04 Fév 2016, 02:44 par Ulrich1432
Je me rends compte que j'ai rien posté depuis le 23 Janvier à 3 heures et 44 minutes exactement... Il serait peut-être temps que mette la suite...Chapitre 19 - Toute la vérité, rien que la vérité
Aelita eut un véritable électrochoc, un homme qu'elle vient de connaître, et pas dans les meilleures circonstances venait de l'inviter de lui proposer d'être son tuteur...
A : (surprise) QUOI ? Tu veux dire… Que tu deviendrais une sorte de père pour moi ?
TFS : (angoissé) C’est… C’est un peu ça… Mais je resterais ton demi-frère…
A : (baisse la tête) Je sais pas si je peux accepter… Tu devras t’occuper de moi et… Je ne veux pas être une charge pour toi… Sans compter que ça implique de renforcer la discrétion… Tu imagines si on savait que tu es mon demi-frère alors que tu es prof à Kadic ?
TFS : (soupire) J’ai pas arrêté d’y penser. Et c’est vrai que c’est un problème… Mais pour être honnête… J’ai envie d’essayer… Tu ne serais pas du tout une charge pour moi… Bien au contraire, ça me ferais très plaisir de te recueillir ici.
A : Et mes amis ? Tu y as pensé ? J’ai l’habitude de les voir chaque jour de chaque semaine.
TFS : Et pour les rares fois où tu dois quitter le collège c’est dans l’usine que tu t’abrites… Je vais pas te mentir, mais te savoir aussi proche de XANA ne me réconforte pas du tout. Tes amis peuvent te rendre visite quand ils le désirent, de même, tu peux aller les voir quand ça te chante. Je veux juste t’offrir cette chance que je n’ai pas eue : Une vraie vie…
A : (après un long silence) C’est tentant… Mais j’ai besoin de réfléchir…
TFS : Je comprends… Prends ton temps… D’ici-là, j’aimerais que tu fermes les yeux.
A : (intriguée) Pourquoi ?
TFS : Fais-moi confiance…
Aelita obéit malgré le fait qu’elle commençait à se sentir mal à l’aise. Subitement, la demoiselle sentit un objet froid lui effleurer la base du cou, puis les mains de son demi-frère courir sur ses joues avant que ce dernier ne lui murmure affectueusement…
TFS : Ouvre tes yeux, petite sœur…
Aelita s’exécuta et découvrit que cet objet qui lui avait procuré ce frisson était un magnifique pendentif, de la forme de l’œil de XANA. La lumière ambiante permettait même de refléter tout l’éclat d’un petit saphir placé au centre du bijou. Aelita fixa le pendentif un long moment, estomaquée.
A : (stupéfaite) Mais qu’est-ce que… C’est… Tu…
TFS : Je l’ai commandé pour toi… Il te plaît ?
A : Pourquoi ? Pourquoi un tel geste ?
TFS : Je voulais au moins marquer le coup. Tu es un membre de ma famille… Et comme je l’avais deviné avant même que mon séquenceur me donne les résultats de l’analyse génétique. Je voulais que tu mesures à quel point je suis heureux de savoir que tout espoir n’était pas perdu.
Aelita continuait de fixer le bijou pendu à son cou, puis brutalement se jeta dans les bras de Tobias, les yeux emplis de larmes.
A : (pleurant) Tobias… *sanglots*
TFS : Aelita…
Tobias entreprit de serrer sa demi-sœur dans ses bras, un sourire se dessinait sur le visage de cet homme qui avait cessé de donner toute forme d’affection depuis de nombreuses années.
Alors que leurs deux visages exprimaient respectivement deux sensations opposées, un intense bonheur se ressentait en chacun d’eux.
TFS : Je suis si heureux Aelita…
A : (pleurant) Moi aussi…
Après quelques instants touchants, Tobias se sépara d’Aelita et essuya les larmes de cette dernière.
