16 Mai 2015, 10:06 par Bookine
Bonjour à tous

Voici la suite… Bonne lecture
Samedi 21 décembre
Bonjour petit carnet ! Me revoilà une semaine plus tard ! Et toujours autant de choses à te raconter ! Bon aller, hop hop on ne perd pas de temps ! La dernière fois que j’ai écris, c’était vendredi au parc ! Une bien belle journée d’ailleurs, avec enfin un peu de calme. Bon, cette semaine a été assez calme aussi, j’ai pu me reposer et réfléchir. J’ai d’ailleurs pris plusieurs décisions durant cette semaine. Mais j’en reparlerai plus tard !
Alors, bah vendredi soir rien de spécial, je suis rentrée chez Aëlita et Jérémy, on a passé une soirée toute simple et je suis partie me coucher. Je me sens vraiment bien chez eux, non seulement ils sont tous les deux gentils mais en plus ils font tout pour m’aider à retrouver la mémoire mais aussi à être heureuse. Et je leur en suis très reconnaissante ! Je les remercierais tous plus tard, quand j’aurai retrouvé toute ma mémoire. J’ai vraiment hâte de retrouver ma vie, enfin du moins celle qu’ont m’a raconté ! Et surtout oublier toute cette histoire !
Bon alors, c’était samedi matin… Je t’avais dit la dernière fois que j’étais censée retourner à mon appartement. Sauf que léger problème, personne n’était disponible pour m’y emmener. Aëlita et Jérémy avaient cours toute la journée (et oui les études supérieures ont des inconvénients… cours certains samedi), Odd travaillait, mes parents aussi et Hiroki était en weekend chez les parents de sa fiancée. J’y aurai bien été toute seule, mais je ne sais pas ou c’est exactement, et de toute façon, Aëlita était totalement contre me laisser toute seule comme ça. Je plains ces futures enfants… Une vraie mère poule… Enfin bref, j’étais quasiment persuadée que cette visite chez moi ne se ferait pas ce jour là.
C’est quand même assez ironique ! Visiter mon appartement ! Mais je ne vais pas faire visiter mon chez moi !! Non, on va me le faire visiter ! Ca craint quand même… J’ai l’impression d’être à la charge de mes amis… Heureusement qu’ils sont là ! J’avais quand même hâte d’y aller ! J’étais persuadée que j’allais y trouver des trucs qui me permettraient de me rappeler de certains souvenirs. Quelque chose qui ferait que j’aurai un flash et que tout me reviendrait. J’avais aussi espoir de pouvoir apprendre à me connaître. Après tout, on dit bien que notre personnalité est retranscris à travers notre environnement… Je m’imaginais une maison bien rangée, ordonnée, simple mais belle avec une légère décoration japonaise mais pas trop quand même. J’espérais au fond de moi que ce soit ça. Ce qui aurait signifié que je commençais vraiment à bien me connaître !
Je réfléchissais à tout cela en déjeunant, Aëlita allait bientôt partir pour les cours et venait de trouver une solution pour que je puisse y aller. Elle était partie comme une furie dans le salon, je crois que son idée devait lui paraître comme « une idée de génie ». J’étais toute calme, sereine, une nouvelle journée commençait ! J’avais bien dormi, j’avais retrouvé ma famille, mes amis… Je crois que j’étais tout simplement heureuse et satisfaite de la tournure des événements. Je venais de finir de déjeuner, quand Aëlita est revenue avec un large sourire.
Aëlita : Tout est arrangé !!!
Moi : Ah bon ? Alors comment ça se passe ?
Aëlita : Et bien tu vas y aller quelle question !!!
Moi : Euh d’accord mais comment ? On avait déjà réfléchi à toutes les possibilités et…
Aëlita : Toutes sauf une !!
