Bon, cette fois j'ai mis deux semaines parce que c'est plus les vac'. Les passages en anglais (très courts) sont en italique - pourquoi parle-t-il anglais ? parce que c'est comique, voyons ! Enfin... dans ce chapitre, il y a les dernières "bizarreries" un peu dures à comprendre à la première lecture (j'allais pas en mettre tout le long de la fic', non plus !).
Chapitre 5 : Limite floueÀ l'écran s'affichait la silhouette de Loup.
-Jérémie... t'es sûr que ton truc marche ?, s'enquit William.
Il ne répondit pas, Aelita s'en chargea pour lui avec un regard réprobateur qui voulait clairement dire "comment veux-tu qu'il se soit trompé ?!".
-Tu peux nous expliquer ce qu'il y a de si choquant dans le fait de voir Loup, demanda Odd qui, comme les autres, n'était pas au courant.
-En simple, je suppose ?, soupira Jérémie en reprenant contenance.
-Ouais.
-... Loup n'est pas humain, révéla-t-il.
-Quoi ?!?, s'écrièrent-ils tous.
-Selon ces analyses, il devrait être mort depuis belle lurette.
-Personnellement, je le trouve énergique pour un revenant...
-Odd, on n'est pas dans "Horreur aux urgences" !
-Mais... qui c'est, alors ?, s'inquiéta Yumi. Une créature de XANA ?
-Impossible ! Ça fait six mois que je ratisse le réseau en permanence sans trouver trace de la moindre anomalie ! En plus, lorsqu'on l'a détruit, il n'avait même pas récupéré toute sa puissance...
-Un robot ?, tenta Odd.
-Un robot doté d'un code génétique, ça s'appelle un être vivant, se désespéra Aelita. Tu suis, parfois, en SVT ?
-À mes heures perdues...
-En même temps, c'est soit l'une des deux propositions, soit je me suis trompé et on est bien dans "Horreur aux urgences", trancha Ulrich.
-Bon. On mettra ça au clair quand on l'aura en face de nous.
-Et le retour vers le passé ? On était là pour ça, au départ.
-J'ai rien trouvé, se désola Jérémie. Le dernier retour enregistré dans le Supercalculateur date d'il y a cinq mois, c'est tout.
-Donc, ça vient forcément d'un autre Supercalculateur.
-On peut peut-être réduire les recherches aux anciens collègues de mon père..., proposa Aelita.
-Pourquoi ça ?
-Ben, si on garde des souvenirs après ce retour, ça peut vouloir dire qu'il est configuré de la même façon que sur ce Supercalculateur-là.
-T'as pas tort. Mais ça ne nous avance pas à grand chose non plus, sachant que la seule personne qui semblait connaître ton père et avait un Supercalculateur similaire au nôtre, c'est Tyron. Et lui non plus n'a pas laissé la moindre trace sur le réseau.
-Donc finalement, on a aucun moyen de résoudre ce mystère, conclut William.
-Non... concentrons-nous sur ceux qu'on peut élucider d'abord. Loup doit être à l'hôpital en ce moment.
-On a le temps ?
-Ouais, il est que cinq heures.
Ils remontèrent donc dans le monte-charge et sortirent de l'usine. À ce moment, ils furent tous aveuglés par le soleil, un peu trop pour plusieurs. Ils rouvrirent les yeux devant le collège.
-Hein... que ?!, s'affola Jérémie.
-C'était encore un retour vers le passé ?
-Ben... non. Il est toujours cinq heures..., vérifia William.
-C'est trop gros pour être une hallucination, là.
-Ma résistance aux phénomènes paranormaux s'était renforcé avec XANA, mais là, je veux même plus chercher à comprendre, abandonna Odd.
Jérémie réfléchit quelques instants.
-Bon, encore une anomalie sur la liste.
-Une de plus, une de moins, au point où on en est...
-On change rien, allons déjà voir à l'hôpital. Au moins, on aura gagné du temps.
.:.
Ils arrivèrent à l'hôpital, et demandèrent à l'accueil la chambre de leur amie. Mais apparemment, elle n'était pas dans l'hôpital. Ils cherchèrent un moment mais ne trouvèrent pas Loup. William remarqua alors une des horloges.
-Euh..., pourquoi cette horloge indique huit heures ?
-Elle est cassée, c'est tout.
-Mais... mon portable affiche pareil, affirma Odd.
-Moi aussi, ajouta Yumi.
