Voui voui, me revoilàààà
Allez, encore une suite, une! Perso, j'la trouve po fameuse...mais bon '^^ En tout cas, merchi pour les comms
Allez, bonne lecture à tous
La journée fut dure, très dure. Ulrich était d’une humeur maussade, ne disait rien, ne parlant qu’à Yumi. Aelita pleurait sans cesse, aidant Jérémie entre 2 sanglots, à chaque fois qu’elle se risquait à regarder la jeune Japonaise au prix de pleurer une nouvelle fois de désespoir.
Le silence régnait depuis quelques minutes. Odd était assis par terre, près d’un mur.
Les heures passèrent, longues, douloureusement infinies…
Odd se décida à aller au lycée, prévenir pour éviter les soupçons. Les lycéens paraissaient si joyeux…et lui qui avait le teint si blême…il rentra dans le bureau du proviseur, qui l’accueillit. Il était au courant. Mais s’il savait…pour lui, Yumi perdait un peu la tête, dépassée par les évènements…alors que ces deux vies étaient bien plus menacées…Odd résuma la situation une fois de plus. Et une fois de plus son cœur se serra…les larmes montaient, mais d’une volonté de fer, il s’empêcha de pleurer. La situation, pour le lycée s’améliorait. Il ne devait pas montrer sa tristesse, sa peine. Après un bel petit interrogatoire, le proviseur l’autorisa à partir à la condition de ramener les autres pour les cours de demain. Et donc sur un mensonge, Odd sortit du bâtiment administratif, et sous les yeux intrigués des autres, traversa la cour. Une voix criarde l’interrompit. Il s’efforça de ne pas s’énerver, et accéléra, son pas déjà rapide. Il était très pressé de retourner à l’usine, et il n’avait pas de temps à accorder à la peste qui courait presque derrière lui pour l’importuner. Alors qu’il s’apprêtait à passer la grille, Sissi Delmas le rattrapa, essoufflée.
-Où est Ulrich ?!! demanda-t-elle en barrant le chemin au jeune homme.
-Ca ne te regarde pas, persifla Odd, perdant déjà son sang-froid.
Sissi écarta les bras devant lui.
-Dis-le-moi, articula-t-elle avec un regard noir.
-Bon, Sissi…j’ai d’autres trucs à faire, alors s’il te plait… prévint Odd, sentant un accès de colère monter.
-Non, tant que tu ne m’auras pas dit…il est avec Yumi, c’est ça ? grinça la jeune femme.
-Si je te dis qu’il a passé une nuit merveilleuse avec elle, tu vas me faire quoi ? répliqua-t-il froidement.
Sissi se figea sur place, serrant ses petits poings. Odd la dépassa négligemment, et commença à courir en direction l’usine. Sissi le regarda partir, rageuse. Pourquoi ce n’était pas elle qu’il avait choisi ? Pourquoi ? Elle avait le monde à ses pieds…sauf lui…
Elle décida de suivre Odd dans la rue déserte.
Ulrich eut les jambes engourdies quand il essaya de se lever lentement. Ses articulations craquèrent et il fit une grimace. Se dégourdissant les jambes, il observa ce que faisaient Aelita et Jérémie. C’était assez compliqué…aussi, il se tourna encore une fois vers Yumi qui était allongée, immobile, intacte, comme une poupée de verre au teint si blanc et sans vie. Ulrich, peiné, sentit les larmes monter. Cela le surprit presque. Il avait tellement pleuré depuis le début de la journée…comment pouvait-il verser encore une seule larme ? Peut-être parce que si cette si belle jeune femme, si fière, si douce et gentille, si fragile et si forte à la fois venait à mourir, il ne serait strictement plus rien…sa vie perdrait son sens…à quoi bon vivre sans elle ? Cette personne si chère à son cœur…elle était son cœur…elle ne devait pas mourir…non…
La poitrine de la jeune femme se souleva en un spasme. Les regards de ses amis fusèrent vers elle. Avant qu’Aelita et Jérémie réagissent, Ulrich était déjà près d’elle, prenant sa main, caressant ses cheveux pour la calmer. Mais son corps se souleva une nouvelle fois. Ses paupières frémirent, tout comme sa peau qui frissonnait. Le jeune homme quitta sa veste et la couvrit avec. Peu à peu, sous le rythme doux et apaisant de ses caresses, elle se calma lentement. Aelita et Jérémie continuèrent à chercher l’antivirus, tout de même peu rassurés…
Odd vint quelques instants plus tard, la mine déconfite. Ulrich lui lança un regard interrogateur. Son ami lui répondit d’un signe de tête rassurant. Ulrich reposa alors son regard fatigué sur sa compagne étendue.
