Les Lyokofans 2.0 (version Auteur)

Pour goûter au plaisir d'écrire à plusieurs, c'est par là !

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Massacreur de Rampants

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Message 29 Mai 2009, 19:21

Rien à dire, cette suite est excellante! Xana, GX et le vampire bourrés étaent excellent! Et merci d'avoir fait une allusion aux kals malgré ton avis sur les personnages^^

J'attend la suite...
L'honneur n'a pas à être gagné, mais il ne doit jamais être perdu.

Le vrai pouvoir n'est pas de détruire, mais de créer.

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Tueur de Blocks

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Message 29 Mai 2009, 20:48

Je vins de pensais a quelque chose, Yann ne subit pas les effets du temps et heuresement d'ailleurs parce que sinon il en serait a 50 ans et des brouette, enfin maitenant tu le sera fleur^^.
fiction en cour: le général de x.a.n.a
http://yumi2004.fr/forum/viewtopic.php?p=228981#228981
pourquoi ne pas passer la voir et laisser un petit com^^
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Destructeur de Gardiens

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Message 29 Mai 2009, 23:16

Moi saoul ?!! sa me ressemble pas mais le gag est plaisant,ah la stele d'armani je m'attendais a ce que tu l'utilise celle la mais le clin d'oeil est aussi plaisant donc je dis a suivre.....
- C'est agréable de rêver...
- Les blessures du corp ne durent qu'une vie ,celle de l'âme sont éternelles.
- La vengeance est un plat qui se mange froid et quand on est dévoré par la haine le temps ne compte plus.
- Quand l'amour tourne à l'obsession celui-ci devient destruction.
- Née pour aimer ou programmer pour haïr ? ( code tanit chapitre 47)



en se monent ma fic : mais qui a tuer Xana
prochainement ma fic : ???
pour passer le temps regardez les vidé'odds
futur carton planetaire ma fan movie : code ryoko
http://www.dailymotion.com/video/x5mpow_baryoko01_fun

Message 30 Mai 2009, 01:45

Désemparés, Fleur et Darinas contemplait les gravures des murs. Il était couvert d’inscription latines, grecques et autres qu’ils ne parvenaient pas à identifier. Le poignard ne diffusait qu’une faible lueur et la plupart des signes gravés ne leur rappelait rien, dans le sol, près de la fontaine, ils découvrirent très belle mosaïque représentant une gravu re de Dürer assez célèbre intitulé la Mélancolie du savoir. Elle représente un ange, l’Ange de la Mélancolie assis dans un jardin avec, à ses pieds éparpillés, tout les outils du savoir : livres, compas, astrolabe….ainsi qu’un angelot triste, un sablier et un chien. Et un carré magique, reproduit non pas avec des mosaïques, mais à l’aide de carreaux de jade disposés les uns à cotés des autres. Ce carré magique compte seize cases, disposées ainsi :

16 2 3 13

5 11 10 8

9 7 6 12

4 14 15 1





Nulle en math, Fleur s’abstint de tout commentaire et laissa à Darinas le soin de vérifier si le carré était aussi magique qu’il le prétendait. Lejeune homme commença ses comptes d’un air très absorbé et parvint au bout d’un certain temps à la conclusion que la somme des chiffres qui composait chaque colonne donnait systématiquement le même résultat : 34
Ce fut alors au tour de Fleur de mettre ces « petites cellules grises en marche » : Que pouvait bien signifier le nombre 34 ?

Fleur : «-34 est le chiffre de l’Enfer, il suffit de songer à Dante : L’Enfer compte trente-quatre chants, à la différence du Purgatoire et du Paradis qui en comptent trente-trois. De cette manière l’auteur aboutissait à un total de 100 chants, un nombre considéré comme celui de la perfection à cette époque. »
Darinas : «-Donc d’après toi, il s’agirait d’un carré magique maléfique ? »
Fleur : «-Pas forcément ! On peut très bien considérer que 34 comme un chiffre christique. »
Darinas : «-Pardon ? »
Fleur : «-Cette gravure représente la Mélancolie sous la forme d’un ange, donc d’une figure sainte. Or si on considère que le Christ était en proie à la mélancolie lors de la Passion, qu’il était âgé de trente-trois ans lors de sa mort et que chez certains théologiens anciens, on a pu considéré que la gestation comptait comme une année supplémentaire, on aboutit également à un total de 34. »
Darinas : «-En d’autres termes tu n’en sais rien ? »
Fleur : «-Tu comprends vite ! J’ai toujours apprécié ta vivacité d’esprit….cela dit, la tradition attribue à la gravure une dimension Faustienne alors…. »
Darinas : «-Sois plus claire, tu veux ? »
Fleur : «-Faust a abandonné le salut de son âme afin de posséder le pouvoir, mais surtout la connaissance. Malheureusement pour lui, il a oublié la Genèse: le savoir se paye au prix de la damnation éternelle. Cette mosaïque représente un ange déchu qui médite sur la damnation après avoir osé sonder les mystères de la création à l’aide des instruments qui gisent maintenant épars autour de lui….Darinas tu m’écoutes ou quoi ? » Darinas cherchait à manipuler les carreaux de Jade, au bout de quelques minutes, il parvint à grand efforts à les dégager et à les intervertir. Ensuite il passa un très long moment à replacer les différentes pièces du puzzle. Fleur l’observait en silence, assez ennuyée car elle avait les puzzles en horreur, même si le jeune homme semblait y mettre tout son sérieux et toute sa concentration. Au bout de ce qui sembla à sa compagne, une éternité, il poussa un cri de victoire tout en déplaçant les carrés de Jade le plus rapidement possible.
Darinas : «-Je savais bien que j’avais déjà vu ce carré magique quelque part. En sixième, mon profs de maths nous donnait toujours des carrés magiques à faire, et un jour il est arrivé avec un carré magique doté d’un certain nombre de caractéristique assez particulières : la particularité de ce carré, c’est que contrairement aux autres, non seulement la somme des deux diagonales et des huit colonnes est toujours 34, mais que tout les carrés dont il se compose, si on fait la somme de tout les groupes de quatre cases en symétrie par rapport au centre, y compris le carré central, ont un total de 34. Et c’est la même chose pour les quatre cases latérales par rapport aux quatre cases du centre. Et il parait que ce qui est le plus extraordinaire dans ce carré, c’est que quand on porte tout les nombres au carré, on obtient encore un carré magique…Les autres carrés magiques m’ont pas de particularités aussi riches, croit moi. »
Fleur : «-Oh ! Mais je te crois sur parole très cher, et maintenant ? » Elle observa le nouveau carré magique composé par Darinas. Il n’était pas tellement différent du carré magique d’origine. En fait seul les deux colonnes centrales avaient permutés, en donnant ceci :

16 3 2 13

5 10 11 8

9 6 7 12

4 15 14 1


Rien de spécial ne se produisit, une fois le carré magique remanié. Curieux, les deux jeunes gens s’attendaient à ce qu’un évènement extraordinaire, quel qu’il soit viennent saluer leur trait de génie, mais rien ne vint. C’est alors que Fleur nota un détail.

Fleur : «-C’est drôle, on dirait qu’il est daté ce carré magique, regarde les deux cases centrales en bas du carré Darinas, on peut lire 1514, c’est exactement l’époque à laquelle vivait Dürer. » Ce disant, elle effleura délicatement les deux cases en questions qui s’illuminèrent avec un bourdonnement. Le carré magique sortit du sol, révélant ainsi sa véritable nature : un cube composé de seize cubes d’or dont chacune des six faces était couverte de symboles bizarres….
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Massacreur de Rampants

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Message 30 Mai 2009, 02:04

Bon... normalement, je suis nul en maths aussi, mais on va dire que ça va, là.

Tout ça devient de plus en plus intéressant...
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Message 03 Juin 2009, 13:12

Dans la chambre d’ami du manoir virtuel, Typy s’était endormie. Rappelons que le manoir virtuel, en dépit de son gigantisme, ne possède que deux chambres : celle du Comte Pixel et celle destinée à ses visiteurs. Il est assez inconfortable de dormir à dix ou quinze dans une chambre unique aussi vaste soit-elle (les lyoko-guerriers en firent l’inconfortable expérience lors de leur dernière visite) mais quand on y dort seul, en général on y fait de beaux rêves. Or, la jeune fille rêvait de ses amis restés sur terre, de tous les personnages étranges qu’elle avait croisés en venant au manoir …et de Xana. Elle le voyait, du fond de ses cauchemars, jeté à fond de calle comme un vulgaire malfaiteur. Deux malfrats vêtus comme des pirates l’avaient attrapés par les poignets et l’enchaînait à des anneaux d’acier fixés dans le mur. Un personnage imposant s’approcha et attrapa l’I.A à la gorge. Xana hoqueta, suffoqué, la brute crachait des ordres incompréhensibles à la figure de l’I.A qui baissait ostensiblement la tête. Typy vit un fouet s’élever dans les airs et claquer, provoquant un hurlement terrifiant…..une silhouette osseuse et longiligne revêtue d’un somptueux manteau brodé d’or avança une main cadavérique en direction du pauvre Xana qui tremblait de tous ses membres, les lèvres blêmes, en proie à une terreur incontrôlable et incontrôlée…la silhouette encapuchonnée leva une main et des éclairs jaillirent de l’extrémité de ses doigts…L’I.A se convulsa sous la décharge, l’écume aux lèvres tandis que la brute réitérait son interrogatoire…..Typy entendit le rire grave de l’être squelettique et les pleurs d’un nouveau né, aussitôt couvert par les hurlement de Xana que l’on torturait encore et encore…..
La jeune fille se réveilla en sursaut, le visage couvert de sueurs, en criant le nom de Xana. Mais que son cri se soit perdu dans l’immensité de la pièce ou qu’il n’y ait eu personne à proximité pour l’entendre, ni Xana ni qui que ce soit d’autre ne vint. Typy se leva, complètement réveillée à présent. Elle ne se souvenait guère de la soirée de la veille, si ce n’est d’un dîner somptueux et lourd ainsi que d’une musique entraînante qui l’avait fait danser dans les bras de Xana sur les parquets brillant comme des miroirs de la salle de bal du manoir virtuel. Elle avait dû s’endormir….une question la tarabustait cependant: Où étaient passés les autres lyoko-guerriers ? Pour y répondre, elle n’avait pas le choix, il lui fallait quitter son délicieux cocon pour les retrouver, ce qu’elle s’empressa de faire, bien que la perspective de déambuler dans les couloirs en pleine nuit ne la rassure pas. Typy s’était endormie toute habillée, elle n’eût donc que ses chaussures à mettre avant de partir en expédition. Ses escarpins étaient enfouis sous le lit et la jeune fille dû ramper sous la plate forme qui lui avait servi de couche pour les récupérer. C’est alors que la porte s’ouvrit tout doucement, avec un grincement qui ressemblait à un miaulement de chat. Un individu entra dans la chambre sur la pointe des pieds, il portait une longue robe noire brodée de signes du Zodiaque et d’autres constellations de l’univers. Sur le moment, Typy ne put déterminer s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme, bien que la taille des pieds de son étrange visiteur nocturne la pousse à envisager la première hypothèse. Ce ne fut que lorsque que l’individu parla qu’elle en eût la certitude. Il s’exprimait d’une voix geignarde et voilée, comme beaucoup de vieillards à l’article de la mort qui s’apitoient constamment sur leur sort :-Où est la fille ? Elle était là tout à l’heure…Oh si jamais mon plan devait échouer mon maître ne me le pardonnera jamais, nous n’aurons pas d’autre chance, pas d’autre chance….Où est la fille ? Carlisle ! A la grande surprise de Typy, le docteur Carlisle répondit d’une voix vide, dépourvue d’émotions :-J’ignore où elle se trouve, Maître Faust….la fille dénommée Typy s’était endormie… j’avais glissé un somnifère dans son dernier cocktail…elle s’est probablement levée lorsque les effets de la drogue se sont dissipés. Jamais encore de sa vie, Typy n’avait entendu qui que ce soit s’exprimer d’une voix aussi dénué de sentiments, et surtout pas le docteur Carlisle. Lui qui s’exprimait avec une telle douceur, une telle bienveillance en temps normal, il était impossible que….et pourtant il s’agissait bien de sa voix. La jeune fille se demanda s’il n’était pas contrôlé d’une manière quelconque, car à en juger par sa démarche d’automate sa et sa voix saccadée, le docteur Cullen n’était pas dans son état normal. La voix geignarde du docteur Faust résonna à nouveau dans la pièce :¬-Retrouvez-là Carlisle, retrouvez la fille immédiatement, vous avez du flair, vous êtes un vampire, un prédateur, dites moi où elle se trouve….trouvez-la moi ! Glacée jusqu’aux os, Typy se recroquevilla sur elle-même et retint sa respiration. Elle entendait le reniflement de chasseur du docteur Cullen. Il pouvait très bien arracher le lit du sol et révéler sa cachette, mais il se contentait de tourner autour du lit, de remuer les draps, et pour finir, il ouvrit la porte donnant sur le couloir en déclarant :-Elle n’est pas ici…Maître…je vais la chercher dans le manoir…je la trouverais….soyez en sûrs. Puis il disparut. Typy entendit ses pas décroître dans le corridor suivit du trottinement feutré du docteur Faust qui se déplaçait dans un doux froufroutement de velours. Prudemment, la lyoko-guerrière se glissa de dessous le lit et risqua un œil à l’extérieur. La chambre était vide et absolument silencieuse. Soulagée, la jeune fille s’assit sur le lit ravagé quelques instant plutôt par le docteur Cullen et mis ses chaussures avec une énigme de plus à rajouter à la liste :- le docteur Cullen l’avait-il protégé ? Encore une question sans réponse, mais le plus important était de ne pas moisir ici. Typy se glissa hors de la chambre d’ami et retira ses escarpins, beaucoup trop bruyants pour s’évader pensa-t-elle avec bon sens, et monta les étages…au petit bonheur.