-Je sens que ça va vite m'énerver, ces c*nneries !
-Calme-toi, Jérémie...
-Que je me calme ?! L'heure et l'endroit où on se trouvent changent toutes les cinq minutes, et vous voulez que je me calme ?, s'empourpra-t-il.
-On ne crie pas !, leur reprocha une infirmière.
Jérémie se retourna pour lui dire le fond de sa pensée, mais il ne vit que le mur du labo. Il retira ses lunettes et les nettoya avant de les remettre et de cligner des yeux de surprise. Il se retourna à nouveau. Aelita et Yumi étaient avec lui, mais l'infirmière, l'hôpital, Ulrich, Odd et William avaient disparu. Il ne prit même pas la peine de s'énerver, cette fois, et soupira juste.
-Qu'est-ce qui|
-J'en sais rien, coupa Jérémie.
-Où sont les|
-J'en sais rien !, s'exaspéra-t-il.
-Jérémie !
Il s'assit au poste de commande sans répliquer et commença à taper frénétiquement sur son clavier.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-J'en ai marre de tous ces problèmes louches, je vais passer le réseau au peigne fin jusqu'à ce que je repère le signal d'un Supercalculateur !
-Mais tu ne sais même pas quel signal chercher ! Un Supercalculateur qui peut nous faire changer d'endroit et nous séparer des autres ne sera forcément pas de la même conception que celui-là, le raisonna Aelita.
Il soupira une nouvelle fois.
-Déjà, on a retrouvé la bonne heure, il est cinq heures deux, tenta de rassurer Yumi.
-OK. Qu'est-ce qu'on fait, du coup ?
-Moi, je vais rester ici pour chercher ce qui cloche. Aelita, prend mon ordinateur et va montrer la modélisation à Loup pour tirer ça au clair. Yumi, va trouver les autres.
-Et pourquoi on ferait comme ça ?
-Si t'es pas contente, t'avais qu'à être là au lieu de nous lâcher, Yumi !
-Jérémie !, protesta Aelita.
-Ben quoi ? C'est la vérité, nan ?
Elle ne trouva rien à redire, et regarda juste Yumi en s'excusant tout bas de son comportement. Yumi esquissa un sourire à l'attention d'Aelita puis partit.
-... Désolé, Aelita, lâcha Jérémie après un long silence. Je sais que j'aurais pas dû m'énerver comme ça.
-Tu aurais pu garder ça pour toi, reprocha-t-elle. Ce n'est pas à moi que tu dois des excuses, en plus, Yumi s'en veut déjà beaucoup depuis qu'elle est revenue vers nous, alors évite d'enfoncer le clou.
Elle prit l'ordinateur et quitta la pièce, laissant seul un Jérémie penaud.
Pendant un moment, William, Odd et Ulrich, qui étaient étalés par terre, cherchèrent sans bouger un sens à ce qui venait de se passer. Ulrich s'était payé un objet non-identifié, William avait trébuché sur... quelque chose et Odd sur lui. En ouvrant les yeux, ils découvrirent que les objets en question étaient des branches et qu'ils n'étaient pas couché dans le couloir de l'hôpital, mais dans le parc. Odd brisa le silence.
-Euh...
Pas très pertinemment.
-T'avais raison, Odd. Vaut mieux pas chercher à comprendre, se résigna Ulrich.
-Bon, résumons, il est huit heures du mat', on|
-Objection. On est repassé à cinq heures, rectifia William.
Odd se frappa le front.
-Bon, on va pas poireauter longtemps ici. S'il est à nouveau cinq heures, Loup doit être à l'hôpital, donc allons le chercher avant que ça dérape complètement.
-On devrait retrouver les autres d'abord. C'est pas parce qu'on verra Loup que ces bizarreries s'arrêteront.
-Si t'es pas content, t'as qu'à partir tout seul, William, fit Ulrich en insistant bien sur l'avant-dernier mot. Ça nous fera des vacances.
-Tu crois vraiment que c'est le moment de se disputer, là ?
-Qu'est-ce que tu vas faire ? Me frapper ? C'est vrai que t'as l'habi|
-Suffit !, s'exclama Odd avec un sérieux qui ne lui seyait pas du tout. William a raison.
-Tu prends sa défense, maintenant ?
Odd saisit Ulrich par le bras et le tira en faisant signe à William de le suivre.
-Un de ces jours, faudra qu'on parle, tous les trois, mais là, c'est pas le plus urgent !
