bon voila,ca a mis du temps,mais je poste enfin mon avant dernier chapitre^^"désolé pour le temps,mais bon avec les vacances,les invitations sans oublier les zemour,bon bref je ne ferais pa de ommentaire^^",mais bon la preuve que je ne vous ai pas oublier:voici le 5eme chapitre de mon histoire en ligne!!
bonne lecture
,et surtout n'oubliez pas vos commentaires,ca se mérite,surtout ke je n'ai pa encore écrit le 6eme et dernier chapitre,alors selon vous,peut etre que j'ajouterai kelke modification a mon plan (du 6eme chapitre)déja dressé,pour certains mystere de l'histoire par exemple
!!
allez je vous laisse a votre lecture!!kiss!
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Chapitre 5 : Il est venu le temps…
19 Mai. Presque deux mois après la connaissance de Yumi, la vie était tranquille au collège Kadic. Ulrich n’avait pas essayé de la revoir, il savait qu’elle savait se battre, et si elle se mettait en colère, il ne voulait pas en subir les conséquences ! Les garçons n’avaient pas reparlé d’attaques et de catastrophes depuis longtemps, ils profitaient de leur tranquillité. Aucun rêve ne les avait alerté, tout était calme dans leur esprit. De son côté, Yumi était tout aussi tranquille. Elle n’avait plus reçu de menace des troisièmes, et elle était bien contente que Ulrich et les autres ne cherchaient plus à la revoir. Néanmoins, pour ne pas trop prendre de risque d’être découverte, elle les évitait. Mais au fond d’elle, Yumi voulait leur parler, se confier, car ils seraient les seuls à la comprendre, à comprendre ce qu’elle a vu, étant donné qu’ils étaient tous les quatre liés. Mais elle s’y refusait, elle n’aurait jamais d’amis, elle faisait tout pour ça, et c’était ainsi depuis qu’elle était ici. Et puis même si elle s’avançait vers eux, que penseraient-ils d’elle ? Ils s’en moqueraient et tout le monde saurait qu’elle se serait dégonflée, mais elle n’y pensa pas, car de toutes façons, elle n’irait pas les voir.
C’était la fin de son cours de sport, Yumi était assez bonne à l’escalade, elle s’en sortait bien. Elle se dirigea vers les vestiaires avec du retard, il fallait qu’elle se dépêche, elle savait bien pourquoi. Mais là, horreur, ce qu’elle redoutait le plus arriva : Ulrich, Odd et Jérémie sortirent du vestiaire des garçons avant qu’elle atteigne celui des filles. Elle n’avait pas été assez rapide pour ne pas les croiser. Les garçons l’avaient aperçu, et ils virent qu’elle était assez gênée : pour le cours, elle s’était faite une tresse et avait enlevé ses mitaines. Au début, les trois sixièmes n’avaient pas compris pourquoi elle était aussi dérangée dans ses esprits, mais ils trouvèrent vite pourquoi. Yumi était figée par la surprise ainsi que la peur, et sa main marquée était très visible. Odd réagit le premier :
-C’est elle !
-Impossible ! fit Ulrich.
-Et pourtant ! Conclut Jérémie.
Yumi ne sachant quoi faire, coura vers les vestiaires en les bousculant.
-A la récré, on ira la voir, fit Ulrich aux autres.
-Ouais, j’ crois qu’elle devra nous donner des explications ! dit Jérémie.
Pour les garçons, le cours ne se passa pas aussi tranquillement qu’au cour de ces deux derniers mois. Ils se posaient trop de questions. Comment Yumi allait-elle réagir en les voyant ?Allait-elle être agressive ? Peut-être serait-elle calme…Les hypothèses s’emmêlaient dans leur tête. La récré de 16heures sonna. Jérémie, Odd et Ulrich commencèrent leur recherche. Après cinq minutes, ils trouvèrent Yumi, assise sur un banc, en train de lire. Elle n’avait pas remis se mitaines et n’avait pas défait ses cheveux. Inutile de se cacher, de toutes façons, maintenant qu’ils savaient .Les garçons s’approchèrent normalement. Elle les avait vu, mais n’avait rien dit, n’avait pas bougé.
Dès qu’ils étaient arrivés à sa hauteur, Ulrich parla le premier:
-Bon, on veut pas d’histoires, alors tu réponds juste à nos questions, et on t’ laisse, okay ?
-J’ai pas besoin d’ répondre à vos questions, vous savez tout maintenant !s’exclama Yumi.
-Ben justement, moi ya des choses qui m’échappe ! Pourquoi t’as rien dit ? Tu savais pourtant qui on était et qu’on te cherchait !ajouta Odd.
-Ouais, pourquoi tu t’ cachais ?continua Ulrich.
Mais Yumi qui avait l’intention de ne rien leur dire, poursuivit :
-Yumi : Déjà, ça vous regarde pas, et l’autre chose, ça ne concerne que moi ! Ca vous va, j’ai répondu à vos questions maintenant, alors vous pouvez partir !
Mais Jérémie réussit à faire durer la conversation :
-Attends un peu, et pourquoi tu nous as aidé, en faisant glisser une feuille sous la porte de ma chambre ? T’avais bien une raison ! fit-il courageusement : il n’arrivait pas à parler aux filles.
Là, Yumi était piégée .Si elle révélait pourquoi, elle allait aussi révéler le fait qu’elle leur échappait, elle ne voulait pas montrer qu’elle avait besoin d’eux, comme quand elle les avait aidé avec la feuille quand ils avaient besoin d’elle. Elle finit par trouver une réponse assez suffisante, qui n’allait pas faire échapper ce qu’elle ne voulait pas dire :
-Eh bien, étant donné que j’avais entendu certaines de vos discutions qui m’ont beaucoup aidé dans mes recherches, je me suis dit que sans le savoir, vous m’y avait aidé. Et à mon tour, je vous ai communiqué ce dont vous avez besoin, comme vous l’avez fait avec moi. A partir de là, nous savons tous les quatre la même chose, les mêmes recherches. Mais la communication s’arrête là ! Maintenant j’ai tout ce dont j’avais besoin, et vous aussi, plus la peine de s’expliquer ! dit-elle sèchement.
-Alors là non !ajouta Odd. Comme tu disais, au final, on savait tous la même chose, mais toi, tu savais une chose en plus ! Tu savais qui on était, mais nous on ne savait pas que c’était toi ! Et tu trouves que c’est juste ?!Eh ben, les filles ont vraiment de drôles de pensées !
-Bien parlé Odd !fit Jérémie. Et puis le fait que nous soyons liés par cette marque signifie une chose : que nous devons nous entraider les uns les autres, c’est comme ça ! On ne peut pas ne pas se passer de l’un de nous quatre ! Et tu le sais ! Tu sais tout ça, Yumi !
Yumi reconnut qu’il n’avait pas tort. D’ailleurs, elle savait tout ça, car elle-même elle en éprouvait le besoin, elle devait leur parler, se confier, et elle ne pouvait le faire qu’avec eux. C’était comme ça. Mais Yumi n’y parviendrait jamais, elle le savait, mais c’était juste ce qu’elle pensait…
Néanmoins, elle essayait toujours de se défendre, de défendre ses sentiments :
-Moi c’est différent. J’ai toujours été comme ça, et je ne vois pas pourquoi ça changerait !!Vous pouvez demander à tout le monde autour de vous, si vous leur dîtes « Yumi », ils vous répondront que j’ai toujours été seule, et que je tiens à le rester !!C’est comme ça depuis l’an dernier, et c’est pas une foutu liaison électrique qui changera ça ! Vous, vous avez peut-être besoin de vous tous pour vous soutenir, moi je le fais seule. Bien sûr, j’en ai aidé des élèves qui avaient des problèmes, mais ils savaient que ça n’irait pas plus loin, et d’ailleurs ça n’ira pas plus loin ! JAMAIS !!
Elle avait dit ça avec rage, comme si elle avait détesté les paroles qu’elle venait de prononcer. Et c’est ce qu’elle ressentait !
-Très bien !articula Ulrich. Si tu le décides ainsi, c’est ton choix ! Mais tu seras seule quand l’attaque aura lieu.
-Une …une attaque ? Où ça ?demanda Yumi, toute surprise, et effrayée par les paroles d’Ulrich.
-Tu nous as laissé te chercher au lieu de te présenter, alors on fera la même chose avec toi, tu le découvriras seule ! Bonne chance !débita Odd.