Jérémie Elric reprit connaissance au milieu d’une flaque d’eau, enfin une flaque, une mare plutôt. Le bruit insistant d’une cascade tambourinant sur la surface de l’étendue d’eau aggravait son mal de crâne, mais il était vivant. Il avait bien cru mourir dans cet éboulement, à la dernière seconde, il eût la présence d’esprit de se téléporter, un peu n’importe où d’ailleurs, vu qu’il ne savait pas du tout où il se trouvait. Une cascade, une piscine naturelle creusée dans la roche par le processus d’érosion et la pénombre. Jérémie Elric avait l’impression de se retrouver dans la matrice maternelle, la chaleur, l’humidité, l’obscurité….était-ce une Renaissance ? Est-ce qu’en fin de compte, il n’était pas mort dans ce souterrain infâme? Il se souvenait de Julyan avec qui il parcourait ses souterrains infects à la recherche de Fleur et de Darinas….est-ce qu’il était mort, écrasé sous les blocs de pierres? Avait-il laissé sa vie lui aussi, dans cet effondrement ? Des réponses, il fallait des réponses. Il fallait qu’il sache….sache….savoir c’est pouvoir murmura une voix dans la grotte. Une voix chaude, envoûtante, le chant des sirènes d’Ulysse….les sirènes de la connaissance. Si tu sais….Alors tu pourras les sauver….reprit la voix tentatrice. Jérémie Elric se dressa sur son séant, perdit l’équilibre (il faisait la planche jusque-là) bu la tasse et hoqueta suffoqué par l’eau qui envahissait tout les trous de son crâne. Et-ce que tu sais ce que tu veux ? Demanda à nouveau la voix désincarnée. Qui….qui êtes-vous ? cria J.E à la solitude de la Grotte. Je suis la sirène d’Ulysse, Jérémie Elric, la sirène du Savoir, la détentrice de toutes les connaissances qui te sont nécessaires pour sortir d’ici, répondit la voix, séduisante. Est-ce que vous pouvez m’aider ? Demanda à nouveau je jeune homme à la peau bleutée. Bien sûr que je le peux….répondit la voix féminine à son tour.


Adrian regarda sans aucune aménité la petite Sirène qui sanglotait toujours. Il avança vers elle, la saisit par le poignet gauche et se mit à la traîner sur le sol sans tenir compte de ses supplications et de ses hurlements. Vif comme l’éclair, Julyan bondit à côté du savant et lui flanqua un coup de poing dans la figure, avant de soulever Hyphyalta qui ne cessait de hurler et de courir vers l’entrée de la grotte. C’est alors qu’une voix terrible, ténébreuse, terrifiante semblant sortir des profondeurs de la terre et ordonna : « Lâche-la ! ». Docile, le jeune homme desserra sa prise, et l’enfant-sirène se reçut durement sur le sol. Elle redressa la tête, et sa surprise fut telle qu’elle en oublia de pleurer. Julyan, les yeux vides, figé sur place regardait Adrian dans les yeux. Ce dernier lui ordonna de se prosterner devant lui, ce qu’il fit aussitôt. Il mit un genou à terre et s’inclina avec la plus grande déférence devant l’alchimiste dont les lèvres s’étirèrent en un sourire sans joie. Esclave ! Reprit Adrian. Il existe trois sources jaillissant sous ce manoir. La source du Désir, la source de la Connaissance, et la source de la Peur. Cette nuit, deux de tes amis ont succombés ont assouvis leur soif de désir et le troisième est en train d’assouvir sa soif de connaissance….quand à toi, tu te trouve ici devant la source de la peur. Est-ce que tu vois les larmes qui coulent sur les joues de la petite Sirène ? Ce sont des larmes de terreurs et de souffrance qui coulent ainsi, et maintenant c’est à ton tout de me livrer ta peur, entre dans le bassin ! Julyan s’exécuta et entra dans la source, tel un automate, les yeux vides et dénué de toute expression. Hyphyalta rampa tant bien que mal jusqu’au bassin et l’appela….en vain. La chute d’eau se tarit, ne laissant plus couler qu’un mince filet d’eau transparente, puis, bleue, puis verte. Non ce n’était pas de l’eau, c’était un mince ruban visqueux qui glissait dans le lac, interminable, suivit d’un autre. Il fallut quelques minutes pour que la bête sorte tout entière….c’était un calmar aux dimensions colossales, ayant près de huit mètres de longueur. Il était d’un vert fluorescent et ses minces tentacules se tordaient comme la chevelure de l’hydre de Lerne. Il regardait Julyan des ses énormes yeux fixes à teintes glauques que le guerrier, fort de ses nombreuses lectures, évita de fixer de crainte d’être pétrifié ou de mourir en fixant le regard du monstre. Il se concentra sur les ventouses de la bête disposées sur la face interne des tentacules phosphorescents. En voyant la créature émerger de l’eau du lac la petite sirène cacha son visage dans ses mains et se remit à sangloter. Julyan comprit aussitôt qu’elle ne lui serait d’aucune aide. Les tentacules claquèrent au dessus de sa tête, manquant de peu de lui découper le crâne et le lyoko-guerrier se jeta sur le sol pour éviter le monstre qui revenait à la charge, furieux d’avoir manqué son coup. Julyan leva son épée et découpa trois des tentacules du monstre, sa terreur se mua instantanément en une bouffée d’adrénaline qui envahissait son être. Il était, un surhomme, un héros, un…les trois tentacules coupés du calmar géant repoussèrent aussitôt en deux exemplaires, douchant aussitôt son enthousiasme. Plus il couperait des tentacules, plus il en aurait à couper ; il lui fallait trouver autre chose. La bête lança à nouveau les tentacules dans sa direction. Pour le jeune homme, qui n’avait pas encore tout à fait déplané, tout parut se dérouler au ralenti ; il vit trois tentacules s’enrouler autour de son arme et la lui arracher, tandis que trois autres lanières visqueuses cherchaient à s’enrouler autour de ses jambes. D’instinct Yan sauta, laissant le fouet organique passer sous lui. Il les évita une fois, deux fois, trois fois. La troisième fois, le monstre lassé s’en prit à la petite sirène : il cingla le dos de l’enfant de ses lanières visqueuses qui n’en hurla que plus fort. Julyan, chevaleresque s’empressa de secourir la damoiselle en détresse, sans armes. Le résultat fut désastreux. Le monstre enroula ses tentacules autours de ses deux victimes et pour la première fois de sa vie, Julyan eut vraiment peur, car il savait qu’il allait mourir. Il ferma les yeux, laissant sa terreur envahir son esprit et son âme, et fixa Adrian Leverkhün de ses yeux vitreux. Le mage souriait en croisant les yeux hagards du jeune homme. Il leva la main et Julyan se sentit glisser dans les ténèbres. Quand il reprit connaissance, il était furieux, furieux contre lui-même. Il s’était conduit comme un lâche et surtout comme un imbécile. Il aurait voulu enfoncer la lame de son épée jusqu’à la garde dans le cœur du poulpe, mais il avait échoué. Et cet échec était d’autant plus cuisant qu’il savait avoir accordé à Adrian ce qu’il attendait de lui : La Peur. L’essence même de la terreur nécessaire à son plan machiavélique dont il n’était pas nécessaire de connaitre les tenants et les aboutissants pour en discerner la noirceur.