Son ton autoritaire mit fin à la discussion et ils se dirigèrent vers l'usine.
.:.
-Allo ?
-Qui c'est ?
-Loup.
-Ah, content de t'entendre, ça fait longtemps qu'on a pas eu de tes nouvelles !
-Je suis pas là pour parler chiffons, on a un problème.
-C'est bizarre, mais cette phrase est très récurrente avec toi et Céleste.
-Plus tard, les reproches. Céleste a|
-Je m'en suis rendu compte. Nan mais vous êtes pas bien ?!
-J'ai dit "plus tard", grimaça Loup en écartant son oreille du téléphone. C'est pas le plus grave. Céleste est évanouie et mon pendentif est déchargé.
-Mon petit doigt me dit que ça non plus, c'était pas le plus grave.
-... Elle n'a plus le sien depuis le retour. Et je sais pas où elle est depuis le retour qu'il vient d'y avoir.
-Je me disais aussi... c'est bizarre de se téléporter et de traverser le temps aléatoirement.
-Je ne vois pas qui aurait pu lui voler à part...
-N'en dit pas plus. Je vais essayer de t'envoyer des renforts, arrange-toi pour limiter les dégâts.
-Je pense savoir où ils sont. Je te recontacte dès que j'ai du nouveau, termina Loup.
-Mais... reste prudent, recommanda son interlocuteur.
Mais Loup avait déjà raccroché.
-Yumi ?
-Oh, vous êtes là ! Vous allez bien ?
-... Attend voir. Deux bras, deux jambes, et la têt|
-Tu l'as déjà faite, celle-là, Odd, soupira Ulrich.
-Où sont Jérémie et Aelita ?
-Aelita est allée chercher Loup et Céleste et Jérémie... est au labo.
-Qu'est-ce qu'on fait du coup ?
-Il vaudrait mieux qu'on évite de se séparer encore, allons retrouver Jérémie.
-Euh... sans façon. Je vais aller aider Aelita, refusa Yumi en s'éclipsant.
-Qu'est-ce qu'elle a ?, s'étonna Ulrich.
Odd ouvrit la bouche mais n'eut pas le temps de formuler sa pensée.
-Si t'as quelque chose à dire, c'est le moment de te taire, Odd, devança Ulrich. Bon, vous venez ?
.:.
-Hello, Jack ! Du nouveau ?
-On a quelques problèmes.
-On a toujours des problèmes, le
real problème, c'est de savoir combien on en a.
Le dénommé Jack soupira. Ça n'allait pas être facile.
-Bon. Loup|
-
Which one ?
-D'après toi ? Comment voudrais-tu que je sache où est l'autre ?
Son vis-à-vis ne répondit pas et attendit la suite.
-Loup n'a plus d'énergie, le pendentif de Céleste a été volé et je ne la localise plus.
-
Well. Tu t'es mis dans de beaux draps, Jack.
-Et je crois que Loup va se jeter dans la gueule du loup...
-Il y a
lot of wolves dans ton problème. Et on a personne, il va devoir se débrouiller seul.
Une lumière jaillit subitement du centre de la salle. Deux silhouettes se redressèrent sous les yeux des deux hommes.
-
On balance, j'ai du renfort. Un problème en moins.
-Ou en plus, marmonna Jack en s'approchant des deux personnes en mauvaise état, puis, plus haut : Loup, Céleste, ça va ?
-Plus ou moins, répondit la jeune fille.
-Alors ?!, s'empressa l'autre scientifique.
Informations ?
-Ouais, jette un oeil à ça, Shaw, dit le garçon en tendant un petit appareil que Shaw alluma.
-Oh... c'est..., balbutia-t-il.
-
Incredible, isn't it ?, se moqua le garçon que Jack avait appelé Loup en imitant l'accent anglais de l'informaticien.
-Tu m'ôtes les mots de la bouche, Loup.
Loup atteignit la grande demeure abandonnée. Il observa son pendentif qu'une vague de lumière traversa et reporta son regard sur l'Ermitage. Il poussa le portail le plus lentement possible et pénétra dans la maison. Il se plaqua contre le mur dès qu'il perçut des voix à l'étage. S'approchant prudemment, il parvint à comprendre la conversation.
-Qu'est-ce qu'on va en faire ?, demanda la première voix.
-Il est très instable, remarqua l'autre.
