30 Nov 2008, 04:06 par Fleurdequinoxe
Ok, je vois un peu. Bon tout de suite, la suite:
La sonnerie d'un téléphone portable la tira de ses pensée: c'était le sien. En voyant le numéro qui s'affichait sur l'écran, Sissi s'écarta de la salle de conférence. Elle se réfugia dans un bureau vide pour prendre l'appel.
-"Moshi? questionna une voix rauque à l'autre bout du fil. Miss Delmas, nous avons honoré notre contrat. Yumi Ishamaya a été livrée à Tsun Wo, comme convenu."
-"Bien, je vous remercie." Elisabeth, raccrocha et se dirigea vers l'ascenseur, suivie de ses deux gorilles. Il était temps de passer aux choses sérieuses.
Chapitre IV: Pris au piège
"Il faut prendre les Renards à leur propre jeu."
Complètement démoralisés, Odd, Patrick et Hervé flânaient sans but dans les rues de la ville. Ils avaient essayé de retrouver le professeur Azuka, sans succès. Cet homme semblait s'être volatilisé sans laisser la moindre trace. Les trois jeunes gens avaient frappé à de nombreuses portes et questionnés beaucoup de monde, mais retrouver quelqu'un dans cette cité-état sans parler un traître mot de chinois, ni de mandarin, encore moins de malais ou de tamoul était une tâche ardue. A présent, Hervé, Odd et Patrick contemplait d'un oeil morne le "Merlion", l'emblème de Singapour. Et une fois de plus Hervé donnait l'impression à ses compagnons d'avoir avalé le guide touristique.
"-Vous savez que Singapour signifie lion en Sanscrit? demanda le jeune intellectuel. Mais ce n'est pas à cause de l'onomastie que cette statut a été érigée. En fait cette statue mi lion mi poisson a été inventée dans les années 60 en référence à un aventurier de Sumatra qui, lorsqu'il est arrivé sur Singapour au XIVème siècle, a cru voir un lion. Il paraît d'ailleurs qu'il y a différentes répliques de cette statue, avec différentes tailles, éparpillées un peu partout à Singapour, poursuivit Hervé. Certaines sont officiellement reconnues par les Autorités de Singapour mais d'autres pas et...
-Hervé, je me demande si tu ne devrais pas te mettre au mandarin, railla Odd, avec ta mémoire tu pourrait sans doute maîtriser la langue avant la fin de la journée.
-J'ai déjà commencé mon vieux, rétorqua Hervé. D'après toi qu'est ce que je faisais tout à l'heure pendant que tu était en train de te gaver de riz cantonais et de calamar frits? Du tricot? Il était dit que ces deux là ne pouvaient pas s'empêcher de se bouffer le nez en toute occasion, même les plus critiques. Patrick n'avait pas toujours réussi à déterminer si cette attitude désinvolte tenait de la stupidité ou de l'inconscience.
-J'sais pas, répondit le blondinet du tac au tac, mais si tu es aussi doué pour la couture que pour les langues, je crois que je peux espérer recevoir une écharpe de laine pour mon entrée en maison de retraite.
La boutade arracha un sourire à Patrick. Le jeune homme était passablement anxieux. Avant d'être mis sous les verrous, William lui avait "confié" Odd et Hervé. Mais ce n'était pas une mission de tout repos: Odd avait la fâcheuse manie de passer ses nerfs sur Hervé qui n'était pas très endurant. Avec son Q.I exceptionnel, ce dernier leur avait été d'une aide précieuse: il pouvait craquer la plupart des codes de sécurité informatique et sa mémoire était extraordinaire. Mais cependant il lui manquait le génie créatif des Hoppers. Soudain, le jeune homme tourna la tête; il se sentait observé. Pourtant mis à part les badauds qui miraient le jet d'eau que crachait la sculture hybride, il ne voyait rien d'anormal. Brusquement il le vit, de l'autre côté de la place, le 4x4 noir qui les suivait depuis le buisness district. Il se souvenait clairement avoir déjà vu cette voiture sur le "Boat Quay". Il avait remarqué ce véhicule qui stationnait non loin du petit restaurant où ils avaient pris leur dernier repas, au pied des tours du business District. En effet, le Boat Quai n'est aitre qu'une charmante ruelle au bord de l'eau, qui sert de cantine aux buisnessmen et autres employés du quartier des affaires de Singapour. C'est également le lieu de restauration incontournable pour le touriste le soir.
Patrick hésitait à mettre ses compagnons au courant du fait qu'ils étaient surveillés. Mais il était inquiet: ils n'avaient toujours pas trouvé d'endroit ou passer la nuit et celle-ci n'allait pas tarder à tomber. Si l'occupant du mystérieux véhicule attendait la tombée de la nuit pour les expédier par le fond, ils se devaient d'être prêt à le recevoir.
Dernière édition par
Fleurdequinoxe le 05 Déc 2008, 19:06, édité 1 fois.
Arma virumque cano, Je chante les armes et les héros, (Virgile, Eneide)