Sur ces mots, les garçons s’éloignèrent. Yumi resta seule. Mais qu’avait-elle fait ?! Qu’avait-elle dit ?!Elle le pensait c’est vrai, mais au fond d’elle, non, elle savait que ce n’était pas le bon
Chemin à suivre. Elle venait de perdre son unique chance, son unique chance d’avoir des amis, pour la première fois ! Et de plus, elle était prise au piège. Ils l’avaient piégé, et elle le savait, tout était de sa faute ! Elle ramassa le livre qu’elle avait fait tomber sous le coup de l’émotion quand la sonnerie retendit : les cours devaient reprendre. Pour elle, c’était la fin de la journée, elle passa à la bibliothèque et repartit chez elle. Il fallait qu’elle trouve une solution, et vite.
Les garçons, de leur côté, avaient encore une heure de français. Bien entendu,ils n’écoutaient pas, même Jérémie avait du mal à suivre , ils se posaient encore des questions !Pourquoi Yumi ne voulait-elle pas les voir ?Pourquoi elle se cachait ?Certes,ils ne le sauraient jamais !Ou bien,ils le sauraient un jour,mais quand ??...
Après le cours, ils se rendirent à la bibliothèque pour leurs devoirs. C’était lundi, et déjà les professeurs leur avaient rempli leurs soirées avec de tout ! L’heure du dîner arriva par la suite, et tous les internes se dirigèrent aux réfectoires. Le menu affichait « Spaghetti bolognaise ».Odd ne pu s’empêcher d’y faire un commentaire :
-Cool ! D’habitude c’est toujours « Bœuf carottes » !
Ils s’installèrent à une table loin des regards et commencèrent à dîner. Malheureusement, la malchance s’abattit sur eux ! Sissi avait choisit son moment pour les aborder ! Odd parla le premier.
-Remarquez les gars, quand je disais qu’il n’y avait pas de Bœuf carotte, j’avais peut-être tort !
Résultat : rire général autour de la table. Sissi arriva à leur portée, elle n’avait pas entendu la remarque d’Odd.
-Eh bien Ulrich, moi qui pensait t’avoir entendu dire que les filles ne t’intéressaient pas, je crois que je me suis trompée ! Tu as l’air de bien t’entendre avec cette Yumi ! Mais c’est dommage, elle ne veut pas de toi ! Mais pour te remonter le moral je suis là !fit-elle avec assurance.
-Pas d’ bol !souffla Jérémie à l’oreille d’Ulrich.
-Tu sais Sissi, les filles ne m’ont jamais intéressé, à commencer par toi ! Mais question sympathie, entre toi et Yumi, je prendrai Yumi ! Elle est déjà plus intéressante que toi ! Et elle sait se défendre !dit celui-ci.
-Pffff ! Une fille qui sait se battre, c’est pas une fille !ajouta-elle.
-Et une Sissi avec un cerveau, c’est pas une Sissi !
Les trois amis éclatèrent de rire à la remarque d’Odd. Mais Sissi répliqua :
-Ah ben peut-être que toi, avec ta coupe à la rock star, tu penses être le roi du monde ?!Et puis qui vous dit que je n’ sais pas m’ battre ?!!Hein ??!!
Ulrich répondit avec un petit sourire en coin :
-Eh bien, j’aimerais voir ça ! Il faut aussi avoir du courage ! Et comme j’ai pu le voir dernièrement, tu n’en n’as pas ! Tu as hurlé quand tu as vu un ver de terre ! On t’a tous entendu quand tu étais dans le parc dernièrement !!
Rouge de honte, Sissi ne savait quoi dire.
-En tous cas le ver de terre a eu peur aussi ! Il t’avait pris pour un rapace !
-Mais non Odd ! Tout le monde sait bien que Sissi a de la famille chez les limaces !!Dit Jérémie dans la lancée.
Et le petit groupe se tordit de rire une fois de plus. Sissi ayant raté sa nouvelle tentative, retourna en colère et rouge de honte vers sa table. Hervé essaya de l’accueillir du mieux qu’il pu :
-Ca va pas Sissi ? Tu veux qu’on te remonte le moral ? Tenta-t-il avec hésitation.
-Oh toi ça va ! La seule chose qui me ferait plaisir chez vous, c’est que vous vous fassiez ignorer de temps en temps ! Ca me ferait des vacances ! répondit-elle sèchement.
Un peu moins d’une semaine passa, c’était vendredi. Depuis, Sissi n’avait pas essayé d’aller reparler à Ulrich, mais lui et ses copains lui avaient fait hériter d’un surnom ; la plupart des élèves la nommaient ainsi : « The Slug Lolitasss ».
Au cours de français, rien d’anormal, Odd regardait sa montre comme à son habitude, Ulrich rêvassait en écoutant qu’à moitié, et Jérémie prenait des notes à la fois du cours, mais aussi dans son carnet personnel, qui bien sûr, n’avait rien à voir avec le cours ! Ulrich et Odd se demandaient toujours comment il faisait, tout en sachant que Jérémie était unique en son genre…
-…et si le verbe « avoir » est précédé d’un complément d’objet direct sous la forme de déterminant,eh bien il sera accordé en genre et en nombre avec ce même c.o. …
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING !!!
La sonnerie retentit avant même que le professeur puisse achever sa phrase.
-Ouf ! Sauvé par le gong comme on dit ! Souffla Odd.
Mais le professeur ne les lâcha pas aussi facilement :
-Euh oui euh bon, c’est l’heure .Surveillez bien vos cours, vous risquez d’avoir des surprises !termina-t-il.
-Oula ! Ca sent l’interro à plein nez ! dit Odd en sortant de la classe. Jérémie, tu…
-Oui je sais Odd, je te filerai mes notes !
-De toutes façons, on révisera ensemble, conclut Ulrich.
-Hum hum ! Affirma Jérémie.
-Bon ben les gars, j’ai une super idée !
-Oh attention, parce que quand Odd a ses idées…ironisa Ulrich.
-C’est quoi ton idée ?demanda Jérémie.
-Si on allait miamiammer maintenant ^_^ ?annonça le blond excentrique.
Et ils se dirigèrent vers les réfectoires en plaisantant de tout cœur.
De son côté, Yumi sortait de la bibliothèque pour se diriger à son tour vers les deux préfabriqués. Elle traficotait ses cheveux pour les tresser.
« Ah la la ! Pas possible ça ! Tradition ou pas, c’est décidé je me les coupe à la rentré ! »Se dit-elle.
Elle entra sans savoir dans le même réfectoire que les trois garçons avec un livre et un stylo à la main. Du côté des sixièmes, Odd n’était pas très satisfait du menu :
-« Bœuf carotte » ?!On dirait que les cuistots y sont abonnés ! Franchement il m’en faut plus pour moi, Odd la Rock Star !
-Hum…On dirait que tu as adopté le surnom de Sissi ! Remarqua Ulrich.
-Oui, j’avoue qu’il me met bien en valeur ! Pour une fois, Sissi a été plus intelligemment créative ^^ !
-Tu tiens toujours ta promesse, eh Odd ?!Tu dois jouer pour la fête de fin d’année ! Lui rappela Jérémie.
-Ooooooh ! Mon public me réclame ! Si c’est ainsi je ne peux pas le décevoir !ironisa Odd.
-Bon, on va s’asseoir ?proposa Ulrich.
Ils trouvèrent une table libre et s’y installèrent. Peu après, Yumi à son tour, alla s’asseoir non loin d’eux à contre cœur car il n’y avait plus de place plus éloignée.
Odd la remarqua :
-Hum hum, voilà la plus secrète des filles que j’ai jamais vu !
-Tu peux l’ dire ! Mais elle a sûrement une raison !ajouta Jérémie.
-De toutes façons, c’est son problème !conclut Ulrich.
Quelques temps après, le réfectoire était plein. Yumi céda sa place, elle n’avait presque rien mangé. Elle posa son plateau, quand elle reçu une douleur à la main. Elle vit avec horreur que sa marque n’était plus blanche, mais rosée ! Sa marque rougissait petit à petit. Du côté des garçons, rien d’anormal pour l’instant.
-Je vais chercher de l’eau, dit Ulrich.
-Okay ! Lui dit Odd, qui se tourna ensuite vers Jérémie :
-Je sais pas toi, mais moi je sens un truc pas normal.
-Hum, ouais peut-être…répondit-il.
