Vous ne m'attendiez plus et pourtant me voilà avec la suite! Mais pas la fin! du moins pas encore...
Vu le peu d'activité sur ce forum en ce moment, j'ai plutôt intérêt à m'activer pour faire la suite sinon vous ne pourrez pas l'avoir...
En tout cas, je suis heureux de constater que le début de petite surprise que j'ai introdit dans mon post précédent est passé totalement inaperçu! (Ben non, c'était pas le coup de fil de Odd à Yumi! Ça, c'était trop évident!!!). Sur ceje n'en dis pas plus et je vous laisse à votre lecture! J'espère que cette suite vous plaira au moins tout autant que les précédentes!
Bonne lecture!
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Quelques secondes plus tôt, dans le petit appartement de la japonaise, les deux jeunes femmes venaient de finir de dîner lorsque le portable de celle-ci sonna. Yumi s'approcha de la table basse où elle l'avait posé et le saisit. Elle dit alors:
« Tiens, c'est Odd! Qu'est-ce qu'il me veut à cette heure-ci?
- Ben, décroche! Qu'est-ce que t'attends?? Tu verras bien ce pourquoi il t'appelle! » lui rétorqua Marine.
Yumi ne se fit pas prier plus longtemps et décrocha. Elle n'eut même pas le temps de prononcer un mot que son interlocuteur avait déjà entamé la conversation:
« Allô!!
- Oui?
- Salut ma belle! C'est Odd! Ça va?
- Ha! Salut, Odd! » répondit-elle sur un ton feintant l'innocence. « Ça va, et toi?
- Moi? Ça va du tonnerre! Dis, tu fais quoi demain après midi?
- Demain après-midi? J'avais rien de particulier de prévu, pourquoi tu me demande ça?
- Pourquoi? Ben faut que je te parle en tête à tête...
- Ha! Je vois. Tu lui a parlé...
- Ouais, ma grande! Et faut que je te raconte tout de A à Z! Alors, c'est d'accord pour qu'on se voit demain après-midi?
- O.K., ça marche pour moi! Mais on se retrouve où et quand? »
Puis les deux comparses s'accordèrent sur le lieu et l'heure du rendez-vous du lendemain. Après quelques échanges sur ce qu'ils étaient en train de faire et comment s'était déroulé le reste de leur journée chacun de leur côté, ils raccrochèrent rapidement, Odd ne voulant pas trop en dévoiler à son amie, histoire de ménager un peu le suspens.
« On dirait que ça s'arrange un peu pour toi! » lança Marine.
- « Je sais pas trop. J'appréhende un peu. Il n'a rien voulu me dire. Si ça se trouve, il n'a pas voulu me dire qu'Ulrich ne veut plus me voir. » répondit la belle nippone avec un air perplexe.
- « Ça, ça m'étonnerait bien! De toute façon, tu le sauras demain, quoi qu'il arrive! Et là tu seras fixée sur ce que tu dois faire! » rétorqua son amie en lui faisant un petit clin d'oeil. « Bon, ben moi, faut que j'y aille! J'en connais un qui va commencer à s'impatienter si je tarde trop!
- Allez, file sinon il va encore m'appeler la briseuse de couple! »
Marine prit ses affaires et se dirigea vers la porte d'entrée, accompagnée par Yumi. Elles se dirent au revoir et la japonaise promit à sa meilleure amie de la tenir au courant de l'évolution de la situation. Yumi referma ensuite la porte puis se retourna et s'y appuya en levant la tête, les yeux fermés. Elle repensait à ce que Marine venait de lui dire.
« Si seulement tu pouvais avoir raison... » pensa-t-elle.
Puis elle se ressaisit et se rendit dans la salle à manger pour débarrasser la table et faire la vaisselle. Elle qui n'avait fait que papoter de tout et de rien avec sa meilleure amie toute la soirée, voilà qu'un coup de fil lui avait rempli l'esprit de questions. Vers 23 heures, elle se rendit dans sa chambre et se coucha. Mais un fois fait, impossible de fermer l'oeil sans qu'elle soit submergée par les doutes et les interrogations. Odd n'avait été que trop évasif sur ce qu'il avait à lui dire et le ton qu'il avait employé avait éveillé en elle quelques craintes. Pourquoi Odd voulait-il la voir si rapidement? Ulrich lui avait-il révélé quelque chose qui lui ferait mal à entendre? Ne voulait-il plus la revoir? Était-ce pour cela qu'il avait fuit quand il l'avait aperçue? Avait-il rejeté toute proposition de Odd pour cela? Ou alors souffrait-il toujours de ce qu'elle lui avait fait? Voulait-il qu'elle disparaisse totalement et définitivement de sa vie? Ou bien faisait-elle tout simplement fausse route, bien qu'elle n'y croyait pas trop? Tout cela lui torturait l'esprit. Plus le temps passait, plus elle y pensait et plus elle craignait le pire. Après une bonne demi-heure, c'en était trop. Elle se dressa dans son lit et dit à voix haut:
« J'en peux plus! Faut que je sache! »
Cette dernière demi-heure, elle l'avait passée à se tourner et se retourner dans son lit sans pouvoir trouver le sommeil. Il fallait qu'elle en ait le cœur net immédiatement, sans quoi elle ne fermerait pas l'oeil de la nuit. Elle sortit précipitamment de la chambre et se rendit en quatrième vitesse dans le salon. Elle saisit son portable qu'elle avait laissé sur la table basse et rappela Odd. À peine celui-ci avait-il été déposé par ses amis devant l'entrée de l'hôtel où il était descendu que son portable sonna. À peine eut-il le temps de décrocher qu'il fut assailli de questions:
« Odd, c'est Yumi! T'en a trop dit où pas assez! Alors dis moi ce qu'il t'as dit, s'il te plait! Qu'est-ce qu'il t'a dit? Il veut plus me revoir, c'est ça?
