par Sinien » 23 Aoû 2006, 23:00
Chers lecteurs, le repas est servit. Bon appétit !
Ils se regardaient dans les yeux et furent prit d’un seul coup d’un fou rire. Puis ils partirent en courant comme des fou. Ils parlèrent toute la journée de leur présent, du futur qu’ils envisageaient et de choses et d’autres. La journée se déroula très vite. Le temps de rentrer chez soi était venu et la séparation était difficile.
- Est-ce que je vous reverrais ? demanda t’il.
- Etes- vous libre demain ?
- Oui.
- Alors je vous donne rendez vous au parc à 2 heures.
- J’y serais.
- Sayounara.
- A demain, di il en faisant un petit de signe de la main.
Maintenant qu’il était seul, il pouvait laisser exploser sa joie. Il sauta en l’air en criant qu’il allait la revoir. C’est alors qu’il se rendit compte que sa tristesse était passée. Il n’avait plus qu’une hâte : la revoir. Quand il rentra à l’hôtel, il décida de se rendre à la salle d’entraînement. Le Japonais qu’il avait défié s’y trouvait également. Quand Rick arriva, beaucoup se mirent à rire. Mais Rick ne les écoutait pas. Son cœur était heureux. Il alla voir le japonais et lui proposa un nouveau combat. Ce dernier accepta. Tout le monde sentait une nouvelle défaite de la part de Rick. Cela ne faisait que cinq minutes qu’ils se battaient et déjà Rick menait. Nombreux furent étonnés. Ils n’en croyaient pas leurs yeux. Ce n’était pas le même homme. Il était plus agile, plus fort et plus rapide. De nombreux participants s’étaient mesurés au japonais et personne n’avait gagné. Et là, le plus lamentable d’entre eux, le battait. Après un quart d’heure, le japonais comprit que Rick était le plus fort et perdit le combat. Tout le monde acclama le nouveau champion. Puis, fatigué par son combat, Rick alla se doucher dans sa chambre. Et comme toutes ses douches après un combat, elle était froide. Il venait à peine de finir que son portable sonna.
- Allo ?
- Ulrich ?
- Qui … qui êtes vous ?
- C’est moi, Aelita.
- Aaah, dit il soulagé. Ça va ?
- Oui très bien et toi ?
- Super !
- Voila je t’appelais pour savoir si Jérémie et moi, on pouvait te voir à …
- Osaka.
- A Osaka. On part à Kyoto pour une conférence. Et comme c’est juste à coté, on peut faire un petit saut.
- No problémo. Vous venez quand vous voulez.
- Dans trois jours ?
- Samedi ?
- Oui.
- Ok ! Vous me tenez au courant.
- D’ac. Bon à samedi alors.
- A samedi. Tchao.
Rick se coucha pour la première fois le cœur léger. Quand il se réveilla il ne lui tardait qu’une chose ; revoir Melle Shirasagi. L’heure du rendez vous sonna. Rick se trouvait dans le parc depuis au moins une heure. Il avait préféré arriver en avance ; On ne sait jamais. La belle jeune fille arriva. Elle portait un kimono blanc avec de petites fleurs roses, que l’on nomme sakura.
- Bonjour, dit elle en s’inclinant.
- Bonjour. Vous êtes ravissante.
- Merci.
- Asseyez vous, je vous en pris.
- Merci.
Les deux jeunes gens parlaient de leur vie, de ce qu’ils avaient vécus ces dernières années. Lui du penchak silat et elle de sa vie au Japon. Chacun buvait les paroles de l’autre comme si c’était vital. Ils étaient sortis du parc pour aller dans le centre ville. Il lui posait de nombreuses questions sur tout ce qu’il voyait. Elle était très étonnée du comportement de Rick. Il était tout l’opposé de la description qu’en avait son amie. Mais une chose l’intriguait encore plus. Elle qui été venu à détester les hommes pour diverses raisons ne pensait plus qu’à Rick. Il était si attentionné avec elle et puis il y avait quelque chose dans son regard qui l’embarrassait ; un souvenir. La journée défila à très grande vitesse. Il était déjà tard et la jeune fille devait rentrer chez elle. Il voulait la revoir mais celle-ci ne serait pas là pendant une semaine. Cette nouvelle lui enleva le sourire. Ne pas la revoir pendant sept jours lui semblait si long et si dur. Mais il lui donna rendez-vous pour son retour. Cette dernière accepta, car elle aussi voulait le revoir. Les deux prochains jours furent assez monotones. Sans elle, la vie ne lui paraissait pas intéressante. Heureusement, Jérémie et Aelita lui rendraient visite le lendemain. Ils s’étaient donné rendez vous à l’hôtel même.
- Aelita ! Jérémie ! Cria t’il dans le hall.
- Ulrich !
- Comment vous allez ?
- Très bien. Et toi ?
- Ça va. Le Japon c’est super. Venez, je vous offre quelque chose à boire au bar.
Ils se dirigèrent vers le bar en bavardant du festival.
- Vous restez jusqu’à quelle heure ?
- On reste trois heures et après on part à Kyoto.
