par L'anonyme » 21 Juil 2012, 17:24
Ok, mais ça ne change rien au problème: les neutrinos qui vont plus vite que la lumière, il suffit que ce soit mesuré une fois avec certitude pour qu'on puisse en dire quelque chose d'intéressant. Là, ça a déclenché la panique générale parce que la contradiction avec la théorie était importante. Si un écart mesuré est considéré comme statistiquement significatif et permet de donner une conclusion qualitative, au fond, peu importe qu'il soit aberrant ou pas. J'ai lu beaucoup de chose sur l'événement, y compris - partiellement, c'est vrai - la publication d'origine. Les documents que j'ai pu lire font état de toutes les vérifications qui ont été effectuées, et qui en temps normal seraient plus que suffisantes pour valider un résultat.
Maintenant imaginons la chose suivante: on veut savoir si telle particule a telle propriété. Par exemple, je dis n'importe quoi exprès, "peut-elle aller plus vite que le son?". Imaginons qu'on n'ait jamais eu le résultat bizarre sur les neutrinos et qu'on n'ait donc pas mené toutes les investigations sur les possibles erreurs de réglage, etc.
On mesure, effectivement, une fois ou deux, ou dix, que la particule qu'on étudie va, disons, 0,00001% plus vite que le son dans nos conditions expérimentales. C'est pas beaucoup; mais c'est quand même quelque chose. Si ce quelque chose survit aux vérifications d'usage et s'avère statistiquement significatif, comme c'était le cas avec l'histoire des neutrinos, on va pas y passer dix mille ans. On va admettre que cette particule peut aller plus vite que le son. Peu importe ce que disent les autres centres de recherche. Il suffit qu'on soit sûr et certain de l'avoir vu se produire une fois pour pouvoir dire que "ça se peut". On s'intéresse pas à un comportement général, on s'interroge sur si un phénomène est possible. Bref. Comme ce résultat ne contrarie aucune loi physique majeure, on ne se posera pas plus de questions que ça: la particule peut aller plus vite que le son. L'expérience des neutrinos prouve qu'on aurait tort de conclure aussi rapidement.
Pour moi ça soulève une question importante. Enfin, plutôt, un problème important. Les vérifications de routine ne sont pas, en général (et par en général, je veux dire "dans le cas général"), assez "sévères" pour des résultats aussi précis que ceux de la physique des particules. Je pense que c'est la conclusion qu'on devrait tirer de l'incident des neutrinos.
Ok, mais ça ne change rien au problème: les neutrinos qui vont plus vite que la lumière, il suffit que ce soit mesuré une fois avec certitude pour qu'on puisse en dire quelque chose d'intéressant. Là, ça a déclenché la panique générale parce que la contradiction avec la théorie était importante. Si un écart mesuré est considéré comme statistiquement significatif et permet de donner une conclusion qualitative, au fond, peu importe qu'il soit aberrant ou pas. J'ai lu beaucoup de chose sur l'événement, y compris - partiellement, c'est vrai - la publication d'origine. Les documents que j'ai pu lire font état de toutes les vérifications qui ont été effectuées, et qui en temps normal seraient plus que suffisantes pour valider un résultat.
Maintenant imaginons la chose suivante: on veut savoir si telle particule a telle propriété. Par exemple, je dis n'importe quoi exprès, "peut-elle aller plus vite que le son?". Imaginons qu'on n'ait jamais eu le résultat bizarre sur les neutrinos et qu'on n'ait donc pas mené toutes les investigations sur les possibles erreurs de réglage, etc.
On mesure, effectivement, une fois ou deux, ou dix, que la particule qu'on étudie va, disons, 0,00001% plus vite que le son dans nos conditions expérimentales. C'est pas beaucoup; mais c'est quand même quelque chose. Si ce quelque chose survit aux vérifications d'usage et s'avère statistiquement significatif, comme c'était le cas avec l'histoire des neutrinos, on va pas y passer dix mille ans. On va admettre que cette particule peut aller plus vite que le son. Peu importe ce que disent les autres centres de recherche. Il suffit qu'on soit sûr et certain de l'avoir vu se produire une fois pour pouvoir dire que "ça se peut". On s'intéresse pas à un comportement général, on s'interroge sur si un phénomène est possible. Bref. Comme ce résultat ne contrarie aucune loi physique majeure, on ne se posera pas plus de questions que ça: la particule peut aller plus vite que le son. L'expérience des neutrinos prouve qu'on aurait tort de conclure aussi rapidement.
Pour moi ça soulève une question importante. Enfin, plutôt, un problème important. Les vérifications de routine ne sont pas, en général (et par en général, je veux dire "dans le cas général"), assez "sévères" pour des résultats aussi précis que ceux de la physique des particules. Je pense que c'est la conclusion qu'on devrait tirer de l'incident des neutrinos.