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Futur Lyokophile
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Localisation: De retour a Somewhere in the Northwest
Bienvenue dans la nuit
Après plus d'un an d'absence(quand même), voici une nouvelle fanfiction écrite pendant les vacances et finalisée récemment. Elle se passe juste après la saison 1 et ne tient pas compte de la saison 2.
Bonne lecture
(ATTENTION: postée en plusieurs parties.)
Jeudi, 18:45
Le central de police. Surement un des endroits les mieux gardés de la ville. Le soir tombait sur le pays et les policiers de nuit s'apprêtaient à prendre le relais.
Dans un bureau, un policier était en train d'insérer un CD dans son ordinateur. Il semblait agir dans une sorte de transe lorsqu'il tapota quelques touches et manoeuvra la souris pour effectuer un transfert de données du disque a l'ordinateur. Quelques secondes plus tard, c'était terminé et le policier se leva et emporta son disque.
"Pascal, t'es encore ici?"
Le policier se retourna et vit alors un de ses collegues qui lui parlait. Il forca un sourire et dit:
"J'avais besoin de récupérer quelques trucs. Je vais y aller.
-OK, Bon week end a toi.
-Au revoir" dit le policier d'une voix monocorde en s'en allant, laissant le bureau désert.
Code Lyoko - Bienvenue dans la nuit
Vendredi, 15h30
Dans un autre quartier, l'approche du weekend se faisait aussi sentir. Dans un collège, précisément. Vendredi après midi, dernier jour des cours. Beaucoup d'étudiants se préparaient pour les vacances d'été qui approchaient.
On voyait les conséquences de la vague de chaleur de l'été sur les vêtements de certains, comme celle d'une jeune étudiante d'origine asiatique nommée Yumi qui avait troqué son habituel pull noir par un t shirt blanc. Elle sortait des cours et sa tête était pleine d'autres choses que celles qu'un professeur malhereux avait essayé de lui apprendre. Un sac a dos sur l'épaule, elle s'avanca sur un banc du parc sur lequel était assis un autre étudiant, brun avec un t shirt marron et qui avait laissé dans son placard sa veste, tout aussi las des cours et qui attendait les vacances avec impatience, tout en sachant qu'une fois en vacances, il attendrait la rentrée avec impatience. Les choses sont ainsi faites, pensa-t-il. Il s'apellait Ulrich. Il ne savait pas vraiment d'ou venait ce prénom.
Yumi alla s'asseoir à côté de lui au millieu d'une foule d'étudiants qui commentaient les derniers albums d'une quelconque chanteuse venue d'une quelconque série télé ou en train de pester contre les professeurs qui eux même pestaient contre les éleves. Parfois, le sentiment d'être hors de cette réalité envahissait les deux étudiants, peut être parce qu'eux dédiaient la moitié de leur temps à sauver le monde d'un super ordinateur doté d'une intelligence artificielle psychopate.
"Tu n'as jamais senti ca? demanda-t-il à Yumi qui s'était installée à côté de lui
-Parfois" répondit elle.
Ces deux étudiants ne sortaient pas ensemble, pas plus qu'ils s'étaient déclaré les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre. Peut être par peur de ce qui arrivera la suite, une relation qui ne durera pas ou débouchera sur un mariage ennuyeux et un divorce.
La discussion continua jusqu'a la sonnerie de la cloche sur diverses choses, les cours, les amis, et d'autres choses encore. Puis, ils durent repartir chacun de leur côté.
Un seul des éleves réussit a échapper au cours de gymnastique: un jeune garcon blond, avec des lunettes, en train de tapoter sur son ordinateur. Il répondait au nom de Jérémie. Lui aussi avait des sentiments inexprimés, mais ceux ci ne concernaient pas pour le moment une humaine: Il s'agissait d'un programme informatique dôté d'une intelligence artificielle surdévellopée nommée Aelita. Ce programme possédait une forme humaine et le rêve de Jérémie était de pouvoir enfin le materialiser dans le monde réel, lui permettant ainsi de découvrir la vie, des personnes réelles, la pollution, la guerre dans le monde, les dirigeants corrompus, et les criminels en tout genre. Jérémie occultait cependant incompréhensiblement toujours ces dernières possibilités en travaillant.
Ce soir la, après les dernières heures de cours, Yumi rentra chez elle. Elle marchait simplement le long du trottoir tout en repensant a sa journée et a ses meilleurs moments. Puis aux journées précédentes et à leurs meilleurs moments. Elle finissait par ne plus voir la ou tout s'arrêterait. Pourtant elle le savait: Ca s'arrêterait quand Xana serait détruit et qu'Aelita serait en liberté. Mais cette finalité lui semblait maintenant presque inaccesible. Ses parents commencaient à la surveiller de près et les examens de fin d'année approchaient terriblement. Ses notes étaient au niveau donc elle n'aurait pas du s'inquiêter, se dit elle. Mais elle s'inquiêta quand même. La nature humaine. Elle pensait à tout ca lorsqu'elle franchit le seuil de sa maison. Il lui fallut une bonne minute pour s'extriper de ses pensées a propos des examens, et une autre minute pour remarquer que quelque chose n'allait pas du tout. Ses parents n'étaient pas la alors qu'ils devaient être rentrés depuis quelque temps. Elle ne s'en inquieterait pas plus si elle n'avait pas vu la valise de son père et le sac de sa mère à leur place habituelle, dans le couloir à chaussures. Ils n'y seraient pas s'ils n'étaient pas rentrés. La jeune japonaise commenca vraiment à s'affoler. Quelque chose de pas normal était vraiment arrivé. Elle fouilla la maison en quête d'un quelconque indice et finit par trouver l'ordinateur de son père encore allumé. Ce qu'elle y vit dépassa son imagination.
