Guilty

Imaginez vous-même l'évolution des relations entre les personnages ! Amour ? Amitié ? À vous de décider !

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Message 12 Fév 2011, 22:40

J'aime beaucoup ton histoire, que c'est il passé pour qu'Ulrich est ce sentiment?Je t'encourage à mettre une suite, elle est génial, continu ainsi bisou :D :D

Yumi345
Aimé c'est pas simplement dire "je t'aime" c'est aussi savoir pardonner.
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Jeune Lyokophile

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Message 17 Fév 2011, 21:13

Coucou tout le monde !
Voici la suite ! :D



Tout à coup, il fut alarmé par une légère odeur de fumé qui semblait venir d'en bas. Puis les mots " Maman ", " cuisine " et " dangereux" lui vinrent automatiquement à l'esprit, et il se précipita à l'étage en-dessous. En même temps, Yumi revenait des toilettes pour regagner la chambre. N'y trouvant pas Ulrich, elle se dépêcha de sortir les quelques affaires dont elle aurait besoin après le repas et se hâta à son tour au rez-de-chaussée. Elle se laissait guider par l'odeur de fumé qui devenait de plus en plus prononcée. Cette piste olfactive la mena jusqu'à la cuisine spacieuse et high-tech de la maison. Et quelle surprise pour elle que de voir son petit ami avec un tablier noir de cuisinier en train de gronder sa mère quant à sa " négligence folle et dangereuse de la cuisson des plats ". Jeanne lui expliqua, comme pour ne pas se faire punir tel un enfant de quatre ans, qu'elle avait eu un léger pincement au ventre qui lui avait fait " un peu mal ", et qui l'avait obligée à quitter les plats des yeux pendant environ trente secondes. Le jeune homme compréhensif et inquiet lui recommanda d'aller se reposer, lui assurant qu'il allait prendre le relais et enfin terminer ce repas avant que " tout le monde ne meure de fin ". Celle-ci accepta de bonne grâce, et le remercia en le gratifiant d'un baiser sur le front avant de ce rendre dans le salon. Peu de temps après, Yumi se glissa discrètement dans la cuisine, puis chevaucha un tabouret juste en face du plan de travail où son petit ami se mettait à la tâche.

- A quel moment t'es arrivée, toi ? Fit le jeune homme avec un petit sourire.
- Il y a seulement deux minutes. Alors comme ça... Tu sais cuisiner ?
- Bien sûr ! J'était bien obligé de me débrouiller quand mes parents n'étaient pas à la maison à cause de leur travail... Papa en particulier.
- Mais... Tu étais avec ta mère alors...
- Qui sait tout juste faire cuire un œuf ! Ici, c'est Papa qui cuisine, alors il m'a appris, et du coup c'est moi qui étais aux fourneaux et Maman me surveillait au cas où. J'adore cuisiner !
- Ah bon ? Et bien je crois que j'ai vraiment dégoter la perle rare, alors ! Tu nous fera un " dîner en amoureux " un jour ? L'implora-t-elle presque, les yeux brillants.
- Faut pas me le demander deux fois ! Et ce sera avec plaisir !

Puis le chef cuisto improvisé se mit à la tâche sous le regard stupéfait et admiratif de sa belle, impressionnée par ses gestes habiles, précis et fluides. Il semblait totalement dans son élément, et lui expliquait de temps en temps pourquoi il exécutait tel ou tel manipulation, ou ajoutait tel ou tel condiment. Cet échange plaisait beaucoup à Yumi, car elle se rendait compte que c'était le premier qu'elle avait avec Ulrich en " terrain neutre ", sans le collège, sans leurs amis, sans Lyoko, sans Xana... Elle voyait un jeune homme épanoui et passionné par ce qu'il était en train de faire, et elle aimait le voir dans cet état d'esprit.
A côté dans le salon, Sebastian avait rejoint sa femme sur le canapé depuis quelques minutes déjà. Il avait senti lui aussi l'odeur de brûlé qui émanait de la cuisine. Sa femme le rassura et lui répéta les raisons de son inattention. Seulement, à l'entente de ceci son mari semblait très inquiet.

- Chérie. Je t'ai déjà dit que dans ton état tu ferais mieux de te reposer !
- Je sais mon amour, je sais ! S'exclamait-elle tout en se laissant tomber dans ses bras. Mais je ne suis pas mourante non plus ! Je voulais faire plaisir aux petits en faisant le repas...
- Ça je l'avais bien compris ! L'interrompt-il, mais je t'en supplie ne force pas trop, sois raisonnable !

Jeanne, enfouie dans les bras forts et rassurants de son époux, se sentait en sécurité, à l'abri de tout. C'était la même sensation qu'il y a des années de cela, quand ils s'étaient enlacés pour la première fois.

- Promets-le moi. Ordonna le grand homme brun en plongeant son regard sombre et perçant dans celui de sa femme.

Ce regard, il ne le lui adressait que lorsqu'il se montrait extrêmement sérieux. Elle saisit alors toute l'ampleur de l'inquiétude de Sebastian, et compris qu'il ne plaisantait pas du tout. Il avait le même regard le jour où il lui avait avoué être fou amoureux d'elle.

- ...Merci de toujours prendre soin de moi. Je te promets de faire attention.

Soulagé, il lui pris tendrement le visage et baisa doucement ses lèvres. Sa main caressait son ventre avec une extrême délicatesse. Elle n'eut pas le temps de prolonger cet instant d'intimité, car Yumi et Ulrich arrivaient malheureusement pour eux avec le couvert à placer. Quand la table fut mise, le dîner commença immédiatement. Au cours du repas se succédèrent une délicieuse entrée, un succulent plat de résistance et un gourmand dessert. Tout en appréciant ce merveilleux festin, ils parlaient de l'événement qui restait tout de même la priorité absolue de ce weekend : le mariage de Célia.

- Alors ? Ça va durer combien de temps cette fois-ci ? Un an ? Un mois ? Ironisa le chef de famille.
- Seb ! T'as pas un peu fini avec ça ! Rétorqua sa femme exaspérée par l'attitude de son mari. On dirait vraiment que tu prends plaisir à dire ces choses-là !
- Je pourrais en dire autant de ta sœur quand elle sort à chaque fois qu'on se voit " alors toujours ensemble ? " comme si elle attendait désespérément que tu lui réponde " non, nous sommes en pleine procédure de divorce ! ".
- Tu es complètement parano !

Ulrich intervint après avoir décelé un certain malaise chez sa petite amie :

- C'est bon vous deux, pas besoin de pourrir l'ambiance, vous aurez tout le loisir de le faire demain ! En plus, je suis sûre que Yumi n'est pas très intéressée par tout ça.
- Euh... Ne vous en faites pas pour moi, j'ai l'habitude de ce genre de dispute avec mes parents. Fit-elle non sans une légère teinte rosée aux joues.
- Désolée Yumi, c'et vrai que ce genre de conversation n'est pas très appropriée devant une invitée. S'excusa Sebastian.
- Je vous ai dit que c'était bon. Le rassura-t-elle en esquissant un léger sourire. Ulrich, tu peux me passer le pain s'il te plaît ?
- Oui, bien sûr.

Au contact de leurs mains, ils rougirent légèrement, ce qui n'échappa pas au couple.

- Vous avez l'air de très bien vous entendre tous les deux. Vous êtes très mignons ! Lança joyeusement Jeanne.
- Euh... Merci... beaucoup... Répondit la jeune japonaise en rougissant très fortement.
- Oui, on s'entend très... bien... Ça fait quand deux ans qu'on se connaît. Bafouilla difficilement le jeune homme avec le même teint écarlate que sa compagne.
- Deux ans ?! Et vous ne sortez ensemble que depuis deux mois ! Vous en avez mis du temps ! Lâcha le père en riant.

A ce moment-là, deux choses essentielles apparurent à l'esprit d'Ulrich et de Yumi : Lyoko et " On est copains et puis c'est tout ! ". Deux choses qui pourraient être des réponses à la question posée à demi-mots " pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? ". Bien sûr, saupoudrez cela de leur timidité maladive et maladroite, de la jalousie insupportable d'Ulrich, des doutes de Yumi.... Et là, on pouvait carrément rédiger une thèse sur le sujet !

- On a pris notre temps. Finit par souffler le beau brun.
- Oui, c'est ça. Renchérit sa petite amie en effectuant machinalement un mouvement de tête comme pour soutenir son approbation.
- Et bien bravo. C'est rare de nos jours des jeunes qui savent se tempérer ! (Puis il tourna la tête exclusivement vers son fils.) Tu sais Ulrich, je t'ai toujours dit ces dernières années de te concentrer sur tes études car c'est extrêmement important pour ton avenir etc... Mais Yumi a l'air de vraiment t'aimer beaucoup beaucoup ! (Puis il tourna la tête exclusivement vers Yumi) N'est-ce pas Yumi ?
- Euh oui bien sûr... Beaucoup... Beaucoup... Beaucoup. Ne cessait-elle de répéter morte de honte.
- Tu vois ? Et toi aussi, hein ? Demanda-t-il en toisant son fiston du regard.
- Euh oui bien sûr... Beaucoup... Beaucoup... Beaucoup... Beaucoup... Répondit-il extrêmement gêné.
- Alors écoute-moi bien ! Lui ordonna-t-il d'un ton ferme et presque en criant.
- Oui ! Fit le beau brun apeuré par son ton et son attitude à la fois autoritaire et étrange.
- Il ne faut jamais faire souffrir une femme mon fils ! Jamais ! Jamais ! Jamais ! Et je n'ai pas élevé un goujat, alors tu as intérêt de te tenir à carreau, c'est clair ?
- Comme de l'eau de roche ! Mais je n'avais pas besoin de toi pour ça, et c'est très gênant de dire ça devant Yumi !
- Oh non pas du tout ! Comme ça si jamais tu fais une bêtise je saurais où me plaindre ! Répondit la japonaise à deux doigts du fou rire.
- Et moi je confirme ce que dit ton père, Ulrich. Renchérit la mère à peu près dans le même état que Yumi.
- Et ben c'est ma fête ce soir !