Ulrich s’était éloigné d’eux pour remplir son récipient d’eau. Yumi du passer juste à côté de lui pour sortir du réfectoire. Ulrich la remarqua et vit qu’elle se frottait la main. Sans y prêter plus d’attention, il prit son récipient pour rejoindre ses amis, mais le lâcha aussitôt. Le fracas sur le sol se fit entendre dans le réfectoire, peu y prêtèrent attention. Yumi s’était retournée, elle voyait Ulrich souffler sur sa main marquée. Il n’avait pas encore remarqué, mais en regardant bien, il vit que sa marque rougissait.
Ulrich ressentit une vague impression d’angoisse, puis de peur…Depuis l’endroit où il se tenait on pouvait apercevoir les cuisines, d’où il apparu de on ne sait où, une image, mais image animée, sans couleur. Une image noire, flottante.
« J’ai déjà vu ça, mais… …Oh non c’est pas possible ! »Pensa-t-il.
Puis cette image disparu, pour laisser place à une étincelle, petite parfois, mais plus grande à mesure que les secondes passent. Et cette étincelle se transforme en petite flamme, qui grandit…grandit…
Personne dans le réfectoire ne semble avoir vu cette scène, personne…sauf Yumi, qui a tout comprit, comme Ulrich. Elle se met à courir.
Soudain, après l’étonnement, la peur revint en Ulrich et…
Du parc, on pu entendre une explosion. C’était dans le réfectoire où se trouvait Ulrich, Odd et Jérémie. Par la surprise du bruit, les élèves avaient hurlé. Un incendie s’était déclaré, et se propageait très vite dans le réfectoire, comme si il était contrôlé…Ulrich accouru vers ses amis, Odd en le voyant, s’écria :
-Tu devineras jamais ! Nos marques elles ont…
-…Rougies ! Oui je sais, et c’est sûrement pareil pour Yumi ! fit Ulrich. AAAAAAAaaaaaaaaa !
Ulrich ne pu retenir ce cri de douleur, car maintenant leurs marques ne rougissait plus, elle brûlait. Les trois garçons ne purent s’empêcher de hurler. Leurs hurlements se mêlaient aux cris du réfectoire, à l’intérieur c’était la panique. Un petit groupe avait réussi à sortir dehors, tout le monde se précipitait vers les portes ouvertes, les élèves se bousculaient !
Odd Ulrich et Jérémie cherchaient aussi une sortie, Leur main leur faisait atrocement mal.
-Et Yumi, tu l’as vu ?demanda Jérémie à Ulrich.
-Ouais elle est sortie avant l’explosion.
Le feu se propageait à grande vitesse. Dans l’autre réfectoire, tous les élèves étaient sortis, pour éviter la folie. De leur côté, Ulrich Odd et Jérémie étaient au milieu d’une foule d’élèves paniqués, tout le monde voulait sortir. Jérémie ne comprenait pas, cela n’avait aucun sens, comment pouvait-il y avoir une « attaque » ?
-Mais c’est pas possible, non, là c’est trop ! J’comprends rien ! Ne cessait-il de répéter.
-C’est pas l’ moment pour les hypothèses Jérémie ! Là ya urgence ! Cria Odd pour se faire entendre.
-Oui mais quand même c’est pas possible ! Ne cessait de dire le blondinet à lunettes.
-Jérémie, ça sert à rien d’ paniquer ! Maintenant tu te calmes et t’avances ! Le ménagea Ulrich.
Jérémie ne dit plus rien mais il trouvait ça trop bizarre. Pourquoi n’ont-ils pas été prévenus par un rêve avant l’attaque ?
Le groupe réussit à sortir de cette prison de feu, mais un nombre assez important d’élèves s’y trouvait encore.
-Je ne comprends plus rien ! Jusque là, on était prévenu ! Pourquoi on n’a pas fait de rêve ? Relança Jérémie.
-Faut dire que sur ce point, Jérémie, j’ crois bien que tu t’es gouré !
-Mais non Odd ! C’est logique après tout !
Ulrich, lui, réfléchissait de son côté à la question, mais à moitié, car sa main lui faisait tellement mal qu’il avait du mal à réfléchir. C’est vrai, pourquoi n’avaient-ils pas fait de rêve ? D’habitude, avant les événements, ils en avaient toujours fait ! C’était la même scène qu’aujourd’hui en, plus ! Mais là Ulrich eu un déclic, et si c’était ce qu’il pensait, sa théorie n’était peut-être pas idiote. Il la fit partager aux autres :
-Jérémie, Odd, écoutez. Je viens de penser à un truc. Le rêve, on l’a fait.
-Hein ?? Eu non écoute Ulrich, chuis loin d’être idiot sur ce point, on a rien rêvé du tout !
-Mais si Odd, réfléchis plus loin ! Chuis bien d’accord qu’on a rien eu cette nuit, mais, et si le rêve on venait de le faire ? De le vivre ?!Expliqua Ulrich.
-Tu voudrais dire que la scène qu’on vient de voir maintenant, c’était le rêve, en réalité ?demanda Jérémie.
-Oui, je pense que, comme l’accident était proche, eh ben c’était tellement proche que rêve et réalité se sont confondus, ont fusionné, et que la prémonition s’est réalisée. Voilà pourquoi on n’a pas été réveillé cette nuit ! Parce que le rêve ne devait pas se faire pendant qu’on dormait, il devait se mêler à la réalité. On devait en être prévenus en même temps que la scène !expliqua Ulrich, qui se surpris lui-même à avoir dit de tels arguments.
-Hum, oui je comprends maintenant. C’est même inquiétant ! Imaginez que quelque chose dans le genre, mais de plus dangereux, se produise ?!
-Arrête Jérémie ! Yaura rien ! Ah la la saleté d’ main ! Ca m’ brûle !se lamentait Odd.
De son côté, Yumi avait la main aussi douloureuse. Elle regardait l’entrée du réfectoire. Il ne restait encore quelque personne à l’intérieur. Mais là, horreur. Une partie du préfabriqué s’était écroulé juste devant la sortie. Des élèves étaient à présent bloqués à l’intérieur, sans issue. Ils allaient vite étouffer s’ils ne sortaient pas !
Yumi regarda par terre. Un peu partout, des dizaines de sacs étaient sur le sol, sauvés par leur propriétaire.
« Heureusement que je n’ai pris que mon portable et mon… …Oh non !! »
Elle venait de se souvenir qu’elle avait oublié quelque chose. Son livre ! Il était très cher à ses yeux ! Pourquoi ? Ca ne regardait qu’elle, et ceux à qui elle en parlerait.
Elle regarda autour d’elle. Personne ne l’avait vu. Elle chercha une entrée où elle pourrait s’introduire. Elle remarqua alors une fenêtre à moitié brisée par l’écroulement. L’ouverture qu’elle avait était assez petite, mais un bon coup de pied et elle n’y était plus. Et là, elle se mit à courir vers la fenêtre. Plus elle s’en rapprochait, plus elle sentait la chaleur de l’incendie. Ulrich l’aperçut, il couru à son tour pour la rattraper. Il l’atteignit et lui prit le bras.
-Yumi, ça va pas ? Tu compte te faire cuire ou quoi ?lui dit-il.
-Laisse-moi ! J’ai oublié quelque chose, mon livre !lui lança-t-elle.
-Pour un livre, tu vas quand même pas risquer ta vie !
Elle se libéra de son emprise, et lui dit :
-Ce n’est pas qu’un livre, c’est on histoire… …C’est notre histoire !
Elle donna un coup dans la vitre qui se brisa et entra dans le réfectoire incendié. Il fallait qu’elle fasse vite, le petit bâtiment n’allait pas tarder à s’écrouler totalement.
Les élèves qui s’y trouvaient prisonniers appelaient à l’aide. Yumi se rapprocha d’eux et leur cria :
-Essayez de passer par la fenêtre !
Elle leur montra du doigt la sortie. Elle se mit à la recherche de son livre. Elle se rappela qu’elle était assise au bout du réfectoire. Elle du donc traverser toute la pièce. Heureusement que l’endroit où elle était assise plus tôt n’était pas autant ravagé par les flammes. Elle regarda partout, et elle finit par trouver ce qu’elle cherchait. Il était par terre, sous une chaise renversée. Elle s’en empara et fila vite vers la fenêtre. De loin, elle pouvait apercevoir entre les flammes, les quelques élèves coincés qui essayaient de sortir par l’issue qu’elle avait créée.
