Protocole Carthage

Imaginez vous-même l'évolution des relations entre les personnages ! Amour ? Amitié ? À vous de décider !

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Lyokophile à vie

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Message 17 Mar 2008, 23:36

Ha je suis pas revenu depuis longtemps...
Sa faut combien de saut là ? 6 ou 7 non ?
C'est vraiment bien, mais là... tu arrive a ce que l'on appelle la limite du lecteur. Passée cette limite, le lecteur n'a plus envie de lire (désolé si je suis direct mais c'est ma nature)
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Lyokophile à vie

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Message 21 Mar 2008, 01:55

KentinWede a écrit:C'est vraiment bien, mais là... tu arrive a ce que l'on appelle la limite du lecteur. Passée cette limite, le lecteur n'a plus envie de lire

C'est vraiment con que tu n'aies plus envie de lire car je crois que ce que tu attendais arrive dans cet épisode-là...
En effet, chers lecteurs et chères lectrices, voici un nouvel opus dont vous me direz des nouvelles. Vous allez enfin pouvoir comprendre le pourquoi du comment, ne serait-ce qu'en partie...;)

Je ne vous en dit pas plus car le titre est suffisamment parlant comme ça...
Bonne lecture!


Épisode 18 : Révélations - Partie 1 : La grande évasion

Pendant ce temps-là, dans le Skid, Ulrich gisait, inconscient, dans son Navskid. Aélita, Odd et William s'inquiétaient pour lui. Il ne répondait à aucun de leurs appels. Au bout de quelques minutes, il poussa un gémissement de douleur. Puis il redressa la tête et dit en posant sa main gauche sur son épaule droite :

« Haaaa! Mais qu'est-ce qui c'est passé?
- Tu t'es évanoui pendant la détranslation! » lui répondit Aélita. « Comment va ton épaule? »

Il regarda sa main pour voir s'il y avait du sang dessus. Il eut sa réponse.

« Ça va! Pas une éraflure! Par contre, c'est normal si j'ai mal? »

Les autres furent tous soulagés à son étude. Aélita demanda alors :

« Jérémie! Et mon père? Qu'est-ce qu'il fait?
- Je ne sais pas, Aélita! En plus, il y a des problèmes de connexion entre lui et le supercalculateur! Ça coupe tout le temps! Il va falloir que je face une interpolation avec un autre supercalculateur plus proche pour ne pas le perdre sinon...
- Sinon quoi, Jérémie? » demanda William.
« Ben sinon... J'en sais trop rien! Soit il reste prisonnier, soit... Il disparaît à jamais!... »

Dans le Skid, tout le monde fut surpris car ils ne s'attendaient pas à une telle réponse.

« Alors dépêche-toi! Perds pas de temps à papoter! » lui lança Ulrich.
« Qu'est-ce que tu crois que je suis en train de faire, là? Du flan avec ma grand-mère? » répondit Jérémie.
« Tiens, tu fais dans l'humour, toi, maintenant? » dit Odd, surpris d'avoir un nouveau concurrent dans ce domaine.
« Ben ouais! Toi et tes blagues pourries, vous n'avez qu'à bien vous tenir! J'arrive avec les miennes! Bon, voyons voir quel est le supercalculateur le plus proche du Massif central... »

Le petit génie fouillait dans sa base de données depuis quelques minutes déjà. Puis son regard s'arrêta sur un nom de ville. Il déclara alors :

« Mais bien sûr! Comment j'y ai pas pensé plus tôt? Il y en a un à Lyon!!
- Bon, alors au boulot, Einstein! » lui dit Ulrich
- Deux minutes, j'attends que ma grand-mère apporte le flan qu'on a fait ensemble...
- Oublies pas de m'en garder une part! » lui lança Odd.
« T'inquiète pas, t'en aura comme tout le monde... » répondit Jérémie, qui s'affairait à ne surtout pas perdre la connexion avec Franz Hopper.

Dans la salle d'interrogatoire, Franz Hopper était assis face aux hommes en noir. Sur la table, un vieux téléphone poussiéreux et tout aussi noir que les costumes des deux gorilles en face de Franz. Visiblement, il n'avait pas servi depuis très longtemps, peut-être même jamais. Les hommes en noir reluquaient Franz de haut en bas d'une façon étrange. L'un d'eux se décida à parler. Il dit sur un ton ironique :

« Quelle élégance, monsieur Hopper! Votre tenue vous sied à ravir! Vous pouvez me donner l'adresse de votre tailleur? Je veux le même déguisement que vous... Pour le carnaval!! »

Puis il éclata de rire ainsi que son collègue. Franz, lui, trouvait la réflexion plutôt puérile. Il n'en rit pas. Il était vêtu à la façon d'un mage. Il portait une longue toge blanche, il avait sur la tête un chapeau pointu blanc. Il avait aussi un grand bâton de marcheur en bois torsadé qui se terminait en un pommeau arrondi lisse. En réponse à cette moquerie digne d'une cour de récréation d'école primaire, Franz déclara :

« Vous pouvez faire ce que vous voulez de moi, je ne dirais jamais rien!
- C'est ce qu'on verra, monsieur Hopper! Vous ne savez pas de quoi nous sommes capables! Sachez que jamais personne ne nous a résisté très longtemps! » rétorqua l'un des deux hommes en noir.
« Ne vous inquiétez pas pour nous, monsieur Hopper. Nous obtenons toujours ce que nous voulons! La preuve : vous êtes devant nous! » ajouta l'autre.

Puis il décrocha le combiné du téléphone et composa un numéro interne au camp militaire où ils se trouvaient. Il attendit quelques instants que son interlocuteur réponde. Quand celui-ci décrocha, l'homme en noir lui annonça que l'intrus qui avait été appréhendé plus tôt dans la journée n'était autre que Franz Hopper. Ce dernier entendit l'interlocuteur pousser un cri dans le téléphone mais il n'avait pas compris ce qui avait été dit ensuite. L'homme en noir se contentait de hocher la tête et répondit :

« Bien, monsieur. Comme vous voudrez, monsieur. »

Puis il raccrocha. Il se retourna vers la glace sans tain qui se trouvait dans son dos et fit signe de l'emmener dans sa cellule. Les gardes firent alors irruption dans la pièce blanche. Franz Hopper se leva et les gardes le firent sortir de l'endroit. Ils l'emmenèrent jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la lourde porte en acier. L'un des gardes frappa. La porte s'ouvrit bruyamment alors de l'intérieur.

« Monsieur Franz Hopper! Ça alors! Si l'on m'avait dit que vous viendriez nous faire l'honneur de votre visite aujourd'hui... » déclara le gardien en ouvrant la porte lorsqu'il vit Franz Hopper se présenter à lui sous bonne escorte.

Le gardien se retourna alors et dit :

« Pinkie! T'as de la visite! Devine qui viens te voir! »

Il le fit entrer dans la cellule où se trouvait Anthéa, recroquevillée sur elle-même. Quand la porte de la cellule se referma, Anthéa releva la tête.

« W... W... Waldo?... C'est toi? »

Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle se demandait même si elle n'hallucinait pas. Franz Hopper se tenait devant elle. Elle sentit alors une joie immense l'envahir malgré sa douleur intérieur. Ils se retrouvaient enfin. Quatorze ans de séparation prenaient fin à cet instant. Elle se releva et, sans dire un mot, se jeta dans les bras de l'homme de sa vie. Des larmes firent leur apparition dans les yeux de chacun d'eux. Puis elle dit :

« Ho... Waldo... Je ne rêve pas?... C'est bien toi?...
- Oui, ma chérie... C'est bien moi...
- Waldo... Ça fait si longtemps... Tu m'as tellement manqué...
- Moi aussi, Anthéa... Il n'y a pas eu un seul jour où je n'ai pas pensé à toi... Je t'aime...
- Moi aussi, je t'aime... »

Puis ils s'embrassèrent tendrement. Elle reposa alors sa tête contre le torse de Franz. Après quelques instants de tendresse qui leur avait tant manqué à tous les deux, Franz lui dit alors :

« Je vais bientôt partir, ma chérie. Mais je ne peux pas t'emmener avec moi.
- Non! Franz! Ne me laisse pas!
- Il le faut, Anthéa...
- Mais pourquoi?
- Je ne peux pas te l'expliquer maintenant...
- Serait-ce un rêve alors? » demanda-t-elle les yeux remplis de tristesse et d'émotions.
« Non, mon amour. Je suis bien réel. Ne t'inquiètes pas, je reviendrais bientôt pour te sortir d'ici. Je t'aime, ne l'oublie jamais. »

Puis il l'embrassa une nouvelle fois tendrement et dit à Jérémie :

« Jérémie, détranslate-moi
- Non, attends!... Ne pars pas... J'ai quelque chose de très grave à te dire. » dit Anthéa, toute tremblante.
« Attends un peu, Jérémie! » dit alors Franz Hopper.
« OK! Pas de problème » répondit le blond à lunettes.
« Qu'y a-t-il, Anthéa? » demanda Franz
« C'est à propos du jour où ils m'ont enlevée... Ce jour-là, je revenais de l'hôpital pour une visite chez le gynécologue... »

Les larmes envahirent soudain ses yeux. Rien que d'y penser, elle en avait le cœur serré. Mais elle devait le lui dire. Il devait savoir. Car il ignorait tout de ce qui s'était passé. Elle n'arrêtait pas de pleurer. Elle ne trouvait pas la force pour le dire. Après quelques instants, elle se reprit :

« Ce jour-là, le gynécologue m'a annoncé que... J'étais enceinte... De deux mois et demi... Le bébé... Notre bébé... Il est né ici!... Et ils me l'ont enlevé! »

Cette annonce glaça le sang de Franz. Il eut un frisson. La stupeur commençait à l'envahir, bien vite estompée par la colère. Une colère immense, comme jamais il n'en avait ressenti. C'en devint même de la rage tellement ce qu'il ressentait était violent. Ce qu'il ressentait le rendait malade. Il aurait voulu tout détruire. Il se maitrisait du mieux qu'il pouvait afin de ne pas faire de mal sans le vouloir à celle qu'il aimait tant. Il se retourna alors, se dirigea vers les barreaux de la cellule, et après en avoir saisi un dans chaque main, il hurla :

« JE VOUS TUERAIS!... TOUS!...UN PAR UN S'IL LE FAUT!... AUSSI LOIN QUE VOUS FUIREZ, JE VOUS RETROUVERAIS!... »

Des rires se firent entendre de derrière la lourde porte métallique, ce qui ne fit qu'amplifier ce qu'il ressentait déjà. Il avait crié tellement fort qu'Anthéa avait eu peur. Mais elle n'avait rien à craindre de lui et elle le savait. Elle savait ô combien ce sentiment était légitime. Elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras. Il se laissa faire. Elle seule savait comment l'apaiser. Et elle y parvint malgré toutes ces années de séparation. Il l'embrassa une dernière fois tendrement et lui dit :

« Je dois partir maintenant... Mais je reviendrais bientôt te chercher... Ne m'oublies pas... Je ne suis pas un rêve... »

Il la serra une dernière fois dans ses bras. Puis il dit :

« Jérémie, détranslate-moi! »

Le génie de la bande, qui venait de résoudre son problème de connexion avec Franz Hopper, ne se fit pas prier. Il avait réussi à prendre le contrôle du supercalculateur qu'il avait repéré et avait ainsi pu résoudre en même temps son problème de précision pour la translation. Franz Hopper disparut alors des bras de sa femme et se retrouva instantanément dans le Skid. Jérémie s'empressa d'annoncer la bonne nouvelle à Aélita. Elle interrompit alors la connexion entre le Skid et le cœur de Lyoko. Puis elle manœuvra le Skid afin de le faire sortir de la salle du cœur et conduisit l'engin jusqu'à son garage.

Dans Cuve, Marc venait de trouver la source du problème. C'était le programme qu'il avait téléchargé la veille au soir qui déclenchait tout ça. Mais comment se pouvait-il qu'il soit dans le supercalculateur du centre? Il n'avait même pas eu le temps de connecter sa clé USB au système informatique pour inspecter ce programme et trouver à quoi il servait. Il décida alors de cacher sa clé USB afin que personne ne la trouve. Il se rendit compte aussi que ce sur quoi il travaillait fonctionnait aussi très bien, et ce grâce au programme qui était sur sa clé USB. Ou plutôt au virus, car cela y ressemblait fortement. Il n'y comprenait rien. Il décida de faire part de ses conclusions à son chef. Il se leva de son siège, quitta son poste et se rendit au bureau de son supérieur. Celui-ci avait écouté les explications de Marc. Il avait bondit plusieurs fois sur son siège et, quand Marc eut fini, il lui demanda :

« Vous en êtes bien sûr, Chaligny?
- Certain, monsieur! » lui répondit Marc avec assurance.
« Bien, dans ce cas, suivez-moi! Il faut en référer en haut lieu! »

Les deux hommes sortirent du grand bâtiment cylindrique pour se rendre au bureau du grand patron de ces lieux, le général Herbert. Ils traversèrent alors un des longs couloirs du petit bâtiment en L jouxtant la Cuve puis empruntèrent l'escalier qui se trouvait à l'extrémité. Ils arrivèrent enfin devant le bureau. Le chef de Marc frappa à la porte. Après quelques secondes, la porte s'ouvrit, laissant apparaître le général tout souriant.