Et la conversation bien que gênante et délicate pour notre couple se prolongea dans les rires et la bonne humeur. Une fois le repas complètement terminé, le débarrassage de la table se fit rapidement et le couple Stern alla s'allonger tranquillement sur le canapé pour regarder la télévision et discuter un peu du mariage de demain, tandis que les jeunes montèrent à l'étage pour prendre leur douche, " chacun dans sa salle de bain respective bien entendu ! " Quand ils eurent fini ce fut au tour des parents d'Ulrich de se désaltérer dans la salle d'eau intégrée dans leur chambre, où Ulrich avait pris une bonne douche brûlante. Après avoir enfilé leur pyjama ils discutèrent de l'endroit où chacun allait dormir.

- Je vais te laisser ma chambre, et moi je dormirai sur le canapé du salon. Ne t'inquiète pas il est très confortable. Lui dit son bienveillant petit ami.
- Tu sais... ça ne me dérange pas si tu dors dans la chambre avec moi... Fit sa petite amie les joues empourprées.
- Tu veux rire ? Avec tout ce que mes parents m'ont dit à table ! Rétorqua-t-il en rigolant et en rougissant énormément en même temps.
- J'aimerais qu'on parle un peu, et ce sera en tout bien tout honneur bien sûr. Chuchota-t-elle en déposant un petit baiser sur ses lèvres.
- Oui bien sûr. Murmura-t-il en répondant à son baiser. Bon... d'accord, je vais chercher un matelas pour dormir parterre.
- Ok.

Elle alla confortablement s'installer dans le lit en l'attendant, et quand elle fut allongée, elle repensa à ce qui s'était passé avant qu'elle n'aille rejoindre Ulrich dans la cuisine, et elle ne put retenir un joli sourire malgré sa gêne. Elle pensa aussi au brusque mouvement de recul qu'Ulrich avait eu pendant leur élan, et se demanda s'il l'avait eu uniquement par question de pudeur. Il arriva quelques secondes plus tard avec un matelas qui avait l'air moelleux et souple, et la literie dont il s'apprêtait à le parer. Après avoir fait son petit lit douillé situé juste à côté de celui de Yumi, il s'y allongea et regarda dans les yeux sa petite amie qui le regardait de haut.

- Alors contente ?
- Très !

Elle se pencha doucement sur son visage pour l'embrasser sur la joue comme pour lui dire "merci ", puis elle l'embrassa sur la bouche comme pour lui dire " je t'aime ".

- Tu es magnifique. Lança-t-il admiratif et sincère.
- Merci !
- Mais si tu es autant magnifique rien qu'en pyjama, alors demain... Ça sera génial !
- T'as pas fini espèce de coquin ! Répondit-elle en lui donna une légère claque. Parlons un peu, plutôt.
- Très bien. De quoi ?
- De toi !
- D'accord... Je suis Ulrich Stern... et je suis fou de toi ! fit-il en riant.
- Non sérieusement ! Rétorqua-t-elle en riant aussi à sa blague.
- Mais c'était sérieux.
- Non, moi je pensais plutôt à cette maison par exemple : tu as toujours habité ici ?
- Non, avant ma naissance, mes parents louaient un petit appart' en plein centre de Paris. C'est là-bas que j'ai passé les deux premières années de ma vie. Ensuite, on a emménageait ici à cause du manque de place et parce que ma mère ne supportait plus l'ambiance du centre ville.
- Et... Vous étiez quel genre de famille ?
- On était très heureux ! Honnêtement je n'ai pas à me plaindre de mon enfance, mes parents étaient géniaux : ils étaient toujours présents pour moi, ils s'occupaient très bien de moi... malgré leur boulot. On était une très belle famille.

Il avait débitait ses mots avec le regard pétillant de l'enfant qu'il décrivait à sa compagne, et avec une tendresse qui caractérisait bien cette époque. Mais une rupture se fit automatiquement dans l'esprit de la belle japonaise.

- Mais... Ce que tu me décris là c'est... pas du tout représentatif de la relation que vous entretenez aujourd'hui. Du moins de celle d'il y a deux mois... Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Et bien... Je sais pas... J'ai grandi, mes parents ont vieilli : problème de compatibilité peut-être ? J'ai surtout été proche de ma mère quand j'étais petit. Lui répondit-il avec une immense hésitation, et en choisissant très soigneusement chacun de ses mots.
- Pourquoi ta mère ?
- Je sais plus... Le travail de papa peut-être ?...

On toqua à la porte.

- Ulrich ? Je peux entrer ? Fit la voix de son père.
- Oui, vas-y.
- Excusez-moi de vous déranger, mais demain matin nous allons nous lever très tôt, et ce serait vraiment bête que vous aillez des têtes de zombies, même si ce n'est "que" le mariage de ta tante. Alors ne tardez pas trop à vous coucher s'il vous plaît.
- Oui d'accord.
- Bien, bonne nuit. Bonne nuit à toi aussi Yumi !
- Bonne nuit Sebastian !
- Bonne nuit papa.

Puis il ferma la porte en partant.

- Ton père et sa belle-sœur ne s'entendent vraiment pas bien ! Constata Yumi.
- Et bien... Comment dire... Personne dans la famille de ma mère n'a jamais vraiment réussi à accepter papa.
- Ah bon ? Il est pourtant le genre de type à plaire aux belles familles.
- Je n'ai jamais su d'où venaient toutes ses tensions autour de mon père... Et en fait... Je ne connais pas grand chose de lui. Il n'aime pas parler de lui, ni de son passé. Je n'ai jamais entendu parler de mes grands-parents paternels une seule fois dans ma vie, c'est pour te dire !
- Et bien ! Moi qui croyais que tu étais impénétrable. Finalement ton père est plus doué au jeu de cache-cache que toi ! Fit-elle en souriant.
- Je ne joue pas à cache-cache ! J'essaie juste de conserver une grosse part d'intimité.
- Un jardin secret ?
- Non ! Un jardin ça n'a rien de secret, c'est fait pour être vu au contraire !
- Si tu le dis... (elle s'interrompit avec un bâillement) je commence à fatiguer !
- Et ben ça tombe bien : il faut qu'on dorme. Puis il se mit à genou à côté de son lit, la tête au niveau de la sienne. Bonne nuit ma Yumi... Je t'aime. Laissa-t-il planer dans un tendre murmure.
- Bonne nuit, mon Ulrich que j'aime aussi très fort. Répondit-elle souriant et somnolente en même temps.

Puis ils partagèrent un dernier tendre et doux baiser plein d'amour et d'affection, et gagnèrent le monde des rêves en pensant à l'autre.
Pendant ce temps, Sebastian avait regagné sa propre chambre où sa femme l'attendait patiemment dans leur lit. Tout en s'allongeant, il l'embrassa tendrement dans le cou tout en caressant ses cuisses d'une main baladeuse qu'elle maîtrisa tout de suite.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-elle avec un petit sourire aux lèvres.
- Je fais, c'est tout. Se contenta-t-il de répondre tout en essayant de s'emparer des lèvres de Jeanne qui détourna la tête une fois de plus.
- Pas avec les enfants à côté, chéri. Tenta-t-elle de le raisonner en se libérant totalement de son étreinte.
- Mais ils dorment !
- Où dort Yumi, d'ailleurs ?
- Ils dorment tous les deux dans la chambre d'Ulrich.
- Pardon ? Lâcha-t-elle avec un léger tressautement.
- Ben... Oh ! Je vois où tu veux en venir. Mais ne t'inquiète pas : ils dorment dans des lits séparés, et puis... Je doute fort qu'ils n'aient ce genre d'idées en tête.
- J'en doute aussi, mais tout de même !
- Ecoute, de toute façon je leur ai déjà souhaité bonne nuit et ils se sont probablement endormis. Donc, ne t'inquiète pas, ils ne feront aucune bêtise ! Et... Tu crois que nous on pourrait faire quelques bêtises là tout de suite ? Demanda-t-il l’œil coquin et la main prête à débarrasser son épouse de la fine nuisette qu'elle portait.
- Non, désolée, je suis fatiguée ce soir. Lança-t-elle du tac au tac en se retournant complètement. Bonne nuit Seb !
- Bonne nuit. Grommela-t-il en se retournant à son tour.

Consciente et amusée de sa frustration, sa femme fit face à son dos et l'enlaça doucement par derrière.

- Je t'aime... Même si tu es grognon ! Dit-elle d'une voix aimante.
- Je t'aime aussi, ma femme. Répondit-il attendri.

Ils échangèrent un baiser digne d'un amour qui n'avait jamais perdu de son intensité en dix-sept ans de mariage, puis laissèrent le sommeil les emporter, tendrement enlacés.

A Kadic, tout le monde dormait à point fermé. La bande avait pu profiter d'une journée sans encombre : pas de XANA à l'horizon. Du moins... Pas tout de suite...



Voilà ! J'espère que vous avez pris plaisir à lire ceci.
Dernière édition par almelyoko le 14 Mai 2013, 18:39, édité 2 fois.
Une fic, c'est comme XANA : on bosse dessus comme un malade pour l'achever !
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Futur Lyokofan

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Message 17 Fév 2011, 23:36

franchement si XANA vient faire le bazar dans ce beau couple, je le démonte !

non sérieux, j'adore ta fic et je pense que XANA va attaquer pendant le mariage, je me trompe ?
et Jeanne, elle est enceinte ?
Le seul bon ennemi, c'est l'ennemi mort !