Elle venait de me couper dans ma phrase, elle était totalement hystérique ! Je commençais vraiment à me demander où elle voulait en venir. Et malgré la confiance que j’ai envers elle, et sa joie à ce moment précis, je ne sentais absolument pas son plan ! On peut appeler ça l’intuition féminine ou tout simplement le fait que je commence à bien la connaître… Je lui ais alors demandé hésitante, sentant qu’elle allait m’annoncer quelque chose qui n’allait pas me plaire…
Moi : Laquelle ?
Aëlita : Alors, c’est un beau brun, qui ne te laisse pas insensible et il est libre cette après-midi…
Elle venait de me sortir ça avec le plus grand des sourires, je ne pu m’empêcher de rougir. Non mais elle délire là ??? Quand je disais que je ne le sentais pas…
Moi : Non mais ça ne va pas !?!? Hors de question qu’il m’emmène !! Déjà, tu te trompe il ne me fait aucun effet, c’est un mec comme un autre ! Et en plus, ce mec passe son temps à être désagréable ! Il va me pourrir mon aprèm !!
Aëlita : Mais oui bien sûr… Je l’ai appelé, il passe te chercher à 14h… Bon après-midi Yu’ !
Elle me fit un clin d’œil et partit avant même que je ne puisse ouvrir la bouche. Je me retrouvais seule et je me mis à me parler toute seule…
Moi : Non mais elle est sérieuse là ??? Non mais non ! Je ne veux pas moi ! Il faut que je trouve une solution, il doit bien y avoir un autre moyen !!! Oh et puis au pire, qu’il vienne ! Je m’en fou ! Il fera mon chauffeur et moi je ferais ce que j’ai à faire… Je sens que la journée va être longue…
Aussi étonnant cela puisse paraître, j’avais peur. Pas peur de lui, non… Mais peur de ce qui allait se passer… Et si je ne m’entendais pas du tout avec lui ? J’avais bien senti la tension entre nous… A cause de ça il y aurait-il des tensions aussi dans la bande ? J’avais bien remarqué qu’Aëlita, Jérémy et même Odd espéraient qu’il se passe quelque chose entre nous… Raison de plus pour rester sur mes gardes. Je ne compte pas sortir avec un mec tout de suite ! William m’a largement suffit, j’ai eu ma dose.
J’ai passé le reste de la matinée à essayer de me changer les idées, mais c’était plus fort que moi ! Mon estomac commençait à se nouer, et plus le temps passait plus se nœud se faisait ressentir. Il fallait que je me calme, que je m’apaise, que je me change les idées… Mais il était déjà 13h30, il n’allait pas tarder, je n’avais plus le temps… De toute façon, j’étais prête, je n’avais rien pu avaler… Et maintenant j’attendais. Il était 13h41, et j’étais sûre qu’il avait oublié. Il n’était pas en retard, ce n’était même pas encore l’heure… Mais je ne voulais pas qu’il vienne, mais au fond de moi, j’espérais qu’il serait bientôt là… Cette double sensation… Celle qui fait que j’aurais prié pour qu’il m’oublie et que je puisse enfin me calmer… Mais celle qui fait aussi que je n’attends qu’une chose, que la sonnerie retentisse et qu’il soit là… Et rien que d’imaginer qu’il ne vienne pas, même si c’est ce que j’étais en train de souhaiter intérieurement, me faisait un pincement au cœur… Je me dégonflais… Oui c’est ça, je préférais avoir ce pincement au cœur et ne pas lui faire face… Ma pauvre Yumi… Voilà ce que j’ai finit par me dire ! J’ai réussi à me battre contre un cambrioleur, à faire la femme de William pendant plusieurs mois et là, je ne me sentais pas à la hauteur de passer quelques heures avec lui ? Non mais ce n’est pas un rencard non plus ! On va juste chez moi… Je pris alors une grande inspiration… Il fallait que je me… DING DONG. Je me suis alors dirigée vers la porte, remettant au passage quelques mèches en place devant le miroir du couloir et ouvris la porte…
Moi : Salut.
Ulrich : Salut.