Le dortoir d'Ulrich était encore vide lorsqu'il arriva. Son camarade de chambre n'était pas encore arrivé. Il était surement encore en train de manger quelque chose à la cantine. Il sortit avec la vague idée de parler à Jérémie et de voir Aelita. Une fois arrivé dans la chambre, il vit que ce dernier continuait a tapoter sur son clavier pour chercher l'antivirus qui les sauvera et qui leur permettra de regagner une vie normale. La question était maintenant de savoir s'il en avait encore envie. Ils avaient réussi à combattre Xana dans toutes les situations, et c'était devenu leur vie à eux. Il ne savait pas ce qu'il se passerait quand tout sera terminé. Il en avait presque peur car il voyait déja se profiler le scenario le plus probable. Ils continueront à être amis pendant toutes leur scolarité, puis leurs chemins devront se séparer pour peut être ne jamais se revoir dans leur vie d'adultes. Penser à cette idée tout en pensant à Yumi lui était presque insupportable. Sans Xana, ils ne se seraient peut être jamais rencontrés. Alors, dans un futur proche, sans lui, ce sera sans doute pareil.
"T'as pas l'air dans ton assiette, fit remarquer Jérémie.
-Et c'est toi qui me dis ca... Avec tout le temps que tu passes sur cet ordinateur, tu vas finir plus blanc qu'un flacon de tippex."
Il finissait sa phrase alors qu'il entendit une sonnerie de téléphone. Le sien. Il décrocha.
"Allo?
-C'est moi."
Yumi!
"Que se passe-t-il?
-Des choses graves, dit elle avec une voix mi excitée, mi chargée de sanglots. Peux pas en dire plus. Enzo, Jacques et les dauphins. Tu comprendras, viens la bas."
Et elle raccrocha.
"Hé, attends une seconde!
-Que se passe-t-il?
-Yumi. Elle a dit qu'elle avait des problèmes. Tu peux trouver son portable? Je dois la rejoindre quelque part..."
Jérémie tapota sur quelques touches pour passer d'un programme à un autre.
"Erreur... Erreur... Erreur? J'arrive pas a trouver son portable. Soit elle l'a eteint, soit quelque chose lui est arrivée.
-Elle m'a parlé de deux hommes: Jacques et Enzo, et elle m'a aussi parlé de dauphins. Tu comprends ce que ca veut dire?
-Le Grand Bleu. Un film avec deux héros nommés Jacques et Enzo avec aussi des dauphins.
-Pourquoi elle me parle de ca?
-Attends... Je crois que..."
Jérémie lanca un programme de recherche et finit par trouver la clé de l'énigme.
"Le Grand Bleu. Une discotheque dans le centre ville. Pas tres loin d'ici.
-Elle voulait que je la rejoigne la bas?
-Surement. Fais attention en y allant. Et donne de tes nouvelles. Je vais chercher Odd."
Jérémie se leva et partit alors qu'Ulrich l'était déja.
Faire le mur ne posait pas plus de difficultés que ca. Il y était habitué. La bouche d'égout du parc qui menait à l'usine lui fournissait tout ce qui était nécessaire pour sortir du collège. Le plus problématique était de se repérer dans la cité quand la nuit tombait. Quelques voitures passaient par la et les lampadaires étaient allumés. Les lumières de la ville, la quasi solitude de la nuit et la douceur de l'air d'été aurait pu paraître romantique. Cela ne le lui parut pas. Après quelques minutes d'errance solitaire dans la ville, il finit par trouver la discotheque ou il entra. Le bruit fort ne le frappa pas vraiment, il avait connu pire. La discotheque était plongé dans une douce lumière bleue. Les rayons lasers et autres gadgets habituels étaient eux aussi de la partie. Une centaine de gens étaient sur la piste de danse. A première vue, le jeune homme ne trouva pas Yumi parmi les danseurs. Soudain, il la vit à une table éloignée, un Angel Special a la main. Il descendit la rejoindre, en passant entre les divers danseurs et les consommateurs de diverses boissons ou plats a emporter. Quand elle le vit, elle le regarda avec une expression d'anxiété extrême mélangée a un grand soulagement de le voir arriver.
"Yumi, que se passe-t-il?
-Ulrich, c'est affreux, mes parents... mes parents ont été...