Mes fanfics:
Des retrouvailles étonnantes

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Message 18 Fév 2011, 15:24

J'adore,c'est le mot!!!!Les parents d'Ulrich sont trop mignons.Ulrich ressemble vraiment à son père(grognon,sérieux,coquin et impénétrable)lol.Si ça se trouve,Ulrich sera pareil avec Yumi dans quelques années.J'attends avec impatience la suite car c'est une histoire qui vaut de l'or.
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Lyokophile à vie

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Message 20 Fév 2011, 15:15

re

Génial je me demande qu'est ce que Xana va faire. La suite.
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Jeune Lyokophile

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Message 22 Fév 2011, 20:41

Bonsoir ! Je vous poste la suite !
Mais avant cela : merci à tous pour vos encouragements ! :D


Il y a 14 ans
5 mai

Joyeux anniversaire mon p'tit gars ! Joyeux anniversaiiire ! Joyeux anniversaire mon fils ! Joyeux anniiiversaiiire !!!

Dieu comme le temps passe ! Un an déjà ?! J'ai l'impression que c'était hier que nous revenions de la maternité toi, ta mère et moi. Tu nous as fait vivre une année exceptionnelle mon chéri, et merci pour ça.
Bon... Je ne suis pas en train de te dire de continuer à nous vomir dessus ou de crier jusqu'à 3h du mat' ! Mais tous tes gazouillements, tes sourires, tes rires, tes premiers pas, tes petites larmes pour exprimer ton énervement ou tes petits chagrins de tout petit bonhomme ont été les plus beaux cadeaux que j'ai reçus dans toute ma vie.

Une larme perle à ma joue : ta Maman l'essuie tout de suite et me dit la gorge nouée par l'émotion mais en riant tout de même.

- Qu'est-ce que ce sera l'année prochaine ?

Je ris à mon tour.

Ta mère est le premier cadeau que la vie m'a offert. Nous tournons la tête pour te regarder : tu étais confortablement installé dans ta chaise haute, les yeux remplis à ras bord de panique. Tout le monde te faisait des risettes et répétait sans cesse " joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! ". Ton visage apeuré et dubitatif laissait paraître les pensées qu'on pourrait avoir dans ce genre de situation : " mais qu'est-ce qui se passe ici ?! Pourquoi tout le monde me regarde ?! Et qu'est-ce qu'ils ont tous à crier, bon sang !!! ". Oui, c'est ce que tu serais en droit de penser ou même de dire si tu pouvais parler. C'est bien vrai après tout : qu'est-ce qu'un enfant d’un an pourrait bien avoir à faire du jour de sa naissance ?! Pourquoi ce gâteau, cette bougie, ces cris de joie ?!! Tout simplement parce que tu existes mon fils. Toi tu n'en as pas conscience, mais ton entrée dans nos vies à tous est un émerveillement pour chacun d’entre nous. Et s'émerveiller est sans doute la plus belle chose que l'Homme sache faire.

Avant que tu n'arrives, je l'avoue : l'idée d'être père me rendait extrêmement inquiet. Ne pas être à la hauteur, te décevoir ou pire : me faire haïr par toi. Comme j'ai haï mon père. Pourtant, tenir ce rôle a toujours était un rêve et une ambition que je voulais atteindre. Dès la seconde où tu es sorti du ventre de ta mère, je t'ai tout de suite aimé plus que tout au monde. Tu es ma chair, mon sang, mon fils ! J'avais intérieurement conclu un pacte avec moi-même semblable aux promesses que ce font les meilleurs amis d'enfance : je me suis juré solennellement de te protéger, te rendre heureux et surtout de te donner tout l'amour que je pouvais puiser au plus profond de mes tripes jusqu'à mon dernier souffle. J'avais juré d'être un père, un vrai. De te donner tout ce que je n'ai pas eu de la part du mien.

Ce pacte, j'en avais parlé à ta Maman. Elle aussi avait eu le temps d'en faire un avant de commencer à pousser pour te faire douloureusement sortir d'elle : elle s'était juré de toujours trouver assez d'amour pour toi et moi. De ne pas en négliger un au détriment de l'autre. Je lui ai répondu que je savais très bien que son amour pour moi ne serait pas entravé par ta naissance.

Mais la vie m'a montré que l'amour d'une femme pour son mari était grand, et que celui d'une mère pour son enfant était infini.

En tout cas fiston, mon amour pour ta mère et toi est éternel, et j'espère que tu n'auras jamais à en douter.


Voilà, j'espère que ce flash-back vous a plu.
Les prochaines suites devraient vous aider à identifier ce narrateur du passé (mais je pense que certains ont compris qui il était... 8) )

En attendant, gros bisous !!!
Dernière édition par almelyoko le 14 Mai 2013, 18:40, édité 2 fois.
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Lyokophile à vie

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Message 23 Fév 2011, 13:53

re

Oui c'est ....

Je peux le dire ?
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Message 23 Fév 2011, 15:47

Ah moi aussi je crois savoir mais je dois pas le dire.Dommage :pale: !Mais c'est pas grave,j'ai hâte de la voir cette suite et de voir le mariage.Comme toujours,je ne tiens plus en place et je me pose pas mal de questions:xana va-t-il attaquer,comment va se passer le mariage,quel est ce terrible secret que partage Ulrich et ses parents?Tant de questions et si peu de réponses!Donc mets vite la suite please!!!!!
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Jeune Lyokophile

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Message 26 Fév 2011, 00:46

Bonsoir à tous !
Il est tard mais j'ai eu une journée chargée !
Voici la suite !



On revient 14 ans plus tard

Le lendemain matin, tout était calme dans la demeure des Stern. Ulrich s'était réveillé extrêmement tôt. Les souvenirs qui habitent une maison viennent parfois hanter nos nuits. Il profita de son réveil matinal pour observer la belle japonaise encore profondément assoupie. Il ne put résister au bonheur de caresser ses cheveux en se faisant le plus doux possible. Dans l'élan du geste, il prit soin de ranger une mèche traçant un parfait axe de symétrie entre la gauche et la droite de son visage derrière son oreille. Puis avant de quitter la chambre à pas de loup, il baisa discrètement son front.

Il n'était que 6h04, la pénombre du petit matin régnait encore dans la maison. Ulrich décida d'exploiter ce temps qui n'appartenait qu'à lui en contemplant mieux les pièces qu'il n'avait pas vu depuis des mois, voir des années pour certaines. En effet, le changement était notable : en fait, il était surtout intrigué par les travaux entamés dans " la troisième chambre ". Ses pas le dirigèrent vers la porte la plus proche des escaliers, sur sa droite. Elle était condamnée pour cause de travaux, mais un vieux stratagème datant de son enfance resurgit de sa mémoire et lui permit de crocheter la serrure sans aucune difficulté. Il pénétra dans la pièce sombre dont les volets étaient tous fermés. Il appuya sur l'interrupteur qui fit cracher aux ampoules une lumière pâle et désagréable pour ses yeux pas encore tout à fait éveillés. On pouvait constater les tapisseries arrachées, le sol recouvert de bâches - sans doute pour éviter que la peinture qui enduirait les murs ne coule dessus -, et les meubles neufs encore emballés dans leur carton qui attendaient patiemment leur délivrance dans le coin le plus reculé de la salle. Un sentiment de nostalgie qui chagrina le jeune homme au plus haut point le poussa à s'imaginer le lieu dans son état originel. Et bien que cela fasse un peu plus de sept ans qu'il n'avait pas mis un seul pied dans cette chambre, les souvenirs de ce lieu étaient parfaitement bien conservés dans son esprit. Il revoyait la semi-clarté du papier peint bleu-nuit couvert de petits points scintillants apparentés à des étoiles qui tapissait les murs.