Aller ! Voilà le premier blanc ! Je sens que ça commence bien ! Je ne savais pas quoi dire ni comment réagir. Pour lui, je ne sais pas, impossible de savoir ce qu’il pense. Un peu moins froid et distant que la dernière fois, il a du se calmer… Il fallait que je me reprenne en main ! Non mais, c’est du délire ! Ma main tremblait…
Moi : On y va ?
Ulrich : Euh oui, je me suis garé là-bas.
Moi : Ok, je ferme à clé et on y va.
Nous nous sommes alors dirigés vers sa voiture en silence. Il était beaucoup plus aimable que la dernière fois. Ce mec est assez mystérieux, je confirme ! Je ne sais pas trop quoi en penser. Il cache ce qu’il pense, il ne laisse rien paraître… D’un côté je dis ça mais je ne vaux pas mieux… Je ne peux pas lui en vouloir, et puis il faut bien avouer que le fait qu’il soit si discret me plaît… Enfin bref, nous venions juste de partir quand il lança la discussion.
Ulrich : Sinon ça va ? Ca se passe bien chez Aëlita ?
Moi : Oh bah oui, tout se passe bien. Elle est au petit soin pour moi !
Ulrich : Ca ne m’étonne absolument pas ! Et ta mémoire ?
Moi : Bah je me souviens de certaines trucs, surtout parce qu’on m’en a parlé mais sinon non.
Ulrich : Ah d’accord… J’espère que voir ton appartement vas t’aider.
Moi : Oui, moi aussi !
Au final, il était plutôt gentil… J’avais peur que cet après-midi se passe mal, mais en y mettant du mien, il n’y avait pas de raison ! Nous sommes donc arrivés dans un quartier assez calme. Il y avait une petite place avec des enfants en train de jouer, des arbres, c’était un très bel endroit. Il a garé la voiture sur le parking devant un immeuble. Nous sommes descendus et je l’ai alors suivie jusqu'à l’entrée de celui-ci. Nous sommes rentrés, et nous sommes montés jusqu’au dernier étages ! Un peu de sport pour monter tous ces escaliers… Une fois arrivés devant la porte, il a sorti les clés et me les a tendues en me faisant un grand sourire… Et quel sourire d’ailleurs…
Ulrich : A toi l’honneur !
Je lui ais souris à mon tour, puis j’ai pris les clés en le remerciant. C’est exactement l’appartement que j’avais imaginé ! Simple mais bien décoré, avec un peu de décoration japonaise pour rappeler mes origines. Il y avait quelques photos sur un meuble. Trois précisément : une de notre bande, on était tous les cinq au collège, une avec ma famille, tous les quatre dans le jardin chez mes parents et… une de moi avec Ulrich… J’étais dans ses bras et on s’embrassait… Je ne sais pas pourquoi, mais de voir cette photo alors qu’il est juste à côté de moi m’a gêné. Il a vu lui aussi la photo, mais il n’a rien dit. J’avais l’air tellement heureuse sur cette photo, je ne dis pas que je suis triste, non bien sûr que non, mais je n’ai plus ce bonheur là…
Beaucoup de questions étaient toujours présentes, et j’étais sûre qu’il pourrait y répondre. Mais je ne savais pas vraiment comment lancer cette conversation. Nous avions fait le tour de l’appartement, j’avais fini de tout « visiter », lorsque je me suis lancée.
Moi : Ulrich ?
Il se retourna alors, surement étonné que je l’appelle. Surtout avec la petite voix que je venais de prendre.
Ulrich : Euh oui ?
Moi : Qu’est ce qui s’est passé ce jour-là ?
Son expression changea tout à coup. Ma question n’avait pas l’air de lui avoir plu.
Ulrich : Pourquoi tu me demandes ça ? Et puis de toute façon, c’est compliqué !
Moi : Bah peut-être parce que je ne m’en souviens pas ! Peut importe que ce soit compliqué ou pas, tu es le seul à savoir ce qui s’est passé, et ça me concerne.
