Les chroniques de Valombre - III. La Relique
Posté: 02 Juil 2007, 18:22
Voici le troisième épisode de mes chroniques, riche en révélations.
Cependant, pour ceux qui le remarqueront, certains passages, lieux, ou certaines créatures vont vous sembler familières (en dehors de la série, je précise).
Bonne lecture à vous tous, et n'hésitez pas à mettre des commentaires. J'aime bien savoir ce qui va ou ne va pas.
- Tu me déçois, William.
- Mais maître...
- Silence ! Tu as eu de nombreuses occasions de me ramener Ulrich, mais à chaque fois, tu ne les saisissais pas !
- Ce... ça n'arrivera plus maître, je vous le promets...
- Je l'espère pour toi, dit XANA d'une voix douceureuse. L'as-tu ramené ?
- Non maître. Je ne pouvais pas m'en approcher.
- Je vois... Dans ce cas, écoute-moi bien : les dieux s'apperçevront vite de la disparition des autres. Ils vont donc envoyer quelqu'un chercher celui qui reste. Retourne là-bas et attend qu'il s'en empare.
- Et Ulrich ?
- Il y sera. Tu feras ainsi d'une pierre deux coups.
Un long et sombre couloir s'étendait devant un jeune samouraï. Ce dernier le suivait avec prudence, la main sur la garde de son katana, jetant des regards apeurés autour de lui. Et il y avait de quoi : les murs lie-de-vin, les arcades noires ornées de signes étranges d'un jaune perçant, et le rythme d'un battement de cœur comme bruit de fond, tout cela mettait ses nerfs en pelotte.
Il arriva dans une haute salle circulaire, à peine mieux éclairée que le couloir ; face à lui, dans trois alcôves, étaient assis trois personnages vêtus d'un long manteau, le visage caché sous une capuche, et portant autour du cou un curieux objet brillant. D'horribles statues de monstres bipèdes écorchés, sculptés en une pose pharaonique, les encadraient.
Soudain, celles qui entouraient le personnage de droite s'animèrent et se ruèrent aussitôt sur le samouraï. Surpris, il réagit trop tardivement et fut promptement désarmé et plaqué au sol. Une voix sourde et féminine, à la fois familière et inconnue, parvint à ses oreilles malgré les hurlements des monstres.
- Bientôt... Oui, bientôt tu seras à moi.
- Jamais ! hurla-t-il.
Un rire dément retentit dans la salle ; une douleur cuisante fusa dans son avant-bras gauche, et un voile obscur éclipsa sa vision.
Ulrich se réveilla en sueur dans des draps détrempés. Sous le choc, il prit de grandes inspirations pour se calmer. Près de lui, Yumi remua. Le jeune homme fit son possible pour ne pas la réveiller en se redressant ; sans succès.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? murmura la japonaise. (elle se redressa et lui passa la main sur le visage) Tu as de la fièvre ! Tu as encore fait le même cauchemar ?
Ulrich hocha la tête d'un air las, effleurant du bout des doigts les marques noires de son avant-bras. Ce n'était pas les plaques caractéristiques de la nécrose, mais plutôt les esquisses de gracieuses formes géométriques. Il en avait parlé à Isis dès leur apparition (il y a cinq mois, quand il avait commencé à faire ce rêve), et la déesse avait disparu le lendemain, sans crier gare. Depuis, ils étaient sans nouvelles d'elle, et son fils, Horus, n'était pas disposé à fournir des explications quant à sa soudaine disparition.
- Isis sait quelque chose, soupira-t-il. Sinon, elle ne serait pas partie si brusquement.
- Voilà que tu t'inquiète encore, le tança gentiment Yumi. Écoute mon amour, si ces marques étaient dangereuses pour toi, ton médaillon t'aurait averti, et moi, j'aurai ressenti tes brûlures.
À ces paroles, Ulrich porta ses mains à son torse et serra le pendentif qu'il portait autour du cou : un disque d'or avec, au centre, une pierre orangée en forme de goutte. Un cadeau du dieu Râ.
Il soupira à pierre fendre avant de sourire.
- Tu as raison, je m'inquiète pour rien. Au fait, ce n'est pas souvent que nous avons du temps pour nous deux, lui murmura-t-il à l'oreille. Qu'est-ce que tu dirais d'une petite... discussion ?
Yumi lui ébouriffa sa mèche brune, puis sa main descendit le long de sa joue en une caresse.
- Avec plaisir, mon amour, souffla-t-elle avant de l'embrasser.
Plus tard, lorsque Yumi se réveilla, le soleil commençait tout juste à poindre à l'horizon. À son côté, Ulrich dormait paisiblement, une main posée sur son flanc. Attendrie, la jeune japonaise effleura amoureusement la joue de son bien-aimé, puis se blottit tout contre lui.
Elle avait dû attendre ses dix-huit ans (sur les recommandations d'Isis) avant d'accepter Ulrich dans son lit, et la soirée avait été mémorable. D'un commun accord, devinant leurs réactions indignées, ils n'en parlaient pas à leurs parents (retrouvés lors d'une énième excursion sur Terre). Seuls leurs amis étaient au courant.
Mais maintenant qu'elle avait dix-neuf ans, elle avait une nouvelle chose en tête.
Cependant, pour ceux qui le remarqueront, certains passages, lieux, ou certaines créatures vont vous sembler familières (en dehors de la série, je précise).
Bonne lecture à vous tous, et n'hésitez pas à mettre des commentaires. J'aime bien savoir ce qui va ou ne va pas.
- Tu me déçois, William.
- Mais maître...
- Silence ! Tu as eu de nombreuses occasions de me ramener Ulrich, mais à chaque fois, tu ne les saisissais pas !
- Ce... ça n'arrivera plus maître, je vous le promets...
- Je l'espère pour toi, dit XANA d'une voix douceureuse. L'as-tu ramené ?
- Non maître. Je ne pouvais pas m'en approcher.
- Je vois... Dans ce cas, écoute-moi bien : les dieux s'apperçevront vite de la disparition des autres. Ils vont donc envoyer quelqu'un chercher celui qui reste. Retourne là-bas et attend qu'il s'en empare.
- Et Ulrich ?
- Il y sera. Tu feras ainsi d'une pierre deux coups.
Un long et sombre couloir s'étendait devant un jeune samouraï. Ce dernier le suivait avec prudence, la main sur la garde de son katana, jetant des regards apeurés autour de lui. Et il y avait de quoi : les murs lie-de-vin, les arcades noires ornées de signes étranges d'un jaune perçant, et le rythme d'un battement de cœur comme bruit de fond, tout cela mettait ses nerfs en pelotte.
Il arriva dans une haute salle circulaire, à peine mieux éclairée que le couloir ; face à lui, dans trois alcôves, étaient assis trois personnages vêtus d'un long manteau, le visage caché sous une capuche, et portant autour du cou un curieux objet brillant. D'horribles statues de monstres bipèdes écorchés, sculptés en une pose pharaonique, les encadraient.
Soudain, celles qui entouraient le personnage de droite s'animèrent et se ruèrent aussitôt sur le samouraï. Surpris, il réagit trop tardivement et fut promptement désarmé et plaqué au sol. Une voix sourde et féminine, à la fois familière et inconnue, parvint à ses oreilles malgré les hurlements des monstres.
- Bientôt... Oui, bientôt tu seras à moi.
- Jamais ! hurla-t-il.
Un rire dément retentit dans la salle ; une douleur cuisante fusa dans son avant-bras gauche, et un voile obscur éclipsa sa vision.
Ulrich se réveilla en sueur dans des draps détrempés. Sous le choc, il prit de grandes inspirations pour se calmer. Près de lui, Yumi remua. Le jeune homme fit son possible pour ne pas la réveiller en se redressant ; sans succès.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? murmura la japonaise. (elle se redressa et lui passa la main sur le visage) Tu as de la fièvre ! Tu as encore fait le même cauchemar ?
Ulrich hocha la tête d'un air las, effleurant du bout des doigts les marques noires de son avant-bras. Ce n'était pas les plaques caractéristiques de la nécrose, mais plutôt les esquisses de gracieuses formes géométriques. Il en avait parlé à Isis dès leur apparition (il y a cinq mois, quand il avait commencé à faire ce rêve), et la déesse avait disparu le lendemain, sans crier gare. Depuis, ils étaient sans nouvelles d'elle, et son fils, Horus, n'était pas disposé à fournir des explications quant à sa soudaine disparition.
- Isis sait quelque chose, soupira-t-il. Sinon, elle ne serait pas partie si brusquement.
- Voilà que tu t'inquiète encore, le tança gentiment Yumi. Écoute mon amour, si ces marques étaient dangereuses pour toi, ton médaillon t'aurait averti, et moi, j'aurai ressenti tes brûlures.
À ces paroles, Ulrich porta ses mains à son torse et serra le pendentif qu'il portait autour du cou : un disque d'or avec, au centre, une pierre orangée en forme de goutte. Un cadeau du dieu Râ.
Il soupira à pierre fendre avant de sourire.
- Tu as raison, je m'inquiète pour rien. Au fait, ce n'est pas souvent que nous avons du temps pour nous deux, lui murmura-t-il à l'oreille. Qu'est-ce que tu dirais d'une petite... discussion ?
Yumi lui ébouriffa sa mèche brune, puis sa main descendit le long de sa joue en une caresse.
- Avec plaisir, mon amour, souffla-t-elle avant de l'embrasser.
Plus tard, lorsque Yumi se réveilla, le soleil commençait tout juste à poindre à l'horizon. À son côté, Ulrich dormait paisiblement, une main posée sur son flanc. Attendrie, la jeune japonaise effleura amoureusement la joue de son bien-aimé, puis se blottit tout contre lui.
Elle avait dû attendre ses dix-huit ans (sur les recommandations d'Isis) avant d'accepter Ulrich dans son lit, et la soirée avait été mémorable. D'un commun accord, devinant leurs réactions indignées, ils n'en parlaient pas à leurs parents (retrouvés lors d'une énième excursion sur Terre). Seuls leurs amis étaient au courant.
Mais maintenant qu'elle avait dix-neuf ans, elle avait une nouvelle chose en tête.