Olivier a écrit:Mon raisonnement n'est pas bon ?
Si. Mais l'énigme est un cas limite qui joue sur l'ambiguité autour de la notion de paiement. Elle illustre le flou qui existe entre troc, échange avec monnaie marchandise et échange avec monnaie fiduciaire. Il n'y a pas de réponse définitive, ça varie selon le point de vue des protagonistes, qui n'accordent pas la même valeur à la même chose, et qui ne disposent pas des mêmes informations. Pour l'instant je vois 3 réponses pas trop bêtes.
- Si on y voit un simple troc, la réponse d'Olivier est la bonne.
- Si on prend en compte le manque d'information de l'autochtone ("sans l'encaisser"), l'autochtone se fait avoir car il ne reçoit que la partie physique du paiement sans prendre la partie immatérielle. Il ignore qu'en ville, un individu appelé banquier est prêt à lui échanger le chèque contre un billet de banque, avec lequel il pourra ouvrir un compte et obtenir un chéquier entier, ou acheter des cartes postales au marchand du coin, ce qui lui ferait en fin de course plus d'images de meilleure qualité. Cependant, aller en ville a un coup supérieur à celui d'un repas, donc même si l'autochtone ne reçoit qu'une seule image, elle lui est livrée à domicile, et il y gagne quand même.
- "ils se l'échangent" suggère que le chèque fait l'objet de nouveaux trocs, mais on peut imaginer (l'énigme ne le dit pas), que le chèque se transforme en monnaie-marchandise. Imaginons que la monnaie locale soit le coquillage et que le chèque prend la valeur de X coquillages ; l'accroissement de la masse monétaire génère de l'inflation, et en fin de course ce sont tous les détenteurs de coquillages qui payent l'addition.