Ca commençait à m’énerver ! Depuis le temps que j’attendais des réponses ! Il pouvait peut-être m’en emporter et celui-ci préférait se braquer ! Il n’avait pas répondu à ma dernière phrase, j’avais du le vexer. Mais qu’est ce qu’il peut être susceptible ! Bon, c’est vrai que j’ai tendance à être un peu directe et à manquer de tact, mais il devrait avoir l’habitude, non ?! J’essayais de me calmer, sinon je savais très bien que j’allais m’énerver et dire quelque chose que j’aurais peut-être pu regretter…
Moi : Alors ? S’il te plait, dis-moi ! J’ai besoin de savoir…
Ulrich : Et bien, je ne sais pas trop par où commencer…
Moi : Tu es le dernier à m’avoir vu… Raconte-moi cette journée…
Ulrich : C’était un samedi, un samedi matin…
(Note de l’auteur : j’ai tellement envie de m’arrêter là…) Tu n’allais pas très bien depuis le début de cette semaine, et ce matin là, on s’est disputés… Et tu… Enfin tu…
Moi : Je quoi Ulrich ? Dis le moi…
Ulrich : Tu m’as quitté !
Il venait de prononcer cette phrase avec tellement de rancœur. Il m’en voulait, ce qui pouvait expliquer son comportement… Il avait eu du mal à me le dire, il avait préféré se retourner vers la fenêtre et regarder dehors, pour ne pas affronter mon regard. J’étais encore plus perdue. Mais pourquoi aurais-je fais une telle chose ? Pourquoi je n’étais pas vraiment en forme ? Après tout j’avais une famille, des amis, un petit copain, je faisais des études… C’est alors qu’en me questionnant j’eus un flash.
*FLASH BACK*
J’avais pleuré une bonne partie de la nuit, il n’avait rien vu, de toute façon ce n’était pas la première fois. J’étais exténuée, à bout de force, je n’en pouvais plus. Il fallait que je prenne l’air, oui, j’avais besoin de sortir. J’étais assise sur le canapé, le regard dans le vide. Il était dans la chambre, il finissait de s’habiller. Je me suis levée avec une lenteur étonnante, surtout venant de moi, j’ai pris ma veste, et j’ai mis mes chaussures. J’allais vers la porte quand sa voix résonna.
Ulrich : Tu vas où ??
Moi : Je sors…
Ulrich : Tu vas le voir c’est ça ??
Je ne répondis pas, j’en avais marre… Pourquoi fallait-il qu’il me fasse un interrogatoire maintenant ? Je n’allais pas assez mal ? Il fallait qu’il m’enfonce un peu plus pour que j’ai encore plus de mal à me relever ? J’ai posé ma main sur la poigner, et j’ai commencé à ouvrir la porte. Quand soudain, je sentis la porte me résister, ce qui me sortit plus ou moins de mon état second. Une main était posée sur la porte, sa main… Je n’avais pas la force de m’énerver, de retirer sa main, ni même de me retourner vers lui… Je réussi seulement à prononcer une chose…
Moi : Ulrich……
Ulrich : Si tu pars, ce n’est pas la peine de revenir en espérant me trouver, je ne serais pas là, et je ne serais plus jamais là…
Moi : Tu me quittes ?
