par yumi143 » 08 Nov 2007, 22:41
Voilà, après tant d'attente, je vous met enfin une suite. Je tiens à dire que je suis désolée, vraiment, mais je n'avais pas eu d'accès à un ordinateur pendant quelques jours, et puis après je devais faire d'autres choses importantes (et j'avais un peu la flemme aussi, je dois bien l'avouer....).
Enfin, la suite est là, et elle est plus longue que d'habitude. Jespère qu'elle vous plaira ^^!!
Allez, finit le blabla et bonne lecture!!! ^^
Chapitre 17
Un cœur qui bat…un corps dans un lit…qui bouge…elle fait un cauchemar… elle crie intérieurement…elle souffre…
Soudain, elle se releva, couverte de sueur et haletante. Elle regarda autour d’elle. Elle était dans sa chambre, dans son lit. Elle s’assit et se prit la tête entre ses mains. Puis elle commença à pleurer. Cette jeune fille si forte pleurait.
Cela faisait longtemps que Yumi n’avait pas pleuré ainsi. La dernière fois qu’elle avait versé une larme, c’était quand Aelita était arrivée sur Terre. Mais elle n’avait aucune honte à pleurer, d’ailleurs elle n’y pensait même pas. Son esprit était trop occupé par le cauchemar qu’elle venait de faire. Pourtant ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait. Depuis une semaine, il venait la hanter chaque nuit, mais c’était la première fois qu’elle pleurait. Elle redressa la tête et regarda son réveil. 4 heures. C’était tôt, mais elle n’avait plus envie de dormir, plus envie de refaire ce cauchemar encore une fois. Mais quelque chose l’intriguait tout de même. Pourquoi cette fois, il avait l’air si réel, comme si elle y était ? Elle avait l’impression d’avoir assisté en direct à la mort d’Ulrich. Et qui sait ce qui serait arrivé à Odd. Elle avait un gros doute. Elle décida d’appeler Ulrich. Plusieurs sonneries retentirent, mais pas de réponse. Elle réessaya. Toujours rien. La panique commença à l’emparer. Elle réessaya encore une fois, puis quelqu’un décrocha.
- Allo ?
- Ulrich, c’est toi ? demanda Yumi pleine d’angoisse.
- Yumi…mais qu’est-ce que….pourquoi tu m’appelles à cette heure ci ? demanda Ulrich d’un air ensommeillé.
- Tu est vivant, soupira Yumi.
- Mais….qu’est-ce que tu racontes….marmonna le jeune garçon.
- Rien, rien, laisse tomber. Je t’expliquerai demain si tu veux. Désolée de t’avoir dérangé Ulrich. Bonne nuit, dit-elle en raccrochant, ne laissant pas le temps à Ulrich de répondre.
Yumi se laissa tomber sur son lit, soulagée d’un poids affreux. Elle avait eu si peur que son rêve soit vrai, si peur qu’Ulrich soir partit. Elle ne se rendormi pas tout de suite, mais la fatigue l’emporta et elle sombra dans un profond sommeil, cette fois sans cauchemar.
Ulrich quant à lui, ne réussit pas à se rendormir. Vers 6 heures, il tomba dans un sommeil léger, mais il fut bientôt réveillé par son réveil qui indiquait 6 heures et demie. Il s’assit sur son lit, dos au mur. Pourquoi avait-il mit son réveil si tôt déjà ? Il ne s’en souvenait pas. En revanche il se souvenait très bien de l’angoisse de Yumi lorsqu’elle l’avait appelé. Qu’avait-elle ? Il essaya de trouver diverses hypothèse, mais il eu soudain un sursaut en entendant un bruit sourd. Il se tourna vers Odd et constata que celui-ci était tombé de son lit. Il eu un maigre sourire et se leva pour relever son ami. Il remit Odd dans son lit et Kiwi s’allongea à côté de son maître, qui avait failli l’écraser dans sa chute. Ulrich alla s’asseoir à la table et sortit un cahier de cours. Il avait un contrôle dans l’après midi et comme il n’allait pas se recoucher, il pensa que c’était le moment idéal pour réviser. Seulement, révisé sur des racines carrés et des équations ne l’enchantait guère. Mais s’il voulait avoir une bonne note, il ne fallait pas y aller par quatre chemins.
Une demie heure plus tard, le réveil d’Odd sonna. Ulrich sortit le nez de son cahier et le rangea dans son sac. Il entreprit de réveiller le blondinet, espérant y arriver sans trop de difficultés. Il l’appela par son prénom, le tapota sur l’épaule mais il n’obtint aucune autre réaction qu’un grognement. Il soupira en baissant la tête et en la tournant de gauche à droite.
- Il ne changera jamais, murmura-t-il.
Le samouraï décida de passer à la manière forte.
- Odd, si tu ne te lèves pas tout de suite, je prend ta part de petit dej’ et tu n’auras rien à manger, di-t-il en se levant.
La réaction fut immédiate.
- Hein, quoi ? Tu m’as pris mon p’tit dej’ ?
- Non, c’était pour te réveiller, répondit Ulrich d’un air amusé.
- Et tu trouves ça drôle ! s’indigna le blondinet.
- Est-ce que j’ai rigolé ? fit Ulrich en haussant les épaules et en le regardant d’un air innocent.
- Mmm….
Après s’être retourné, Ulrich éclata de rire. Puis il sortit de la chambre et se dirigea vers les douches. Odd le rejoignit quelques peu après, rencontrant Jérémie au passage. Leur douche effectuée, ils allèrent prendre leur petit déjeuner.
Aelita n’était pas encore là. Ils prirent leur plateau et se servirent, puis allèrent s’asseoir à leur table habituelle. Aelita ne tarda pas à arriver, rejoignant ses amis et entrant dans leur discussion.
- Alors, bien révisé pour le contrôle ? demanda-t-elle.
- Oui, j’ai eu une demie heure pour réviser ce matin, je connais tout, assura Ulrich.
- Tu t’es levé à 6h30 ? Pourquoi ? interrogea Odd.
- En fait, j’étais déjà réveillé avant. Je vous explique : Yumi m’a appelé vers 4 heures du matin et elle était pleine d’angoisse. Après, je n’ai pas réussi à me rendormir. Puis vers 6 heures, je me suis endormi mais dans un sommeil léger. D’ailleurs, avant ça, j’ai remis Odd dans son lit car il était tombé par terre, dit Ulrich un sourire aux lèvres.
Aelita et Jérémy pouffèrent de rire et Odd s’exclama :
- Ah c’est pour ça que j’ai mal au dos ce matin et que j’ai eu l’impression de tomber de cheval alors que j’étais toujours dessus.
- Quoi ? T’as rêvé que tu montais à cheval ? s’étonna Aelita.
- Oui, et faudra que j’essaye une fois, dit Odd rêveur.
- Oui c’est ça ! En attendant donc mon réveil a sonné à 6h30, pour je ne sais quelle raison, et j’ai révisé, sachant que je n’allais pas me rendormir, termina Ulrich.
- Sage décision, approuva Jérémy.
- Ulrich, est-ce que tu sais pourquoi Yumi t’as appelé ce matin ? demanda Aelita, anxieuse.
- Je ne sais pas vraiment, avoua le samouraï. Quand j’ai répondu, elle avait l’air soulagée en disant que j’étais vivant… je lui ai demandé ce qu’elle racontait, mais elle m’a dit que ce n’était rien. Puis elle a raccroché sans que je puisse répondre.
- C’est pas son genre. Bizarre. Il faudra que je lui demande ce qui s’est passé, murmura Aelita.
- En attendant, mon père m’a appelé hier. Je pars en vacances en Bretagne, chez mes grands-parents, annonça Jérémy.
- Ca c’est super ! Tu nous enverras une carte postale hein ? s’enquit Odd.
- Bien sûr ! dit Jérémy en souriant.
- Bon allons-y puisqu’on a fini de manger, lança Ulrich en se levant.
- Il est pressé de revoir sa geisha, glissa Odd à Aelita.
- J’ai entendu ! fit Ulrich d’une voix coléreuse et menaçante, tandis qu’il posait son plateau à l’endroit prévu à cet effet.
Odd et Aelita se regardèrent et pouffèrent de rire.
S’installant à leur banc habituel, ils entamèrent une discussion qui portait autour de la dernière semaine de cours. Ils étaient impatients d’être en vacances, mais il restait une semaine ainsi que le vendredi qu’ils allaient passer. Odd se plaignait qu’il y ait tant de contrôles. En effet, ils en avaient 10, ce qui est énorme par rapport aux autres semaines de l’année. Mais il était quand même bien content de ne pas avoir à passer le bac, ce dernier étant le lundi suivant. Il eut une pensée pour Yumi en évoquant l’épreuve. En parlant de la japonaise, celle-ci passait le portail. Elle se balançait en appuis sur sa jambe droite et sur ses béquilles. Elle arriva au niveau du banc peu après, puis elle s’assit entre Aelita et Ulrich tout en les saluant.
- Alors, comment ça va ? demanda Aelita.
- Très bien, merci. Et vous, vous avez bien dormi ?
- Très bien, répondirent-ils en chœur, même Ulrich, ce qui étonna quelque peu Odd.
- Dites, il faudrait aller sur le 5è territoire ce soir, annonça Jérémie.
Yumi eut un frisson. Elle repensa à son cauchemar, ce qui ne l’enchantait guère. Elle aurait préféré ne plus y penser, ne plus jamais y penser. Aelita remarqua le deuxième frisson qu’elle réprima et elle murmura son prénom. Yumi leva doucement la tête et plongea son regard dans celui de la jeune fille aux cheveux roses. Aelita fut surprise de voir qu’au fond des prunelles de la japonaise, il y avait de la peur. Elle ne comprenait pourquoi Yumi avait peur. Et de quoi ? De quoi aurait-elle peur ? Yumi la quitta du regard pour le porter au sol. Aelita fit de même. Pendant qu’Aelita et Yumi étaient dans leurs pensées, Jérémie expliquait aux garçons qu’il fallait juste récolter des infos sur l’interface. Voyant que les filles ne l’écoutaient pas, il les appela. Elles sortirent de leur transe pour reporter leur attention sur Jérémie.
- Aelita, il faudrait aller chercher des infos sur l’interface ce soir, expliqua le scientifique.
La jeune fille acquiesça. Elle entendit un soupir de la part de Yumi.
- Apparemment, je suis la seule à m’être rendu compte que Yumi n’allait pas bien, pensa-t-elle.
Elle décida de parler à la japonaise à part, et elle l’entraîna sous les regards surpris des trois garçons. Ceux-ci se regardèrent, puis Odd haussa les épaules. Ulrich regarda gravement les deux filles s’éloigner.
- Yumi, qu’est-ce que tu as ? demanda-t-elle alors qu’elle s’asseyait à côté de son amie sur un autre banc.
- Mais rien Aelita, je n’ai absolument rien, répondit Yumi, surprise de la question inattendue qu’Aelita lui posait.
- Yumi, soupira Aelita. Quand Jérémie a parlé d’aller sur le 5è territoire, tu avais l’air d’être effrayée, je l’ai lu dans tes yeux. Et puis pourquoi as-tu appelé Ulrich à 4 heures du matin ?
Yumi ne répondit pas tout de suite. Elle soupira.
- Après tout je peux bien te le dire. Depuis une semaine environ, je fais un cauchemar. Un horrible cauchemar.
- De quoi parle-t-il ? l’encouragea Aelita, voyant que Yumi s’arrêtait.
- Vous étiez sur le 5è territoire, à la recherche d’une nouvelle salle. Jérémie ne savait pas à quoi elle servait, et si elle s’avérait être dangereuse, il fallait la détruire. Il vous a indiqué le chemin à prendre. Arrivé sur place, il n’y avait rien. Aucune salle. Mais Ulrich voyait quelque chose, une sorte de voile. Il s’approcha de cette chose, malgré le cri retentissant de Jérémie, comme quoi cette chose était un piège. Il était comme absorbée par une puissance, il essayait de résister mais en vain. Il se retrouva alors dans une autre salle, dont le plafond était comme le ciel au crépuscule, bleu intense avec des étoiles. Puis il y eut un bruit sourd, et les murs opposés se trouvant sur sa droite et sa gauche commencèrent à bouger. Si Jérémie ne faisait rien, Ulrich se ferait dévirtualiser. Et c’est ce qu’il se passa, finit Yumi.
- Mais, s’il se fait dévirtualiser, il reviendra sur Terre, comme d’habitude, objecta Aelita.
- Mais dans cette sale Aelita, le retour sur Terre est impossible en cas de dévirtualisation. Donc Ulrich était….était…Mais Yumi ne put finir, le mot restant en travers de sa gorge. Les larmes lui montaient aux yeux, et elle ne put en retenir quelques unes, qui coulaient le long de ses joues blêmes.
- C’était….c’était si réel…j’ai cru qu’Ulrich était partit pour de bon…c’est…c’est pour ça que….que je l’ai appelé….je voulais m’assurer qu’il…qu’il était toujours en vie…
Aelita eut un pincement au cœur. Elle prit Yumi dans ses bras pour essayer de la réconforter. Elle prononça son prénom, puis elle ferma les yeux. Comme elle avait dû souffrir….comment ferait-elle pour se rendormir en paix, sans avoir peur de refaire ce cauchemar ?
La sonnerie retentit à travers le bâtiment. Il était l’heure d’aller en cours. Yumi essuya les quelques larmes qui avaient coulé, puis elle se leva et se dirigea vers sa salle de classe, à l’aide de ses béquilles. Aelita retourna auprès des garçons, qui l’interrogèrent du regard.
- Je vous expliquerais plus tard, dit-elle sous les regards insistants de ses amis.
Ils rentrèrent dans leur salle. Visiblement, leur prof d’histoire semblait de mauvaise humeur. L’heure se passa doucement, un peu trop même au goût d’Ulrich. Il voulait savoir ce qu’avait la japonaise. Car contrairement à ce que pensait Aelita, lui aussi s’était rendu compte de l’état de Yumi. La sonnerie retentit de nouveau, sortant Odd de son sommeil. Heureusement pour lui, le professeur n’avait rien remarqué, ou en tout cas n’en laissait rien paraître. Ulrich s’approcha d’Aelita et s’empressa de lui demander ce qu’avait la geisha.
- Bon, pour résumer elle fait un horrible cauchemar toutes les nuits depuis environ une semaine. Et ce matin, il avait l’air si réel qu’elle croyait y être. C’est pour ça qu’elle t’a appelé, expliqua brièvement Aelita.
- Mais…de quoi il parlait ce cauchemar ? demanda Ulrich, visiblement perdu.
Aelita se mordit la lèvre. Devait-elle révéler le cauchemar de son amie ? Si elle le faisait, cela dévoilerait peut-être certaines choses que Yumi voulait garder secret… elle décida de ne rien dire.
- Je te dirais plus tard, enfin, non. Tu demanderas à Yumi, elle n’a peut-être pas envie que quelqu’un le sache….enfin, tu verras bien. Ce soir en tout cas je dors chez elle, décida Aelita, choix qu’elle venait de faire à l’instant.
Ulrich fut étonné, mais ne dit rien. Pourquoi Yumi ne voudrait-elle pas que quelqu’un le sache ? Si elle souffrait, ils pourraient peut-être l’aider… Mais il dû sortir de ses pensées pour entendre ce que lui disait Odd.
- Ulrich ! Ulrich ! Allo, ici la Terre ! Ah voilà, tu m’écoutes. Donc qu’est-ce que je voulais dire….ah oui ! La prof d’anglais et Jim ne sont pas là, on a finit les cours !! s’exclama Odd, joyeux à la pensé d’avoir un cours en moins.
- Mais, j’ai vu Jim tout à l’heure, se rappela Ulrich. Il est bien là alors. Et puis tu oublies qu'on a un contrôle de maths cet aprem!
- Pour Jim, il est là mais il ne peut pas faire cours. Pour Mme Meiller, je crois qu'elle n'est pas là. Ou plutôt j'en suis sûr. Donc on a finit ! affirma le blondinet.
Ulrich esquissa un sourire, mais ce dernier s’effaça presque aussitôt. Il se posait un tat de questions.
Odd remarqua qu’Ulrich était repartit ailleurs.
- Ulrich, tu es sûr que ça va ?
- Oui, oui. Je pensait juste à un truc, avoua le samouraï.
- Et ce quelque chose, ce ne serait pas une japonaise par hasard ? le taquina Odd.
- Oui, mais là c’est que…comment dire…elle ne va pas très bien…je m’inquiète un peu…
- Qu’est-ce qu’elle a ma geisha préférée ? s’enquit le blondinet.
- D’après ce que m’a dit Aelita, elle fait un horrible cauchemar depuis environ une semaine. Mais je ne sais pas ce que c’est. Si elle souffre, je…Mais il s’interrompu.
Odd comprit ce qu’il voulait dire. Il voulut ajouter quelque chose, mais il se ravisa.
Les deux garçons montèrent dans leur chambre. Ulrich entreprit de faire ses devoirs, de cette manière il en serait débarrassé pour le reste de la journée. Odd fit de même. Pour le reste de l’année, il allait quand même travailler un peu. Et l’année suivante, il fallait qu’il mette le paquet, alors autant s’y mettre tout de suite. Ulrich pensait tout de même à Yumi. Il aurait bien voulu accompagner Aelita chez la japonaise, mais ce serait sûrement mal vu des parents de cette dernière. Il voulait à tout prix aider et protéger Yumi.
Ses devoirs finis, il aida un peu Odd qui séchait sur un devoir de physique. Puis la sonnerie indiquant midi sonna. Ils allèrent rejoindre les autres à la cantine. Ils aperçurent Jérémie et Yumi assis à leur table ainsi qu’Aelita arrivait avec un plateau dans les mains, étant destiné à Yumi. La jeune fille s’installa aux côtés de Jérémie, en face de la japonaise. Ulrich et Odd arrivèrent à leur tour et s’assirent, Ulrich à côté de Yumi et Odd à côté d’Ulrich. Ils mangèrent tranquillement, Yumi parlant très peu. Ulrich s’inquiétait de plus en plus pour elle. Après avoir finit de manger, il sortirent dehors et allèrent dans le parc. La sonnerie retentirait une heure plus tard, mais seule Yumi irait en cours. Odd découvrit un endroit qui lui paru bien pour s’asseoir et discuter. Il s’allongea sur l’herbe. Jérémie, Ulrich et Aelita se contentèrent de s’asseoir en tailleurs. Yumi s’assit elle aussi, mais pas en tailleurs, elle laissa ses jambes allongées. Mais cette situation étant peu confortable, elle se mit donc à moitié en tailleurs, ses jambes ne se touchant presque pas, de telle sorte qu’elle ne se fasse pas mal. Les garçons parlaient de voitures, Jérémie et Aelita étaient un peu à la ramasse, ne connaissant pas grand-chose sur le sujet. Ils entamèrent alors une autre discussion, plus scientifique. Yumi, s’y connaissant un peu en voiture grâce à son frère, suivit la discussion des garçons et participa assez souvent, à leur grande surprise.
- Je ne savais pas que tu t’y connaissais en voiture Yumi, fit Odd.
- C’est mon frère qui m’a appris quelques trucs à ce sujet.
- Tu appelles ça quelques trucs ? Tu t’y connais mieux qu’un amateur ! s’exclama Ulrich.
- Et bien, ça peut être avantageux, dit Yumi en rêvassant.
- En quoi est-ce un avantage ? demanda Odd, légèrement perdu.
- Comme ça, comme j’en connais presque autant si ce n’est plus que vous, je peux vous apprendre des choses. Une fille qui apprend à des garçons des trucs de voiture, j’avais jamais vu ça ! dit-elle en riant.
Ulrich était soulagé. Si Yumi riait, c’est que ça allait déjà mieux. Il aurait voulu lui demander ce qui n’allait pas, mais il se ravisa : il estimait que le moment n’était pas très bien choisit.
La sonnerie retentit quelques dizaines de minutes plus tard, marquant le début des cours. Yumi n’avait qu’une heure, mais elle se serait bien gardée d’y aller. Elle se leva à l’aide d’Aelita et d’Ulrich, puis elle alla rejoindre sa classe en cours technologie. L’avantage, c’est que pendant cette heure elle allait faire une commande assistée par ordinateur pour découper des plaques et écrire dessus. Bien sûr, elle avait déjà eu l’occasion de faire l’opération auparavant, en classes inférieurs, mais qu’elle trouvait cela très amusant et intéressant. Lorsqu’elle fut arrivée à la salle, qui heureusement était au rez-de-chaussée, ses camarades entraient déjà dans la pièce.
- Bien, aujourd’hui nous ne ferons pas ce qui était prévu, car l’ordinateur relié au centre d’usinage est en panne, lança directement le professeur. Donc vous allez faire des exercices en rapport avec l’opération.
- Est-ce que c’est noté ? demanda un élève situé sur la gauche de Yumi, à deux tables.
- Oui, bien entendu. Mais au lieu d’être sur 20 comme aurait dû l’être l’opération, ce travail sera sur 10, répondit le professeur, tout en distribuant les feuilles.
Ayant finit de distribuer les polycopiés aux élèves, il ajouta :
- Vous avez 50 minutes, après je ramasse.
- Autrement dit toute l’heure, murmura Yumi en se penchant sur sa feuille.
Les exercices avaient l’air simples, mais à lire la consigne du premier, ils étaient plus complexes que ce qu’ils ne laissaient paraître.
45 minutes plus tard, Yumi avait fini son travail, comme beaucoup d’autres élèves. Le professeur ramassa les copies et donna l’autorisation de partir à ceux qui avaient fini. Dix élèves se levèrent et rangèrent leurs affaires, faisant le moins de bruit possible pour laisser travailler les autres. Yumi fut surprise de trouver Aelita à côté de la porte de la salle. La jeune fille aux cheveux roses était seule et attendait dos au mur. Quand Yumi l’appela, elle sortit de ses pensées.
- Alors, ce cours de techno ? demanda-t-elle en s’approchant.
- Franchement, c’était nul, répondit la jeune asiatique avec une grimace. On a fait des exercices pendant toute l’heure au lieu d’aller sur l’ordinateur car celui-ci est en panne. Mais bon, ça va pas beaucoup me manquer, j’ai déjà fait plusieurs fois cette opération.
- Bon, viens, on va retrouver les autres ! lança joyeusement Aelita.
Yumi la suivit et monta l’escalier avec facilité, maintenant qu’elle était habituée à ses béquilles elle avançait vite. Arrivé à l’étage des garçons, Aelita bifurqua jusqu’à la chambre de Jérémie.
- Ah au fait, je voulais te dire, Ulrich s’inquiète pour toi. Il a bien vu que ça n’allait pas ce matin. Mais ne t’inquiète pas, je ne lui ai pas dit de quoi parlait ton cauchemar, je me suis dit que tu préférerais le dire toi-même…dit Aelita, la main sur la porte.
Voyant que la japonaise ne réagissait pas, Aelita ouvrit la porte. Elle entendit un vague ‘‘merci’’ de la part de son amie avant d’entrer.
Jérémie pianotait frénétiquement sur son clavier, levant parfois les yeux sur son ordinateur portable pour voir les flux d’information.
- Il doit être dans de longs calculs pour utiliser ses deux ordinateurs en même temps, pensa Yumi.
Ulrich et Odd étaient assis sur le lit du petit génie blond, et ils étaient dans une discussion plutôt agitée qui s’arrêta dès que Yumi entra.
Jérémie se tourna vers Aelita et lui fit un signe de tête pour qu’elle vienne voir. Yumi s’assit à côté d’Odd sans rien dire.
- Bon, alors on va sur le 5ème territoire oui ou non ? lança Odd pour briser le silence qui s’était installé dans la pièce.
- Oui, on y va. Seulement, je viens de voir une nouvelle salle que je n’avais jamais vue auparavant. Mais à mon avis, elle n’a aucune utilité particulière, expliqua le jeune blond.
- Alors on y va, ajouta Odd en se levant.
- C’est moi ou t’es pressé d’aller sur Lyoko ? s’enquit Ulrich en se levant également.
- Oui, pour battre mon record de monstres abattus ! s’exclama le blondinet.
- Vantard, siffla le jeune brun.
- Aller, arrêtez de vous chamailler vous deux, c’est quand même une mission à la base !
- T’as raison Aelita, faut pas faire la tête brûlée. N’est-ce pas Odd ?! lança Ulrich en regardant le jeune blond de côté, d’un air moqueur.
- Bien reçu ! Mais j’éclaterais quand même mon record ! Et le tien aussi d’ailleurs ! dit-il d’un ton provocateur et en lançant au samouraï un regard de défi.
- C’est ce qu’on verra, murmura Ulrich.
Arrivé devant le passage de la forêt, Jérémie retira la plaque d’égout et descendit, suivit d’Odd. Yumi leur passa ses béquilles et descendit à l’aide de la force de ses bras et de sa jambe intacte, s’appuyant dessus puis se laissant glisser en se tenant à une barre par les mains. Arrivée en bas, elle s’appuya sur le mur et Odd lui redonna ses béquilles. Aelita descendit à son tour, puis vint enfin Ulrich. Ce dernier regarda Yumi à la dérobée. Depuis ce matin, il avait la légère impression qu’elle l’évitait.
- Je dois me faire des idées, pensa-t-il, comme pour se rassurer lui-même.
Ils prirent leur skate et trottinettes et filèrent à travers les égouts. Odd avait eu l’astucieuse idée de tirer Yumi grâce à ses béquilles. Comme ça, elle restait sur son skate et lui, il la tirait en étant lui-même sur son skate. Quelques minutes plus tard, ils attendaient le monte-charge dans la salle cathédrale de l’usine. Arrivé devant l’ordinateur, Jérémie établit la connexion et lança la virtualisation. Un étage en dessous, Ulrich, Odd et Aelita montèrent dans les scanners. Quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent directement sur le 5ème territoire.
- Tiens, tu ne nous avais pas dit que tu avais trouvé le moyen de venir ici directement, sans passer par le transporteur, lança Odd avec un petit peu de reproche dans la voix.
- Désolé, j’avais….oublié. Je l’ai seulement dit à Aelita….avoua Jérémie qui rougissait derrière son écran.
- Bah comme ça, ça vous fait la surprise ! s’exclama la jeune fille aux cheveux roses.
- Jérémie, est-ce que je peux aller sur Lyoko ? demanda soudainement Yumi, qui était descendu elle aussi dans la salle des scanners.
- Je ne suis pas sûr que ce soit très raisonnable…objecta le petit génie.
- S’il te plait, sur Lyoko je n’aurais pas mon attelle et je n’aurais pas mal. J’en ai assez de rester à rien faire ! protesta la japonaise.
- D’accord, d’accord. Entre dans un scanner, je leur dit de t’attendre.
- Pas la peine, je les rattraperais, coupa la jeune fille.
- Très bien. Transfert, scanner et virtualisation ! dit Jérémie en appuyant sur les touches de son ordinateur.
Yumi atterrit sur le sol de l’aréna. Elle n’avait plus mal à sa cheville et pouvait marcher librement, courir même. Elle rejoignit les autres qui se battaient contre des rampants. Elle vit Aelita qui se faufilait jusqu’à la clef, celle-ci située à l’autre bout de la salle. Voyant plusieurs rampants à sa portée, elle lança ses éventails qui touchèrent leur cible. Il n’en restait plus qu’un qui ne tarda pas à exploser sous le choc d’une flèche laser.
- Ca fait bizarre de te voir sans tes béquilles, lança Odd à Yumi.
- Personnellement, je préfère ! s’exclama la japonaise avec un éclat de rire.
- Tu m’étonnes ! ajouta Aelita.
Toute la petite bande prit l’élévateur pour arriver à la voûte céleste. Aelita se précipita sur l’interface et commença à chercher.
- Les mantas ne vont pas tarder à éclorent, avertit Jérémie. Je vous envoie vos véhicules au besoin.
- Bonne idée Einstein ! s’exclama Odd.
- Tiens, voilà nos amies les mantas, annonça Yumi en pointant trois choses volantes du doigt.
- Cool, laissez les moi ! cria Odd en s’éloignant sur son overboard.
- Il est toujours comme ça ? demanda Yumi d’une voix moqueuse.
- Oui, et encore c’est pas le pire ! répondit Ulrich en rigolant. Tu ne l’as pas encore vu devant sa game boy !
- Ca y est Jérémie, j’ai trouvé ce que tu cherchais. Je te l’envoie, coupa Aelita.
- Ok. Tiens, tant que vous y êtes, allez voir cette fameuse salle, je préfère quand même être prudent, dit Jérémie en regardant ses écrans. Elle me semble bizarre.
- D’accord, mais pour Odd, tu le préviens ? demanda Ulrich.
- Je m’en charge. Prenez tout droit, puis 2ème à gauche et ensuite à droite.
Odd, reviens au niveau de l’interface, les autres sont déjà partis pour une autre mission, continua le jeune blond en s’adressant à Odd.
- Ok, j’y arrive dans quelques secondes, répondit le blondinet. Voilà j’y suis.
- D’accord, alors vas tout droit, 2ème à gauche et après à droite. Les autres vont t’attendre mais dépêche toi.
Arrivé à destination, Odd s’arrêta aux côtés d’Ulrich.
- Bien, alors maintenant à gauche. Voilà, tout droit….c’est là, annonça Jérémie.
- Mais…il n’y a rien…, remarqua Odd.
-Si quelque chose….au fond….murmura Ulrich en plissant les paupières pour mieux voir.
Aelita regarda Yumi, horrifiée. Ce qui se passait ressemblait étrangement à son cauchemar. Yumi tourna la tête en direction d’Aelita et plongea son regard dans le sien. Elles étaient toutes les deux horrifiées et stupéfaites. Ulrich commença à avancer, ce qui fit réagir Yumi. Il ne fallait pas qu’il y aille, il ne fallait pas qu’il se retrouve coincé entre ces quatre murs qui le dévirtualiseraient pour de bon, sans retour sur Terre. Ulrich courrait à présent, mais il n’utilisait pas son pouvoir, le super sprint. Yumi le suivit et l’attrapa par un pan de sa tenue.
- Ulrich, arrête toi ! Arrête toi je te dis ! cria Yumi.
Le samouraï fit volte-face, regarda Yumi sans la voir vraiment. La japonaise était terrifiée. Elle lâcha sa prise et recula. Les pupilles d’Ulrich avaient disparues, il n’y avait plus que le blanc de ses yeux. Le jeune brun reprit sa course, cette fois avec son sprint. Yumi se reprit, mais trop tard : Ulrich était déjà à côté de ce qui devait être le voile dans le cauchemar de le jeune fille. Il s’approcha et fut comme aspiré. En quelques secondes, il avait disparu sous les regards horrifiés de ses amis.
A suivre....
Voilà, après tant d'attente, je vous met enfin une suite. Je tiens à dire que je suis désolée, vraiment, mais je n'avais pas eu d'accès à un ordinateur pendant quelques jours, et puis après je devais faire d'autres choses importantes (et j'avais un peu la flemme aussi, je dois bien l'avouer....).
Enfin, la suite est là, et elle est plus longue que d'habitude. Jespère qu'elle vous plaira ^^!!
Allez, finit le blabla et bonne lecture!!! ^^
Chapitre 17
[i]Un cœur qui bat…un corps dans un lit…qui bouge…elle fait un cauchemar… elle crie intérieurement…elle souffre…[/i]
Soudain, elle se releva, couverte de sueur et haletante. Elle regarda autour d’elle. Elle était dans sa chambre, dans son lit. Elle s’assit et se prit la tête entre ses mains. Puis elle commença à pleurer. Cette jeune fille si forte pleurait.
Cela faisait longtemps que Yumi n’avait pas pleuré ainsi. La dernière fois qu’elle avait versé une larme, c’était quand Aelita était arrivée sur Terre. Mais elle n’avait aucune honte à pleurer, d’ailleurs elle n’y pensait même pas. Son esprit était trop occupé par le cauchemar qu’elle venait de faire. Pourtant ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait. Depuis une semaine, il venait la hanter chaque nuit, mais c’était la première fois qu’elle pleurait. Elle redressa la tête et regarda son réveil. 4 heures. C’était tôt, mais elle n’avait plus envie de dormir, plus envie de refaire ce cauchemar encore une fois. Mais quelque chose l’intriguait tout de même. Pourquoi cette fois, il avait l’air si réel, comme si elle y était ? Elle avait l’impression d’avoir assisté en direct à la mort d’Ulrich. Et qui sait ce qui serait arrivé à Odd. Elle avait un gros doute. Elle décida d’appeler Ulrich. Plusieurs sonneries retentirent, mais pas de réponse. Elle réessaya. Toujours rien. La panique commença à l’emparer. Elle réessaya encore une fois, puis quelqu’un décrocha.
- Allo ?
- Ulrich, c’est toi ? demanda Yumi pleine d’angoisse.
- Yumi…mais qu’est-ce que….pourquoi tu m’appelles à cette heure ci ? demanda Ulrich d’un air ensommeillé.
- Tu est vivant, soupira Yumi.
- Mais….qu’est-ce que tu racontes….marmonna le jeune garçon.
- Rien, rien, laisse tomber. Je t’expliquerai demain si tu veux. Désolée de t’avoir dérangé Ulrich. Bonne nuit, dit-elle en raccrochant, ne laissant pas le temps à Ulrich de répondre.
Yumi se laissa tomber sur son lit, soulagée d’un poids affreux. Elle avait eu si peur que son rêve soit vrai, si peur qu’Ulrich soir partit. Elle ne se rendormi pas tout de suite, mais la fatigue l’emporta et elle sombra dans un profond sommeil, cette fois sans cauchemar.
Ulrich quant à lui, ne réussit pas à se rendormir. Vers 6 heures, il tomba dans un sommeil léger, mais il fut bientôt réveillé par son réveil qui indiquait 6 heures et demie. Il s’assit sur son lit, dos au mur. Pourquoi avait-il mit son réveil si tôt déjà ? Il ne s’en souvenait pas. En revanche il se souvenait très bien de l’angoisse de Yumi lorsqu’elle l’avait appelé. Qu’avait-elle ? Il essaya de trouver diverses hypothèse, mais il eu soudain un sursaut en entendant un bruit sourd. Il se tourna vers Odd et constata que celui-ci était tombé de son lit. Il eu un maigre sourire et se leva pour relever son ami. Il remit Odd dans son lit et Kiwi s’allongea à côté de son maître, qui avait failli l’écraser dans sa chute. Ulrich alla s’asseoir à la table et sortit un cahier de cours. Il avait un contrôle dans l’après midi et comme il n’allait pas se recoucher, il pensa que c’était le moment idéal pour réviser. Seulement, révisé sur des racines carrés et des équations ne l’enchantait guère. Mais s’il voulait avoir une bonne note, il ne fallait pas y aller par quatre chemins.
Une demie heure plus tard, le réveil d’Odd sonna. Ulrich sortit le nez de son cahier et le rangea dans son sac. Il entreprit de réveiller le blondinet, espérant y arriver sans trop de difficultés. Il l’appela par son prénom, le tapota sur l’épaule mais il n’obtint aucune autre réaction qu’un grognement. Il soupira en baissant la tête et en la tournant de gauche à droite.
- Il ne changera jamais, murmura-t-il.
Le samouraï décida de passer à la manière forte.
- Odd, si tu ne te lèves pas tout de suite, je prend ta part de petit dej’ et tu n’auras rien à manger, di-t-il en se levant.
La réaction fut immédiate.
- Hein, quoi ? Tu m’as pris mon p’tit dej’ ?
- Non, c’était pour te réveiller, répondit Ulrich d’un air amusé.
- Et tu trouves ça drôle ! s’indigna le blondinet.
- Est-ce que j’ai rigolé ? fit Ulrich en haussant les épaules et en le regardant d’un air innocent.
- Mmm….
Après s’être retourné, Ulrich éclata de rire. Puis il sortit de la chambre et se dirigea vers les douches. Odd le rejoignit quelques peu après, rencontrant Jérémie au passage. Leur douche effectuée, ils allèrent prendre leur petit déjeuner.
Aelita n’était pas encore là. Ils prirent leur plateau et se servirent, puis allèrent s’asseoir à leur table habituelle. Aelita ne tarda pas à arriver, rejoignant ses amis et entrant dans leur discussion.
- Alors, bien révisé pour le contrôle ? demanda-t-elle.
- Oui, j’ai eu une demie heure pour réviser ce matin, je connais tout, assura Ulrich.
- Tu t’es levé à 6h30 ? Pourquoi ? interrogea Odd.
- En fait, j’étais déjà réveillé avant. Je vous explique : Yumi m’a appelé vers 4 heures du matin et elle était pleine d’angoisse. Après, je n’ai pas réussi à me rendormir. Puis vers 6 heures, je me suis endormi mais dans un sommeil léger. D’ailleurs, avant ça, j’ai remis Odd dans son lit car il était tombé par terre, dit Ulrich un sourire aux lèvres.
Aelita et Jérémy pouffèrent de rire et Odd s’exclama :
- Ah c’est pour ça que j’ai mal au dos ce matin et que j’ai eu l’impression de tomber de cheval alors que j’étais toujours dessus.
- Quoi ? T’as rêvé que tu montais à cheval ? s’étonna Aelita.
- Oui, et faudra que j’essaye une fois, dit Odd rêveur.
- Oui c’est ça ! En attendant donc mon réveil a sonné à 6h30, pour je ne sais quelle raison, et j’ai révisé, sachant que je n’allais pas me rendormir, termina Ulrich.
- Sage décision, approuva Jérémy.
- Ulrich, est-ce que tu sais pourquoi Yumi t’as appelé ce matin ? demanda Aelita, anxieuse.
- Je ne sais pas vraiment, avoua le samouraï. Quand j’ai répondu, elle avait l’air soulagée en disant que j’étais vivant… je lui ai demandé ce qu’elle racontait, mais elle m’a dit que ce n’était rien. Puis elle a raccroché sans que je puisse répondre.
- C’est pas son genre. Bizarre. Il faudra que je lui demande ce qui s’est passé, murmura Aelita.
- En attendant, mon père m’a appelé hier. Je pars en vacances en Bretagne, chez mes grands-parents, annonça Jérémy.
- Ca c’est super ! Tu nous enverras une carte postale hein ? s’enquit Odd.
- Bien sûr ! dit Jérémy en souriant.
- Bon allons-y puisqu’on a fini de manger, lança Ulrich en se levant.
- Il est pressé de revoir sa geisha, glissa Odd à Aelita.
- J’ai entendu ! fit Ulrich d’une voix coléreuse et menaçante, tandis qu’il posait son plateau à l’endroit prévu à cet effet.
Odd et Aelita se regardèrent et pouffèrent de rire.
S’installant à leur banc habituel, ils entamèrent une discussion qui portait autour de la dernière semaine de cours. Ils étaient impatients d’être en vacances, mais il restait une semaine ainsi que le vendredi qu’ils allaient passer. Odd se plaignait qu’il y ait tant de contrôles. En effet, ils en avaient 10, ce qui est énorme par rapport aux autres semaines de l’année. Mais il était quand même bien content de ne pas avoir à passer le bac, ce dernier étant le lundi suivant. Il eut une pensée pour Yumi en évoquant l’épreuve. En parlant de la japonaise, celle-ci passait le portail. Elle se balançait en appuis sur sa jambe droite et sur ses béquilles. Elle arriva au niveau du banc peu après, puis elle s’assit entre Aelita et Ulrich tout en les saluant.
- Alors, comment ça va ? demanda Aelita.
- Très bien, merci. Et vous, vous avez bien dormi ?
- Très bien, répondirent-ils en chœur, même Ulrich, ce qui étonna quelque peu Odd.
- Dites, il faudrait aller sur le 5è territoire ce soir, annonça Jérémie.
Yumi eut un frisson. Elle repensa à son cauchemar, ce qui ne l’enchantait guère. Elle aurait préféré ne plus y penser, ne plus jamais y penser. Aelita remarqua le deuxième frisson qu’elle réprima et elle murmura son prénom. Yumi leva doucement la tête et plongea son regard dans celui de la jeune fille aux cheveux roses. Aelita fut surprise de voir qu’au fond des prunelles de la japonaise, il y avait de la peur. Elle ne comprenait pourquoi Yumi avait peur. Et de quoi ? De quoi aurait-elle peur ? Yumi la quitta du regard pour le porter au sol. Aelita fit de même. Pendant qu’Aelita et Yumi étaient dans leurs pensées, Jérémie expliquait aux garçons qu’il fallait juste récolter des infos sur l’interface. Voyant que les filles ne l’écoutaient pas, il les appela. Elles sortirent de leur transe pour reporter leur attention sur Jérémie.
- Aelita, il faudrait aller chercher des infos sur l’interface ce soir, expliqua le scientifique.
La jeune fille acquiesça. Elle entendit un soupir de la part de Yumi.
- Apparemment, je suis la seule à m’être rendu compte que Yumi n’allait pas bien, pensa-t-elle.
Elle décida de parler à la japonaise à part, et elle l’entraîna sous les regards surpris des trois garçons. Ceux-ci se regardèrent, puis Odd haussa les épaules. Ulrich regarda gravement les deux filles s’éloigner.
- Yumi, qu’est-ce que tu as ? demanda-t-elle alors qu’elle s’asseyait à côté de son amie sur un autre banc.
- Mais rien Aelita, je n’ai absolument rien, répondit Yumi, surprise de la question inattendue qu’Aelita lui posait.
- Yumi, soupira Aelita. Quand Jérémie a parlé d’aller sur le 5è territoire, tu avais l’air d’être effrayée, je l’ai lu dans tes yeux. Et puis pourquoi as-tu appelé Ulrich à 4 heures du matin ?
Yumi ne répondit pas tout de suite. Elle soupira.
- Après tout je peux bien te le dire. Depuis une semaine environ, je fais un cauchemar. Un horrible cauchemar.
- De quoi parle-t-il ? l’encouragea Aelita, voyant que Yumi s’arrêtait.
- Vous étiez sur le 5è territoire, à la recherche d’une nouvelle salle. Jérémie ne savait pas à quoi elle servait, et si elle s’avérait être dangereuse, il fallait la détruire. Il vous a indiqué le chemin à prendre. Arrivé sur place, il n’y avait rien. Aucune salle. Mais Ulrich voyait quelque chose, une sorte de voile. Il s’approcha de cette chose, malgré le cri retentissant de Jérémie, comme quoi cette chose était un piège. Il était comme absorbée par une puissance, il essayait de résister mais en vain. Il se retrouva alors dans une autre salle, dont le plafond était comme le ciel au crépuscule, bleu intense avec des étoiles. Puis il y eut un bruit sourd, et les murs opposés se trouvant sur sa droite et sa gauche commencèrent à bouger. Si Jérémie ne faisait rien, Ulrich se ferait dévirtualiser. Et c’est ce qu’il se passa, finit Yumi.
- Mais, s’il se fait dévirtualiser, il reviendra sur Terre, comme d’habitude, objecta Aelita.
- Mais dans cette sale Aelita, le retour sur Terre est impossible en cas de dévirtualisation. Donc Ulrich était….était…Mais Yumi ne put finir, le mot restant en travers de sa gorge. Les larmes lui montaient aux yeux, et elle ne put en retenir quelques unes, qui coulaient le long de ses joues blêmes.
- C’était….c’était si réel…j’ai cru qu’Ulrich était partit pour de bon…c’est…c’est pour ça que….que je l’ai appelé….je voulais m’assurer qu’il…qu’il était toujours en vie…
Aelita eut un pincement au cœur. Elle prit Yumi dans ses bras pour essayer de la réconforter. Elle prononça son prénom, puis elle ferma les yeux. Comme elle avait dû souffrir….comment ferait-elle pour se rendormir en paix, sans avoir peur de refaire ce cauchemar ?
La sonnerie retentit à travers le bâtiment. Il était l’heure d’aller en cours. Yumi essuya les quelques larmes qui avaient coulé, puis elle se leva et se dirigea vers sa salle de classe, à l’aide de ses béquilles. Aelita retourna auprès des garçons, qui l’interrogèrent du regard.
- Je vous expliquerais plus tard, dit-elle sous les regards insistants de ses amis.
Ils rentrèrent dans leur salle. Visiblement, leur prof d’histoire semblait de mauvaise humeur. L’heure se passa doucement, un peu trop même au goût d’Ulrich. Il voulait savoir ce qu’avait la japonaise. Car contrairement à ce que pensait Aelita, lui aussi s’était rendu compte de l’état de Yumi. La sonnerie retentit de nouveau, sortant Odd de son sommeil. Heureusement pour lui, le professeur n’avait rien remarqué, ou en tout cas n’en laissait rien paraître. Ulrich s’approcha d’Aelita et s’empressa de lui demander ce qu’avait la geisha.
- Bon, pour résumer elle fait un horrible cauchemar toutes les nuits depuis environ une semaine. Et ce matin, il avait l’air si réel qu’elle croyait y être. C’est pour ça qu’elle t’a appelé, expliqua brièvement Aelita.
- Mais…de quoi il parlait ce cauchemar ? demanda Ulrich, visiblement perdu.
Aelita se mordit la lèvre. Devait-elle révéler le cauchemar de son amie ? Si elle le faisait, cela dévoilerait peut-être certaines choses que Yumi voulait garder secret… elle décida de ne rien dire.
- Je te dirais plus tard, enfin, non. Tu demanderas à Yumi, elle n’a peut-être pas envie que quelqu’un le sache….enfin, tu verras bien. Ce soir en tout cas je dors chez elle, décida Aelita, choix qu’elle venait de faire à l’instant.
Ulrich fut étonné, mais ne dit rien. Pourquoi Yumi ne voudrait-elle pas que quelqu’un le sache ? Si elle souffrait, ils pourraient peut-être l’aider… Mais il dû sortir de ses pensées pour entendre ce que lui disait Odd.
- Ulrich ! Ulrich ! Allo, ici la Terre ! Ah voilà, tu m’écoutes. Donc qu’est-ce que je voulais dire….ah oui ! La prof d’anglais et Jim ne sont pas là, on a finit les cours !! s’exclama Odd, joyeux à la pensé d’avoir un cours en moins.
- Mais, j’ai vu Jim tout à l’heure, se rappela Ulrich. Il est bien là alors. Et puis tu oublies qu'on a un contrôle de maths cet aprem!
- Pour Jim, il est là mais il ne peut pas faire cours. Pour Mme Meiller, je crois qu'elle n'est pas là. Ou plutôt j'en suis sûr. Donc on a finit ! affirma le blondinet.
Ulrich esquissa un sourire, mais ce dernier s’effaça presque aussitôt. Il se posait un tat de questions.
Odd remarqua qu’Ulrich était repartit ailleurs.
- Ulrich, tu es sûr que ça va ?
- Oui, oui. Je pensait juste à un truc, avoua le samouraï.
- Et ce quelque chose, ce ne serait pas une japonaise par hasard ? le taquina Odd.
- Oui, mais là c’est que…comment dire…elle ne va pas très bien…je m’inquiète un peu…
- Qu’est-ce qu’elle a ma geisha préférée ? s’enquit le blondinet.
- D’après ce que m’a dit Aelita, elle fait un horrible cauchemar depuis environ une semaine. Mais je ne sais pas ce que c’est. Si elle souffre, je…Mais il s’interrompu.
Odd comprit ce qu’il voulait dire. Il voulut ajouter quelque chose, mais il se ravisa.
Les deux garçons montèrent dans leur chambre. Ulrich entreprit de faire ses devoirs, de cette manière il en serait débarrassé pour le reste de la journée. Odd fit de même. Pour le reste de l’année, il allait quand même travailler un peu. Et l’année suivante, il fallait qu’il mette le paquet, alors autant s’y mettre tout de suite. Ulrich pensait tout de même à Yumi. Il aurait bien voulu accompagner Aelita chez la japonaise, mais ce serait sûrement mal vu des parents de cette dernière. Il voulait à tout prix aider et protéger Yumi.
Ses devoirs finis, il aida un peu Odd qui séchait sur un devoir de physique. Puis la sonnerie indiquant midi sonna. Ils allèrent rejoindre les autres à la cantine. Ils aperçurent Jérémie et Yumi assis à leur table ainsi qu’Aelita arrivait avec un plateau dans les mains, étant destiné à Yumi. La jeune fille s’installa aux côtés de Jérémie, en face de la japonaise. Ulrich et Odd arrivèrent à leur tour et s’assirent, Ulrich à côté de Yumi et Odd à côté d’Ulrich. Ils mangèrent tranquillement, Yumi parlant très peu. Ulrich s’inquiétait de plus en plus pour elle. Après avoir finit de manger, il sortirent dehors et allèrent dans le parc. La sonnerie retentirait une heure plus tard, mais seule Yumi irait en cours. Odd découvrit un endroit qui lui paru bien pour s’asseoir et discuter. Il s’allongea sur l’herbe. Jérémie, Ulrich et Aelita se contentèrent de s’asseoir en tailleurs. Yumi s’assit elle aussi, mais pas en tailleurs, elle laissa ses jambes allongées. Mais cette situation étant peu confortable, elle se mit donc à moitié en tailleurs, ses jambes ne se touchant presque pas, de telle sorte qu’elle ne se fasse pas mal. Les garçons parlaient de voitures, Jérémie et Aelita étaient un peu à la ramasse, ne connaissant pas grand-chose sur le sujet. Ils entamèrent alors une autre discussion, plus scientifique. Yumi, s’y connaissant un peu en voiture grâce à son frère, suivit la discussion des garçons et participa assez souvent, à leur grande surprise.
- Je ne savais pas que tu t’y connaissais en voiture Yumi, fit Odd.
- C’est mon frère qui m’a appris quelques trucs à ce sujet.
- Tu appelles ça quelques trucs ? Tu t’y connais mieux qu’un amateur ! s’exclama Ulrich.
- Et bien, ça peut être avantageux, dit Yumi en rêvassant.
- En quoi est-ce un avantage ? demanda Odd, légèrement perdu.
- Comme ça, comme j’en connais presque autant si ce n’est plus que vous, je peux vous apprendre des choses. Une fille qui apprend à des garçons des trucs de voiture, j’avais jamais vu ça ! dit-elle en riant.
Ulrich était soulagé. Si Yumi riait, c’est que ça allait déjà mieux. Il aurait voulu lui demander ce qui n’allait pas, mais il se ravisa : il estimait que le moment n’était pas très bien choisit.
La sonnerie retentit quelques dizaines de minutes plus tard, marquant le début des cours. Yumi n’avait qu’une heure, mais elle se serait bien gardée d’y aller. Elle se leva à l’aide d’Aelita et d’Ulrich, puis elle alla rejoindre sa classe en cours technologie. L’avantage, c’est que pendant cette heure elle allait faire une commande assistée par ordinateur pour découper des plaques et écrire dessus. Bien sûr, elle avait déjà eu l’occasion de faire l’opération auparavant, en classes inférieurs, mais qu’elle trouvait cela très amusant et intéressant. Lorsqu’elle fut arrivée à la salle, qui heureusement était au rez-de-chaussée, ses camarades entraient déjà dans la pièce.
- Bien, aujourd’hui nous ne ferons pas ce qui était prévu, car l’ordinateur relié au centre d’usinage est en panne, lança directement le professeur. Donc vous allez faire des exercices en rapport avec l’opération.
- Est-ce que c’est noté ? demanda un élève situé sur la gauche de Yumi, à deux tables.
- Oui, bien entendu. Mais au lieu d’être sur 20 comme aurait dû l’être l’opération, ce travail sera sur 10, répondit le professeur, tout en distribuant les feuilles.
Ayant finit de distribuer les polycopiés aux élèves, il ajouta :
- Vous avez 50 minutes, après je ramasse.
- Autrement dit toute l’heure, murmura Yumi en se penchant sur sa feuille.
Les exercices avaient l’air simples, mais à lire la consigne du premier, ils étaient plus complexes que ce qu’ils ne laissaient paraître.
45 minutes plus tard, Yumi avait fini son travail, comme beaucoup d’autres élèves. Le professeur ramassa les copies et donna l’autorisation de partir à ceux qui avaient fini. Dix élèves se levèrent et rangèrent leurs affaires, faisant le moins de bruit possible pour laisser travailler les autres. Yumi fut surprise de trouver Aelita à côté de la porte de la salle. La jeune fille aux cheveux roses était seule et attendait dos au mur. Quand Yumi l’appela, elle sortit de ses pensées.
- Alors, ce cours de techno ? demanda-t-elle en s’approchant.
- Franchement, c’était nul, répondit la jeune asiatique avec une grimace. On a fait des exercices pendant toute l’heure au lieu d’aller sur l’ordinateur car celui-ci est en panne. Mais bon, ça va pas beaucoup me manquer, j’ai déjà fait plusieurs fois cette opération.
- Bon, viens, on va retrouver les autres ! lança joyeusement Aelita.
Yumi la suivit et monta l’escalier avec facilité, maintenant qu’elle était habituée à ses béquilles elle avançait vite. Arrivé à l’étage des garçons, Aelita bifurqua jusqu’à la chambre de Jérémie.
- Ah au fait, je voulais te dire, Ulrich s’inquiète pour toi. Il a bien vu que ça n’allait pas ce matin. Mais ne t’inquiète pas, je ne lui ai pas dit de quoi parlait ton cauchemar, je me suis dit que tu préférerais le dire toi-même…dit Aelita, la main sur la porte.
Voyant que la japonaise ne réagissait pas, Aelita ouvrit la porte. Elle entendit un vague ‘‘merci’’ de la part de son amie avant d’entrer.
Jérémie pianotait frénétiquement sur son clavier, levant parfois les yeux sur son ordinateur portable pour voir les flux d’information.
- Il doit être dans de longs calculs pour utiliser ses deux ordinateurs en même temps, pensa Yumi.
Ulrich et Odd étaient assis sur le lit du petit génie blond, et ils étaient dans une discussion plutôt agitée qui s’arrêta dès que Yumi entra.
Jérémie se tourna vers Aelita et lui fit un signe de tête pour qu’elle vienne voir. Yumi s’assit à côté d’Odd sans rien dire.
- Bon, alors on va sur le 5ème territoire oui ou non ? lança Odd pour briser le silence qui s’était installé dans la pièce.
- Oui, on y va. Seulement, je viens de voir une nouvelle salle que je n’avais jamais vue auparavant. Mais à mon avis, elle n’a aucune utilité particulière, expliqua le jeune blond.
- Alors on y va, ajouta Odd en se levant.
- C’est moi ou t’es pressé d’aller sur Lyoko ? s’enquit Ulrich en se levant également.
- Oui, pour battre mon record de monstres abattus ! s’exclama le blondinet.
- Vantard, siffla le jeune brun.
- Aller, arrêtez de vous chamailler vous deux, c’est quand même une mission à la base !
- T’as raison Aelita, faut pas faire la tête brûlée. N’est-ce pas Odd ?! lança Ulrich en regardant le jeune blond de côté, d’un air moqueur.
- Bien reçu ! Mais j’éclaterais quand même mon record ! Et le tien aussi d’ailleurs ! dit-il d’un ton provocateur et en lançant au samouraï un regard de défi.
- C’est ce qu’on verra, murmura Ulrich.
Arrivé devant le passage de la forêt, Jérémie retira la plaque d’égout et descendit, suivit d’Odd. Yumi leur passa ses béquilles et descendit à l’aide de la force de ses bras et de sa jambe intacte, s’appuyant dessus puis se laissant glisser en se tenant à une barre par les mains. Arrivée en bas, elle s’appuya sur le mur et Odd lui redonna ses béquilles. Aelita descendit à son tour, puis vint enfin Ulrich. Ce dernier regarda Yumi à la dérobée. Depuis ce matin, il avait la légère impression qu’elle l’évitait.
- Je dois me faire des idées, pensa-t-il, comme pour se rassurer lui-même.
Ils prirent leur skate et trottinettes et filèrent à travers les égouts. Odd avait eu l’astucieuse idée de tirer Yumi grâce à ses béquilles. Comme ça, elle restait sur son skate et lui, il la tirait en étant lui-même sur son skate. Quelques minutes plus tard, ils attendaient le monte-charge dans la salle cathédrale de l’usine. Arrivé devant l’ordinateur, Jérémie établit la connexion et lança la virtualisation. Un étage en dessous, Ulrich, Odd et Aelita montèrent dans les scanners. Quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent directement sur le 5ème territoire.
- Tiens, tu ne nous avais pas dit que tu avais trouvé le moyen de venir ici directement, sans passer par le transporteur, lança Odd avec un petit peu de reproche dans la voix.
- Désolé, j’avais….oublié. Je l’ai seulement dit à Aelita….avoua Jérémie qui rougissait derrière son écran.
- Bah comme ça, ça vous fait la surprise ! s’exclama la jeune fille aux cheveux roses.
- Jérémie, est-ce que je peux aller sur Lyoko ? demanda soudainement Yumi, qui était descendu elle aussi dans la salle des scanners.
- Je ne suis pas sûr que ce soit très raisonnable…objecta le petit génie.
- S’il te plait, sur Lyoko je n’aurais pas mon attelle et je n’aurais pas mal. J’en ai assez de rester à rien faire ! protesta la japonaise.
- D’accord, d’accord. Entre dans un scanner, je leur dit de t’attendre.
- Pas la peine, je les rattraperais, coupa la jeune fille.
- Très bien. Transfert, scanner et virtualisation ! dit Jérémie en appuyant sur les touches de son ordinateur.
Yumi atterrit sur le sol de l’aréna. Elle n’avait plus mal à sa cheville et pouvait marcher librement, courir même. Elle rejoignit les autres qui se battaient contre des rampants. Elle vit Aelita qui se faufilait jusqu’à la clef, celle-ci située à l’autre bout de la salle. Voyant plusieurs rampants à sa portée, elle lança ses éventails qui touchèrent leur cible. Il n’en restait plus qu’un qui ne tarda pas à exploser sous le choc d’une flèche laser.
- Ca fait bizarre de te voir sans tes béquilles, lança Odd à Yumi.
- Personnellement, je préfère ! s’exclama la japonaise avec un éclat de rire.
- Tu m’étonnes ! ajouta Aelita.
Toute la petite bande prit l’élévateur pour arriver à la voûte céleste. Aelita se précipita sur l’interface et commença à chercher.
- Les mantas ne vont pas tarder à éclorent, avertit Jérémie. Je vous envoie vos véhicules au besoin.
- Bonne idée Einstein ! s’exclama Odd.
- Tiens, voilà nos amies les mantas, annonça Yumi en pointant trois choses volantes du doigt.
- Cool, laissez les moi ! cria Odd en s’éloignant sur son overboard.
- Il est toujours comme ça ? demanda Yumi d’une voix moqueuse.
- Oui, et encore c’est pas le pire ! répondit Ulrich en rigolant. Tu ne l’as pas encore vu devant sa game boy !
- Ca y est Jérémie, j’ai trouvé ce que tu cherchais. Je te l’envoie, coupa Aelita.
- Ok. Tiens, tant que vous y êtes, allez voir cette fameuse salle, je préfère quand même être prudent, dit Jérémie en regardant ses écrans. Elle me semble bizarre.
- D’accord, mais pour Odd, tu le préviens ? demanda Ulrich.
- Je m’en charge. Prenez tout droit, puis 2ème à gauche et ensuite à droite.
Odd, reviens au niveau de l’interface, les autres sont déjà partis pour une autre mission, continua le jeune blond en s’adressant à Odd.
- Ok, j’y arrive dans quelques secondes, répondit le blondinet. Voilà j’y suis.
- D’accord, alors vas tout droit, 2ème à gauche et après à droite. Les autres vont t’attendre mais dépêche toi.
Arrivé à destination, Odd s’arrêta aux côtés d’Ulrich.
- Bien, alors maintenant à gauche. Voilà, tout droit….c’est là, annonça Jérémie.
- Mais…il n’y a rien…, remarqua Odd.
-Si quelque chose….au fond….murmura Ulrich en plissant les paupières pour mieux voir.
Aelita regarda Yumi, horrifiée. Ce qui se passait ressemblait étrangement à son cauchemar. Yumi tourna la tête en direction d’Aelita et plongea son regard dans le sien. Elles étaient toutes les deux horrifiées et stupéfaites. Ulrich commença à avancer, ce qui fit réagir Yumi. Il ne fallait pas qu’il y aille, il ne fallait pas qu’il se retrouve coincé entre ces quatre murs qui le dévirtualiseraient pour de bon, sans retour sur Terre. Ulrich courrait à présent, mais il n’utilisait pas son pouvoir, le super sprint. Yumi le suivit et l’attrapa par un pan de sa tenue.
- Ulrich, arrête toi ! Arrête toi je te dis ! cria Yumi.
Le samouraï fit volte-face, regarda Yumi sans la voir vraiment. La japonaise était terrifiée. Elle lâcha sa prise et recula. Les pupilles d’Ulrich avaient disparues, il n’y avait plus que le blanc de ses yeux. Le jeune brun reprit sa course, cette fois avec son sprint. Yumi se reprit, mais trop tard : Ulrich était déjà à côté de ce qui devait être le voile dans le cauchemar de le jeune fille. Il s’approcha et fut comme aspiré. En quelques secondes, il avait disparu sous les regards horrifiés de ses amis.
A suivre....