KentinWede a écrit:C'est vraiment bien, mais là... tu arrive a ce que l'on appelle la limite du lecteur. Passée cette limite, le lecteur n'a plus envie de lire
C'est vraiment con que tu n'aies plus envie de lire car je crois que ce que tu attendais arrive dans cet épisode-là...
En effet, chers lecteurs et chères lectrices, voici un nouvel opus dont vous me direz des nouvelles. Vous allez enfin pouvoir comprendre le pourquoi du comment, ne serait-ce qu'en partie...

Je ne vous en dit pas plus car le titre est suffisamment parlant comme ça...
Bonne lecture!
Épisode 18 : Révélations - Partie 1 : La grande évasion
Pendant ce temps-là, dans le Skid, Ulrich gisait, inconscient, dans son Navskid. Aélita, Odd et William s'inquiétaient pour lui. Il ne répondait à aucun de leurs appels. Au bout de quelques minutes, il poussa un gémissement de douleur. Puis il redressa la tête et dit en posant sa main gauche sur son épaule droite :
« Haaaa! Mais qu'est-ce qui c'est passé?
- Tu t'es évanoui pendant la détranslation! » lui répondit Aélita. « Comment va ton épaule? »
Il regarda sa main pour voir s'il y avait du sang dessus. Il eut sa réponse.
« Ça va! Pas une éraflure! Par contre, c'est normal si j'ai mal? »
Les autres furent tous soulagés à son étude. Aélita demanda alors :
« Jérémie! Et mon père? Qu'est-ce qu'il fait?
- Je ne sais pas, Aélita! En plus, il y a des problèmes de connexion entre lui et le supercalculateur! Ça coupe tout le temps! Il va falloir que je face une interpolation avec un autre supercalculateur plus proche pour ne pas le perdre sinon...
- Sinon quoi, Jérémie? » demanda William.
« Ben sinon... J'en sais trop rien! Soit il reste prisonnier, soit... Il disparaît à jamais!... »
Dans le Skid, tout le monde fut surpris car ils ne s'attendaient pas à une telle réponse.
« Alors dépêche-toi! Perds pas de temps à papoter! » lui lança Ulrich.
« Qu'est-ce que tu crois que je suis en train de faire, là? Du flan avec ma grand-mère? » répondit Jérémie.
« Tiens, tu fais dans l'humour, toi, maintenant? » dit Odd, surpris d'avoir un nouveau concurrent dans ce domaine.
« Ben ouais! Toi et tes blagues pourries, vous n'avez qu'à bien vous tenir! J'arrive avec les miennes! Bon, voyons voir quel est le supercalculateur le plus proche du Massif central... »
Le petit génie fouillait dans sa base de données depuis quelques minutes déjà. Puis son regard s'arrêta sur un nom de ville. Il déclara alors :
« Mais bien sûr! Comment j'y ai pas pensé plus tôt? Il y en a un à Lyon!!
- Bon, alors au boulot, Einstein! » lui dit Ulrich
- Deux minutes, j'attends que ma grand-mère apporte le flan qu'on a fait ensemble...
- Oublies pas de m'en garder une part! » lui lança Odd.
« T'inquiète pas, t'en aura comme tout le monde... » répondit Jérémie, qui s'affairait à ne surtout pas perdre la connexion avec Franz Hopper.
Dans la salle d'interrogatoire, Franz Hopper était assis face aux hommes en noir. Sur la table, un vieux téléphone poussiéreux et tout aussi noir que les costumes des deux gorilles en face de Franz. Visiblement, il n'avait pas servi depuis très longtemps, peut-être même jamais. Les hommes en noir reluquaient Franz de haut en bas d'une façon étrange. L'un d'eux se décida à parler. Il dit sur un ton ironique :
« Quelle élégance, monsieur Hopper! Votre tenue vous sied à ravir! Vous pouvez me donner l'adresse de votre tailleur? Je veux le même déguisement que vous... Pour le carnaval!! »
Puis il éclata de rire ainsi que son collègue. Franz, lui, trouvait la réflexion plutôt puérile. Il n'en rit pas. Il était vêtu à la façon d'un mage. Il portait une longue toge blanche, il avait sur la tête un chapeau pointu blanc. Il avait aussi un grand bâton de marcheur en bois torsadé qui se terminait en un pommeau arrondi lisse. En réponse à cette moquerie digne d'une cour de récréation d'école primaire, Franz déclara :
« Vous pouvez faire ce que vous voulez de moi, je ne dirais jamais rien!
