Coucou tout le monde !
Je débarque avec une bonne grosse suite, dont vous me direz des nouvelles !
Bonne lecture !!!
Dans l'univers numérique, le jeune homme commençait peu à peu à ouvrir les yeux, à l'entente de son prénom. Il tourna alors légèrement la tête : c'était elle. C'était bien elle cette fois ! Rassurée, Yumi cessa ces cris, et lui sourit affectueusement. Ulrich répondit immédiatement à son sourire. C'était inéluctable : elle se sentit gênée. Elle parvint cependant à placer quelques mots.
Y : Ca va, Ulrich ?
U : Un peu secoué, mais ça va. Et puis c'est surtout à moi de te poser cette question.
Y : Ben à part le fait que ça fait quelques jours que je suis seule sur Lyoko, coincée dans mon Navskid... Ca va.
Après l'avoir rassuré, un autre sourire affectueux et envoutant se dessina sur son visage. Les souvenirs d'il y a quelques minutes revinrent alors dans la tête du jeune homme : il se sentit à la fois honteux, perdu et déçu. Cela faisait presque trois jours qu'il avait vécu une fausse idylle. Tout ces baisers, toutes ces caresses, tout ces mots, tout ces regards, tout ces sourires... Ce n'était que du vent. Ce n'était qu'une illusion créée de toutes pièces par leur ennemi de toujours ! Une illusion dans laquelle il se sentait tellement bien ! Où il se trouvait à la place qu'il avait toujours rêvé d'occuper : celle auprès de Yumi. Un sentiment de déception manifeste s'empara de tout son être : il avait l'impression d'avoir tout perdu.
Y : Ulrich ? Qu'est-ce que tu as ?
En effet, il avait la tête baissée, et semblait submergé par un désarroi gigantesque. C'était comme s'il se consumait de l'intérieur, petit à petit. Mais il voulu tout de même prendre la peine de répondre à la jeune fille afin de lui ôter son inquiétude. Il leva les yeux vers elle. Mais au moment où il s'apprêta à ouvrir la bouche, il remarqua un léger détail. Un détail qui a toujours eu une grande importance pour lui, à chaque fois que ses yeux rencontraient ceux de la belle japonaise : une lueur. Une lueur si intense qu'elle le réchauffait au moindre contact visuel. Comment avait-il pu se tromper ?! Quel idiot il avait été !!! Car cette lueur, si unique, si magique... Elle ne pouvait apparaître que dans le sublime regard de cette si jolie créature. Et en y repensant : pas une seule fois le regard ce maudit spectre, n'avait affiché une image aussi douce, aussi sereine et aussi chaleureuse. Enfin... Peut-être l'avait-il vue, emporté et manipulé par ces paroles et ces attentions qu'il avait toujours attendues. Mais maintenant qu'il voyait ce petit miracle, cette petite lueur porteuse d'un bien être et d'un apaisement sans égal, dans ses yeux à elle... Dans ses beaux yeux... Il comprenait à présent à quel point il s'était trompé. Et il comprenait surtout que s'il n'avait pas été aussi naïf, il aurait pu deviner la supercherie dès le début : il lui aurait suffit de chercher cette petite lueur... Mais l'amour l'avait aveuglé au plus haut point !
Y : Ulrich ! Parle ! Tu commences à me faire peur en me fixant comme ça sans dire un mot !
Elle voyait trop bien son mal-être. Et il ne voulait pas lui en parler : il fallait qu'il réponde.
U : Non, c'est que... Euh... Ca me fait tellement plaisir de te voir. Enfin de te voir saine et sauve, je veux dire.
Elle était vraiment touchée par cette preuve d'attention.
Y : Moi aussi je suis contente de te voir.
Son regard et l'expression de son visage s'adoucirent encore un peu plus. Ceci eu pour effet de le refaire basculer dans son état de contemplation et de fascination : il en perdait toute sa raison et tout ses moyens.
U : Mais comment j'ai pu ? Mais comment j'ai pu ?
Y : Comment t'as pu quoi ? De quoi tu parles, Ulrich ?!
U : Je ne peux pas t'en parler... Du moins je ne m'en sens pas du tout la force, pour l'instant.
Y (visiblement agacée par son silence) : Mais... Que s'est-il passé sur Terre depuis que je suis enfermée ici ?!
U : Je... Ne t'en fais pas Yumi, je compte bien tout te dire... Mais je ne peux pas le faire maintenant. Je suis vraiment désolé.
