je recule de quelques pas, me décollant de lui et de son corps de dieu, le regardant fixement histoire de voir s’il est sérieux là, ou s’il bluffe, ou s’il se fout tout simplement de ma gueule… Et apparemment, merde pour moi ! Il est sérieux, plus que sérieux…
« Quoi ?! T’as entendu ça [i]aussi [/i]?! »
Ma voix vient de partir très, très, très haut dans les aigus. Il se passe la main dans ses cheveux chocolat, embarrassé, avant d’acquiescer et de me rapprocher vivement de lui, pour éviter que je ne m’échappe définitivement.
« Euhm… Ouais.. Fin, oui, j’ai entendu ça ouais.. Fin je crois .. ! »
Alors, là, je ne peux pas tomber plus bas que ça.. Je me cache le visage avec mes mains une nouvelle fois, ignorant les vaines tentatives à répétition d’Ulrich pour les enlever… Si lui ça l’amuse, et bah pas moi ! Ça soit être le manque de sommeil, et les réveils brutaux, et les rêves trompeurs, et… Ohm…
« Oh non, je veux mourir… »
Je fini par ré-enfouir ma tête contre son torse, plus gênée que jamais… Et lui, il se fait un plaisir de retirer sa main de ses cheveux pour la poser sur le bas de mon dos, m’enlaçant complètement. Il dépose aussi un baiser sur mon front, et essaye d’accéder plus bas pour m’en faire d’autres… Sauf que là, non, non ce n’est pas le moment : je suis morte de honte… Et je veux mourir de honte.. Ulrich soupire.
« Sauf que je ne te laisserai jamais mourir, Yumi. En plus, y a pas de quoi avoir honte, c’est un beau compliment, quand même, non ? »
[i]Ça ne marchera pas.[/i] Tu peux toujours essayer de faire ce que tu veux Ulrich, c’est foutu…
« Mais j’ai honte ! » Je grommèle. « Ça doit être dû au manque de sommeil, fais pas attention à ce que je raconte même si c’est totalement vrai, je ne… Rah ! La honte ! »
Ulrich éclate de rire, et commence à nous faire nous balancer de droite à gauche en murmurant à mon oreille qu’il faut que je me calme, et qu’il ne faut pas que je le prenne mal, et que ça lui fait même super plaisir et.. Ah lala ! J’en ai le tournis.. De bonheur !
« Mais c’est surtout qu’y’a vraiment pas de quoi en faire tout un plat! Franchement Yu’ ! Ça fait plaisir de le savoir que tu me trou… »
Je lui colle vivement mes deux mains sur la bouche pour le faire taire, ce qui a l’air d’être la réaction qu’il attendait puisque je le sens sourire par-dessous..
« Arrête bon sang ! T’en rajoute une couche ! » Il me fait un clin d’œil. « Et ça te plait de savoir que tu me plais énormément en plus, non mais et… Rah ! Tu me fais dire des trucs insensés, c’est dingue.. ! »
Son regard s’attendrit. Il embrasse mes mains, et surprise, je les retire brusquement tandis qu’il m’attrape une nouvelle fois par la taille. J’entends la voix d’Odd en fond sonore et j’ai vaguement conscience de sa présence ainsi que de celle d’Aelita et de Jérémie.
« Tout pour te garder dans mes bras encore un peu… » Chuchote Ulrich dans mon oreille.
Je rougis, frissonne de la tête aux pieds, et me colle encore plus à lui. Il n’y a rien de mieux que d’être dans ses bras. Je le sens sourire, tout content. Il essaye de me regarder dans les yeux, mais je tourne la tête, encore embarrassée… C’est trop brutal tout ça, trop inhabituel, il me faut du temps…
« Hum.. Apparemment, c’est réciproque… »
Réciproque ? Réciproque… La conversation d’hier avec Hiroki me revient en tête.. Je souris… En passant, il l’a écrit, son poème, même si j’ai pas eu le privilège de le lire.. Et il l’a donné à Milly ! Directement en arrivant, je l’ai vu aller vers elle tout rougissant, [i]presque [/i]mignon, et le lui a offert. Je crois même qu’elle lui a fait un bisou après pour le remercier. C’est une des petites choses que j’ai pu remarquer avant qu’Ulrich ne se pointe avec ses questions délicates…
« Evidemment idiot ! »
Il éclate de rire et je relève la tête pour croiser son regard mordoré qui s’emplit de douceur quand ses yeux se posent sur moi. Il colle son front contre le mien. On se regarde un moment sans bouger puis, bien évidement, miss Indésirable se ramène pile à ce moment... M’enfin je ne lui en veux pas trop, j’ai assez bien profité d’Ulrich aujourd’hui… Pour l’instant. Elle prend un air contrarié et croise les bras sur sa petite poitrine qu’elle essaye désespérément de mettre en valeur avec un décolleté plus que provocateur. Autant dire que ça baille, et pas qu’un peu… Je décide de prendre les devants, avant qu’elle ne nous refasse un numéro de crise de jalousie piqué à Crystal de Love Potion.
