Espoir

Ici, imaginez les situations les plus originales possibles ! Nouvelles attaques, nouveaux personnages, nouvelles stratégies... Soyez inventif !

Message 28 Juin 2013, 22:25

Espoir

Un garçon... beau, mystérieux... il avait l'air de son âge à elle... il était brun, assez grand...

-Hé, mademoiselle !

L'interpellation la sortit de ses songes. Le jeune homme ne semblait pas connaître son quartier... sûrement un nouveau déporté, encore...

-Oui ?réagit-elle.

-Je vous ai demandé où se trouvait la rue n°6.

-Ah... euh... eh bien, vous voyez la rue n°11 ?

-Pas du tout.

Fraîchement débarqué, alors, s'il ne savait même pas où étaient les rues.

-Haaaa... soupira-t-elle. Prenez... à droite, puis la deuxième encore à droite, et tout droit jusqu'aux bâtiments en construction et...

-Mademoiselle ?

-Quoi ?

-Après les bâtiments en construction ?

Elle avait encore perdu le fil. Décidément, ce garçon l'hypnotisait...

-Vous y serez.

-D'accord, merci beaucoup. Au revoir !

Elle le regarda s'en aller ; il évoquait en elle un vague souvenir... un de ses précieux souvenirs du temps de la liberté... Elle ne s'attarda pas plus, ces souvenirs si spéciaux lui faisant monter les larmes aux yeux. Elle s'efforça de l'oublier... mais voilà : cette même scène lui revenait en rêve chaque fois qu'elle fermait les yeux.

C'est sans aucun doute que cette scène contenait un détail dérangeant que son cerveau avait occulté pour d'obscures raisons. Elle le savait d'un des rares livres de psychologie qui n'étaient pas censurés qui se trouvait dans sa bibliothèque. Donc, depuis, elle tentait de se remémorer les moindres esquisses du jeune homme qui la fascinait tant...


Et ce jour-là, ce dont elle se souvint la frappa de plein fouet pendant qu'elle faisait ses courses. Ce garçon...

Elle le revit très distinctement partir, mais elle entraperçut un éclat d'un bleu laiteux qui dépassait à peine de sa veste de sport.

Elle sortit de ses souvenirs, mais resta paralysée par l'ampleur de cette découverte.

-Hum hum !fit le vendeur, pressé.

Elle tremblait, mais parvint tout de même à bouger et paya ses achats. Le vendeur lui appliqua un tampon sur la main, l'empêchant de revenir jusqu'à ce que l'encre, conçue pour s'effacer à un moment précis, ne disparaisse. Elle observa le tampon et repéra l'inscription « 168 H ». Elle ne pourrait donc pas faire d'autres achats avant une semaine. Certains trouvaient ce système absurde, mais c'était une question de budget : si quelqu'un avait un soudain regain d'argent (souvent illégal), ce gain était effacé avant la fin de la semaine, avant que la marque ne disparaisse.
En clair, les maigres salaires étaient distribués en début de semaine, et ne pouvaient servir qu'une fois, car l'argent qui restait en fin de semaine était annulé, remplacé par le salaire suivant, tout cela évitant que des gens économisent. Seuls, les boulangeries et autres magasins indispensables n'utilisaient pas de tampon.

Elle sortit, le regard perdu, la gorge serrée, les lèvres tremblantes et les mains crispées. Elle rentra mécaniquement chez elle, plus par réflexe que par volonté, et ne vit même pas les hommes effrayants en uniforme qui se tenaient devant la porte de l'immeuble.

-Arrêtez-vous !

La voix la tétanisa. Ça ne pouvait être que ça, quoi d'autre ? Le policier s'avança vers elle et lui demanda ses papiers. Maintenant, elle devinait clairement le médaillon bleu clair du jeune homme à travers sa veste, frappé d'un papillon stylisé. Elle obtempéra, sachant pertinemment ce qui l'attendait.

-Oui, dit-elle d'une voix blanche.

-Venez avec nous.

La voix ferme du policier ne lui laissa pas le choix. Elle le suivit donc jusqu'à un bâtiment qu'elle redoutait depuis toujours...


Le commissariat. Un imposant bâtiment, tant par sa forme que par sa signification. Elle entra avec une appréhension grandissante.

Après une courte attente, elle pénétra dans une vaste salle terne, dont la seule touche de couleur se situait sur le badge du commissaire. Tout comme les policiers, ses iris étaient totalement occultés par ses pupilles au motif étrange : un point, dans un cercle, encerclé lui-même par un autre à quatre branches, dont trois se situaient en bas et une en haut. C'était un des mystères qui planait sur cette ville, et sûrement dans le monde entier : pourquoi toutes les forces de l'ordre possédaient-elles l'emblème de la capitale à la place de leurs pupilles ? Personne ne le savait. Mais ces yeux, bizarrement familiers, lui rappelaient les mêmes souvenirs que ce garçon...

-Hier soir, 18h21, débita le ton morne du commissaire.

Elle leva la tête, sans pour autant le regarder dans les yeux.

-Vous avez communiqué avec un individu de sexe masculin provenant du Quartier Bleu clair. Vous lui avez indiqué la destination qu'il demandait, ce qui lui aurait permis, sans notre intervention, de faire sauter ce bâtiment. C'est pourquoi je vous désigne complice d'attentat aux forces de l'ordre et vous arrête.

Elle ne prit pas la peine de répondre, sachant que c'était inutile. Les deux policiers lui passèrent les menottes et l'emmenèrent. Elle vit l'espace d'un instant ses affaires éparpillées dans une salle attenante, puis les deux hommes la jetèrent dans une cellule et l'enfermèrent. Ils lui retirèrent tout ce qu'elle portait et lui donnèrent un maillot et un short jaune fluo, de façon à ce qu'elle soit voyante si elle parvenait à s'échapper.

-Vous sortirez demain, pour prendre le train en direction du Quartier Carcéral.

Elle frissonna. Le Quartier Carcéral, à coup sûr le plus peuplé de la ville : une prison gigantesque aux conditions de vie effroyables qui voyait mourir plus d'une centaine de personnes par jour. Elle ne connaissait qu'une seule personne qui avait purgé sa peine sans décéder. Mais parler à un résident d'un autre quartier lui coûterait sans surprise une peine à perpétuité.
En effet, pour écraser toute velléité de révolte, les dirigeants interdisaient formellement de communiquer aux résidents d'autres quartiers. Ainsi, chaque quartier était isolé du reste du monde, mis à part les rares nouvelles des déportés, peu nombreux, qui arrivaient de temps à autre dans le quartier. Elle avait d'abord pensé que le garçon en était un, mais s'il en était un, il aurait du posséder le médaillon du Quartier Vert clair (son quartier), les nouveaux arrivants en recevant un dès leur arrivée, tandis que le sien était bleu clair.

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Il scruta le couloir et observa le garde. Il était corpulent, une bosse dans son uniforme trahissait son arme, mais impossible de trouver la clef. C'est ce qu'il pensait. Mais bien sûr, il avait un plan de secours, bien préparé, comme d'habitude. Ce n'était pas son hobby de sauver les incarcérés, mais il avait une dette envers cette fille... et puis, quelque chose en lui lui criait de ne pas la laisser. Elle lui rappelait des moments heureux... avant « ça ». Et il devait bien avouer qu'elle était d'une beauté incomparable. Il savait tout, maintenant. Le garde effectuait sa ronde en un peu moins de deux minutes, c'est donc tout le temps qu'il avait pour la délivrer. Le garde passa devant lui, et il alluma la mèche.

