Le philosophe John Rawls propose une réponse à la question de savoir si les droits de l'homme sont universels, et plus généralement, s'il existe des principes de justice universels : le voile d'ignorance.
Supposons qu'on réunisse tous les hommes après les avoir rendus amnésiques : ils n'ont que des savoirs généraux mais plus de mémoire personnelle, ils ignorent leur place dans la société, leurs conceptions politiques, philosophiques, etc. Ensuite on leur demande de choisir dans quel type de société ils aimeraient vivre, sans qu'ils sachent quelle sera leur place dans cette société. Même dans le cas le plus pessimiste, même s'ils ne s'intéressent qu'à leur seul intérêt personnel, la logique les conduira à adopter, selon Rawls, une stratégie maximin (conduisant à choisir la société où le sort des plus défavorisés est le plus enviable, ceci impliquant entre autres choses qu'ils jouissent des droits de l'homme). On peut aussi envisager qu'ils adoptent une stratégie utilitariste plus classique visant à maximiser le bien-être moyen des individus. Il s'agit là de l'hypothèse la plus pessimiste de toutes, car non seulement les individus sont supposés totalement égoïstes, mais également dépourvus de toute aversion au risque ou à la perte. C'est l'hypothèse la plus défavorable à l'adoption des droits de l'homme. Mais même dans ce cas, la société choisie sera une démocratie libérale, car toute violation des droits de l'homme réduit plus le bien-être des exploités qu'elle n'augmente le bien-être des exploiteurs. Le cas de l'esclavage est éloquent : il réduit beaucoup plus le bien-être des esclaves qu'il n'augmente le bien-être des hommes libres (en leur permettant par exemple de sucrer leur café pour pas cher).
Etant donné que la logique est universelle et que la logique conduit à opter pour les droits de l'homme, on peut conclure que les droits de l'homme sont universels.
l'anonyme a écrit: Ca va peut-être sembler fascisant, mais sur quoi te bases-tu pour dire ça? En tant qu'élément métaphysique, "ce qui est juste" ne peut pas être connu.
Il peut être connu par la logique, cf. paragraphe précédent. On peut aussi repérer les invariants dans toutes les cultures et en déduire de ce fait qu'ils sont universels, comme la prohibition de l'inceste ou la règle d'or que tu cites ("Ne fait pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse").
On peut rien en connaître. Pas même si ça existe ontologiquement
Que signifie ce pléonasme ?
Par ailleurs, une fois encore, tu ne comprends pas ce que je dis parce que tu ne t'appuies que sur la maladresse des termes employés
On peut certes essayer de corriger, mais d'une part rien ne garantie que notre correction soit bonne, d'autre part ce n'est pas au lecteur de faire le travail de l'auteur. Le flou artistique est une facilité qu'on se permet dans la langue française, mais qui serait inadmissible en langage mathématique. Imagine que quelqu'un rende un devoir de maths avec y à la place de z, avec un signe - oublié, avec un <= au lieu d'un <, etc, et qu'il dise au prof "ho, vous me comprenez, il suffit de réfléchir un peu, vous n'allez pas pinailler sur quelques vagues maladresses dans l'expression". On le prendrait pour un guignol. Mais en français ça passe. Il nous arrive à tous d'être flous, confus, peu clairs, moi comme les autres, mais il n'est pas inutile de lutter contre ces travers.