par Typy » 18 Oct 2008, 18:03
Chapitre 2
Le soir, le temps se gâte, et à 18 heure, la pluie commence à tomber lentement, de plus en plus fort, pour finalement finir en averse. Sous le préau, Sissi et Cindy échangent divers propos sur les exercices de physique, le père de Sissi, les garçons de la classe, le cours de sport de demain, et la difficulté de trouver un survêtement confortable, qui permet de ne pas se fatiguer exagérément et de ne pas transpirer comme un bœuf, mais avec un minimum de classe, qui ne baille pas et ne donne pas l'air d'un gros cochon que l'on aurait forcé à s'habiller. Inutile de préciser que la tache était largement plus facile pour Sissi que pour Cindy. La nature est injuste, mais Sissi est plutôt tolérante. Avoir une copine moche ne la dérange pas du tout. Non seulement, elle n'en paraîtra que plus jolie, et plus gentille, mais en plus, le physique de Cindy n'a aucune chance de rejaillir négativement sur la réputation que Sissi croit avoir. Les choses seraient bien différentes si Sissi se présentait en public avec un petit copain hideux. La question ne se pose toutefois pas, car Sissi n'aime que Ulrich.
- J'y pense. Le type en violet, tu le connais ? Il est venu me draguer tout à l'heure... il est vraiment dingue. Il avait vraiment l'air de croire qu'on allait aller se balader dans le parc tous les deux. Tu te rends compte ! Je ne suis ici que depuis une journée, et il me fait déjà la drague lourdingue ! Il est dans notre classe non ?
- Ha oui, Odd ! C'est le meilleur ami du Ulrich dont je t'ai parlé. Ça n'a rien d'étonnant franchement, il drague tout ce qui bouge, et si ça ne te plaît pas, il devient méchant. En plus, il paraît qu'il pue des pieds. Enfin moi je ne sais pas, je ne l'approche pas d'assez près pour sentir ça.
La pluie redouble, et les deux filles se précipitent à l'intérieur de l'établissement.
- Tu habite loin ? Tu rentre comment ?
- Je dois prendre le bus et le R.E.R... pff, t'as vu le temps qu'il fait...
- Tu peux dormir dans ma chambre cette nuit, si tu veux ! Je peux demander à papa de te trouver un matelas !
Cindy regarde le ciel. Il s'obscurcit de plus en plus, et on dirait que le temps va virer à l'orage. Qui aurait envie, dans ces conditions, d'attendre le bus durant de longues minutes ?
- Vraiment ? Je vais appeler mes parents pour leur dire !
- Super ! Je vais en parler à mon père !
En dix minutes, l'affaire est réglée. Cindy explique à ses parents ravis qu'en plus de s'être déjà fait une amie, elle dort dans sa chambre ce soir. Elle précise au passage que cette amie est la fille du proviseur, et pour la forme, qu'elles vont réviser leur anglais toutes les deux. Les parents, comme d'habitude culpabilisés d'avoir déménagé si loin contre l'avis explosif de leur fille, sont ravis qu'elle s'intègre si bien, et sans vraiment avaler le mensonge sur l'Anglais, ils apprécient cette délicatesse à leur égard. Bref tout le monde est content, et c'est à 18h30 que Sissi et Cindy transportent déjà jusqu'à l'étage un matelas emprunté dans la réserve. Evidement, Cindy avait aussi le droit de manger à la cantine. Ce soir, c'était poisson et purée, accompagné de céleri rémoulade. Rien de renversant en somme. A la table de nos héros habituels, la conversation allait bon train entre Odd et Ulrich, tel deux petites commère.
- Ben ça alors, s'exclame Odd, elle habite ici maintenant !
- Elle a l'air de bien s'entendre avec Sissi, murmure Ulrich.
- Dire que moi, elle m'a parlé comme si j'étais un chien errant ! cette fille ne sait vraiment pas choisir ses amis...
Aelita prend la parole.
- Qui se ressemble s'assemble. Si Sissi et Cindy ont envie d'être amie, c'est sûrement qu'elles ont des raisons de bien s'entendre !