Ulrich : Non, mais il faut qu’on parle. Et si tu sors, tu ne feras qu’éviter l’inévitable… Mais j’en ai marre d’être patient avec toi, c’est ta dernière chance…
Moi : Ce n’est pas la peine de me donner une dernière chance, je n’en veux pas… C’est moi qui te quitte…
Ma phrase eu l’effet d’un choc pour lui, sa main glissa le long de la porte, puis son corps le long du mur et il se laissa tomber. Je ne me suis même pas retournée, il ne fallait pas qu’il voit mes larmes couler. Je n’avais pas pu les retenir. J’ouvris la porte et je partis…
*FIN FLASH BACK*
Alors que ce souvenir m’étais revenu, mes larmes commençaient à perler mes yeux, elles allaient couler… C’est alors que j’ai réalisé qu’il me regardait… Il n’osait rien dire, je me suis alors retournée, évitant son regard. J’avançais dans l’appartement en faisait comme si je regardais un peu partout, alors que je voulais surtout faire disparaître ces larmes… C’est alors qu’une main me retint par l’épaule. Ce contact me fit frissonner de la tête aux pieds, et je ne pu retenir une seconde de plus mes larmes… Désormais, elles coulaient le long de mes joues… Heureusement qu’il était derrière moi…
Ulrich : Ca va ? Qu’est ce qui se passe ?
Moi : Je me souviens…
Je sentis alors sa main se raidir, puis s’enlever de mon épaule. L’absence de ce contact me fit froid dans le dos. C’est comme si on m’avait retiré quelque chose qui me permettait de vivre correctement… Je suis restée dos à lui, mes larmes coulaient toujours, mais il fallait que je me reprenne.
Moi : Mais je ne me souviens toujours pas de ce qui s’est passé lorsque j’ai passé cette porte… Tu ne m’as pas revu ?
Ulrich : Non, je suis resté là… Je t’ai attendu… Mais tu n’es jamais revenu…
Moi : Je suis désolé…
J’avais réussi à calmer mes larmes, mes yeux devaient être rouge, mais qu’importe, il fallait que je le vois, j’avais besoin de le voir. Je me suis alors retournée. Et mon regard se plongea dans le sien, ces yeux brillaient… C’était un regard profond… Le genre de regard où plus rien n’existe autour de vous, le genre de regard où réussir à bouger le petit doigt est un véritable supplice… Le genre de regard où réussir à penser à quelque chose est impossible… Il coupa alors le « contact » en détournant le regard. Il se retourna vers la fenêtre en regardant les enfants jouer sur la petite place. Je me suis alors mise à côté de lui, regardant moi aussi ces enfants.
Ulrich : Comment on a fait pour en arriver là ?
Moi : Je ne sais pas… Mais rien n’est jamais trop tard…
Je venais de prononcer cette phrase inconsciemment… Sauf que quand j’ai dis ça, je le regardai droit dans les yeux… Yumi… Quelle idiote ! Non mais n’importe quoi !! Qu’est ce qui m’a pris de raconter ça ! Heureusement, j’ai été sauvé par son téléphone qui sonna… Ouf… J’étais tellement dans mes pensées que je n’avais pas entendu sa conversation.
Ulrich : C’est Aëlita… Elle nous attend, tu viens ? On peut y aller ?
Moi : Oui, c’est bon.
Nous sommes donc repartis en silence. Pas un mot. Pas une parole. Il n’y avait pas de tensions, mais de la gêne… Moi qui étais de si bonne humeur ce matin… Me voilà toute nostalgique… Nous sommes arrivés chez Aëlita toujours dans ce même silence pesant. Bien trop pesant d’ailleurs. En arrivant, Aëlita a remarqué à ma tête que quelque chose n’allait pas, ce qui s’est confirmé quand elle a vu la tête d’Ulrich… Elle n’a pas cherché, elle nous connaît… « Nous »… Enfin bon, après avoir parlés même pas 5 minutes, Ulrich se dirigeait vers la sortie, ayant refusé de diner avec nous. Aëlita n’a pas insisté… Il a serré la main à Jérémy, puis a fait la bise à Aëlita et alors qu’il allait se diriger vers moi pour me dire en revoir, Aëlita s’est empressée de dire :
Aëlita : Et au faite Jérémy !! Je ne t’ai pas montré !!
Jérémy : Euh… De quoi ?
Nous étions tous surpris par sa voix et par le fait qu’elle se manifeste si soudainement. Elle attrapa Jérémy par le bras et l’entraîna vers les escaliers pour monter, puis elle se retourna en souriant.