Ils se mirent à parler du festival puis d’Odd et de sa femme. Rick leur fit visiter les coulisses du festival puis ils regardèrent un petit peu ce qui se passait sur le tatami. Biens sûr, Rick leur parlait de tout sauf de Melle Shirasagi. Puis, ce fut le moment pour Aelita et Jérémie de partir. Ils montèrent dans leur taxi et dirent à bientôt à Rick. Ils avaient prévu de se revoir à Paris. Dans la voiture, Aelita se mit à parler de Rick.
- Tu n’as rien remarqué ? demanda t’elle.
- Si. Il a encore changé. A croire, qu’à chaque fois qu’on le voit, il c’est passé quelque chose qui a changé sa vie.
- Il ne ressemblait pas au garçon qu’on a vu il y a un mois. Il souriait mais j’ai bien vu qu’il était triste.
- Et il a arrêté de se vanter ou de raconter des âneries.
- Je me demande bien ce qui a pût se passer ici. Tu crois que c’est son …
- Père ? J’espère que non.
De son coté Rick avait le moral à zéro. Ses quelques heures avec ses amis lui avaient permis d’oublier un peu Melle Shirasagi, mais maintenant la jeune femme occupait toutes ses pensées. Il passa le reste de la semaine enfermé dans sa chambre ou dans le parc qu’ils aimaient tant. Il se remémorait tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Leur rencontre, ses pitreries à lui et son calme à elle. Puis le jour de son retour arriva. Il se prépara en se rasant, se parfumant et mettant une tenue simple mais chic. Il sortit de l’hôtel et se dirigea vers leur parc. Ils devaient s’y retrouver en fin de matinée. Ne voulant pas la faire attendre toute seule, il préféra s’y rendre de bonne heure. Elle n’était pas encore là et il espérait qu’elle n’ai pas oublié.
Cela faisait une heure qu’il attendait et de nombreuses questions se bousculaient dans sa tête. Il était assit sur un banc, la tête relevée, regardant les nuages. Il était tant absorbé par ses pensées qu’il n’entendit pas qu’une personne s’approchait de lui.
- Bon jour, dit l’inconnu.
- Melle Shirasagi !
- Rick, dit en elle en s’inclinant.
- Je croyais que vous aviez oublié.
- Eh bien non comme vous pouvez le constater.
- Je suis si content de vous revoir.
- Ce sentiment est partagé.
Puis ils se regardèrent dans les yeux et se mirent à rougir ; ils regardèrent leurs pieds, un sourire en coin. La semaine qui suivit fut riche en émotions. Ils passaient tous leurs moments libres ensemble. Ils s’amusaient à semer les gardes du corps ou bien les paparazzis. Il redécouvrait la joie de vivre grâce à elle. Quand à elle, elle reprenait confiance en la gente masculine. Mais aucun des deux ne parlait vraiment de son passé et ils sentaient bien que l’autre ne le voulait pas. (j’ai pas détaillé, c’est pas très important) Malheureusement, une nouvelle vint briser leur bonheur.
- Rick, nous rentrons demain matin.
- Quoi !?
- Les compétitions ont été avancées. Si on ne rentre pas maintenant, tu les rateras. Fais donc tes bagages.
- Mais pourquoi ils les ont avancés ?
- C’est pour s’accorder avec les autres pays d’Europe.
- Bien monsieur.
Il retrouva Melle Shirasagi qui l’attendait. Quand elle le vit avec une mine d’enterrement, elle comprit tout de suite que quelque chose n’allait pas.
- Je suis désolé Melle, mais je pars demain.
- Vous ...vous partez ?
- Oui, sinon, je rate les compétitions importantes de mon pays. J’aimerais beaucoup que notre dernière soirée soit magique.
- …
Elle baissa la tête sentant le rouge lui monter aux joues. Pour leur dernière soirée, il l’invita dans un restaurant français. Cela faisait de nombreuses années qu’elle n’avait pas mangé français. Le repas était délicieux et l’ambiance romantique. Puis ils décidèrent de se promener dans les rues de la ville illuminée. Il faisait un peu froid et elle se mit à trembler. Il enleva sa veste et la posa sur ses épaules. Ce geste d’affection la refit rougir. Ils marchaient tranquillement cote à cote, leur main se frôlant de temps en temps. Mais Rick avait quelque chose à lui dire. Quelque chose de très important. Et cela le trottait depuis le début de la soirée. Il se faisait déjà tard et elle devait rentrer chez elle.
- Rick merci. J’ai passé une agréable soirée. Mais il se fait tard et je dois rentrer.
- Je comprends. Donc je vous dit adieu.
- Non, pas encore. J’irais à l’aéroport demain pour vous dire au revoir.
- Vous n’êtes pas obligée.
- Ça me fait plaisir. A demain, dit elle en commencent à partir.
- Attendez ! Je …
- Oui, demanda t’elle en se retournant.
- Euh … je …Bonne nuit.
- Ah, merci. A vous aussi.
Il se sentait ridicule. Comment avait il pût rester de marbre ? Lui d’habitude sans gène avec les filles n’avait même pas su lui dire ce qu’il avait sur le cœur ; sûrement, car pour une fois, ses sentiments étaient vrais. Il rentra à l’hôtel bredouille. Il ne lui restait que demain matin pour le lui dire. Il passa une nuit blanche, trop préoccupé par Melle Shirasagi. Quand il se rendit à l’aéroport, elle ne s’y trouvait pas. Il n’avait qu’une peur, qu’elle ne vienne pas. Et alors qu’il attendait que l’entraîneur ai fini avec l’enregistrement des bagages, elle arriva. Elle portait la même tenue que lors de leur première encontre.
- Bonjour Rick.
- Melle Shirasagi. Vous êtes magnifique.
- Merci. Bon, donc je suis venue vous faire mes adieux. Je …
- Attendez. Je dois vous dire quelque chose avant. (Il prit une grande inspiration.) J’ai passé trois semaines formidables et ce grâce à vous. Je tenais à vous en remercier. Et il y a autre chose. Le garçon que votre amie vous a décrit a existé. Mais vous l’avez fait changer. Melle Shirasagi, je … vous … je … je vous aime. Dit il à toute vitesse.
- … Rick, je dois vous avouez que ces sentiments sont partagés murmura t’elle en rougissant.
Ils s’approchèrent l’un de l’autre quand l’entraîneur attrapa Rick par le bras.
- Bon allez c’est l’heure ! Je te laisse trente secondes.
- Je dois vous avouer quelque chose d’autre. Je ne m’appelle pas Rick Nerts mais Ulrich Stern.
- … U … Ul …
- Trente secondes. Allez on y va, cria le coach en le tirant par le bras.
- Pourrais je savoir votre prénom, cria Rick entraîné dans le foule.
Elle le murmura pour pas qu’il ne l'entende. La révélation qu’il lui avait fait la clouait sur place. Puis elle rentra chez elle, toute chamboulée. Quand à Rick, il était en route pour la France. Il repensait à Melle Shirasagi. Il en était tombé amoureux ; cette fille l’avait envoûté. De retour dans son école, une foule d’élève l’attendait, lui posant une multitude de questions sur le festival et le Japon.
- C’est comment le Japon ?
- Et les japonaises ?
- Le festival …
Mais Rick n’entendait aucune question. Il se dirigea comme un zombie vers la salle de musculation.
- Rick ! Attends nous !
- Vous m’excuserez mais je dois m’entraîner, leur dit Rick.
- C’est vrai, tu ne t’es pas entraîné durant ton séjour au Japon, dit une voix féminine.
- Sandra.
- Je vais pouvoir avoir ma revanche.
- Tu sais quoi, garde tes forces, je te déclare gagnante pour Ton combat. Tu pourras le mettre dans ton palmarès. Faut que je m’entraîne.
- N … Ner … Nerts ! Reviens ici tout de suite ! Tu t’en sortiras pas comme ça ! Nerts ! hurla t’elle.
- Que nous vaut cette agitation Melle Grabier ?
- Euh … Rien monsieur le directeur, dit elle d’une voix très douce. Je … je dois aller m’entraîner.
Elle rejoignit Rick et le foudroya du regard. Mais ce dernier ne la remarqua même pas. Tout ce qui l’avait fait souffrir autrefois revenait. A cause d’un amour, son père l’avait détruit et ce sentiment refaisait surface. Tant qu’il était au Japon, il se sentait bien mais maintenant, tout était différent. Sandra s’approcha de lui et commença à lui caresser le torse.
- Tu sais Rick, tu m’as un peu manqué. Douche collective ?
- Ecoute Sandra tout ça c’est finit. Le Rick dragueur et irresponsable n’est plus ! Donc entre nous c’est finito.
- C’est ton voyage qui te met de mauvais poil. Heureusement que je suis là, murmura t’elle en s’asseyant sur lui.
- Sandra. Ne me pousse pas à bout. C’est finit. Tu m’oublies, tu me rayes de tes amants !
- Ok ! Ok ! C’est bon ! Mais viens pas pleurer après. Tu as changé. Je sais pas ce qui c’est passé au Japon mais tu n’est plus le même.
Puis elle parti le laissant seul. Il reprit son entraînement pour passer ses nerfs. Un souvenir, lui revint. Il était au collège et il ne savait plus où il en était avec Yumi. Il avait besoin de parler à quelqu’un et c’est vers Aelita qu’il s’était tourné. Là aussi, il avait besoin de parler. Il envoya un texto à Aelita lui expliquant de passer à son appartement sans en parler à qui que ce soit car il avait besoin de parler. Cette dernière lui répondit qu’elle serait chez lui à 7 heures, seule.
Aelita arriva même avec un peu d’avance. Et c’est un Rick en larme qui lui ouvrit. Il lui expliqua tout dans les moindres détails. Elle ne savait pas trop quoi dire ; la situation était compliquée. Rick était dans ses bras, en pleurs. Elle essayait tant bien que mal de la consoler mais rien n’y faisait. Puis Rick lui expliqua qu’il aimerait être seul pour mieux réfléchir. Elle partit donc après quatre heures de consolation plus ou moins réussies. Le mois qui suivit fut horrible. Rick pleurait chaque jour. Il pleurait pour tout et pour rien. Parfois il était doux comme un agneau et 2 minutes après il était devenu un vrai lion féroce. Cela déstabilisa pas mal ses adversaires lors des compétitions. Mais malgré ses sauts d’humeurs, il n’était pas classé très haut. Plus personne n’osait lui dire quoi que soit de peur de le faire pleurer ou de la fâcher. Le directeur l’avait mis à l’épreuve et plus personne ne lui parlait. Ses amis essayaient de résoudre le problème mais rien n’y faisait. Ce fut un mois horrible pour tout le monde.
Au Japon, Melle Shirasagi trouvait la vie sans goût. Son humeur était aussi très changeante. Mais il y avait quelque chose qui la tracassait encore plus. C’était l’identité de Rick. Maintenant qu’elle savait, tout lui semblait si clair. Elle avait l’impression de se voir dans un miroir.
Rick était chez lui, l’air morose. Il ne s’était pas rasé et portait un vieux survêtement. Il regardait la télé, avachi dans son canapé quand on sonna à la porte.
- Je vous doit combien ? demanda t’il en ouvrant la porte.
- Pardon ?
- … V … vo …vous !
- Ce serait mieux bonjour. Non ?
- Euh oui excusez moi ; Bonjour. Mais entrez.
- Merci. Pourquoi m’avoir posé cette question ?
- J’attends le livreur de pizza. Mais comment, enfin que faites vous ici ?
- Ecoute Ulrich. Il y a quelque chose de très important que je dois te dire.
- Vous vous êtes souvenu de mon prénom !
- Oui. Je ne suis pas celle que tu crois. Je m’appelle Yumi Shirasagi mais …
- Yu … Yumi ? J’ai eu autrefois une amie, même plus que ça. C’était la seule fille que j’ai aimée. Mais c’est le passé. C’est étrange que vous portiez le même nom.
- Ne me vouvoie plus, tutoie moi. Et ce n’est pas un hasard si ton amie et moi portions le même nom. Car nous sommes la même personne.
- Qu … Quoi !?
- Je m’appelais autrefois Yumi Ishiyama.
- De … dé … que … euh … c’est bien.
- C’est bien, dit elle avec étonnement.
- Tu voudrais que je dise quoi ?
- Je sais pas moi. Je suis content de te revoir.
- … Shirasagi. Tu es marié. C’est ça ?
- Non. C’est plus compliqué que ça.
- Alors pourquoi tu as changé de nom ?
- Et toi ? Tu as changé ton nom et ton prénom.
- Je … c’est à cause … de …
- A cause de quoi ? Hein ?
- de … de
- Dede ! Tu sais dire que ça ?
- Mon père.
- Ah. Je suis désolée. Je ne savais pas. Moi aussi.
- De quoi ?
- J’ai changé de nom à cause de mon père. En fait, trois ans après ne plus avoir eu de tes nouvelles, mon père a été muté au Japon. Nous y sommes donc tous retourné. Mais mon père a perdu son travail un an après. Et il est devenu … enfin il s’est mis à boire et bon maintenant, il est en prison. Ma mère a demandé le divorce. Et mon père a perdu tous ces droits sur mon frère et moi. Puis ma mère s’est remariée et son nouveau mari nous a adopter, d’où le nom Shirasagi.
- … ah.
- Ah, c’est tout. T’es très expressif !
- Désolé. Je … ze … je.
- Non ne le soit pas. C’est moi qui le suis. Je n’aurais pas dût venir.
- Non, Yumi reste. Je t’en pris. La vie sans toi est si amère. Je t’aime, ne me laisse pas. Je t’ai toujours aimé.
- Ah bon ! Alors pourquoi tu ne m’as jamais appelé ? Hein ?
- Mon père m’en a empêché. Il m’a détruit, tout ça par ce qu’on était sorti ensemble. Il m’a enfermé chez moi et après dans une école privée où je ne pouvais rien faire. J'ai essayé, je te le jure. Je t’ai écrit 100 lettres que je n’ai jamais pû t’envoyer. J’ai fugué pour te retrouver. Mais mon père gagnait à chaque fois.
Il était à genoux, la suppliant de rester en lui expliquant plus ou moins clairement la torture de son père.
- Et après t’être engueulé avec ton père ? Tu n’aurais pas pût là ?
- J’avais tout renié. Mon père mais aussi mon passé. Je le voyait d’un œil négatif et ne voulait plus en entendre parler. Je ne voulais pas souffrir et pour y échapper, je suis devenu un être immonde et au fil du temps, je me suis laissé emporter par ce monstre.
Il pleurait en lui demandant pardon. Mais c’était également à lui-même qu’il se demandait pardon. Elle était très émue par la scène. Et puis, il l’aimait, il l’avait toujours aimé.
- Ulrich, tu sais. Après ta « disparition » j’ai commencé à détester les hommes. Je t’en voulais et j’ai reporté cette haine sur tous les hommes. Puis au Japon, je suis devenue timide, renfermée. C’était ma façon à moi d’oublier mon passé. Toi tu te montrais et moi non. J’avais tout gardé pour moi. Toutes mes souffrances sont restées ici pendant de nombreuses années. Mais tu es arrivé et sans savoir qui tu étais, tu m’as redonné espoir. Et tu as même fait mieux. Tu as fait rebattre mon cœur. Ulrich, moi non plus je n’ai jamais cessé de t’aimer.
Les deux jeunes gens se regardaient dans les yeux. La cause de tous leurs malheurs s’était transformée en bonheur. Ils avaient compris qu’ils avaient toujours aimé l’autre mais que cet amour avait dormi pendant de nombreuses années et que leur crise d’identité ne servait qu’à camoufler ce sentiment. Il lui prit les mains et s’approcha d’elle, heureux.