Yumi vit apparaître, sous ses yeux, un Ulrich complètement différent de la dernière fois où elle l'avait vu : celui-ci semblait plus fragile et plus ouvert, contrastant ainsi avec son désir secret et profond de toujours vouloir refouler ses sentiments. Elle était bien déterminée à savoir ce qu'il lui était arrivé pour qu'un tel changement agisse sur sa personnalité en seulement quelques jours. Toutefois, elle le trouvait très craquant comme ça. Car bien sûr elle avait toujours remarqué et aimé cette part de mystère qu'il conservait en lui ; mais une fois son masque tombé, elle pouvait constater, avec plus de certitude, la gentillesse et la générosité du jeune homme, qui se voulait ténébreux et distant. Ce contraste provoqua en elle une attirance pour lui plus grande qu'avant... Une attirance bien particulière, pour ce garçon bien particulier. Mais elle fut tirée de ses douces pensées.
U : Au fait... Comment tu t'es retrouvée là ?
Il n'avait retrouvé qu'une infime partie de ses esprits et de ses moyens. Mais voulant éviter la confrontation, il devait trouver un autre sujet de conversation.
Y : Je vais tout te raconter.
Elle prit une grande inspiration tout en fermant les yeux. Voilà déjà quelques jours que ces painibles événements repassaient en boucle dans sa tête... Ca y est. Elle se sentait prête à se lancer : elle rouvrit les yeux pour le fixer, afin de pouvoir être la plus sincère, la plus précise et la plus franche possible. Et aussi pour pouvoir observer chacune de ses réactions, face à son récit.
Y : Alors... On était en train de combattre contre la bande de Rekins dans le réseau. Parmi eux, il y en avait un que je poursuivais avec acharnement. Il s'est enfoncé très loin dans la mer numérique... Beaucoup trop loin. Et au moment où j'ai voulu lancer une torpille, mon Navskid a subi une violente secousse : j'étais complètement paniquée, et je ne savais absolument pas quoi faire ! Je hurlais vos noms aussi fort que je le pouvais, mais vous ne m'entendiez pas ! Puis je me suis rendue compte que mon Navskid était en fait aspiré, et je me suis retrouvée dans cette bulle. Enfermée... Et seule. J'avais tellement peur !
Elle baissa légèrement la tête : ces souvenirs lui étaient vraiment très painibles ! Après le récit de la jeune fille, le jeune Lyoko-guerrier serra ses poings, puis les posa, tout comme son front, sur la vitre de son Navskid, qui était à la vertical (tout comme celui de la Lyoko-guerrière). Il ferma les yeux quelques minutes, imagiant la scène. Un profond sentiment de culpabilité naquit en lui.
U : Tu... Tu n'imagines pas à... A quel point je m'en veux de... De ne pas avoir était là... Pour te protéger.
Y : Ce n'est pas de ta faute...
U (l'interrompant, ne pouvant retenir le dégoût qu'il se vouait) : Bien sûr que si c'est de ma faute ! J'aurais dû être là pour toi ! J'aurais dû être là pour te protéger ! J'aurais dû être à ta place pour que tu puisses rentrer sur Terre, en sécurité ! C'est de ma faute !
Y : Mais non Ulrich ! C'est de la faute de Xana, tu n'as pas de raison de t'en vouloir !
U : Mais bien sûr que si !!! Si je n'avais pas était aussi stupide on t'aurait sauvée depuis le début !
Y : "Stupide" ? "Sauvée depuis le début" ? Mais de quoi tu parles ?
Il avait gaffé : et il s'en rendait bien compte.
U : Euh... Je voulais dire que... Euh...
Il ne trouvait aucune échappatoire. L'ayant remarqué, Yumi saisit cette opportunité : elle le regarda sérieusement.
Y : Ulrich, ça suffit maintenant. Dis-moi immédiatement ce qu'il s'est passé depuis que je suis coincée ici ?
U : Mais... Rien Yumi...
Y : Ne me mens pas ! Je vois bien que tu te sens mal ! Et je vois bien que tu me caches quelque chose !
U : Je ne veux pas en parler !
Y : Eh bien tu as intérêt de le vouloir, avant que je ne m'énerve vraiment et que je ne t'adresse plus la parole !
Oh non ! Il était hors de question pour lui qu'elle ne lui adresse plus ses paroles qui le faisaient tant vibrer, ou son regard si doux, qui lui étaient indispensables.
U : Et bien... Je... C'est que... Je ne sais pas par où commencer.
Y : Commence par le début !
U : Ben... Après ce qu'il s'est passé pendant la mission, on est tous rentrés sur Terre. Tous... Toi y compris.
Y : Mais... Comment ?
U : Xana a créé un clône polymorphe à ton effigie... Mais maintenant que j'y pense... Il est arrivé dans un Navskid !
Y : Xana a dû modifier le Rorkal de William pour le faire passer pour un Navskid... Donc... Cette fausse "Yumi" a pris ma place. Et après ?
U : Ben après... Il ne s'est rien produit de particulier.
Y : Je t'ai dis de ne pas me mentir ! Il y a quelque chose dont tu ne voulais pas me parler : qu'est-ce que c'est ?