C'étaient deux hommes, à en juger par le timbre. Restait à savoir qui ils étaient. Il se pencha pour guetter la pièce, mais le mur lui cachait les deux individus.
-On pourrait s'en servir pour repartir.
-Tu vas bien ?! Ce truc a déclenché un retour de plus de neuf heures, et tu voudrais l'utiliser ?!
Donc, ils parlaient bien du pendentif de Céleste.
-Alors, on pourrait les menacer avec ?
-... Pas mal. Mais il faut déjà une source pour le contrôler.
-Eh bien, on n'a plus qu'à|
Ils furent coupés par le bruit de la porte qui s'ouvrait. Loup reconnut Aelita. "Elle a dû me voir dans le parc." songea Loup en redescendant lentement les escaliers.
Il capta quelques bribes de conversations, puis la fenêtre qui s'ouvrit. Affolé, il dévala les marches qui restaient et passa en trombe devant Aelita qui n'eut même pas le temps de l'interpeller. Il déboula dans le jardin et ne vit personne, trop étonné pour entendre se fermer la porte qui menait vers les égouts. "Une source ? Il y a une source dans les environs ? Où veulent-ils en trouver une ?" Mais il eut beau tourner et retourner le question, il ne savait pas où elle pouvait se situer. Aelita surgit derrière lui.
-Qu'est-ce que tu faisais ici ?, interrogea-t-elle avec une lourde suspicion dans la voix.
-Oh, rien du tout, je... je me suis perdu et... j'ai vu le bâtiment alors..., bégaya-t-il maladroitement.
Aelita jaugea son excuse pendant quelques secondes puis sortit l'ordinateur de son sac.
-Peu importe. Est-ce que tu peux expliquer ça ?!, continua-t-elle en brandissant la modélisation devant ses yeux. Toi qui es si doué pour les excuses bidon.
-Euh... je..., fit-il paralysé.
"Comment a-t-elle su ça ? Comment a-t-elle obtenu les codes ? ... Comment me sortir de là ? Réfléchis... Réfléchis. Réfléchis !" se stimula Loup.
-Jérémie ?!, lâcha-t-il en regardant derrière Aelita.
Celle-ci se retourna par réflexe, et Loup avait déjà passé le portail. Elle se frappa mentalement puis composa le numéro de Jérémie tout en se mettant à courir. Mais, bien que les années de combat contre XANA l'aient entraînée, elle ne parvint pas à rattraper Loup.
-Allo ? Jérémie ?
-Ouais, Aelita ? Où t'es ?
-Vers l'Ermitage, j'ai trouvé Loup, il dit s'être perdu, mais je commence à l'habituer à ses explications foireuses.
-Faut dire qu'en traînant avec Odd..., se moqua Jérémie, attirant une remarque du concerné à l'autre bout du fil.
-Il s'est barré quand je lui ai montré l'analyse.
-OK, on arrive. Avec de la chance, on tombera sur lui.
-À tout de suite, termina Aelita.
.:.
-Vous allez mieux ?, s'enquit Jack.
-Ouais, on est des durs, assura celle qu'il appelait Céleste.
-Parle pour toi !, répliqua son compagnon.
-Alors vous allez pouvoir repartir
to take away the problems !, annonça Shaw.
-C'est bizarre, Shaw, mais quand tu parles de problèmes au pluriel, j'ai toujours le sentiment que mon miroir va devenir obsolète.
-Bien deviné.
-Donc, où est-ce qu'on va ?
-Chez ce cher Waldo. Loup a perdu Céleste et son énergie. D'ailleurs, il ne sait même pas qu'il y a une source pas loin de lui.
-Je pensais qu'on pourrait les laisser se débrouiller un peu plus longtemps, ça va leur faire un choc.
-Oui, enfin, pour ça, il faudrait déjà que tu retrouves Céleste, Céleste.
-Oh, je sens venir la migraine, avec tous ces
names, se plaignit Shaw.
-OK, envoie-nous là-bas, on avisera.
-
Sir, yes sir !, acquiesça l'informaticien.
But... si vous pouviez éviter de vous "voir dans le miroir", leur recommanda-t-il en promenant frénétiquement ses doigts sur son clavier.
À nouveau, la salle s'illumina et Loup et Céleste «bis» disparurent sous l'œil anxieux de Jack et Shaw.