Il se leva alors et sortit discrètement de sa cachette. Il se saisit d'un pied de biche et remercia le gouverneur de ne sécuriser que les bâtiments des villes riches. C'est grâce au mauvais entretien porté à cet établissement qu'il parvint enfin à faire basculer la dalle. Alors, la pire chose qui pouvait lui arriver... se produisit : la dalle tomba et s'écrasa au sol dans un fracas assourdissant, tandis que la mèche, longue, enflammait une poutre au passage. Il se retourna alors : elle était là.
Sans lui laisser le temps de se rendre compte de la situation, il la prit par les bras et l'entraîna hors de la cellule quand le garde se planta devant eux. Mais il avait prévu ça aussi : il sortit un pistolet rafistolé de sa poche et le pointa sur le policier. La jeune femme leva ses yeux vers lui et l'interrogea du regard. Le sien, assuré, répondit silencieusement à sa question. Non, il n'ignorait pas que ceux qui possédaient des yeux étranges comme ceux du commissaire étaient insensibles aux blessures normales.
Il tira tout de même. Contre toute attente, ce ne fut pas une balle, mais une étincelle qui vint frapper le garde à la poitrine, le faisant sursauter ; l'homme s'en remit vite, mais ils avaient disparu dans la fumée de l'incendie.

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Elle étouffait, mais elle continuait de suivre le garçon. Elle ne perdait pas espoir, malgré leurs chances infimes de s'en sortir, mais cet espoir fut réduit à néant par l'incendie qui se dressait entre eux et la sortie. Le garde surgit derrière eux tandis qu'une alarme stridente résonna dans le bâtiment. Soudain, une onde de choc surpuissante accompagnée d'une déflagration phénoménale les projeta hors du commissariat en flammes et débris. L'explosion dispersa les quelques habitants ameutés par l'incendie. Bizarrement, elle n'était pas blessée, mais la main du garçon relâcha la sienne. Un poids tira sur son corps et elle comprit qu'il s'était évanoui.
Elle essaya de le traîner mais n'y arriva pas. En relevant la tête, elle vit les gardes du Quartier Vert clair arriver en masse, comprenant qu'ils ne pourraient pas s'en sortir tous les deux. À regret, désolée pour ce garçon qui voulait la sauver, mais poussée par l'instinct de survie, elle échangea rapidement ses habits avec les siens et accrocha le badge bleu à sa nouvelle veste de sport. Elle lui jeta un dernier regard, se faisant une promesse intérieure, puis se mit à courir vers le Quartier Bleu clair...


Tout en courant, elle reprit peu à peu contenance. Pourquoi ce garçon l'avait-il sauvée ? Comment trouvait-il la force de mener une révolte à lui tout seul ? … Pourquoi l'avait-elle abandonné ? … Elle s'interrompit dans ses pensées en se rendant compte d'un détail qu'elle avait omis : le poste de passage. L'adrénaline quitta brusquement son corps, et elle sentit ses espoirs s'envoler en même temps que la fatigue l'assaillait... mais ce qu'elle vit lui donna assez de forces pour courir jusqu'au poste, entièrement vide. Même ces gardes-là avaient été réquisitionnés pour contrer l'incendie.
Elle franchit la barrière et se glissa entre les poteaux serrés. Le Quartier Bleu clair lui apparut comme une bouffée de liberté, bien que pas vraiment différent du sien...

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Autre ville, Quartier Rouge, secteur industriel :

Il entra dans l'usine qu'il connaissait maintenant par coeur, attendit que le scanner identifie son médaillon et se dirigea d'un pas rapide vers son poste de travail. Il s'installa et commença à vérifier le fonctionnement des machines depuis son ordinateur. Un autre des informaticiens, qu'il connaissait bien, lui apporta une clef USB, qu'il s'empressa de rentrer dans le lecteur.
Un remerciement silencieux du regard et son ami retourna d'où il venait. Lui consulta le dossier daté d'aujourd'hui :

Communication entre simulateurs optimale. Idem radiodiffusions. Amorçage visionneuse en cours. Les adaptateurs bloquent : observation majeure branchements effectuée.

Tout informaticien normal aurait vu le bilan de fonctionnement des machines, et aurait compris que les simulateurs communiquaient correctement ainsi que les radiodiffusions, que la visionneuse allait être mise en marche mais que les adaptateurs avaient un problème et qu'une observation était en cours.

Mais pas lui. Il n'était pas un informaticien normal. Il était résistant au régime, tout comme son ami, comme de nombreux autres gens dans le monde. Mais eux, contrairement aux autres, ils agissaient, et menaient dans la ville, avec quelques autres ouvriers, des attentats bien organisés. Il savait très bien qu'à l'échelle du monde, ça n'avait aucun impact, mais il ne pouvait pas supporter cette vie sans combattre.
En cette qualité de résistant, il parvenait à déchiffrer le message caché de ce document. Lui lisait :

Ce soir avec la bombe.

Ce code simple, qui consistait à prendre la première lettre de chaque mot, passait sous le nez des contrôleurs du commissariat puisqu'il était en plus camouflé en bilan de fonctionnement, bilan que les informaticiens devaient se transmettre, ce qui leur permettait de recevoir leurs informations sans être suspects.


Il avait attendu toute la journée avec impatience, et ce moment était venu. Faire sauter le commissariat, quand même, il fallait le faire ! Mais ils n'avaient pas froid aux yeux, et pour eux, cette vie était pire que la mort.
Tout en y pensant, il arriva au lieu de rendez-vous.

-T'as la bombe ?

La question venait d'un homme costaud au regard sombre.

-Ouais.

-T'es en retard !

-Tu sais dire autre chose que des reproches, toi ?!répliqua-t-il.

-Bon, les gars, on va pas se battre non plus, je vous rappelle qu'on est là pour faire sauter un bâtiment !

C'était son ami qui venait de parler d'une voix ferme et autoritaire. Il se sentait minuscule, avec tous ces hommes musclés autour de lui. À part son ami, personne ne le soutenait. Il était resté seulement parce qu'il savait fabriquer toutes sortes de bombes, et ils en avaient grandement besoin.
Chaque fois qu'il fabriquait, il ressentait un sentiment étrange, et était transporté dans ce qui restait de ses souvenirs du « bon temps ». Il fabriquait ses bombes électromagnétiques comme si il l'avait toujours fait, le mode d'emploi était imprimé dans son crâne. Ils avaient en effet découvert que les gardes étaient extrêmement sensibles aux chocs électriques, et ces bombes se révélaient être des atouts majeurs.

-Et toi, t'as ta bombe ?

-Bien sûr.

La bombe du dénommé Steph était tout à fait normale, et ne devait servir qu'à détruire le commissariat. Fabriquée à partir de matériaux de récupération, elle était tout de même dévastatrice.


Il s'engagea à son tour dans l'ouverture étroite et s'avança pas à pas dans le tunnel nauséabond.

-Y avait pas autre chose que les égouts ?

-Non. Je te jure, j'ai cherché !

-Arrête de te plaindre, fit une des voix bourrues.

-Laisse-le tranquille, Steph ! Accélère au lieu de causer !

Et on penserait encore qu'il ne pouvait pas se défendre tout seul... Il était aussi le plus petit de la bande, mais, à 17 ans, comme tous les plus de 16 ans, il devait travailler. Il avait évidemment choisi le secteur informatique, et c'est parce qu'un des membres lui avait distribué un message par erreur qu'il avait rejoint le groupe.
Il avait planché dessus toute la nuit, pour enfin trouver le code si simple, et avait lui-même fabriqué la bombe demandée avant de se rendre au rendez-vous. Son ami, le chef de la bande, l'avait accepté pour ses talents en mécanique comme en informatique.

Un garçon nommé Vincent déboucha à l'angle du couloir.

-C'est bon, la bombe est en place.

-Allume !ordonna son ami.

Il s'exécuta. Un léger vrombissement se fit entendre, puis une onde électromagnétique parcourut les murs et électrocuta tous les gardes qui se trouvaient au-dessus d'eux.

-Courez !

Ils obéirent et rallièrent en toute hâte la sortie des égouts, juste à tant pour voir l'explosion spectaculaire qui s'offrait à eux. Encore une fois, ils avaient réussi.
Sans plus attendre, ils coururent jusqu'au commissariat pour voler tout ce qui n'avait pas été détruit...

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Maintenant, elle se détendait et marchait dans les ruelles, regardant tout de même avant de s'engager dans l'une d'elles. Elle jeta un coup d'oeil aux immeubles qui l'entouraient et fut surprise de voir que certains habitants avaient les moyens de s'acheter des fleurs pour cacher la sobriété et le gris morne de leurs maisons. Le Quartier Bleu clair était proche de la centrale électrique, ce qui expliquait que certaines personnes aient ici des métiers plus avantageux que dans le Quartier Vert clair.

Ses pensées se tournèrent vers le garçon... elle n'avait même pas eu le temps de lui demander son nom... mais...
Elle observa attentivement le médaillon et décela l'inscription gravée en minuscules caractères en haut : Ulrich Stern. Ce nom... il lui rappelait encore cette époque...

-Ulrich... je ne vais pas te laisser...

Elle sentait qu'elle l'avait connu antérieurement, mais son souvenir était enfoui au plus profond de son inconscient. Elle soupira en songeant à celui qu'elle avait abandonné.
Ne supportant plus de marcher, elle s'écroula de fatigue sous un porche. Elle se retourna et rentra dans le bâtiment.

-Si c'est pareil ici...

Elle se dirigea vers une porte marquée d'une tête de mort et d'un éclair. Ce symbole, au lieu de l'effrayer, confirma son idée et la poussa à entrer. Ici, personne ne viendrait la chercher jusqu'à ce qu'elle sache quoi faire. Pas dans la cave, qui ne présentait pas d'autre intérêt que la chaudière et l'alimentation électrique...

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Autre endroit, loin des villes :

Il dormait à moitié, mais fut alerté par le grondement d'un moteur.

-Encore, maugréa la voix, plutôt féminine pour un garçon.

Il cacha rapidement tout ce qui pouvait trahir sa présence et sauta en toute hâte par sa « fenêtre ». Il s'allongea dans le fossé, juste quand le 4x4 passait à sa hauteur. Les soldats inspectèrent à la va-vite les branchages qui se trouvaient au bord de la route, mais eurent tôt fait de repartir, ne repérant aucun signe de vie.
Il attendit encore quelques secondes, puis remonta la pente et se glissa à nouveau dans sa cabane de fortune. Par un heureux miracle, lors de la mise en place de l'Etat Mondial, il avait échappé à la « moisson » de la population. Il s'était installé là, dans une zone maintenant abandonnée, hormis les camionnettes de soldats et autres convois, refusant de rejoindre une ville sous peine d'être opprimé.

Il se nourrissait grâce aux ressources de la forêt qui se trouvaient toute proche et avait à sa disposition un ruisseau qui y coulait. Il n'avait pas oublié le temps où il était scout, bien qu'il n'aurait jamais pensé que cela lui servirait.
Il se rappela soudain de ce qu'il avait ramassé ce matin. Il prit l'alliage de métal, quelques branches, des élastiques et des clous et se mit au travail...

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Autre ville, Quartier Violet :

Elle travaillait sur sa machine depuis des mois, et avait enfin fini. L'euphorie l'envahit quand elle admira son « oeuvre » achevée. En apparence, ce n'était qu'un ventilateur, mais c'était un camouflage destiné à déjouer les perquisitions fréquentes des policiers. En vérité, sa machine devait servir à intercepter les communications et à dérégler, voire contrôler les appareils électroniques.

On toqua à sa porte. Méfiante, elle regarda par une caméra bon marché qu'elle avait placé au-dessus de la celle-ci et manqua de tomber à la renverse. Les coups se firent plus pressants.
Elle courut jusqu'à sa cuisine et se saisit d'un long couteau, mais le reposa après une brève réflexion puis souleva la lampe qui se trouvait dedans. Elle ôta l'abat-jour et ouvrit la porte en cachant l'arme improvisée dans son dos.

-Que se passe-t-il ?demanda-t-elle innocemment.

-Vous échangez des objets avec d'autres résidents. C'est totalement illégal. Suivez-nous !

Refusant de se soumettre, elle éclata l'ampoule sur la tête du garde, et les fils dénudés l'électrocutèrent. Le second tira. Elle était déjà entrain d'abattre la lampe quand la balle la toucha à l'épaule. La douleur se fit sentir dès qu'elle eut assommé le deuxième garde.
Elle s'empara de sa machine et dévala les escaliers à toute vitesse. Elle se précipita dans la rue et déposa la machine sur le pas d'une porte au hasard, en espérant que celui ou celle qui la recevrait saurait s'en servir, et surtout voudrait s'en servir, à bon escient.

Elle détala ensuite, mais entrevit quand même le visage du garçon aux cheveux noirs de jais qui ramassa sa machine, le regard intrigué. Il la vit et s'avança pour venir l'aider, mais comprit par son regard qu'il valait mieux qu'il la laisse. Il hésita un instant, mais quand elle reçu une nouvelle balle dans la jambe, il rentra en hâte, ne pouvant se mesurer aux gardes.

En partie soulagée, elle porta son regard sur le garde qui venait de l'empêcher de courir, depuis la fenêtre du bâtiment, quand le second en sortit et la plaqua au sol pour lui passer les menottes et la bâillonner. Tout en se débattant, elle sut, sans comprendre pourquoi, ce qui allait suivre. Elle vit la main du policier libérer une gerbe d'étincelles rosées, comme elle l'avait prévu, puis s'évanouit.

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Il avait vu l'espace d'un instant un policier, et il était rentré en toute hâte en prenant bien soin de refermer la porte à triple tour. Quand il se calma enfin, il repensa à cette fille et posa les yeux sur l'engin étrange... quoique ce n'était rien de plus qu'un ventilateur. À part le fait que cet appareil était destiné aux personnes richissimes... il se rendit une fois de plus compte du radical changement qui s'était opéré : un ventilateur, réservé aux riches. Il soupira.
Même s'il avait une grande valeur, cette fille n'aurait pas risqué sa vie et préféré que l'appareil soit gardé secret plutôt qu'on lui sauve la vie. Il en parvint à la conclusion que ce ventilateur cachait quelque chose d'extrêmement important. Il l'observa sous tous les angles et le palpa partout mais ne trouva rien.

Il essaya, en désespoir de cause, de le brancher et constata, sidéré, que c'était un ventilateur tout à fait banal qui créait un air frais, mais il enfonça accidentellement un bouton sur la prise en le débranchant. Sentant son doigt pousser, il stoppa son geste, puis sursauta quand l'appareil émit un bruit de ressort. Il se retourna vivement et prit la plaque de plastique en plein visage.
Il jura puis s'approcha, et vit le cadran dégagé par le ressort.
Il essaya quelques boutons, l'appareil émit un chuintement avant que ses diodes se mettent à clignoter. Il se demanda avec anxiété ce qu'il venait de faire...

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Autre ville, Quartier Vert, commissariat :

Elle se réveilla dans la cellule du commissariat. Elle ne se souvenait plus du pourquoi ni du comment de son arrestation, bien qu'assez fréquemment, les arrestations n'avaient aucun motif. Elle avait été tirée de son sommeil par des ordres crachés par les haut-parleurs du bâtiment. D'après ce qu'elle comprenait, les systèmes de sécurité et électronique avaient été déréglés. La panique régnait dans le commissariat, qui ne pouvait plus gérer les échanges du quartier ni communiquer aux policiers disséminés dans celui-ci.
Après quelques heures passées dans ce désordre, elle entendit les haut-parleurs cracher le rétablissement des communications.

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Le commissaire, rasséréné par le rétablissement, déchanta quand il vit les transmissions. La population, ayant constaté la soudaine incapacité des gardes, avait mené un assaut qui avait démuni le quartier de tout contrôle. On força la porte du bureau, et un flot de personnes s'engouffra dans l'étroite pièce, écrasant le commissaire.

Lyokophile à vie

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Message 28 Juin 2013, 23:42

pour le moment sa reste un gros mystère, j’attends d'avoir des noms sur les personnages avant d'en dire plus

Message 03 Juil 2013, 20:34

Heu... par contre la révolte elle se passe dans la même ville qu'avant et dans le même quartier je me suis trompé, donc il faut remplacer "Autre ville, Quartier Vert, commissariat" par "Même ville, même quartier , commissariat" :?

Message 03 Juil 2013, 21:06

Seulement quelques lignes de suite, de quoi tenir jusqu'aux prochaines :)




Elle avait perdu tout espoir de revoir la lumière du jour, mais les insurgés libéraient les prisonniers les uns après les autres. Quand vint son tour, on lui posa une foule de questions. Elle répondit qu'elle allait bien et qu'elle était en mesure de les aider. Elle aussi se mit à soutenir les prisonniers dont l'état de santé était préoccupant. Un jeune homme s'approcha d'elle.

-Laura, tu vas bien ? demanda le garçon.

À l'entente de son prénom, elle se retourna pour voir la seule personne en qui elle avait entièrement confiance.

-Alexandre !

Elle resta avec lui un petit moment, puis le chef des insurgés fit une annonce par le haut-parleur.

-Les gardes se réveilleront bientôt et appelleront des renforts. Nous devons à tout prix rejoindre la caserne, cracha l'appareil.

Ils obéirent et arrivèrent en courant à la caserne. La plupart des insurgés étaient déjà dans les véhicules. Ils montèrent eux aussi dans l'un d'eux. On leur expliqua brièvement le fonctionnement des 4x4 blindés, et tous démarrèrent.
Les premiers 4x4 défoncèrent le poste de sécurité et dirigèrent le reste vers la route. Mais la queue de file put apercevoir d'autres véhicules occupés par des soldats. S'engagea alors une furieuse course poursuite...

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Hors des villes :

De sa cabane improvisée, il vit une masse de 4x4 arriver. Il n'eut pas le temps de se jeter dans le fossé que l'un d'eux le repéra, mais le conducteur, aux yeux tout à fait normaux, lui proposa de monter avec eux. Il monta, mais peu après, les micros firent entendre les voix affolées de ceux qui se trouvaient derrière. Les 4x4 des forces de l'ordre les poursuivaient.
Il demanda alors à descendre. Plus loin sur la route, il trouva le piège qu'il avait préparé. Il le retira en hâte pour permettre la fuite des insurgés, puis remit en place l'amas de câbles. Juste à temps, car les soldats arrivaient ; le premier 4x4 des gardes fonça dans les câbles, et il fut surpris par un flash aveuglant suivi d'une gerbe d'étincelles. Le 4x4 fit une culbute en emportant les câbles et retomba au sol dans un panache de fumée. Les autres véhicules, ne pouvant freiner, percutèrent à pleine vitesse le premier. Chaque choc entraîna d'autres étincelles, puis plusieurs 4x4 explosèrent, mais lui était déjà loin.
L'efficacité de son piège ne l'étonna pas. Après tout, ils ont été électrocutés à 400 000 volts, se dit-il.

En effet, il avait relié les barbelés censé arrêter les véhicules aux lignes hautes tension qui passaient près de la route. Les 4x4 étant en métal, il estima que les soldats devaient être en cendres. Il rejoignit nonchalamment les insurgés.
Les compliments fusèrent, mais furent vite interrompus par leur chef, qui rappela que d'autres soldats arriveraient. Bien que l'amas de 4x4 détruits les retarderaient, ils les atteindraient quand même, ils devaient donc avancer.
À nouveau, les 4x4 se mirent en route.

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Il avait activé la machine à peine dix minutes avant la révolte. Il trouvait ça louche.

-Pourquoi le commissariat a été pris ? demanda-t-il pour apaiser ses doutes.

-Leurs communications ont été coupées, mais ça n'a pas duré bien longtemps, juste le temps qu'il nous fallait.

La réponse le figea. Cette machine pouvait-elle vraiment rendre impuissants les forces de l'ordre. Heureusement, il avait eu la présence d'esprit de l'emporter après la révolte.

-Qu'est-ce qu'on va faire après ?

-Ah ça ! Je ne suis pas sûr qu'on aie d'autres coups de bol comme celui-là, mais on ne pouvait pas rester, sinon, on était tous bons pour le Quartier Carcéral !

-Et si ça n'avait pas été un coup de bol ?

-Arrêtez, vous pensez que quelqu'un sait comment faire dérailler les communications des forces de l'ordre ? C'est du délire !

Il réfléchit. Sans aucun doute, après la révolte, la fille avait sûrement été libérée.

-J'ai une annonce à faire, décida-t-il. C'est urgent.

L'homme lui passa le micro qui reliait les 4x4 entre eux.

-Écoutez tous ! Il y a parmi nous une jeune fille qui sait comment pirater les communications ennemies. Elle m'a transmis une machine capable de la faire. Nous devons nous arrêter pour mettre au point un plan, nous ne pouvons pas continuer comme ça indéfiniment.

Ce fut le chef du groupe qui lui répondit.

-Négatif. Les soldats nous rattraperaient.

Il entendit le chef avoir une petite discussion avec un passager, puis il revint à lui.

-C'est bon. Nous allons nous cacher dans la forêt. À tous les véhicules : on change de direction !

Une fois que les 7 4x4 furent à l'abri du feuillage, tous descendirent. Un garçonde son âge prit la parole.

-C'est moi qui aie construit l'autre piège. J'ai besoin de quelques personnes pour en fabriquer d'autres pour ralentir les soldats.

Plusieurs personnes se portèrent volontaire. Le garçon choisit certains d'entre eux et il partit.
Lui se retourna, et vit la file aux cheveux roses qui lui avait donné la machine.

-C'était toi ?

-Oui.

-Tiens, dit-il en lui redonnant sa machine, tu sauras mieux t'en servir que moi. Comment tu t'appelles ?

-Aelita.

-Moi, c'est William.

Le chef commença à parler aux insurgés.

-Nous ne devons pas rester longtemps ici. Que les membres de familles se rejoignent et montent dans les mêmes véhicules. Nous devrons trouver de l'essence, et nous avons de l'eau et de la nourriture dans les 4x4. Je vous demande de puiser le strict minimum dans ces réserves avant que nous ne les ayons complétées.

Passé un petit moment, le groupe revint après avoir installé les pièges.
Ce fut celui qui le conduisait qui s'exprima.

-C'est bon, les pièges sont posés, de quoi retenir une nouvelle escouade.

-Très bien, reprit le chef, puis, en parlant plus fort, nous avons aussi des armes. Tous ceux qui savent comment en tenir doivent en prendre. Ils nous défendrons en cas de besoin.

Certains anciens de l'armée (quand elle existait encore) s'emparèrent des fusils d'assaut. Après une courte pause, les insurgés rejoignirent leurs véhicules respectifs et s'engagèrent à nouveau sur la route. Des détonations se firent alors entendre, signe que le seconde escouade était tombée dans le piège.
Mais les derniers virent la forme noire qui volait vers eux. Un des insurgés saisit précipitamment le micro et hurla.

-Hélicoptère !!!

Un des insurgés armé ajusta son arme et tira par la fenêtre. De loin, il vit une des pâle de l'appareil se détacher. Dans un virage, trois autres tireurs atteignirent l'hélicoptère, qui dut retourner à la base, mais ce n'était que le prélude, tous le savaient, aux tanks et avions de l'armée (nous parlons là de l'armée de l'EM, qui n'employait que les soldats aux yeux étranges).

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

C'était très précisément la même chose qui s'était déroulée dans cette ville là. Après que le groupe ait activé les deux bombes, le reste du Quartier Rouge était arrivé en nombre pour neutraliser les gardes restants. Ensuite, la caserne avait été prise d'assaut, et les véhicules se dirigeaient maintenant vers une autre ville pour obtenir de l'aide contre leurs poursuivants.

-Prend ça, Jérémie.

Son ami lui tendit un fusil d'assaut. Quand il le prit, il faillit s'écrouler sous son poids. Avec difficulté, il réussit à passer son arme en bandoulière, malgré ses épaules meurtries.
Le 4x4 fut alors ébranlé violemment. Jérémie comprit qu'ils avaient passé le poste de sécurité.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Elle sortit de la cave à une heure tardive de la nuit. Elle marchait prudemment, de peur qu'on ait donné son signalement. Elle entendit alors le grondement d'un moteur. Sans qu'elle n'aie le temps de s'enfuir, une horde de 4x4 des gardes surgit du croisement et l'éblouit avec ses phares.
Tiraillée par la peur, elle ouvrit doucement les yeux quand le conducteur descendit. Il l'aida à monter dans le 4x4.

-Que... fit-elle complètement abasourdie.

-Mademoiselle, ceci est une révolte, assura l'homme.

Elle mit plusieurs secondes à assimiler les paroles du conducteur. Sans attendre qu'elle ne reprenne contenance, le 4x4 redémarra bruyamment, suivit par 6 autres.

De l'autre côté du quartier, le second poste de sécurité céda sous le 4x4 similaire qui entrait lui aussi dans la ville, suivit par 6 autres...
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Message 11 Oct 2013, 09:51

Pas mal. :thumbleft:

J'ai à peu près reconnu tous les personnages. Et cette histoire d'état mondial est vraiment bien trouvée. Bravo. :thumbleft:

Est-ce qu'une suite est prévue ? :)
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Message 29 Oct 2013, 23:04

Excusez mon frère. Il a écrit le début de cette fic puis il s'est découragé (il était seulement en CM2 hein ^^) mais depuis qu'il est au collège il n'a plus le temps de l'écrire. Donc s'il y a une suite, elle sera de moi et ce n'est peut-êre pas pour tout de suite... comme celle de Versus (pour la seconde je suis un peu plus inspiré).
Dernière édition par XANA's heir le 17 Nov 2013, 15:34, édité 1 fois.
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Message 02 Nov 2013, 16:38

Voilà une suite, j'ai fait aussi vite que j'ai pu et oui j'ai l'autorisation de mon frère :sm6: . Désolé si vous avez l'impression que ça change d'optique, mais j'ai essayé de me calquer sur le style et le contexte... :oops:





Le chef de la première file ordonna à Aelita d'activer la machine. Un léger bourdonnement se fit entendre. On attendit quelques minutes, puis la file s'engagea dans le Quartier Bleu clair, tout comme la seconde de l'autre côté.
Grâce à la machine, le commissariat ne put pas prévenir l'attaque, et tous les gardes furent neutralisés sans comprendre ce qui se passait.

Les deux camps se rencontrèrent en essayant de libérer le Quartier Carcéral via un panneau de contrôle.

-Qui ... ?, commença le chef ébahi.

-Je suppose que vous êtes aussi des révoltés ?, devina le second.

-Oui... hé bien, je pense que les gardes ne peuvent définitivement rien faire !

-Les gardes non, mais eux oui !, cria une voix inconnue.

Les deux chefs se retournèrent pour voir débarquer toute une armée de tanks blindés.

-Ils nous ont ratrappés si vite ?!

L'autre ouvrit la bouche pour répondre mais sa voix fut couverte par un tir de semonce. Un inconscient tira sur un des soldats à pied ; aussitôt, tous les rebelles furent projetés par un tir ciblé cette fois.

-On va tous mourir !!!

Tous couraient en hurlant, certains téméraires tentaient vainement de se battre, c'était un fiasco complet. Jérémie courait vers la sortie arrière en espérant qu'on ne le verrait pas, et rencontra 6 personnes du premier convoi.

Ils eurent tous un court mais violent accès de migraine en se voyant, puis ils se présentèrent tout en courant. Jérémie fit donc la connaissance de Laura, Alexandre, Aelita, Yumi, William et Odd. William portait Aelita dans leur course (qui avait la jambe et l'épaule blessées), tout en tenant le rythme des autres. "C'est un phénomène, celui-ci", pensa Jérémi, quand Alexandre s'écroula après avoir reçu une balle en plein torse. Tous s'arrêtèrent devant un soldat, qui, prévoyant, avait bloqué cette issue.

-Haut les mains !, ordonna le soldat avec la voix étallique de tous les représentants de l'ordre.

Mais Laura ne put se résoudre à lâcher Alexandre, et le soldat, peu patient, arma son fusil. Il tomba immédiatement, touché par un étincelle dorée bien connue de Yumi. Derrière le soldat se tenait Ulrich.

-Tu... tu... n'es pas prisonnier ?, demanda-t-elle fébrile.

-J'ai plus de ressources que tu ne le pense, répondit-il.

Yumi était si contente de le revoir alors qu'elle n'avait échangé que quelques paroles avec lui, et cela lui sembla étrange. Tout comme la sensation de souvenir innaccessible qui les prit tous à ce moment précis. Mais ils n'eurent pas le temps de s'attarder dessus et se remirent à courir.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _


Ils étaient miraculeusement parvenus hors de la ville, haletant, et Odd leur avaient montré son abri sommaire.

-Désolé pour le peu, fit-il.

-Pas grave, on va l'agrandir, dit Ulrich.

Puis un silence de mort s'abattit sur le groupe. Ils étaient revenus à leur point de départ, tous, recherchés par l'EM, sans ressources, et en plus avec deux blessés graves, dont un complètement inconscient. Leur seul atout était la machine qu'Aelita avait précieusement gardé avec elle.
Ils étaient tous exténués, affamés, et Laura pleurait à n'en plus finir pour Alexandre (qui était son amant peu avant son arrestation).

-Il faut qu'on trouve de quoi les soigner, dit William.

-Merci pour l'évidence, mais où ça ? Dans les villes, où on entrera bien sûr sans aucun problème, rétorqua Odd.

-Avec la machine d'Aelita, on ne risque pas de se faire prendre.

-Bon, mais on ne va pas y aller comme ça non plus.

-Je peux fabriquer d'autres armes comme la mienne, si vous voulez, proposa Ulrich.

-Non, j'ai mieux, fit Jérémie. Ça fait un bout de temps que je construis des bombes électroniques, capables de neutraliser les gardes. Avec un peu de matériel, je pourrais en faire des petites.

Jérémie et Ulrich se mirent au travail, pendant qu'Odd, William et Yumi mettaient un plan au point. Laura, qui s'y connaissait un peu en médecine, essaya tant bien que mal de soulager les douleurs des deux blessés avec des plantes.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _


Deux jours plus tard, leur plan était au point, et les cinq d'entre eux en état de combattre partirent pour la ville. Ulrich et Jérémie étaient cachés aux portes du Quartier Carcéral. Ils devaient faire très vite : Aelita piraterait les communications du commissariat pour demander aux gardes de se séparer. Un seul garde restant, ils l'assomeraient avec l'arme d'Ulrich, et prendraient ses clés et son uniforme.
Les gardes reçurent un appel et l'un d'eux partit en courant vers le commissariat ; aussitôt, Ulrich tira et ils s'élancèrent. Jérémie se déguisa et entra grâce aux clés dans le Quartier Carcéral.

Il s'arrêta avec sa bombe dans la cour centrale, et attendit qu'un attroupement méfiant se masse autour de lui. Alors, il déclina en chuchotant son identité et son motif. Tous se retinrent de sauter de joie, et lui racontèrent la fin de l'attaque. Plus de la moitié d'entre eux étaient morts, et les autres étaient ici. Ils se dispersèrent ensuite. D'autres gardes arrivaient, intrigués, alors Jérémie s'enfuit après avoir activé la bombe électronique.

Une légère détonation retentit, pourtant les gardes s'envolèrent à 3 mètres de haut et retombèrent durement, inconscients. Sans chercher à comprendre, les prisonniers s'enfuirent aussitôt.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _


Odd et William étaient entrés dans une pharmacie. Comme ils le pensaient, les médicaments étaient à un prix irraisonnable, surtout ceux dont ils avaient besoin. Ils volèrent donc ce qui les intéressait et, une fois dehors, Yumi frappa le vendeur (qui n'est pas agent de l'EM, les vendeurs sont normaux) qui tomba à terre. Ils s'enfuirent, retrouvant Jérémie et Urich au passage, mais virent horrifiés deux hélicoptères qui déposaient leurs soldats devant la sortie de la ville.