« Que me vaut l'honneur de cette visite, messieurs? » dit-il avec un ton jovial, comme si une bonne nouvelle venait de lui être annoncée.
« Il semblerait que le Protocole Carthage fonctionne enfin, monsieur. » répondit le supérieur de Marc.
« Bien, entrez! Vous allez m'expliquer tout ça! »

Les deux hommes s'exécutèrent. Le grand chef s'assit dans son fauteuil et demanda alors les explications à Marc. Ce qu'il fit sans attendre. Il lui expliqua ce qui lui faisait penser que le Protocole Carthage fonctionnait dans les détails. Il lui annonça aussi que le supercalculateur avait été contaminé par une sorte de programme très sophistiqué qui ressemblait à un virus, mais ne savait pas comment cela s'était produit. Le programme en question lui semblait aussi instable et c'était sans doute cela la source de l'alerte qui avait eu lieu le matin même. Après ces explications somme toute limpides aux yeux du général, celui-ci semblait tiraillé entre le soulagement que le protocole fonctionne et la colère car aucun virus ne pouvait entrer dans le supercalculateur du centre puisqu'il était totalement déconnecté de tout réseau extérieur à la base militaire. Il y avait donc eu des fuites au niveau du personnel.

« Bien, on va pouvoir enfin contrôler quelques événements dangereux sur cette planète grâce à ce protocole. » dit alors le général.

Car c'était cela, le Protocole Carthage. Un programme informatique élaboré à la fois par des physiciens et des informaticiens, et capable de modifier le passé pour empêcher certains événements dangereux de se produire. Avec toutes les conséquences que cela implique, aussi bien dans le passé que dans le futur. Ou du moins, c'était ce à quoi il était destiné au début. Pour avoir la puissance nécessaire à cela, il avait été installé sur un supercalculateur quantique, ce qui garantissait une efficacité maximale au Protocole Carthage.

« En attendant, chassez-moi cette espèce de virus du système! » poursuivit le général. « Sinon, ça va encore coûter des millions, cette histoire et je vais me faire tirer les oreilles par ces connards d'en haut. Ceci dit, excellent travail, jeune homme! Vous êtes bien parti pour avoir de l'avancement prochainement. »

En entendant cela, Marc sourit. Le général se leva de son fauteuil et dit alors en raccompagnant Marc et son chef à la porte du bureau :

« Bien! Messieurs, vous avez fait du bon travail! Maintenant, vous pouvez retourner à vos postes. Vous avez encore beaucoup de travail, je crois! »

Fin de l'épisode 18


Alors?? Ça vous a plu?
Et c'est pas fini! Je vous réserve encore au moins 2 bonnes surprises dont vous me direz des nouvelles, dont une à cheval entre le prochain épisode et celui d'après!!! :twisted:
Dernière édition par Ann O'Neemm le 01 Mai 2013, 16:54, édité 2 fois.
MES NOUVELLES FIC : Code Lyoko M.d.R. (Humour, quand tu nous tiens!) et Du cœur à l'ouvrage (Oh! Comme c'est mignon!)

VIENDEZ VOIR MES AUTRES FIC!!! Protocole Carthage (version 2), Je ne t'attends plus (terminée) et Sacré Jimbo! (one shot).

Non, je ne m'appelle pas Ann!!! Appelez-moi Vince. (Hé oui! Je suis un mec!!!)

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Message 21 Mar 2008, 11:59

Génial tu n'aurais pas pu faire mieux. il y a plein de suspense dans ce chapitre. continue comme cela
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Message 21 Mar 2008, 22:03

Donc si j'ai bien compris c'est ce Protocole Carthage qui serait à l'origine des "sauts"? Et le virus serait...XANA?
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Lyokophile à vie

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Message 22 Mar 2008, 23:33

Ce que je voulais dire, c'est qu'il est grand temps de finir l'histoire (de donner un dénouement)
Bon vu que c'est le cas ici... je n'ai rien dis.
N'empêche... tu a bien fait de donner enfin une pièce du puzzle (pièce qui m'a bien plu puisqu'elle était plein de chose auquel je ne m'y attendait pas^^)
Sa commençait a prendre l'allure du histoire du genre:

épisode 4326 disparition étrange
Sissi: ho ma brosse a cheveux a disparu
Jérémie: et je n'ai toujours pas trouvé un moyen de ramener franz hopper
(bla bla bla)

En tout cas Bravooo !!!!!

(j'ai bricolé un ch'ti gif pour la fic)
Image

Message 23 Mar 2008, 15:43

Quel suspense, quelque chose me dit que ça va devenir vraiment intéressant maintenant !
J'espère que tu ne la laisseras pas inachevée comme cela arrive à tant d'excellentes fics !
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Lyokophile à vie

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Message 28 Mar 2008, 21:50

Voilà la suite (enfin complète, comme promis un peu plus tôt dans ce même poste)! Ça fait depuis le weekend dernier que je suis dessus! Et j'ai modifié un tout petit peu le passage dans l'épisode précédent où Franz est avec les hommes en noir, mais rien de très important... (le vrai nom de Franz Hopper)

J'espère que vous allez aimer! :D Bonne lecture!


Épisode 19 : Révélations - Partie 2 : Petit frère

À l'usine, quand tout le monde fut dévirtualisé, ils se réunirent dans le labo. Franz Hopper avait l'air perdu dans ses pensées. Comme si son attention y était monopolisée. Il n'arrêtait pas de repenser à ce que lui avait révélé Anthéa lorsqu'il était dans sa geôle. Jérémie, qui n'avait entendu que partiellement ce qu'avait dit Franz à Anthéa, semblait comprendre ce qui le tracassait mais il n'en était pas sûr. Aélita, Odd et William s'étaient réunis autour d'Ulrich.

« Alors, le blessé de guerre?! Elle te fait pas trop souffrir, ton épaule? » lui demanda Odd en touchant l'épaule en question avec l'index gauche.
« AIE! Mais t'es pas bien!? Tu m'as fait super mal! En plus je peux presque plus bouger mon bras! » répondit l'intéressé en faisant un bond en arrière à cause de la douleur.
« Oups! Excuses-moi, vieux frère! J'ai pas fait exprès!
- Si t'as mal comme ça, va falloir que t'ailles à l'infirmerie! » lui dit Aélita. « Et tu ne pourras plus faire de sport pendant un petit bout de temps!
- Ouais, c'est Jim qui va être déçu! Il a perdu son meilleur élève! Après moi bien sûr! » rajouta Odd, pour ajouter une pointe d'humour à la situation qui n'avait rien de très réjouissant.

Tout le monde se mit à rire. Mais pour Franz, le cœur n'y était pas. Savoir qu'il avait un fils qu'ils n'avaient jamais connu, lui, Anthéa et Aélita, le rendait malade. Il se demandait comment il allait faire pour le retrouver. Jérémie, lui, était tracassé par la douleur de son ami. Logiquement, il n'aurait pas dû ressentir une douleur aussi vive après la détranslation. Il demanda à Franz Hopper si cela était normal. Celui-ci, qui fut brusquement sorti de ses pensées, ne savait pas quoi répondre au petit génie étant donné que ce n'était pas lui qui avait mis au point la translation mais Jérémie lui-même. Il suggéra alors de faire un scan d'Ulrich pour savoir ce qu'il avait. Jérémie demanda alors :

« Mais comment vous allez faire?! C'est pas des scanners médicaux qu'on a, ici!
- Détrompes-toi, Jérémie! On peut s'en servir pour ça aussi, étant donné qu'ils servent à récupérer toutes les informations nécessaires sur le corps de la personne qui est dedans. De plus, il y a une fonction cachée qui va permettre de visualiser en détails le corps de votre ami! » répondit Franz, ravi de transmettre son savoir à un jeune aussi doué et motivé que Jérémie. « Par contre il ne permet pas de le réparer! Du moins pas encore, mais avec un peu de patience, on pourrait y arriver... »

Puis Jérémie descendit de son fauteuil et laissa Franz Hopper s'y installer pendant qu'Ulrich descendait à nouveau dans la salle des scanner, accompagné de Odd et William. Quand il fut arrivé à destination, il monta dans le premier scanner à sa portée. Franz entra alors des commandes inconnues de Jérémie dans le supercalculateur, qui firent ouvrir une fenêtre toute aussi inconnue du petit génie. Aélita s'était rapprochée de son père et observait ce qu'il faisait avec l'imposante machine. Les portes du scanner se refermèrent puis Franz lança la procédure de scan. Le corps d'Ulrich apparut alors à l'écran comme sur l'écran d'un scanner à l'hôpital. Après un premier passage, Franz régla le scanner afin qu'il fasse un scan plus précis de l'épaule dont souffrait le jeune Lyoko-guerrier. Quelques instants plus tard, le zoom s'afficha sur l'écran. Franz, Aélita et Jérémie constatèrent qu'Ulrich avait la clavicule cassée mais que la balle qui avait causé cela ne s'y trouvait plus. Elle n'avait fort heureusement pas été détranslatée avec lui. Puis la porte du scanner s'ouvrit à nouveau, libérant ainsi Ulrich, qui remonta aussitôt, accompagné de ses deux compagnons. Une fois dans le labo, Franz lui annonça la nouvelle. Ulrich ne fut pas trop étonné car son épaule le faisait beaucoup souffrir.

Aélita et Jérémie, remarquant qu'il était presque l'heure de la reprise des cours, pressèrent leurs camarades pour retourner à Kadic au plus vite d'autant que William avait un énième devoir d'histoire et que les autres avaient sport avec Jim. Et qui plus est, lancer de poids! Ils ne se firent pas prier et coururent dans les galeries des égouts afin d'être à l'heure dans leurs cours respectifs, sauf Ulrich qui se rendit directement à l'infirmerie afin d'y être soigné. Quand il y arriva, Yolande lui demanda :

« Alors, Ulrich, qu'est-ce qui t'amènes?
- Je crois que je me suis cassé l'épaule, m'dame!
- Bien! Voyons voir ça! »

Yolande s'approcha du jeune garçon, lui demanda de s'asseoir sur le bord du lit et commença à examiner son épaule. Elle posa à peine la main dessus pour l'ausculter qu'Ulrich lâcha un cri de douleur en faisant un petit bon sur le lit.

« Hou là! Ça m'a l'air sérieux, tout ça! Mais comment tu t'es fait ça, Ulrich?
- Ben, j'étais dans le parc en train de me balader avec mes amis. Et puis j'ai trébuché sur une branche et je suis tombé en me cognant l'épaule contre un autre arbre qui était devant moi.
- Il va falloir que tu ailles à l'hôpital pour faire des radios et te faire soigné. »

Pendant ce temps, les autres étaient en cours. William en bavait avec son contrôle d'histoire alors que les trois autres subissaient le cours plus qu'approximatif dispensé par Jim. Franz, lui, était rentré à l'Ermitage pour réfléchir à la révélation qu'Anthéa lui avait faite lorsqu'il la tenait dans ses bras. Il réfléchissait aussi à la manière dont il allait annoncer la nouvelle à sa fille ainsi que celle dont il allait s'y prendre pour retrouver la trace de son fils disparu. Pendant qu'il ressassait tout ça dans sa tête, il remarqua que le jour où il avait été dévirtualisé par Jérémie, au moment même où il sortit du scanner, il avait ressentit une drôle d'impression en voyant l'un des garçons autour de sa fille. Comme s'l l'avait toujours connu. Même s'il n'avait pas beaucoup parlé avec lui, il ressentait quelque chose de fort envers lui. Quelque chose d'indéfinissable, comme un lien qui les unissait, invisible mais bien réel. Il n'arrivait pas à décrire ce que c'était. Peut-être se trompait-il car il n'était sûr de rien. C'était peut-être dû à l'émotion. Mais plus il y pensait et plus il se rendait compte qu'à chaque fois qu'ils étaient réunis, ce sentiment étrange revenait en lui, à chaque fois plus fort.

Puis un souvenir refit brusquement surface dans sa tête. Un souvenir qui datait du temps où il travaillait sur le projet Carthage comme cela s'appelait à l'époque. Avant qu'il ne s'enfuie de ce projet, il avait entendu dire qu'il serait question de faire des sauvegardes des données importantes, comme celles de l'état civil* ou d'autres encore, afin de les comparer avec celles d'après l'utilisation du protocole pour voir ce que celui-ci avait modifié et si des personnes avaient disparu ou bien étaient apparues dans la population ex-nihilo. Puis une idée un peu folle lui vint alors à l'esprit. Pour parvenir à ses fins, il fallait qu'il retourne là-bas et qu'il trouve un moyen de copier les données du supercalculateur du centre militaire sur celui de l'usine. Il aurait ainsi toutes les informations dont il aurait besoin pour retrouver son fils. Plus il y songeait et moins il y croyait. Pourtant ce qu'il ressentait était bien réel. Mais par quel hasard ou par quelle ironie du sort cela aurait-il pu se produire? Il voulait en avoir le cœur net et il était prêt à tout pour cela. Mais il fallait qu'il n'aille pas trop vite, de peur d'être déçu.