TFS : Et si on mangeait un morceau ? Avec toutes ces émotions tu dois avoir faim…
Aelita acquiesça d’un hochement de tête. L’homme se leva pour chercher un petit sac plastique contenant deux barquettes de salade Caesar.
Pendant ce temps, à Kadic le reste du groupe de Lyokoguerriers se faisait du souci pour la gardienne du monde virtuel, Ulrich menait les recherches avec Jérémie par téléphone.
U : (au téléphone) Comment ça, t’arrive pas à tracer le signal de son téléphone ?
J : (au téléphone) Ecoute Ulrich, soit elle ne capte pas de signal, soit elle a coupé son portable, soit…
U : Jérémie, arrête ! On connaît tous Aelita… Et quand elle s’enfuit, c’est à l’usine, sur Lyoko, ou à l’Hermitage. J’ai envoyé Odd vérifier l’usine et Lyoko. Yumi se charge de l’Hermitage…
J : Merci… Mais je sais pas pourquoi, je le sens pas… Au fait… Benoît n’est pas avec vous ?
U : Nan… Lui non plus ne s’est pas pointé à Kadic… T’aurais vu la tête d’Odd… Finir la journée plus tôt c’est un miracle pour lui…
J : Râââh ! Et puis zut ! Ce soir, je saute dans le train et je vous rejoins…
U : Je croyais qu’il te fallait du temps pour régler ton truc avant de revenir.
J : Tant pis… Je veux être sûr qu’Aelita va bien… Sans elle…
U : Stop ! Ne dis pas ça !
J : Ulrich ! Ouvre les yeux ! Elle n’a donné aucun signe de vie depuis hier soir !
U : Bon… Va pour le train… Mais fais gaffe ! Je te rappelle.
Alors qu’Ulrich venait de raccrocher, le garçon aux cheveux ébouriffés vit sa petite amie courir dans sa direction.
U : Yumi ! Mon ange, dis-moi que tu l’as trouvée…
Y : (essoufflée) Rien… Elle est pas… A l’Hermitage.
U : Tu as des nouvelles d’Odd ?
Y : Il m’a appelé avant de se virtualiser… Mais apparemment elle serait pas dans l’usine.
Ulrich commençait à se sentir angoissé. Et si Jérémie avait raison ? Et si un drame était arrivé ? Ulrich refusait d’y croire mais de noires pensées envahissaient son esprit.
U : (s’asseyant sur un banc, pour lui-même) Odd, s’il te plaît… Trouve-la…
Quelques instants plus tard, le blondinet à la mèche violette faisait son apparition dans la cour, courant à toutes jambes vers Yumi et Ulrich.
Y : Odd ! Alors ?
O : Elle est pas sur Lyoko, ni à l’usine. J’ai tout vérifié, deux fois !
U : (frappant le mur du poing) ‘Pas vrai ! Mais où elle est bon sang !
Y : Eh Ulrich ! Faut pas perdre les pédales, là !
U : T’as raison ! Bon, la pause de midi est bientôt finie… J’vais faire un tour dans le quartier… On sait jamais…
O : Ben ouais mais on a un cours de maths, là !
U : Justement, couvre-moi !
O : Reçu 5 sur 5 mon capitaine ! Eh au fait ! On a même pas mangé !
Y : Odd… Ça t’arrive de pense à autre chose que la bouffe ?
U : Bon, j’y vais ! A tout à l’heure.
Y : Sois prudent !
Ulrich se mit à courir vers la sortie et se retrouvait très vite dans la rue. Il commença sa « patrouille » en examinant les contours du parc.
U : (pour lui-même) Eh ben… Si on m’avait dit que je ferais le mur en plein jour…
Bientôt, Ulrich trouvait un attroupement de policiers à l’orée du parc. Il observa la scène de loin puis décida de se rapprocher pour aborder un policier.
U : Excusez-moi ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ici ?
OP : Quoi ? T’es pas au courant ? Un homme a été abattu ici ! Et une jeune fille a été enlevée. C’était dans tous les journaux de ce matin.
U : Désolé mais je ne lis pas vraiment le journal…
OP : Et toi ? Que fais-tu ici ? Tu ne devrais pas être à l’école ?