« Quoi ? Y’a un problème ? » J’assène durement.
Elle pince les lèvres très fort, et fronce les sourcils, très fort aussi, de façon à ce qu’ils se joignent presque - une des mimiques préférées de sa Crystal.. Et non, je ne regarde pas la série. Simple constatation, j’ai lu ça dans les Echos de Kadic -.. Et me regarde de haut, ce qui, en sachant que je suis toujours plus grande qu’elle, est comique.
« Je t’ai pas sonné[i] le corbeau[/i] ! Et puis bats les pattes de[i] mon Ulrich [/i]! »
Mon Ulrich, mon Ulrich, mon Ulrich, elle va continuer à me foutre les nerfs encore combien de temps ! C’est mon Ulrich, à moi, à Yumi… Enfin… Bref !
« [i]Ton Ulrich[/i] ? Tu parles de qui, là, Sissi ? [i]Ton [/i]Ulrich… Attends voir… »
Je jette un œil à Ulrich et fais semblant de comprendre. Et j’enchaine dans la foulée en faisant un signe discret à Odd pour qu’il prenne la relève après moi. Il me fait un clin d’œil entendu. Ok, parfait..
« Ah, d’accord ! Oh ! Mais attends cinq minutes... Pourquoi [i]ton [/i]Ulrich, il est dans [i]mes [/i]bras à [i]moi [/i]alors… Hein ? C’est bien [i]ton Ulrich[/i] dans [i]mes bras[/i], non ? Ou alors je me trompe d’Ulrich ? Tu peux me le dire s’il te plait ? Je ne voudrais pas me tromper.. » Je réplique avec un grand sourire.
J’adore la rendre folle, elle est tellement drôle. En ce moment même, j’ai limite l’impression que de la fumée lui sort par les oreilles tellement elle semble bouillir à l’intérieur en réalisant que, vraiment, "son" Ulrich est dans ms bras…
« Même que [i]ton Ulrich[/i], chère Sissi, il a pas du tout l’intention de lâcher [i]sa Yumi[/i], alors je serai toi je partirai tout simplement, hein. Et loin… Allez, je te raccompagne si tu veux, d’accord ?.. »
Il passe son bras sur ses épaules, se contentant de faire le minimum pour la faire fuir, mais bon, c’est aussi une manière très efficace puisqu’elle se dégage, comme brûlée ou pire, souillée, et s’époussette vivement en criant à qui mieux-mieux.
« Oh ! Oooooodddd ! Non mais lâche-moi ! Lâche-moi, t’entends ! Lâche-moi crétin ! Aie ! Rah !! » Crie-t-elle, avant de partir d’un air furibond.
J’entends Einstein et Aelita éclater de rire aussi, et échanger un regard complice… Hm… Mais c’est qu’ils m’ont l’air bien plus proches qu’hier ces deux-là… Ahahah ! Ça cache quelque chose.. Je me promets d’enquêter là-dessus une fois seule avec elle… Elle doit avoir plein de trucs à me dire.. !
« Ah, cette Sissi, quelle plaie, franchement ! » Soupire Odd. Puis il ajoute en souriant. « Et tout ça pour pas que je la touche… Ah lala… Bon les doubles amoureux, vous venez, faut qu’on prépare le gymnase maintenant ! J’en ai pas plus envie que vous mais bon… »
Sur ce, Ulrich et moi, on le suit. Devant nous il y a les Einstein… Aelita attrape Jérèm’ et le tire possessivement par le bras. On entre tous ensemble et Aelita va voir les installations pour la musique, elle sera DJ une bonne partie de la nuit ! Raison de plus pour être belle et bien maquillée lui à dit ma mère pour la convaincre de venir à la maison…
Mouais, coupé en pleine action, je sais... Désolée x) Par contre le premier qui dit que c'est court je l'égorge xD Mais confus j'accepte :mrgreen: