11 Avr 2015, 11:44 par Bookine
Bonjour a tous ! Tout d’abord, merci a vous deux pour vos messages. Et voici donc la suite !!

J’essaie de poster régulièrement en mettant un chapitre tous les samedis, je vais essayer de m’y tenir même si je ne suis pas sûre de pouvoir toujours respecter cette « condition ».
Sinon, ProjetHopper je suis vraiment contente que tu aimes mon « style d’écriture », c’est assez bizarre pour moi de me dire ça mais bon ! Mais surtout je suis contente que tu aimes bien mon idée d’écrire sous cette forme, je voulais vraiment que ma fic soit différente, je ne voulais pas faire comme tout le monde et je crois que c’est réussi.
Enfin voilà, donc bienvenue dans ma fic et bonne lecture à tous.
Samedi 16 novembre
Bonjour petit carnet, oui je sais je commence toujours mon récit en te saluant de cette façon. Mais il faut bien que je sois aimable et gentille avec mon seul confident. Je continue à te cacher sous une pile de vêtement, c’est vraiment l’endroit idéal où William ne viendra jamais chercher. D’ailleurs en parlant de lui, il est partit faire les courses, comme tous les samedis. C’est le seul moment où je me retrouve seule et où je peux donc écrire. Je sais que la semaine dernière j’avais dit que j’étais censée aller avec lui… Mais il y a eu quelques… comment dire… des petits soucis qui font que j’ai préféré rester ici au calme et loin des gens. Je pense que je serais plus en sécurité enfermée. Bon allez, je vais te raconter toute ma semaine !
Pour commencer, depuis que j’ai fait ce malaise et perdue la mémoire, je m’ennuie à mourir dans cette maison. Je ne peux rien faire, je ne peux pas sortir, et William est constamment derrière moi à me surveiller. Les seuls moments où je suis tranquille, j’en profite pour écrire et tout te raconter mon petit carnet, et c’est seulement le samedi lors de ses courses. Le reste du temps, je suis avec William, et il faut l’avouer, ce mec n’est pas très… euh… motivé pour bouger. Je ne peux me dépenser que lorsque je passe la serpillière ou l’aspirateur. Que de sport !! Je pense, que je suis assez sportive, puisque j’ai constamment envie et besoin de bouger, même si William me dit et me rabâche le contraire. D’après lui j’ai toujours eu horreur du sport ! Je vois mal comment la Yumi qu’il décrit et moi pouvons être si différente… J’ai vraiment beaucoup de mal à rester enfermer. Mais je n’ai pas le choix… Enfin ça j’en reparlerai un peu plus loin. Sinon, je n’ai toujours aucun souvenir de mon passé. Aucun souvenir ne me revient. Cette situation m’attriste, mais il ne faut surtout pas qu’il le sache. Je fais tout pour être « sage » et j’évite de poser des questions délicates auxquelles il ne veut pas répondre, comme sur mon passé… Je garde espoir au fond de moi de finir par m’enfuir, même si j’avoue avoir peur que ce ne soit pas une très bonne idée… Je vais continuer à y réfléchir.
Dimanche après midi, William m’a fait une petite surprise. Même si je n’en parle pas, il voit bien que je m’ennuie. Il a donc décidé que l’on ferait une petite balade dans la forêt d’à côté. C’était un après-midi ensoleillé, même en ce mois de novembre, il faisait beau et pas trop froid. C’était un véritable bonheur pour moi de me retrouver à l’extérieur de la maison et en plus dans la forêt ! J'aime la nature, les arbres, cet air frais,... J’y allais régulièrement avant, j’en suis certaine. Je ne sais pas pourquoi, mais je le sais. Aucun souvenir ne m'est revenue de cette balade même si je suis sûre d'avoir passé du temps dans un forêt. Je connais cet effet apaisant sur mon corps. Je n’en ai pas parlé à William, ça vaut mieux pour nous deux. Je crois que depuis mon malaise et donc depuis mes premiers souvenirs à ma connaissance, c’était le plus bel après midi que je n’ai jamais passé ! Ainsi que le plus beau de mes souvenirs. Sentir le vent soufflé dans mes cheveux est pour moi l’une des meilleures sensations… Une sensation de fraicheur, de liberté, avec la nature auprès de soi. C’est tout simplement, magique ! Il n’y a pas d’autres mots pour définir ce bonheur!
Malheureusement cet instant fut de courte durée. Au bout d’une heure, mon cher mari voulait déjà rentrer puisqu’il commençait à être fatigué. Je me résignai donc à cacher ma déception, ainsi qu’à me contrôler pour ne pas être froide et méchante avec lui. Il avait bien conscience de m’avoir fait plaisir avec cette balade… Et il comptait d’ailleurs bien profiter de ma bonne humeur, et il faut le dire il comptait aussi à ce que je fasse en sorte qu’il puisse lui aussi passé un moment agréable…
En rentrant, c’était en début de soirée, j’étais déçue d’être rentré si tôt mais vraiment heureuse d’avoir fait cette balade. William me regarda, et commença à se rapprocher de moi. Il me fixa, afin de pouvoir surveiller les moindres expressions de mon visage. Un sourire forcé apparue donc sur mon visage, de toute façon je ne pense pas qu’il connaisse mes véritables sourires… D’un côté, moi non plus… Enfin bon, il franchit les quelques centimètres qui séparaient nos visages et m’embrassa. J’ai pris l’habitude de le voir m’embrasser. Mais ses baisers ne me procurent rien, jamais. J’ai toujours l’impression de ne pas être vraiment concerné par ce qui se passe, d’être spectatrice de ces embrassades. C’est toujours lui qui vient pour m’embrasser, je pense que ça ne lui plaît pas trop mais je ne l’embrasse jamais de moi-même. Je ne peux pas le repousse, sinon il ne m'emmènera jamais aux courses avec lui.
Sauf que cette fois-ci, c’était différent. Je le sentis à la seconde même ou ses lèvres se posèrent sur les miennes. Il ne voulait pas juste de simples embrassades. Il voulait plus. Si j’acceptais ses baisers, c’était pour continuer dans son jeu. Mais cette fois-là, le jeu se corsait… Il m’était impossible de pouvoir m’imaginer aller plus loin. Au fur et à mesure de ma réflexion et de mon dilemme intérieur, William profitait vraiment de la situation. Ses mains situées jusqu'à maintenant sur ma taille, commencèrent à glisser sous mon haut. Le contact de ses doigts sur ma peau me ramenai immédiatement à la réalité. Ce n’étais pas juste une illusion, il avait vraiment cette idée derrière la tête. Petit à petit, il remonta ses mains de plus en haut avec l’espoir de me retirer mon pull. Je veux bien me forcer à l’embrasser pour garder ma « couverture » mais là c’était trop ! Non, il ne pouvait pas me faire ça ! Et surtout je ne pouvais pas me laisser faire ! C’était totalement inimaginable. Il était en train de se coller encore plus à moi en me plaquant le long du mur, tout en continuant à m’embrasser. Je ne pouvais plus réfléchir ! Impossible pour moi d’aller plus loin. Je le repoussai. Il faut surpris par mon geste.
Moi : Je… je suis désolée… Mais je ne me sens pas prête.
J’essayais vraiment de prendre la voix la plus sincère possible. Il fallait que je passe pour une victime, pour sa victime. Même si j’avais menti sur la raison de mon « stop ». Ce n’est pas que je n’étais pas prête au sens premier du terme, c’est juste que je n’étais pas prête pour que je fasse cela avec lui ! Mais mes excuse ne suffire pas, je le vis immédiatement à son regard. Même s’il essayait de le cacher il était en colère, frustrer, comme si son égo venait d’en prendre un sacré coup. J’avais l’impression de repousser quelqu’un qui attendait ça depuis une éternité. Cette possibilité ne me rassura absolument pas.
W : Ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas, je me suis emballé un peu trop vite…
Sa voix était fausse. Si je n’avais pas gagné en assurance ses dernières semaines, je n’aurai jamais réussi à le repousser et qui plus est j’aurai eu peur. Très peur. Comme au début, avant que je me décide à jouer dans son jeu.
Cet épisode jeta un froid entre nous durant toute la soirée. Il ne fallait surtout pas que je laisse le froid s’installer, sinon il ne m’emmènerait jamais aux courses avec lui. Pour briser la glace, je pris donc la décision de faire en quelque sorte le premier pas. Après diner, on venait de débarrasser la table et de faire la vaisselle, je pris une initiative que je n’avais jusqu’à maintenant jamais fait.
Alors qu’il allait se diriger vers le salon, je pris une grande inspiration et sans réfléchir, je l’attrapai par le bras, le plaquai le long du mur, et l’embrassai quelques secondes. Sentir mes lèvres entrer en contact avec les siennes de mon plein gré me répugne encore. Ce moment fut… non pas atroce… on ne va tout de même pas exagérer, mais c’était totalement forcé afin de me faire bien voir et surtout d’avoir la possibilité de sortir et donc de m’enfuir. Il fut extrêmement surpris de mon geste et répondit à mon baiser. Afin de couper court à cet instant pas trop à mon goût, je me décidai à lui parler.
Moi : Je suis désolée pour tout à l’heure…
W : Ne t’inquiète pas je sais, je sais très bien qu’il te faut du temps.
Moi : Oui voilà, pour l’instant j’ai du apprendre à te redécouvrir et à retomber amoureuse de toi…
W : Oui je sais, mais tu es retombée sous mon charme exactement comme la première fois… Et ne t’inquiète pas, je sais très bien que même si tu ne me le montre pas beaucoup tu m’aime. De toute façon tu n’a que moi, c’est normal de te raccrocher à moi et d’avoir tant de sentiment.
Moi : Euh… oui… voilà
J’ai l’impression que plus mon départ sera long, plus il sera difficile pour moi de continuer à lui parler et de simuler mon amour. Mais je n’ai pas le choix. Et après tout, grâce à mes efforts j’ai pu sortir faire une balade en forêt, la prochaine fois je pourrais sortir j’en suis sûre !!
Cette nuit là, j’ai eu du mal à m’endormir. Les derniers événements se répétaient en boucle dans mon esprit. Ses avances, mon refus, mon initiative et surtout ses paroles… Il est vraiment persuadé que je l’aime plus que tout sauf qu’en faite je n’ai pas l’impression d’être si amoureuse que ça… Je ne sais pas ce que c'est d'aimer, alors peut-être que je n'ai jamais aimé personne...
Quand le sommeil vint enfin à moi, mon rêve, comme à son habitude, était très étrange. Au fur et à mesure du temps, depuis mes premiers rêves de ce genre, je vois mon imagination de plus en plus précise sur les détails. Avec des idées de plus en plus concrète. Bien sûr, ce ne sont que des rêves. Et il y a toujours, toujours ce beau brun… Mais depuis quelques temps nous ne somme plus que tout les deux. Il y a aussi un blond à lunette, un autre blond les cheveux en l’air et même une fille aux cheveux roses. Mon imagination est débordante !! Cette nuit là, je rêvais qu’on était dans un collège, assis sur à banc à parler. Puis, je me retrouvais avec le brun dans la forêt, tout les deux, juste lui et moi… Je crois que la nuit, je me crée les amis de mes rêves et même l’homme de mes rêves ! Si William savait que mes rêves sont mes seuls moments de véritable bonheur… Etre entourée de ces personnes… Malheureusement ce n’est qu’un rêve, ils n’existent pas… Plus les jours passent, plus j’ai l’impression de me créer une vie imaginaire, tellement de moment passe dans ma tête ! Je crois que de n’avoir aucun souvenir me pousse à en inventer…
Enfin bon, parlons du plus important moment de cette semaine… Mercredi dans la nuit, alors que nous dormions tous les deux. Nous fûmes réveillés en sursaut par un bruit dans le salon. Tout d’abord surprise, je pensais avoir rêvé jusqu’à ce qu’un deuxième bruit retentisse. Il y avait quelqu’un dans le salon ! Je regardai William, son expression se figea, il avait peur… Quelle poule mouillée. Et on appelle ça un homme… Enfin bon, sans chercher à comprendre quoi que ce soit, je bondis du lit en me dirigeant vers les bruits. William me rattrapa alors par le bras.
W : Mais tu vas où ???
Moi : Ba voir ce qui se passe...
W : Mais t’es folle !! Ca peut être dangereux !
Moi : C’est que tu comptes y aller à ma place ??
Il fut surpris par le ton que je venais d’employer, mais à 3h du matin, j’avais autre chose qu’à faire qu’à essayer d’être aimable avec ce crétin. Le long silence qui s’installa après avoir posé ma question me prouva bien qu’il n’irait pas voir se qui se passait. Sans réfléchir une seconde de plus, j’ouvrit la porte et me dirigeai vers le salon. William me suivit en gardant tout de même une certaine inquiétude. Je ne sais pas même pas expliquer ce que je ressentais à ce moment là. Je n’avais pas peur, bien au contraire, une confiance déconcertante était en moi ! Sans prendre aucune précaution, comme si je ne risquais rien, j’allumai les lumières pour mieux voir. William préféra rester à l’écart, je n’y prêtai même pas attention et continuai mon chemin.
J’avançais vite, il ne fallait pas que l’individu s’échappe. Je tombai nez à nez avec un homme. Son visage était caché par une cagoule, il était plus grand que moi, plus musclé, il était habillé tout en noir, et il tenait dans sa main gauche un sac rempli de nos bibelots et ce qui fut beaucoup plus inquiétant, il avait à sa main droite un pistolet.
A ce moment, je ne ressentais juste que le besoin de me rendormir pour continuer mon si beau rêve… Cet homme me faisait pitié. Il pointa son arme sur moi en m’interdisant de bouger. J’entendis derrière moi William s’enfuir dans notre chambre. Quel lâche ! Pris par une subite intuition, et par une force totalement inconnu, je m’avançai vers lui comme si de rien n’était. Le cambrioleur fut surprit de mon comportement, ce qui le déséquilibra quelque peu. Je profitai de ce moment pour attraper son arme et la lancer à l’autre bout de la pièce. J’avoue avec du recul, qu’il aurait été plus intelligent de me servir de son arme pour le menacer et le faire partir. Mais je ne me contrôlais pas, enfin si, bien sûr que si, mais ma raison et mon esprit rationnel étaient bien loin. J’agissais comme si j’avais fait ça toute ma vie, mon corps agissait seul, sans ma raison.
Lorsqu’il fut désarmé, il se jeta sur moi. Il commença par un coup de point que j’esquivai avec une facilité impressionnante puis un coup de pied, que je réussi à éviter avec toujours autant de faciliter. Je n’avais toujours pas réalisé ce qui était en train de se produire. Pousser par mon instinct, j’enchaînai des prises et des coups et en quelques secondes à peine il s’écroula à terre. Je ne sais absolument pas d’où me venaient ces techniques de combat ! Ce n’était pas mon cerveau qui venait de me guider, mais mon corps qui reproduisait des enchainements qu’il connaissait par cœur. Oui par cœur...
Lorsqu’il fut à terre, je compris ce qui venait de se produire, ce que je venais de faire. Je restai là un moment à le regarder, totalement paralysée. J’étais perdue. Je venais, moi, de désarmer et d'assommer un homme, un athlète, sans aucun soucis. William finit par refaire son apparition, intrigué par les bruits puis par le soudain silence. Il ne fut absolument pas surpris de voir l’homme assommé, bien au contraire. Il s’approcha, pris le pouls du cambrioleur et me regarda. Son regard était comme inquiet, comme si il allait me perdre, comme si quelque chose venait de se produire en moi et allait tout changer. Mais il ne dit rien. Il prit les clés de la voiture et mit l’homme sur son épaule et partit sans rien dire.
Je ne savais plus quoi pensée. Totalement à l’ouest. Au bout de quelques minutes, je sentie mes que mes jambes ne portaient plus, je me laissai donc glisser le long du mur afin de pouvoir m’assoir. Les minutes passèrent, puis des heures. Je réfléchissais, je voulais comprendre. Comment avais-je pu le battre si facilement ? Pourquoi William n’a pas réagi ? Etait-il mort ? Où William avait-il emmené le cambrioleur ? S’il était vivant, William comptait-il « finir le travail » ? Ces pensées me firent froid au dos.
C’est alors que j’entendis la porte s’ouvrir. C’était William. Il me regarda et s’approcha de moi.