-L'armée est encore stationnée ici, on est foutus !!!, cria Jérémie.

-Je vais faire diversion, passez pendant ce temps, décida Ulrich.

-Non ! Tu t'es déjà sacrifié une fois pour moi, alors ça suffit !, tempêta Yumi.

Elle ne sut pas pourquoi elle tenait tant à ce qu'il reste, mais s'engagea une dispute entre eux, dont les autres ne comprenaient pas le contexte. Les soldats arrivaient dans leur direction quand ils reçurent un appel et partirent de l'autre côté. Sans remercier le miracle, ils coururent éperdumment, jusqu'à ce qu'Odd reconnaisse l'endroit où se trouvait son camp.

-Odd, il n'y a rien !

Alors, ils entendirent des pleurs. Ils trouvèrent Aelita en contrebas de la route et l'aidèrent à remonter. Elle était couverte de bleus et écorchures, heureusement sans impact important.

-Aelita, qu'est-ce qui s'est passé ?, demanda Jérémie affolé.

-Ils sont venus ici..., dit-elle entre eux deux sanglots, et *snif*... j'ai sauté dans le fossé mais *snif*... Laura a essayé d'emmener Alexandre et *snif*... les soldats l'ont emmenée, et ils ont... ils ont...

Elle n'osa que murmurer le meurtre d'Alexandre déjà blessé. Ils devinèrent par les restes calcinés que les soldats avaient tout brulé.
Jérémie prit Aelita dans ses bras sans réfléchir, et regretta aussitôt son geste, n'ayant jamais été doué avec les filles. Pourtant, elle ne fit aucun mouvement et se calma peu à peu.

Après un moment dans un silence pesant, Ulrich prit enfin la parole.

-Si l'armée est toujours là, je ne vois pas comment on pourrait réussir. Ils ont dû être presque tous tués, encore une fois, simplement parce qu'on voulait soigner Aelita et Alexandre...

Il venait de le dire, c'était de leur faute. Ils ne savaient pas pourquoi, mais il leur semblait que tout était de leur faute, depuis longtemps...
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Message 02 Nov 2013, 17:56

Même si ce n'est pas le même auteur, je trouve que le style d'écriture est similaire, du coup, je dis bravo. :thumbleft:

Pour ce qui est du chapitre. Il est bien, on a même les LG qui se sont "retrouvés" (je suppose qu'ils ont été séparés mais qu'ils ne s'en souviennent plus :scratch: ), et on a même Yumi et Ulrich qui commencent à se disputer (ceux-là, je vous jure :roll: ). Et Jérémie est trop mignon quand il prend Aelita dans ses bras.

J'attend une suite. ;)
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Message 02 Nov 2013, 21:14

alors la suite ça viendra mais je vais reprendre le lycée dans deux jours donc j'aurais peut-être moins de temps :?

et pour le style c'est un peu normal parce que c'est moi qui lui ai appris à écrire au début :) avec sa première fic'

en effet les LG ne se souviennent plus mon frère me l'a précisé mais j'ai concocté dans mon esprit machiavélique une explication tordue GNIARK GNIARK GNIARK ! :twisted:
nan j'déconne :sm27:
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Message 10 Nov 2013, 13:06

Ils furent surpris par une explosion. La colline à proximité perdit 3 mètres de hauteur.

Soldat : Haut les mains !

Ils s'éxecutèrent. On les emmena dans un compartiment à l'arrière du tank. Aelita pleurait encore plus, tous les autres baissaient la tête. Quand le tank démarra, ils quittèrent leurs sièges et furent projetés contre les murs. Après quelques minutes de ce traitement, ils s'évanouirent l'un après l'autre...


Le tank s'arrêta après deux heures de route. Un soldat en sortit.

Soldat : Pourquoi nous arrêtez-vous ?

Autre soldat : Nous avons ordre de transporter ces résistants à la prison spéciale.

Soldat : Qu...

Autre soldat : Ils sont dangereux... (son visage s'assombrit) pour tous.

Soldat : Très bien.

Ils sortirent les 6 prisonniers, et les transportèrent dans un autre véhicule, beaucoup plus modeste.
Le tankiste, suspicieux, les regarda partir.


Les héros se réveillèrent dans une salle blanche et fortement illuminée. Ils essayèrent de bouger mais n'y arrivèrent pas, attachés à des lits. Une femme entra dans la salle.

U : Qui êtes-vous ?!

Médecin : Du calme, jeune homme...

Ils ouvrirent de grands yeux. Aucun garde n'avait jamais parlé comme ça !

Médecin : Tout d'abord...

Elle porta la main à ses yeux et retira ses lentilles, révélant des pupilles tout à fait normales.

Médecin : Laissez-moi me présenter. Je m'appelle Jeanne Hertz.

Tous les héros furent pris de migraine.

U : Vous n'êtes pas agent de l'EM ?

J.H : Non ! Je l'ai été, mais l'organisation dont je fais maintenant partie m'a libéré. Je suis médecin, et en mesure de vous annoncer que vous êtes totalement rétablis.

W : Rétablis de quoi ?

J.H : Vous avez subit diverses blessures dans le tank, mais rien de trop grave.

U : Le tank... ah, je me souviens ! M ais, alors pourquoi on est attachés ?!

J.H : Je ne sais pas... je vais vous libérer.

Une fois leurs liens défaits, Jeanne leur présenta leur base souterraine creusée sous une ville proche de la capitale, ce qui leur permettait de comploter avec tout le monde, d'obtenir n'importe quel produit et d'héberger quelqu'un si il était en danger. Il les amena ensuite dans un bureau décoré de posters, ce qui étonna les héros, car les posters n'existaient plus. Ils remarquèrent la date sur l'un d'eux : 2010. donc, ça faisait longtemps. On était en 2016.
Un homme était assis au centre. Il fit pivoter sa chaise. Il avait une légère barbe, un pansement sur la gauche de son visage et un bandeau sur le front.

Homme : Salut ! Je vois que vous êtes réveillés !

U : *Pour une entrée en matière, c'est pourri !*

Y : *C'est qui ce type ?*

J : *...*

Homme : Je suis chef de cette organisation de résistants ! Je représente un peu un commissaire... non, je suis un contre-commissaire !

O : *Lui, c'est un excentrique, c'est sûr...*

Homme : Je m'appelle Jim Morales !!

Une migraine courte mais violente frappa tous les héros.

Ji : Je vais vous poser une question qui n'autorise qu'une seule réponse !

W : *Pourquoi il la pose, alors ?*

Ji : Voulez-vous nous rejoindre ? ... Bien ! Vous faites donc partie de notre organisation !

O, Y, U, A, J, W : ???

Ji : Jeanne va vous présenter les locaux !


Ils visitèrent un centre de contrôle étonnament bien équipé, une salle d'armes plutôt remplie, la cantine et les dortoirs, où Jeanne les laissa.

J : Si j'avais cru tomber là-dedans...

O : En tout cas, j'espère que l'organisation n'est pas à l'image de son chef, parce que sinon...

W : Ouais, il est grave, ce type !

A : Vous croyez qu'on devrait lui montrer ma machine ?

U : Non. Il faut déjà savoir si on peut leur faire confiance.

Y : Vous avez des migraines, vous aussi ?

O : Hein ?! Pourquoi tu changes de sujet ?

U : Oui.

W, J : Idem.

A : Pareil. Pourquoi tu poses cette question ?

Y : Jim et Jeanne, ils ne vous rappellent pas quelqu'un ?

U : Si, mais... j'arrive pas à me souvenir précisément...

J : A quoi est-ce que ça nous avance de savoir ça ? C'est du passé. Maintenant, on doit combattre contre l'EM.

W : Tu a déjà songé à les rejoindre ?