Assise à une table, accompagnée de Nicolas et Hervé, Sissi présente sa nouvelle amie. Au début Hervé regarde cette nouvelle connaissance d'un mauvais oeil. Puis il réalise que plus il copinera avec, plus le risque que Sissi les laisse tomber un jour pour un autre groupe diminue. C'est inconscient bien sur, mais c'est à peu près pour ça qu'il sympathise avec. Cindy passe une bonne soirée. Elle ne regrette plus d'avoir quitté son sud natal pour venir s'installer à coté de la capitale. Elle a déjà oublié la colère monumentale, la soi disant grève de la faim, et les trois jours de bouderie qu'elle a fait à ses parents lorsqu'ils lui ont annoncé la nouvelle. En vérité, Cindy a une grande faculté d'adaptation !
Plus tard dans la soirée...
- Tiens, un pyjama !
Cindy tourna le dos à Sissi pour enfiler péniblement un pyjama trop ajusté, que Sissi a pourtant eu la décence de bien choisir. Elle s'enfonce dans ses couvertures, et pendant que Sissi éteint la lumière, elle réfléchit intensément. Quand elles sont dans le noir, Cindy se tourne inutilement vers Sissi pour lui parler. Celle ci se tourne aussi vers son amie pour écouter.
- Tu as remarqué que Odd avait passé la soirée à nous regarder ? Je suis sur qu'il prépare quelque chose... je suis sur que c'est son genre de faire des blagues débiles, hein ?
Sissi soupire doucement.
- oui, c'est tout à fait lui... Houlala... Ulrich va encore se moquer de moi, je déteste ça...
- J'ai eu une idée ! On pourrait lui rendre la monnaie de sa pièce avant qu'il... heu... enfin, tu vois quoi !
- Hum... c'est quoi ton idée ?
Cindy rigole, contente de voir que Sissi est intéressée. Elle est déjà excitée par la journée qui va suivre.
- Ce n'est pas méchant, t'inquiète, c'est juste pour rire. Je te le dirais demain, tu va voir, c'est génial !
Sissi, même si personne ne peux le voir dans cette obscurité, sourit.
- D'accord ! Dors bien !
- Merci, toi aussi !
Enfin quelqu'un qui va lui permettre de tenir tête à Odd et lui donner l'occasion de conquérir le coeur d'Ulrich...
Chapitre 2
Le soir, le temps se gâte, et à 18 heure, la pluie commence à tomber lentement, de plus en plus fort, pour finalement finir en averse. Sous le préau, Sissi et Cindy échangent divers propos sur les exercices de physique, le père de Sissi, les garçons de la classe, le cours de sport de demain, et la difficulté de trouver un survêtement confortable, qui permet de ne pas se fatiguer exagérément et de ne pas transpirer comme un bœuf, mais avec un minimum de classe, qui ne baille pas et ne donne pas l'air d'un gros cochon que l'on aurait forcé à s'habiller. Inutile de préciser que la tache était largement plus facile pour Sissi que pour Cindy. La nature est injuste, mais Sissi est plutôt tolérante. Avoir une copine moche ne la dérange pas du tout. Non seulement, elle n'en paraîtra que plus jolie, et plus gentille, mais en plus, le physique de Cindy n'a aucune chance de rejaillir négativement sur la réputation que Sissi croit avoir. Les choses seraient bien différentes si Sissi se présentait en public avec un petit copain hideux. La question ne se pose toutefois pas, car Sissi n'aime que Ulrich.
- J'y pense. Le type en violet, tu le connais ? Il est venu me draguer tout à l'heure... il est vraiment dingue. Il avait vraiment l'air de croire qu'on allait aller se balader dans le parc tous les deux. Tu te rends compte ! Je ne suis ici que depuis une journée, et il me fait déjà la drague lourdingue ! Il est dans notre classe non ?
- Ha oui, Odd ! C'est le meilleur ami du Ulrich dont je t'ai parlé. Ça n'a rien d'étonnant franchement, il drague tout ce qui bouge, et si ça ne te plaît pas, il devient méchant. En plus, il paraît qu'il pue des pieds. Enfin moi je ne sais pas, je ne l'approche pas d'assez près pour sentir ça.
La pluie redouble, et les deux filles se précipitent à l'intérieur de l'établissement.
- Tu habite loin ? Tu rentre comment ?
- Je dois prendre le bus et le R.E.R... pff, t'as vu le temps qu'il fait...