Fin
Chers lecteurs, le repas est servit. Bon appétit !
Ils se regardaient dans les yeux et furent prit d’un seul coup d’un fou rire. Puis ils partirent en courant comme des fou. Ils parlèrent toute la journée de leur présent, du futur qu’ils envisageaient et de choses et d’autres. La journée se déroula très vite. Le temps de rentrer chez soi était venu et la séparation était difficile.
- Est-ce que je vous reverrais ? demanda t’il.
- Etes- vous libre demain ?
- Oui.
- Alors je vous donne rendez vous au parc à 2 heures.
- J’y serais.
- Sayounara.
- A demain, di il en faisant un petit de signe de la main.
Maintenant qu’il était seul, il pouvait laisser exploser sa joie. Il sauta en l’air en criant qu’il allait la revoir. C’est alors qu’il se rendit compte que sa tristesse était passée. Il n’avait plus qu’une hâte : la revoir. Quand il rentra à l’hôtel, il décida de se rendre à la salle d’entraînement. Le Japonais qu’il avait défié s’y trouvait également. Quand Rick arriva, beaucoup se mirent à rire. Mais Rick ne les écoutait pas. Son cœur était heureux. Il alla voir le japonais et lui proposa un nouveau combat. Ce dernier accepta. Tout le monde sentait une nouvelle défaite de la part de Rick. Cela ne faisait que cinq minutes qu’ils se battaient et déjà Rick menait. Nombreux furent étonnés. Ils n’en croyaient pas leurs yeux. Ce n’était pas le même homme. Il était plus agile, plus fort et plus rapide. De nombreux participants s’étaient mesurés au japonais et personne n’avait gagné. Et là, le plus lamentable d’entre eux, le battait. Après un quart d’heure, le japonais comprit que Rick était le plus fort et perdit le combat. Tout le monde acclama le nouveau champion. Puis, fatigué par son combat, Rick alla se doucher dans sa chambre. Et comme toutes ses douches après un combat, elle était froide. Il venait à peine de finir que son portable sonna.
- Allo ?
- Ulrich ?
- Qui … qui êtes vous ?
- C’est moi, Aelita.
- Aaah, dit il soulagé. Ça va ?
- Oui très bien et toi ?
- Super !
- Voila je t’appelais pour savoir si Jérémie et moi, on pouvait te voir à …
- Osaka.
- A Osaka. On part à Kyoto pour une conférence. Et comme c’est juste à coté, on peut faire un petit saut.
- No problémo. Vous venez quand vous voulez.
- Dans trois jours ?
- Samedi ?
- Oui.
- Ok ! Vous me tenez au courant.
- D’ac. Bon à samedi alors.
- A samedi. Tchao.
Rick se coucha pour la première fois le cœur léger. Quand il se réveilla il ne lui tardait qu’une chose ; revoir Melle Shirasagi. L’heure du rendez vous sonna. Rick se trouvait dans le parc depuis au moins une heure. Il avait préféré arriver en avance ; On ne sait jamais. La belle jeune fille arriva. Elle portait un kimono blanc avec de petites fleurs roses, que l’on nomme sakura.
- Bonjour, dit elle en s’inclinant.
- Bonjour. Vous êtes ravissante.
- Merci.
- Asseyez vous, je vous en pris.
- Merci.
Les deux jeunes gens parlaient de leur vie, de ce qu’ils avaient vécus ces dernières années. Lui du penchak silat et elle de sa vie au Japon. Chacun buvait les paroles de l’autre comme si c’était vital. Ils étaient sortis du parc pour aller dans le centre ville. Il lui posait de nombreuses questions sur tout ce qu’il voyait. Elle était très étonnée du comportement de Rick. Il était tout l’opposé de la description qu’en avait son amie. Mais une chose l’intriguait encore plus. Elle qui été venu à détester les hommes pour diverses raisons ne pensait plus qu’à Rick. Il était si attentionné avec elle et puis il y avait quelque chose dans son regard qui l’embarrassait ; un souvenir. La journée défila à très grande vitesse. Il était déjà tard et la jeune fille devait rentrer chez elle. Il voulait la revoir mais celle-ci ne serait pas là pendant une semaine. Cette nouvelle lui enleva le sourire. Ne pas la revoir pendant sept jours lui semblait si long et si dur. Mais il lui donna rendez-vous pour son retour. Cette dernière accepta, car elle aussi voulait le revoir. Les deux prochains jours furent assez monotones. Sans elle, la vie ne lui paraissait pas intéressante. Heureusement, Jérémie et Aelita lui rendraient visite le lendemain. Ils s’étaient donné rendez vous à l’hôtel même.
- Aelita ! Jérémie ! Cria t’il dans le hall.
- Ulrich !
- Comment vous allez ?
- Très bien. Et toi ?
- Ça va. Le Japon c’est super. Venez, je vous offre quelque chose à boire au bar.
Ils se dirigèrent vers le bar en bavardant du festival.
- Vous restez jusqu’à quelle heure ?
- On reste trois heures et après on part à Kyoto.