U : (déstabilisé) Ben c’est-à-dire que… J’ai été renvoyé…
Ulrich qui avait maintenant bien approché le ruban de la scène de crime centrait son attention sur un petit objet circulaire rose.
U : Dites… Vous pourriez me rendre un service ?
OP : Demande toujours, on verra bien.
U : Le petit truc rose à côté de la balise N°2, vous pourriez me le montrer ?
OP : Désolé, mais c’est une scène de crime. Je ne peux rien toucher ou déplacer. Sinon les preuves sont considérées comme irrecevables au tribunal…
U : C’est que… Je crois savoir à qui il appartient…
OP : Ah… Ne bouge pas…
L’officier de police apporta un imposant appareil photo, après quelques manipulations de l’engin, il montra l’écran au jeune collégien qui restait stupéfait.
U : (murmure) Oh non… C’est pas vrai.
OP : Tu dis ?
U : Euh… Rien ! Désolé, je me suis trompé !
OP : C’est pas grave… Ça arrive !
U : Bonne journée m’sieur ! Et bonne chance pour l’enquête !
OP : Et toi fais attention à l’école !
Ulrich s’éloigna immédiatement de la scène de crime. Une fois à l’abri des regards et des oreilles, il sortit son smartphone et appela instantanément Jérémie.
J : Ulrich ? Alors ? Vous l’avez trouvée ?
U : Euh, nan pas vraiment… Ecoute, il s’est passé un truc près du parc… Un mec s’est fait buter et une fille a été enlevée…
J : Ouais. J’ai vu ça à la télé… Et alors ?
U : Je crois que la fille c’est Aelita…
J : (contenant sa colère) Ulrich… S’il te plaît, dis-moi que tu plaisantes…
U : Il y avait un des boutons de sa veste sur la scène de crime… Jérémie… Je suis désolé…
J : (fou de rage) JE T’AVAIS DEMANDE DE LA SUREVEILLER BORDEL ! C’EST PAS COMPLIQUE !
U : EH HO EINSTEIN ! JE PEUX PAS LA SURVEILLER H-24, MOI ! J’VAIS QUAND MÊME PAS ALLER PIEUTER DANS SA CHAMBRE POUR ETRE SUR QU’ELLE VA PAS FOUTRE LE CAMP !
J : (Soupire) Tu as raison… Je suis désolé Ulrich…
U : Nan, c’est pas grave… Je comprends… Et puis au moins, si elle a été enlevée, il y a encore de bonnes chances qu’elle soit vivante. Je lâche pas les recherches. Continue d’essayer de tracer son portable, si tu as un signal, préviens-moi !
J : OK ! Ulrich ?
U : Oui ?
J : (honteux) Je suis vraiment désolé ! J’ai été nul de réagir comme ça ! J’veux dire… Bien sûr tu ne peux pas la surveiller en permanence.
U : T’inquiètes pas pour ça Jérémie. Le plus important pour le moment c’est Aelita.
J : Ulrich… Je l’ai trouvée… J’ai un signal !
U : QUOI ? Où elle est ?
J : Ben d’après l’ordi… Un peu au Sud de l’usine. Dans un entrepôt abandonné.
U : OK ! J’appelle Yumi et Odd et on fonce !
J : Soyez prudents !
U : T’inquiète pas, va !
A peine Ulrich eût-il raccroché avec Jérémie, qu’il appela ses deux amis pour les informer de l’énorme progrès dans leurs recherches. Tant et si bien qu’en moins de cinq minutes Ulrich retrouvait Odd et Yumi juste en face du collège.
Y : Bon alors, c’est quoi ce délire ?
U : Je te la fais courte : J’étais au téléphone avec Jérémie. Juste avant de raccrocher il a réussi à capter le signal du téléphone d’Aelita. Elle est dans un entrepôt au sud de l’usine.
O : Bon, alors on va la chercher ?