Pendant ce temps, à la Cave, l'alerte avait été donnée quand le gardien était venu ramasser les plateaux repas des deux prisonniers et qu'il avait remarqué que Franz n'était plus dans la cellule avec sa femme. Il avait immédiatement prévenu son supérieur, qui avait ensuite relayé l'information au général. Celui-ci, fou de rage, convoqua les responsables de la sécurité, de la Cave ainsi que les hommes en noir pour une réunion expresse qui s'annonçait plutôt houleuse car ils savaient tous qu'ils allaient en prendre pour leur grade. Quand ils furent tous réunis dans le bureau de leur supérieur, le général se mit à hurler :

« BRAVO, MESSIEURS!! UNE INTRUSION DANS LE CENTRE ET UNE ÉVASION DANS LA MÊME JOURNÉE!! POUR QUOI JE PASSE, MOI, MAINTENANT?! HEIN?! BANDE D'INCAPABLES!!
- Mais, monsieur... » tenta de répondre l'un des hommes en noir.
« TAISEZ-VOUS!! SINON VOUS ALLEZ FAIRE UN PETIT SÉJOUR À LA CAVE, VOUS AUSSI!! ÇA VOUS NE VOUS FERA PAS DE MAL!! QUE VA DIRE LA HIÉRARCHIE MAINTENANT?! HEIN?! VOUS VOULEZ RUINER MA CARRIÈRE OU QUOI?? »

Il s'arrêta un moment, dépité par ce qui s'était passé plus tôt dans la journée. Il reprit quelque peu son calme avant d'ajouter :

« Mais qu'est-ce qu'ils vont dire, là-haut?! On a eu une intrusion d'enfants accompagnés par Waldo Schaeffer en tenue de guignol! En plus, les gamins se sont évaporés dans le centre et Schaeffer s'est évadé d'une cellule du poste de sécurité! Mais pour quoi on passe maintenant, hein?! Je vous le demande!! »

Dans le bureau, personne n'osait répondre. Le général reprit alors :

« Moi, je vais vous le dire, pour quoi on passe! Des branquignoles! Voilà! On passe pour des branquignoles! Je vous préviens! Ça va chauffer pour vos grades! »

Et il continua à les réprimander comme cela pendant une heure encore, alors qu'à Kadic, l'après-midi se passait tranquillement pour tous, sauf Ulrich qui avait été emmené à l'hôpital afin de soigner son épaule. À la récréation, les quatre adolescents encore valides se retrouvèrent sur leur banc préféré. Avec l'approbation des trois autres, Jérémie téléphona à Ulrich. Quand celui-ci décrocha, Jérémie lui demanda :

« Ulrich, ça va? T'en es où, là?
- Ben, je suis toujours à l'hôpital! Je suis en train de me faire poser un corset pour maintenir mon épaule en place pendant ma guérison. » dit-il, avant d'ajouter en direction de l'infirmière qui le soignait : « Aïe! Hé, attention! Ça fait mal!
- Jeune homme! » lui répondit-elle. « On éteint son portable dans un hôpital! Il y a des appareils sensibles aux ondes émises par les portables ici! Et ça peut avoir des conséquences très graves pour les patients!
- Heu... Jérémie! Je crois que je vais devoir raccrocher!
- T'inquiètes pas, j'ai entendu! Appelles-moi dès que tu seras de retour à Kadic!
- OK! D'accord! »

Puis Ulrich et Jérémie raccrochèrent. Ulrich éteignit alors son portable afin de se conformer aux instructions de l'infirmière tandis qu'à Kadic, la sonnerie de la reprise des cours venait retentir. Le reste des cours passa très vite. À la fin des cours, les quatre Lyoko-guerriers présents au collège se rendirent directement à l'Ermitage, avec Ulrich qui les avait croisés dans la cours lors de son retour au collège. Une fois à l'Ermitage, ils s'assirent tous sur le canapé du salon, face à Franz Hopper qui était assis dans un confortable fauteuil. Ils discutèrent des événements de la journée. Puis ils commencèrent à réfléchir à un plan d'action afin de résoudre le problème qui avait tout déclenché : le protocole Carthage. Franz Hopper avait déjà une opinion bien tranchée sur le sujet. Il leur dit alors :

« Il va falloir y retourner, mais cette fois il faudra entrer directement dans le bâtiment où se trouve le supercalculateur. Il faut utiliser le protocole Carthage afin de réparer le passé et ainsi faire revenir votre amie et les siens en France. »
« Ouais, ben moi, si c'est pour me retrouver encore dans la gadoue et me faire canarder comme Ulrich, c'est pas la peine! » rétorqua Odd, qui semblait réticent à retourner là-bas.
- Il n'y a pas de quoi t'inquiéter cette fois-ci! Avec l'interpolation entre le supercalculateur de l'usine et celui que j'ai trouvé à Lyon, la translation sera bien plus précise que la première fois! » lui répondit Jérémie.
« Oui, mais sans vouloir jouer les rabat-joie, maintenant, il y aura des gardes partout! Ça va être super compliqué pour réussir votre plan! » rétorqua William.
« À l'extérieur des bâtiments, oui! Mais pas à l'intérieur! Car ils ne s'attendent pas à nous voir arriver directement dans leurs locaux! Et en plus les chercheurs et techniciens ne travaillent pas de nuit. C'est pourquoi j'avais pensé à ce que cela se déroule ce soir vers vingt-deux heures. » répondit Franz.
« Et d'après mes calculs, je devrais pouvoir vous translater à l'endroit précis à quelques mètres près! » rajouta Jérémie, histoire d'enfoncer le clou. « En plus j'ai réussi à récupérer les données concernant vos déplacements dans la base militaire. Et vu que j'avais pas de plan précis, j'ai utilisé le satellite que XANA avait utilisé pour faire une cartographie du centre. J'ai ainsi réussi à obtenir les coordonnées exactes de l'endroit où se trouve ce supercalculateur!
- Comme ça, tu nous translate directement auprès de l'engin et fini les dangers! » dit alors Aélita, avec plein d'étoiles dans les yeux en regardant son petit ami.

Jérémie ne savait plus trop où se mettre en la voyant le regarder comme cela en présence de son père. La situation n'échappa pas à Odd et Ulrich, qui les regardaient amusés. Ulrich chuchota à l'oreille du blondinet excentrique de ne faire aucune remarque car cela l'amusait beaucoup de voir Jérémie embarrassé comme cela devant Aélita en ne sachant pas quoi répondre. Odd se retourna vers lui en répondant avec un regard complice et qui laissait paraître son approbation. L'espace de quelques instants, aucune voix ne se fit entendre. Puis Franz, sentant comme un malaise de la part de Jérémie, reprit la parole :

« Il faudra aussi détruire le supercalculateur pour empêcher le programme militaire de reprendre une fois pour toutes. »

Jérémie, se ressaisissant, dit alors :

« Oui, mais il vaut mieux d'abord faire une copie du protocole dans le supercalculateur de l'usine, au cas où ça se passerait mal là-bas! On ne sait jamais! »

Franz et les autres acquiescèrent. Ils restèrent encore quelques minutes dans la grande demeure à discuter du sujet. Puis les cinq adolescents rentrèrent au collège après qu'Aélita ait dit au revoir à son père. Ils y arrivèrent vers dix-neuf heures trente, juste pour le dîner. Au menu, le plat préféré de Odd : couscous boulettes! Quand ce fut fini, ils remontèrent dans la chambre de Jérémie afin d'attendre l'heure du rendez-vous fixé par Franz Hopper. Jérémie et Aélita s'affairaient sur le PC de la chambre, alors que Odd, Ulrich et William discutaient de l'épaule du blessé.

Le temps était passé très vite. Il était déjà vingt-et-une heures cinquante. Il faisait déjà nuit noire. Les Lyoko-guerriers se rendirent à l'usine. Ils y retrouvèrent Franz Hopper comme convenu. Celui-ci les attendait à l'entrée du monte-charge. Ils y montèrent tous puis descendirent au labo. Jérémie et Ulrich descendirent du monte-charge tandis que les quatre autres continuèrent leur plongée dans les entrailles de la vieille usine. Au labo, le petit génie s'installa sur son siège alors qu'Ulrich s'était assis en bas d'un des murs de la pièce. Ils avaient tous convenu que le blessé ne devait pas venir avec eux car il aurait peut-être ralenti leur fuite si leur opération venait à mal tourner. Un étage plus bas, Odd et William rentrèrent les premiers dans les scanners. La voix de Jérémie se fit alors entendre :

« Vous êtes prêts, les gars?
- Oui! » répondirent les trois garçons dans les scanners.
« Transfert Odd! Transfert William! Scanner Odd! Scanner William! Virtualisation! »

Les garçons se retrouvèrent directement dans le garage Skid. Jérémie leur demanda alors :

« Tout va bien, les gars?
- Ouais, t'inquiètes! Tu peux envoyer Aélita et son père! » répondit Ulrich.
« OK! Bien reçu! »

Jérémie dit alors à Aélita et Franz de monter dans les scanners. Franz avait toujours une petite appréhension à y rentrer, contrairement à sa fille. Jérémie leur demanda alors :

« Aélita, Franz, vous êtes prêts?
- Oui! » répondirent-ils.
« Transfert Aélita! Transfert Franz! Scanner Aélita! Scanner Franz! Virtualisation! »

Peu après, le père et sa fille firent leur apparition dans le garage du vaisseau.

« C'est bon, Jérémie! On y est! » dit Aélita.
« OK! Maintenant, tout le monde sur le pont d'embarquement du Skid! Attention au départ! » leur lança Jérémie.
« Tu sais, tu devrais vraiment te renseigner pour devenir chef de gare! Je te jure! » rétorqua Odd sur un ton sarcastique.
« Qu'est-ce que tu crois que je faisais ce midi quand vous étiez là-bas? » répondit Jérémie sur le même ton.

Puis les cinq voyageurs se retrouvèrent dans le Skid. Quand tout le monde fut à sa place, Aélita fit décoller l'engin et le fit sortir du garage. Puis le vaisseau et ses occupants se dirigèrent vers le pôle sud du cinquième territoire et la salle du cœur de Lyoko. Une fois arrivés à proximité de celui-ci, Aélita mit en marche le protocole de mise en place de la connexion. Un faisceau blanc fit alors son apparition entre le Skid et le cœur de Lyoko. La connexion était maintenant établie. Jérémie leur demanda alors :

« Vous êtes prêts pour la translation?
- On est prêts, Einstein! » répondit Odd.
- Bien reçu! »

Puis Jérémie translata tous les occupants du Skid. Ils arrivèrent tous directement dans la Cuve. Mais pas tous au même endroit. Aélita et William étaient assis sur des bureaux éloignés du centre de la pièce circulaire d'où remontaient de grosses gaines de ventilation, tandis que Franz était à mi-chemin entre eux et le fameux point central de l'endroit. Odd, lui, avait eu moins de chance.

« Dis donc, Einstein! Pour la précision, ça reste à voir! Maintenant, je suis sur des gros trucs accrochés au plafond! Et y a pas moyen de descendre! »

En effet, il avait atterri sur l'un des écrans géants de la grande pièce et il n'y avait pas de moyen sûr d'en descendre pour rejoindre les autres en bas. Les autres, en voyant la situation, se mirent à pouffer de rire.

« Ben dis donc, Odd! Tu t'es pris pour une hôtesse de l'air? » lui lança William.
« Toujours plus haut! C'est ma devise. » lui répondit le petit blond à la voix de crécelle.
« Bon! Pas le temps de rigoler! On a du boulot, je vous le rappelle! Odd, restes où tu es, je crois que ça vaut mieux pour toi. » déclara Jérémie.

Aélita, Franz et William se regroupèrent et s'installèrent à un poste informatique et l'allumèrent. Puis ils commencèrent à transmettre une copie du protocole Carthage ainsi que les données associées à Jérémie via un petit boitier virtuel que le petit génie avait inventé quelques temps avant tout cela, pendant son temps perdu. Quand soudain, une porte s'ouvrit brusquement dans le fond de la pièce, laissant apparaître un garde armé. Aélita, Franz et William avaient juste eu le temps de se cacher sous les bureaux sans faire de bruit tandis que Odd s'était reculé du bord et accroupi pour échapper à la vue du soldat. Celui-ci resta quelques instants dans la pièce à se promener entre quelques rangées de bureaux. Ne remarquant rien de suspect à ses yeux, il ressortit de la salle en claquant la porte. Dès lors, les quatre intrus sortirent tous de leurs cachettes.

Quelques secondes après la sortie du garde, Jérémie leur signifia que le transfert de données était terminé et qu'ils pouvaient à présent détruire le supercalculateur et le protocole Carthage avec lui. Mais Franz leur demanda d'attendre un peu. Il prit alors la souris du poste informatique où il se trouvait et se mit ensuite à explorer les données depuis le poste informatique où ils étaient installés. Aélita ne comprenait pas ce qu'il faisait.

« Mais qu'est-ce que tu fais, Papa? On n'a pas le temps! On ne doit pas s'éterniser ici! » lui dit-elle.
« Je fouille les données pour chercher quelque chose! » répondit Franz.
« Mais chercher quoi, Papa?
- Les traces de ton petit frère... » dit-il en soupirant.

En entendant cela, tous furent stupéfaits de l'annonce que Franz venait de faire, aussi bien dans la cuve qu'à l'usine. Franz, lui, continuait impassiblement ce qu'il était en train de faire. Il s'était rendu compte qu'il venait de faire une boulette et que, maintenant, il devait tout lui dire ainsi qu'aux autres.

« Mais qu'est-ce que tu racontes? Je n'ai jamais eu de petit frère! » dit Aélita.
« C'est ce que je croyais jusqu'à ce midi, quand ta mère m'a dit que... » commença Franz.
« Quoi? Maman est vivante? Mais pourquoi ne me l'as-tu pas dit?
- Je voulais te l'annoncer cet après-midi mais je ne savais pas comment faire. Excuse-moi ma chérie, je n'ai pas voulu te faire de mal. » déclara alors Franz en se retournant vers sa fille qui se tenait à ses côtés.