La voilà. LA question à laquelle il ne voulait surtout pas répondre. Que penserait-elle de lui, après avoir entendu ce qu'il était arrivé entre lui et cette réplique ? Elle se moquerait sûrement de lui ! Ou alors elle serait gênée, voir vexée, d'avoir été confondue avec cette créature démoniaque ! Mais il n'avait pas le choix : il devait lui dire la vérité. Il savait que les yeux perçants de la japonaise descelleraient le moindre de ses mensonges.
U : Je... Enfin... Ce spectre a simulé des sentiments particuliers à mon égard, pour me manipulé. Il a utilisé ton image et mes... Sentiments pour toi, pour m'attirer dans ce piège. En résumé... Je suis sorti avec toi... En quelque sorte.
Quelle honte ! Il ne s'était jamais senti aussi pitoyable, méprisable et stupide ! Yumi, quant à elle, le fixait totalement abasourdie par cette annonce. Elle n'arrivait pas à le croire, au point de penser qu'elle avait mal entendu.
Y : Quoi ? Tu peux répéter s'il te plaît ?
U : Yumi !!! Ca a déjà était assez dur pour moi de te le dire !!! De te dire que j'ai avoué sans la moindre retenue les sentiments que je te voue, et que je suis sortie avec une copie de toi, contrôlée par Xana !!!
Elle n'en revenait pas. Elle était en train de découvrir que les sentiments si particuliers qu'elle éprouvait pour lui, était en fait... Réciproques. Mais malgré la joie que cela lui prodiguait, elle ne pouvait que constater la gêne et la honte qu'Ulrich ressentait. Elle comprit que tout ses espoirs et ses rêves s'étaient envolés en éclats, au moment même où il l'avait vue, prisonnière sur Lyoko, pendant qu'il pensait couler des jours heureux avec elle.
Y : Je... Je suis vraiment désolée.
U : ... Ne le sois pas. Tu n'y es pour rien. C'est moi qui me suis fais des films.
Y : Non tu te trompes, je...
Mais elle fut interrompue par une voix machiavélique et moqueuse.
Y[X] : Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Qu'est-ce que vous êtes pathétiques ! C'est vraiment le spectacle le plus affligeant et écoeurant auquel j'ai jamais assisté !
U, Y : Xana ?!
U : Que comptes-tu faire de nous, maintenant ?! Nous conserver dans cette bulle, comme des poissons dans un aquarium ?
Y[X] : Ulrich, mon coeur ! Tu es toujours aussi impatient à ce que je vois !
U : Ne m'appelle pas comme ça !!!
Y[X] (en narguant le jeune homme) : Oh ! Tu l'aurais vu Yumi ! Quand la passion l'emporte, il ne fait pas semblant !
U : Ca suffit !!!
Y[X] (ironique) : Bon. Je suppose que tu veux rompre alors ? Je ne m'en plains certainement pas, mais j'avoue que tes petites manies amoureuses ridicules me manqueront. Enfin bref !
Y : Alors qu'est-ce qui va nous arriver ?!
Y[X] : Puisque vous êtes enfin réunis... Je vais pouvoir me débarrasser de vous pour affaiblir votre groupe ! Et puisque je suis de bonne humeur... Je vais même vous expliquer comment je compte m'y prendre : les parois de la bulle qui vous retient prisonniers vont se rapprocher vers vos vaisseaux petit à petit, jusqu'à les faire exploser. Et une fois que cela arrivera... Vous serez virtualisés à jamais !!!
L'entente de ce plan diabolique effraya les deux Lyoko-guerriers. Ils avaient peur l'un pour l'autre, et peur de ne plus jamais pouvoir retrouver leur vie qu'ils aimaient tant, et à laquelle ils tiennent énormément.
U : Tu n'as pas encore gagné Xana ! Les autres vont se rendre compte de ton subterfuge, et ils vont venir à l'usine pour te régler ton compte et nous tirer d'affaire !
Y[X] : Qu'ils essaient ! Je les attends de pied ferme !
Pendant ce temps, à Kadic, Jérémie, Aelita et Odd inspectaient la chambre de leur ami.
A : Il n'y a pas de valise ici ! Et Ulrich n'est pas parti puisque son père l'attends !
J : T'as raison ! Il a dû y avoir un problème.
O : Et il n'y a aucune trace de Yumi dans tout le collège !
A : Si on a raison, et que "Yumi" n'est pas Yumi : alors il est en train de courir un très grand danger... Et la vraie aussi !
J : Oui ! Allons à l'usine tout de suite !
Ils entamèrent une course fulgurante vers l'usine en espérant qu'il n'était pas trop tard !
ET VOILA !!! Alors ? Alors ? Ca vous a plu ?
J'attends vos comm's !