U : C’est pas si simple Odd. Si ça se trouve Aelita est prisonnière d’un sadique, ou même plusieurs. Si c’est ce que je pense ils doivent même être armés.
Y : Dis, t’a pas oublié un truc ? Et si XANA était derrière tout ça ?
U : Impossible… Benoît nous aurait prévenus. Bon, on y va mais on reste prudents. On se contente d’observer. Et on voit si on peut intervenir sans prendre trop de risques.
Le trio commença sa course vers l’entrepôt abandonné. Une fois l’usine passée, un paysage industriel se dévoilait à eux. Grues, conteneurs, vieux camions, tout semblait être un véritable chantier à l’abandon. Quand un imposant entrepôt de dressait devant leur yeux. D’un état semblable au reste de la zone, cet édifice semblait toutefois moins délabré, on aurait presque dit qu’il avait été rénové. Mais pourquoi rénover un entrepôt dans une zone aussi déserte ?
Les trois collégiens se cachèrent derrière un conteneur pour observer discrètement le contour de la bâtisse et mettre au point un plan de reconnaissance.
U : Ok. Je vois les choses comme ça : On évite de prendre le moindre risque inutile. Donc… J’y vais seul. Je fais rapidement le tour et je reviens. Si dans cinq minutes je ne suis pas revenu, ou si vous entendez un bruit bizarre, vous dégagez.
Y : Attends, tu nous fais quoi, là. Tu crois vraiment qu’on va rester là les bras croisés ? Tu veux pas aller nous chercher un café et des gâteaux tant que t’y es ?
O : Ah, les gâteaux c’est pour moi !
U : Yumi… Je t’aime, et je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit.
Yumi se jeta sur son petit-ami pour lui offrir un fougueux baiser alors qu’Odd continuait de saliver à l’idée des gâteaux.
Y : Moi aussi je t’aime. Je suis folle de toi. Mais il est hors de question que t’y aille seul. C’est trop dangereux. A trois on sera plus efficaces et au moindre problème on décampe tous chacun dans son coin et on se retrouve à Kadic. Et je tiens à te prévenir Ulrich : C’est non-négociable.
U : Bon… Puisque tu le vois comme ça… Bien, Yumi, tu t’occupes de la façade Sud, je prends les façades Nord et Ouest, et toi Odd, la façade Est.
O : Ben et les gâteaux alors ?
U, Y : ODD !
U : (après un temps) Cinq minutes ! Pas plus ! On observe et on revient. Au moindre problème on se sépare et on se retrouve au collège ok ?
Y : Bon pour moi !
O : Ça marche !
U : Alors c’est parti !
Le trio de collégiens se scinda pour couvrir l’intégralité de l’énorme entrepôt et tentait de jeter un œil dès qu’une fenêtre se présentait à eux. Mais pendant ce temps à l’intérieur.
LAII : Alerte de niveau 2 ! Trois individus suspects ont été détectés autour de l’entrepôt ! Préparation des procédures de sécurité !
A cet instant, l’éclairage intérieur s’atténua pour laisser une lumière tamisée rouge sang dans tout le bâtiment. Toutes les armoires fortes de Tobias s’ouvrirent simultanément dévoilant un arsenal à faire pâlir un sergent des forces spéciales.
A : (paniquée) Tobias ! Qu’est-ce qui se passe ?
TFS : (calmement) Une alerte intrusion… Il y a parfois des voyous qui espèrent profiter de l’entrepôt pour « zoner ». LAII ? On peut avoir un visuel sur l’extérieur ?
LAII : Bien entendu Monsieur.
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’imposant téléviseur du salon affichait les vidéos de surveillance des différentes façades de l’entrepôt.
A : Tobias ! Là ! C’est Odd ! Et là ! Ulrich ! Et Yumi !
TFS : (calmement) Effectivement… Ok, c’est bon LAII ! Fausse alerte ! Tu peux avorter les procédures de sécurité !
LAII : Procédures de sécurités avortées.