Aélita était submergée par ses émotions. Des larmes perlèrent à ses yeux. Franz la serra dans ses bras. Il s'en voulait d'avoir annoncé cela aussi brusquement. Puis il lui dit :

« Ne t'inquiètes pas pour ta mère. Elle va bien. Et je crois que j'ai un plan pour la sortir d'où elle est. Maintenant, laisse-moi finir ce que je suis en train de faire. Je t'expliquerais tout quand on sera rentré à l'usine. »

Puis il recommença à étudier le reste du contenu des données qu'il avait trouvé quelques instants plus tôt. Plus précisément, il recherchait dans le registre des adoptions. Au bout de quelques minutes, il s'arrêta sur un nom. Il en avait toujours été convaincu. Ce qu'il ressentait était donc bien réel. Il l'avait instinctivement reconnu, comme un père est capable de reconnaître son fils (ou sa fille) parmi mille. Ce nom, c'était...

Fin de l'épisode 19


N'hésitez pas à laisser vos coms!
Et dites moi ce que vous aimez dans cette fic, je n'attends que ça!
Pour la fin, oui je sais, je suis super sadique... :twisted: Mais j'aime ça!! :twisted: x 3

PS: Je continue d'apppeler Franz par le nom qu'il avait avant son passage à la Cave afin de ne pas trop perturber ni le lecteur/la lectrice (que vous êtes), ni l'auteur (que je suis)...
Dernière édition par Ann O'Neemm le 01 Mai 2013, 16:59, édité 3 fois.
MES NOUVELLES FIC : Code Lyoko M.d.R. (Humour, quand tu nous tiens!) et Du cœur à l'ouvrage (Oh! Comme c'est mignon!)

VIENDEZ VOIR MES AUTRES FIC!!! Protocole Carthage (version 2), Je ne t'attends plus (terminée) et Sacré Jimbo! (one shot).

Non, je ne m'appelle pas Ann!!! Appelez-moi Vince. (Hé oui! Je suis un mec!!!)

Jeune Lyokophile

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Localisation: echilais FRANCE

Message 28 Mar 2008, 23:34

c'est super interessant, j'ai hate de savoir qui est le fils de franz

la suite

Initié

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Message 29 Mar 2008, 00:59

super intéressant je l'avoue. c'est super comme il y as toujours de nouveau événement.
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Lyokophile à vie

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Localisation: quelque part sur le réseau

Message 29 Mar 2008, 13:06

Wahou !! Tu a vraiment du talent, il y a vraiment tout ce qu'il faut !
(personnellement, je vois mal Hopper se servir d'un ordinateur avec une souris, plutôt avec le clavier.)

Message 30 Mar 2008, 09:50

ARRRGGGGLLLLLLLLLLLLLLL

Il va nous falloir attendre des jours pour savoir la suite !
Tu te rends compte de ce que tu nous faits subir, tortionnaire ?
Nous laisser sur une fin comme celle là c'est trop dur, je tiendrai pas ! :cry:
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Lyokophile à vie

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Localisation: Rentré "au pays"

Message 30 Mar 2008, 17:31

Voilà une petite suite que je vous ai mijoté aux petits oignons, vous m'en direz des nouvelles!! :D
Bonne lecture!


Épisode 20 : Baroud d'honneur

Ce nom, c'était bien celui qu'il croyait. Mais comment cela était-il possible? Lui qui était ami avec sa fille, ou plutôt sa sœur sans le savoir. Et de plus, vivant à proximité de l'usine où son propre père avait installé le supercalculateur.

« Quelle ironie du sort! » pensa-t-il.

Aélita remarqua que son père semblait réfléchir depuis quelques instants. Elle lui demanda :

« Papa? Tu l'as retrouvé?
- Heu... Oui... Mais je préfère attendre qu'on soit à l'usine pour te le dire... » dit-il, l'air déboussolé par ce qui venait de lui être confirmé.

Puis il se leva. Il s'apprêtait à éteindre le poste informatique qu'ils avaient allumé quand une alarme résonna dans la grande pièce. Puis ils virent s'afficher sur l'écran géant où était assit Odd un logo noir qu'ils ne connaissaient que trop bien.

« Ho, non! XANA* ! » s'écria Aélita.
« Quoi?! » s'exclama Jérémie, qui ne s'attendait pas à entendre ce nom à nouveau dans une telle situation.
« Aélita! William! Détruisez le supercalculateur! Maintenant! » leur cria Ulrich, qui avait bondit en entendant Aélita.
« On veut bien! Mais il est où cet engin de malheur? » demanda William, ne sachant pas par où aller.
« Suivez-moi! Je crois savoir où il se trouve! » répondit Franz.

Franz se leva de son siège et se dirigea vers le puits central de la pièce, suivi par Aélita et William, bien décidés à en découdre une bonne fois pour toute avec leur ennemi juré. Une fois au bord de la cavité profonde d'une dizaine de mètres et où s'enfonçaient les gaines de ventilation provenant du toit ainsi que de grosses nappes de câbles en tous genres reliant le supercalculateur aux divers postes de contrôle dans la pièce, Franz leur dit :

« Voilà, le supercalculateur est au fond de ce trou! »

Aélita se concentra quelques instants pour générer un champ de force qu'elle voulait radical envers la machine quantique qui se trouvait plus bas. Quand ce fut fait, elle l'envoya vers son objectif. Simultanément, William avait brandi sa longue et lourde épée au dessus de sa tête puis l'avait abaissée brusquement pour envoyer une onde de choc en même temps qu'Aélita. Quelques instants plus tard, rien ne se produisit. Comme si le supercalculateur semblait avoir encaissé le choc.

« Un coup pour rien! On recommence! » déclara William.

Ils s'apprêtaient à réitérer leur attaque quand la porte d'accès de la salle s'ouvrit sur Marc et ses collègues. Ils avaient été appelés en catastrophe pour essayer de contrôler le supercalculateur. Ils furent stupéfaits de trouver des intrus dans ce lieu. En effet, les assaillants du supercalculateur n'avaient cette fois ci pas eu le temps de se cacher, sauf Odd qui était toujours sur son écran géant et qu'ils n'avaient pas vu. Marc leur demanda :

« Mais qui êtes-vous?? Qu'est-ce que vous faites là?? Et comment êtes-vous entrés?? »

Aélita, Franz et William se retournèrent vers eux, ne sachant pas quoi répondre. Entre temps, l'un des techniciens avait appelé les gardes. Ceux-ci firent leur entrée arme au poing dans la Cuve en bousculant quelque peu les ingénieurs et techniciens qui se trouvaient dans leur passage. Ils n'eurent pas le temps de tenir les intrus en joue qu'une colonne de fumée s'éleva du puits au fond duquel se trouvait le supercalculateur. Aélita se retourna une dernière fois vers le supercalculateur et vit ce qui s'échappait du fond du puits.

« Papa! Regarde! On a réussi! » dit Aélita.

Franz et William se retournèrent et virent ce qui était en train de se passer dans leur dos. Mais très vite ils durent se rendre compte que ce n'était pas de la simple fumée car la colonne se mit à se déplacer anormalement, ce qui surprit les soldats qui en restèrent bouche bée. C'était une manifestation claire et nette de XANA. En effet, après s'être élevée dans les airs, le haut de la colonne de fumée commença à redescendre à vive allure sur Aélita, Franz et William en se scindant en trois. Ces derniers se séparèrent et se mirent à courir dans les allées entre les pupitres pour fuir XANA qui tentait de prendre une dernière fois possession de leurs corps. Cette fois, c'était XANA ou eux. Il fallait à tout prix qu'ils lui échappent. Odd qui ne savait quoi faire et qui, en plus n'était pas poursuivi par XANA, se décida à sauter du haut de son écran pour venir en aide à ses amis.

Puis soudain, un cri sourd se fit entendre. Les trois colonnes de fumée s'arrêtèrent dans leur poursuite, comme paralysées dans leur élan. Puis elles commencèrent à se tordre dans tous les sens, comme si elles se tordaient de douleur. Odd, qui venait d'atterrir à proximité du bord du puits central, jeta un coup d'œil au fond de celui-ci. Il vit alors quelques étincelles orangées et des arcs électriques bleus jaillir du supercalculateur.

« Venez voir! » dit-il alors à ses trois amis présents en montrant le fond du puits et le supercalculateur du doigt.

Ce qu'ils firent sans tarder. Quand ils virent cela, ils surent que tout allait enfin finir. XANA allait enfin disparaître pour de bon. Et ils allaient pouvoir résoudre leurs derniers problèmes sans encombres. À la vue des étincelles de plus en plus nombreuses et des arcs électriques de plus en plus intenses dans le supercalculateur, William déclara :

« Faut pas traîner ici, ça va exploser! »
« Vous n'irez nulle part! » lui lança alors un garde qui venait de se ressaisir.
« Jérémie! Détranslate-nous tout de suite! » cria Aélita.

Jérémie ne fit ni une ni deux et les ramena dans le Skid sur le champ. Les gardes n'eurent pas le temps de réagir que leurs prisonniers avaient disparu sous leurs yeux sans qu'ils puissent rien y faire. Pendant ce temps, les trois colonnes de fumée continuaient de crier. En fait, c'était XANA qui hurlait à la mort car il savait qu'il allait disparaître à tout jamais. Il en avait bien conscience car il se rendait compte qu'il avait commis une énorme erreur dans son plan. Cette même erreur l'avait conduit tout droit à sa perte et il ne pouvait rien pour éviter cette fin tragique pour lui. Il n'avait fait qu'une seule sauvegarde de lui-même et n'avait pas prévu le cas où il se retrouverait confiné dans un supercalculateur qui n'aurait aucune connexion avec un quelconque réseau informatique extérieur.

Des étincelles jaillissaient de plus en plus haut du puits, accompagnées par des arcs électriques. Des explosions se faisaient entendre depuis le fond de la cavité, projetant des morceaux de matière incandescente sur les pupitres alentours. Puis la lumière s'éteignit à cause d'un court-circuit produit par l'incendie et les hurlements de XANA cessèrent enfin. Les soldats firent alors évacuer les autres personnes présentes dans la Cuve. Le feu avait pris de l'ampleur et ils ne pouvaient plus en venir à bout par eux-mêmes avec de simples extincteurs. Ils alertèrent alors la brigade de pompiers du centre militaire qui rappliqua en quatrième vitesse. Mais quand ils furent sur place, c'était trop tard. Ils ne pouvaient plus circonscrire l'incendie et n'avaient d'autre choix que de laisser brûler l'édifice et son contenu en s'assurant qu'il n'y avait plus personne à l'intérieur.

L'incendie était si violent qu'on pouvait voir à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde une énorme colonne de flammes orangées danser dans les airs au beau milieu de cette sombre nuit d'hiver sans lune. Les habitants des environs, voyant cela, n'avaient pu s'empêcher d'affluer vers les hauts grillages entourant le centre militaire. Ils étaient tellement nombreux que les gardes en poste dans les miradors autour du camp avaient dû en descendre pour leur dire de s'éloigner un peu du dispositif de sécurité car ils risquaient à tout moment de faire basculer le grillage derrière lequel ils étaient tous amassés sur celui un peu plus loin qui, celui-là, était électrifié. Aucun d'entre eux, aussi bien civiles que militaires n'avaient jamais vu un tel spectacle.

Pendant ce temps, à l'usine, Aélita avait mis fin à la connexion entre le Skid et le cœur de Lyoko. Elle avait ensuite ramené l'engin dans son garage et tout le monde fut dévirtualisé. À la sortie des scanners, Odd ne put s'empêcher de dire :

« Pfou! On a eu chaud, cette fois-ci!
- Ouais, mais cette fois, XANA est bien tout ce qu'il y a de plus mort! Et on va pas le regretter! » ajouta William.
« C'était son baroud d'honneur, son ultime combat. Cette fois, il n'existe plus. Nous pouvons enfin vivre tranquillement sans avoir à craindre une quelconque de ses attaques. » déclara Franz Hopper.

Puis ils remontèrent au labo via le monte-charge pour y retrouver Ulrich et Jérémie. C'est alors qu'Aélita demanda des explications à son père à propos de ce qu'il leur avait révélé un peu plus tôt. Celui-ci se frotta le menton en réfléchissant à la manière dont il allait faire son annonce pour ne pas les choquer. Car, après tout, eux ne s'attendaient pas à une telle nouvelle et cela risquait de les bouleverser plus que tout au monde, surtout Aélita qui venait en plus d'apprendre que sa mère était bien vivante. Puis vint le moment de se lancer.

« Bon... Je tiens à vous prévenir... Ça va vous faire un choc. Surtout pour Aélita et l'un d'entre vous! »

Les cinq adolescents, écoutant Franz religieusement, se regardaient tous. Qu'avait-il de si important à leur annoncer? Et qui allait être choqué plus que les autres et pourquoi? Ils n'osaient pas trop lui poser cette question et laissèrent Franz continuer ce qu'il avait à dire.

« Mais d'abord, je dois vous dire ce que j'ai fait ce midi. Je me suis laissé capturer car, quand je travaillais sur le projet Carthage comme on l'appelait à l'époque, j'avais entendu parler d'un lieu appelé la Cave et dont tous ceux qui y rentraient de force n'en ressortaient pas vivants. J'ai donc décidé de vérifier cela. Et je n'ai pas été déçu car ce lieu existe vraiment et en plus j'y ai retrouvé ta mère, Aélita. »

En entendant cette phrase, Aélita avait les larmes aux yeux. Elle sentait son cœur se remplir de peine et de chagrin. Elle sentait aussi monter en elle un sentiment de haine et de colère envers les hommes en noir et tous ceux qui travaillaient dans ce centre. Franz avait bien vu dans quel état de nervosité et de souffrance se trouvait sa fille à ce moment-là mais il décida de continuer car il fallait qu'ils sachent, elle et son frère qui ignoraient leur lien de parenté.