- C'est ce qu'on verra, monsieur Hopper! Vous ne savez pas de quoi nous sommes capables! Sachez que jamais personne ne nous a résisté très longtemps! » rétorqua l'un des deux hommes en noir.
« Ne vous inquiétez pas pour nous, monsieur Hopper. Nous obtenons toujours ce que nous voulons! La preuve : vous êtes devant nous! » ajouta l'autre.
Puis il décrocha le combiné du téléphone et composa un numéro interne au camp militaire où ils se trouvaient. Il attendit quelques instants que son interlocuteur réponde. Quand celui-ci décrocha, l'homme en noir lui annonça que l'intrus qui avait été appréhendé plus tôt dans la journée n'était autre que Franz Hopper. Ce dernier entendit l'interlocuteur pousser un cri dans le téléphone mais il n'avait pas compris ce qui avait été dit ensuite. L'homme en noir se contentait de hocher la tête et répondit :
« Bien, monsieur. Comme vous voudrez, monsieur. »
Puis il raccrocha. Il se retourna vers la glace sans tain qui se trouvait dans son dos et fit signe de l'emmener dans sa cellule. Les gardes firent alors irruption dans la pièce blanche. Franz Hopper se leva et les gardes le firent sortir de l'endroit. Ils l'emmenèrent jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la lourde porte en acier. L'un des gardes frappa. La porte s'ouvrit bruyamment alors de l'intérieur.
« Monsieur Franz Hopper! Ça alors! Si l'on m'avait dit que vous viendriez nous faire l'honneur de votre visite aujourd'hui... » déclara le gardien en ouvrant la porte lorsqu'il vit Franz Hopper se présenter à lui sous bonne escorte.
Le gardien se retourna alors et dit :
« Pinkie! T'as de la visite! Devine qui viens te voir! »
Il le fit entrer dans la cellule où se trouvait Anthéa, recroquevillée sur elle-même. Quand la porte de la cellule se referma, Anthéa releva la tête.
« W... W... Waldo?... C'est toi? »
Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle se demandait même si elle n'hallucinait pas. Franz Hopper se tenait devant elle. Elle sentit alors une joie immense l'envahir malgré sa douleur intérieur. Ils se retrouvaient enfin. Quatorze ans de séparation prenaient fin à cet instant. Elle se releva et, sans dire un mot, se jeta dans les bras de l'homme de sa vie. Des larmes firent leur apparition dans les yeux de chacun d'eux. Puis elle dit :
« Ho... Waldo... Je ne rêve pas?... C'est bien toi?...
- Oui, ma chérie... C'est bien moi...
- Waldo... Ça fait si longtemps... Tu m'as tellement manqué...
- Moi aussi, Anthéa... Il n'y a pas eu un seul jour où je n'ai pas pensé à toi... Je t'aime...
- Moi aussi, je t'aime... »
Puis ils s'embrassèrent tendrement. Elle reposa alors sa tête contre le torse de Franz. Après quelques instants de tendresse qui leur avait tant manqué à tous les deux, Franz lui dit alors :
« Je vais bientôt partir, ma chérie. Mais je ne peux pas t'emmener avec moi.
- Non! Franz! Ne me laisse pas!
- Il le faut, Anthéa...
- Mais pourquoi?
- Je ne peux pas te l'expliquer maintenant...
- Serait-ce un rêve alors? » demanda-t-elle les yeux remplis de tristesse et d'émotions.