En entrant dans cette chambre, on avait l'impression de voyager dans l'espace, de quitter la Terre. Ulrich se rappelait parfaitement de ce sentiment qui faisait qu'il aimait tant rester ici. En plus, cet univers astronomique n'avait pas du tout été laissé au hasard : ici, on se situait plus précisément dans une reproduction de taille réduite de la galaxie d'Andromède ! Il la connaissait par cœur, c'était sa préférée ! La galaxie d'Andromède anciennement appelée "grande nébuleuse d'Andromède" et aussi connue sous les noms M31 et NGC 224, est une galaxie spirale géante très semblable à notre galaxie située dans la direction de la constellation d'Andromède. Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, Ulrich savait bien qu'on estimait la distance l'éloignant de notre " planète bleue " entre 2,4 et 2,9 millions d'années-lumière. Une bonne trotte pour qui voudrait s'y aventurer !
Ce fut d'ailleurs un de ses rêves de gosse, mais quand son père lui avait converti la distance en mètres d'abord, puis en kilomètres en espérant un chiffre bien plus petit que le premier, il se résigna estimant que c'était " toujours beaucoup beaucoup trop loin ! ". Il sourit en se remémorant cette anecdote et se rendit compte qu'effectivement, seul les rêves d'un enfant pouvaient nous propulser aussi loin que la galaxie d'Andromède, et bien plus encore. Alors, à défaut de pouvoir la visiter, il l'avait étudiée jusque dans les moindres détails : déclinaison, coordonnées galactiques, vitesse radiale, inclinaison, orientation du grand axe, magnitudes apparente et absolue, taille angulaire, masse...... Il se souvenait encore aujourd'hui des chiffres associés à ces données, et de ce que ces dernières représentaient.
En se replongeant dans cet univers particulier, caché dans la mémoire de ce lieu qui fut si magique pour lui, Ulrich redevenait petit à petit l'enfant émerveillé qu'il avait été. Et quand il était petit, son père lui avait fait promettre de garder cette capacité à s'émerveiller des choses les plus impressionnantes, mais surtout des plus simples, car c'est en elles que résident, selon lui, l'origine de l'activation de ses sens et de ses premières émotions d'enfant ; et l'homme qu'il deviendra un jour, devra se faire le devoir de ne jamais les oublier sous peine " d'être amputer du bonheur de la sensation de ne rien avoir su au départ, puis de découvrir petit à petit " : en bref d'avoir baigné dans la douce et innocente ignorance de l'enfance.
Il avait expliqué à son fils qu'un homme blasé qui se sentait " trop important pour s'émouvoir bêtement face au monde dans lequel il vivait " subissait lui-même la bêtise de passer à côté de la vie justement. Il lui avait dit que pour que des événements incroyables se produisent, ceux-ci nécessitaient une rencontre insolite ; et comment provoquer quoi que ce soit en restant enfermé dans son monde d'égoïsme ?!
Il avait fait parvenir aux oreilles de son petit garçon que la plus formidable des aventures qui permettrait un émerveillement sans fin, c'était l'amour, quelles que soient ses formes. Que c'était à double tranchant : que quand on aime, on donne une partie de soi en acceptant que le destinataire ne nous la rende jamais et qu'il pouvait en faire ce qu'il voulait. Que quand ce n'était pas réciproque, on devait accepter de souffrir. Que quand ça l'était, on devait accepter de subir la dépendance de l'autre sans condition et sans se poser la moindre question. Que c'est seulement quand on aura atteint ce niveau de dépendance absolu qu'on aura le droit de dire qu'on a vécu un amour magnifique.
L'enfant avait alors demandé à son père ce qu'il se produisait quand on avait plus " de petits bouts de soi à donner ". Le regard du père s'était alors voilé d'une grande tendresse teinté d'un certain amusement à l'entente de cette question. Il avait répondu : " - Ulrich. Ta question est parfaitement justifiée. Mais sache que ce que tu me décris n'arrivera jamais à un être qui sait aimer, car un tel individu est doté d'une qualité extraordinaire : la générosité. Et cette générosité renouvellera toujours les " petits bouts de toi " que tu auras distribués aux personnes que tu aimeras, te permettant ainsi d'en éparpiller encore dans d'autres cœurs. - Et quand on ne sait pas aimer ? - Alors on ne vit plus. On devient nous-mêmes " un petit bout de rien du tout " perdu dans le vaste monde, sans valeur et sans sentiment. Et tache de te souvenir de ce que je suis en train de te raconter mon fils, car les sentiments sont le moteur de nos existences ! ".
Depuis cette conversation, le petit avait vécu selon le dogme de partage d'amour que son père lui avait transmis. L'amour avait été un sentiment éminemment répandu dans toute son enfance. Chaque étreinte avec un membre de sa famille ou un de ses amis, chaque pièce, chaque mur, chaque mot, chaque sourire en débordaient. Il avait eu cette chance, et il le savait. D'ailleurs, cet amour il le ressentait énormément dans cette pièce, il se rappelle y avoir vécu des moments de complicité incroyables qu'il n'oublierait jamais, et l'homme qu'il deviendrait non plus.
Les yeux qu'il était en train d'empruntait quelques instants au petit garçon qu'il était redevenu croyaient deviner le télescope qui trônait fidèlement en face de l'unique fenêtre de la chambre. Il se rappelait avoir observé des choses merveilleuses à cet endroit...

Soudain, une présence lui revint à l'esprit. La présence... Ça faisait mal de ressentir tout ça finalement. L'émerveillement face aux souvenirs avait aussi sa part de douleur.

Là, celle-ci se faisait trop grande pour le beau brun. Se sentant pris d'un vertige, il quitta la pièce sur-le-champ sans oublier de bidouiller la serrure pour la remettre à son état d'origine. Voilà maintenant qu'il sentait la nausée le gagner, il décida alors d'aller se désaltérer avec un verre d'eau bien frais dans la cuisine... Ça allait un peu mieux, mais pas encore assez. La force des souvenirs enfouis était vraiment titanesque. Il inspira et expira du mieux qu'il pouvait pour calmer cette crise d'angoisse qui l'avait soudainement attrapé par le col pour le secouer violemment ensuite. Plus ses poumons se remplissaient d'air, plus il reprenait des couleurs... Ça y est il allait mieux, la crise semblait s'estomper.
L'horloge de la cuisine affichait 7h10 : son père ne tarderait pas à se réveiller, il alla donc enfiler une tenu un peu plus habillée pour sortir acheter de quoi petit-déjeuner afin de trouver un prétexte valable pour sortir prendre le bol d'air qui l'aiderait définitivement à pouvoir avaler celui de céréales.
Une fois redescendu, il aperçut effectivement son père dans le salon frottant ses yeux encore tout endormis. Ils se dirent bonjour, et en effet, ce dernier lui tendit un billet de 20 €, afin qu'il puisse aller prendre deux baguettes de pain et quelques viennoiseries à la boulangerie du coin.

- N'oublie pas de prendre des pains aux raisins pour ta mère : tu sais qu'elle en raffole. Et prends aussi quelque chose pour ta Yumi. Ajouta-t-il en souriant d'un air complice.

Mais le beau brun, encore préoccupé par ses pensées, ne releva pas ses derniers mots.


Voilà ! Encore des questions à vous poser... 8)
A bientôt !
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Message 26 Fév 2011, 15:32

Je vois qu'Ulrich avait beaucoup de moments de complicité avec son père.Mais quels sont ces souvenirs qui le rendent malade(au sens propre) et que tu refuses de nous avouer.C'est pas juste,je pourrais pas revenir avant mercredi,c'est dommage mais j'espère que quand je reviendrais,il y aura ta suite.Et celle-ci est tout simplement parfaite(description,détails,etc).
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Message 04 Mar 2011, 11:57

Bonjour !
Pardon pour cette longue absence !
Je tiens à remercier encore tout ceux qui lise ma fanfic et ceux qui prenne le temps d'y laisser des comms' !
Maintenant, la suite ! :D


Le jour entrait dans la chambre d'Ulrich. Yumi se blottit dans la couverture qu'il avait remontée sur ses épaules. De sa main elle le chercha à tâtons sur le sol. Elle s'étira et ouvrit les yeux. La place qu'occupait Ulrich était vide. Elle se redressa brusquement. Son corps fut surpris par la rudesse du froid matinal. Elle frissonna. Après avoir quitté son lit, elle se dirigea vers la commode du beau brun pour y trouver un pull pouvant lui apporter un peu de chaleur. Cette fois-ci, elle ne fit pas attention aux photos dissimulées sous la pile de linges en sortant de la pièce. En longeant le corridor, elle passa devant la " troisième chambre " dont les récents travaux de rénovation semblaient avoir grandement étonné son petit ami. Néanmoins, son esprit encore engourdi par le sommeil ne s'attarda pas sur la question. Elle descendit les escaliers qui la menèrent au salon où Sebastian s'afférait à la préparation de la table.

- Bonjour ! Lança-t-elle joyeusement.
- Bonjour Yumi ! Bien dormi ?
- Très bien, et vous ?
- Egalement... Même si ma femme a encore pris toute la couette ! C'est ce qui m'a réveillé !
- Désolée pour vous ! Répondit-elle en riant doucement. Euh... Vous savez où est Ulrich ?
- Il s'est réveillé très tôt ce matin. Je l'ai envoyé faire quelques courses.
- Ah d'accord. Fit-elle légèrement déçue de ne pas avoir pu se réveiller avec lui à ses côtés. Vous voulez que je vous aide ?
- Non, ne te dérange pas. J'ai presque fini de toute façon.
- Ok. Euh... A quelle heure débute la cérémonie ?
- A 10 h 30 selon le faire part. Mais on nous a téléphoné hier après-midi pour nous dire qu'il y aura un peu de retard : donc, ça se fera sûrement entre 10 h 30 et 11 h. On a largement le temps de se préparer ne t'en fait pas.
- Très bien... Je peux vous poser une question indiscrète ?
- Tant que ce n'est pas trop indiscret. Accepta-t-il gaiement.
- En fait... Je voulais vous demander pourquoi la famille de votre femme ne vous appréciait pas trop.
- Comme l'a si bien dit ton père, Takeo, hier soir : les situations sont tendues avec toutes les belles-familles ! Ironisa-t-il.
- Non, ce que je veux dire c'est que ça a l'air plus... Profond que la simple petite discorde. Rien qu'à vous entendre parler de votre belle-sœur... On dirait que c'est d'ordre bien plus personnel que ça.

Le silence fit écho à la perspicacité de son raisonnement. Sebastian en était tellement dérouté qu'il ne savait quoi répondre.

- Excusez-moi, ma question vous gêne peut-être ?
- Non ! Non, je trouvais juste que... Tu étais très fine psychologue. Dit-il avec un petit sourire qui trahissait sa nervosité. Et bien... Pour faire simple : la famille de Jeanne est une famille extrêmement soudée. Elle est très complice avec sa mère et sa sœur, et son père est complètement... Dingue de ses deux filles. Comme je l'aurais été à sa place, d'ailleurs... Donc, j'écope du mauvais rôle de celui qui fout ce charmant tableau de famille en l'air !
- Je comprends... Ce ne doit pas être facile.
- Et bien... Disons qu'au début c'était compréhensible... Mais au bout de dix-sept ans de mariage tout de même !
- Vous avez l'air très amoureux de votre femme. Laissa-t-elle échapper empreinte d'un soupçon de romantisme.
- Et encore c'est un euphémisme ! Mais je vais t'épargner mes banalités amoureuses.

La jeune fille acquiesça d'un petit rire complice.

- Et Ulrich ? Quel genre d'enfant était-il quand il était petit ?
- Un petit garçon formidable. Il prenait toujours soin des autres avant de penser à lui-même... Il était généreux, toujours plein d'énergie, ouvert, curieux. Parfois autoritaire envers nous ! Il était vraiment le chef de famille numéro deux ! C'est vrai que... Qu'il était très mature pour son âge, incroyablement même. Mais... J'avais peur qu'il grandisse trop vite ! Je suis heureux de voir qu'aujourd'hui il a conservé toutes ses qualités.
- Je vous le confirme Sebastian, il les a toujours ces qualités dont vous parlez.

Les lèvres de Sebastian Stern s'étirèrent en un sourire radieux plein de fierté

- Tiens ? Ulrich est de retour les bras chargés. Ça ne t'embêterais pas d'aller voir s'il a besoin d'un coup de main ? Dit-il après avoir aperçu son fils longer la rue par la fenêtre.
- Non pas du tout. J'y vais ! Répondit-elle presque excitée en se précipitant à la porte d'entrée.

Sebastian sourit en voyant son engouement. Il se retourna vers la table qu'il venait de finir de dresser. Satisfait, il se frotta les mains en sortant un " et voilà ", comme pour conclure son " chef d'œuvre ". C'est alors qu'il sentit deux bras l'enlacer doucement par la taille.

- J'ai encore pris toute la couette, pas vrai ? Demanda sa femme d'une toute petite voix gênée.
- Mais non ! J'étais déjà réveillé, chérie !
- Tu fronces les sourcils : tu mens !
- Comment peux-tu savoir que mes sourcils sont froncés : je suis de dos !
- Comme si j'avais besoin de te voir de face pour savoir la tête que tu fais.
- D'accord j'ai menti : tu as pris toute la couette. Mais ce n'est pas grave... Dit-il affectueusement en se retournant et en serrant son épouse par la taille.

Jeanne se mit sur la pointe des pieds pour que sa tête se retrouve au même niveau que celle de son mari. Ils se dévisagèrent et se sourirent amoureusement avant de s'embrasser passionnément.

Devant la maison, Yumi se préparait à accueillir Ulrich avec beaucoup d'enthousiasme. Lui arrivait avec trois sachets remplis de viennoiseries à peine sorties du four au moment de l'achat. La boulangère qu'il ne connaissait que trop bien, Mme Bizot, lui en avait offert une grande partie en souvenir du temps où, à la sortie de l'école, il passait par sa boutique avec son fils Antoine pour goûter aux délicieux gâteaux préparés par ses bons soins avant leur arrivée. Il avait apprécié son geste plus que généreux, et aussi tenté de lui expliquer que leur appétit ne serait jamais assez grand pour engloutir une telle quantité de nourriture. Mais elle avait persisté en scandant énergiquement " quand on aime on ne compte pas les croissants avalés mon petit Ulrich ! et puis c'est fou ce que tu as maigri ! ". Devant tant d'instance, il avait rendu les armes et accepté de bonne grâce son généreux don. Avant de quitter la boulangerie, elle lui rappela encore à quel point il était devenu " un très beau jeune homme, et que le revoir en forme après tant d'années lui avait procuré un immense plaisir ". Il lui avait répondu que revenir dans cet endroit où il avait vécu et goûté à de bons moments lui réchauffait le cœur et qu'il embrassait bien fort toute la famille Bizot. Ses pas le dirigeaient vers sa maison, et ce fut le " bonjour " dynamique et joyeux de sa petite amie qui sortit son nez du magnifique fondant au chocolat issu d'un souvenir de son enfance.

- Waouh ! Y'a de quoi nourrir tout un régiment là-dedans !
- La boulangère me connait bien !
- Ah d'accord ! Besoin d'un coup de main ?
- Non, ne te dérange pas.
- Très bien... Dans ce cas... "

A ces mots, elle lui plaqua brusquement le dos contre la porte en le saisissant par la veste de survêt’ qu'il avait enfilé et planta son regard dans le sien. Ulrich fut très surpris par son geste mais se laissa tout de même faire.

- Tu m'as manqué ce matin beau brun...
- Ah bon ? Demanda-t-il avec un sourire narquois.
- Tu aimes te faire désirer, hein ? Murmura-t-elle sensuellement au creux de son cou.
- Peut-être bien...

Puis la jolie brune l'empoigna par une masse de cheveux et précipita son visage sur le sien. Le baiser fut si ardent, puissant et passionné qu'Ulrich lâcha instantanément ses paquets au sol, totalement pétrifié de stupéfaction et de plaisir. Yumi, forte de son effet, intensifia encore son élan en approfondissant le baiser et en enroulant le cou de son ami avec ses bras. Le beau brun finit enfin par reprendre le dessus sur ses émotions, et entoura ses hanches. Leurs lèvres étaient inséparables et leurs mains leur prodiguaient mutuellement des attouchements suaves et presque sauvages à la fois. Engouffré dans son plaisir, Ulrich laissa maladroitement glisser une de ses mains sur une fesse de Yumi. Elle frémit à ce contact : la main du jeune homme retourna sur ses hanches aussitôt. Elle stoppa très progressivement le baiser de façon à ce qu'ils retrouvent tous les deux leur souffle.

- C'était pour quoi ça ? Demanda Ulrich haletant.
- Pour dire bonjour ! Répondit-elle en lui souriant tendrement mais à court d'air.
- Et ben ! J'aimerais que tu me dises " bonjour " comme ça tous les matins !
- N'y compte pas trop beau brun !

Ils firent leurs lèvres se toucher une dernière fois avant d'entrer dans la maison où les parents d'Ulrich se remettaient eux aussi d'un échange amoureux très inspiré.
Tout le monde s'attabla pour déguster les merveilleuses viennoiseries rapportées par Ulrich. Jeanne fit remarquer à ce dernier que Mme Bizot l'avait " plus que gâté ". Il acquiesça de la tête en enfournant un pain au chocolat dans sa bouche, et Sebastian prit la parole.

- Bon. On doit être à l’église St Maxime à 10 h 30. Dit-il en relisant le faire part.
- Et le trajet en voiture durera combien de temps ? Demanda sa femme.
- Une heure à peu près. En prenant en compte les éventuels embouteillages. Il faudrait donc qu’on décolle d’ici vers 9 h.
- Il est 7 h 30. Signala Ulrich.
- Alors avalons vite notre petit-déjeuner. Conclut sa mère. 


Et voilà, j'attends vos réactions ! ;)
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Message 04 Mar 2011, 17:10

Trop cool ta suite.J'adore comme toujours.Bien décrit,ordonné!Bravo pour le petit moment intense entre Ulrich et Yumi j'ai beaucoup aimé(de toute façon,j'aime ce genre de moments romantique entre eux).J'ai une petite faveur à te demander:est-ce que tu pourrais mettre ta suite demain car après samedi je ne reviendrais pas avant mercredi donc si tu pouvais la mettre si possible avant 14 heures ce serait vraiment trop cool de ta part!Mais ce n'est pas grave si tu ne peux pas,je devrais attendre.Continue!!!
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Message 11 Mar 2011, 21:31

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J'adore cette suite, je me demande ce qui va se passer pendant le mariage. Vivement la suite.
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Message 18 Mai 2011, 11:48

Bonjour à tous !

Je passe vite fait vous dire que je suis désolée pour cette longgue absence, j'ai été très occupée ces derniers mois !
Ma fanfic est TRES loin d'être terminée et de nombreuses surprises vous y attendent ! Je finis mes exams à la fac ce vendredi et je me replonge dedans comme une folle ! Mon histoire me tiens beaucoup à coeur et je souhaite vraiment vous la faire partager !

A très bientôt, et passez une bonne journée ! ;)
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Message 25 Mai 2011, 21:24

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Génial que ça continue, j'attendrais la suite. Bon courage avec les examens.
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Message 16 Juil 2011, 15:02

Coucou tout le monde ! Désolée pour cette longue absence !!!!!
En guise d'excuse : voici la suite !!!!




Une fois les cafés, les chocolats chauds, les jus d’oranges, les croissants, les tartines et autres mets ingurgités, tout le monde alla se préparer. Yumi était déjà dans la salle de bain, et Jeanne faisait couler l’eau brûlante le long de son corps dans sa salle d’eau. Ulrich et son père étaient en train de sortir leur smoking respectif. Celui de Sebastian était couleur chocolat avec une chemise bleue grisâtre en dessous. Sa femme lui avait offert une cravate assortie pour l’occasion. Une cravate de marque dont l’écrin consistait en une boîte d’un cuir vert émeraude. Quand il l’ouvrit, un sourire se dessina sur son visage en signe de contentement. Jeanne connaissait bien ses goûts. Elle savait qu’il adorerait les rayures pourpres légèrement obliques qui ornaient le gris de l’accessoire. Jeanne le connaissait par cœur. C’était réciproque. Il avait aussi profitait de ce mariage qui selon lui était « voué à l’échec » pour lui offrir une magnifique robe longue noire légèrement moulante. Il avait eu un fantasme coquin en l’apercevant dans la vitrine d’un grand magasin alors qu’il flânait dans la rue après une dure journée de boulot. Cette journée avait été très sombre, mais imaginer sa femme dans cet habit fut son rayon de soleil. D’ailleurs, elle l’avait toujours aimé pour ce genre de petites attentions qu’il lui portait. Pour la séduire, il avait été près à faire l’impossible : elle avait cédé devant la passion et le charme qu’il dégageait. Mais elle avait eu peur qu’au fil du temps, une routine s’installe et balaie totalement tout ce romantisme. Pour la garder, il n’avait jamais mit de frein à sa passion et à la franchise de ses sentiments. Il lui montrait tout le temps qu’il l’aimait comme au premier jour même après vingt-deux ans de vie commune.