Fleur et Darinas perplexes, regardaient le large cube doré gravés de symboles incompréhensibles flotter dans les airs à hauteur d’homme, en attente de quelque chose…Mais de quoi ? Les deux jeunes gens, en dépit de toute leur culture et de toutes leurs connaissances, se sentaient désemparés devant ce cube géant qui ne leur rappelait rien de connu. Lasse, Fleur finit par s’assoir sur le sol et posa sa tête entre ses genoux. Darinas continuait à examiner les symboles gravés un peu partout dans la pièce à la lueur du poignard lorsque Jeremie Elric fit irruption dans la pièce en arborant un sourire suffisant.
Jérémie Elric : «-Ah ! Vous voilà enfin tout les deux ! Depuis le temps que je vous cherche. Vous avez trouvés le Nexus il me semble ? »
Darinas : «-Le Nexus ? C’est quoi ça ? Un groupe de Rock ? »
Jérémie Elric : «-Non, il s’agirait plutôt de la fontaine sacré où vous avez…disons….copulés, tout les deux. » Fleur détourna la tête comme si elle allait vomir, mais ne répondit rien. Darinas ne releva pas et Jérémie Elric poursuivit. Vous n’aviez pas vraiment le choix, précisons-le. Cette source renferme une quantité important de 2C-B, une drogue parfois désigné sous le nom de Nexus. Il s’agit d’une drogue hallucinogène psychédélique synthétisée par Alexander Shulgin en 1974. Son nom chimique est 4-bromo-2,5-diméthoxyphénéthylamine et… »
Darinas : «-Epargne-moi les précisions scientifiques tu veux ? »
Jérémie Elric : «-Certes, certes….enfin, toujours est-il qu’il s’agit d’un aphrodisiaque très puissant qu’un chercheur Danois a notamment distillé et commercialisé sous le nom d’Elixir Danois. Personnellement, je doute qu’un flacon de ce truc vous eusse fait grand effet….il vous fallait au moins piquer une tête dans du liquide pur pour vous décoincer…. »
Darinas : «-C’était pas la peine de faire tout ce chemin pour te payer notre tête tu sais. »
Jérémie Elric : «-Pas la peine de te fâcher, mon vieux. Avant tout chose, nous devons nous occuper de décrypter le cube. Où se trouve la table d’émeraude ? »
Darinas : «-Elle est là, mais il est inutile que tu perdes ton temps avec, elle est écrite en latin. »
Jérémie Elric : «-Ca tombe bien, je suis doué en latin ! »
Darinas : «-Chimiste, latiniste existe-t-il une matière où tu ne sois pas un crack ? »
Jérémie Elric : «-Laisse-moi réfléchir….non. Je suis incollable dans tous les domaines. Voyons un peu cette table d’émeraude. Je traduis : Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable. Ce qui est »en bas, est comme ce qui est haut : et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose ; Et comme toutes les choses ont été et sont venue d’un, par le méditation d’un : ainsi toutes choses ont été nées de cette chose unique, par adaptation. Le soleil en est le père, la lune en est la mère, le vent l’a porté dans son ventre ; la terre est sa nourrice. Le père de tout le telesme de tout le monde est ici. Sa force ou puissance est entière, si elle est convertie en terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement avec une grande industrie. Il monte de la terre au ciel, et derechef el descend en terre et il reçoit la force des choses supérieures et inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde ; et pour cela toute obscurité s’enfuira de toi. C’est la force de toute force : car elle vaincra toute chose subtile et pénétrera toute chose solide. Ainsi le monde a été crée. De ceci seront et sortiront d’admirables adaptations, desquelles le moyen en est ici. C’est pourquoi j’ai été appelé Herès Tismégiste, ayant les trois parties de la philosophie de tout le monde. Ce que je dit de l’opération du Soleil est accompli et parachevé. »
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Massacreur de Rampants

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Message 03 Juin 2009, 14:10

Ahem... bon. J'aurait préféré aller dans la Fontaine du Savoir, étant donné que j'ai ordinairement la réputation d'intello de service. Mais bon, je devine que le scénario ne le permettait pas...

Félicitation pour la leçon à Yann : catégorie leçon d'humilité, tu as fait du bon boulot^^
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Message 03 Juin 2009, 14:21

A non je suis pas d'accord, Manquerais plus que je me fasse battre par une espece de pouple. Je pense que je vais devoir sortir mon arme secrete: La métamorphe démoniaque. Ca t'apprendra a te battre contre un seigneur démoniaque.
chose deux je ne me bat pas a l'épée mais au baton...

Chose 3: je ne suis pas sensible au controle mentale, enfin Yann le perso dans lequel je suis actuellement
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Message 03 Juin 2009, 14:26

C'est drôle, Fleur, mais on dirait que tu connais mieux mes capacités sur Lyoko que moi-même: la téléportation n'était pas dans le panel de techniques que j'avais choisies...

Je te remercie pour avoir fait de moi un être omniscient: comme ça, je pourrai peut-être enfin retenir des trucs inutiles (comme la composition du 15 de France...)

Darinas, que dirais-tu de devenir le second membre du "Club des pseudo-intellos de service", que j'ai fondé il y a de cela trois ans?
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Message 03 Juin 2009, 14:42

Jérémie Elric a écrit:C'est drôle, Fleur, mais on dirait que tu connais mieux mes capacités sur Lyoko que moi-même: la téléportation n'était pas dans le panel de techniques que j'avais choisies...

Je te remercie pour avoir fait de moi un être omniscient: comme ça, je pourrai peut-être enfin retenir des trucs inutiles (comme la composition du 15 de France...)

Darinas, que dirais-tu de devenir le second membre du "Club des pseudo-intellos de service", que j'ai fondé il y a de cela trois ans?


Je ne sais pas... faut voir^^
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Message 03 Juin 2009, 14:44

Continuez à vous payer ma tête les garçons....au fait qui est Guillaume?
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Massacreur de Rampants

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Message 03 Juin 2009, 14:46

Anonymous a écrit:Continuez à vous payer ma tête les garçons....au fait qui est Guillaume?


Qui se paye de ta tête ?

Guillaume est le vrai nom de Jérémie Elric.
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Message 03 Juin 2009, 14:48

Enchantée....
Je n'ai pas très bien saisi le sens des commentaires qui ont été postés. Si il ne s'agissait pas de sarcasmes, de s'agissait-il?
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Message 03 Juin 2009, 16:10

Bon, je ne suis pas sur, mais il se peut que Jérémie Elric ait été sarcastique. Par contre, ce n'est ni mon cas ni celui de Julyan.

J'était trés sérieux. Et malheureusement, Julyan aussi : son personnage, Yann, est normalement un humain transformé en seigneur démoniaque suite à l'ingurgitation de sang de démon ou un bazar dans le genre...