J : Si on ne veut pas terminer le trajet en tank, c'est la meilleure option.

Y : Un problème de réglé, alors...

O : Bon, moi, je vais me coucher...

Ils s'endormirent tant bien que mal.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _


En se réveillant, la migraine les reprit. Une infirmière venait de déposer leurs déjeuners.

Infirmière : Bonjour. J'espère que vous avez bien dormi. À 10h, il faut rejoindre la salle d'armes. Les douches sont à gauche en sortant.

Y : Attendez !

Infirmière : ???

Y : Qui... qui êtes-vous ?

Infirmière : ... Je m'appelle Yolande.

Elle repartit.

U : Yumi ? Qu'est-ce qui t'a pris ?

Y : Je ne sais pas... je voudrais me rappeler...


Après avoir pris une douche, les héros rejoingnirent la salle d'armes. Ils furent pris d'une nouvelle migraine.

Entraîneur : Salut ! Je serais votre entraîneur ! Je m'appelle Chris Morales !
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Message 10 Nov 2013, 19:16

Aïe. Une migraine, ça fait mal.

C'est un bon chapitre. Les LG se sont tous retrouvés, même s'ils ne savent pas qu'ils se connaissaient déjà. Et on a même droit à notre bon vieux GI-Jim.^^

Est-ce qu'on aura aussi Jean-Pierre ? :P

Pour conclure, bon chapitre. :thumbleft:
J'attend la suite ! :thumbleft:
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Message 10 Nov 2013, 23:12

pour donner une idée je mets la suite toutes les 3 pages OpenOffice. vous pouvez être sûrs à 99,999% (pas de risque 0 :sm27: ) d'avoir une suite au moins chaque week-end.

et Jean-Pierre est prévu en effet :sm6:


Au fait Jules, est-ce que tu as écris des fanfics ?
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Message 10 Nov 2013, 23:30

Et bien j'ai en effet dans la tête une sorte de trilogie post code lyoko (genre 10 ans après, des ados rallument la machine), mais vu mon talent d'écriture, je n'ai toujour rien écrit. :oops: Et puis je dois dire que connaître l'histoire à l'avance ne me passionne pas vraiment. ^^
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Message 11 Nov 2013, 00:47

Je ne veux pas t'influencer hein :D mais je te conseille d'au moins essayer car :

-quand on a des idées, il faut les lâcher.

-écrire permet de se détendre et de partager avec des lecteurs (avides de fanfictions) ce que TU as fait.

-vu la pertinence de tes commentaires, je suis sûr que tu ferais une bonne fic'. :thumbleft:

-ça fait toujours plaisir de recevoir des coms qui disent que ta fic' est bien ;)

-ça permet de s'entraîner pour les cours de français 8)

-et la dernière raison, c'est........... PARCE QUE JE TE LE DEMANDE !!!!!! ......... Nan j'déconne :sm27:
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Message 11 Nov 2013, 01:00

Si tu me prends par les sentiments... :mrgreen:
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Message 11 Nov 2013, 01:03

Fais comme tu veux hein :D

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Message 11 Nov 2013, 09:23

ça veut dire quoi l'EM ?
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Message 11 Nov 2013, 12:23

Etat Mondial, c'est dit au début
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Message 11 Nov 2013, 12:55

D'ailleurs, si j'ai bien compris, c'est Xana qui contrôle cet état mondial ?
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Message 11 Nov 2013, 14:51

ou presque


au fait comme vous l'avez sûrement remarqué, je suis passé du style "roman (avec des tirets et incises) au style théâtre (avec la/les initiales avant la phrase) :scratch: . peut-être que certains préféraient avant mais j'ai changé sans faire exprès, je ne m'en rend compte que maintenant :roll: et ça me convient mieux donc désolé pour ceux que a dérange mais je vais continuer comme ça.

sinon la suite, c'est demain (le 16) ou dimanche
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Message 15 Nov 2013, 23:34

voici le début de la suite de ce week-end, ne vous inquiètez pas il n'y aura pas que ça :) . peut-être que vous aurez même plus e 5 pages, bande de veinards ;)


Depuis quelques jours, ils s'entraînaient durement. Chris fut étonné à plusieurs reprises : Ulrich et son sabre ne faisaient qu'un, Yumi disposait d'un don pour viser, Odd était particulièrement doué avec un pistolet électronique, Aelita maniait la fronde avec dexterité, et William possédait une force phénoménale.
Jeanne l'avait examiné et avait remarqué que les tendons arrières de ses genoux et ses coudes étaient croisés en triangle (NdA : cette "malformation" existe IRL, ces tendons spéciaux permettent de canaliser plus facilement toute sa force dans les bras / les jambes, conférant plus de force), ce qui expliquait pas mal de choses. Toutefois, cela n'expliquait pas tout.
Jérémy, lui, pouvait construire des armes pouvant s'avérer très utiles dans la lutte contre l'EM.

Le soir :

J : Comment vous faites pour manier des armes comme ça ? On dirait que vous avez été terroristes avant, sérieux !

U : Je sais pas... c'est comme tu nous as dit pour tes bombes, c'est comme si les mouvements étaient imprimés dans ma tête.

Y : Pareil... j'ai une intuition à chaque fois, qui me donne l'exact angle dans lequel je dois tirer...

A : En tout cas, ils veulent prendre la ville.

W : Ouais, j'ai entendu ça, moi aussi...

Ils se couchèrent sans plus de paroles.
Le lendeain, ils furent sommés de se rendre au niveau -3, habituellement réservé aux plus hautes instances.

Ils y furent pris (voilà pour toi Jules ^^) d'une nouvelle migraine en voyant le chef militaire.

Chef : Je m'appelle Jean-Pierre Delmas ! Je suis chargé d'élaborer avec vous une stratégie de combat destinée à prendre la ville !

Mais Yumi subit une migraine plus forte que les autres. Elle eut un très cours et violent flash où elle s'aperçut, embrassant amoureusement Ulrich. Elle s'écroula.

U : Yumi !

Il la prit dans ses bras et elle rougit immédiatement en faisant le rapprochement.

Ch : Est-ce que ça va ?

Y : Ou... oui, je crois...

J-P : Bon ! Au travail !

Il fut convenu qu'une équipe serait chargée d'infiltrer le Quartier Carcéral, où se situaient la plupart des soldats, une autre de les neutraliser, et une troisième de déclencher une émeute totale.

J-P : Bien ! Maintenant, Chris, donne-leur leurs armes !

Chris leur donna : à Ulrich, un sabre parcouru de circuits imprimés, électronique afin de neutraliser les gardes ; à Yumi, un arc avec une flèche reliée par un fil : en tirant, le fil conduisait le courant dans la flèche puis la ramenait au propriétaire ; à Odd, un fusil d'assaut électrique qu'il eut un peu de mal à mettre en bandoulière ; à Aelita, une fronde avec des grenades de contact électriques en guise de munitions ; à William, une simple puce grande taille qui, attachée à sa main, électrocuterait les gardes au contact.

Ch : Comme vous le voyez, nous avons conçu vos armes à partir de vos aptitudes ! Si vous avez compris vos rôles, il est temps d'y aller !

TOUS : OUAIS !!!!!

Ils s'armèrent et partirent.


Après une heure d'attente, la première unité parvint à escalader l'enceinte. L'une d'eux, une jeune fille frêle et de petite taille, parfaitement apte à cela, se glissa discrètement derrière le garde et l'électrocuta sans bruit. Aussitôt, tous les autres s'activèrent.
Un homme hurla aussi fort qu'il put, et ameuta les gardes à l'endroit où se trouvait une bombe électromagnétique. Elle explosa, projetant les gardes à plusieurs mètres et dérèglant la porte, permttant au second groupe d'entrer.
Les gardes furent rapidement matés à coup d'armes et de grenades électriques et leurs prisonniers libérés.

Au même moment, la machine d'Aelita émit un léger signal sonore avant de désorganiser complètement le commissariat. Son unité rassembla tous les habitants et les amena à la révolte. La ville fut contrôlée dans les minutes qui suivirent.