Aëlita : A plus Ulrich ! Et merci encore !!
Et avant même qu’il puisse répondre elle s’empressa de monter, en poussant Jérémy qui d’ailleurs n’avait pas vraiment compris… Ah sacrée Aëlita, je rigolais intérieurement mais il ne fallait pas que je laisse paraître quoique ce soit…
Ulrich : Bon bah a plus Yumi…
Moi : Euh oui, à bientôt… Et merci encore de m’avoir emmené…
Il m’a alors sourit, et s’est rapproché de moi afin de me faire la bise. Je tremblais, cet instant qui ne dura que quelques secondes, me fit ressentir tellement de sensations et de sentiments... Je tremblais un tout petit peu, heureusement il ne s’en est pas rendu compte. J’attendais le contact de sa joue sur la mienne, les moindres contacts qu’il y avait entre nous étaient rare, on s’évitait comme la peste. J’ai eu l’impression d’avoir un mal fou à atteindre sa joue, comme si elles étaient séparées par des kilomètres alors qu’il y avait tout au plus 3 cm. Puis sa joue rencontra la mienne, et un frisson me parcouru tout le corps. Encore un… Une idée me prix alors et si au moment de changer de joue je dérapai ? Ses lèvres étaient si proches… Non mais, ce qu’il ne faut pas attendre ! A partir du moment où il est dans les parages, je raconte n’importe quoi et j’ai un mal fou à me contrôler… Mon autre joue rencontra alors son autre joue et il se recula. Il me lança un dernier regard et se retourna vers la porte… Il partait… Aëlita m’est alors revenu à l’esprit, elle nous avait laissé seuls… Elle voulait qu’il se passe quelque chose mais c’était trop tard… Trop tard… Trop tard ? Non jamais… Je me suis alors précipitée sur la porte et je suis sortie. Il venait d’ouvrir sa portière de voiture, il allait monter dedans.
Moi : Ulrich !!
Il releva alors la tête, étonné de me voir dehors le poursuivre.
Moi : Attend !
Il referma sa portière, et attendit alors que je sois à sa hauteur. Une fois devant lui, mon regard son planta dans le sien… Et maintenant ? Qu’est ce que j’allais faire ? Je n’en avais aucune idée… Je réussi alors à décrocher mon regard, qui se posa immédiatement sur ses lèvres… Il suivit mon regard… Il avait du comprendre… J’ai rougis en pensant à cette possibilité.
Moi : Ulrich, je…
Et voilà, je me retrouvais comme une idiote devant lui… Je n’avais rien à lui dire… Absolument rien… Mais après tout, je n’avais pas envie de lui parler… Ce n’est pas ça que je voulais… Mon regard se reposa sur ses lèvres et il me tira de mes pensées.
Ulrich : Oui ?
Moi : Je… Je t’… Je… Enfin… Je peux te poser une question ?
Ulrich : Euh… Bah oui… Vas-y
Moi : Tu parlais de qui ? Dans mon souvenir tu m’as demandé si j’allais le voir, mais qui ?
Son expression se figea, il n’aimait vraiment pas en parler… Il a ouvert sa portière, s’est assis sur le siège, a refermé sa porte et a descendu sa vitre… Il démarra le moteur et avant de partir, sans même m’adresser un regard, il prononça :
Ulrich : William…
Puis il partit, et moi je restais là, figée dehors en ce mois de décembre, j’avais froid. Mais ni le froid, ni la nuit ne me donnait envie de rentrer. C’est alors que j’aperçu Aëlita au seuil de la porte, elle me regardait. Je ne sais pas si elle a assisté à toute la scène mais dans son regard, il y avait de la compassion, elle voulait que je rentre. Ce qui je fis, je me suis avancée jusqu’à elle, et là, elle m’a prit dans ses bras. Je ne lui avais rien dit, elle ne savait rien mais elle était quand même là pour moi.