« C'est là qu'elle m'a dit que le jour où elle avait été enlevée, elle venait d'apprendre qu'elle était enceinte. Elle n'a même pas eu le temps de me l'annoncer car les hommes en noir l'ont kidnappée à la sortie de chez le gynécologue d'où elle sortait. Et l'enfant est né dans la cellule de ta mère. Elle m'a dit que c'était un magnifique petit garçon.
- Et cet enfant, qu'est-il devenu? » demanda Odd, horrifié tout autant que les autres en apprenant ce qui était arrivé à Anthéa et son fils.
« Ils le lui ont enlevé alors qu'elle avait eu à peine le temps de le prendre avec elle pour le serrer dans ses bras. Et ils l'ont mis à l'adoption. » répondit Franz, avec des larmes qui commençaient à perler au coin de ses yeux.

Il s'arrêta un instant pour se ressaisir à cause des émotions qui commençaient à le submerger. Il ajouta alors :

« J'ai réussi à retrouver la trace de ton petit frère, Aélita. Et c'est là que quelqu'un d'autre parmi vous va être bouleversé car... Il se trouve que... C'est mon fils et le frère d'Aélita. »

Franz cessa de parler, laissant un grand silence pesant s'installer dans le labo. L'un d'entre eux allait apprendre qu'il avait été adopté alors qu'il ne s'en doutait pas. Les quatre garçons se regardaient tous les uns les autres avec de grands yeux. Mais de qui s'agissait-il? Chacun essayait de deviner qui c'était mais ils avaient tellement de mal à croire ce que venait de leur révéler Franz qu'ils n'osaient pas faire un quelconque pronostic.

Jérémie? Il est vrai qu'il était plutôt doué pour l'informatique, mais il n'avait aucune ressemblance avec Franz ni Aélita. De plus, il sortait avec elle, et Franz sachant cela aurait dû les en empêcher et les mettre au courant. À moins qu'il n'ait préféré attendre car, comme il l'avait dit, cette nouvelle allait être bouleversante, et qu'il n'ait pas voulu les effrayer et briser les liens qui les unissaient. Ils s'entendaient si bien, presque comme un frère et sa sœur. Odd, alors? Lui non plus ne ressemblait pas à Franz. Cela dit, son côté excentrique pouvait provenir d'Anthéa, vu que c'était lui le seul « original » de sa famille. Et comme personne d'autre que Franz ne connaissait vraiment le caractère de la mère d'Aélita, ils ne pouvaient pas en être sûrs. Et Ulrich? Ses parents le lui auraient fait comprendre très tôt, vu la manière dont ils se comportent avec lui. Et aux vues de leur statut social, ils auraient pu penser que cela aurait été mal vu par leur entourage et leur famille. Et puis, il s'entendait très bien avec ses cousins et cousines. Dans ce cas, était-ce William? Il avait un an de plus que les autres, alors ce ne pouvait pas être lui... Sauf si... Franz et Anthéa s'étaient trompés d'un an dans la date de naissance de leur fils! Et là, ça changeait tout!

Malgré tous ces arguments, ils n'arrivaient pas à déterminer de qui Franz parlait. Celui-ci demanda à Jérémie de lui laisser son fauteuil, ce qu'il fit sans broncher. Franz s'installa dans le fauteuil et commença à rechercher dans les données récupérées du centre militaire la preuve de ce qu'il avançait. Au bout de quelques instants, il y parvint et demanda à tout le monde de s'approcher pour voir. Les cinq adolescents s'exécutèrent et virent à l'écran une fiche d'état civil avec les nom, prénom de l'un d'entre eux.

On pouvait notamment y lire :

Nom : STERN (Né sous X)
Prénom : Ulrich
Date de naissance : 17 août 1993
Lieu de naissance : Clermont-Ferrand (63)
Date d'adoption : 7 septembre 1993
Identité des adoptants : M. STERN, Édouard, Jean; Mme STERN, Marie-Agnès, Sylvaine

Quand ils virent cela, ils restèrent sans voix. Ulrich, lui, posa sa main gauche sur sa bouche. Il avait les yeux remplis de larmes. Il n'arrivait pas à y croire. Puis il partit en courant vers le monte-charge en criant :

« Non! C'est pas possible! Pas moi! »

Les portes du monte-charges se refermèrent rapidement et personne n'eut le temps de le rattraper. Une foule de questions lui submergeait l'esprit. Pourquoi lui? Pourquoi ses parents ne lui avaient rien dit? Après tout, il était en âge de comprendre. Du moins le pensait-il. Cela expliquait-il la froideur de ses parents envers lui? Et puis par quel hasard s'était-il retrouvé avec sa sœur dans le même collège? Comment se faisait-il aussi qu'il ne trouvait pas de ressemblance entre lui et Aélita? Il était totalement déboussolé. Il ne savait plus quoi penser. Quand le monte-charge arriva au rez-de-chaussée de l'usine, il se précipita aussi vite qu'il put hors du lieu pour se réfugier dans sa chambre au collège.

Dans le labo, Odd tenta de le rattraper en passant par les escaliers suivi par William. Mais quand ils arrivèrent au niveau du monte-charge, ils constatèrent que leur ami était parti de l'usine depuis un petit moment déjà.

« Le pauvre! Ça a dû sacrément le choquer d'apprendre ça comme ça! » dit Odd
« Ouais! Mais j'espère qu'il va pas faire une connerie! » lui répondit William, inquiet.

En bas, Aélita et Jérémie n'en revenaient toujours pas. Ulrich Stern n'était autre que le petit frère d'Aélita. Tout cela les perturbait. Ils étaient un peu perdus. Aélita serra alors très fort son père dans ses bras. Franz se laissa faire et la serra tendrement contre lui. Ils avaient tous les deux eu leur dose d'émotions fortes pour la journée. Ils décidèrent avec Jérémie de rentrer car il commençait à se faire tard. Ils firent descendre le monte-charge jusqu'au labo et l'empruntèrent pour remonter à la surface. Ils y retrouvèrent Odd et William qui les y attendaient.

« Et Ulrich? » demanda Aélita.
« Parti avant qu'on arrive! » répondit Odd, un brin ennuyé.
« Ha... OK... On le retrouvera demain, alors... » dit Aélita, déçue.

Puis avant de séparer pour la nuit, Aélita et Franz se serrèrent une dernière fois dans les bras. En se décollant l'un de l'autre, Franz lui dit :

« Ne t'en fais pas pour ton frère. Laisse lui le temps, il en a besoin. Et ne t'en fais pas non plus pour ta mère, j'ai un plan pour la sortir de là où elle est. »

Ils se regardèrent une dernière fois sous les yeux attendris des trois garçons encore présents. Aélita dit à son père :

« Je t'aime, Papa.
- Moi aussi, ma chérie, je t'aime » lui répondit-il. « Maintenant, dépêchez-vous de rentrer, il se fait tard et demain, une longue journée mous attend. À demain, ma chérie. À demain tout le monde.
- À demain! » répondirent les jeunes tous ensemble.

Les quatre adolescents encore présents lui obéirent et retournèrent directement à l'internat du collège pendant que Franz rentrait à l'Ermitage, soulagé et déçu à la fois. Soulagé car il n'avait plus ce fardeau qui l'avait taraudé toute l'après-midi à porter. Et déçu de lui-même pour la façon dont il avait appris à Ulrich qu'il était son fils. Il comprenait le choc que cela lui avait fait. Il s'en voulait d'avoir été si peu délicat avec lui à ce sujet. Plus il y repensait et plus il se disait qu'il aurait mieux fait d'attendre le lendemain pour le leur annoncer et surtout pour les y préparer psychologiquement. Pendant ce temps, sur le chemin de Kadic, les quatre internes discutaient.

« Pauvre Ulrich! Ça doit lui faire bizarre de savoir qu'il a été adopté! » déclara Odd.
« Ouais! Ça doit être dur pour lui. » ajouta William.
« Et moi donc? » leur lança Aélita. « Non seulement, je viens d'apprendre que ma mère est vivante mais en plus que Ulrich est en fait mon petit frère!
« Ouais, t'as raison! Mais techniquement, Ulrich a un an de plus que toi et en plus il est plus grand que toi, donc c'est plutôt ton grand frère, non? » lui répondit Odd, avec un air malicieux et pour détendre l'atmosphère.
« Je m'inquiète pour lui. Je ne l'ai jamais vu comme ça! » dit Jérémie.
« T'inquiètes pas, Einstein. Je suis sûr qu'on va le retrouver assis sur son lit avec l'envie de ne parler à personne! Allez, venez! On va lui remonter le moral! »

Ils arrivèrent au collège vers vingt-deux heures trente huit. Ils se dirigèrent alors vers la chambre de Odd et Ulrich. Ils furent rapidement devant la porte. Plus personne ne disait un mot. Odd saisit la poignée et la fit tourner lent afin d'ouvrir la porte sans bruit. Quand ils pénétrèrent dans la pièce, ils furent surpris de constater que leur ami n'y était pas. Où avait-il donc bien pu aller? Visiblement, ils avaient sous-estimé l'ampleur du bouleversement qu'avait ressenti leur ami un peu plus tôt. Ils commencèrent à s'inquiéter pour lui, d'autant qu'ils n'avaient aucune idée d'où il avait pu trouver refuge.

(* : Pour ceux qui n'avaient toujours as compris: Udanax, à l'envers c'est Xanadu! Et là j'en entends quelques uns qui se demandent: "Oui mais pourquoi Xanadu et pas Xana?"
Là, j'ai envie de répondre: "Je sais pas! Peut-être un petit hommage à Garage Kids parce que c'est le nom que portait alors Lyoko dedans...")

Fin de l'épisode 20

Voilà, voilà...

Ça vous a plu? Moi, oui! Et c'est pas encore fini... 8) :twisted:
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Message 30 Mar 2008, 18:19

Cool ! n'empêche ca doit vous fouttre un de ces chocs de savoir qu'on a été adopté :cry: pauvre Ulrich :cry: ses parents adoptifs auraient ptete pu lui dire nan?!? :evil:
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Message 30 Mar 2008, 20:14

Ulrich adopté. alors la je ne m'y attendais pas bravo :D
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Message 03 Avr 2008, 21:08

Voilà la suite.
J'espère que vous allez aimer! Bonne lecture!


Épisode 21 :Clash

« Mais où est-ce qu'il est? » demanda Odd, qui s'attendait à retrouver son ami en ce lieu.
« Ha la la ! Pourvu qu'il ait pas fait une connerie!. » dit alors William, inquiet en se tenant la tête entre les mains.
« Qu'est-ce que tu veux dire? » interrogea Aélita.
« Il a peut-être fait une fugue... » répondit-il.
« Non! Pas Ulrich! Alors maintenant t'arrêtes avec tes conneries! » renchérit Jérémie. « Il est assez grand pour se dire que ça ne servira à rien et que ça ne fera pas avancer les choses! »
« Qu'est-ce que t'en sais? » rétorqua William.
« Tais-toi avec tes idées à la con sinon c'est moi qui vais te donner l'envie de fuguer! Et là, tu vas comprendre ta douleur, crois-moi! » coupa Odd avec un ton qui laissait clairement paraître que ces remarques de mauvaise augure l'excédaient plus que tout. « Si ça se trouve, il est passé par ici et il a pris quelques affaires. Maintenant, aidez-moi à trouver ce qui manque! »

Puis le blondinet, aidé par les trois autres, inspecta la chambre de fond en comble à la recherche d'indices qui le mettraient sur la voie pour retrouver Ulrich. Odd et Jérémie fouillaient dans l'armoire tandis qu'Aélita jetait un œil dans les tiroirs situés sous le lit du brun ténébreux. William, lui, vexé par la remarque de Odd, s'en alla en disant :

« Bon, je vais inspecter le collège, histoire de voir s'il s'y est caché. À plus tard! »

Puis il s'éloigna de la chambre. Les trois autres s'affairaient dans la chambre quand, au bout de quelques minutes, ils durent se rendre compte que rien ne semblait manquer. Rien? Peut-être pas. Odd, qui réfléchissait depuis quelques instants en se grattant la tête, déclara :

« C'est marrant, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose mais je sais pas quoi...
- Odd! On a fouillé partout et on n'a rien remarqué qui ait disparu! » répondit Aélita, désespérée.
« Ha! Je sais! Son journal intime! Je savais qu'on avait oublié un truc! » rétorqua Odd.

Il s'approcha alors du lit d'Ulrich et s'accroupit. Il tira l'un des tiroirs de sous le lit et l'enleva, laissant l'espace libre. Odd baissa la tête pour inspecter la cavité qu'il venait de créer.

« Il n'est plus là! » dit-il en retournant la tête vers ses deux amis.
« T'en es sûr? » demanda Jérémie.
« Certain! » répondit Odd.
« Mais dis donc?! comment tu sais où Ulrich cachait son journal intime, toi, d'abord?! » dit Aélita, étonnée qu'il sache cela.
« Moi?! Heu... Ben... Heu... » répondit Odd, tout gêné. « Ben... Je l'ai vu faire, une fois... Quand je faisais semblant de dormir...
- Ben c'est sympa, ça! Quand Ulrich le saura...! » rétorqua Jérémie.
« Ho non, s'il vous plaît! Ne lui dites pas! il va m'en vouloir à mort! » supplia-t-il.

Les deux amoureux se regardèrent l'un l'autre. Après quelques secondes, ils se firent un petit sourire
et se retournèrent vers Odd qui s'était mis à genoux à leurs pieds avec les mains jointes comme pour prier.