Après avoir contourné les flammes et les tables renversées, elle arriva à leur auteur.
« Ouf, je suis sauvée ! »Pensa-t-elle dans un soupir.
Pour elle, rien de plus simple d’effectuer un saut à travers la fenêtre. Mais elle parla trop vite. A peine voulait-elle s’élancer, que la fenêtre s’écroula, ainsi qu’un bout de plafond qui se trouvait au dessus. Les élèves encore prisonniers se regroupèrent au centre de la pièce, là où les flammes n’étaient pas encore arrivées. Certains pleuraient, d’autres criaient, et toussaient. L’évanouissement se faisait sentir chez certains, même chez Yumi, qui commençait à avoir mal à la tête avec le manque d’oxygène. Mais pourquoi s’était-elle aventurée dans cet endroit où elle aurait eu peu de chance ? Elle se mit à réfléchir. Devant elle, dans les débris de la fenêtre, il y avait une source de lumière. Peut-être qu’en déblayant un peu le passage, l’ouverture serait plus grande ?!Après tout, il n’y avait pas d’autre choix à part rester là où elle était.
Son livre à la main, elle s’approcha du tas de débris qu’elle commença à écarter à l’aide de son pied ; le faire avec les mains pouvait être plus dangereux, le métal était chaud, et cela l’aurait brûlé déjà qu’une de ses mains la faisait souffrir. Au contact des métaux, ses pieds sentaient la chaleur à travers ses chaussures.
De son côté, Ulrich essayait de regarder à l’intérieur des réfectoires en flammes ; il était accroupi et cherchait une issue. Son attention s’arrêta sur une ouverture assez grande pour qu’il puisse y passer. Il regardait : parmi l’épaisse fumée qui s’y dégageait, il pouvait apercevoir que ça bougeait derrière. Soudain, il reconnut quelque chose. Il cru apercevoir les chaussures de Yumi. Il tenta le tout pour le tout.
-Yumi ?!Yumi t’es là ? Yumi ?criait-il par l’ouverture.
De son côté, Yumi avait réussi à créer un passage. Elle recula pour voir s’il fallait encore agrandir, quand elle crut entendre quelqu’un l’appeler .Elle se mit à plat ventre, malgré la chaleur du sol, et à travers la fumée, elle aperçut Ulrich.
-Ulrich ?!C’est toi ?criait-elle à son tour.
-C’est moi, sort maintenant ! Grouille, ça va plus tenir longtemps !
-Je fais c’ que j’ peux ! Si tu crois que c’est facile de se faufiler entre des métaux brûlants !
-T’avais qu’à pas y aller !
Yumi continua d’avancer, mai ce fut un espoir perdu. L’ouverture n’était pas assez grande.
-Ulrich, j’ peux pas, c’est pas assez grand !dit-elle.
-Oh non ! Bon, les secours ne vont pas tarder !
Il se mit en face de Yumi et il tendit ses mains.
-Essaie toujours, ça peut se débloquer ! Attrape mes mains, je vais essayer de te ramener !lui dit-il.
-Ulrich, reviens ! T’es dingue !lui cria Odd par derrière.
Mais Ulrich n’entendait pas. Le bruit de l’incendie recouvrait les cris d’Odd.
-Tiens Ulrich, attrape ça !
Yumi lui tendit son livre, le même que celui que les troisièmes avaient essayé de prendre quelques mois plus tôt. Ulrich s’en empara et le jeta dehors dans la cour.
-Allez essaie maintenant !l’encouragea-t-il.
Il lui retendit ses bras, mais là, un autre écroulement se fit entendre. Yumi, qui voulait voir d’où cela provenait, tourna la tête, et quand elle regarda en l’air, elle poussa un cri qui se mêla avec le bruit de l’écroulement. Ulrich, qui l’avait à peine entendu, réussit à lui saisir une main.
-Ulrich ! J’peux pu bouger !...Ya le plafond qui vient de tomber sur mes jambes !...J’arrive pas à les tirer !...Ca fait mal… ! Lui dit-elle.
Yumi commença à paniquer. Elle se croyait si près du but, mais là elle se mit vraiment à penser que tout était perdu. Ulrich essaya de la tirer, mais une violente douleur lui fit lâcher prise. Une flamme assez grande avait jailli par le vent et lui avait brûlé son bras tendu.
-Retourne dehors !lui cria Yumi qui avait vu. De toutes façons les secours arriveront bientôt !continua-t-elle.
Elle disait ça et pourtant, elle paniquait comme jamais elle ne l’avait fait. La peur l’envahit. Si seulement elle avait su, mais là, elle avait tout perdu. Elle aurait pu avoir la chance d’avoir des amis, mais non, elle voulait faire sa dure ! Elle voulait prouver qu’elle n’avait besoin de personne, alors que c’était tout le contraire. Mais maintenant il était peut-être trop tard. C’était peut-être la fin pour elle. Ulrich, lui, réussit à ressortir, il toussait et de tenait son avant-bras que les flammes avaient touchées. Mais ce qu’il ne savait pas encore,c’est que,en ayant brûlé son bras,les flammes lui avaient enlevé un bien précieux en tissus qui se trouvait à son poigné :la flamme lui avait aussi brûlé son bracelet.
Dans un demi évanouissement,Ulrich aperçut alors les pompiers ,ils étaient arrivés ,enfin !Il n’osait pas bouger,il restait allongé sur le côté ;si il se levait,les flammes qui s’élevaient des issues appelées anciennement des fenêtres,allaient le brûler. Un pompier vint vers lui et l’aida à s’éloigner de l’incendie.
Yumi, elle, était en train de suffoquer. Bien qu’elle était à plat ventre, la fumée qui s’échappait de l’issue qui se tenait devant elle lui brûlait les poumons lorsqu’elle respirait. Elle pleurait presque. Mais pourquoi s’était-elle aventuré comme ça, pour un livre ! Pourquoi est-ce qu’un simple livre devrait lui coûter la vie ? Pourquoi…pourquoi…pourquoi ?
Soudain Yumi entendit un bruit venant de dehors. Au début elle pensait que c’était Ulrich, mais c’était plutôt des voix d’hommes. Yumi eu un éclaircissement de soulagement. C’était les pompiers. Elle prit son courage à deux mains et cria le plus fort qu’elle pouvait.
-Aux secours ! Aidez-moi je suis là !Aux secours !
Mais là, elle ne pu continuer ! Un petit morceau de débris du plafond vint s’abattre sur sa tête. Yumi était assommée.
Les pompiers ne mirent pas longtemps à éteindre le feu. Certes, il était grand, mais son étendu ne faisait que l’aire du réfectoire. Après, ils se mirent à rechercher les élèves. Ils étaient sept au total, dont Yumi qui malgré son état, fut transportée aux urgences. Les autres, eux, s’en étaient assez bien sorti en protégeant leur respiration des fumées par leurs vêtements.
En une heure de temps, l’incendie avait fait de nombreux dégâts. Ce n’était plus un réfectoire, mais une ruine, un débris de métaux encore assez chaud, malgré la forte quantité d’eau qu’il fallu pour éteindre le feu. Désormais, il fallait déblayer l’ensemble des ruines du réfectoire. Le proviseur déclara sur place que les cours étaient suspendus jusqu’à lundi, le temps de remettre le tout en ordre. Certes, un après-midi et deux jours ne suffiront pas à reconstruire les réfectoires, oui les deux réfectoires. La fumée et les flammes avaient fait chauffer l’extérieur de l’autre bâtiment. Pour ne pas éviter un effondrement de la part de celui-ci, les deux préfabriqués allait être reconstruit plus solidement, et cela allait sûrement durer plusieurs semaines.
Eh oui, en peu de temps il y avait eu beaucoup de dommages, autant matériel que psychologique. Mais l’incendie n’était pas d’origine naturelle, ce n’était pas une fuite de gaz ou un autre problème ménagé. Ulrich et Yumi l’avait vu : une image est apparue, animée, sans couleur, un image noire, flottante, comme un spectre…
Qu’est-ce que c’était exactement ? Etait-ce réel ou bien tout simplement le fruit de leur imagination ? Eux, ils n’en savaient rien. Mais il était venu le temps d’une vie inconnue,…mais, est-ce vraiment une vie ?...Ou bien… …l’intelligence d’une vie ?...
A suivre….