Ils se mirent à parler du festival puis d’Odd et de sa femme. Rick leur fit visiter les coulisses du festival puis ils regardèrent un petit peu ce qui se passait sur le tatami. Biens sûr, Rick leur parlait de tout sauf de Melle Shirasagi. Puis, ce fut le moment pour Aelita et Jérémie de partir. Ils montèrent dans leur taxi et dirent à bientôt à Rick. Ils avaient prévu de se revoir à Paris. Dans la voiture, Aelita se mit à parler de Rick.
- Tu n’as rien remarqué ? demanda t’elle.
- Si. Il a encore changé. A croire, qu’à chaque fois qu’on le voit, il c’est passé quelque chose qui a changé sa vie.
- Il ne ressemblait pas au garçon qu’on a vu il y a un mois. Il souriait mais j’ai bien vu qu’il était triste.
- Et il a arrêté de se vanter ou de raconter des âneries.
- Je me demande bien ce qui a pût se passer ici. Tu crois que c’est son …
- Père ? J’espère que non.
De son coté Rick avait le moral à zéro. Ses quelques heures avec ses amis lui avaient permis d’oublier un peu Melle Shirasagi, mais maintenant la jeune femme occupait toutes ses pensées. Il passa le reste de la semaine enfermé dans sa chambre ou dans le parc qu’ils aimaient tant. Il se remémorait tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Leur rencontre, ses pitreries à lui et son calme à elle. Puis le jour de son retour arriva. Il se prépara en se rasant, se parfumant et mettant une tenue simple mais chic. Il sortit de l’hôtel et se dirigea vers leur parc. Ils devaient s’y retrouver en fin de matinée. Ne voulant pas la faire attendre toute seule, il préféra s’y rendre de bonne heure. Elle n’était pas encore là et il espérait qu’elle n’ai pas oublié.
Cela faisait une heure qu’il attendait et de nombreuses questions se bousculaient dans sa tête. Il était assit sur un banc, la tête relevée, regardant les nuages. Il était tant absorbé par ses pensées qu’il n’entendit pas qu’une personne s’approchait de lui.
- Bon jour, dit l’inconnu.
- Melle Shirasagi !
- Rick, dit en elle en s’inclinant.
- Je croyais que vous aviez oublié.
- Eh bien non comme vous pouvez le constater.
- Je suis si content de vous revoir.
- Ce sentiment est partagé.
Puis ils se regardèrent dans les yeux et se mirent à rougir ; ils regardèrent leurs pieds, un sourire en coin. La semaine qui suivit fut riche en émotions. Ils passaient tous leurs moments libres ensemble. Ils s’amusaient à semer les gardes du corps ou bien les paparazzis. Il redécouvrait la joie de vivre grâce à elle. Quand à elle, elle reprenait confiance en la gente masculine. Mais aucun des deux ne parlait vraiment de son passé et ils sentaient bien que l’autre ne le voulait pas. (j’ai pas détaillé, c’est pas très important) Malheureusement, une nouvelle vint briser leur bonheur.
- Rick, nous rentrons demain matin.
- Quoi !?
- Les compétitions ont été avancées. Si on ne rentre pas maintenant, tu les rateras. Fais donc tes bagages.
- Mais pourquoi ils les ont avancés ?
- C’est pour s’accorder avec les autres pays d’Europe.
- Bien monsieur.
Il retrouva Melle Shirasagi qui l’attendait. Quand elle le vit avec une mine d’enterrement, elle comprit tout de suite que quelque chose n’allait pas.
- Je suis désolé Melle, mais je pars demain.
- Vous ...vous partez ?
- Oui, sinon, je rate les compétitions importantes de mon pays. J’aimerais beaucoup que notre dernière soirée soit magique.
- …
Elle baissa la tête sentant le rouge lui monter aux joues. Pour leur dernière soirée, il l’invita dans un restaurant français. Cela faisait de nombreuses années qu’elle n’avait pas mangé français. Le repas était délicieux et l’ambiance romantique. Puis ils décidèrent de se promener dans les rues de la ville illuminée. Il faisait un peu froid et elle se mit à trembler. Il enleva sa veste et la posa sur ses épaules. Ce geste d’affection la refit rougir. Ils marchaient tranquillement cote à cote, leur main se frôlant de temps en temps. Mais Rick avait quelque chose à lui dire. Quelque chose de très important. Et cela le trottait depuis le début de la soirée. Il se faisait déjà tard et elle devait rentrer chez elle.
- Rick merci. J’ai passé une agréable soirée. Mais il se fait tard et je dois rentrer.
- Je comprends. Donc je vous dit adieu.
- Non, pas encore. J’irais à l’aéroport demain pour vous dire au revoir.
- Vous n’êtes pas obligée.
- Ça me fait plaisir. A demain, dit elle en commencent à partir.
- Attendez ! Je …
- Oui, demanda t’elle en se retournant.
- Euh … je …Bonne nuit.
- Ah, merci. A vous aussi.
Il se sentait ridicule. Comment avait il pût rester de marbre ? Lui d’habitude sans gène avec les filles n’avait même pas su lui dire ce qu’il avait sur le cœur ; sûrement, car pour une fois, ses sentiments étaient vrais. Il rentra à l’hôtel bredouille. Il ne lui restait que demain matin pour le lui dire. Il passa une nuit blanche, trop préoccupé par Melle Shirasagi. Quand il se rendit à l’aéroport, elle ne s’y trouvait pas. Il n’avait qu’une peur, qu’elle ne vienne pas. Et alors qu’il attendait que l’entraîneur ai fini avec l’enregistrement des bagages, elle arriva. Elle portait la même tenue que lors de leur première encontre.
