Bonjour tout le monde!!
Suite à la perte de la base de données signalée par Pete
ici, je vous remets la fin de cette fic que bon nombre d'entre vous a attendu si longtemps! (encore désolé...)
Bonne lecture à ceux qui ne l'auraient pas encore lue...
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« Ben qu'est-ce qui t'arrive, Ulrich? » lui lança-t-elle.
- « Hein? Heu... Rien, rien... C'est juste que... Je... Je te trouve... Resplendissante... » fit-il, tout ému.
- « Merci » répondit-elle alors que son visage avait viré au rouge pivoine.
Après être restés en face l'un de l'autre quelques secondes sans rien dire, Yumi, se rendant compte qu'Ulrich était toujours dégoulinant, libéra prestement la chambre en se dégageant de l'entrée sur le côté.
« Change-toi vite sinon tu vas attraper froid. » déclara-t-elle.
Le beau brun esquissa un sourire timide tandis qu'il pénétrait dans la chambre. Il referma lentement la porte derrière lui, comme s'il espérait qu'elle allait la retenir et lui sauter au cou pour lui voler ce baiser fougueux qu'il avait tant voulu lui donner à l'époque où ils étaient à Kadic. Lorsque la porte fut close, il bascula lentement en avant et s'appuya la tête contre celle-ci. Il avait laissé une fois de plus une chance de lui avouer ses sentiments. Sentiments qu'il n'avait jamais eus si forts et incertains à la fois. Il était submergé par ses interrogations. De qui était-il amoureux? De la Yumi qu'il avait connu avant ou de celle qui se tenait face à lui quelques secondes auparavant? Car, assurément, elle avait changé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient revus au lycée. Cela valait-il encore le coup de tenter quelque chose? Et elle? Se lasserait-elle de lui un jour et qu'il en souffre à nouveau? L'aimerait-elle tel qu'il était devenu aujourd'hui? Ou bien attendait-elle de lui qu'il soit resté le même tout ce temps? Ou, pire encore, se pouvait-il qu'elle s'intéresse à nouveau à lui uniquement pour sa fortune et son statut social? Car il avait multiplié les histoires avec des jeunes femmes plus vénales les unes que les autres et, à chaque fois, il en ressortait meurtri.
La Yumi qu'il avait connue auparavant n'aurait jamais fait une chose pareille, mais depuis, le temps s'était écoulé implacablement. La seule chose dont il était sûr, c'était qu'il avait une irrépressible envie de la serrer dans ses bras et de l'embrasser tendrement. Au même instant, de l'autre côté de la porte, Yumi était restée à l'endroit où elle s'était placée pour libérer la chambre.
« Mais quelle conne!! » pensa-t-elle, se prenant la tête entre les deux mains. « J'avais l'occasion rêvée pour lui demander si on pouvait se parler en tête à tête! Et moi, je lui dis d'aller se changer sans rien de plus!! Je suis vraiment la reine des cruches!! »
Elle se tourna vers la porte, leva lentement le bras et s'apprêta à frapper à la porte. Elle s'arrêta brusquement, saisie d'un doute.
« Qu'est-ce que je vais lui dire? » se demanda-t-elle. Cette question, qui avait surgi si soudainement dans son esprit, fut suivie par une autre: « Est-ce que je dois ou pas? ». Tout devenait confus dans son esprit et son hésitation n'en était que grande.
De l'autre côté de la mince paroi en bois qui les séparait, Ulrich se redressa et se dirigea vers son sac qu'il avait laissé au pied du lit sans prendre la peine ni le temps de ranger ses affaires dans la grosse armoire où se trouvaient déjà celles de Yumi. Puis il enleva toutes ses affaires trempées et, les laissant par terre, saisit une serviette dans son bagage afin de s'essuyer complètement. Il déballa ensuite tous ses habits sur le grand lit et prit le temps de choisir un pantalon ainsi qu'une chemise qui lui seyaient bien. Quand il eut fini de s'asperger de déodorant et de s'habiller, il prit un peigne dans sa trousse de toilette avant d'aller se recoiffer face au miroir de l'armoire. Lorsqu'il fut prêt, il ramassa ses vêtements mouillés et les plaça dans un grand panier en osier qui se trouvait au pied de l'armoire, sur le côté droit de celle-ci, en attendant de les mettre à sécher. Après qu'il eut fini cela, prit une grande inspiration comme pour prendre son courage à deux mains puis se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il tomba nez à nez avec Yumi, le bras en l'air, qui ne s'était toujours pas décidée à frapper à la porte.
« Yumi?? » fit-il, tout étonné de la trouver là. « Tu... Tu voulais quelque chose?
- Non... Enfin, oui... C'est à dire que... Je... Enfin... » déclara la belle nippone toute embarrassée, en baissant rapidement le bras.
Elle se sentait terriblement gênée d'avoir été surprise dans cette situation, qui plus est par celui qui était la cause de son hésitation. La panique monta en elle.
« C'est pas grave, excuse-moi. » déclara la jeune femme avant de tourner les talons pour essayer de fuir cette posture gênante dans laquelle elle s'était retrouvée bien malgré elle.
- « Non, attends! » lança Ulrich en la rattrapant.
Il avait posé sa main sur l'épaule droite de la jeune femme, ce qui eut pour effet qu'elle s'arrêta net. Lui-même ne savait même pas pourquoi il avait fait cela. Sans doute s'était-il laissé aller par la passion qui le dévorait depuis de si nombreuses années. Yumi eut un léger frisson. De son côté, Ulrich se laissa porter par sa pulsion et laissa glisser sa main le long du bras de sa désirée. Il commença lentement à la faire se retourner vers lui. Elle n'y opposa aucune résistance et bientôt ils se retrouvèrent face à face. Yumi en était toute troublée. Ulrich porta sa main au niveau de la joue pour la caresser délicatement. Puis il approcha son visage de celui de la belle et posa un tendre baiser sur ses lèvres. Yumi se laissa faire. Un frisson lui parcourut tout le corps. Elle posa sa main sur la nuque du beau brun avant de l'enlacer complètement. Leurs cœurs battaient si fort que chacun pouvait sentir celui de l'autre, si bien qu'ils leurs semblaient battre à l'unisson. Ce baiser leur parut durer une éternité. Mais comme cette éternité leur parut courte tant elle fut agréable. Ils séparèrent enfin leurs lèvres. Yumi reposa sa tête dans le creux de l'épaule de son prince charmant. Elle était aux anges.
« Je crois que je t'aime comme au premier jour. » lui glissa-t-il au creux de l'oreille.
Yumi ne savait pas quoi lui répondre. Elle se sentait si bien dans ses bras. Et Ulrich de se reprendre:
« En fait, non... »
Un frisson parcourut tout le corps de Yumi. Elle ne savait pas pourquoi mais elle craignait quelque peu ce qu'il dire.
« C'est bien plus fort qu'au premier jour. » poursuivit-il.
Elle esquissa un sourire.
« Et toi? » lui demanda-t-il.
Elle le regarda dans les yeux. Il pouvait voir plein d'étoiles dans les siens. Elle l'embrassa passionnément. Lorsqu'elle décolla ses lèvres de celles d'Ulrich, elle lui demanda:
« Ça te convient comme réponse?
- Hmmm... Faut voir! » rétorqua-t-il.
Alors qu'ils allaient à nouveau s'embrasser, un gros bruit se fit entendre dans l'escalier qui menait à l'étage. Sam et Aëlita, qui étaient en train de faire la vaisselle dans la cuisine, se précipitèrent vers la source de ce ramdam.
« Mais qu'est-ce qui t'es arrivé?? » questionna Sam.
- « Oh rien, rien! Juste un petit problème technique... » répondit le malheureux Odd qui avait fait un malencontreux roulé boulé sans conséquences dramatiques dans l'escalier.
« Dis, tu pourrais m'aider à me relever s'il te plait? » poursuivit-il. « Parce que là, je suis pas sûr d'y arriver tout seul et j'ai le sang qui commence à affluer vers le cerveau. »
Le pauvre Odd s'était retrouvé dans une position aussi acrobatique qu'improbable dans laquelle il ne serait parvenu à se mettre même s'il l'avait souhaité, ce qui ne manqua pas de faire éclater de rire les deux jeunes femmes lorsqu'elles se rendirent vraiment compte de la situation dans laquelle il était. Par dessus la rambarde du premier étage, deux têtes firent leur apparition.
« On peut savoir se qui se passe? » questionna Ulrich.
- « Heu... "J'ai glissé!" Ça te convient comme réponse? » rétorqua Odd en lui adressant un petit clin d'œil.