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voila,maintenant la fin dépend peut etre de vous
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bon voila,ca a mis du temps,mais je poste enfin mon avant dernier chapitre^^"désolé pour le temps,mais bon avec les vacances,les invitations sans oublier les zemour,bon bref je ne ferais pa de ommentaire^^",mais bon la preuve que je ne vous ai pas oublier:voici le 5eme chapitre de mon histoire en ligne!!
bonne lecture 8) ,et surtout n'oubliez pas vos commentaires,ca se mérite,surtout ke je n'ai pa encore écrit le 6eme et dernier chapitre,alors selon vous,peut etre que j'ajouterai kelke modification a mon plan (du 6eme chapitre)déja dressé,pour certains mystere de l'histoire par exemple 8) !!
allez je vous laisse a votre lecture!!kiss!
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Chapitre 5 : Il est venu le temps…
19 Mai. Presque deux mois après la connaissance de Yumi, la vie était tranquille au collège Kadic. Ulrich n’avait pas essayé de la revoir, il savait qu’elle savait se battre, et si elle se mettait en colère, il ne voulait pas en subir les conséquences ! Les garçons n’avaient pas reparlé d’attaques et de catastrophes depuis longtemps, ils profitaient de leur tranquillité. Aucun rêve ne les avait alerté, tout était calme dans leur esprit. De son côté, Yumi était tout aussi tranquille. Elle n’avait plus reçu de menace des troisièmes, et elle était bien contente que Ulrich et les autres ne cherchaient plus à la revoir. Néanmoins, pour ne pas trop prendre de risque d’être découverte, elle les évitait. Mais au fond d’elle, Yumi voulait leur parler, se confier, car ils seraient les seuls à la comprendre, à comprendre ce qu’elle a vu, étant donné qu’ils étaient tous les quatre liés. Mais elle s’y refusait, elle n’aurait jamais d’amis, elle faisait tout pour ça, et c’était ainsi depuis qu’elle était ici. Et puis même si elle s’avançait vers eux, que penseraient-ils d’elle ? Ils s’en moqueraient et tout le monde saurait qu’elle se serait dégonflée, mais elle n’y pensa pas, car de toutes façons, elle n’irait pas les voir.
C’était la fin de son cours de sport, Yumi était assez bonne à l’escalade, elle s’en sortait bien. Elle se dirigea vers les vestiaires avec du retard, il fallait qu’elle se dépêche, elle savait bien pourquoi. Mais là, horreur, ce qu’elle redoutait le plus arriva : Ulrich, Odd et Jérémie sortirent du vestiaire des garçons avant qu’elle atteigne celui des filles. Elle n’avait pas été assez rapide pour ne pas les croiser. Les garçons l’avaient aperçu, et ils virent qu’elle était assez gênée : pour le cours, elle s’était faite une tresse et avait enlevé ses mitaines. Au début, les trois sixièmes n’avaient pas compris pourquoi elle était aussi dérangée dans ses esprits, mais ils trouvèrent vite pourquoi. Yumi était figée par la surprise ainsi que la peur, et sa main marquée était très visible. Odd réagit le premier :
-C’est elle !
-Impossible ! fit Ulrich.
-Et pourtant ! Conclut Jérémie.
Yumi ne sachant quoi faire, coura vers les vestiaires en les bousculant.
-A la récré, on ira la voir, fit Ulrich aux autres.
-Ouais, j’ crois qu’elle devra nous donner des explications ! dit Jérémie.
Pour les garçons, le cours ne se passa pas aussi tranquillement qu’au cour de ces deux derniers mois. Ils se posaient trop de questions. Comment Yumi allait-elle réagir en les voyant ?Allait-elle être agressive ? Peut-être serait-elle calme…Les hypothèses s’emmêlaient dans leur tête. La récré de 16heures sonna. Jérémie, Odd et Ulrich commencèrent leur recherche. Après cinq minutes, ils trouvèrent Yumi, assise sur un banc, en train de lire. Elle n’avait pas remis se mitaines et n’avait pas défait ses cheveux. Inutile de se cacher, de toutes façons, maintenant qu’ils savaient .Les garçons s’approchèrent normalement. Elle les avait vu, mais n’avait rien dit, n’avait pas bougé.
Dès qu’ils étaient arrivés à sa hauteur, Ulrich parla le premier:
-Bon, on veut pas d’histoires, alors tu réponds juste à nos questions, et on t’ laisse, okay ?
-J’ai pas besoin d’ répondre à vos questions, vous savez tout maintenant !s’exclama Yumi.
-Ben justement, moi ya des choses qui m’échappe ! Pourquoi t’as rien dit ? Tu savais pourtant qui on était et qu’on te cherchait !ajouta Odd.
-Ouais, pourquoi tu t’ cachais ?continua Ulrich.
Mais Yumi qui avait l’intention de ne rien leur dire, poursuivit :
-Yumi : Déjà, ça vous regarde pas, et l’autre chose, ça ne concerne que moi ! Ca vous va, j’ai répondu à vos questions maintenant, alors vous pouvez partir !
Mais Jérémie réussit à faire durer la conversation :
-Attends un peu, et pourquoi tu nous as aidé, en faisant glisser une feuille sous la porte de ma chambre ? T’avais bien une raison ! fit-il courageusement : il n’arrivait pas à parler aux filles.
Là, Yumi était piégée .Si elle révélait pourquoi, elle allait aussi révéler le fait qu’elle leur échappait, elle ne voulait pas montrer qu’elle avait besoin d’eux, comme quand elle les avait aidé avec la feuille quand ils avaient besoin d’elle. Elle finit par trouver une réponse assez suffisante, qui n’allait pas faire échapper ce qu’elle ne voulait pas dire :
-Eh bien, étant donné que j’avais entendu certaines de vos discutions qui m’ont beaucoup aidé dans mes recherches, je me suis dit que sans le savoir, vous m’y avait aidé. Et à mon tour, je vous ai communiqué ce dont vous avez besoin, comme vous l’avez fait avec moi. A partir de là, nous savons tous les quatre la même chose, les mêmes recherches. Mais la communication s’arrête là ! Maintenant j’ai tout ce dont j’avais besoin, et vous aussi, plus la peine de s’expliquer ! dit-elle sèchement.
-Alors là non !ajouta Odd. Comme tu disais, au final, on savait tous la même chose, mais toi, tu savais une chose en plus ! Tu savais qui on était, mais nous on ne savait pas que c’était toi ! Et tu trouves que c’est juste ?!Eh ben, les filles ont vraiment de drôles de pensées !
-Bien parlé Odd !fit Jérémie. Et puis le fait que nous soyons liés par cette marque signifie une chose : que nous devons nous entraider les uns les autres, c’est comme ça ! On ne peut pas ne pas se passer de l’un de nous quatre ! Et tu le sais ! Tu sais tout ça, Yumi !
Yumi reconnut qu’il n’avait pas tort. D’ailleurs, elle savait tout ça, car elle-même elle en éprouvait le besoin, elle devait leur parler, se confier, et elle ne pouvait le faire qu’avec eux. C’était comme ça. Mais Yumi n’y parviendrait jamais, elle le savait, mais c’était juste ce qu’elle pensait…
Néanmoins, elle essayait toujours de se défendre, de défendre ses sentiments :
-Moi c’est différent. J’ai toujours été comme ça, et je ne vois pas pourquoi ça changerait !!Vous pouvez demander à tout le monde autour de vous, si vous leur dîtes « Yumi », ils vous répondront que j’ai toujours été seule, et que je tiens à le rester !!C’est comme ça depuis l’an dernier, et c’est pas une foutu liaison électrique qui changera ça ! Vous, vous avez peut-être besoin de vous tous pour vous soutenir, moi je le fais seule. Bien sûr, j’en ai aidé des élèves qui avaient des problèmes, mais ils savaient que ça n’irait pas plus loin, et d’ailleurs ça n’ira pas plus loin ! JAMAIS !!
Elle avait dit ça avec rage, comme si elle avait détesté les paroles qu’elle venait de prononcer. Et c’est ce qu’elle ressentait !
-Très bien !articula Ulrich. Si tu le décides ainsi, c’est ton choix ! Mais tu seras seule quand l’attaque aura lieu.
-Une …une attaque ? Où ça ?demanda Yumi, toute surprise, et effrayée par les paroles d’Ulrich.
-Tu nous as laissé te chercher au lieu de te présenter, alors on fera la même chose avec toi, tu le découvriras seule ! Bonne chance !débita Odd.