- Bonjour Rick.
- Melle Shirasagi. Vous êtes magnifique.
- Merci. Bon, donc je suis venue vous faire mes adieux. Je …
- Attendez. Je dois vous dire quelque chose avant. (Il prit une grande inspiration.) J’ai passé trois semaines formidables et ce grâce à vous. Je tenais à vous en remercier. Et il y a autre chose. Le garçon que votre amie vous a décrit a existé. Mais vous l’avez fait changer. Melle Shirasagi, je … vous … je … je vous aime. Dit il à toute vitesse.
- … Rick, je dois vous avouez que ces sentiments sont partagés murmura t’elle en rougissant.
Ils s’approchèrent l’un de l’autre quand l’entraîneur attrapa Rick par le bras.
- Bon allez c’est l’heure ! Je te laisse trente secondes.
- Je dois vous avouer quelque chose d’autre. Je ne m’appelle pas Rick Nerts mais Ulrich Stern.
- … U … Ul …
- Trente secondes. Allez on y va, cria le coach en le tirant par le bras.
- Pourrais je savoir votre prénom, cria Rick entraîné dans le foule.
Elle le murmura pour pas qu’il ne l'entende. La révélation qu’il lui avait fait la clouait sur place. Puis elle rentra chez elle, toute chamboulée. Quand à Rick, il était en route pour la France. Il repensait à Melle Shirasagi. Il en était tombé amoureux ; cette fille l’avait envoûté. De retour dans son école, une foule d’élève l’attendait, lui posant une multitude de questions sur le festival et le Japon.
- C’est comment le Japon ?
- Et les japonaises ?
- Le festival …
Mais Rick n’entendait aucune question. Il se dirigea comme un zombie vers la salle de musculation.
- Rick ! Attends nous !
- Vous m’excuserez mais je dois m’entraîner, leur dit Rick.
- C’est vrai, tu ne t’es pas entraîné durant ton séjour au Japon, dit une voix féminine.
- Sandra.
- Je vais pouvoir avoir ma revanche.
- Tu sais quoi, garde tes forces, je te déclare gagnante pour Ton combat. Tu pourras le mettre dans ton palmarès. Faut que je m’entraîne.
- N … Ner … Nerts ! Reviens ici tout de suite ! Tu t’en sortiras pas comme ça ! Nerts ! hurla t’elle.
- Que nous vaut cette agitation Melle Grabier ?
- Euh … Rien monsieur le directeur, dit elle d’une voix très douce. Je … je dois aller m’entraîner.
Elle rejoignit Rick et le foudroya du regard. Mais ce dernier ne la remarqua même pas. Tout ce qui l’avait fait souffrir autrefois revenait. A cause d’un amour, son père l’avait détruit et ce sentiment refaisait surface. Tant qu’il était au Japon, il se sentait bien mais maintenant, tout était différent. Sandra s’approcha de lui et commença à lui caresser le torse.
- Tu sais Rick, tu m’as un peu manqué. Douche collective ?
- Ecoute Sandra tout ça c’est finit. Le Rick dragueur et irresponsable n’est plus ! Donc entre nous c’est finito.
- C’est ton voyage qui te met de mauvais poil. Heureusement que je suis là, murmura t’elle en s’asseyant sur lui.
- Sandra. Ne me pousse pas à bout. C’est finit. Tu m’oublies, tu me rayes de tes amants !
- Ok ! Ok ! C’est bon ! Mais viens pas pleurer après. Tu as changé. Je sais pas ce qui c’est passé au Japon mais tu n’est plus le même.
Puis elle parti le laissant seul. Il reprit son entraînement pour passer ses nerfs. Un souvenir, lui revint. Il était au collège et il ne savait plus où il en était avec Yumi. Il avait besoin de parler à quelqu’un et c’est vers Aelita qu’il s’était tourné. Là aussi, il avait besoin de parler. Il envoya un texto à Aelita lui expliquant de passer à son appartement sans en parler à qui que ce soit car il avait besoin de parler. Cette dernière lui répondit qu’elle serait chez lui à 7 heures, seule.
Aelita arriva même avec un peu d’avance. Et c’est un Rick en larme qui lui ouvrit. Il lui expliqua tout dans les moindres détails. Elle ne savait pas trop quoi dire ; la situation était compliquée. Rick était dans ses bras, en pleurs. Elle essayait tant bien que mal de la consoler mais rien n’y faisait. Puis Rick lui expliqua qu’il aimerait être seul pour mieux réfléchir. Elle partit donc après quatre heures de consolation plus ou moins réussies. Le mois qui suivit fut horrible. Rick pleurait chaque jour. Il pleurait pour tout et pour rien. Parfois il était doux comme un agneau et 2 minutes après il était devenu un vrai lion féroce. Cela déstabilisa pas mal ses adversaires lors des compétitions. Mais malgré ses sauts d’humeurs, il n’était pas classé très haut. Plus personne n’osait lui dire quoi que soit de peur de le faire pleurer ou de la fâcher. Le directeur l’avait mis à l’épreuve et plus personne ne lui parlait. Ses amis essayaient de résoudre le problème mais rien n’y faisait. Ce fut un mois horrible pour tout le monde.