Je me doute bien que tu n'aprécies pas, car dans un sens, c'est pire que les kals...
L'honneur n'a pas à être gagné, mais il ne doit jamais être perdu.

Le vrai pouvoir n'est pas de détruire, mais de créer.

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Message 03 Juin 2009, 19:27

Il me faut donc préciser le fond de ma pensée, car je n'étais moi non plus pas sarcastique. J'ai vraiment toujours rêvé d'être omniscient! Alors quand je vois l'opportunité arriver sur un plateau d'argent, je ne peux que dire oui!
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Destructeur de Gardiens

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Message 03 Juin 2009, 19:35

bon est bien sa promet cette histoire et sa deviens de plus en plus passionnants vivemnt de voir ce que sa va donner


PS: celui qui torture Xana sa serait pas Skull par hasard car ça lui ressemble de faire ce genre de chose.....
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- Les blessures du corp ne durent qu'une vie ,celle de l'âme sont éternelles.
- La vengeance est un plat qui se mange froid et quand on est dévoré par la haine le temps ne compte plus.
- Quand l'amour tourne à l'obsession celui-ci devient destruction.
- Née pour aimer ou programmer pour haïr ? ( code tanit chapitre 47)



en se monent ma fic : mais qui a tuer Xana
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Message 03 Juin 2009, 20:44

Oui, je ne plaisante pas, Yann est effectivement un seigneur démoniaque: Bien que défenseur de la paix et de la lumière il un des quatres plus puissant démon de mon monde. Ceux ci se partage les enfers et cela evite que tous les pouvoirs revienne a un démon unique. Pour l'histoire, yann d'aborre humain, a pactiser avec un démon pour obtenir ses premiers pouvoirs, petit a petit il a commencé a y prendre gout. Le sang de démon lui prodigant de plus en plus de pouvoir mais le faisant sombré dans une folie destrutrise. Lors d'une de ses crises, il eu une vision de nozdormu. Le premier dragon d'or lui redonna forme humain en lui hottant son coeur, consentré de toute les ennergies démoniaque. Il est donc devenu le premier démon dévoué a la lumière. Mais c'est un démon quand même et bien qu'affaiblit du fait que les 9/10 de ses pouvoirs sont situé dans sont coeur pour l'instant aux griffes du dragon d'or. Mais il en reste un ennemis puissant tous de même.

Bon ca c'est le racourcit du résumé du passage qui nous interresse. Et je ne l'ai jamais caché, tout a était dit au debut de mon inclusion dans le cross over, j'avais fait parvenir un resumé de l'histoire de yann
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Message 03 Juin 2009, 21:56

Et bien, je crois que je me souviens des raisons pour lesquelles j'ai cessé de lire tes fics en effet, mais bon, vu la suite du scénario....je suis sûre que tu sera ravi par la tournure que prendra les choses. Avec un peu de chance je pourrais clore ce long chapitre rapidement (tout est relatif ne l'oublions pas). Merci de votre soutient en tout cas, j'en ai besoin, l'écriture est une discipline fort noble mais quelque peu rebutante par moment.

Tueur de Blocks

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Message 03 Juin 2009, 22:00

Bon et bien bon courrage a toi, tous ce que j'espere c'est que je vais pouvoir me faire de l'alchimiste pretensieux au gouté.

Plus serieusement je te soutien fleur^^
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Message 04 Juin 2009, 19:35

Comme une ombre, Typy se faufilait dans les couloirs du manoir virtuel. Le tout était de retrouver ses compagnons disséminés à travers le manoir. Elle ne se faisait pas trop de souci pour Maggie, dans la mesure où Edward était là pour veiller sur elle, quoique…Carlisle était bien sous le contrôle du docteur Faust, qui que soit ce sinistre personnage. Sous le contrôle du docteur Faust, vraiment ? Dans ce cas pourquoi lui avait il permit de s’échapper ? Tout en se posant mille et une questions, la jeune fille entendit un bruit de pas. Glacée par une peur atroce, elle chercha une issue. Hélas, il n’y avait rien dans le couloir étroit de l’annexe où elle se trouvait qui puisse lui servir de cachette ou d’issue quelconque. Les murs lambrissés ne dissimulaient aucune passage secret, ni panneau coulissant, il n’y avait même pas une de ces hideuses armures médiévales qui jonchaient les couloirs du manoir comme des pions dans un jeu d’échec pour lui servir de paravent. Elle ne trouva qu’une immense jarre chinoise dans laquelle se cacher. Apparemment, l’Extrême-Orient était à l’honneur dans cet étroit boyau perdu au fin fond du manoir : trois estampes japonaise étaient accrochées au mur et faisait écho au vase dans lequel elle s’était glissée. Les bruits de pas se rapprochaient, Vladek traversait le couloir d’un pas égal, un plateau à la main. Typy risqua un œil prudent hors de son abri et pu ainsi voir le vampire s’immobiliser au milieu du couloir, comme si il avait sentit sa présence. La jeune fille retint son souffle, par chance, le majordome semblait pressé et ne chercha pas davantage l’origine de l’odeur humaine qui flottait dans l’air. La présence du vampire dans cette partie du manoir, son plateau à la main intriguait fortement Typy. Il n’y avait pas de chambre donnant sur ce couloir en plus, il finissait dans un cul de sac. Mais le majordome se tourna vers une des estampes japonaises et prononça quelques mots bizarres. Ausitôt, le dessin de l’estampe se brouilla et se déforma, créant un passage spatio-temporel conduisant Dieu seul sait où, sans doute hors du manoir…Une fois que le majordome eût disparut dans le passage, Typy s’extirpa du vase de Chine et sauta dans le trou de ver encore actif, sans se poser davantage de questions. C’était un geste absolument impulsif et irréfléchi par-dessus le marché, mais il faut bien avouer que sur le moment cela paraissait une bonne idée. La jeune fille se retrouva dans un couloir étroit et sombre donnant sur une pièce inondée de lumière. Elle eût le temps d’entrevoir Vladek posant le plateau du petit déjeuner sur un guéridon avant d’entrer dans la chambre lumineuse. Le vampire échangea quelques mots avec un homme présent dans la pièce, puis récupéra son plateau afin de servir le mystérieux maître des lieux. Quelques instants plus tard, Vladek quitta l’appartement secret, les mains vides et l’air préoccupé. Tellement préoccupé qu’il ne remarqua pas la jeune fille dissimulée dans l’ombre lorsqu’il repassa par l’estampe pour retourner au manoir. Sans bruit, Typy se glissa aussi discrètement que possible dans la pièce principale. Dans le fond de la pièce, devant la grande baie vitrée qui apportait tant de lumière, deux jeunes gens étaient étendu sur un tatami, aussi peu vêtu que possible. La jeune lyoko-guerrière regretta aussitôt d’être venue. Elle se jeta derrière un paravent placé à côté de la porte : un magnifique paravent chinois en laque, dans les tons crèmes et rose pâle qui aurait fait le bonheur de n’importe quel musée, mais qui paraissait presque incongru avec le reste du décor très…zen. Les murs étaient nus et blanc, mis à part quelques estampes (décidément ces estampes…) pendues ici et là dans la pièce. Le sol était recouvert d’une matière indéfinissable, entre le marbre et le linoleum, d’un blanc cassé, presque ivoirin. De grandes banches de bambou trempaient dans des cubes en cristal transparents plein d’eau. Le tatami sur lequel était posé le plateau apporté par Vladek, était d’un gris métallique et froid. La jeune femme aux cheveux noirs se mit à genoux sur le tatami et tendit la main vers une coupelle pleine d’encre où trempait un pinceau en soie, s’en empara et se mit à tracer des symboles asiatiques sur le dos de son compagnon. Faisant cela elle leva la tête et Typy étouffa un cri de surprise. La jeune femme n’était autre que Maeva et le beau jeune homme sur lequel elle peignait son discours inintelligible n’était nul autre que Dorian Gray. Soufflée, la jeune Lyoko-guerrière observa les deux amants : Maeva avait changé, c’était le moins qu’on puisse dire. Grande, belle, déliée comme une liane, ses cheveux était un peu plus longs et son teint avait pris une couleur plus mate à force d’être exposée de la sorte au soleil, mais ses yeux avaient gardés leur jolie forme en amande. Dorian se dressa sur son séant et sans un mot, attrapa un coffret en laque niché dans un des rangements aménagés dans le mur, au niveau du tatami. Il l’ouvrit et en retira un magnifique ourobouros d’or avec des yeux de jade qu’il déposa sur les genoux de Maeva. La jeune femme regarda l’objet avec stupeur : il était aussi grand qu’un serpent python