- « T'es incorrigible, toi!! » renchérit le beau brun.
Soudain, son attention fut attirée par un détail que seuls lui et Yumi pouvaient voir du fait de leur point de vue sur la scène.
« Au fait, c'est quoi que t'as dans la main, Odd?? » demanda Ulrich.
- « Hein? Ha ça? Heu... C'est rien!! » fit Odd, gêné et essayant de camoufler l'objet en question.
Mais Sam et Aélita eurent le temps de reconnaître ledit objet.
« Odd!! » s'exclamèrent-elles en même temps.
- « Ne me dis pas que t'as osé, quand même!! » gronda Sam.
- « Ben quoi?? » répondit Odd. « Ça faisait un bail qu'on attendait ça! Fallait bien l'immortaliser, non??
- Quoi?! » tonna Ulrich qui commença à descendre les escaliers. « Ne va pas me dire que c'est un appareil photo!!
- « Oups! » fit Odd. « Tiens-moi ça » dit-il à Sam en lui tendant l'appareil.
Alors qu'il venait tout juste de se débarrasser de l'objet, Odd se remit debout en un clin d'œil et s'éloigna à toute vitesse. En fait, d'appareil photo, il s'agissait en réalité d'un petit caméscope, ce que ne manquèrent pas de remarquer les trois jeunes femmes. Lorsqu'Ulrich le remarqua à son tour, il s'écria:
« Odd!! Petit saligaud!!! Reviens ici tout de suite!!
- Jamais de la vie!! » rétorqua l'intéressé, de loin.
Alors que les deux hommes se lancèrent à nouveau dans une course poursuite effrénée, Yumi descendit à son tour pour rejoindre ses deux amies.
« Alors? » lui lancèrent Aélita et Sam.
- « Alors quoi? » répondit Yumi, l'air de rien.
- « Ben... Avec Ulrich? » fit Sam, inquiète.
- « Ha! Avec Ulrich... Ben... » fit Yumi, se mordant légèrement la lèvre inférieure.
L'espace d'un instant, Sam et Aélita crurent que Odd avait fait une boulette magistrale en leur gâchant une occasion de se rapprocher à nouveau l'un de l'autre, avant que Yumi ne s'exclame, toute souriante:
« Il m'a embrassée!!!Hi hiiii!! »
Les deux jeunes femmes crièrent de joie en se jetant dans les bras de Yumi et elles se mirent à sautiller de joie toutes les trois en même temps tant elles étaient heureuses. Quelques instants plus tard, on put entendre Odd hurler comme à la mort, suivi dans d'un grand bruit d'éclaboussure. Odd venait encore de prendre un bain tout habillé sous les regards hilares des autres convives qui étaient restés tout ce temps autour de la piscine.
Environ un an plus tard, le vendredi du début du mois de juin, aux abords d'une grande bâtisse aux allures médiévales. Le temps était magnifique et quelques cerisiers japonais qui ornaient le bâtiment égrainaient au petit vent leurs quelques derniers pétales retardataires. Sous la grande voûte de la bâtisse, par deux fois une question fut posée. Et par deux fois la réponse fut un "oui" franc et sincère. Quelques minutes plus tard, le tintement des cloches se fit entendre et les grandes portes de la cathédrale s'ouvrirent, laissant apparaître Yumi dans sa belle robe blanche au bras d'Ulrich, sous une pluie de grains de riz. Quand cela fut fini, Ulrich et Yumi se retournèrent l'un vers l'autre et échangèrent un regard plein d'amour.
« Hé ho! Vous deux! Vous avez assez perdu de temps comme ça! Maintenant, le bisou!! » lança Odd devant la foule amassé autour des jeunes mariés.
Yumi et Ulrich se regardèrent un instant et, devant l'insistance de la foule qui avait rallié l'opinion de Odd, ils s'embrassèrent tendrement dans les cris de joie de leurs familles et amis réunis.
« Pour le meilleur et pour le pire... »
Ce petit bout de phrase résonnait encore dans la tête de chacun des jeunes mariés. Et tous deux savaient que, désormais, il n'y aurait plus que le meilleur à venir pour eux.
Pour la petite histoire, ce fut Sam qui attrapa le bouquet de la mariée... ;-)
Fin.
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Voilà, voilà! C'est fini pour cette fic!
J'espère que vous aurez pris autant de plaisir à la lire que j'en ai eu à l'écrire.