-Attends, tu ne vas quand même pas me dire... commenca Ulrich en prévoyant le pire.
-Non, ils sont encore en vie, mais..."
Au bord des larmes, elle tendit un papier qui sortait tout droit de l'imprimante qui se trouvait chez elle.
"Vous voulez boire quelque chose? demanda un serveur.
-Un Mountain Dew, s'il vous plait. fit Ulrich en donnant deux euros au serveur.
-Naturel ou cerise?
-Naturel." termina Ulrich avec une voix qu'il tenta de garder normale après avoir lu le papier.
Il s'agissait d'un mandat d'arrêt international avec pour objet la famille Ishiyama et ses représentants, accusés de trafic de stupéfiants dix ans auparavant.
"C'est pas possible...
-Je sais, fit Yumi. Mais c'est serieux... Mes parents... Qu'est ce qu'ils ont pu faire?
-Ils sont ou?
-Je suppose qu'ils sont en garde a vue mais... je suis concernée aussi par ce mandat d'arrêt... Ils me recherchent pour témoigner, et je peux pas témoigner contre eux... C'est pas possible...
-Yumi, s'il te plait, calme toi! On va trouver une solution avec Jérémie et les autres..."
Yumi se calma un peu et prit une gorgée de son Angel Spécial alors qu'Ulrich recevait son Mountain Dew du serveur.
"Première chose: On te ramène au collège. Deuxième chose: On tire au clair cette affaire.
-Y'a pas d'affaire, c'est impossible que mes parents aient pu faire une chose pareille, c'est immonde, c'est... Je sais pas!
-Ecoute, dans tous les cas, faut découvrir ce que tout ca signifie..."
Yumi tourna son regard vers la piste de danse baignée de la lueur bleu clair qui envahissait la salle. Ulrich prit une gorgée de sa boisson tout en sortant son téléphone portable pour apeller Jérémie.
"Allo? fit le jeune homme au bout du fil d'une voix anxieuse.
-Jérémie? C'est Ulrich. J'ai retrouvé Yumi. Est ce que tu..."
Ici, Ulrich baissa la voix.
"Est ce que tu peux vérifier les fichiers de police? J'ai besoin d'infos sur un mandat d'arrêt international concernant la famille de Yumi. Je t'expliquerai."
Et il raccrocha. Les deux adolescents perdus buvaient le reste de leur boissons et finalement Ulrich s'apprêta à partir.
"On rentre, tu viens?"
Yumi demanda brusquement:
"On danse?"
Ulrich s'arreta net.
"Tant qu'on est la... J'ai beaucoup stressé en t'attendant, tu sais... Et puis je sens qu'on aura plus vraiment l'occasion de s'amuser avant longtemps."
Ulrich avait la même impression. Finalement, il prit Yumi par la main alors qu'un morceau Latino commencait à passer sur la chaine.
Les deux adolescents se lancèrent alors dans la danse pendant le morceau. Tous deux s'amusèrent beaucoup, ils ne savaient pas comment danser et leur chorégraphie tenait plus de l'improvisation que d'autre chose au millieu des autres danseurs. Ce qui ne les empêcha pas de continuer, en se laissant porter par l'autre et par l'ambiance. A la fin du morceau, ils s'écartèrent de la piste, et, en repensant à leur danse, ils éclatèrent de rire. Le premier depuis longtemps pour Yumi.
"On recommencera un de ces jours?
-Il faudra."
Et enfin, ils montèrent l'escalier vers la sortie.
La nuit était tombée sur la ville. La douce fraicheur de la nuit changeait agréablement de l'air sec de la journée. Les lumières de la ville étaient toutes allumées, et les rues presque vides de circulation donnait une impression de solitude presque féérique entre les deux adolescents. Mais aucun d'eux n'avait le coeur à penser à leurs sentiments personnels.
Un bruit de crissements de pneus attira leur attention et Ulrich vit avec horreur une voiture de police s'arrêter a côté d'eux. Un policier ouvrit la vitre.
"Mademoiselle Ishiyama? Police. Veuillez monter dans la voiture, s'il vous plait."
L'air du policier indiquait clairement qu'il considérait la jeune fille plus comme une criminelle qu'un témoin dans une affaire. Quelque chose n'allait pas du tout.
Yumi était paralysée par la tournure que prenait les évenements. Plus rien n'allait. D'abord ses parents, puis maintenant elle... Elle ne pouvait supporter cette idée. Et pourtant c'était trop tard.
Ulrich avisa une ruelle à quelques mètres. Toute la question était maintenant: Allait-il le faire? Cette affaire le dépassait. Les risques a faire ce qu'il projetait étaient énormes. Et pourtant, il savait qu'il ne pourrait jamais laisser tomber Yumi. Jamais tant qu'il pourrait y faire quelque chose.
Alors, en complète conaissance de son acte, il prit la main de Yumi et l'entraina dans la ruelle sous les cris du policier.
En quelques secondes, tous deux venaient de passer officielement de l'autre côté de la loi. Des fugitifs.
