et voilo la suite
juste avant de vous laisser lire : merci Artemis je le savais en plus mais jsais pas pourquoi... je l'ai mal écrit
La honte...
bref voici une partie qui devrez vous plaire ^^
enfin j'espère ^^', elle est un des derniers chapitre (eh oui c'est presque la fin déjà
ou enfin selon les points de vue ^^'
bonne lecture à tous et à toutes et encore une fois, merci pour les comm's ^^
Chapitre XX/ se battre ou abandonner…
quelque chose cloche…il en est sûr maintenant… mais… qu'est ce que c'est ? …
-Ulrich? appelle Aelita en pénétrant silencieusement dans la chambre.
-Je suis là Aelita…
Appuyé au mur juste à côté de la porte, les bras croisé sur la poitrine, le brun contemplait la chambre le visage fermé et sans expression. La jeune fille s'installa sur la chaise toute proche et soupira doucement.
-ça fait une semaine qu'ils sont là…, déclara Aelita.
-Et toujours aucune changement, poursuivit Ulrich d'un ton lourd de reproche.
-J'ai vu le proviseur, annonça soudain Aelita après un court silence, lui et la famille Ishiyama souhaitent que l'on reprenne les cours à partir de lundi…
-je ne reprendrais pas les cours sans Odd et Yumi, lâcha Ulrich d'un ton qui n'admettait aucune réplique.
Aelita eut un petit sourire crispé, ayant deviné la réponse bien avant d'avoir posé la question… Elle-même le pensait même si elle savait qu'elle n'oserait pas s'opposer aux ordres d'un adulte…
-Le proviseur a dit que malgré tout la vie continuait…
-Nous verrons s'il dira cela le jour où ce sera sa fille qui sera étendue sur ce lit d'hôpital…
Aelita se tut, sachant qu'elle ne pourrait convaincre Ulrich et n'ayant, de toute manière, aucune envie de le faire, le comprenant parfaitement…
-Où est Jérémie ? continua Ulrich d'un ton un peu plus aimable.
-Au labo, il cherche encore…
-Il a pourtant dit qu'il ne pouvait rien faire…
-Tu le connais, lâcha Aelita avec un faible sourire, impossible ne fait pas partie de son vocabulaire…
-je n'ai pas oublié… Il les a tout de même ramené…
-si seulement maintenant il pouvait…
Elle se tut au milieu de sa phrase, Ulrich s'étant redressé pour s'éloigner d'elle… Il s'immobilisa devant la fenêtre et il contempla le paysage en silence avant d'ajouter :
-ne lui demandons pas plus qu'il ne peut en faire… Il serait capable de se tuer à la tâche pour y parvenir, juste pour nous…
Aelita soupira faiblement et son regard se posa sur Odd qui reposait sur le lit tout près d'elle, sa poitrine se soulevait doucement, à un rythme calme et régulier… un rythme lent et apaisant…
qu'est ce…qu'est ce que… impossible… Il…Il est à nouveau là… comment a-t-il su? Comment a-t-il fait ? … Elle… Elle va… Impossible… C'est la fin…
Le silence régnait dans la pièce, brisé seulement par les bip réguliers et répétitifs des moniteurs. Soudain les sourcils d'Ulrich se froncèrent, il se tourna vivement vers l'un des moniteurs tandis qu'Aelita se levait avec brusquerie, faisant tomber la chaise au sol… Un bruit mat couvrit le son quelques secondes mais pourtant la réalité était là…
-Aelita !
La jeune fille sortit en trombe et cria dans le couloir, elle appela un médecin, un homme accourut aussitôt et pénétra dans la pièce sans plus attendre…
Un son… irrégulier…rapide…angoissant… une respiration saccadée… les mains crispées…une expression de souffrance sur le visage… Un corps qui se tord sous le drap… Un cri qui monte…qui résonne dans la pièce… Une voix où seule perce la douleur… un son qui s'emballe, qui accélère encore et encore puis qui finit par ne plus cesser…
-Elle fait un arrêt ! cria le médecin en se précipitant vers la japonaise.
Il écarta le drap, ouvrit le haut de son pyjama et commença le massage cardiaque en attendant l'équipe de soin qui ne tarda pas à arriver…
des cris…encore et toujours des cris… mais d'où viennent-ils ? … il ne comprend pas … il devrait voir… c'est tout proche…et à la fois si loin… quel est ce bruit…familier…connu… redouté… une ombre lui fait tourner la tête, détournant ses pensées… il fronce les sourcils… commence à courir…et si … ?
-montez à 320 !
Le défibrillateur chargea, le choc partit, le corps se souleva mais rien….
-Ulrich… murmura Aelita en serrant la main du brun.
-Il va repartir, ne t'en fais pas…
Mais Ulrich n'était guère convaincu de ce qu'il disait pour rassurer son amie… Cela faisait quatre fois déjà que le médecin tentait de ramener Yumi à la vie, en vain…
-Montez encore, hurla le médecin.
Et le choc fut plus fort encore, le corps de Yumi encaissa, se soulevant encore davantage dans le lit et atterrit dans un silence total. Puis le bip se fit entendre… le cœur repartait enfin…La japonaise avait reprit son immobilité, son sommeil artificiel et cauchemardesque …
-Mon Dieu Yumi, gémit Aelita en se précipitant vers le lit tandis que les médecins sortaient pour aller réanimer d'autres personnes.