Dorian Gray : «-Regarde ceci ma mignonne. Est-ce que tu sais ce que c’est ? Maeva hocha la tête négativement et Dorian poursuivit : C’est le symbole de l’alliance que j’ai signé avec le Temps pour l’Eternité. » Maeva haussa les épaules.

Maeva : «-Qu’est ce que l’Eternité en ces lieux ? Nous sommes déjà Hors du Temps. »

Dorian Gray : «-C’est ce que les créatures ineptes qui grouillent dans le Passage pensent, mais regarde toi. A ton arrivée ici tu n’étais encore qu’une adolescente mal dégrossie et voilà qu’à présent tu es aussi belle que Cléopâtre lorsqu’elle séduisit Marc-Antoine. Le temps passe vite, Maeva, très vite. Et tu sais pourquoi ? »

Maeva : «-Pourquoi ? »

Dorian Gray «-Parce que Chronos est bientôt de retour, très bientôt d’ailleurs. Et cela grâce à moi et à mes agents. »

Maeva : «-Tes agents ? Quels agents ? Vladek ? Sim-one ?»

Dorian Gray : «-Oh, non, non. Sim-one est une égocentrique elle ne se préoccupe que d’elle-même et de son fi-fils à la rigueur. Vladek est un toutou bien dressé, un mercenaire prêt à vendre père et mère pour trois francs six sous qui ne sait pas se servir de ses neurones. J’ai à mon service les sophistes du Passage, les Paracelse virtuels, la crème du génie humain. As-tu entendu la détonation qui a ébranlé le manoir tout à l’heure ? «

Maeva : «-Bien sûr, j’ai crû que le lustre de l’escalier s’est décroché. Pixel a bredouillé je ne sais quoi au sujet d’une instabilité sismique due à une mauvaise réaction des Tachyons ou je ne sais plus trop quoi…. »

Dorian Gray : «-Baliverne que tout cela ! Le manoir a tremblé sur ses bases car Faust et Leverkhün venaient d’ouvrir le portail qui ramènera Chronos parmi nous. Et quand il sera là, j’écraserais personnellement Pixel et sa maman chérie et règnerais sur le monde virtuel. » Sa compagne fronça les sourcils.

Maeva : «-Et Ervig, le Kaiser, qu’est ce que t’en fais ? Il sera toujours là lui.» Dorian eu un sourire incrédule, il n’aurait jamais pensé que Maeva puisse être aussi naïve.

Dorian Gray : «-Ervig ! Ma toute précieuse ! Ervig est mort depuis des lustres. Pixel l’ignore-bien entendu-je me suis donné suffisamment de mal pour ça. Je dois reconnaître qu’entretenir les rumeurs confirmant son activité-et de ce fait-son existence m’a procuré un certain plaisir…et un plaisir certain. Ce cher vieux Vivi, s’il savait ! Son fidèle Vladek n’a eût aucun remord à travailler pour moi. Il a même accepté de garder un œil sur Pixel et sa mère à ma place. Je crois que pour un peu il me remercierait d’avoir expédié Ervig outre.»

Maeva : «-Tu l’as….tué ? »

Dorian : «-Oui, et alors ? »

Maeva : «-C’était un être humain ! » A l’évidence, éliminer des êtres virtuels ne posait aucun problème à Maeva, la pensée d’ôter la vie à des êtres humains en revanche, la bouleversait. Dorian, quelque peu surpris par la réaction de la jeune femme lui caressa tendrement le visage.

Dorian : «-Ervig était une bête, ma douce. Je peux t’assurer qu’il n’avait plus rien de commun avec cette humanité qu’il était censé diriger et protéger lorsqu’il était encore sur Terre, en Stanislasie. »

Maeva : «-Etait-il moins haï que tu le seras lorsque tu prendras sa place ? »