Ils entendirent une portière qui claque, et des cris. Les policiers les suivaient. Mais le temps passé à fréquenter les rues de la ville pour contrer les attaques de Xana donnait un avantage aux fugitifs. Ils reussirent à se faufiler dans les ruelles et presque à semer les policiers mais ces dernièrs n'avaient aucunement l'intention de les lacher. Bientôt, la fatigue commenca à gagner Ulrich qui se dit que s'il ne trouvait pas une idée, ils pouvaient dire adieu à leurs places dans la société.
Les policiers, eux, plus habitués à certains efforts physiques, étaient sur le point de les rattraper. Ils se rapprochaient de plus en plus des deux fugitifs. Ils les virent tourner dans une nouvelle ruelle pour tenter de les perdre. Les policiers atteignirent la ruelle eux aussi et pivotèrent. dans la direction qu'ils avaient pris.
Et ils constatèrent qu'ils avaient disparu. Purement et simplement. Plus aucune trace d'eux. Les deux policiers essayerent de fouiller le fond de la ruelle, les intersections, mais ils ne les virent pas. Ils allaient continuer leurs recherches plus loin quand ils recurent un appel radio qui leur ordonnait de se rendre dans une bojouterie dévalisée, plus loin. Ils partirent.
Ulrich les entendit partir avec un léger soulagement. Il s'était caché dans l'un des immeubles abandonnés adjacents qui était transformé en squat local par quelques personnes sans foyer. Ces mêmes personnes étaient trop occupés pour les remarquer.
Yumi était épuisée. Les émotions, la course, et la fatigue l'avaient plongée dans une sorte de demi sommeil dont elle n'essayait même pas d'émerger. Elle voulait rassembler en elle ce qui lui restait comme énergie pour la longue nuit qui peut être ne faisait que commencer.
Jérémie était sur son PC en train d'essayer de récupérer les documents qu'Ulrich avait demandé. Malhereusement, il s'apercut que ceux ci n'étaient pas dans les fichiers de la Police sur Internet, mais dans un Intranet fermé. Tous les ordinateurs qui consultaient des documents de cet intranet avaient pour ordres de le détruire ensuite pour éviter le plus de fuites possibles. Odd était à côté en train de nourrir son chien nommé Kiwi. Il commencait a se demander ou était passé Ulrich. Soudain, son téléphone portable sonna.
"Allo?
-C'est moi... Jérémie est ici?
-Ouais.
-Dis lui d'installer une ligne sécurisée. Je rapelle dans une minute sur son ordi."
Il raccrocha.
Il ne fallut pas plus de quarante trois secondes pour que Jérémie installe sur la ligne qui reliait son ordinateur au réseau téléphonique un algorithme de cryptage. Dix sept secondes plus tard, Ulrich apella. Il identifia son numéro et envoya un signal au téléphone d'Ulrich pour qu'il puissent parler. Sans ce signal, un éventuel auditeur n'entendrait qu'un brouillage mêlé de notes incohérentes.
"Tu peux m'entendre? demanda Jérémie.
-Ouais, c'est bon
-Alors qu'est ce que tu as trouvé? Qu'est ce qui s'est passé?" demanda Odd, impatient.
Ulrich raconta tout aux deux autres qui restèrent ébahis devant cette histoire.
"Bon, on va essayer de trouver toutes les infos à ce sujet. dit Jérémie. Déja, voila un truc qui est sur: La police ne cherchait pas Yumi pour témoigner à quoi que ce soit. Elle aussi à quelque chose contre elle. J'ai pas réussi a voir quoi.
-Mais enfin, qu'est ce qui se passe? se demanda Odd.
-Ca j'en sais rien. fit Ulrich.
-Yumi est la? Je l'ai pas entendue.
-Je suis la, fit la voix faible de Yumi, toujours en train de récupérer.
-Bon, on va essayer de venir vous chercher pour vous ramener au collège. Odd devrait pouvoir venir et...
-Hors de question. Les policiers sont après nous, et ils finiront par revenir et passer la ville au peigne fin, y compris le collège. Surtout le collège. Même ici, ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne viennent. Et dans tous les cas, on sera surement bientôt dans le journal officiel de la ville.
-On pourrait vous sortir d'affaire si seulement Xana avait attaqué, on pourrait faire un retour vers le passé. Mais tant qu'il n'attaque pas, on peut rien faire de conséquent pour le moment. fit Odd
-Alors vous décidez quoi? demanda Jérémie.
-Dans notre situation, je sens qu'il y a qu'une chose a faire."
Ulrich redoutait cette éventualité, mais ils n'avaient plus le choix.
"On part. On peut pas rester dans cette ville. On s'en va. On doit attendre que les choses s'arrangent. On ne peut que compter sur vous.
-Mais...
-Bonne chance a vous... Et au revoir."
Il raccrocha. Il se dirigea vers la sortie, tout en gardant la main de Yumi dans la sienne. En passant, il jeta le portable dans une poubelle non loin d'ici. Rien qui ne puisse le tracer.