- Papa ?

Il fut sortit de ses pensées à l’entente de la voix de son fils.

- Qu’est-ce qu’il y a mon p’tit gars ?
- Ça faisait longtemps que tu ne m’avais pas appelé comme ça, dit-il avec un petit sourire. En fait, j’hésite pour la chemise…
- Le bleu ne te convient pas ?
- Je ne sais pas… Pourtant la première fois que je l’ai mise ça allait, mais… Je ne sais pas.
- J’avais dit à ta mère que ça ferait trop le côté joli p’tit ange, comme quand tu étais petit ! S’exclama-t-il en fouillant dans son armoire. Tiens, voilà ce que j’avais acheté pour toi.

Il lui tendit une magnifique chemise bordeaux à fines rayures noires. Son taux de séduction était sûr de grimpait de cent pour cent avec ce nouveau vêtement. Il était conquis par ce que son père lui montrait. Son regard émerveillé tira un large sourire à ce dernier.

- Alors ?
- Parfait !
- Je savais que ça te plairais plus. Les couleurs sombres nous vont mieux à tous les deux !

Ulrich le remercia, puis fila dans sa chambre pour étaler son costume sur son lit. Quelques temps après, Jeanne sortit de la salle d’eau seins nus, parée d’une serviette à la taille et d’une autre aux cheveux.

- Je t’ai entendu ! « Côté joli p’tit ange », « les couleurs sombres nous vont mieux ! », et blablabla… Je n’ai pas de goût c’est ça ?!
- Mais non chérie, voyons !
- De toute façon tu as raison, ta chemise lui ira mieux.
- Alors pourquoi tu t’énerves ?
- A ton avis ?! Insinua-t-elle en frottant frénétiquement ses cheveux pour les sécher. D’ailleurs je pense que la robe que tu m’as achetée sera trop serrée pour moi. Désolée !
- Tu as des circonstances atténuantes. Fit-il avec un sourire rempli d’amour.
- Tu sais que j’aime ça quand tu utilise ton vocabulaire juridique… Chuchota-t-elle sensuellement avant de l’embrasser langoureusement.

Mais l’élan ne dura que cinq secondes.

- Hé ! On n’a pas fini ! S’indigna son mari.
- Si on ne veut pas se faire remarquer en arrivant en retard au mariage, il vaut mieux pour nous que ce soit fini !
- T’es pas possible ! Dit-il bougon en entrant dans la salle d’eau.
- Je t’aime aussi chéri ! Répondit-elle en commençant à se coiffer.

Pendant ce temps, Yumi revenait de la salle de bain d’un pas pressé, simplement enroulée dans une serviette. Quand elle pénétra dans la chambre du beau brun, elle aperçut ce dernier dos à la porte. Il se retourna lentement.

- Ça y est, t’as fin… il fit à nouveau face au lit. Désolé, je p-pensais que tu étais habillée. Bégaya-t-il.
- Ben non justement, j’étais te-tellement p-pressée que j’ai oublié m-mes affaires. Reste tourné t’as compris ?! Bégaya-t-elle également.
- Oui ! J’y vais. Dit-il en s’emparant délicatement de son costume.
- Mets une main devant tes yeux !
- D’accord ! Dit-il en s’exécutant.

Il finit par sortir juste après s’être cogné contre son bureau, ce qui lui avait tiré un juron de la bouche. Une fois seule, Yumi se détendit, mais ses joues avaient gardé une légère teinte rosée. Elle se sécha rapidement le corps puis les cheveux. Elle enfila une parure de sous-vêtements en dentelle bleu nuit, s’accroupit devant son sac et en sortit sa tenue pour le mariage. En se relevant, elle admira encore une fois la splendide robe d’un violet foncé que lui avait confiée sa mère. Elle la passa vite tout en y faisant extrêmement attention. Une fois le merveilleux vêtement enfilé, elle essaya tant bien que mal de se contempler : la fente côté gauche laissait apparaître le galbe de sa cuisse, et le léger décolleté permettait d’entrevoir sa poitrine mais sans atteindre la vulgarité. On pouvait voir ses jolis bras fins et sur son épaule droite trônait une rose noire en satin en guise de décoration. En bref, cette tenue était simple, chic, très attrayante, et ne connotait en aucun cas la débauche. Yumi espérait secrètement qu’Ulrich la dévore du regard pendant toute la journée. Elle savait même que c’est ce qu’il ferait, d’ailleurs ! Elle trouva cette pensée délicieuse et savait qu’elle non plus elle ne le quittera pas du regard vêtu de son « costume de pingouin ». Elle alla dans le couloir pour profiter du miroir qui y était suspendu. Sa mère lui avait conseillé de mettre un peu de maquillage « pour une fois ! ». Elle appliqua donc un coup de crayon noir mal assuré sur ses yeux et une très fine couche de rouge à la lèvre sur sa bouche. Yumi scruta les moindres détails de son visage dans la glace. Elle se reconnut, et se surprit même à apprécier un petit peu cet ajout de maquillage simple et discret mais néanmoins embellissant. Là c’était sûr : Ulrich allait l’embêtait pendant un bon moment ! Non pas que ça la dérange bien sûr…
Contente, elle retourna dans la chambre pour enfiler les escarpins assortis à sa robe que sa mère lui avait encore une fois conseillés. Mais la jeune fille grimaça à la vue de ses « bourreaux pour pieds démoniaques ! ». Au début, son équilibre était précaire, et ses pieds étaient trop à l’étroit. Elle fit quelques pas dans la pièce s’appropriant petit à petit l’équilibre qui lui faisait défaut et un léger confort pour ses pieds. Avant de quitter la chambre, elle attacha ses cheveux en un chignon laissant dépasser une mèche de chaque côté de son visage, pris un petit sac à main violet pour y mettre quelques petites choses. Une fois habituée, elle se rendit dans le salon à l’étage inférieur. Jeanne suivait les informations matinales à la télévision assise sur le canapé.

- Jeanne vous êtes radieuse !
- Je te remercie Yumi, c’est très gentil.

La mère d’Ulrich avait opté pour une robe bleue marine unie qui mettant son corps en valeur. Ses cheveux étaient lâchés et des boucles ondulaient au bout ; c’était la première fois que Yumi les voyait ainsi : cet effet faisait d’elle une autre femme. Toujours aussi belle et même bien plus encore, mais la douceur de son visage n’en était que plus grande.

- Tu es très belle ! Cette robe te va bien !
- Vous… trouvez ? Fit la jeune fille les joues rouges.
- Sans aucun doute ! Mais… On voit bien que tu n’as pas l’habitude de porter ce genre de tenue.
- Je suis assez mal alaise en effet.
- Et bien tu ne devrais pas. Ça te va très bien, la rassura-t-elle.
- Je peux vous poser une question… à propos de votre mari ?
- Bien sûr. Dit-elle avec une légère hésitation.
- En fait ce n’est pas exactement à propos de lui, mais plutôt… Des conflits qu’il y a entre lui et votre sœur, Célia.
- Ah ! Tu parles de cette guéguerre qu’ils mènent depuis des années ?! Répondit-elle en rigolant un peu. Et bien… Je dois avouer que ça me peine un peu que deux personnes que j’aime profondément ne s’entendent pas bien.
- Vous êtes très proche de votre sœur ?
- Oui, nos rapports étaient très fusionnels, nous n’avons qu’un an d’écart. Depuis mon mariage avec Sebastian et la naissance d’Ulrich nous ne nous voyons pas aussi souvent qu’avant, mais c’est la vie. En ce qui concerne Sebastian et Célia… Disons que… Ma grande sœur est très possessive ! Déjà plus jeune, elle voyait d’un très mauvais œil le fait que j’ai un petit-copain… Non pas que j’en ai eu des tonnes non plus !
- Rassurez-vous, je ne pensais pas du tout cela de vous !
- Enfin bref, ce pauvre Seb n’est qu’une autre victime de ses a priori stupides. Même sa plus grande victime alors que paradoxalement c’était avec lui que je me sentais le mieux.
- Et votre père ? Comment a-t-il réagi ?
- Comme tous les pères : excessif, pessimiste, ultra-protecteur, sévère… Quelque part, je suis contente que mon père ait réagi ainsi car je sais qu’il l’a fait pour me protéger. Mais… Il était bien trop excessif, pessimiste, ultra-protecteur, sévère, etc.…. Heureusement, ma mère a toujours beaucoup apprécié Seb !
- En gros… Votre mari en a bavé si vous me passez l’expression.
- C’est le moins que l’on puisse dire ! Mais comparé à ce que je viens de te raconter, les rapports entre Sebastian et ma famille d’aujourd’hui sont plus que bons ! Après tant d’années ça ne pouvait que s’améliorer… Mais nous ferions mieux d’en rester là dans cette conversation, sinon on va tomber dans le mélodrame ! Conclut-elle avec un petit rire nerveux.
- Oui, excusez-moi.
- Pas de soucis.

Ulrich et Sebastian descendaient les escaliers qui menaient au salon. Quand ils aperçurent Yumi et Jeanne, leur réaction ne se fit pas attendre.