Sur ces mots, les garçons s’éloignèrent. Yumi resta seule. Mais qu’avait-elle fait ?! Qu’avait-elle dit ?!Elle le pensait c’est vrai, mais au fond d’elle, non, elle savait que ce n’était pas le bon
Chemin à suivre. Elle venait de perdre son unique chance, son unique chance d’avoir des amis, pour la première fois ! Et de plus, elle était prise au piège. Ils l’avaient piégé, et elle le savait, tout était de sa faute ! Elle ramassa le livre qu’elle avait fait tomber sous le coup de l’émotion quand la sonnerie retendit : les cours devaient reprendre. Pour elle, c’était la fin de la journée, elle passa à la bibliothèque et repartit chez elle. Il fallait qu’elle trouve une solution, et vite.
Les garçons, de leur côté, avaient encore une heure de français. Bien entendu,ils n’écoutaient pas, même Jérémie avait du mal à suivre , ils se posaient encore des questions !Pourquoi Yumi ne voulait-elle pas les voir ?Pourquoi elle se cachait ?Certes,ils ne le sauraient jamais !Ou bien,ils le sauraient un jour,mais quand ??...
Après le cours, ils se rendirent à la bibliothèque pour leurs devoirs. C’était lundi, et déjà les professeurs leur avaient rempli leurs soirées avec de tout ! L’heure du dîner arriva par la suite, et tous les internes se dirigèrent aux réfectoires. Le menu affichait « Spaghetti bolognaise ».Odd ne pu s’empêcher d’y faire un commentaire :
-Cool ! D’habitude c’est toujours « Bœuf carottes » !
Ils s’installèrent à une table loin des regards et commencèrent à dîner. Malheureusement, la malchance s’abattit sur eux ! Sissi avait choisit son moment pour les aborder ! Odd parla le premier.
-Remarquez les gars, quand je disais qu’il n’y avait pas de Bœuf carotte, j’avais peut-être tort !
Résultat : rire général autour de la table. Sissi arriva à leur portée, elle n’avait pas entendu la remarque d’Odd.
-Eh bien Ulrich, moi qui pensait t’avoir entendu dire que les filles ne t’intéressaient pas, je crois que je me suis trompée ! Tu as l’air de bien t’entendre avec cette Yumi ! Mais c’est dommage, elle ne veut pas de toi ! Mais pour te remonter le moral je suis là !fit-elle avec assurance.
-Pas d’ bol !souffla Jérémie à l’oreille d’Ulrich.
-Tu sais Sissi, les filles ne m’ont jamais intéressé, à commencer par toi ! Mais question sympathie, entre toi et Yumi, je prendrai Yumi ! Elle est déjà plus intéressante que toi ! Et elle sait se défendre !dit celui-ci.
-Pffff ! Une fille qui sait se battre, c’est pas une fille !ajouta-elle.
-Et une Sissi avec un cerveau, c’est pas une Sissi !
Les trois amis éclatèrent de rire à la remarque d’Odd. Mais Sissi répliqua :
-Ah ben peut-être que toi, avec ta coupe à la rock star, tu penses être le roi du monde ?!Et puis qui vous dit que je n’ sais pas m’ battre ?!!Hein ??!!
Ulrich répondit avec un petit sourire en coin :
-Eh bien, j’aimerais voir ça ! Il faut aussi avoir du courage ! Et comme j’ai pu le voir dernièrement, tu n’en n’as pas ! Tu as hurlé quand tu as vu un ver de terre ! On t’a tous entendu quand tu étais dans le parc dernièrement !!
Rouge de honte, Sissi ne savait quoi dire.
-En tous cas le ver de terre a eu peur aussi ! Il t’avait pris pour un rapace !
-Mais non Odd ! Tout le monde sait bien que Sissi a de la famille chez les limaces !!Dit Jérémie dans la lancée.
Et le petit groupe se tordit de rire une fois de plus. Sissi ayant raté sa nouvelle tentative, retourna en colère et rouge de honte vers sa table. Hervé essaya de l’accueillir du mieux qu’il pu :
-Ca va pas Sissi ? Tu veux qu’on te remonte le moral ? Tenta-t-il avec hésitation.
-Oh toi ça va ! La seule chose qui me ferait plaisir chez vous, c’est que vous vous fassiez ignorer de temps en temps ! Ca me ferait des vacances ! répondit-elle sèchement.
Un peu moins d’une semaine passa, c’était vendredi. Depuis, Sissi n’avait pas essayé d’aller reparler à Ulrich, mais lui et ses copains lui avaient fait hériter d’un surnom ; la plupart des élèves la nommaient ainsi : « The Slug Lolitasss ».
Au cours de français, rien d’anormal, Odd regardait sa montre comme à son habitude, Ulrich rêvassait en écoutant qu’à moitié, et Jérémie prenait des notes à la fois du cours, mais aussi dans son carnet personnel, qui bien sûr, n’avait rien à voir avec le cours ! Ulrich et Odd se demandaient toujours comment il faisait, tout en sachant que Jérémie était unique en son genre…
-…et si le verbe « avoir » est précédé d’un complément d’objet direct sous la forme de déterminant,eh bien il sera accordé en genre et en nombre avec ce même c.o. …
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING !!!
La sonnerie retentit avant même que le professeur puisse achever sa phrase.
-Ouf ! Sauvé par le gong comme on dit ! Souffla Odd.
Mais le professeur ne les lâcha pas aussi facilement :
-Euh oui euh bon, c’est l’heure .Surveillez bien vos cours, vous risquez d’avoir des surprises !termina-t-il.
-Oula ! Ca sent l’interro à plein nez ! dit Odd en sortant de la classe. Jérémie, tu…
-Oui je sais Odd, je te filerai mes notes !
-De toutes façons, on révisera ensemble, conclut Ulrich.
-Hum hum ! Affirma Jérémie.
-Bon ben les gars, j’ai une super idée !
-Oh attention, parce que quand Odd a ses idées…ironisa Ulrich.
-C’est quoi ton idée ?demanda Jérémie.
-Si on allait miamiammer maintenant ^_^ ?annonça le blond excentrique.
Et ils se dirigèrent vers les réfectoires en plaisantant de tout cœur.
De son côté, Yumi sortait de la bibliothèque pour se diriger à son tour vers les deux préfabriqués. Elle traficotait ses cheveux pour les tresser.
« Ah la la ! Pas possible ça ! Tradition ou pas, c’est décidé je me les coupe à la rentré ! »Se dit-elle.
Elle entra sans savoir dans le même réfectoire que les trois garçons avec un livre et un stylo à la main. Du côté des sixièmes, Odd n’était pas très satisfait du menu :
-« Bœuf carotte » ?!On dirait que les cuistots y sont abonnés ! Franchement il m’en faut plus pour moi, Odd la Rock Star !
-Hum…On dirait que tu as adopté le surnom de Sissi ! Remarqua Ulrich.
-Oui, j’avoue qu’il me met bien en valeur ! Pour une fois, Sissi a été plus intelligemment créative ^^ !
-Tu tiens toujours ta promesse, eh Odd ?!Tu dois jouer pour la fête de fin d’année ! Lui rappela Jérémie.
-Ooooooh ! Mon public me réclame ! Si c’est ainsi je ne peux pas le décevoir !ironisa Odd.
-Bon, on va s’asseoir ?proposa Ulrich.
Ils trouvèrent une table libre et s’y installèrent. Peu après, Yumi à son tour, alla s’asseoir non loin d’eux à contre cœur car il n’y avait plus de place plus éloignée.
Odd la remarqua :
-Hum hum, voilà la plus secrète des filles que j’ai jamais vu !
-Tu peux l’ dire ! Mais elle a sûrement une raison !ajouta Jérémie.
-De toutes façons, c’est son problème !conclut Ulrich.
Quelques temps après, le réfectoire était plein. Yumi céda sa place, elle n’avait presque rien mangé. Elle posa son plateau, quand elle reçu une douleur à la main. Elle vit avec horreur que sa marque n’était plus blanche, mais rosée ! Sa marque rougissait petit à petit. Du côté des garçons, rien d’anormal pour l’instant.
-Je vais chercher de l’eau, dit Ulrich.
-Okay ! Lui dit Odd, qui se tourna ensuite vers Jérémie :
-Je sais pas toi, mais moi je sens un truc pas normal.
-Hum, ouais peut-être…répondit-il.