Jérémie entra dans la pièce, croisant le groupe d'infirmiers et il jeta un regard interrogateur à Ulrich qui désigna le lit de Yumi pour toute réponse.
-C'est la deuxième fois, remarqua simplement Jérémie. Je ne pense pas qu'elle ait une troisième chance…
-Ne dis pas ça Jérémie, reprocha Aelita, elle va s'en sortir, et Odd aussi !
Jérémie haussa les épaules et ôta son sac à dos qu'il posa sur une chaise.
-J'ai quelque chose à vous montrer…
Sortant son ordinateur portable, il s'installa au bout du lit d'Odd et l'ouvrit. Il commença à pianoter tandis qu'Ulrich et Aelita se mettaient de chaque côté et observaient l'écran avec attention. Il atteignit enfin son but et une fenêtre s'ouvrit, il enclencha la lecture et une image s'afficha.
-Qu'est ce que c'est ? interrogea Aelita
-ce qu'ils voient… A peu près…
Des teintes grises et noirs, un arbre mort sur le côté, une étendue désertique, chaotique, des rochers, masses sombres et effrayantes, des ombres noires et aux formes inconnues…
-Je n'en ai qu'un court extrait comme vous le constatez mais il me semble que ça suffit…
-Comment peuvent-ils croire que c'est la réalité ? demanda Ulrich.
-Xana ne leur a pas laissé le choix Ulrich… A ce stade là, ils n'y croient pas, ils en sont persuadés parce qu'ils n'en ont pas le choix…comme lorsque tu as appris qu'une chaise s'appelait "chaise", là c'est pareil, ça c'est la "réalité"…
-Alors c'est sûr, ils ne peuvent rien faire…, lâcha Aelita d'une voix sourde, contenant toute sa souffrance.
-si…, contredit Jérémie.
-vraiment ? s'étonna Aelita avec espoir.
-Que peuvent-ils faire ? Enchaîna Ulrich.
-retrouver la mémoire…, lâcha Jérémie d'une façon qui faisait comprendre que ce ne serait pas évident.
-Et on…
-Parlez-leur, coupa Jérémie, ils vous entendent, j'en suis sûr désormais… parlez leur, de tout, du passé, du présent, du futur… de tout …
non… c'est …incohérent…impossible… intenable… encore ce cri… et ces voix ? elles sont de nouveaux là….qui sont-elles ? que font-elles là ? …elle ne comprend pas…
Ulrich était enfin parti au collège sous l'insistance du proviseur, c'était la première fois qu'il quittait l'hôpital depuis qu'Odd et Yumi y étaient entrés… Ils avaient tous du s'y mettre pour le convaincre…Elle, Jérémie, Franz, la famille Ishiyama… et c'est Hiroki qui avait finalement eu raison de lui et de sa volonté inébranlable…
Et elle, elle était restée dans la chambre, seule… elle s'installa près d'Odd comme elle le faisait depuis de nombreux jours, une main dans la sienne, elle posa l'autre sur son front et caressa le visage du blond dans un geste doux et attentionné. Lui parler…encore et encore… elle soupira… elle voulait qu'ils reviennent… vite…
-Odd…, commença-t-elle d'une voix faible.
un nom qui résonne… il lui fait lever la tête… il s'arrête et s'adosse à un arbre mort… il se laisse glisser au sol, essoufflé par sa course infernal et lève les yeux au ciel… un mot…non, un prénom résonne sans cesse…encore et encore… quelqu'un appelle quelqu'un…mais qui appelle qui ? ... a qui donc peut appartenir cette voix douce et angélique… cette voix qui fait naître en lui frisson et … qu'est ce que cette sensation ? étrange…indéfinissable…complexe…mais si…apaisante…
-Et la fois où je t'ai traîné en ville tu t'en souviens ? il neigeait, tu avais passé une journée exécrable, tu avais travaillé tard dans la nuit pour une fois et tu avais encore des tas de devoirs… tu ne cessais de répéter que tu ne souhaitais qu'une seule chose, dormir pendant un demi-siècle au moins… Et je t'ai traîné en ville, tu m'as suivi et tu m'as trouvé le cadeau idéal pour Jérémie, le cadeau que je cherchais depuis des jours et des jours… un cadeau qui lui a plu en plus… et la fois où nous sommes parti tous ensemble pour deux semaines…tu t'en souviens de ça ? deux semaines rien que tout les cinq à la plage… je crois qu'un des moments qui m'a le plus plu, c'est lorsque à la piscine, tu as jeté Yumi à l'eau… je revois encore sa tête… et la tienne lorsque Ulrich s'est vengé … puis nous avons mangé dans un… ah je mange toujours le nom… un fast…fast-food je crois… nous avons vécu tellement de chose tous les cinq… que serions-nous sans vous aujourd'hui ? Je n'ose même pas l'imaginer ça me fait bien trop peur…
la voix… lointaine… elle l'entend… elle court… elle n'a plus le droit à l'erreur… elle le sait… la fin sera définitive si cela venait à se reproduire… comment le sait-elle, elle ne s'est même pas posé la question… une parole dans sa tête…des mots dans son esprit… elle sait et cela suffit…