Je suis alors allez me couchée ce soir là en réfléchissant. William ? Pourquoi aurais-je été voir William ? Est-ce que je trompais Ulrich avec William ? Parler de lui était assez étrange, j’avais l’impression que tout cela était bien loin. Il s’était passé tellement de choses depuis que j’étais rentré… Et pourtant on parlait encore de lui… Enfin, Ulrich parlait de lui… Je ne comprenais pas comment j’avais pu m’emporter comme cela avec lui, j’étais presque prête à l’embrasser… C’est du délire… Je ne vais pas sortir avec lui…
Le lendemain, nous étions dimanche. J’avais du mal à émerger, toujours dans mes pensées par rapport à hier. Comment ce mec avait-il pu me mettre dans cet état là ? Moi qui respirait la joie de vivre et qui après quelques heures avec lui, n’avait plus goût à rien… Comment faisait-il pour faire ressentir tant de choses, tant d’émotions ? Mais qu’est ce qu’il m’a fait ? Il m’a jeté un sort ou quoi ?
J’ai passé une matinée perdue dans mes pensées. Rien d’extraordinaire… Je n’avais rien envie de faire. C’est Aëlita qui m’a sortit de mes pensées, encore une fois, elle était là.
Aëlita : Yu’ ?
Moi : Oui ?
Aëlita : J’ai trouvé quelque chose hier…
Moi : Ah bon ? Quoi ?
Aëlita : Tiens.
Elle me tendit alors un papier. Elle avait du l’imprimer hier, c’était une photocopie. Un avis de décès plus précisément. Je ne comprenais. J’ai alors regardé Aëlita qui m’a fait signe de continuer à lire. C’était le décès d’un couple. Il était du à un accident de voiture, il y a 1an. Je ne comprenais toujours pas.
Aëlita : Regarde le nom de famille.
Moi : Dunbar… Dunbar…
Ce nom me disait quelque chose, mais impossible de savoir à quoi. Le seul mot qui résonnait encore et encore dans ma tête c’était, Ulrich, Ulrich, Ulrich, Ulrich, Ulrich,… Je n’arrivais même pas à réfléchir, moi qui ais une bonne mémoire. Mais j’avais compris qu’Aëlita ne me donnerait pas la réponse, elle voulait que je réfléchisse. J’ai alors réussi à mettre mes pensées de côté et à me concentrer sur ce nom… Dunbar… Dunbar ! Mais oui !!
Moi : William…
Aëlita : Oui, ce sont ces parents...
Moi : Je ne comprends pas bien…
Aëlita : William n’a jamais été un psychopathe, et on ne devient pas comme ça du jour au lendemain. Il faut un traumatisme, quelque chose qui marque, quelque chose qui perturbe… Et on a tous une manière différente de faire notre deuil…
Moi : Attends, tu veux dire qu’il m’a séquestré parce que ses parents sont décédés ?
Aëlita : Pas que, mais en partie oui… Ca a du lui mettre un coup, et il n’a pas vraiment d’amis proches, donc il a du se sentir seule… Et toi, il t’a toujours apprécié…
Moi : Ouais, enfin il y a des limites !
Aëlita : Je sais bien, mais bon maintenant on sait pourquoi… Et pis il y a peut-être d’autre chose… On ne sait surement pas tout.