- Hé! Yumi! Calme-toi! » interrompit Odd. « Je t'ai dit que tout c'était bien passé! Alors pourquoi tu t'inquiètes comme ça?
- Odd, s'il te plait! J'ai besoin de savoir! Dis-le moi franchement s'il ne veut plus jamais me revoir! Parce que c'est en train de me rendre folle!
- Ça ne sert à rien de paniquer! Si ça peut te rassurer, à mon avis, il meurt d'envie de te revoir. Mais tu sais comment il est. Sa fierté lui interdit de l'avouer! Par contre, il ne faut pas t'attendre à ce que ça redémarre entre vous exactement comme avant. Il a besoin d'encore un peu de temps pour digérer tout ça. »
Ces quelques phrases avaient suffit à apaiser l'esprit tourmenté de Yumi. Pour seule réponse, Odd eut de sa part un timide:
« Merci, Odd. T'es vraiment un ami.
- Je sais, je sais! Qu'est-ce que vous deviendriez sans moi? Je te le demande » lança Odd. « Bon, c'est pas le tout, mais j'ai un rendez-vous urgent avec Paul, moi!
- Paul? C'est qui, ça?
- Quoi?! Tu connais pas Paul?
- Ben non, je crois pas! Je ne connais aucun Paul, moi!
- Paul Hochon, ça te dit rien??
- Heu... O.K., d'accord... C'est encore une de tes blagues vaseuses!
- Ha, zut! J'ai oublié mes bottes!!!
- Mouais... Heu... Tiens! Là, j'ai comme un violent coup de barre! Je crois que je vais aller me coucher tout de suite, moi!
- Ben, quoi? C'était pas drôle?
- Comment dire? C'est du Odd Della Robia, quoi!
- O.K., ça fait plaisir!
- Si ça peut te rassurer, les grands artistes sont toujours incompris!
- Ha! Enfin quelque chose qui me fait plaisir à entendre! Bon, c'est pas le tout mais j'ai sommeil! On se voit demain, comme prévu?
- O.K., ça marche! À demain, Odd!
- À trois pieds, Yumi!
- Odd!!!
- Bon, O.K., j'arrête! À demain, princesse! »
Et ce fut sur cette dernière blague à deux balles qu'ils mirent fin à leur conversation téléphonique et allèrent tous deux se coucher.
Le lendemain matin, vers huit heures et demi, dans la demeure de la famille Stern, Ulrich fut le premier réveillé. Il était allongé dans son lit à regarder le plafond tout en songeant à la journée qui s'annonçait quelque peu chargée. Qu'avait bien pu prévoir Odd pour lui changer les idées aussi radicalement qu'il le prétendait? Plus il y pensait et plus il se disait qu'il valait mieux ne pas trop se poser de questions car, connaissant Odd, il trouvait que ça sentait le plan foireux. Malgré ses craintes, il allait quand-même se rendre à ce rendez-vous, accompagné de sa cousine, car ce serait une occasion de passer un bon moment avec celui qu'il considérait comme son frère. Au bout d'une quinzaine de minutes, il se leva et se rendit dans la salle de bain pour y prendre une douche chaude pour bien se réveiller. Il en sortit vers neuf heures avec pour seul vêtement une serviette autour de la taille. Il saisit alors quelques vêtements dans la grande armoire de sa chambre et les enfila. Il portait une belle chemise blanche, un pantalon ainsi qu'une veste tous deux gris foncé. Il avait également aux pieds de belles chaussures en cuir qui brillaient. (Sauf peut-être dans le noir. Il n'habite pas à Tchernobyl, non plus!). Quand il fut prêt, il descendit au salon afin d'y prendre son petit déjeuner. Une dizaine de minutes plus tard, il fut rejoint par Lénaïg qui, elle, était encore en peignoir.
« Mais qu'est-ce que tu fais dans cette tenue? T'as pas pris ta douche? » questionna Ulrich.