Et tous deux partirent dans la nuit.
Samedi, 09h00
Le week-end, les jeunes du collège avaient quartier libre pendant la journée. Quelques activités sportives rythmaient la journée, la cantine était ouverte...
Jim, le professeur de sport et surveillant général surveillait la grille d'entrée au collège pour noter les allées et venues. Les parents venaient chercher leurs enfant, certains des collegiens partaient rejoindre seuls leur famille en ville, d'autres allaient au cinéma, faire un tour... C'est lui qui surveillait et c'est lui qui vit le premier la BMW noire se garer sur le parking. Ses occupants en sortirent.
Le conducteur et le passager arrière avaient tous les deux le bandeau "Police" sur le bras. L'un(le conducteur) était vêtu d'un manteau, d'un t shirt et d'un jean, l'autre d'un shirt a manches longues et d'un bas de jogging. Le dernier passager, assis sur le siège à l'avant, avait une veste, un t shirt, un jean, des lunettes de soleil, les cheveux tirés en arrière, un bouc avec moustaches naissant. Ce fut lui qui s'avanca en premier. Il tendit son badge au surveillant qui lut que l'homme appartenait lui aussi à la Police Nationale, qu'il se nommait Anthony Farrail et qu'il avait le grade d'inspecteur.
"Bonjour messieurs, fit Jim, que voulez vous?
-Nous venons voir Monsieur Delmas, le proviseur de cet établissement" déclara Farrail.
Le proviseur était assis devant son bureau, et ne s'attendait pas a recevoir une visite qu'il aurait bien refusée pour s'occuper de son problème: Jim avait reporté qu'un éleve manquait à l'appel. Ce fut au proviseur de le chercher car Jim devait s'occuper des éleves qui sortaient. Mais les trois hommes entrèrent directement après avoir frappé et entendu "Entrez". Celui qui menait la marche se présenta:
"Je suis l'inspecteur Anthony Farrail, voici mes adjoints, les lieutenants Hanna(il désigna l'homme au manteau) et Lopez(il montra l'homme avec le bas de jogging).
-Enchanté. déclara Delmas. Asseyez vous.
-Merci.
-Puis-je vous demander pourquoi cette visite? continua le proviseur après que tous furent assis.
-A propos de deux étudiants de votre école: Ulrich Stern et Yumi Ishiyama. Que savez vous à leur sujet?
-J'ai jsutement eu un rapport ce matin. Ulrich Stern aurait disparu ce matin. Il est interne ici, vous comprenez?
-Je peux même vous dire qu'il à disparu hier avec Yumi Ishiyama. Tous les deux se sont enfuis.
-Ils ont fugué?
-Deux agents avaient pour ordre d'interpeller mademoiselle Ishiyama, mais elle a fui avec lui. Hier, vers 20 heures.
-20 heures? Mais nos étudiants n'ont pas le droit de sortir la nuit après...
-Il a fait le mur, ca pose pas de problème, ca. Mais vous avez toujours pas répondu à ma première question. Que savez vous sur eux?"
Le proviseur avait d'abord envie de demander la raison pour laquelle Yumi Ishiyama devait être interpellée mais se retint.
"Yumi est en troisième. Une éleve assez brillante sans être la meilleure. Ulrich est en quatrième. Lui est plutôt moyen dans ses notes, mais il peut très bien passer.
-Jamais d'activités louches?
-Jim les suspecte toujours d'organiser des trucs louches, eux et leur bande d'amis, mais on n'a jamais rien trouvé contre eux.
-Qui sont leur "Bande d'amis"?
-Eux et deux autres garcons de quatrième: Jérémie Belpois, et Odd Della Robia. On les voit beaucoup ensemble qui se réunissent dans leur chambre.
-Et eux?
-Jérémie est un éleve extrèmement brillant dans les matières scientifiques. Odd est extrèmement moyen mais réussit a se garder tout juste au niveau en se rattrapant sur certaines matières.
-J'aimerais leur parler. Ca pourrait nous aider à les retrouver.
-Je vais vous guider à leur chambre. Suivez moi je vous prie.
-Ce n'est pas la peine. Donnez nous simplement les numéros."
Après avoir obtenu les renseignements qu'ils désiraient, les trois hommes partirent. Sur le chemin, le lieutenant Hanna demanda:
"Alors, t'en penses quoi de cette affaire?
-C'est simple, exposa Farrail: Après notre capture d'hier, la gamine a pris peur, elle a du croire que c'était pour elle qu'on était venus, elle a voulu se tirer, et cet Ulrich l'a aidée parce qu'il l'aime ou quelque chose du genre.
-Si c'est que ca, ce sera vite résolu, conclut le lieutenant Lopez.
-Mouais... si tu le dis.
-Bon, qu'est ce qui te tracasse encore? demanda Hanna
-Je sais pas. Ca m'arrive souvent. Y'a un détail que j'ai du noter dans ma mémoire qui me parait bizarre mais j'arrive pas à mettre le doigt dessus.