Ulrich s’était éloigné d’eux pour remplir son récipient d’eau. Yumi du passer juste à côté de lui pour sortir du réfectoire. Ulrich la remarqua et vit qu’elle se frottait la main. Sans y prêter plus d’attention, il prit son récipient pour rejoindre ses amis, mais le lâcha aussitôt. Le fracas sur le sol se fit entendre dans le réfectoire, peu y prêtèrent attention. Yumi s’était retournée, elle voyait Ulrich souffler sur sa main marquée. Il n’avait pas encore remarqué, mais en regardant bien, il vit que sa marque rougissait.
Ulrich ressentit une vague impression d’angoisse, puis de peur…Depuis l’endroit où il se tenait on pouvait apercevoir les cuisines, d’où il apparu de on ne sait où, une image, mais image animée, sans couleur. Une image noire, flottante.
« J’ai déjà vu ça, mais… …Oh non c’est pas possible ! »Pensa-t-il.
Puis cette image disparu, pour laisser place à une étincelle, petite parfois, mais plus grande à mesure que les secondes passent. Et cette étincelle se transforme en petite flamme, qui grandit…grandit…
Personne dans le réfectoire ne semble avoir vu cette scène, personne…sauf Yumi, qui a tout comprit, comme Ulrich. Elle se met à courir.
Soudain, après l’étonnement, la peur revint en Ulrich et…
Du parc, on pu entendre une explosion. C’était dans le réfectoire où se trouvait Ulrich, Odd et Jérémie. Par la surprise du bruit, les élèves avaient hurlé. Un incendie s’était déclaré, et se propageait très vite dans le réfectoire, comme si il était contrôlé…Ulrich accouru vers ses amis, Odd en le voyant, s’écria :
-Tu devineras jamais ! Nos marques elles ont…
-…Rougies ! Oui je sais, et c’est sûrement pareil pour Yumi ! fit Ulrich. AAAAAAAaaaaaaaaa !
Ulrich ne pu retenir ce cri de douleur, car maintenant leurs marques ne rougissait plus, elle brûlait. Les trois garçons ne purent s’empêcher de hurler. Leurs hurlements se mêlaient aux cris du réfectoire, à l’intérieur c’était la panique. Un petit groupe avait réussi à sortir dehors, tout le monde se précipitait vers les portes ouvertes, les élèves se bousculaient !
Odd Ulrich et Jérémie cherchaient aussi une sortie, Leur main leur faisait atrocement mal.
-Et Yumi, tu l’as vu ?demanda Jérémie à Ulrich.
-Ouais elle est sortie avant l’explosion.
Le feu se propageait à grande vitesse. Dans l’autre réfectoire, tous les élèves étaient sortis, pour éviter la folie. De leur côté, Ulrich Odd et Jérémie étaient au milieu d’une foule d’élèves paniqués, tout le monde voulait sortir. Jérémie ne comprenait pas, cela n’avait aucun sens, comment pouvait-il y avoir une « attaque » ?
-Mais c’est pas possible, non, là c’est trop ! J’comprends rien ! Ne cessait-il de répéter.
-C’est pas l’ moment pour les hypothèses Jérémie ! Là ya urgence ! Cria Odd pour se faire entendre.
-Oui mais quand même c’est pas possible ! Ne cessait de dire le blondinet à lunettes.
-Jérémie, ça sert à rien d’ paniquer ! Maintenant tu te calmes et t’avances ! Le ménagea Ulrich.
Jérémie ne dit plus rien mais il trouvait ça trop bizarre. Pourquoi n’ont-ils pas été prévenus par un rêve avant l’attaque ?
Le groupe réussit à sortir de cette prison de feu, mais un nombre assez important d’élèves s’y trouvait encore.
-Je ne comprends plus rien ! Jusque là, on était prévenu ! Pourquoi on n’a pas fait de rêve ? Relança Jérémie.
-Faut dire que sur ce point, Jérémie, j’ crois bien que tu t’es gouré !
-Mais non Odd ! C’est logique après tout !
Ulrich, lui, réfléchissait de son côté à la question, mais à moitié, car sa main lui faisait tellement mal qu’il avait du mal à réfléchir. C’est vrai, pourquoi n’avaient-ils pas fait de rêve ? D’habitude, avant les événements, ils en avaient toujours fait ! C’était la même scène qu’aujourd’hui en, plus ! Mais là Ulrich eu un déclic, et si c’était ce qu’il pensait, sa théorie n’était peut-être pas idiote. Il la fit partager aux autres :
-Jérémie, Odd, écoutez. Je viens de penser à un truc. Le rêve, on l’a fait.
-Hein ?? Eu non écoute Ulrich, chuis loin d’être idiot sur ce point, on a rien rêvé du tout !
-Mais si Odd, réfléchis plus loin ! Chuis bien d’accord qu’on a rien eu cette nuit, mais, et si le rêve on venait de le faire ? De le vivre ?!Expliqua Ulrich.
-Tu voudrais dire que la scène qu’on vient de voir maintenant, c’était le rêve, en réalité ?demanda Jérémie.
-Oui, je pense que, comme l’accident était proche, eh ben c’était tellement proche que rêve et réalité se sont confondus, ont fusionné, et que la prémonition s’est réalisée. Voilà pourquoi on n’a pas été réveillé cette nuit ! Parce que le rêve ne devait pas se faire pendant qu’on dormait, il devait se mêler à la réalité. On devait en être prévenus en même temps que la scène !expliqua Ulrich, qui se surpris lui-même à avoir dit de tels arguments.
-Hum, oui je comprends maintenant. C’est même inquiétant ! Imaginez que quelque chose dans le genre, mais de plus dangereux, se produise ?!
-Arrête Jérémie ! Yaura rien ! Ah la la saleté d’ main ! Ca m’ brûle !se lamentait Odd.
De son côté, Yumi avait la main aussi douloureuse. Elle regardait l’entrée du réfectoire. Il ne restait encore quelque personne à l’intérieur. Mais là, horreur. Une partie du préfabriqué s’était écroulé juste devant la sortie. Des élèves étaient à présent bloqués à l’intérieur, sans issue. Ils allaient vite étouffer s’ils ne sortaient pas !
Yumi regarda par terre. Un peu partout, des dizaines de sacs étaient sur le sol, sauvés par leur propriétaire.
« Heureusement que je n’ai pris que mon portable et mon… …Oh non !! »
Elle venait de se souvenir qu’elle avait oublié quelque chose. Son livre ! Il était très cher à ses yeux ! Pourquoi ? Ca ne regardait qu’elle, et ceux à qui elle en parlerait.
Elle regarda autour d’elle. Personne ne l’avait vu. Elle chercha une entrée où elle pourrait s’introduire. Elle remarqua alors une fenêtre à moitié brisée par l’écroulement. L’ouverture qu’elle avait était assez petite, mais un bon coup de pied et elle n’y était plus. Et là, elle se mit à courir vers la fenêtre. Plus elle s’en rapprochait, plus elle sentait la chaleur de l’incendie. Ulrich l’aperçut, il couru à son tour pour la rattraper. Il l’atteignit et lui prit le bras.
-Yumi, ça va pas ? Tu compte te faire cuire ou quoi ?lui dit-il.
-Laisse-moi ! J’ai oublié quelque chose, mon livre !lui lança-t-elle.
-Pour un livre, tu vas quand même pas risquer ta vie !
Elle se libéra de son emprise, et lui dit :
-Ce n’est pas qu’un livre, c’est on histoire… …C’est notre histoire !
Elle donna un coup dans la vitre qui se brisa et entra dans le réfectoire incendié. Il fallait qu’elle fasse vite, le petit bâtiment n’allait pas tarder à s’écrouler totalement.
Les élèves qui s’y trouvaient prisonniers appelaient à l’aide. Yumi se rapprocha d’eux et leur cria :
-Essayez de passer par la fenêtre !
Elle leur montra du doigt la sortie. Elle se mit à la recherche de son livre. Elle se rappela qu’elle était assise au bout du réfectoire. Elle du donc traverser toute la pièce. Heureusement que l’endroit où elle était assise plus tôt n’était pas autant ravagé par les flammes. Elle regarda partout, et elle finit par trouver ce qu’elle cherchait. Il était par terre, sous une chaise renversée. Elle s’en empara et fila vite vers la fenêtre. De loin, elle pouvait apercevoir entre les flammes, les quelques élèves coincés qui essayaient de sortir par l’issue qu’elle avait créée.