« Non, mon amour. Je suis bien réel. Ne t'inquiètes pas, je reviendrais bientôt pour te sortir d'ici. Je t'aime, ne l'oublie jamais. »
Puis il l'embrassa une nouvelle fois tendrement et dit à Jérémie :
« Jérémie, détranslate-moi
- Non, attends!... Ne pars pas... J'ai quelque chose de très grave à te dire. » dit Anthéa, toute tremblante.
« Attends un peu, Jérémie! » dit alors Franz Hopper.
« OK! Pas de problème » répondit le blond à lunettes.
« Qu'y a-t-il, Anthéa? » demanda Franz
« C'est à propos du jour où ils m'ont enlevée... Ce jour-là, je revenais de l'hôpital pour une visite chez le gynécologue... »
Les larmes envahirent soudain ses yeux. Rien que d'y penser, elle en avait le cœur serré. Mais elle devait le lui dire. Il devait savoir. Car il ignorait tout de ce qui s'était passé. Elle n'arrêtait pas de pleurer. Elle ne trouvait pas la force pour le dire. Après quelques instants, elle se reprit :
« Ce jour-là, le gynécologue m'a annoncé que... J'étais enceinte... De deux mois et demi... Le bébé... Notre bébé... Il est né ici!... Et ils me l'ont enlevé! »
Cette annonce glaça le sang de Franz. Il eut un frisson. La stupeur commençait à l'envahir, bien vite estompée par la colère. Une colère immense, comme jamais il n'en avait ressenti. C'en devint même de la rage tellement ce qu'il ressentait était violent. Ce qu'il ressentait le rendait malade. Il aurait voulu tout détruire. Il se maitrisait du mieux qu'il pouvait afin de ne pas faire de mal sans le vouloir à celle qu'il aimait tant. Il se retourna alors, se dirigea vers les barreaux de la cellule, et après en avoir saisi un dans chaque main, il hurla :
« JE VOUS TUERAIS!... TOUS!...UN PAR UN S'IL LE FAUT!... AUSSI LOIN QUE VOUS FUIREZ, JE VOUS RETROUVERAIS!... »
Des rires se firent entendre de derrière la lourde porte métallique, ce qui ne fit qu'amplifier ce qu'il ressentait déjà. Il avait crié tellement fort qu'Anthéa avait eu peur. Mais elle n'avait rien à craindre de lui et elle le savait. Elle savait ô combien ce sentiment était légitime. Elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras. Il se laissa faire. Elle seule savait comment l'apaiser. Et elle y parvint malgré toutes ces années de séparation. Il l'embrassa une dernière fois tendrement et lui dit :
« Je dois partir maintenant... Mais je reviendrais bientôt te chercher... Ne m'oublies pas... Je ne suis pas un rêve... »
Il la serra une dernière fois dans ses bras. Puis il dit :
« Jérémie, détranslate-moi! »
Le génie de la bande, qui venait de résoudre son problème de connexion avec Franz Hopper, ne se fit pas prier. Il avait réussi à prendre le contrôle du supercalculateur qu'il avait repéré et avait ainsi pu résoudre en même temps son problème de précision pour la translation. Franz Hopper disparut alors des bras de sa femme et se retrouva instantanément dans le Skid. Jérémie s'empressa d'annoncer la bonne nouvelle à Aélita. Elle interrompit alors la connexion entre le Skid et le cœur de Lyoko. Puis elle manœuvra le Skid afin de le faire sortir de la salle du cœur et conduisit l'engin jusqu'à son garage.