-A propos des ados dans la nature?
-A propos de l'affaire en général. Je sais pas, je sens qu'il y a quelque chose qui va pas, je sais pas pourquoi...
-J'ai pourtant l'impression que tout va, moi. fit Lopez. Le plus "dur" sera de les retrouver, mais ca, ca peut aller. Ce sont juste deux ados, ils vont pas nous échapper longtemps, si?
-Je te dis que c'est pas ca qui me tracasse.
-On verra ca plus tard, intervint Hanna. On arrive devant la chambre des amis de nos recherchés."
"Ca ne vous a pas surpris que votre camarade de chambre se soit enfui du collège?
-Il ne m'a pas dit qu'il s'enfuyait. Il m'a simplement dit... En fait il m'a rien dit du tout, dit Odd. Je croyais qu'il allait juste faire un tour dehors et qu'il reviendrait la nuit.
-Et puis il a une vie privée, continua Jérémie. On va pas fouiller dans ses affaires pour savoir ce qu'il fait.
-Et a propos de cette Yumi?
-Quoi, a son propos?
-Etiez vous au courant qu'elle avait volé des autos radios de voiture?
-Non, elle... Quoi? Comment ca des autos radios... commenca Odd
-Vous avez très bien compris, coupa Hanna.
-Non, la, il doit y avoir erreur, dit Jérémie, Yumi est pas le genre à...
-Allez, vous devriez savoir, fit Lopez. On s'ennuie quand on est collegien, ou on cherche à se prouver quelque chose. Ou on a besoin d'action, de faire un peu n'importe quoi. Alors les activités de ce genre, ca tente. Ca a un sacré gout d'être hors la loi, surtout comme on le montre dans plusieurs de ces films américains. Alors on essaie. Malhereusement, on découvre vite que ca a rien a voir avec la réalité. On finit souvent par le découvrir dans une cellule de garde a vue."
Jérémie et Odd étaient parfaitement placés pour savoir que Yumi pouvait manquer de tout sauf d'action. Mais ce n'était pas du tout le moment de parler de Xana.
Et a propos de Xana...
Une idée frappa soudain Jérémie. C'était complètement dingue, mais après tout pourquoi pas...
"Une de ses victimes l'aurait reconnue et aurait porté plainte, continua Lopez. Deux agents l'ont reconnue dans la rue et essayerent de l'interpeller mais elle s'est enfuie. Dans tous les cas, elle a fait d'énormes bêtises. Ulrich aussi, en l'aidant. Il ne sait peut être même pas pourquoi elle est poursuivie. Et vous pouvez nous aider a faire en sorte qu'ils ne fassent pas d'autres bêtises.
-On vous jure, monsieur, on n'était pas au courant! dit Odd.
-Est ce qu'ils vous ont contacté après ou juste avant leur fuite? Par téléphone?
-Non. T'as eu des appels, toi? demanda Odd à Jérémie
-Non.
-J'espère que vous dites la vérité. Donnez moi vos numéros de portables, s'il vous plait. Il faut qu'on vérifie."
Jérémie et Odd n'avaient pas le choix: Ils durent le donner.
"Tres bien. Autre chose: Si l'un d'eux essaie de vous recontacter, apellez nous. Et rapellez vous: On essaie de les empecher de faire des choses plus graves.
-On s'en rapellera."
Les trois policiers partirent. Dans le couloir, Hanna dit:
"Ils cachent quelque chose, c'est sur.
-En tout cas, ils le cachent bien. On va vérifier leurs appels en premier lieu. Et on surveillera leur lignes après avoir vérifié qu'ils nous ont bien donné leur numéros."
Ils ne savaient pas que Jérémie avait déja éffacé le journal de communications de leur deux téléphones ainsi que sur la banque de données de leur opérateur téléphonique.
"Si Ulrich cherche à nous recontacter, ce sera sur mon ordinateur, j'en suis sûr. Et ils pourront pas tracer cette communication la, dit le jeune génie de l'informatique.
-Ouais, mais en attendant, faut trouver un moyen de les aider!
-On peut pas pour le moment. Mais je crois que je commence à comprendre d'ou tout part."
En sortant du collège, l'inspecteur Farrail recut un appel.
"Allo? Oui?...............................D'accord."
Et il raccrocha.
"Une employée de la gare a vu nos clients acheter des tickets avec un distributeur automatique, hier dans la nuit.
-Ils ont filé?
-Ils ont du prendre les trains régionaux, dit Hanna. Et c'est pas bon pour nous. Il y a deux lignes qui passent par cette ville. Et ils ont aussi pu changer en chemin...
-Je crois pas qu'ils soient allés trop loin. Les policies qui les poursuivaient hier étaient prêts à les avoir à l'usure. Ils étaient complètement fatigués. Ils ont du forcément trouver un lieu ou se reposer. Le problème est de savoir ou."
Yumi était dans une petite île, perdue quelque part dans l'océan avec un hôtel quatre étoiles. Le repos, les vacances, et surtout, Ulrich qui arrivait en avion peu après. Tous deux s'amusaient comme des fous, nagaient, se reposaient, et...