Bon, cette fois j'ai mis deux semaines parce que c'est plus les vac'. Les passages en anglais (très courts) sont en italique - pourquoi parle-t-il anglais ? parce que c'est comique, voyons ! Enfin... dans ce chapitre, il y a les dernières "bizarreries" un peu dures à comprendre à la première lecture (j'allais pas en mettre tout le long de la fic', non plus !).
[color=#00BF00][size=130][u][i]Chapitre 5 : Limite floue[/i][/u][/size][/color]
À l'écran s'affichait la silhouette de Loup.
-Jérémie... t'es sûr que ton truc marche ?, s'enquit William.
Il ne répondit pas, Aelita s'en chargea pour lui avec un regard réprobateur qui voulait clairement dire "comment veux-tu qu'il se soit trompé ?!".
-Tu peux nous expliquer ce qu'il y a de si choquant dans le fait de voir Loup, demanda Odd qui, comme les autres, n'était pas au courant.
-En simple, je suppose ?, soupira Jérémie en reprenant contenance.
-Ouais.
-... Loup n'est pas humain, révéla-t-il.
-Quoi ?!?, s'écrièrent-ils tous.
-Selon ces analyses, il devrait être mort depuis belle lurette.
-Personnellement, je le trouve énergique pour un revenant...
-Odd, on n'est pas dans "Horreur aux urgences" !
-Mais... qui c'est, alors ?, s'inquiéta Yumi. Une créature de XANA ?
-Impossible ! Ça fait six mois que je ratisse le réseau en permanence sans trouver trace de la moindre anomalie ! En plus, lorsqu'on l'a détruit, il n'avait même pas récupéré toute sa puissance...
-Un robot ?, tenta Odd.
-Un robot doté d'un code génétique, ça s'appelle un être vivant, se désespéra Aelita. Tu suis, parfois, en SVT ?
-À mes heures perdues...
-En même temps, c'est soit l'une des deux propositions, soit je me suis trompé et on est bien dans "Horreur aux urgences", trancha Ulrich.
-Bon. On mettra ça au clair quand on l'aura en face de nous.
-Et le retour vers le passé ? On était là pour ça, au départ.
-J'ai rien trouvé, se désola Jérémie. Le dernier retour enregistré dans le Supercalculateur date d'il y a cinq mois, c'est tout.
-Donc, ça vient forcément d'un autre Supercalculateur.
-On peut peut-être réduire les recherches aux anciens collègues de mon père..., proposa Aelita.
-Pourquoi ça ?
-Ben, si on garde des souvenirs après ce retour, ça peut vouloir dire qu'il est configuré de la même façon que sur ce Supercalculateur-là.
-T'as pas tort. Mais ça ne nous avance pas à grand chose non plus, sachant que la seule personne qui semblait connaître ton père et avait un Supercalculateur similaire au nôtre, c'est Tyron. Et lui non plus n'a pas laissé la moindre trace sur le réseau.
-Donc finalement, on a aucun moyen de résoudre ce mystère, conclut William.
-Non... concentrons-nous sur ceux qu'on peut élucider d'abord. Loup doit être à l'hôpital en ce moment.
-On a le temps ?
-Ouais, il est que cinq heures.
Ils remontèrent donc dans le monte-charge et sortirent de l'usine. À ce moment, ils furent tous aveuglés par le soleil, un peu trop pour plusieurs. Ils rouvrirent les yeux devant le collège.
-Hein... que ?!, s'affola Jérémie.
-C'était encore un retour vers le passé ?
-Ben... non. Il est toujours cinq heures..., vérifia William.
-C'est trop gros pour être une hallucination, là.
-Ma résistance aux phénomènes paranormaux s'était renforcé avec XANA, mais là, je veux même plus chercher à comprendre, abandonna Odd.
Jérémie réfléchit quelques instants.
-Bon, encore une anomalie sur la liste.
-Une de plus, une de moins, au point où on en est...
-On change rien, allons déjà voir à l'hôpital. Au moins, on aura gagné du temps.
[center][size=150].:.[/size][/center]
Ils arrivèrent à l'hôpital, et demandèrent à l'accueil la chambre de leur amie. Mais apparemment, elle n'était pas dans l'hôpital. Ils cherchèrent un moment mais ne trouvèrent pas Loup. William remarqua alors une des horloges.
-Euh..., pourquoi cette horloge indique huit heures ?
-Elle est cassée, c'est tout.
-Mais... mon portable affiche pareil, affirma Odd.
-Moi aussi, ajouta Yumi.
-Je sens que ça va vite m'énerver, ces c*nneries !