Dorian : «-Excellente question. » Un sourire sardonique effleura ses lèvres. La franchise de Maeva faisait à ses yeux, partie de ses attraits et son indignation ne l’offusquait pas. Typy observait la scène, perplexe. L’attitude de Maeva ne l’étonnait pas, en revanche celle de Dorian….La veille il faisait encore du plat à la mère de Pixel et maintenant il dormait avec Maeva ? Bizarre. Les révélations sur Ervig et Chronos lui étaient passées un tantinet au-dessus de la tête, il lui faudrait encore un peu de temps pour comprendre ce qu’elle venait d’entendre. Choquée elle s’assit en tailleur et essaya de se détendre, tandis que Maeva se servait une tasse de thé bien fort avec des rôties. L’odeur de la nourriture chaude vint chatouiller les narines de la petite espionne qui sentit son estomac se contracter. Que n’aurait-elle pas donné pour pouvoir prendre son petit déjeuner en ce moment même, dans la salle à manger de la maison du Lac par exemple avec tous ses amis…Son estomac gargouilla. C’est étrange comme un bruit qui ne s’avère que gênant en temps normal peut tout d’un coup devenir dangereux. Par chance, la plainte de son estomac vide fut couverte par un cri de frayeur de Maeva : le serpent d’or venait de bouger et petit à petit, laissait tomber ses écailles dorées sur le tatami. Lentement, très lentement il glissa le long du bras de Maeva avant de s’enrouler autour de son cou. Fasciné par le phénomène, Dorian laissa tomber la pomme qu’il tenait à la main, et Typy lorgna avec des yeux gourmands le beau fruit mûr qui roulait vers elle, sans oser le prendre. Le serpent tourna la tête en direction de Gray et siffla en roulant des yeux :
«-Nous attendons, Dorian, nous attendons depuis trop longtemps. Sssse sssssssssoir avant la dernière heure, le portail doit être ouvert, nous ne pouvons plus attendre ou il ssssssssssera trop tard, les Kals interviendrons ! Sssssssssoit à l’heure Dorian, nous n’avons pas de temps à perdre. » Puis les yeux du serpent se révulsèrent et il retomba, inerte sur le tatami. Puis il s’enroula sur lui-même et fourra son extrémité caudale dans sa gueule grande ouverte. Maeva regarda ses écailles se dorer d’elle-même, ahurie. L’ourobouros était à nouveau lové sur lui-même, comme si il ne s’était rien passé. Dorian se leva brusquement et passa dans une autre pièce pour changer de vêtements, le serpent d’or dans ses bras. Maeva le suivit et quelques instants plus tard Typy entendit le passage dans le tableau se réactiver et les deux amants quitter leur nid d’amour. Tremblant de tous ses membres, elle sortit de sa cachette et avança vers les baies vitrées. Le temps que Dorian et Maeva quittent la pièce, la nuit était tombée et la chambre était à nouveau plongée dans l’obscurité. En regardant ce qui se passait à l’extérieur, la jeune fille eut un choc : l’endroit où elle se trouvait était bien loin du domaine de Pixel. Très loin même. Pas de lac, ni de manoir, ni de cottage. Elle se trouvait au sommet d’un gratte-ciel, dans une cité moderne cernée d’autoroute et de néons lumineux. L’endroit rappellait un peu les abords de la Quantico Cantina mais en…plus classe. Un métro aérien fila à la vitesse de la lumière le long d’un pont suspendu entre ciel et terre. Sur le bitume, une voiture passa à vive allure, éclairant la chaussée à l’aide de ses phares puissants et s’arrêta au feu rouge. Alors qu’elle était à l’arrêt, un podracer bleu et jaune grilla le feu rouge, poursuivit par un autre podrace orange avec des réacteurs croisés. Ebahie, Typy continua de regarder le trafic nocturne jusqu’à ce qu’une voix familière se fasse entendre derrière elle : «-Vous devez quitter les lieux au plus vite jeune fille, avant que le docteur Faust ne comprenne ce qui se passe, c’est un homme intelligent en dépit des apparences. » Typy se retourna et vit le docteur Cullen debout derrière elle.

Typy : «-Docteur Cullen…je…Maeva, comment à elle pu nous trahir ? » Et elle éclata en sanglots désespérés, incontrôlable. De toutes les informations qu’elle venait d’entendre elle n’en retenait qu’une : Maeva les avait trahis. Compréhensif, Carlisle Cullen glissa un bras autour des épaules de la jeune fille effondrée pour la consoler.

Carlisle : «-Je suis désolé Typy, mais nous devons nous en aller immédiatement. Vladek ne vas pas tarder à revenir chercher le plateau et il serait vraiment désagréable pour nous de le croiser ici. Je vais vous ramener à la maison du Lac, les autres vous y attendent. » Lui dit-il en lui tendant un mouchoir pour qu’elle puisse essuyer ses larmes.

Typy : «-Les autres ? Quels autres ?« Demanda la jeune fille, les yeux rouges. »

Carlisle : «-J’ai demandé à Edward de ramener Xana, Richard, Julien Dupont et Maggaelita au pavillon des invités. Les garçons n’ont pas encore tut à fait dessoulés, mais l’I.A est assez lucide et semble en mesure de nous aider. Les autres sont introuvables. Est-ce que vous savez où ils se trouvent ? »

Typy : «-Non, je n’en sais rien, quand j’ai questionné Xana à ce sujet il m’a dit de ne pas m’inquiéter et qu’ils reviendraient rapidement. Je n’ai pas eu de nouvelles depuis mais Dorian a dit des choses affreuses sur Ervig et un certain Chronos et…. »

Carlisle : «-Chronos ? Voilà un nom qui revient un peu trop souvent ces derniers temps, nous devons absolument faire le point à ce sujet mais d’abord, nous devons sortir d’ici. » Et sans attendre l’assentiment de Nesumi, il traîna la jeune fille à travers le trou de ver, en direction du manoir virtuel.
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Destructeur de Gardiens

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Message 04 Juin 2009, 22:33

Maeva une traitesse c'est tres dans son style a elle....sinon chronos le retour bouh le mechants....
- C'est agréable de rêver...
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- La vengeance est un plat qui se mange froid et quand on est dévoré par la haine le temps ne compte plus.
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Tueur de Blocks

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Message 05 Juin 2009, 06:57

A remake du remake, comme c'est interressant! Sinon, oui maeava est une traitresse mais bon vu le caractere de la damme fallait s'en douté^^..
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Massacreur de Rampants

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Message 05 Juin 2009, 09:59

J'ai faillit remarquer que Maeva avait les cheveux bleus et non noirs, mais je me suis rappelé au dernier moment : elle est dans le corps de Yumi. Donc, rien d'anormal sur le physique.

Par contre, sur le caractère... je ne reconnaît plus la brute épaisse dépravée du début de cette fic. Je me demande si elle ne serait pas envoûtée ou quelque chose comme ça...
L'honneur n'a pas à être gagné, mais il ne doit jamais être perdu.

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Chevaucheur de Mantas

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Message 05 Juin 2009, 12:18

Pas envoutée, juste elle-même ! franchement moi sa trahison ne me surprend pas plus que ça ! Par contre, Cronos... Tsssk ! il peut pas rester tranquille celui-là ??
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Message 05 Juin 2009, 13:49