Soudain, elle fut noyée dans un grand brouillard et elle put enfin ouvrir les yeux. Elle était allongée sur un lit. Elle portait toujours ses vêtements de la veille. Et elle était dans une chambre.
Comment?
Ou?
Que faisait elle ici?
Que se passait-il?
Pourquoi n'était elle pas au collège?
Puis, peu a peu, les détails de la journée précédente lui revinrent en mémoire. La fuite, la découverte, les émotions... Son corps était lourd et ses sens étaient comme décconectés d'elle-même. Elle émit un soupir. Soudain, une exclamation, près d'elle.
Ulrich.
"Ulrich? C'est toi? marmonna-t-elle
-Yumi? T'es réveillée? Je suis rassurée, tu dormais très profondément, je commencais à me demander si tu te réveillerais un jour."
Peu à peu, Yumi retrouva l'usage de ses sens. Et elle s'apercut que le repos l'avait remise en forme. Toutes ses forces semblaient lui revenir peu à peu. Elle retrouva son énergie et son courage.
"J'aurais aimé que hier ne soit qu'un cauchemar. C'en est un, mais réel. Dis moi, on est ou?
-Tu te rapelles plus d'hier? Normal, tu devais être épuisée. On est arrivés au terminus du train régional, et on a erré en ville. J'ai fini par devoir te porter."
Yumi s'imagina un instant en train d'être portée par Ulrich.
"J'ai fini par trouver cette maison. Les propriétaires sont en vacances depuis hier soir. Ils avaient marqué sur leur boite aux lettres de rediriger leur courrier vers une amie. Une clé de rechange était planquée sous un pot de fleurs."
Yumi avait maintenant récupéré toutes ses forces. Elle se leva en impressionant du même coup Ulrich qui ne s'attendait pas à la voir se relever tout de suite.
"Quelle heure est il?
-15 heures."
Yumi s'immobilisa.
"Mais on est arrivés à...
-Trois heures du mat. T'as dormi douze heures d'affilée. Tiens."
Il lui tendit des fruits et une bouteille d'eau.
"Tu devrais manger. On repart ce soir.
-Ou tu as trouvé ca?
-Dans le frigo" répondit Ulrich avec un sourire.
Yumi commenca à manger en esperant qu'ils n'auraient pas à le regretter.
"Ulrich?
-Oui?
-Pourquoi t'es parti avec moi?"
Silence. Puis, finalement...
"Tu aurais voulu être toute seule?"
Silence. Mais le regard de Yumi signifiait "bien sur que non". Mais...
"Tu viens peut être de ruiner ta vie en faisant ca..."
Silence. Ulrich aurait pu répliquer que sa vie ne comptait pas tant qu'il était avec elle, mais il savait que ce n'était pas une bonne réponse.
"C'est trop tard pour regretter, maintenant. Je suis la. Et je resterai la."
Silence. Yumi eut un sourire. Elle avait deviné la réponse précédente. Mais elle ne se fichait pas de sa vie.
Le silence dura, les laissant tous deux seuls dans l'univers de cette chambre.
"Merci" murmura Yumi.
La derniere chose qu'elle voulait faire était briser ce silence presque magique.
Pendant ce temps, au quartier général de la police, Farrail étudiait tous les dossiers qu'il avait recu. Il avait enfin mis le doigt sur le problème qu'il avait senti. L'affaire avait cessé de lui paraître claire.
"Alors, demanda Hanna, tu trouves quelque chose parmi les dossiers? Des trucs intéressants?
-Ouais, ca colle pas.
-Quoi encore?"
Hanna s'approcha de l'ordinateur de Farrail en retenant un soupir.
"Qu'est ce qui ne colle pas?
-Le mandat d'arrêt nous donne le détail de l'affaire qui venait d'être découverte, c'est ca?
-Ouais, affaire que les autorités japonaises ont pu reporter.
-Ils disent que l'affaire remonte à dix ans. A ton avis, ce signfie quoi?"
Le lieutenant prit un air presque surpris par la question.
"Eh bien, cela signifie que l'affaire à commencé il y a une dizaine d'années, d'après les données qui nous ont été données.
-J'ai rencontré hier Mr et Mme Ishiyama en route pour leur garde à vue. Leur principales questions concernaient la sécurité de leur fille alors qu'ils clamaient en même temps leur innocence. Ils sont de vrais parents, pensant bien à leur fille. Comme tous les gens qui ont un enfant: Il passe en priorité.
-Ou veux tu en venir? demanda Hanna qui se sentait perdu.
-Au fait que Yumi Ishiyama est née il y a quatorze ans. Et tu vois, toi, leur parents commencer à trafiquer avec de la drogue alors qu'ils s'occupent d'un enfant de quatre ans? En dix ans de PJ ce serait la première fois que je vois ca. Les trafiquants qui sont aussi des personnes normales ont tendance à se repentir des qu'ils doivent s'occuper d'un enfant, d'une famille.