Après avoir contourné les flammes et les tables renversées, elle arriva à leur auteur.
« Ouf, je suis sauvée ! »Pensa-t-elle dans un soupir.
Pour elle, rien de plus simple d’effectuer un saut à travers la fenêtre. Mais elle parla trop vite. A peine voulait-elle s’élancer, que la fenêtre s’écroula, ainsi qu’un bout de plafond qui se trouvait au dessus. Les élèves encore prisonniers se regroupèrent au centre de la pièce, là où les flammes n’étaient pas encore arrivées. Certains pleuraient, d’autres criaient, et toussaient. L’évanouissement se faisait sentir chez certains, même chez Yumi, qui commençait à avoir mal à la tête avec le manque d’oxygène. Mais pourquoi s’était-elle aventurée dans cet endroit où elle aurait eu peu de chance ? Elle se mit à réfléchir. Devant elle, dans les débris de la fenêtre, il y avait une source de lumière. Peut-être qu’en déblayant un peu le passage, l’ouverture serait plus grande ?!Après tout, il n’y avait pas d’autre choix à part rester là où elle était.
Son livre à la main, elle s’approcha du tas de débris qu’elle commença à écarter à l’aide de son pied ; le faire avec les mains pouvait être plus dangereux, le métal était chaud, et cela l’aurait brûlé déjà qu’une de ses mains la faisait souffrir. Au contact des métaux, ses pieds sentaient la chaleur à travers ses chaussures.
De son côté, Ulrich essayait de regarder à l’intérieur des réfectoires en flammes ; il était accroupi et cherchait une issue. Son attention s’arrêta sur une ouverture assez grande pour qu’il puisse y passer. Il regardait : parmi l’épaisse fumée qui s’y dégageait, il pouvait apercevoir que ça bougeait derrière. Soudain, il reconnut quelque chose. Il cru apercevoir les chaussures de Yumi. Il tenta le tout pour le tout.
-Yumi ?!Yumi t’es là ? Yumi ?criait-il par l’ouverture.
De son côté, Yumi avait réussi à créer un passage. Elle recula pour voir s’il fallait encore agrandir, quand elle crut entendre quelqu’un l’appeler .Elle se mit à plat ventre, malgré la chaleur du sol, et à travers la fumée, elle aperçut Ulrich.
-Ulrich ?!C’est toi ?criait-elle à son tour.
-C’est moi, sort maintenant ! Grouille, ça va plus tenir longtemps !
-Je fais c’ que j’ peux ! Si tu crois que c’est facile de se faufiler entre des métaux brûlants !
-T’avais qu’à pas y aller !
Yumi continua d’avancer, mai ce fut un espoir perdu. L’ouverture n’était pas assez grande.
-Ulrich, j’ peux pas, c’est pas assez grand !dit-elle.
-Oh non ! Bon, les secours ne vont pas tarder !
Il se mit en face de Yumi et il tendit ses mains.
-Essaie toujours, ça peut se débloquer ! Attrape mes mains, je vais essayer de te ramener !lui dit-il.
-Ulrich, reviens ! T’es dingue !lui cria Odd par derrière.
Mais Ulrich n’entendait pas. Le bruit de l’incendie recouvrait les cris d’Odd.
-Tiens Ulrich, attrape ça !
Yumi lui tendit son livre, le même que celui que les troisièmes avaient essayé de prendre quelques mois plus tôt. Ulrich s’en empara et le jeta dehors dans la cour.
-Allez essaie maintenant !l’encouragea-t-il.
Il lui retendit ses bras, mais là, un autre écroulement se fit entendre. Yumi, qui voulait voir d’où cela provenait, tourna la tête, et quand elle regarda en l’air, elle poussa un cri qui se mêla avec le bruit de l’écroulement. Ulrich, qui l’avait à peine entendu, réussit à lui saisir une main.
-Ulrich ! J’peux pu bouger !...Ya le plafond qui vient de tomber sur mes jambes !...J’arrive pas à les tirer !...Ca fait mal… ! Lui dit-elle.
Yumi commença à paniquer. Elle se croyait si près du but, mais là elle se mit vraiment à penser que tout était perdu. Ulrich essaya de la tirer, mais une violente douleur lui fit lâcher prise. Une flamme assez grande avait jailli par le vent et lui avait brûlé son bras tendu.
-Retourne dehors !lui cria Yumi qui avait vu. De toutes façons les secours arriveront bientôt !continua-t-elle.
Elle disait ça et pourtant, elle paniquait comme jamais elle ne l’avait fait. La peur l’envahit. Si seulement elle avait su, mais là, elle avait tout perdu. Elle aurait pu avoir la chance d’avoir des amis, mais non, elle voulait faire sa dure ! Elle voulait prouver qu’elle n’avait besoin de personne, alors que c’était tout le contraire. Mais maintenant il était peut-être trop tard. C’était peut-être la fin pour elle. Ulrich, lui, réussit à ressortir, il toussait et de tenait son avant-bras que les flammes avaient touchées. Mais ce qu’il ne savait pas encore,c’est que,en ayant brûlé son bras,les flammes lui avaient enlevé un bien précieux en tissus qui se trouvait à son poigné :la flamme lui avait aussi brûlé son bracelet.
Dans un demi évanouissement,Ulrich aperçut alors les pompiers ,ils étaient arrivés ,enfin !Il n’osait pas bouger,il restait allongé sur le côté ;si il se levait,les flammes qui s’élevaient des issues appelées anciennement des fenêtres,allaient le brûler. Un pompier vint vers lui et l’aida à s’éloigner de l’incendie.
Yumi, elle, était en train de suffoquer. Bien qu’elle était à plat ventre, la fumée qui s’échappait de l’issue qui se tenait devant elle lui brûlait les poumons lorsqu’elle respirait. Elle pleurait presque. Mais pourquoi s’était-elle aventuré comme ça, pour un livre ! Pourquoi est-ce qu’un simple livre devrait lui coûter la vie ? Pourquoi…pourquoi…pourquoi ?
Soudain Yumi entendit un bruit venant de dehors. Au début elle pensait que c’était Ulrich, mais c’était plutôt des voix d’hommes. Yumi eu un éclaircissement de soulagement. C’était les pompiers. Elle prit son courage à deux mains et cria le plus fort qu’elle pouvait.
-Aux secours ! Aidez-moi je suis là !Aux secours !
Mais là, elle ne pu continuer ! Un petit morceau de débris du plafond vint s’abattre sur sa tête. Yumi était assommée.
Les pompiers ne mirent pas longtemps à éteindre le feu. Certes, il était grand, mais son étendu ne faisait que l’aire du réfectoire. Après, ils se mirent à rechercher les élèves. Ils étaient sept au total, dont Yumi qui malgré son état, fut transportée aux urgences. Les autres, eux, s’en étaient assez bien sorti en protégeant leur respiration des fumées par leurs vêtements.
En une heure de temps, l’incendie avait fait de nombreux dégâts. Ce n’était plus un réfectoire, mais une ruine, un débris de métaux encore assez chaud, malgré la forte quantité d’eau qu’il fallu pour éteindre le feu. Désormais, il fallait déblayer l’ensemble des ruines du réfectoire. Le proviseur déclara sur place que les cours étaient suspendus jusqu’à lundi, le temps de remettre le tout en ordre. Certes, un après-midi et deux jours ne suffiront pas à reconstruire les réfectoires, oui les deux réfectoires. La fumée et les flammes avaient fait chauffer l’extérieur de l’autre bâtiment. Pour ne pas éviter un effondrement de la part de celui-ci, les deux préfabriqués allait être reconstruit plus solidement, et cela allait sûrement durer plusieurs semaines.
Eh oui, en peu de temps il y avait eu beaucoup de dommages, autant matériel que psychologique. Mais l’incendie n’était pas d’origine naturelle, ce n’était pas une fuite de gaz ou un autre problème ménagé. Ulrich et Yumi l’avait vu : une image est apparue, animée, sans couleur, un image noire, flottante, comme un spectre…
Qu’est-ce que c’était exactement ? Etait-ce réel ou bien tout simplement le fruit de leur imagination ? Eux, ils n’en savaient rien. Mais il était venu le temps d’une vie inconnue,…mais, est-ce vraiment une vie ?...Ou bien… …l’intelligence d’une vie ?...
A suivre….
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voila,maintenant la fin dépend peut etre de vous ;) ....