- Et bien ! Vous feriez mieux de ne pas aller à ce mariage ! Vous êtes mille fois plus belles que la mariée ! S’exclama Sebastian admiratif et blagueur.
- Seb ! Tu vas arrêter ton cirque un peu ! Rétorqua sa femme.
- Ça va ! Si on ne peut plus plaisanter maintenant ! Mais en tout cas je pense ce que j’ai dit : vous êtes très jolies toutes les deux !
- Merci chéri.
- Mer… ci, Sebastian. Bégaya la jeune japonaise très flattée et gênée à la fois.
- Mais de rien ! Bon Jeanne allons-y ! Plus vite on y sera, plus vite ce sera fini !
- T’es vraiment chiant ! Tu ne peux pas être celui qui va avoir l’intelligence d’arrêter ce stupide conflit ?
- Tu peux en dire autant à Célia ! Sur le faire-part il y a écrit : « Jeanne et Ulrich sont conviés au mariage de Célia et… Bidule… »
- Le prénom de son futur mari est Stephan !
- Bref. Le fait est qu’elle n’a pas mis mon prénom ! Et ne me dis pas que c’est un oubli !
- D’accord ce n’est pas un oubli mais vous êtes chiants tous les deux !

Sur cette exclamation, le couple se rendit à la voiture tout en continuant leur dispute et en laissant Yumi et Ulrich plantés l’un devant l’autre dans le salon. La jeune femme avait la tête légèrement baissée et les joues rouges tandis que le beau brun avait les yeux rivés sur elle. Le coup de crayon noir agrandissait son regard qu’il trouvé déjà si beau, la fine couche écarlate qui habillait ses lèvres semblait le provoquer pour une invitation à un baiser, son subtil décolleté lui laissait découvrir sa poitrine naissante qu’il rêvait en secret de pouvoir frôler de ses doigts et la robe dans son ensemble affinait son corps déjà si gracieux. Il n’osait pas ouvrir la bouche pour lui dire qu’elle était belle, magnifique ou époustouflante, car lui-même ne trouvait aucun de ces adjectifs assez fort pour qualifier sa magnificence.

- Ulrich ! Ne reste pas planté là et dit quelque chose s’il te plaît !... C’est vraiment gênant. Fit la japonaise en fixant toujours ses pieds.
- « Gênant » ? Comment peux-tu être gênée, tu es… Tu es… Les mots me manquent pour te dire à quel point tu es… belle, magnifique, splendide… Oh ! Tu vois ?! Tu me fais tellement d’effet que j’ai honte de débiter ces banalités !
- Je… Te « fais de l’effet » ? Répéta-t-elle en levant les yeux vers lui toujours rouge.
- Bien sûr ! Je… Je me suis un peu emporté, hein ? Demanda-t-il très embarrassé.
- Ta réaction est… Le plus beau compliment que tu pouvais me faire.

La douceur de sa voix amplifiait la beauté de sa personne. A la manière d’un mouvement continu de marteau-piqueur, le cœur du jeune homme tambourinait violemment. Si l’on pouvait mourir d’amour et de stupéfaction, Ulrich serait mort trois fois par la faute de sa petite amie. Homicide involontaire… Peut-être ? La première fois, un intense et profond regard avait transpercé son âme de part et d’autre. La seconde, les pas qu’elle avait entamés dans sa direction l’ont presque mené à l’arrêt cardiaque. L’ultime crime de la japonaise fut le murmure qu’elle lui avait sensuellement glissé au creux de l’oreille.

- Toi aussi tu me fais de l’effet…

La suite logique de ce délicieux moment fut le rapprochement progressif et pressé à la fois de leurs lèvres. Seulement, avant que n’arrive le baiser exquis que leur promettait cette intime situation, le klaxon de la belle voiture blanche de Sebastian Stern parvint à leurs oreilles.

- Plus tard ? Demanda-t-il.
- Plus tard… Confirma-t-elle.

Sur ces mots, ils se hâtèrent tous les deux vers le véhicule dont le moteur vrombissait déjà.

- C’est parti ! S’exclama Sebastian d’un ton faussement énergique.
- Allez chéri, arrête de faire cette tête ! Une journée ça passe vite !
- Ça dépend de ce qu’on en fait !... Ah ! Tiens, Yumi ? Tu as remarqué le magnifique arbre qu’il y a dans notre jardin ?
- Oui Sebastian… Et alors ?
- Hé bien devine qui en ait tombé parce qu’il se prenait pour un fruit mûr ?
- Papa ! S’exclama le concerné.
- Ulrich ?! Mais… Je croyais que tu avais le vertige ?!
- Lui ? Le vertige ? Tu parles, il aimait bien crapahuter de partout !... Bon allez on y va ! Conclut le père de famille.

Devant la mine un peu étonnée de Yumi, Ulrich tourna lentement la tête vers la fenêtre qui se trouvait de son côté pour contempler silencieusement le paysage. Elle fit de même de son côté sans ajouter un mot, et il en fut ainsi durant tout le trajet.



Voilà ! J'espère que vous êtes contents ! A très bientôt (promis !). :D
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Une fic, c'est comme XANA : on bosse dessus comme un malade pour l'achever !

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Message 17 Juil 2011, 02:28

Je n'espérais plus de suite et je suis contente qu'enfin de compte si ! J'aime beaucoup ta fic, la complicité de Yumi et Ulrich adorable mais tout en discrétion et les parents d'Ulrich s'aiment comme des ados mais...Je sens toujours qu'il y a un truc qui cloche avec le père d'Ulrich...A voir ^^
Coraline, 21 ans, amoureuse et maman d'un petit Kénoa né le 28 août 2014 à 21h43 et depuis mon coeur déborde d'amour <3
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Message 19 Juil 2011, 19:42

Salut tout le monde !
Je sais que l'histoire à l'air de stagner un peu en ce moment, mais je vous promets que ça va pas tarder à bougé ! ;)
Voici la suite !



Il y a treize ans
Dans un parc d’attraction

Enfin libres !

Cela fait des mois que nous travaillons comme des forcenés ma très chère femme et moi, il était temps qu’on prenne quelques vacances ! On a fini par s’octroyer deux bonnes semaines de congé du coup. On va pouvoir profiter de notre p’tit gars !

D’ailleurs, ce dernier semble apprécier la sortie. Sa petite main dans celle de sa mère, il se déplace en sautillant gaiement et ses éclats de rire se mêlent à ceux des autres enfants. Ils sont purs et merveilleux tout comme lui. Le rire de mon fils : la plus belle des musiques pour mes oreilles de père ! C’est la première fois de ma vie que je mets les pieds dans un parc d’attraction. En effet, ma paternité m’a fait découvrir un monde dont j’étais totalement étranger. Un monde rempli de bonheur et de tendresse où parents et enfants échangent et partagent ensemble… S’aiment d’un amour inconditionnel. La pensée qu’il m’avait fallu devenir père à mon tour pour jouir de tout cela me laisse un goût amer, une marque à l’âme qui ne s’efface pas… Enfin, mieux vaut tard que jamais !

Aïe !

Ma douce moitié est visiblement d’humeur taquine aujourd’hui. Elle a dû remarquer que j’étais ailleurs pendant les trente secondes qui venaient de s’écouler et en a profiter pour me pincer le nez. Fière de sa plaisanterie, elle arbore le sourire espiègle et coquin d’une gamine de sept ans, ce que je trouve irrésistiblement mignon ! Mais avec ses belles formes de femme, je la trouve aussi irrésistiblement sexy ! Ce que je ne peux pas m’empêcher de lui susurrer dans l’ombre du creux de son cou. Je l’ai vu frissonner doucement et son sourire s’est élargi ; néanmoins, elle me lance aussi son regard qui disait « non ! Pas maintenant idiot ! ». Ce regard je le connais très bien : elle me l’a lancé des milliards de fois quand nous étions à la fac ! Dans l’intension de rediriger mes pensées (peu catholiques), elle propose un tour de grande roue à notre petit bonhomme. D’abord réticent à la vue de la hauteur de l’engin, il refuse en secouant énergiquement la tête de gauche à droite. Sa mère se baisse de façon à être à sa taille, et lui dit que de là-haut il verra des choses magnifiques : des adultes qui lui paraîtrons être des fourmis ; le grand-huit, un mille-pattes minuscules ; lui-même, un géant ! L’enfant semblait séduit et impressionné par son récit, mais cela ne le faisait pas se sentir plus en sécurité qu’avant.

- J’ai peur de tomber de tout là-haut. Avait-il murmuré timidement.

Sa Maman lui jure que cela ne se produira pas et qu’elle veillera sur lui de la montée à la descente. Je lui ai même promis que quand bien même il tomberait de « tout là-haut », je le rattraperais aussi vite que l’éclair. Après une légère hésitation, il accepte très rapidement et fonce vers les cabines en tirant sa Maman par la main. Après ce super « voyage » le peu de vocabulaire qu’il savait employer du haut de ses deux ans et quelques mois lui avait permis de nous décrire son incroyable épopée pendant de très longues minutes, et comme retombée en enfance, sa mère se joignait à lui pour me narrer leur fabuleuse aventure.
Je me demande si notre petit bonhomme retiendra cet instant si magique qu’il avait vécu quand il sera plus grand.

Moi je n’oublierai jamais le sourire magnifique qui illuminait son visage.


Et voici un touchant petit moment en famille (mais... la famille de qui ? 8) ).

Allez à bientôt pour la suite !
Dernière édition par almelyoko le 14 Mai 2013, 18:55, édité 2 fois.
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Message 19 Juil 2011, 19:49

C'est trop mignon...^^
Je suis vraiment fan de cette fic parce que le mystère reste préservé sur deux points:

- Qu'est-ce qui tourmente Ulrich ? Visiblement un problème familial mais lequel...