-Ils étaient peut être à court de liquidités, besoin d'argent...
-Je crois pas, le père a fait des études à la prestigieuse université de Tokyo et avait un excellent emploi. Voila, c'est ca qui colle pas.
-OK, je suis ta logique. Mais pourtant les faits sont la. On a mis un mandat d'arrêt, il a été officialisé...
-T'as toujours certains de tes outils dans ton ordi?
-Ouais, pourq...Attends, tu vas pas me demander de...
-Eh si. Trouve moi tout ce que tu peux sur ce mandat d'arrêt.
-Attends, je risque ma place pour de simples soupcons de ta part?
-Disons que je m'en voudrais à mort d'avoir participé à l'enfermement de quelqu'un d'innocent. Si t'es découvert, je me porte garant."
Hanna soupira une nouvelle fois.
"T'auras intêret. Je m'y mets demain, première heure. T'as de la chance que je sois sympa."
Farrail émit un petit rire. Il en avait vraiment de la chance, effectivement. Mais il esperait que son jugement était bon.
Quatre heures plus tard, la nuit était tombée. Il était temps de déménager. Yumi et Ulrich avaient trouvé d'autres vêtements dans la maison: Un ensemble jean/veste en jean sombre pour Yumi et un t-shirt bleu foncé pour Ulrich qui garda les mêmes autres mêmes vêtements.
Ulrich sortit de la maison qu'il ferma à clef. Il avait emporté de l'argent, de la nourriture, et avait des tickets supplémentaires.
Les deux adolescents plongèrent alors de nouveau dans la nuit.
"Ou va-t-on?
-Au trains. On va dans une autre ville que je connais, cette fois ci.
-Tu connais des gens?
-Je connais l'endroit. Un ami de mon père habite la bas. Ils devraient eux aussi être partis en vacances."
Quelques minutes plus tard, ils étaient dans le train. Les gens ne les regardaient pas particulièrement. Ceux qui revenaient du travail et les autres qui ne faisaient que passer ne remarquaient jamais ceux qui étaient assis en face d'eux. Yumi et Ulrich faisaient attention si on les regardait trop, mais les gens, trop occupés, ne les reconnurent pas.
Ils descendirent à l'arrêt qu'Ulrich indiqua. Ils explorèrent la ville pendant un moment. Les lumières étaient en majorité éteintes, sauf les lampadaires...
Un peu plus tard, ils arrivèrent à la maison qu'Ulrich cherchait. Le portail ne s'était ouvert que parce qu'Ulrich conaissait le code. La porte était fermée à clé, et cette fois-ci, pas de clé cachée quelque part. Dans le jardin, un hamac, des jouets pour enfants près d'une mini bassine transformée en bac à sable, une réserve de bois pour l'hiver...
"Attends, fit Yumi.Y'a-t-il un garage?"
-Oui, il leur sert de cave pour stocker des objets assez anciens.
-Ou se trouve-t-il?
-Par la"
Ulrich mena Yumi vers le garage. Cette dernière arriva devant et chercha quelque chose qui pourrait faire un levier, une fois glissé sous la porte.
"Le hamac" fit Ulrich en comprenant.
Yumi le regarda partir alors qu'il foncait vers le hamac. C'était un hamac en kit et il put démonter l'une des barres qui le constituait.
"Gaffe!" murmura Yumi en foncant vers lui.
Un voisin était sur le point de fermer ses volets. Il avait une vue parfaite sur le jardin. Ulrich et Yumi se plaquèrent derrière un muret derrière le grillage.
Un temps, puis finalement, le voisin avait fini. Ulrich retourna vers le garage, suivi de Yumi. Il put commencer à soulever la porte juste assez pour faire passer la barre de métal.
"Manque quelque chose pour faire levier..."
Ulrich repartit vers le jardin, prit un rondin de bois dans la réserve de bois et le cala sous la barre métallique pour bien faire le levier. Yumi prit la barre par un bout.
"Faut que tu m'aides pour retenir la porte, sinon ca va faire trop de bruit."
Ulrich acquiesca, et fit l'effort de retenir la porte. Yumi appuya un coup sec. La porte s'ouvrit petit à petit. En réalité, la porte du garage n'était pas fermée à clé mais comme on ne pouvait l'ouvrir que de l'interieur ou avec une télécommande, ca ne posait généralement pas de problèmes.
Ulrich tint la porte ouverte, juste assez pour que Yumi puisse passer en emportant les instruments qu'ils avaient utilisés. Puis, lui aussi passa et poussa la porte vers le bas doucement pour la fermer sans faire trop de bruits. Yumi se dirigea vers un interrupteur pour allumer la lumière mais Ulrich l'en empêcha.
"Pas de lumières. On se ferait repérer
-J'en ai assez de jouer les créatures de la nuit."
Ulrich lui lanca un regard qu'elle parvint juste à distinguer comme disant "On a pas le choix, désolé" et elle vit que lui aussi n'aimait pas trop cette ambiance.
"On va monter dans les chambres. Suis moi."