-Calme-toi, Jérémie...
-Que je me calme ?! L'heure et l'endroit où on se trouvent changent toutes les cinq minutes, et vous voulez que je me calme ?, s'empourpra-t-il.
-On ne crie pas !, leur reprocha une infirmière.
Jérémie se retourna pour lui dire le fond de sa pensée, mais il ne vit que le mur du labo. Il retira ses lunettes et les nettoya avant de les remettre et de cligner des yeux de surprise. Il se retourna à nouveau. Aelita et Yumi étaient avec lui, mais l'infirmière, l'hôpital, Ulrich, Odd et William avaient disparu. Il ne prit même pas la peine de s'énerver, cette fois, et soupira juste.
-Qu'est-ce qui|
-J'en sais rien, coupa Jérémie.
-Où sont les|
-J'en sais rien !, s'exaspéra-t-il.
-Jérémie !
Il s'assit au poste de commande sans répliquer et commença à taper frénétiquement sur son clavier.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-J'en ai marre de tous ces problèmes louches, je vais passer le réseau au peigne fin jusqu'à ce que je repère le signal d'un Supercalculateur !
-Mais tu ne sais même pas quel signal chercher ! Un Supercalculateur qui peut nous faire changer d'endroit et nous séparer des autres ne sera forcément pas de la même conception que celui-là, le raisonna Aelita.
Il soupira une nouvelle fois.
-Déjà, on a retrouvé la bonne heure, il est cinq heures deux, tenta de rassurer Yumi.
-OK. Qu'est-ce qu'on fait, du coup ?
-Moi, je vais rester ici pour chercher ce qui cloche. Aelita, prend mon ordinateur et va montrer la modélisation à Loup pour tirer ça au clair. Yumi, va trouver les autres.
-Et pourquoi on ferait comme ça ?
-Si t'es pas contente, t'avais qu'à être là au lieu de nous lâcher, Yumi !
-Jérémie !, protesta Aelita.
-Ben quoi ? C'est la vérité, nan ?
Elle ne trouva rien à redire, et regarda juste Yumi en s'excusant tout bas de son comportement. Yumi esquissa un sourire à l'attention d'Aelita puis partit.
-... Désolé, Aelita, lâcha Jérémie après un long silence. Je sais que j'aurais pas dû m'énerver comme ça.
-Tu aurais pu garder ça pour toi, reprocha-t-elle. Ce n'est pas à moi que tu dois des excuses, en plus, Yumi s'en veut déjà beaucoup depuis qu'elle est revenue vers nous, alors évite d'enfoncer le clou.
Elle prit l'ordinateur et quitta la pièce, laissant seul un Jérémie penaud.
Pendant un moment, William, Odd et Ulrich, qui étaient étalés par terre, cherchèrent sans bouger un sens à ce qui venait de se passer. Ulrich s'était payé un objet non-identifié, William avait trébuché sur... quelque chose et Odd sur lui. En ouvrant les yeux, ils découvrirent que les objets en question étaient des branches et qu'ils n'étaient pas couché dans le couloir de l'hôpital, mais dans le parc. Odd brisa le silence.
-Euh...
Pas très pertinemment.
-T'avais raison, Odd. Vaut mieux pas chercher à comprendre, se résigna Ulrich.
-Bon, résumons, il est huit heures du mat', on|
-Objection. On est repassé à cinq heures, rectifia William.
Odd se frappa le front.
-Bon, on va pas poireauter longtemps ici. S'il est à nouveau cinq heures, Loup doit être à l'hôpital, donc allons le chercher avant que ça dérape complètement.
-On devrait retrouver les autres d'abord. C'est pas parce qu'on verra Loup que ces bizarreries s'arrêteront.
-Si t'es pas content, t'as qu'à partir tout seul, William, fit Ulrich en insistant bien sur l'avant-dernier mot. Ça nous fera des vacances.
-Tu crois vraiment que c'est le moment de se disputer, là ?
-Qu'est-ce que tu vas faire ? Me frapper ? C'est vrai que t'as l'habi|
-Suffit !, s'exclama Odd avec un sérieux qui ne lui seyait pas du tout. William a raison.
-Tu prends sa défense, maintenant ?
Odd saisit Ulrich par le bras et le tira en faisant signe à William de le suivre.
-Un de ces jours, faudra qu'on parle, tous les trois, mais là, c'est pas le plus urgent !