- Qui est ce papa qui parle avec tant d'amour de sa femme ou de son fils ? Le père d'Ulrich ? Je sais pas pourquoi je n'en suis pas persuadée personnellement, j'ai bien ma petite idée...Mais je préfère ne rien de peur de dire une grosse connerie ou de gâcher le mystère que tu veux préserver si jamais j'ai raison ^^
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Message 22 Juil 2011, 01:07

Magnifique suite comme d'hab',

Ulrich serait-il cachotier (par rapport au vertige) sinon ils sont toujours aussi amoureux nos tourtereaux j'adore le "Je veut absolument te plaire, tu veut faire pareil" alors qu'ils sont raides dingues l'un de l'autre.
De plus j'adore la complicité entre Mr et Mme Stern :D.

Mais quel est dont le secret qui pèse si lourd sur Ulrich ? Mme Stern serait-elle enceinte ? Et mais qui est donc ce père de famille si heureux d'avoir un ptit bonhomme ?

Vivement une suite et éclaire nous par pitié :D

(Et ouais, j'ai commenter toutes les fanfics' que j'adore grâce à la superbe connexion ineternet qui fonctionne merveilleusement bien de mon rondoudou d'amour ... euh je crois qu'il veut me tuer :pale: Est-ce que j'en pronfiterais pas pour poster une de mes suites bah écoutez, on m'appelle 8) )
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Message 22 Juil 2011, 02:14

Tout simplement un seul mot suffit pour d'écrire la suite de ta fic que j'aime tant:

J.A.I A.D.O.R.E.R!!!!!!! :D :D

met vite une suite, je t'encourage

Yuki Kuran
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Message 05 Aoû 2011, 00:51

Bonsoir tout le monde !
Pardon pour l'attente ! Voici la suite ! :D




Treize ans plus tard
Dans la voiture de Sebastian Stern


Le silence régnait à l’arrière. A l’avant, Jeanne discutait tranquillement avec son mari en jouant à une sorte de jeu de question-réponse pour le moins amusant. Le but était de remettre en mémoire à Sebastian les informations les plus importantes qu’il devait absolument retenir sur le futur époux de sa sœur, Célia. En effet, le fameux Stephan n’avait pas vraiment pris la peine de mieux faire connaissance avec lui, sa femme ou son fils d’ailleurs. Il l’avait croisé tout à fait par hasard dans un centre-commercial. Les deux hommes s’étaient ensuite rendus dans un café pour bavarder un peu de tout et de rien. Sebastian avait donc eu l’occasion de constater que Stephan était imbu de lui-même, narcissique, hautain, pas très drôle, mais... Follement amoureux de sa « chère Célia ». Après avoir fait le rapport de cette rencontre fortuite à sa femme, il avait ajouté que Stephan et Célia étaient partis pour bien s’entendre au début pour mieux « se bouffer le nez » à la fin !

- Prénom ?
- Stephan.
- Nom ?
- Moreau.
- Profession ?
- Euh… Acheteur dans la grande distribution.
- Nombre de frères et sœurs plus noms et âges ?
- Question piège ! Il est fils unique !
- Non, il n’est pas fils unique ! Alexandre, 33 ans et Maryline, 30 ans !
- Ah bon ?
- Et oui ! Passe-temps favoris ?
- Des trucs de bourges du style golf et balade sur son zodiaque !
- Parfait si on enlève le « trucs de bourges » ! Façon dont il a rencontré Célia ?
- Leurs regards se sont croisés au-dessus d’une machine à café alors qu’ils ont eu en commun la charge d’un dossier concernant la vente de je ne sais plus quoi.
- N’en fais pas trop !
- C’est comme ça qu’il m’a raconté ça !
- Ses parents ?
- Arthur et Louise : retraités.
- Bon je crois que tu es au point.
- C’était drôle ton p’tit jeu ! Et… Qu’est-ce que j’ai gagné ?
- Le droit de te taire et de conduire en silence !
- C’est nul !

Sur ces paroles, il s’exécuta, tandis que des questions taraudaient toujours les esprits d’Ulrich et de Yumi.




Il y a treize ans
A la plage


Après les manèges et la grande roue, à nous le sable blanc et chaud ainsi que la mer bleue et calme ! Depuis le temps que notre bonhomme nous réclame « la mer ! La mer ! La mer !... ». On n’avait pas vraiment le choix ! Alors on se fait une virée dans le sud de la France. Un petit vol en avion, une nuit dans un hôtel sympa pour nous en remettre et nous y voilà en fin de matinée !

A l’entente de ses rires, fouler le sable de ses petits petons est apparemment le premier bonheur de la journée de notre garçon. Le soleil brillait de tous ses rayons et aucun vent ne semblait vouloir troubler la douce chaleur qui régnait. Après avoir trouvé une place satisfaisante, s’être déshabillé, passé la crème solaire, et enfilé les brassières du petit, l’eau bleue nous accueille généreusement avec une température agréable. Dans les bras de sa mère, notre p’tit gars gémissait dans tous les sens à la vue de ses jambes dans la mer qui lui paraissait trop profonde.

- Y a trop de mer !!! S’écrit-il.

Pour le rassurer, je le mets sur mes épaules. Ceci a pour effet immédiat de le calmer. Profitant de la vue qu’il a désormais, il constate tout de même qu’il y avait « trop de mer » autour de nous. Soudain, une gerbe d’eau nous frappe de plein fouet. Les ricanements moqueurs qui s’en suivent ne tardent pas à m’indiquer l’auteur de cette petite blague. C’est ainsi que je me mets à poursuivre ma petite femme en courant dans l’eau avec notre fiston sur les épaules qui rigole encore et encore jusqu’à en perdre son souffle pendant une bonne vingtaine de minutes. A la suite de notre « guerre aquatique », nous retournons tous sur nos draps de plage couverts de l’ombre offerte par le parasol que j’avais préalablement planté. Exténués et encore tous surexcités, nous tentons désespérément de prendre une décision quant à notre déjeuner. « Za ! Za ! » (Ce qui se traduit couramment par « pizza » du langage bébé au langage normal) est voté à l’unanimité. Après la dégustation de notre « quatre fromages » et de nos glaces respectives en guise de désert, une grosse fatigue s’empare de nous et nous impose une sieste digne de ce nom.

Le voyage en avion et la « guerre aquatique » ont eu raison de nous !

Une fois bien réveillé, notre rejeton se met à la construction de son premier château de sable pour imiter les enfants qu’il pouvait apercevoir un peu plus loin. Voyant que ses efforts ne le mènent pas du tout au même résultat qu’eux, il décide de nous sortir de notre sommeil pour l’aider à réaliser son chef d’œuvre. Après quelques petites heures de travail acharné, notre château a vraiment fière allure ! Les hautes tours et les murs solidifiés par le sable légèrement mouillé lui donnent l’apparence d’un véritable château fort. Les fines gravures exécutées par ma femme, à l’aide d’un petit bâton ramené par une vague écumante qui s’étaient échouée non loin de notre position, renforcent le réalisme de notre construction et la rendent vraiment magnifique.
Ni une ni deux, je le photographie pour garder son image intacte à jamais avant que le temps ne s’occupe d’éparpiller chacun des grains de sable qui le constitue. Après cette petite activité, nous retournons faire les fous dans l’eau claire de la Méditerranée, jusqu’à ce que vienne l’heure de quitter la plage pour mettre ainsi fin à cette si belle et douce journée. Le crépuscule ornait déjà le ciel de ses belles couleurs vives et sombres à la fois. Ce spectacle de couleurs joint à l’orchestre des vagues bleues est d’une beauté à couper le souffle. Un léger vent frais vient caresser mon corps. Cette sensation est très agréable, mais une autre qui l’est encore plus stimule ma main gauche : mon petit ange, ma progéniture m’avait silencieusement rejoint pour me saisir tendrement la main et admirer ce beau paysage à mes côtés.
Il ne parlait pas, ne bronchait pas et fixait l’horizon de ses petites prunelles.

- C’est beau la mer.
– Oui, tu as raison, mon fils.

Puis, la contemplation dura encore un petit peu.

- Hé vous deux ! On y va ?

C’était sa mère qui nous appelle. Pendant, que nous fixions l’horizon, elle le prenait en photo. Doucement, comme dans une synchronisation complice, nous nous tournons lentement vers elle. Elle tient toujours l’appareil en main. Conscients de son intention de nous immortaliser avec, nous esquissons tous les deux un timide sourire sur nos lèvres. Hé oui ! La timidité c’est de famille !

Nos mains ne se sont pas lâchées, et on le voit bien sur la photo.




Et voilà ! J'espère que vous êtes contents ! ^^
Je tâcherai d'être plus régulière dans mes post !
Bonne nuit !
Dernière édition par almelyoko le 14 Mai 2013, 18:57, édité 2 fois.
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Message 06 Aoû 2011, 01:52

Tout simplement bien écrit, bien décrit, bien structuré, ... Ecoute, il est vraiment bien ton texte.

J'adore la description du futur marié du père d'Ulrich et puis qui sont ces personnes si heureuses en famille ?

Sinon j'attend avec impatience ta suite :D

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Message 20 Aoû 2011, 10:13

J'adore ^^ Le jeu du question réponse xd c'est bon papa Stern est au point ! XD Je sens que le mariage va être un sacré festival ^^
Quand à la petite famille c'est toujours aussi beau et adorable mais on reste dans l'ignorance de leur identité pour le moment même si on se doute bien qu'il s'agit de la famille Stern mais connaissant ton sens de la surprise...On verra bien ^^
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Message 21 Sep 2011, 23:21

Bonsoir à tous !
Je suis vraiment désolée pour cette trop longue absence mais entre les vancances et la rentrée, l'écriture n'arrivait pas à trouver sa place dans mon agenda !
Je posterai une suite demain !
Voilà, je vous souhaite une excellente nuit et à demain !
Bisous !!! :D
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