Lyokophile à vie
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Inscription: 06 Juil 2006, 14:19
Localisation: Le coeur au bout d'une plume, les mains sur une feuille vierge
Arrivé sur Lyoko, ils nous attendaient. Je la posai par terre. Les monstres se mirent autour d’elle. Je ne voyais rien et je m’inquiétais énormément sur elle. Que c’était il passé en cours ? Et en plus au moment où mes mains s’étaient mise à trembler…
- Elle va mieux, me dit une des créatures.
- Que … Qu’est ce … qu’est ce qu’elle a ?
- Elle seule le sait. Nous n’avons fait que lui insuffler notre énergie, mais cela risque de se reproduire.
Ils me laissaient là, avec elle. Je m’approchais tout doucement. Elle dormait profondément. Je sentais sa faiblesse. Je m’allongeais à coté d’elle, la prenant dans mes bras. Puis je m’endormais aussi, rassurée de la savoir en vie. Je me mis à rêver de ce combat qui hantait mes pensées. Aziane engloutie par cette masse noire. Je ne pouvais me résoudre à l’abandonner.
Je me réveillais en sursaut. Elle n’était plus dans mes bras, mais parlait avec un frolion.
- Tu le lui diras hein ? s’il te plait. Merci.
- De qui tu parles ? Demandais je.
- Ah tu es réveillé ? C’est quelqu’un, me répondit elle en baissant le tête.
Je m’approchais lentement et posais ma main sur son visage. Je le lui relevais, la fixant dans les yeux.
- C’est lui. J’en suis sûr. Xana. Parle moi en.
- Tu veux que je te parle de Xana ? Je peux pas.
- Pourquoi ?
- Parce qu’il faudrait que je parle d’autres choses que tu ne dois pas savoir. Il me l’a interdit.
- Aziane, je veux juste te protéger et j’ai peur pour toi.
- Ne t’inquiète pas, je ne risque rien. Aller vient, j’ai une surprise pour toi.
- Une … surprise ?
Elle me tira et me poussa dans le vide. J’hurlais et alors que j’allais me transporter ailleurs, j’atterris sur le dos d’une bestiole, très grosse.
- Enfin te voila, j’ai bien cru attendre, me dit elle.
- Euh, toi tu es ?
- Manta.
- Enchanté, dis je un peu bêtement.
- Content ? Me demanda Aziane.
- Euh surprit surtout. Pendant un instant j’ai cru que j’allais mourir.
- C’était pour que ce soit plus sensationnel comme rencontre. Bon, Tu lui fais une douce au début, ma chère, et puis si il aime, tu vois avec lui. Hein ?
- D’accord Aziane. Accroche toi Yseult.
- M’accrocher ? A quoi ? Pourquoi ?
La manta parti à fond. Je manquais de tomber de son dos. Mais elle ralentit l’allure à temps. Elle slalomait à travers les arbres. C’était géant. Je commençais à prendre de l’assurance. Je me relevais progressivement et finit par être debout, en équilibre.
- J’adore ça, hurlais je. Merci Aziane !!
Je passais le reste de la journée sur son dos, faisant des pirouettes, sautant dans le vide pour réapparaître sur son dos. J’avais découvert ce pouvoir par hasard. Je venais de tomber dans le vide et je n’arrêtais pas de penser à la manta. Je fermais les yeux pour ne pas voir mon crash et quand je les rouvris, je me trouvais sur ma manta. Je m’étais téléporté. Aziane s’amusait à sauter de l’une à l’autre. Elle riait comme une enfant et cela réchauffait mon cœur.
On était épuisé de s’être autant amusé. On décida de rentrer sur terre. Il faisait déjà nuit. On se faufila dans le collège. Au moment de laisser Aziane à sa chambre, celle-ci refusa. Je ne pu me résoudre à la laisser seule et l’emmenais dans ma chambre. Elle se coucha dans mon lit, et moi par terre.
- Yseult ? Tu dors ?
- Non pourquoi ?
- Euh … je … j’ai froid.
Je lui mettais ma couverture sur le dos, mais elle continuait de trembler. J’avais peur qui lui arrive encore quel que chose.
- Je suis désolé, je n’ai plus rien.
- Et si … enfin il parait que le corps humain réchauffe. Non ?
- Euh … si, dis je gêné.
- Tu veux pas dormir avec moi, s’il te plait.
Je la regardais hésitant. Puis voyant qu’elle insistait je me callais contre elle et la pris dans mes bras.
- Merci me chuchota t’elle.