Son ton autoritaire mit fin à la discussion et ils se dirigèrent vers l'usine.
[center][size=150].:.[/size][/center]
-Allo ?
-Qui c'est ?
-Loup.
-Ah, content de t'entendre, ça fait longtemps qu'on a pas eu de tes nouvelles !
-Je suis pas là pour parler chiffons, on a un problème.
-C'est bizarre, mais cette phrase est très récurrente avec toi et Céleste.
-Plus tard, les reproches. Céleste a|
-Je m'en suis rendu compte. Nan mais vous êtes pas bien ?!
-J'ai dit "plus tard", grimaça Loup en écartant son oreille du téléphone. C'est pas le plus grave. Céleste est évanouie et mon pendentif est déchargé.
-Mon petit doigt me dit que ça non plus, c'était pas le plus grave.
-... Elle n'a plus le sien depuis le retour. Et je sais pas où elle est depuis le retour qu'il vient d'y avoir.
-Je me disais aussi... c'est bizarre de se téléporter et de traverser le temps aléatoirement.
-Je ne vois pas qui aurait pu lui voler à part...
-N'en dit pas plus. Je vais essayer de t'envoyer des renforts, arrange-toi pour limiter les dégâts.
-Je pense savoir où ils sont. Je te recontacte dès que j'ai du nouveau, termina Loup.
-Mais... reste prudent, recommanda son interlocuteur.
Mais Loup avait déjà raccroché.
-Yumi ?
-Oh, vous êtes là ! Vous allez bien ?
-... Attend voir. Deux bras, deux jambes, et la têt|
-Tu l'as déjà faite, celle-là, Odd, soupira Ulrich.
-Où sont Jérémie et Aelita ?
-Aelita est allée chercher Loup et Céleste et Jérémie... est au labo.
-Qu'est-ce qu'on fait du coup ?
-Il vaudrait mieux qu'on évite de se séparer encore, allons retrouver Jérémie.
-Euh... sans façon. Je vais aller aider Aelita, refusa Yumi en s'éclipsant.
-Qu'est-ce qu'elle a ?, s'étonna Ulrich.
Odd ouvrit la bouche mais n'eut pas le temps de formuler sa pensée.
-Si t'as quelque chose à dire, c'est le moment de te taire, Odd, devança Ulrich. Bon, vous venez ?
[center][size=150].:.[/size][/center]
-Hello, Jack ! Du nouveau ?
-On a quelques problèmes.
-On a toujours des problèmes, le [i]real[/i] problème, c'est de savoir combien on en a.
Le dénommé Jack soupira. Ça n'allait pas être facile.
-Bon. Loup|
-[i]Which one[/i] ?
-D'après toi ? Comment voudrais-tu que je sache où est l'autre ?
Son vis-à-vis ne répondit pas et attendit la suite.
-Loup n'a plus d'énergie, le pendentif de Céleste a été volé et je ne la localise plus.
-[i]Well[/i]. Tu t'es mis dans de beaux draps, Jack.
-Et je crois que Loup va se jeter dans la gueule du loup...
-Il y a [i]lot of wolves [/i]dans ton problème. Et on a personne, il va devoir se débrouiller seul.
Une lumière jaillit subitement du centre de la salle. Deux silhouettes se redressèrent sous les yeux des deux hommes.
-[i]On balance[/i], j'ai du renfort. Un problème en moins.
-Ou en plus, marmonna Jack en s'approchant des deux personnes en mauvaise état, puis, plus haut : Loup, Céleste, ça va ?
-Plus ou moins, répondit la jeune fille.
-Alors ?!, s'empressa l'autre scientifique. [i]Informations[/i] ?
-Ouais, jette un oeil à ça, Shaw, dit le garçon en tendant un petit appareil que Shaw alluma.
-Oh... c'est..., balbutia-t-il.
-[i]Incredible, isn't it[/i] ?, se moqua le garçon que Jack avait appelé Loup en imitant l'accent anglais de l'informaticien.
-Tu m'ôtes les mots de la bouche, Loup.
Loup atteignit la grande demeure abandonnée. Il observa son pendentif qu'une vague de lumière traversa et reporta son regard sur l'Ermitage. Il poussa le portail le plus lentement possible et pénétra dans la maison. Il se plaqua contre le mur dès qu'il perçut des voix à l'étage. S'approchant prudemment, il parvint à comprendre la conversation.
-Qu'est-ce qu'on va en faire ?, demanda la première voix.