W : Aller vient, on va se coucher.
Moi : Où il est ?
W : Qui ?
Moi : Le cambrioleur !!!
J’étais à cran, il le sentit immédiatement au ton que je venais d’employer.
W : Ne t’inquiète pas pour lui.
Moi : Je l’ai tué c’est ça ????
W : Non, bien sûr que non. Il est juste assommé.
Moi : Alors qu’est ce que tu en as fait ??
W : Je l’ai déposé plus loin, dans la forêt près de la ville.
Moi : Et rien ne te choque ???
W : Mais de quoi parles-tu ?
Moi : Je viens de me battre en corps à corps contre à homme et tu trouves ça normal ???
W : Oui, enfin non. Mais ne t’inquiète pas pour ça, tu as toujours su te défendre.
Moi : Alors c’est pour ça que tu prends des pincettes avec moi ? Tu as peur que je me révolte et te mette ta raclé ?
Il se stoppa net. Je venais de prononcer cette phrase sans même y réfléchir. Puis je me souvenue de mon idée de m’enfuir… Son regard changea immédiatement, désormais il se méfiait de moi. Je suis sûre qu'il me connaît plutôt bien, contrairement à ce que je pensais jusqu'à présent. C'est pour cela qu'il se méfiait et restait sur ses gardes.
Moi : Désolé… Mais je suis perdue
W : Ne t’inquiète pas, vas te reposer
Il était froid. Ce qui peut être compréhensible au vue de ce que je venais de lui dire… Il était vexé. Il n’avait pas apprécié ma dernière remarque, comme si je venais de toucher un point sensible. Comme si une autre Yumi venait de faire son apparition, mais laquelle ? Celle d'avant ? Celle qu'il essai de cacher ? Celle qui restera comme ça ?
Je me recouchai, mais impossible pour moi de trouver sommeil. Je réfléchissais encore, encore et toujours. Il fallait que je comprenne !! Qui suis-je ? Voilà la question que je me pose. Mon esprit rationnel et réfléchi me pousse à repenser à cet épisode tout le temps. Je dois comprendre ! Pour mon bien-être mais aussi pour me connaître !
Nous n’avons jamais reparlé de ce moment avec William. J’en suis venue à une conclusion… La seule solution la plus cohérente avec tout ce qui se passe… Je suis une tueuse… Ou une criminelle... Mes mains sont tâchées de sang, ou j'ai fait des activités illégales... Et si je suis ici et si William me surveille, c’est pour mon bien. Enfin je pense. Je dois être recherchée partout. Tout colle, la campagne, loin de la ville pour être caché ; le fait que William me surveille, pour que je ne fasse plus de bêtise ; mes connaissances de combats, si j’ai déjà tué quelqu’un ça paraît normal et le fait qu’il ne me parle pas de mon passé, il est bien trop sombre pour qu’il puisse tout me dire. Je suis tellement déçue de moi-même, mais me revoir combattre cet homme sans pitié, sans difficulté et sans peur me pousse à penser que cette version est peut-être la vérité… Je suis surement dangereuse… Et dire que William fait tout pour moi et que j’en doutais… J'ai toujours pensé que le méchant c'était lui... mais en faite la méchante ici, c'est peut-être moi ?
C’est pour cela que j’ai préféré ne pas aller aux courses. Si des gens me croisent, et me reconnaissais je suis foutue. J’irai peut-être avec lui la semaine prochaine, mais ce n’est pas sûre…Je vais y réfléchir. Mais après réflexion ce n’est pas William qui me fait peur, c’est moi… et mon passé. William aurait donc raison quand il dit que le meilleur est devant moi et non pas derrière. Il essai de me protéger et moi je veux m'enfuir... De toute façon, je n'abandonne pas mon plan, je ne resterai pas ici, avec lui, une éternité. Je n'en peux plus.
Bon aller petit carnet, je vais te laisser. Je t'ai raconté tout ce qui c'est passé cette semaine et tout mon ressenti.Je te raconterai la suite de ma réflexion plus tard, quand j'en saurai un peu plus. Pour l'instant, je sais juste que l'enquête continue... Je ne sais toujours pas qui je suis vraiment... Peut-être que William ne sait pas non plus après tout.