- Tu peux dormir dans ma chambre cette nuit, si tu veux ! Je peux demander à papa de te trouver un matelas !
Cindy regarde le ciel. Il s'obscurcit de plus en plus, et on dirait que le temps va virer à l'orage. Qui aurait envie, dans ces conditions, d'attendre le bus durant de longues minutes ?
- Vraiment ? Je vais appeler mes parents pour leur dire !
- Super ! Je vais en parler à mon père !
En dix minutes, l'affaire est réglée. Cindy explique à ses parents ravis qu'en plus de s'être déjà fait une amie, elle dort dans sa chambre ce soir. Elle précise au passage que cette amie est la fille du proviseur, et pour la forme, qu'elles vont réviser leur anglais toutes les deux. Les parents, comme d'habitude culpabilisés d'avoir déménagé si loin contre l'avis explosif de leur fille, sont ravis qu'elle s'intègre si bien, et sans vraiment avaler le mensonge sur l'Anglais, ils apprécient cette délicatesse à leur égard. Bref tout le monde est content, et c'est à 18h30 que Sissi et Cindy transportent déjà jusqu'à l'étage un matelas emprunté dans la réserve. Evidement, Cindy avait aussi le droit de manger à la cantine. Ce soir, c'était poisson et purée, accompagné de céleri rémoulade. Rien de renversant en somme. A la table de nos héros habituels, la conversation allait bon train entre Odd et Ulrich, tel deux petites commère.
- Ben ça alors, s'exclame Odd, elle habite ici maintenant !
- Elle a l'air de bien s'entendre avec Sissi, murmure Ulrich.
- Dire que moi, elle m'a parlé comme si j'étais un chien errant ! cette fille ne sait vraiment pas choisir ses amis...
Aelita prend la parole.
- Qui se ressemble s'assemble. Si Sissi et Cindy ont envie d'être amie, c'est sûrement qu'elles ont des raisons de bien s'entendre !
Assise à une table, accompagnée de Nicolas et Hervé, Sissi présente sa nouvelle amie. Au début Hervé regarde cette nouvelle connaissance d'un mauvais oeil. Puis il réalise que plus il copinera avec, plus le risque que Sissi les laisse tomber un jour pour un autre groupe diminue. C'est inconscient bien sur, mais c'est à peu près pour ça qu'il sympathise avec. Cindy passe une bonne soirée. Elle ne regrette plus d'avoir quitté son sud natal pour venir s'installer à coté de la capitale. Elle a déjà oublié la colère monumentale, la soi disant grève de la faim, et les trois jours de bouderie qu'elle a fait à ses parents lorsqu'ils lui ont annoncé la nouvelle. En vérité, Cindy a une grande faculté d'adaptation !
Plus tard dans la soirée...
- Tiens, un pyjama !
Cindy tourna le dos à Sissi pour enfiler péniblement un pyjama trop ajusté, que Sissi a pourtant eu la décence de bien choisir. Elle s'enfonce dans ses couvertures, et pendant que Sissi éteint la lumière, elle réfléchit intensément. Quand elles sont dans le noir, Cindy se tourne inutilement vers Sissi pour lui parler. Celle ci se tourne aussi vers son amie pour écouter.
- Tu as remarqué que Odd avait passé la soirée à nous regarder ? Je suis sur qu'il prépare quelque chose... je suis sur que c'est son genre de faire des blagues débiles, hein ?
Sissi soupire doucement.
- oui, c'est tout à fait lui... Houlala... Ulrich va encore se moquer de moi, je déteste ça...
- J'ai eu une idée ! On pourrait lui rendre la monnaie de sa pièce avant qu'il... heu... enfin, tu vois quoi !
- Hum... c'est quoi ton idée ?
Cindy rigole, contente de voir que Sissi est intéressée. Elle est déjà excitée par la journée qui va suivre.
- Ce n'est pas méchant, t'inquiète, c'est juste pour rire. Je te le dirais demain, tu va voir, c'est génial !
Sissi, même si personne ne peux le voir dans cette obscurité, sourit.
- D'accord ! Dors bien !
- Merci, toi aussi !
Enfin quelqu'un qui va lui permettre de tenir tête à Odd et lui donner l'occasion de conquérir le coeur d'Ulrich...