Odd allait s’asseoir près de lui quand Jérémie coupa le silence.
-Odd…t’as fait quoi au lycée ?
Le jeune homme ne répondit pas tout de suite, surpris de la question.
-Bah…j’ai informé le proviseur et…
-Tu n’aurais pas croisé Sissi par hasard ? l’interrompit le génie.
Le visage d’Odd se décomposa plus qu’il ne l’était. Ulrich se retourna, prenant d’un seul coup part à la conversation.
-Ne me dis pas que cette peste est dans l’usine ?? persifla-t-il.
-Du calme Ulrich. Odd va s’en occuper…
Les deux meilleurs amis s’échangèrent un regard pesant. Odd se leva, fixant toujours son ami d’un regard perçant. Aelita et Jérémie observaient, impuissants, le résultat de plusieurs heures d’attente et de colère. Aelita s’avança tout de même, se plaçant entre les deux garçons. Ces derniers ne semblèrent pas s’en apercevoir. Odd disparut dans le monte-charge. Aelita tourna la tête vers Ulrich qui s’était remis à contempler Yumi. La jeune femme retourna alors vers Jérémie, accompagné d’un soupir.
Pourquoi le sort s’acharnait-il ? Pourquoi ?…elle voulait tellement que ces amis soient heureux…la vie sur Terre pouvait-elle être si dure ? Le bonheur n’y était jamais présent ? Elle commençait à en douter… son regard vola vers cette personne qui guidait ses faits et gestes…Yumi était un modèle pour elle…sa grande sœur…elle ne pouvait pas mourir…elle méritait tellement de choses…tellement…
Jérémie travaillait. Il ne savait pas quel serait le résultat de ces heures de travail…mais qu’importe. Pour elle, pour lui, pour tous…il devait le faire. Pour la sauver. C’était ça, son but…il n’osait pas regarder Ulrich. Il attendait tellement de lui…s’il échouait, il perdrait une amie…et Ulrich sombrerait dans le désespoir…pourtant…Xana avait si bien préparé son coup…il avait très peu de chances à trouver cet antivirus. Il se rappela les heures passées devant son écran, à chercher, assembler les éléments permettant de matérialiser Aelita, sa belle Aelita…et quelques heures plus tard, après avoir trouvé la clé, un virus la menace…à nouveau, journées intenses en recherche, ne jamais abandonner, toujours donner, pour elle…il comprenait Ulrich…combien de fois avait-il eu peur de ne pas être à la hauteur, d’avoir envie de tout lâcher ? Mais à quel prix…il ne devait pas…tenir…rien d’autre ne comptait qu’elle…elle et elle seule…
Le monte-charge descendait Odd lentement. Les portes s’ouvrirent avec cet habituel bruit métallique. Elle se tenait là, droite. Aucun d’eux ne bougea. Odd dédaigna finalement à lever les yeux sur elle quand celle-ci fit un pas.
-Tu n’as aucun droit d’entrer, murmura-t-il.
-Et toi aucun droit d’y être, répliqua la jeune femme. Si mon père apprend tout…
Odd balaya sa menace d’un « tais-toi » autoritaire.
-Comment oses-tu venir ici, te mêler de ce qui ne te regarde pas ? Comme toujours, tu viens nous enquiquiner avec tes « Ulrich » et tes menaces jetées en l’air. Y’en a marre, tu piges ? Yumi va mal, c’est ça qui te rend si heureuse ? J’vais t’dire, Ulrich aime les femmes fortes, honnêtes et qui ont un cerveau. Généreuses et belles. Ce qui n’est absolument pas ton cas. Tu es manipulatrice et égoïste. Voilà ce que tu es…maintenant dé…
Avant même qu’il ait pu clore, Sissi grimaça quelque paroles.
-Tu n’as pas à me dire ça…tu es mal placé !!Toi, connaître l’amour ? j’aimerais bien voir ça ! Maintenant, oui, laisse moi passer.
La pimbêche passa Odd qui la retint. Il la tira vers la sortie. La jeune femme se débattit mais la poigne forte du jeune homme lui entravait toute tentative. Il la traîna ainsi jusqu’à la sortie. Elle s’était mise à crier, mais Odd lui plaqua la main sur la bouche. Ses protestations s’étouffèrent. Il la menaça alors, inventant le plus possible. L’effet commençait à calmer la jeune femme qui finit par se taire. Il la relâcha lentement et quand il s’aperçut qu’elle ne disait plus rien, il la lâcha complètement, et recula vers le monte-charge, portant sur elle un regard lourd. Les portes se refermèrent sur le visage apeuré de la lycéenne.
Voualaaaaaa
A vous les tits avis !