Dans Cuve, Marc venait de trouver la source du problème. C'était le programme qu'il avait téléchargé la veille au soir qui déclenchait tout ça. Mais comment se pouvait-il qu'il soit dans le supercalculateur du centre? Il n'avait même pas eu le temps de connecter sa clé USB au système informatique pour inspecter ce programme et trouver à quoi il servait. Il décida alors de cacher sa clé USB afin que personne ne la trouve. Il se rendit compte aussi que ce sur quoi il travaillait fonctionnait aussi très bien, et ce grâce au programme qui était sur sa clé USB. Ou plutôt au virus, car cela y ressemblait fortement. Il n'y comprenait rien. Il décida de faire part de ses conclusions à son chef. Il se leva de son siège, quitta son poste et se rendit au bureau de son supérieur. Celui-ci avait écouté les explications de Marc. Il avait bondit plusieurs fois sur son siège et, quand Marc eut fini, il lui demanda :
« Vous en êtes bien sûr, Chaligny?
- Certain, monsieur! » lui répondit Marc avec assurance.
« Bien, dans ce cas, suivez-moi! Il faut en référer en haut lieu! »
Les deux hommes sortirent du grand bâtiment cylindrique pour se rendre au bureau du grand patron de ces lieux, le général Herbert. Ils traversèrent alors un des longs couloirs du petit bâtiment en L jouxtant la Cuve puis empruntèrent l'escalier qui se trouvait à l'extrémité. Ils arrivèrent enfin devant le bureau. Le chef de Marc frappa à la porte. Après quelques secondes, la porte s'ouvrit, laissant apparaître le général tout souriant.
« Que me vaut l'honneur de cette visite, messieurs? » dit-il avec un ton jovial, comme si une bonne nouvelle venait de lui être annoncée.
« Il semblerait que le Protocole Carthage fonctionne enfin, monsieur. » répondit le supérieur de Marc.
« Bien, entrez! Vous allez m'expliquer tout ça! »
Les deux hommes s'exécutèrent. Le grand chef s'assit dans son fauteuil et demanda alors les explications à Marc. Ce qu'il fit sans attendre. Il lui expliqua ce qui lui faisait penser que le Protocole Carthage fonctionnait dans les détails. Il lui annonça aussi que le supercalculateur avait été contaminé par une sorte de programme très sophistiqué qui ressemblait à un virus, mais ne savait pas comment cela s'était produit. Le programme en question lui semblait aussi instable et c'était sans doute cela la source de l'alerte qui avait eu lieu le matin même. Après ces explications somme toute limpides aux yeux du général, celui-ci semblait tiraillé entre le soulagement que le protocole fonctionne et la colère car aucun virus ne pouvait entrer dans le supercalculateur du centre puisqu'il était totalement déconnecté de tout réseau extérieur à la base militaire. Il y avait donc eu des fuites au niveau du personnel.
« Bien, on va pouvoir enfin contrôler quelques événements dangereux sur cette planète grâce à ce protocole. » dit alors le général.
Car c'était cela, le Protocole Carthage. Un programme informatique élaboré à la fois par des physiciens et des informaticiens, et capable de modifier le passé pour empêcher certains événements dangereux de se produire. Avec toutes les conséquences que cela implique, aussi bien dans le passé que dans le futur. Ou du moins, c'était ce à quoi il était destiné au début. Pour avoir la puissance nécessaire à cela, il avait été installé sur un supercalculateur quantique, ce qui garantissait une efficacité maximale au Protocole Carthage.
« En attendant, chassez-moi cette espèce de virus du système! » poursuivit le général. « Sinon, ça va encore coûter des millions, cette histoire et je vais me faire tirer les oreilles par ces connards d'en haut. Ceci dit, excellent travail, jeune homme! Vous êtes bien parti pour avoir de l'avancement prochainement. »
En entendant cela, Marc sourit. Le général se leva de son fauteuil et dit alors en raccompagnant Marc et son chef à la porte du bureau :
« Bien! Messieurs, vous avez fait du bon travail! Maintenant, vous pouvez retourner à vos postes. Vous avez encore beaucoup de travail, je crois! »
Fin de l'épisode 18
Alors?? Ça vous a plu?
Et c'est pas fini! Je vous réserve encore au moins 2 bonnes surprises dont vous me direz des nouvelles, dont une à cheval entre le prochain épisode et celui d'après!!!