-Il est très instable, remarqua l'autre.
C'étaient deux hommes, à en juger par le timbre. Restait à savoir qui ils étaient. Il se pencha pour guetter la pièce, mais le mur lui cachait les deux individus.
-On pourrait s'en servir pour repartir.
-Tu vas bien ?! Ce truc a déclenché un retour de plus de neuf heures, et tu voudrais l'utiliser ?!
Donc, ils parlaient bien du pendentif de Céleste.
-Alors, on pourrait les menacer avec ?
-... Pas mal. Mais il faut déjà une source pour le contrôler.
-Eh bien, on n'a plus qu'à|
Ils furent coupés par le bruit de la porte qui s'ouvrait. Loup reconnut Aelita. "Elle a dû me voir dans le parc." songea Loup en redescendant lentement les escaliers.
Il capta quelques bribes de conversations, puis la fenêtre qui s'ouvrit. Affolé, il dévala les marches qui restaient et passa en trombe devant Aelita qui n'eut même pas le temps de l'interpeller. Il déboula dans le jardin et ne vit personne, trop étonné pour entendre se fermer la porte qui menait vers les égouts. "Une source ? Il y a une source dans les environs ? Où veulent-ils en trouver une ?" Mais il eut beau tourner et retourner le question, il ne savait pas où elle pouvait se situer. Aelita surgit derrière lui.
-Qu'est-ce que tu faisais ici ?, interrogea-t-elle avec une lourde suspicion dans la voix.
-Oh, rien du tout, je... je me suis perdu et... j'ai vu le bâtiment alors..., bégaya-t-il maladroitement.
Aelita jaugea son excuse pendant quelques secondes puis sortit l'ordinateur de son sac.
-Peu importe. Est-ce que tu peux expliquer ça ?!, continua-t-elle en brandissant la modélisation devant ses yeux. Toi qui es si doué pour les excuses bidon.
-Euh... je..., fit-il paralysé.
"Comment a-t-elle su ça ? Comment a-t-elle obtenu les codes ? ... Comment me sortir de là ? Réfléchis... Réfléchis. Réfléchis !" se stimula Loup.
-Jérémie ?!, lâcha-t-il en regardant derrière Aelita.
Celle-ci se retourna par réflexe, et Loup avait déjà passé le portail. Elle se frappa mentalement puis composa le numéro de Jérémie tout en se mettant à courir. Mais, bien que les années de combat contre XANA l'aient entraînée, elle ne parvint pas à rattraper Loup.
-Allo ? Jérémie ?
-Ouais, Aelita ? Où t'es ?
-Vers l'Ermitage, j'ai trouvé Loup, il dit s'être perdu, mais je commence à l'habituer à ses explications foireuses.
-Faut dire qu'en traînant avec Odd..., se moqua Jérémie, attirant une remarque du concerné à l'autre bout du fil.
-Il s'est barré quand je lui ai montré l'analyse.
-OK, on arrive. Avec de la chance, on tombera sur lui.
-À tout de suite, termina Aelita.
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-Vous allez mieux ?, s'enquit Jack.
-Ouais, on est des durs, assura celle qu'il appelait Céleste.
-Parle pour toi !, répliqua son compagnon.
-Alors vous allez pouvoir repartir [i]to take away the problems [/i]!, annonça Shaw.
-C'est bizarre, Shaw, mais quand tu parles de problèmes au pluriel, j'ai toujours le sentiment que mon miroir va devenir obsolète.
-Bien deviné.
-Donc, où est-ce qu'on va ?
-Chez ce cher Waldo. Loup a perdu Céleste et son énergie. D'ailleurs, il ne sait même pas qu'il y a une source pas loin de lui.
-Je pensais qu'on pourrait les laisser se débrouiller un peu plus longtemps, ça va leur faire un choc.
-Oui, enfin, pour ça, il faudrait déjà que tu retrouves Céleste, Céleste.
-Oh, je sens venir la migraine, avec tous ces [i]names[/i], se plaignit Shaw.
-OK, envoie-nous là-bas, on avisera.
-[i]Sir, yes sir[/i] !, acquiesça l'informaticien. [i]But[/i]... si vous pouviez éviter de vous "voir dans le miroir", leur recommanda-t-il en promenant frénétiquement ses doigts sur son clavier.
À nouveau, la salle s'illumina et Loup et Céleste «bis» disparurent sous l'œil anxieux de Jack et Shaw.