U : C'était plutôt simple...

Ch : Ce n'était que la première phase... maintenant, la véritable combat commence.



Comme je l'ai dit précédemment je conserve à partir de maintenant le style théâtre :?
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Message 17 Nov 2013, 13:41

En effet, ils virent l'armée enfoncer les portes de la ville. Un hélicoptère s'approcha mais un flèche le fit exploser immédiatement.

Y : Allez, ne reste pas là si tu ne veux pas mourir !

Ulrich acquiesça et s'élança. La plupart des camions étaient mis hors d'état de nuire par Ulrich et William, et les hélicoptères par Yumi, Odd et Aelita. Cependant, la tâche se compliqua quand une file de tanks s'approcha. Le premier tir faillit réduire Ulrich en cendres, mais Yumi se jeta sur lui, et l'explosion les projeta plus loin. Seulement, Yumi reçut un débris de pierre et ne parvint pas à se relever.

U : Yumi ! Pourquoi t'as fait ça ?!

Y : Ce n'est qu'un juste retour des choses...

Alors qu'elle s'évanouissait, Ulrich la déposa délicatement à terre et l'embrassa sur le front vant de repartir se battre. Mais Yumi était encore assez consciente pour savourer ce baiser. Elle sombra après un dernier regard pour lui.

Aelita essaya d'allumer sa machine, mais un soldat la prit à la gorge et la souleva. Il reçut une pierre à l'arrière du crâne, mais étant agent de l'EM, cela ne lui fit pas le moindre effet. Il se retourna et électrocuta Jérémy jusqu'à ce qu'il s'écroule.

A : Jérémy !!

Le garde commença aussi à l'électrocuter, mais Jérémy, ayant raté la première fois, réussit la seconde en touchant une des grenades de contact d'Aelita avec sa pierre. Le garde s'envola avant de retomber durement.

A : Jérémy, ça va ?!

J : Assez pour continuer... Princesse.

Ce surnom ralluma la mémoire d'Aelita un court instant. Elle entrevit Jérémy la prendre dans ses bras, dans une salle très bien équipée technologiquement. Mais Jérémy la ramena à la raison.

J : Aelita, active ta machine !

A : Hein ?... Ah, oui !

Fébrile, le sort de ses amis entre ses mains, elle pria pour ne pas se tromper. Elle dirigea un imposant bombardier au-dessus des tanks et court-circuita ses commandes. Elle doutait de la puissance de sa machine, mais elle vit le bombardier chuter. Alors, elle saisit sa réserve de grenades et a lança aussi loin qu'elle put.

A : Jérémy, dis-leur de se retirer !

Il se leva difficilement et courut jusqu'au champ de bataille en criant. Les grenades explosèrent toutes en même temps, débarassant 50 mètres de tous les soldats qui s'y trouvaient. Les rebelles se replièrent et le bombardier toucha terre en déversant ses bombes. L'explosion fut formidable, et les rebelles, bien que loin, furent projetés vers Aelita et Jérémy.

Ulrich avait voulu emmener Yumi, mais l'explosion le coinça. Il la prit dans ses bras et se recroquevilla en priant pour que les débris ne l'atteignent pas.


Après l'anéantissement des forces armées, tous félicitèrent grandement Aelita. La prise de la ville suscita tellement de joie qu'ils ne se soucièrent pas de savoir où se trouvaient Ulrich et Yumi.


De leur côté, l'explosion avait brisé le sol et ils étaient tombés dans un trou. Ils se réveillèrent à côté d'un feu de camp. Ils se trouvaient dans un souterrain. Ulrich remarqua une femme assez âgée, qui semblait préparer quelque chose.

U : Vous...

??? : Vous êtes vivants, vous avez eu de la chance. Vous auriez pu finir dans les entrailles de la terre.

U : Pardon ?

??? : Je m'appelle Anthéa Hopper.

Ulrich et Yumi hurlèrent tant leur tête leur faisait mal. Ils revirent leurs amis plus jeunes dans des flash qui se succédèrent pendant plusieurs minutes. À nouveau, ils se réveillèrent. La femme ne semblait pas perturbée, il jugea donc que c'était un rêve.

A.H : En allant plus loin dans ce souterrain, une chute mortelle vous attendait...

Y : ???

A.H : Le seul moyen d'en réchapper et de bien connaître les hommes qui vivent en-dessous du sol.

U : Des... hommes ?

A.H : Oui. L'Etat Mondial ne retient tout au plus qu'un milliard d'humains sur Terre. Les 6 milliards restants se réfugièrent, il y a 5 ans, plus profond qu'aucun homme n'était jamais allé.

Y : Il y a une communauté sous la Terre ?

A.H : Oui. Commandée par mon mari, Waldo Schaeffer.

La douleur, trop forte, les empêcha de crier. Ils virent le début de la fin, un flash des plus longs cette fois. Un bâtiment sur une île. Jérémy, jeune, courant vers eux. Une explosion lumineuse rsant le bâtiment. Eux commençant à courir. Eux regardant derrière. Eux, enfin, engloutis par les flammes de l'explosion.

Ulrich et Yumi se regardèrent.

U : Qu'est-ce que...

Y : C'était ? Je ne sais pas. Ça ne sert à rien de chercher, Ulrich.

La femme reprit comme si de rien n'était.

A.H : Ils fomentaient une révolte, autrefois, mais ont abandonné cette idée. La vie sous terre étant tellement plus confortable qu'un retour en surface.

U : On peut les aider ! On peut sauver le monde de l'EM !

A.H : Je sais, j'ai suivi votre parcours depuis cet endroit.

Ils s'interrogèrent du regard.

A.H : Mais si vous voulez y aller, vous risquerez votre vie...

Elle marqua un temps.

A.H : Si ils vous jugent dangereux, ils vous laisseront vous fracasser en bas, et vous mourrez.

U : A-t-on une autre alternative ?

A.H : Rester avec moi et suivre d'ici la fin tragique de ce monde.

Y : Non ! Tant qu'on pourra faire quelque chose contre ça, on le fera !

U : Bien dit !

A.H : Alors c'est par là...

Elle leur montra le fond du souterrain. Ils arrivèrent devant une porte en métal portant le symbole de la capitale. Ils se virent pendant un centième de seconde se dire qu'ils s'aimaient. La porte s'ouvrit et dégagea une chaleur intense qui fit s'envoler leurs vestes.
Ils se regardèrent, convaincus chacun que l'autre avait vu la même chose, et s'embrassèrent longuement, retrouvant un plaisir oublié depuis longtemps.

Puis, ils interrompirent leur étreinte et sautèrent.


Je vous avais bien dit que j'étais MACHIAVELIQUE :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: !!!
Inspirations que vous pourriez aimer :
-Phaenomen d'Erik L'Homme
-Artemis Fowl d'Eoin Colfer
-CHERUB de Robert Muchamore
-Gone de Michael Grant
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Massacreur de Rampants

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Localisation: A Lyon, devant mon supercalculateur dans les sous-sols de mon ancien lycée.

Message 18 Nov 2013, 11:58

Wouah ! Il y a de l'action, j'adore ça !

Et puis squelle suite ! Là, je dis bravo. :thumbleft:

Il y aurait moyen d'avoir la suite ? Je suis resté sur ma faim. :mrgreen:
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Message 18 Nov 2013, 20:41

dès demain je remets trois pages OpenOffice, j'ai un regain d'inspiration :D (c'est en partie grâce à ton compliment, Jules :thumbleft: , qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ses lecteurs 8) moi par exemple j'écris de 20h à 22h pour les satisfaire alors que j'ai 3 DS le lendemain :roll: )
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Massacreur de Rampants

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Localisation: A Lyon, devant mon supercalculateur dans les sous-sols de mon ancien lycée.

Message 19 Nov 2013, 14:53

Haha, 3 pages ? Respect. Moi, j'arrive même pas à aligner un paragraphe de début de fiction. :oops:
Anciennement Jules123.
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