« OK, mais dans ce cas, tu arrêtes de nous réclamer nos parts à tous les repas! Sinon on dit lui tout! » déclara Jérémie, avec le sourire aux lèvres.
« Ouais! On en a marre de pas manger à notre fin à chaque repas! » rajouta Aélita avant de lâcher un petit rire moqueur.
« Ho! » répondit Odd, outré par ce qu'il venait d'entendre. « Dites tout de suite que je suis un tyran, pendant que vous y êtes!
- Parfaitement! C'est exactement ça! Alors, c'est oui ou c'est non? Réfléchis bien, Odd! » demanda Jérémie, en continuant à le taquiner.
« OK! OK! Mais c'est bien parce que c'est vous! » capitula le blond à la coiffure extravagante.

Pendant ce temps, tout en haut des escaliers, Sissi, qui errait dans les couloirs de Kadic telle un zombie, regardait l'échelle qui permettait d'accéder au grenier. Elle semblait ne pas être dans son état normal. Comme si elle n'était plus elle-même. Elle gravit les échelons un à un, puis une fois en haut, ouvrit la trappe d'accès au grenier. Elle finit alors de monter l'échelle. Elle entendit alors une voix :

« Sissi?! Mais qu'est-ce que tu viens faire ici?!
- Hein...? Ben... Je sais pas... Et toi? Qu'est-ce que tu fais ici? » répondit-elle avec un ton et une attitude étrangement mous et distants à la fois.

Comme si elle était décérébrée. Ils restèrent se regarder quelques instants sans bouger. Puis elle finit de rentrer dans le grenier et referma la trappe derrière elle, replongeant ainsi le grenier dans la pénombre.

« Moi? je réfléchissais à des trucs que je viens d'apprendre sur moi. Mais toi, t'es sûre que ça va, Sissi? On aurait dit que t'es pas dans ton état normal...
- Ben oui, pourquoi?? Et puis pourquoi tu m'appelles Sissi? Y a que mon Papa qui m'appelle comme ça!
- Heu... Excuses-moi... Je... »

Il ne savait plus quoi répondre. Il n'osait pas lui dire pour ne pas la vexer, mais il avait l'impression qu'elle avait une case en moins depuis la dernière fois qu'il l'avait vue. Il la trouvait bien différente d'avant. Comme si elle était retombée en enfance mais dans son corps d'adolescente.

« Encore une trace de XANA! » pensa-t-il.

Elle s'avança à quatre pattes vers lui, s'assit en face de lui et le regarda dans les yeux. Lui, il était assis sur le sol contre une grosse caisse en bois, avec son journal intime sur les genoux et dans lequel il était en train d'écrire quelques instants plus tôt avant que Sissi ne fasse son apparition dans sa cachette. Elle resta quelques instants à le regarder intensément. Il eût alors l'impression qu'elle pouvait ressentir toute la peine et la douleur qu'il avait dans le cœur.

« Pourquoi tu pleures, Ulrich? » demanda-t-elle alors.
« C'est rien, ça va passer. » répondit-il timidement en s'essuyant les yeux.

Effectivement, il avait les larmes aux yeux. Il avait aussi l'esprit plein de questions existentielles depuis qu'il était parti de l'usine en courant. Que devait-il faire? Que devait-il dire à ses parents? Devait-il seulement le leur dire? Et puis comment réagir face à Aélita et Franz? Tout allait être différent, maintenant. Si seulement il pouvait oublier tout ça. Sissi se rapprocha encore de lui et vint s'asseoir à sa gauche puis posa sa tête sur son épaule. Elle lui saisit ensuite le bras pour le serrer contre elle. Elle lui dit alors :

« Merci, Ulrich.
- Heu... Pour quoi? » lui répondit-il, étonné.
« Merci d'être gentil avec moi.
- Ha... heu... De rien, Sissi, de rien...
- Tu sais, t'es le seul dans le collège qui ne se moque pas de ma différence. »

Il était maintenant fixé sur l'état de Sissi. Ils restèrent ainsi sans bouger, sans dire un mot. Le temps passant et la fatigue accumulée pendant la journée aidant, ils s'endormirent tous les deux rapidement dans cette position. Quelques étages plus bas, toujours dans la chambre, Odd, Aélita et Jérémie réfléchissaient. Où pouvait bien se trouver leur ami? Ils n'en n'avaient toujours aucune idée. Tout ce qu'ils avaient réussi à déduire de ce qu'ils avaient trouvé, ou plutôt n'avaient pas trouvé, était qu'Ulrich s'était forcément réfugié dans un lieu clos, afin de pouvoir se confier à son journal intime. William, revenant de ses quelques vaines recherches, entra dans la chambre. Il vit alors la mine dépitée des trois autres.

« Alors? Rien de nouveau? » demanda-t-il.
« Ben, y a son journal intime qui a disparu! » répondit Odd.
« Et c'est tout? Rien d'autre?
- Non! Par contre, on sait qu'on doit chercher dans un lieu à l'abri des regards indiscrets! »

Ils élaborèrent alors un plan de recherche. William irait voir au sous-sol, Odd dans la remise du jardinier, Jérémie dans le gymnase et Aélita irait vérifier dans tous les toilettes du collège, sait-on jamais. Puis ils se séparèrent pour mettre leur plan en œuvre. Au même instant, dans le grenier, Ulrich fut réveillés par le vibreur de son portable. Il le sortit alors lentement de sa poche pour ne pas réveiller Sissi qui dormait paisiblement à ses côtés. L'expression de son visage changea quand il vit que c'étaient ses parents qui l'appelaient à une heure aussi tardive. Il hésita quelques secondes puis prit son courage à deux mains et décrocha.

« Allô? » dit-il d'une voix basse et sur un ton mal assuré.
« Allô, Ulrich? C'est ton père! » répondit sèchement son interlocuteur.
« Heu... Papa? Mais pourquoi tu m'appelles?
- Je viens d'apprendre que tu as dû aller à l'hôpital aujourd'hui! Je peux savoir pourquoi? » déclara le père d'Ulrich sur un ton énervé.
« Ben, je me suis cassé la clavicule droite.
- Ben voyons! Et on peut savoir comment » rétorqua son père sur un ton inquisiteur.
« Justement, je sais pas trop comment...
- Tiens donc?! Tu te casses un os et tu ne sais pas comment?! Tu devais encore être en train de faire le pitre avec tes mauvaises fréquentations au lieu de te consacrer à tes études, comme d'habitude!
- Laisse mes amis en dehors de ça! » gronda Ulrich, hors de lui.
« Ulrich! Je suis ton père! Je n'ai pas à recevoir d'ordres de ta part! C'est compris?
- De toute façon, pour toi, je ne suis qu'un bon à rien!
- Je ne te permets pas de dire ça! Je m'inquiètes pour ton état de santé, figure-toi!
- Ha bon?! Et pourquoi tu ne t'es inquiété de mon sort beaucoup plus tôt dans la journée!
- ULRICH! ARRÊTE!
- NON! ET PUIS JE SAIS QUE VOUS M'AVEZ ADOPTÉ, MAMAN ET TOI! POURQUOI VOUS ME L'AVEZ JAMAIS DIT?! HEIN?! »

Il l'avait dit. C'était sorti tout seul. Au moment où il l'avait dit, des larmes firent leur apparition dans ses yeux puis coulèrent le long de ses joues. Son père se figea en entendant cela. Il ne s'attendait pas à ce que son fils l'apprenne un jour.

« De toute façon, vous ne m'avez jamais montré d'affection, Maman et toi... » ajouta Ulrich. « Vous vous êtes toujours montré froid avec moi! Pire que des glaçons! Parfois, j'ai l'impression que si je n'existais pas, ça serait pareil pour vous! »

Puis il raccrocha au nez de son père adoptif sans que celui-ci n'ait le temps de se ressaisir et trouver les mots qu'il voulait pour parler à son fils. Tout cela fit l'effet d'une gifle en pleine figure pour le père d'Ulrich. Il s'aperçut qu'il avait tout raté avec lui en plaçant sa réussite personnelle avant son fils et sa famille. Il s'en voulait tellement. Des larmes perlèrent alors dans chacun de ses yeux. Il se rendit compte qu'il était en train de perdre son unique enfant par sa négligence. Quel père avait-il donc été pour son fils? Toujours absent, ne lui montrant jamais la moindre affection, privilégiant toujours son travail à sa vie de famille. D'ailleurs, avaient-ils réellement une vie de famille? Il partait tôt le matin et rentrait tard le soir, il ne voyait sa femme que pour le petit déjeuner et le dîner, et leur fils était dans un internat, loin de chez eux et ne voyait donc jamais ses propres parents. Il se rendit compte alors qu'ils n'avaient plus fait de projets ensemble depuis plusieurs années, lui et sa femme. Elle, qui se tenait à côté de lui, le vit blêmir quand il fit face à toutes ces pensées. Elle se rapprocha encore de lui et lui demanda :

« Édouard? Ça va? Que se passe-t-il? »

Il décolla le combiné du téléphone de son oreille et raccrocha. Il tourna lentement la tête vers sa femme et la regarda avec un air décontenancé.

« Il sait... Il est au courant... » déclara-t-il.
« Au courant de quoi? » demanda sa femme, qui ne comprenait pas.
« Il sait qu'on l'a adopté » répondit-il, avec les yeux remplis de larmes.
« Quoi? Mais... Comment...? Qui lui a dit? » dit-elle, abasourdie par la nouvelle.
« Je... Je... Je ne sais pas...
- Mais que t'as-t-il dit, alors? »

Édouard s'interrogea quelques instants. Devait-il lui dire? Devait-elle vraiment savoir les propos que leur fils lui avaient lancés à la figure? Cette vérité si cruelle et blessante qui ne fait jamais de bien quand on nous la dit aussi crûment. Il se décida :

« Il m'a reproché d'être un mauvais père pour lui. Et il a raison... Je n'ai jamais su m'y prendre avec lui... Je n'ai jamais été là pour lui quand il le fallait... Quand c'était important pour lui...
- Et moi? Que t'as-t-il dit à propos de moi? »

Il la regarda et se tut. Il ne voulait pas la blesser. Mais elle lut clairement dans son regard qu'Ulrich avait été aussi dur dans ses propos avec elle que son père. Ses yeux s'emplirent alors de larmes. Elle éclata en sanglots et s'enfuit alors en courant de la grande maison de maître.

« Marie-Agnès! Marie-Agnès! Où va-t-tu? Attends!... Attends!... » lui dit-il en essayant de la rattraper.

Il courut derrière elle sur la longue allée traversant l'immense jardin. Il parvint à la rattraper alors qu'ils étaient arrivés à mi-chemin entre la maison et la route qui passait à proximité du domaine. Il la prit par le bras et se plaça devant elle, puis la serra dans ses bras. Elle se laissa faire et l'enlaça à son tour. Cela faisait de nombreuses années qu'ils ne s'étaient plus serrés l'un contre l'autre. Ils pleuraient tous les deux en silence. Ils restèrent ainsi quelques minutes sans bouger. Puis, quand leurs émotions furent apaisées, ils décidèrent de rentrer. Une fois dans la maison, le téléphone sonna à nouveau. Le père d'Ulrich décrocha.

« Allô?
- Allô, monsieur Stern?
- Oui, c'est moi. Qui est-ce?
- Ici, c'est le général Herbert.
- Général? Mais pourquoi m'appelez-vous si tard?
- Je vous appelle car on a un gros problème.
- Comment ça, un gros problème? Quel genre de problème?
- Un problème du genre qui oblige à ce que vous veniez tout de suite... »

Fin de l'épisode 21


Alors, ça vous a plu?
Pas trop choqué(e)s par cette dernière révélation inattendue?
Si vous êtes sages, il se peut que vous ayez l'épisode suivant dans la foulée... :D
Alors soyez sages... Mais pas trop! :lol: Je veux des coms, quand même!
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Lyokophile à vie

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Message 03 Avr 2008, 21:32

Génial cette suite!!! merci vince!!!
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Les lyoko-guerriers sont de retour

Message 04 Avr 2008, 07:41

C'est super comme épisode !
J'espère qu'on a été "suffisamment sage mais pas trop" pour mériter la suite... :Clem:
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Chevaucheur de Mantas

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Message 05 Avr 2008, 18:57

purée! j'avais raté trois tonnes d'épisode! trop bien! en plus, je savais que c'étais ulrich je sais pas pourquoi. la suite!!!!!!!!!! pitié!!
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Lyokophile à vie

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Inscription: 02 Déc 2007, 12:58

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Message 06 Avr 2008, 01:03

Comme vous avez été suffisamment sages, je vous livre la suite...
Ça va vous donner l'impression que ça s'affadit un peu mais la suite devrait vous plaire!

Bonne lecture!


Épisode 22 : Visites nocturnes

Pendant ce temps, dans le grenier de Kadic, Sissi avait été réveillée par Ulrich lorsqu'il avait élevé la voix contre son père. Elle s'était légèrement décollée de lui et le regardait. Après avoir raccroché, il s'était pris la tête entre les mains et pleurait à chaudes larmes.

« Pourquoi tu pleures encore, Ulrich? » lui demanda-t-elle avec une voix douce et rassurante.
« Ho! C'est bon! Lâches-moi, toi! » répondit

Sissi s'écarta brusquement de lui et se recroquevilla sur elle-même en pleurant.