Tobias attrapa son smartphone et décida qu’il serait préférable d’appeler Ulrich alors que l’éclairage reprenait sa teinte blanche normale, et que les armoires fortes se refermaient automatiquement.
U : Allo ?
TFS : Ça va Ulrich ?
U : Ecoute Benoît c’est pas vraiment le moment… On essaye de sauver Aelita…
TFS : Je sais…
U : (bluffé) Comment ça « tu sais » ?
TFS : Ben, t’es un peu en train de rôder autour de chez moi… Si tu veux entrer, commence par frapper à la porte… Elle est à trois mètres devant toi…
U : (estomaqué) QUOI ?
TFS : Bon… Va chercher Yumi et Odd et retrouve-moi à la porte… J’ai deux ou trois trucs à vous dire…
Aussitôt dit, aussitôt fait. Quelques instants plus tard, le « trio de sauvetage » frappait à la porte qui s’ouvrit presque instantanément, laissant paraître « Benoît » avec un léger sourire amusé.
TFS : Allez… Entrez. Restez pas plantés là comme des piquets !
U : (ébahi) Mais qu’est-ce que…
Tobias accompagna le trio jusque dans le salon, où ces derniers virent une jeune fille aux cheveux bleus et lissés, qu’ils eurent peine à reconnaître.
Y : Euh Benoît ? C’est qui cette fille ?
Aelita sourit en lançant un regard amusé à son demi-frère. Puis réorienta son regard vers le petit groupe.
A : (amusée) Vous ne me reconnaissez vraiment pas ?
La jeune fille aux cheveux bleus s’approcha lentement du trio, légèrement rougissante, un grand sourire sur le visage, mais en quelques secondes son pendentif la trahit.
Y : (éberluée) A… A… Aelita ? C’est toi ?
A : (amusée) Eh ben… C’est pas trop tôt !
U : Mais… Tes vêtements… Tes cheveux…
A : (gênée) C’est… C’est une longue histoire…
TFS : Très juste Aelita ! Et comme ça implique d’exposer des informations classées confidentielles… Il vaut mieux s’assurer que vous ayez la confiance de cette chère LAII…
O : C’est qui LAII ?
TFS : LAII ? Voudrais-tu te présenter à nos amis ?
LAII : Bonjour ! Et bienvenue à vous ! Je m’appelle LAII. J’ai été programmée pour répondre aux moindres exigences de mon concepteur ici présent. Je parle toutes les langues de ce monde, y compris les langues mortes. Je suis également chargée de veiller sur mon concepteur ainsi que sur Aelita en toutes circonstances. Ma programmation inclut également une intelligence artificielle, un système d’analyses médicales permanent et de nombreux protocoles pour garantir une sécurité optimale dans ces locaux.
Ulrich, Yumi et Odd restaient médusés. Un logiciel aussi puissant qui comprend tout ce que l’on peut lui dire et exécuter tout type d’ordres relevait à leurs yeux de la science-fiction. Et pourtant ils venaient de faire sa connaissance.
TFS : Pour être plus clair et simplifier son discours, LAII est probablement ma plus merveilleuse création.
LAII : Merci de votre compliment Monsieur. Dois-je préparer le poly-scan pour une procédure d’identification ?
TFS : Fais donc LAII.
U : Wow ! Une petite minute ! De quoi on parle, là ?
TFS : Tu vois ce grand caisson à l’entrée ? Entre dedans…
Y : Et on y gagne quoi ?
TFS : Un accès privilégié à l’interface de LAII.
Ulrich entra dans le caisson qui diffusait à nouveau cette lueur vert pomme alors que le logiciel intelligent commençait ses analyses. Puis ce fut au tour d’Odd, qui en sortant du caisson se frottait les oreilles de la même manière que son meilleur ami. Mais Yumi semblait poser un problème pour LAII.
LAII : Votre nom et votre prénom comportent trop de possibilités orthographiques, veuillez épeler.
Y : (narquoise) Logiciel intelligent, hein ? I-S-H-I-Y-A-M-A et mon prénom s’écrit Y-U-M-I.