Au Japon, Melle Shirasagi trouvait la vie sans goût. Son humeur était aussi très changeante. Mais il y avait quelque chose qui la tracassait encore plus. C’était l’identité de Rick. Maintenant qu’elle savait, tout lui semblait si clair. Elle avait l’impression de se voir dans un miroir.
Rick était chez lui, l’air morose. Il ne s’était pas rasé et portait un vieux survêtement. Il regardait la télé, avachi dans son canapé quand on sonna à la porte.
- Je vous doit combien ? demanda t’il en ouvrant la porte.
- Pardon ?
- … V … vo …vous !
- Ce serait mieux bonjour. Non ?
- Euh oui excusez moi ; Bonjour. Mais entrez.
- Merci. Pourquoi m’avoir posé cette question ?
- J’attends le livreur de pizza. Mais comment, enfin que faites vous ici ?
- Ecoute Ulrich. Il y a quelque chose de très important que je dois te dire.
- Vous vous êtes souvenu de mon prénom !
- Oui. Je ne suis pas celle que tu crois. Je m’appelle Yumi Shirasagi mais …
- Yu … Yumi ? J’ai eu autrefois une amie, même plus que ça. C’était la seule fille que j’ai aimée. Mais c’est le passé. C’est étrange que vous portiez le même nom.
- Ne me vouvoie plus, tutoie moi. Et ce n’est pas un hasard si ton amie et moi portions le même nom. Car nous sommes la même personne.
- Qu … Quoi !?
- Je m’appelais autrefois Yumi Ishiyama.
- De … dé … que … euh … c’est bien.
- C’est bien, dit elle avec étonnement.
- Tu voudrais que je dise quoi ?
- Je sais pas moi. Je suis content de te revoir.
- … Shirasagi. Tu es marié. C’est ça ?
- Non. C’est plus compliqué que ça.
- Alors pourquoi tu as changé de nom ?
- Et toi ? Tu as changé ton nom et ton prénom.
- Je … c’est à cause … de …
- A cause de quoi ? Hein ?
- de … de
- Dede ! Tu sais dire que ça ?
- Mon père.
- Ah. Je suis désolée. Je ne savais pas. Moi aussi.
- De quoi ?
- J’ai changé de nom à cause de mon père. En fait, trois ans après ne plus avoir eu de tes nouvelles, mon père a été muté au Japon. Nous y sommes donc tous retourné. Mais mon père a perdu son travail un an après. Et il est devenu … enfin il s’est mis à boire et bon maintenant, il est en prison. Ma mère a demandé le divorce. Et mon père a perdu tous ces droits sur mon frère et moi. Puis ma mère s’est remariée et son nouveau mari nous a adopter, d’où le nom Shirasagi.
- … ah.
- Ah, c’est tout. T’es très expressif !
- Désolé. Je … ze … je.
- Non ne le soit pas. C’est moi qui le suis. Je n’aurais pas dût venir.
- Non, Yumi reste. Je t’en pris. La vie sans toi est si amère. Je t’aime, ne me laisse pas. Je t’ai toujours aimé.
- Ah bon ! Alors pourquoi tu ne m’as jamais appelé ? Hein ?
- Mon père m’en a empêché. Il m’a détruit, tout ça par ce qu’on était sorti ensemble. Il m’a enfermé chez moi et après dans une école privée où je ne pouvais rien faire. J'ai essayé, je te le jure. Je t’ai écrit 100 lettres que je n’ai jamais pû t’envoyer. J’ai fugué pour te retrouver. Mais mon père gagnait à chaque fois.
Il était à genoux, la suppliant de rester en lui expliquant plus ou moins clairement la torture de son père.
- Et après t’être engueulé avec ton père ? Tu n’aurais pas pût là ?
- J’avais tout renié. Mon père mais aussi mon passé. Je le voyait d’un œil négatif et ne voulait plus en entendre parler. Je ne voulais pas souffrir et pour y échapper, je suis devenu un être immonde et au fil du temps, je me suis laissé emporter par ce monstre.
Il pleurait en lui demandant pardon. Mais c’était également à lui-même qu’il se demandait pardon. Elle était très émue par la scène. Et puis, il l’aimait, il l’avait toujours aimé.
- Ulrich, tu sais. Après ta « disparition » j’ai commencé à détester les hommes. Je t’en voulais et j’ai reporté cette haine sur tous les hommes. Puis au Japon, je suis devenue timide, renfermée. C’était ma façon à moi d’oublier mon passé. Toi tu te montrais et moi non. J’avais tout gardé pour moi. Toutes mes souffrances sont restées ici pendant de nombreuses années. Mais tu es arrivé et sans savoir qui tu étais, tu m’as redonné espoir. Et tu as même fait mieux. Tu as fait rebattre mon cœur. Ulrich, moi non plus je n’ai jamais cessé de t’aimer.
Les deux jeunes gens se regardaient dans les yeux. La cause de tous leurs malheurs s’était transformée en bonheur. Ils avaient compris qu’ils avaient toujours aimé l’autre mais que cet amour avait dormi pendant de nombreuses années et que leur crise d’identité ne servait qu’à camoufler ce sentiment. Il lui prit les mains et s’approcha d’elle, heureux.
Fin