Dans les souterrains du Manoir virtuel, Jérémie Elric pérorait. Il dissertait interminablement sur chaque hiéroglyphe, chaque texte, chaque symbole, chaque graffiti dont les parois de la caverne était couvert. Après un long soliloque sur les origines du terme alchimie, au sujet duquel il avait fini par adopter la thèse du philologue allemand Hermann Diels qui voyait dans ce vieux mot une déformation de « chêmeia » qui signifie « art de fondre et d’allier les métaux » en grec ancien, il avait longuement débattu avec lui-même sur la théorie de Cinq éléments, soit un système philosophique chinois datant du Vie siècle avant J.C visant à expliquer l’ensemble des phénomènes de l’univers dont l’histoire, la société humaine, les saisons, la santé, la personnalité. Cette théorie reposant sur l’idée que tout les éléments de l’univers se répartissent entre cinq catégories (métal, eau, bois, feu, terre) qui s’engendrent et se dominent l’une l’autre selon un ordre cyclique déterminé, elle éveilla la curiosité de Darinas qui s’interrogea sur un rapport possible avec l’hypothèse d’Empédocle d’Agrigente, philosophe, ingénieur et médecin grec qui établit au Ve siècle avant J.C une hypothèse selon laquelle tous les matériaux constituant le monde seraient composé de quatre Eléments, à savoir : l’eau, la Terre, l’Air et le Feu. Par la suite, Jérémie Elric insista lourdement sur l’apparition d’un conquième Elément, l’Ether, quinte essence au sens littéral du terme de l’Univers et s’indigna violemment de la remise en question de cet axiome macrocosmique par Robert Boyle, physicien et chimiste irlandais auteur d’un ouvrage The Sceptical Chymist écrit en 1661 dans lequel il évoque avec le plus grand scepticisme la théorie des quatre Eléments ainsi que celle des trois principes Paracelsiens. Hérésie s’il en est ! Remettre en question les théories antiques, les dogmes de l’alchimie était à l’évidence un sacrilège aux yeux de tout adepte de la Spéculatoire qui se respecte, de tout alchimiste digne de ce nom.
Ensuite, l’omniscient Lyoko-guerrier découvrit avec émerveillement une copie dans un coin du Mutus liber, le Livre Muet, ouvrage recelant toute la philosophie hermétique sous sa forme première, c’est à dire écrite en hieroglyphe et réfléchit sur l’affirmation discutable, d’après lui, du texte qui tenait la rosée pour un élixir. Entre les théories Elémentaires et les digressions du jeune homme sur la valeur des nombres premier il y avait de quoi attraper une sérieuse migraine, migraine que Darinas commençait à sentir poindre tandis que Fleur, blottie dans un coin de la grotte dodelinait de la tête, à demi inconsciente.
Personne ne s’était rendu compte de son état, ce qui n’avait rien d’étonnant puisque elle-même ne l’acceptait pas. La pensée de tomber enceinte lui était pour le moins insupportable. Tout allait trop vite, beaucoup trop vite. Elle attendait en vain le moment de pouvoir reprendre le contrôle de son existence, l’instant où ce cauchemar de fou prendrait fin, le matin du jour où sa vie reprendrait son cours ennuyeux, fatiguant et prévisible. Sa seule préoccupation était de pouvoir quitter cet endroit sordide avant que ses formes ne deviennent trop évidentes ce qui, elle en était certaine, n’allait pas tarder à arriver. Elle avait envie de disparaître dans un trou, de se cacher et d’oublier. Darinas et J.E continuait de déblatérer sur des sujets qui lui paraissaient absolument futiles et dépourvues d’intérêt. Même le cube d’or géant lui paraissait ridicule à tourner sur-lui-même suspendu dans les airs comme un ballon de fête foraine gonflé à l’hélium. La tête renversée en arrière, dans la pose théâtrale d’une caricature d’orateur antique, Jérémie Elric continuait à se disperser dans des Delago Carthago est vide de sens et de vilipender abondement les détracteurs des adeptes de la transmutation des métaux, un Darinas sagement assis à ses pieds buvant ses paroles comme de l’eau de source. C’est au beau milieu de cette passionnante conférence que Julyan débarqua comme une fleur, trainant la petite sirène qui clopinait tant bien que mal derrière lui, sur les gambettes toutes neuves que lui avait accordé l’arrogant Adrian Leverkhün. Ce dernier fermait la marche, un sourire cynique accroché aux lèvres. Quand elle vit arriver la compagnie, Elisabeth eût un frisson qui ne présageait rien de bon. L’air suffisant d’Adrian, le visage crispé de Yann et pour finir, la gamine terrorisée qui serrait un morceau de suaire sur la poitrine dans un effort désespéré pour cacher ses membres inférieurs jetèrent un froid au milieu de la conférence savamment saupoudrées de citations grecques et latines du docteur J.E.

Jérémie Elric : «-Car les alchimistes ne sont pas uniquement à la recherche d’un moyen de s’enrichir rapidement,-Auri sacra fames !-leur quête est trop noble pour que l’on s’arrête à cette vision ignominieusement raccourcie de leur science. Avaro omnia desunt, inopi pauca, sapienti nihil, comme disaient les Anciens dans leur infinie sagesse. Je me contenterai de citer Mircea Eliade qui développa l’idée au début du siècle-le début du XXe siècle bien entendu-l’idée que l’alchimie, loin d’être l’ançêtre balbution de la chimie, représente un système de connaissance très complexe, dont l’origine de perd dans la nuit des temps, et commun à toutes les cultures. Je présume qu’il savait de quoi il parlait, étant lui-même historien des religions-il est bon de se fier à des spécialistes dans ce genre de domaine, car c’est là une matière où l’erreur ne pardonne pas : Errare Humanum est, perseverare diabolicum disait avec raison Sénèque le jeune. C’est pourquoi lorsqu’il dévloppe l’idée, selon l’analogie du macrocosme et du microcosme, que les transformations physique de la matière seraient les représentations des moadalités des rites ancestraux, dans leur trame universelle…. »

Julyan : «-Jérémie Elric ! Tu es vivant ! »

J.E : «-Euh, oui….jusqu’à preuve du contraire je suis vivant. »

Julyan : «-Oh ça alors ! Je suis tellement soulagé, tu ne peux pas savoir combien j’étais… »

Adrian Leverkhün : «-Fort bien fort bien, mais laissons les effusions de côté voulez-vous, nous manquons de temps pour ce genre de sensibleries inutiles. »

Darinas : «-Et vous êtes ? »

Adrian Leverkhün : «-Adrian Leverkhün, musicien, compositeur, philosophe, savant, alchimiste et Théologien à mes heures perdues. »

Jérémie Elric : «-Vous n’êtes pas un peu surqualifié pour nettoyer les égouts ? »

Adrian Leverkhün : «-Voilà un humour qui ne m’est pas inconnu, vous avez fait connaissances avec les sirènes d’Ulysse je me trompe ? »

Jérémie Elric : «-La sirène de la connaissance, en effet. Elle a daigné partager ses connaissances avec moi. Et je présume que vous faîte également partie des Initiés, je ne me trompe pas n’est ce pas ? »

Adrian Leverkhün : «-Vous avez raison, je suis comme vous, un Initié ; et à ce titre, je suis habilité à ouvrir le Portail….comme vous. »

Jérémie Elric : «-Je vois… »

Darinas : «-Et bien moi je nage ! Est-ce quelqu’un pourrait prendre la peine de m’expliquer ce qui se passe ? »

Julyan : «-Le professeur Leverkhün ici présent veut que J.E ouvre le Portail interdimensionnel que voici, éructa péniblement le jeune homme en pointant le cube doré du doigt, ain de permettre à Chronos de venir envahir le monde virtuel. »

Darinas : «-Plaît-il ? »

Julyan : «-Tu m’as très bien compris. »

Fleurd’Equinoxe : «-Et pourquoi il ne s’en charge pas lui-même puisque c’est un Initié ? »

Julyan: «-Parce que c’est dangereux, et que notre cher Leverkhün ne tient pas à risquer sa précieuse peau dans l’aventure. »

Fleurd’Equinoxe : «-Quel courage ! » fit remarquer la jeune femme avec une ironie palpable.

Jérémie Elric : «-Chronos a été banni par les Kals de ce monde, donnez-moi une seule raison valable ne serait-ce que d’envisager le retour de cette créature malfaisante parmi nous. »

Adrian Leverkhün : «-Sois vous vous exécutez, sois je descends tout vos petits copains les uns après les autres, aux choix. »
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