- « Ben non, je viens seulement de me réveiller! Trois heures de train pour venir, ça fatigue, tu sais! » lui répondit sa cousine la tête encore un peu dans le brouillard. (Qui a dit dans le ***?!)
- « Voilà ce qui arrive quand on reste scotché à son téléphone jusqu'à pas d'heure!
- Quoi?! T'écoute aux portes, toi, maintenant?!
- Pas besoin d'écouter aux portes, ici! On entend très bien à travers les murs même sans y coller son oreille! Heureusement que ta chambre est assez éloignée de la mienne sinon je crois que j'aurais pas pu fermer l'oeil de la nuit!
- Pour une fois je suis bien d'accord avec toi! On devrait fêter ça, tu trouves pas?
- Pourquoi tu dis ça???
- Yumi! Ma Yumi! Je t'aime! Tu es l'amour de ma vie! Pourquoi tu me fais ça? Tu es tout pour moi!... » déclara Lénaïg imitant la voix de son cousin avec un ton implorant.
- « Ouais, bon! Ça va! J'ai compris! » interrompit Ulrich, irrité. « On part dans une demi-heure! Tant pis pour toi si t'es pas prête! »
Puis Ulrich se leva et sortit de la pièce. Lénaïg fit comme si de rien n'était et entama son petit déjeuner.
« Hé ben! Il est bien susceptible, aujourd'hui, le cousin! Aurais-je touché une corde sensible? » pensa-t-elle. « En tout cas, j'ai pas trop intérêt à l'énerver plus sinon je sens que l'ambiance va être bien pourrie toute la journée... »
Vers neuf heures quarante, après quelques coups de klaxon, Lénaïg sortit enfin de la grande maison pour rejoindre Ulrich qui fulminait d'impatience dans sa belle voiture.
« C'est pas trop tôt!! » lui lâcha-t-il alors qu'elle venait de prendre place à sa droite. « J'espère qu'on ne sera pas trop en retard.! »
Puis ils se mirent en route. Pendant le trajet, un silence de plomb régnait dans l'habitacle du véhicule. Au bout d'une vingtaine de minutes, Lénaïg s'aventura à essayer de le briser.
« Dis, on commence la visite par quoi?
- La tour Eiffel, ça te dis?
- On peut pas plutôt la faire en fin d'après-midi, plutôt?
- Si tu tiens tant que ça à te retrouver en plein milieu d'une foule de touristes qui ont la bonne idée d'arriver là-bas tous à la même heure, pourquoi pas! En plus, à ces horaires-là, y a plein de chinois qui n'arrêtent pas de photographier tout et n'importe quoi! On se croirait dans une meute de paparazzis!
- Ha... D'accord! Bon, ben va pour la tour Eiffel! Bon ben faut que je le dise à une copine!
- Fais ce que tu veux... »
Lénaïg saisit alors son portable et envoya un SMS à son amie en question, tandis qu'Ulrich constatait que sa cousine ne pourrait pas survivre plus de quelques heures sans son portable à portée de main. Quarante minutes plus tard, le beau brun engageait son gros engin dans la rue qui menait au collège Kadic. Quand il fut à proximité, il chercha une place le long du trottoir enfin d'y garer son véhicule. Ce fut chose fait à une vingtaine de mètres de l'entrée du lieu de rendez-vous.
« Ho, non! C'est pas vrai!! Pas encore lui!! » pensa soudainement Lénaïg en voyant un homme à la carrure élancée, aux cheveux noirs et aux yeux bruns, qui discutait semble-t-il avec un ami.
Elle commença à essayer de se cacher tant bien que mal dans le véhicule, sous les yeux de son cousin tout étonné de la voir ainsi.
« Je peux savoir ce que tu essayes de faire, là? » lui demanda-t-il.
- J'me planque! Ça se voit pas??
- Ben si! Mais je peux savoir pourquoi tu fais ça?
- Regarde là-bas! Y a mon ex! »
Ulrich jeta un coup d'oeil dans la direction indiquée par sa cousine. Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il reconnut l'un des deux hommes en question.
« Mais?! Qu'est-ce qu'il fait là, celui-là?! » déclara-t-il.
Il saisit alors son portable dans la poche intérieure de sa veste qui était posée sur la banquette arrière et appela Odd.
« Allô, Odd! C'est Ulrich!
- Ha! Salut, vieux frère! Je suis désolé mais j'ai un peu de retard!
- Merci, j'avais remarqué! Dis, à quoi tu joues, là??
- Comment ça? Je comprends pas!
- Ton plan foireux!
- Mon plan foireux?? Quel plan foireux?? Explique-toi!
- Devant l'entrée de Kadic, il y a deux gars en train de discuter. Et parmi eux, il y a cette espèce de c****rd de...
À suivre...
Alors? Y a qui?? Évident, non? Et c'est la que ça va devenir marrant! Vous le verrez dans tous ses états! (Le pauvre!

Nan! C'est juste bien fait pour sa pomme!!! Na!!)