Moi : Oui, et on ne le sera surement jamais…
J’en apprenais un peu plus chaque jour… Mais ça ne pouvait plus durer, il fallait que je rentre chez moi, j’avais assez abusé de la gentillesse d’Aëlita. Je ne pouvais pas squatter chez eux éternellement, surtout que j’avais une maison. Il fallait bien que j’y aille un jour ou l’autre… Je ne vais pas attendre comme ça que ma mémoire se réveille, il faut que je me bouge…
J’ai donc prévenue Aëlita que je partais dès le lendemain, en la remerciant bien entendu. Elle en avait tellement fait pour moi ! Je suis donc partie lundi. Enfin, ils m’ont déposés chez moi lundi après manger, et nous avons été faire deux trois courses… Je me retrouvais donc enfin seule, chez moi. J’ai passé le lundi après-midi à réfléchir. Tout comme mardi, mercredi, jeudi et vendredi. Fallait-il que je retourne chez William pour avoir d’autres réponses ? Qu’est ce que j’allais faire maintenant ? Des études ? Travailler ? Et Ulrich, est-ce que j’allais le revoir ? Pourquoi j’étais dans un tel état quand il était là ? Pourquoi lui alors que c’est celui de la bande avec qui je suis la moins proche ? Pourquoi pas Odd ? Après tout il est gentil et c’est un charmeur… Alors pourquoi je ressentais ça pour Ulrich ? Et pas un autre ?
J’ai donc fait un bilan de tout ce qui s’est passé. Je faisais des études, j’avais une famille, des amis et un petit-ami. Que demander de plus ? Mais pour une certaine raison que j’ignore encore, je n’allais pas bien. J’ai quitté Ulrich. Et ensuite, je me suis réveillé chez William, amnésique, aucun souvenir de rien. Il m’a raconté que nous étions mariés, que j’étais orpheline et que je n’avais pas d’amis. Ce qui, désormais je l’affirme, est totalement faux. William s’est donc servi de moi. Il doit être en dépression à cause du décès de ses parents… Et puis mes amis sont venus me chercher, j’ai réappris à les connaître, j’ai retrouvé mes parents et j’habite maintenant chez moi. On pourrait dire que l’enquête est finit ? Hein, tu n’es pas d’accord petit carnet ? Après tout, maintenant je n’ai plus qu’à reprendre ma vie normale. Le reste de mes souvenirs viendra au cours de ma vie, ou peut-être jamais…
Mais il reste quand même un sacré nombre de questions… Pourquoi je n’allais pas bien ? Etait-ce passagé ? Ou n’étais-je pas heureuse avec Ulrich ? Est-ce que j’avais finis par le tromper ? Avec William ? Ou avec un autre ? Quelle solution j’envisageais ? Comment j’avais pu atterrir chez William ? Qui plus est, amnésique ? D’après Jérémy, la cause de mon amnésie serait un choc émotionnel. Quel est la cause de ce choc ? Ma rupture avec Ulrich ? Ou quelque chose d’encore plus grave ? Pourquoi avoir décidé de le quitter ? Mais à toutes ces questions, je n’ai qu’une seule réponse, une seule personne peut m’aider. Oui, une seule, et c’est moi… Sauf que je ne me souviens de rien, enfin si, de certains moments, de certains souvenirs… J’ai pu m’en souvenir en passant dans certains endroits, lorsqu’on me raconte certaines choses, ou en regardant une photo,… Tant que je serais amnésique, il n’y aura pas de réponses à ces questions…
Enfin, l’enquête n’est donc pas finit ! Donc je vais continuer à écrire petit carnet, j’ai quand même pris quelques décisions. Je vais reprendre mes études ! Dès le mois de Janvier, même si j’ai perdu les premiers mois… Il faut absolument que je reprenne, que je me change les idées, je ne peux pas rester comme ça… En tout cas pour la semaine prochaine, j’ai déjà un emploi du temps ! Pour fêter mon « retour » mes parents ont décidé de fêter Noël, et oui avec nos origines Japonaises on ne le fête pas d’habitude. Mais ma mère voulait marquer le coup, celui d’un nouveau départ... Donc début de la semaine, je fais aussi les boutiques avec Aëlita ! Qui dit noël, dit cadeau…
Enfin bon petit carnet ! Je t’ai une fois de plus tout raconté ! Donc on se voit la semaine prochaine…
Alors ?

C’est la suite à laquelle vous vous attendiez ? Dites moi si ma fic vous plaît toujours ou si vous vous en êtes lassés…