« Pourquoi t'es si méchant avec moi? Je croyais que tu étais mon ami! T'es comme tous les autres, Ulrich!
- Excuses-moi, Sissi. Je voulais pas te faire de mal. Je suis juste énervé contre mon père... Enfin, je me comprends...
- C'est vrai? T'es toujours mon ami, alors? » dit-elle, en relevant la tête, dévoilant ainsi ses yeux pleins de larmes.
-Bien sûr, Sissi! Je serais toujours ton ami. »

Elle s'approcha alors d'Ulrich pour le serrer très fort dans ses bras. Ulrich, ne sachant pas trop quoi faire devant une telle démonstration, se laissa faire et la serra à son tour dans ses bras. Ils restèrent un bon quart d'heure l'un contre l'autre sans dire un mot. Il sentait le cœur de son amie battre la chamade. Il ne savait plus trop quoi penser d'elle. Il se sentait gêné vis-à-vis d'elle. Puis il lui dit :

« Sissi, je dois y aller. Viens, on s'en va, sinon on va s'inquiéter pour nous.
- D'accord! Mais avant, promets-moi que tu ne diras jamais qu'on a été ici tous les deux et que ça restera un secret. »

Ulrich resta immobile en instant, étonné par la requête de Sissi.

« D'accord, c'est juré. Maintenant, on retourne chacun dans nos chambres, OK? » dit-il.

Sissi lui fit signe qu'elle approuvait sa suggestion. Ils se dirigèrent alors vers la trappe du grenier. Ulrich l'ouvrit et descendit l'échelle, suivi par Sissi qui prit le soin de refermer l'accès. Ils se séparèrent pour prendre chacun un chemin différent après s'être souhaités une bonne nuit et avoir remis l'échelle en place. Il savait que la sienne allait être plutôt agitée, contrairement à celle de Sissi. Dans la chambre, les quatre autres Lyoko-guerriers s'étaient retrouvés après que leurs recherches se soient montrées vaines, une fois de plus. Ils ne savaient plus quoi faire. Ils se demandaient s'ils devaient prévenir Jim de la disparition de leur ami. Après tout, William avait peut-être raison, pensaient-ils. Ulrich avait peut-être fait une fugue. Au même instant, Ulrich avait fini de dévaler les escaliers et sortit du bâtiment de l'internat. Il se dirigea vers le parc dans la noirceur de cette froide nuit sans lune d'hiver. Il traversa le parc en courant et se rendit à l'Ermitage. Quand il fut face à la bâtisse, il remarqua que la lumière y était encore allumée alors qu'il se faisait presque minuit. Il hésita quelques instants puis poussa le portillon du jardin, s'approcha de la porte d'entrée et sonna. Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit, laissant apparaître Franz tout étonné de voir son fils à une heure aussi tardive devant chez lui.

« Ulrich? Mais qu'est-ce que tu fais là à cette heure-ci?
- Je sais pas... J'avais envie de vous parler...
- Tu sais, tu peux me tutoyer si tu veux... Mais je comprendrais très bien que tu ne m'appelles pas Papa... Allez, rentres sinon tu vas attraper froid! »

Ulrich était un peu gêné devant Franz après ce qu'il venait d'apprendre. Il ne savait pas comment réagir et se comporter face à lui. Franz, lui, était plutôt ravi de cette visite inopinée de son fils tout juste retrouvé. Ils se dirigèrent vers le salon et s'assirent chacun dans un fauteuil.

« Alors? De quoi voulais-tu qu'on parle? » demanda Franz.
« Je... Je sais pas... J'ai eu envie de venir ici... Comme ça... Sur un coup de tête... » répondit Ulrich, qui paraissait un peu déboussolé.
- Je vois... D'abord, je tiens à m'excuser de la façon dont je t'ai annoncé que tu as été adopté, ce soir. J'avoue que j'aurais pu te le dire d'une façon moins bouleversante pour toi et les autres.
- C'est pas grave. De toute façon, je ne me suis jamais entendu avec mes parents. Avec mon père, surtout. Et puis... »

Ulrich s'arrêta un moment. Il hésitait à dire ce qui s'était passé plus tôt dans sa cachette, à Kadic.

« Et puis? » reprit Franz, qui voulait en savoir un peu plus.
« Mon père m'a téléphoné... Et... On s'est encore engueulés... Et puis... Je lui ai tout dit...
- Tout dit? Comment ça, tout dit? » interrogea Franz.
« Je lui ai dit que je savais que j'avais été adopté... Et je lui ai dit tout ce que j'avais sur le cœur contre lui...
- Ha... Et comment a-t-il réagi?
- Je sais pas, je ne lui ai pas laissé le temps de réagir! J'ai raccroché aussitôt! »

Franz se tût. Il réfléchit quelques secondes puis reprit la parole :

« Et tu es venu ensuite directement ici, c'est ça?
- Oui... Enfin, presque...
- C'est-à-dire?
- En fait, j'étais avec Sissi la fille du proviseur quand ça s'est passé. D'ailleurs, il faut faire quelque chose rapidement car elle est un peu bizarre. Comme si elle était handicapée mentale... Ça devient urgent, là.
- Ne t'inquiètes pas, on va s'occuper de tout ça demain. Ça va être une longue journée, demain, très très longue... »

Voyant l'heure tourner au fil de leur discussion, Franz se leva et mit fin à celle-ci :

« Bien, il se fait tard, tu devrais rentrer au collège maintenant. Les autres doivent s'inquiéter pour toi. Va les rassurer. On reparlera de tout ça demain, tu veux?
- D'accord. À demain, alors... » répondit Ulrich en se levant.
- À demain, Ulrich. »

Une fois le seuil de la porte d'entrée passé, le jeune homme brun se mit en chemin en direction du collège où se trouvaient ses amis, inquiets pour lui. Ils ne s'étaient toujours pas résolus à signaler la disparition de leur ami à Jim et faisaient encore et toujours des hypothèses sur le lieu où Ulrich pouvait être et qu'ils n'avaient pas encore fouillé. Ils furent très vite soulagés car, moins d'une dizaine de minutes plus tard, Ulrich entra dans la chambre où ils étaient tous réunis. Ils le regardèrent, étonnés. Ils ne s'attendaient pas vraiment à le voir arriver à ce moment-là, bien que chacun d'eux l'espérait secrètement. Voyant tous les regards braqués sur lui, il se sentit gêné et obligé de s'expliquer de sa soudaine disparition.

« Ben quoi? J'ai pas le droit de m'isoler un peu?
- Si si... C'est pas ça... Mais on a eu peur pour toi... » déclara Aélita, qui se jeta au coup de son petit frère nouvellement découvert.
« Heu... Merci... C'est gentil... » répondit-il. « Mais vous avez eu peur de quoi?
- Ben, en fait... On s'est imaginé plein de trucs... » avoua William.
- Parles pour toi, oiseau de mauvaise augure! » rétorqua Odd en se retournant vers l'ancien homme de main de XANA. « C'est toi qui a dit qu'il avait peut-être fugué! Ou même pire! »
- Je sais pas pourquoi mais ça m'étonne pas trop... » déclara Ulrich en soupirant.
« Mais au fait, t'étais où? On t'as cherché partout dans le collège! » demanda Jérémie.
« Je peux pas tout dire parce que j'ai promis à quelqu'un de ne rien dire. » répondit Ulrich. « Mais ensuite, je suis allé à l'Ermitage. Et Franz m'a dit que demain allait être une très longue journée et qu'on devrait aller se coucher pour être frais et dispos. Perso, je suis crevé, alors...
- OK, t'as raison! il est déjà minuit et demi et moi aussi je suis mort de fatigue! » ajouta Jérémie.

Ce dernier se leva et sortit de la chambre après avoir salué Ulrich et Odd, suivi par Aélita et William qui referma la porte derrière lui. Odd en profita pour poser une question à son compagnon de chambre sur une petite phrase qui l'avait fait tiquer.

« "Je peux pas tout dire parce que j'ai promis à quelqu'un..." Tiens donc?! Et on peut savoir c'est qui ce quelqu'un, par hasard??
- Odd!! T'es relou, là!
- S'te plait, Ulrich!
- ODD!!
- OK! OK! C'est bon...J'arrête... »

Quelques minutes plus tard, toute la petite équipe était dans son lit et dormait. La plupart le faisait paisiblement paisiblement sauf Ulrich qui avait un sommeil assez agité. Il poussait quelques gémissements, certains dûs à la douleur provoquée par son épaule et d'autres à ses rêves.

Une heure du matin, dans la campagne, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris. Une voiture sortit en trombe d'une immense propriété avec à son bord un homme. Édouard Stern. Il avait laissé sa femme seule après avoir longuement discuté et fait leurs mea-culpa respectifs quant à l'éducation qu'ils avaient donné à leur fils et le semblant de vie de famille qu'ils entretenaient. En y repensant, il sentait les larmes venir. Au bout d'une vingtaine de minutes, il arriva à un échangeur d'autoroute. Sur les panneaux, on pouvait lire Lyon, Marseille et les noms d'autres villes du sud de la France. Quand il arriva à sa destination, vers six heures vingt, il put voir encore une colonne de flammes rougeâtres danser au loin dans la nuit au milieu de la forêt. Il s'avança jusqu'à la grille du centre. Le général Herbert l'attendait de l'autre côté du portail, loin des journalistes qui avaient été prévenus par la population locale. Le général fit signe à Édouard Stern de descendre de voiture. Celui-ci obtempéra et se dirigea vers le poste de contrôle de l'unique entrée du centre. La meute de journalistes l'assaillit alors avec une foultitude de questions concernant les événements qui se produisaient dans le centre. Il passa sans encombre le poste de contrôle. Il rejoignit alors le général qui s'était éloigné de la grille pour que leur conversation ne puisse pas être entendue des reporters présents sur les lieux.

« Bonjour, monsieur Stern.
- Bonjour, général. Mais qu'est-ce qui se passe ici? Qu'est-ce qui brûle là-bas?
- Et bien, monsieur. Il faut tout d'abord que vous sachiez que la journée d'hier a été... Comment dire? Un peu... Particulière! Et ce que vous avez pu voir au loin en est le dernier acte. » répondit le général, un peu gêné.
« Comment ça? Je ne comprends rien! Expliquez-vous, général!
- C'est-à-dire que, hier, nous avons eu le droit à deux intrusions successives dans le centre...
- Et que voulaient-ils? Vous avez réussi à les faire parler?
- Justement, c'est bien là le problème! On ne sait pas comment ni par où ils sont rentrés et, en plus, ils ont réussi à nous échapper...
- QUOI?! Ils vous ont échappé, en plus?! Mais qu'est-ce que je vais raconter au ministère, moi?
- Et ce n'est pas tout, hélas... Venez voir. »

Le général emmena Édouard Stern jusqu'à une jeep et les deux hommes montèrent à bord. Puis le véhicule s'éloigna en direction du poste de sécurité. Quand ils furent arrivés devant le petit bâtiment isolé au fin fond de la forêt, ils descendirent tous les deux. Deux hommes en noir les attendaient devant la porte d'entrée. Ces derniers emmenèrent les deux arrivants dans une pièce remplie d'écrans de contrôle où s'affichaient les images captées par toutes les caméras de surveillance du centre. Le général fit un signe à un des techniciens présents et celui-ci amorça la lecture d'une bande de vidéo-surveillance. L'image était en contre-plongée. On pouvait y voir un mur, celui en haut duquel la caméra était fixée, et quelques fenêtres munies de systèmes de sécurité infranchissables. Et brusquement, des intrus qui s'agenouillaient au pied du mur. Puis, quelques instants plus tard, l'un d'eux se retourna vers la caméra, la montra du doigt et ses complices se retournèrent vers celle-ci. Ce fut un choc pour Édouard Stern.

« Non! Ce n'est pas possible! Pas lui!... » dit-il, stupéfait.

Il venait de voir son fils à l'écran. Et, qui plus est, en compagnie d'un fugitif dont il ne connaissait que trop bien le nom et à qui il avait consacré beaucoup de temps pour le débusquer : Waldo Schaeffer.

« Et pourtant si, monsieur! C'est bien lui! Waldo Schaeffer en personne! » rétorqua l'un des hommes en noir.

Mais déjà Édouard Stern ne l'écoutait plus. Il venait de se prendre comme un coup de massue sur la tête. Il croyait rêver, ou plutôt cauchemarder. Tout un tas de questions lui occupaient l'esprit. Comment se faisait-il que son fils connaisse Schaeffer? Depuis quand se connaissaient-ils? Comment étaient-ils entrés en contact? Et pourquoi étaient-ils habillés aussi étrangement? Était-ce bien son fils, au moins? Et depuis quand Waldo Schaeffer avait-il refait surface? Il n'avait que les questions et pas de réponse. Il sentit comme un grand malaise s'installer en lui. Il ne comprenait plus rien de ce qui était en train de lui arriver. Il se prit la tête entre les mains. Il sentait que sa vie était en train d'échapper à son contrôle et qu'il ne pouvait pas lutter. Il se mit alors à crier en pleurant :

« NON! CE N'EST PAS POSSIBLE! NON! PAS ÇA! PAS MON FILS! POURQUOI?! »

Puis il se mit à genoux et frappa plusieurs fois son poing contre un pupitre qui se trouvait devant lui. Dans la petite pièce, tout le monde resta stupéfait par ce que venait de dire Édouard Stern.

Sept heures trente huit, Collège Kadic. Tout le monde se retrouva au réfectoire pour prendre son petit déjeuner, après un réveil plutôt difficile dû à la fatigue accumulée la veille. Ils discutaient de tout et de rien. Puis Odd aborda le sujet qui allait faire que cette journée allait être particulièrement longue.

« Bon, et sinon? Qu'est-ce qu'on fait cet après-midi?
- Vu qu'on n'a apparemment plus cours le vendredi après-midi, je pense qu'on pourrait aller à l'usine pour finir le travail commencé hier soir. Vous en pensez quoi? » déclara Jérémie.
« Bonne idée, Einstein! Il est temps d'en finir avec tout ça une bonne fois pour toutes! » ajouta Ulrich.