LAII : Identité validée. Soyez la bienvenue Mademoiselle ISHIYAMA.
Y : Bon. Et maintenant on fait quoi ?
TFS : Maintenant… On appelle Jérémie. LAII, connecte-moi sur Skype et tente d’appeler Jérémie.
LAII : Bien Monsieur !
U : Dis-moi Benoît, LAII ne t’appelle jamais par ton prénom ?
TFS : Jamais… Question de respect.
Ulrich fronça les sourcils un instant avant que le téléviseur du salon n’affiche l’interface de Skype et le visage inquiet de Jérémie par la même occasion.
TFS : LAII ? Tu as chiffré la liaison ?
LAII : Oui Monsieur. Avec un algorithme de 3 kilobits.
TFS : Parfait ! Bonjour Jérémie. Comment vas-tu ?
J : Benoît ? Mais… C’est quoi ce délire ? Qu’est-ce que tu fais avec Ulrich, Yumi, Odd et…
Jérémie se tut et observa un long moment cette jeune fille adorable avec ses cheveux bleus et son expression émue.
J : Aelita ?
A : (émue) Jérémie ! Si tu savais comme je suis heureuse !
J : (sombrement) Pas moi Aelita. Je ne suis pas heureux DU TOUT !
A : (appeurée) Jérémie… ?
J : (contenant sa colère) Aelita t’as plutôt intérêt de me dire pourquoi on a dû organiser une battue pour te retrouver…
TFS : C’est de ma faute, Jérémie…
A : Jérémie… Il m’a sauvée… Je venais de me faire agresser…
J : Quoi ? (explose) MAIS ENFIN C’ETAIT QUOI CETTE HISTOIRE D’ENLEVEMENT ????
TFS : Aelita s’est fait agresser, je l’ai récupéré chez moi, j’ai lancé une procédure d’isolement, et comme la police est à sa recherche, je me suis dit qu’il était préférable d’abandonner son look rose le temps que l’affaire se tasse. Sachant que la procédure d’isolement nous empêche de communiquer avec l’extérieur de n’importe quelle façon, c’est la raison pour laquelle son portable ne répondait pas présent. Maintenant qu’Aelita peut se montrer sans attirer l’attention de la police j’ai mis fin à la procédure.
J : TU CROIS VRAIMENT QUE JE VAIS AVALER CES SALADES ?!
TFS : LAII ? Est-ce que ce que je viens de dire est vrai ?
LAII : Tout est vrai, à un détail près : La procédure d’isolement ne me concerne pas, je suis donc la seule à pouvoir communiquer avec l’extérieur.
J : C’était qui, ça ?
TFS : Justement… Ouvre grand tes oreilles, il y a quelques détails que vous devez savoir sur mon compte.
Ainsi, Tobias raconta tout ce qu’il s’était passé dans le moindre détail depuis la sombre soirée de la veille. Il dévoila même son lien de parenté avec Aelita, ainsi que son vécu intégral. Tout le groupe restait pendu au moindre de ces mots. Même Jérémie qui était fou de rage il y a encore quelque minutes n’osait plus rien dire. Et pour cause, Tobias venait de tout expliquer point par point alors qu’Aelita, terrifiée de ne plus reconnaître son petit ami depuis qu’il s’était emporté, gémissait encore dans les bras de Yumi.
J : (penaud) Benoît… Euh, je veux dire Tobias ? Tu… Je… Je crois que je t’ai mal jugé.
TFS : Plus tard les excuses émouvantes ! Surveille ta boîte mail, dans dix minutes LAII va t’envoyer une réservation pour le train de 16h50 à destination de Paris Montparnasse. Et comme je suis gentil t’auras même droit à la première classe. Dès que tu es arrivé à la gare, tu m’appelles et je viens te chercher.
J : (déstabilisé) Euh… Très bien, je prépare quelques affaires et je suis en route.
TFS : A tout à l’heure.
Tobias coupa la liaison avec Jérémie puis remarqua que tous le regardait ébahis.
U : Tu es vraiment le demi-frère d’Aelita ?