Une fois leur petit déjeuner fini, ils déposèrent leurs plateaux à la plonge et allèrent s'asseoir sur leur banc habituel. Là, ils recommencèrent à parler de tout et de rien jusqu'à ce que Sissi fasse son apparition, toujours dans le même état que la veille. Ils remarquèrent son comportement étrange, et Odd le premier.

« Ho! Regardez! » fit-il en la montrant du doigt. « On aurait dit que Sissi est mongolienne!! »

Puis il se mit à rire à gorge déployée. Il était bien le seul à ce moment-là. Ulrich l'interrompit.

« Odd!! C'est pas drôle de se moquer de ça! Et surtout, c'est pas très intelligent! Surtout pour le délégué de classe! En plus, elle a vraiment un handicap! Alors vous voyez bien que ça devient franchement urgent de réparer le passé au plus vite! »

La sonnerie retentit. Les cinq adolescents se levèrent et se dirigèrent vers leurs salles de classes respectives. Les troisièmes passèrent à proximité de Sissi et l'accompagnèrent jusque dans la salle de classe. La matinée passa plutôt vite. À midi, ils se précipitèrent vers la cantine, pour le plus grand bonheur de Odd. Aujourd'hui, c'était choucroute pour le déjeuner. Jérémie avait prévenu Odd que s'il reprenait plusieurs fois de la choucroute, il ne le laisserait pas entrer dans le labo pour « aromatiser » l'air comme il l'avait déjà fait mais avec des flageolets. Vers treize heures, ils sortirent de la cantine et se rendirent dans la chambre de Jérémie pour prendre son ordinateur portable. Puis ils se dirigèrent tout droit vers le passage du parc pour se rendre à l'usine. Ils y arrivèrent une dizaine de minutes plus tard et y retrouvèrent Franz Hopper qui s'était attelé à la tâche depuis le matin même.

En même temps qu'ils parlaient entre eux, Franz regardait le journal télévisé sur le moniteur du supercalculateur. Puis ils s'arrêtèrent de parler quand on y diffusa un reportage sur l'incendie du centre militaire. Ils se rapprochèrent tous pour mieux voir. On y voyait les impressionnantes images du feu qui avait ravagé la Cuve jusqu'au petit matin. Ces images étaient accompagnées de quelques commentaires alarmistes des journalistes qui ne savaient pas ce qui s'y passait et brodaient des histoires abracadabrantesques sur de possibles dangers pour la population locale, voir même pour tout le pays. Puis Ulrich remarqua son père sur les images. Il dit alors :

« Mais?! C'est mon père!! Mais qu'est-ce qu'il fait là-bas?!
- Quoi?! C'est lui, Édouard Stern?! » lâcha Franz, surpris.
« Ben oui, pourquoi?! Vous vous êtes déjà rencontrés?
- À vrai dire, c'est une longue histoire... C'est lui qui était chargé de diriger les recherches pour me retrouver. On s'est toujours croisés mais on ne s'est jamais parlés ni approchés l'un de l'autre. »

Les cinq adolescents furent surpris d'apprendre cela. L'adoption d'Ulrich par le couple Stern trouvait alors une explication toute simple. Eux qui habitaient dans la région parisienne avaient adopté Ulrich à sa naissance car ils ne pouvaient pas avoir d'enfant. Et Édouard Stern, travaillant au ministère de la défense, avait été contacté par ses supérieurs à propos de la naissance d'Ulrich sans qu'on lui en dise plus et que les formalités administratives lui seraient facilitées du fait de son poste. Il s'était alors empressé d'annoncer la nouvelle à sa femme. Ils vécurent alors quelques années de bonheur ensemble avant que leur vie de famille ne se dégrade petit à petit jusqu'à ce qu'elle devienne l'ombre de ce qu'elle avait été.

« Je vous raconterais ça plus tard! En attendant, nous avons du pain sur la planche! » déclara Franz, impatient que tout cela se finisse enfin.

Aélita et Jérémie restèrent alors à proximité de Franz tandis que les trois autres garçons s'installèrent dans un coin du labo pour jouer aux cartes. Jérémie sortit son ordinateur portable de son sac pendant que Franz leur expliquait ce qu'il fallait faire. Les deux petits génies se mirent alors au travail sur leur PC tandis que Franz poursuivait son labeur avec le supercalculateur. Le temps passait lentement. Vers quinze heures quarante-cinq, alors qu'Aélita était sortie du labo pour cause d'envie pressente**, Franz demanda à Jérémie de s'approcher car il devait lui faire part d'une chose à laquelle il réfléchissait depuis quelques temps déjà. Le petit blond s'exécuta et Franz commença à lui parler à voix basse. Les trois garçons le remarquèrent, et Odd, qui leur tournait le dos, se retourna et ne put s'empêcher de demander :

« Alors? On nous fait des petites cachoteries?
- Oui! Mais c'est pour la bonne cause! » répondit Franz, tout sourire. « Et vous saurez pourquoi très bientôt, ne vous inquiétez pas!
- Chouette! Une surprise! » dit alors Odd, enthousiaste. « Et on peut savoir c'est quoi?
- Odd! T'es pas possible, toi! C'est une surprise! On va pas te le dire! » rétorqua Jérémie.

Odd, déçu, se remit à jouer aux cartes en faisant la tête, ce qui fit rire Ulrich et William. Puis les deux complices reprirent leurs messes basses, jusqu'au moment où Jérémie s'écria :

« Mais c'est génial, ça!
- Chut! Un peu moins fort! Il ne faudrait pas gâcher la surprise! » déclara Franz, devant l'enthousiasme du blond à lunettes.
« Oups! Désolé! » répondit Jérémie en se mettant la main devant la bouche.

Ils entendirent le monte-charge redescendre. Ils mirent alors fin à leur petite conversation. Quelques instants plus tard, Aélita revint dans le labo et tous se remirent au travail aussitôt, comme si de rien n'était. Vers dix-neuf heures, ils décidèrent de faire une pose pour aller diner. Les Lyoko-guerriers rentrèrent à Kadic tandis que Franz retourna à l'Ermitage. Tout le monde fut de retour vers vingt heures et les trois génies de l'informatique continuèrent leur travail alors que les trois autres poursuivaient leur partie de carte.

À vingt-trois heures douze précises, ils parvinrent à leurs fins. Franz se leva alors de son siège et dit :

« C'est l'heure! Il faut tester notre travail! »

Il se dirigea alors vers le monte-charge. Jérémie s'assit alors sur le fauteuil.

« Mais où vas-tu? » demanda alors Aélita à son père, apeurée.
« Ne t'inquiètes pas! C'est une surprise! Jérémie est au courant, il vous expliquera ça tout à l'heure! » répondit-il, juste avant que les portes du monte-charge ne se referment.

Il descendit jusqu'à la salle des scanners tandis que tous les regards convergeaient vers le petit génie. Quand Franz fut installé dans l'un des scanners, sa voix résonna à l'étage juste au-dessus.

« Jérémie! Tu peux y aller! »

Aélita, Ulrich, Odd et William se rapprochèrent de Jérémie et regardaient l'écran du supercalculateur en s'interrogeant sur ce qui allait se passer. Jérémie, lui, pianotait quelques lignes de commandes et, quand il eut fini, dit alors :

« Transfert Franz! Scanner Franz! Virtualisation!
- Quoi?! Il va sur Lyoko sans nous?! » déclara Odd, étonné.
« Oui! Et il va inaugurer un nouveau type de translation qu'il a mise au point ce matin! » répondit le petit génie.
« Mais pour aller où? Et pour quoi faire? » demanda Aélita, qui se rongeait les ongles d'inquiétude.
« Vous verrez bien demain matin... Ou plutôt hier matin!
- Comment ça, hier matin? » interrogea Ulrich.
« Surprise! » rétorqua Jérémie pour seule réponse.

Franz venait d'arriver dans le cinquième territoire. Il pénétra alors dans une salle encore inconnue des Lyoko-guerriers. Et pour cause, il venait de la créer le matin-même. Dans cette nouvelle salle, deux étranges colonnes blanches ressemblant à des scanners faisaient face à l'entrée. Il s'approcha de l'un d'entre eux, ce qui eut pour effet de faire s'ouvrir les portes de celui-ci. Il entra dedans et dit alors à Jérémie de lancer la nouvelle procédure. À ce moment-là, Jérémie tapota quelques touches de son clavier et une interface, qu'aucun d'eux n'avait jamais vu, fit son apparition sur l'écran. On pouvait y lire :

« CONNEXION AU SUPERCALCULATEUR EN COURS... »

Dessous, on pouvait y voir une barre de progression qui avançait rapidement. Quand elle fut à cent pour cent, elle se remit à zéro et un autre message s'afficha au dessus :

« INTERPOLATION EN COURS... »

Quand cette nouvelle étape fut terminée, sur Lyoko, les portes du scanner virtuel où se trouvait Franz se refermèrent. Jérémie dit alors :

« Translation Franz! »

Ce dernier arriva alors directement dans la Cave, dans la cellule où se trouvait Anthéa.

« Anthéa? » dit-il d'une voix douce.

Elle leva alors la tête, étonnée de voir son mari en ce lieu.

« W... W... Waldo?... C'est toi? » dit-elle d'une voix hésitante.

Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle se demandait même si tout ceci n'était pas qu'un rêve. Franz Hopper se tenait devant elle en lui tendant la main pour qu'elle se relève. Elle sentit alors une joie immense l'envahir malgré sa douleur intérieur. Elle le retrouvait enfin. Elle n'osa pas saisir la main de Franz et se releva. Sans dire un mot, elle se jeta dans les bras de l'homme de sa vie. Des larmes firent leur apparition dans les yeux de chacun d'eux. Puis elle dit :

« Ho... Waldo... Je ne rêve pas?... C'est bien toi?...
- Oui, ma chérie... C'est bien moi...
- Waldo... Ça fait si longtemps... Tu m'as tellement manqué...
- Je t'aime, Anthéa... Comme au premier jour. Il n'y a pas eu un seul jour où je n'ai pas pensé à toi...
- Moi aussi, Waldo, je t'aime...

Puis ils s'embrassèrent tendrement. Elle reposa alors sa tête contre le torse de Franz. Après quelques instants de tendresse qui leur avait tant manqué à tous les deux, Franz lui dit alors :

« Je suis venu pour te sortir d'ici! Mais avant, je dois te prévenir que notre évasion va être un peu spéciale!
- Comment ça, notre évasion? Comment es-tu entré ici alors?
- Ne t'inquiètes pas! Je t'expliquerais tout une fois qu'on sera loin d'ici! »

Il serra encore une fois Anthéa dans ses bras puis dit à Jérémie :

« Jérémie! Tu peux lancer la phase finale!
- OK, Franz! » répondit le blond à lunettes, « Retour vers le bon passé! »

Jérémie se remit à pianoter sur son clavier puis appuya sur la touche entrée. Dans la cellule d'Anthéa, de petites sphères blanches se mirent à virevolter autour des deux amants. Elles furent de plus en plus nombreuses, jusqu'à former un grand halo blanc éblouissant. Dans l'usine, tous s'attendaient à voir la grande sphère blanche jaillir du supercalculateur mais rien ne se produisit. Soudain, sur l'écran, une nouvelle carte fit son apparition. Ce fut seulement à ce moment que le halo blanc du retour vers le passé fit son apparition.

(* : Le registre où on est tous inscrits à notre naissance, en mairie.
** : Ben oui, ça leur arrive aussi...)

Fin de l'épisode 22

Alors, ça vous plait
Voilà dans la foulée l'épisode 23 posté ci-après avec encore une surprise! :twisted:
@+ les gens!
Dernière édition par Ann O'Neemm le 01 Mai 2013, 17:17, édité 7 fois.
MES NOUVELLES FIC : Code Lyoko M.d.R. (Humour, quand tu nous tiens!) et Du cœur à l'ouvrage (Oh! Comme c'est mignon!)

VIENDEZ VOIR MES AUTRES FIC!!! Protocole Carthage (version 2), Je ne t'attends plus (terminée) et Sacré Jimbo! (one shot).

Non, je ne m'appelle pas Ann!!! Appelez-moi Vince. (Hé oui! Je suis un mec!!!)

Message 06 Avr 2008, 14:01

vraiment, je dis bravo ta fanfiction, est exellente!!!
j'ai hâte de lire la suite :D :D :D
encore bravo, continus comme ça :)

Futur Lyokofan

Messages: 16

Inscription: 09 Fév 2007, 18:01

Localisation: gard

Message 06 Avr 2008, 14:03

c'est vrai, c'est genial, vivement la suite :D :D :D
Vive code lyoko!!
Venez voir ma petite ville
http://courac.miniville.fr/
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Lyokophile à vie

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Inscription: 15 Mar 2008, 15:00

Localisation: en train d'essayer de caser Ulrich avec Yumi

Message 06 Avr 2008, 14:04

j'ai qu'un mot à dire J'ADORE!!!!
Image
Les lyoko-guerriers sont de retour

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Message 06 Avr 2008, 18:13

c'est super. comme toujours. cela viens de plus en plus interessant
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Virtualisé

Messages: 303

Inscription: 15 Déc 2007, 14:58

Localisation: Perdu quelque part entre Weyard, Azeroth, le Sanctuaire, Fuyuki City et Fanfiction.net

Message 06 Avr 2008, 20:32

Oula, ça fait longtemps que j'étais plus venu ici moi!!
C'EST DE LA BOMBE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Bonne chance pour la suite!

Message 08 Avr 2008, 16:33

:shock: :pale: non! le père-adoptif- d'ulrich est mélé à tout ça?!? :shock: enfin ça expliquerai pourquoi c'est eux qui l'ont adoptés! trop génial!!!
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