TFS : LAII ?
LAII : D’après les analyses génétiques effectuées dernièrement par Monsieur SCHAEFFER, il est effectivement, biologiquement le demi-frère d’Aelita SCHAEFFER.
O : Ah la vache ! Quelle claque !
TFS : Bon, on est mercredi, Jérémie arrive ce soir… Aelita… Si tu souhaites rester pour attendre Jérémie tu es la bienvenue… Mais demain c’est réveil au clairon.
A : (hésitante) Ben…
TFS : Vous êtes invités tous les deux… Ça ne me pose aucun problème.
A : Euh… D’accord.
O : (déçu) Oh la chance…
U : Odd, faudrait pas déranger nos tourtereaux, c’est qu’ils ont des choses à se dire depuis tout ce temps.
A : (rougissante) Tobias ? Et si on les invitait pour le week-end prochain ?
TFS : C’est une très bonne idée Aelita. On va tâcher d’organiser tout ça… Bon je vous ramène au collège ?
Y : Oui tiens d’ailleurs ! J’ai une question…
TFS : (marchant vers le garage) Je t’écoute…
Y : (suivant Tobias de près) Dans les journaux, ils nous parlent d’une BMW noire… Mais ta voiture est blanche, non ?
TFS : Ah, ça ma chère Yumi… C’est une bricole dont je ne suis pas peu fier… J’ai repris le principe de l’encre électronique, comme sur les liseuses type « Kindle », et en déviant un peu le procédé, j’ai créé des éléments de carrosserie (blindés) qui sont à même de changer de couleurs selon un certain voltage.
U : (à Odd) T’as compris quelque chose, toi ?
O : (hausse les épaules) Non…
TFS : Odd, c’est quoi ta couleur préférée ?
O : Violet !
Tobias ouvrit la porte menant au garage où les attendait une splendide BMW d’un noir de jais immaculé.
TFS : LAII ? Tu peux me configurer la 330D en violet ? Luminosité à 90%. Et si tu peux, rajoute une petite décoration pour Odd.
LAII : Configuration de la 330D modifiée.
En un éclair, le majestueux véhicule passa d’un noir élégant à un violet détonant. Une petite inscription au nom d’Odd avait même été ajoutée sur les ailes arrière. Odd restait figé devant ce « prodige » technologique.
TFS : Bon… On y va ?
Le petit groupe s’installa à bord, Aelita prit le siège passager avant, Ulrich lui s’installa judicieusement sur la place centrale à l’arrière pour être sûr d’être à côté de Yumi qui prit le côté gauche, laissant Odd aller du côté droit.
Tobias lança le moteur puis attacha sa ceinture à son tour. LAII prit l’initiative d’ouvrir la porte du garage pour son créateur.
LAII : Bonne route Monsieur SCHAEFFER.
TFS : Merci LAII. A tout de suite.
La BMW, devenue violette sortit lentement de son emplacement avec un léger vrombissement. Pendant le trajet, les adolescents posait sans cesse des questions à Tobias afin d’en savoir plus sur sa petite vie, ses activités, ses créations en technologie… Même si celui-ci refusait de révéler certaines informations confidentielles, il tentait au moins de leur apporter une réponse susceptible de satisfaire leur curiosité, dans son plus grand calme, avec un style de conduite digne d’un chauffeur de maître. Une fois arrivés au collège, Ulrich et Odd descendirent de voiture après avoir chaleureusement salué Aelita et son demi-frère. Mais au moment où ces derniers s’éloignaient, Tobias attrapa son smartphone qui commençait à sonner.
TFS : LAII ? Qu’est-ce qui se passe ?
LAII : Alerte de niveau maximal. Une attaque de XANA a été détectée.
Je m'en voulais un peu de ne pas avoir posté le chapitre plus tôt alors j'ai ajouté un peu plus de texte... J'espère qu'il vous a plus
! Vos commentaires sont toujours les bienvenus, flatteurs ou critiques, ils ne peuvent que m'encourager.