Cette nuit là, je fis de nouveau le même rêve à plusieurs reprises. Au matin, je n’en pouvais plus de ce cauchemar. Je la laissais dormir, puisqu’on n’avait pas cours. Je me dirigeais vers le CDI espérant y trouver la seule personne en qui j’avais confiance.
- Aelita ! Je t’ai enfin trouvé.
- Bonjour Yseult. Comment vas Aziane ? On vous a pas vu du reste de la journée.
- Mieux, merci. Je veux savoir quelque chose.
- Quoi ?
- Qui est Xana ?
- Xana ? Ben c’est l’entité maléfique qui se trouve sur Lyoko.
- Tu l’as déjà vu ?
- Non.
- Alors comment peux tu être sûr qu’il existe ?
- C’est un programme qui a échappé au contrôle de mon père.
- C’est tout ? Tu ne sais pas pourquoi il est là et ce qu’il veut ?
- Non désolé.
- C’est pas grave.
Je la fixais depuis quelques minutes dans les yeux. Elle n’arrêtait pas de sourire tout le temps. C’était si agréable. Je lui pris la main, tout en me rapprochant d’elle.
- Tu sais que tu es vraiment très belle ?
- Euh … merci Yseult.
- Ton sourire, c’est le même que …
- Aelita !! Cria une voix derrière moi
- Oh Jérémie, c’est toi, dit elle ne se levant pour le rejoindre.
- Qu’est ce tu lui faisais ? Me demanda t’il.
- Je vais pas la manger ton Aelita.
- Reste pas avec lui, on ne sait pas qui il est vraiment.
Je le toisais du regard, mais quand celui-ci croisa Aelita il revint doux et agréable. Je la vis me murmurer qu’elle était désolée.
Aelita ne m’en avait pas apprit plus et mes questions restaient sans réponse. Je me pris la tête, cherchant une explication à ma vie. Mes parents morts, mes visions, et Aziane que j’allais perdre. A croire que le bonheur m’était refusé. Je sentais la rage monter en moi. Je me mis à pleurer en silence. J'entendis des pas derrière moi.
- Pourquoi tu pleures ?
- Hein ? Aziane ? Je ... je ne pleurais pas, dis entre deux sanglots étouffés.
- Ça va pas ?
- Si, si, lui répondis je en souriant. Tu veux aller sur Lyoko ?
A mes mots, elle baissa la tête. Son regard avait changé, devenu triste.
- On … on peut ne pas y aller si tu veux, dis je doucement.
- Si ! Cria t’elle. On y vas aller, viens.
On courut comme deux fous tout en riant dans les rues jusqu’à l’usine. Je sentis comme une hésitation de sa part pendant quelques secondes, puis elle m’attrapa la main et me tira.
Une fois sur Lyoko, les monstres nous firent un accueil des plus chaleureux. Mais au plus profond de moi, j’avais une boule. Je souriais pour paraître bien mais mon cœur sentait le danger. Je me retournais vers Aziane. Elle était pétrifiée, fixant quelque chose. Je regardais dans la même direction qu’elle, et vit la plus horrible chose de ma vie.
Chapitre 4 : Savoir
Mon cœur s’accéléra, mes poings se serrèrent. Je sentais le moindre muscle qui se tendait. Je me mis devant Aziane pour la protéger.
- Tu ne l’auras pas, criai je.
- Enfin je te rencontre en vrai Yseult, répondit la chose.
- Aziane vas t’en lui hurlais je.
Mais celle-ci s’avançait de lui, comme hypnotisée. Je voulu me précipiter pour l’en empêcher, mais mes jambes étaient paralysées.
- Aziane !!! Non !!
Elle s’arrêta à quelques mètres de lui et tomba à genoux en pleurs.
- Xana, murmura t’elle.
- Ma chère Aziane, tes larmes sont trop vraies pour ce monde. Il est prêt. Dis lui, si tu en trouves le courage.
Il s’approcha d’elle et effleura son visage, puis disparu. Aziane tremblait de tout son corps et n’arrêtait pas de pleurer. J’avais retrouvé l’usage de mes jambes. Je me jetais sur elle et la prit dans mes bras. La sensation de danger s’était évanouie avec Xana.
- Aziane ? Aziane ? Tu m’entends ?
- Xana. Xana.
- Il est partit. Tu ne crains plus rien.
Elle se retourna vers moi, me faisant face. On pouvait deviner le tracé de ses larmes mais celles-ci avaient disparues pour laisser place à un regard sérieux.
- Yseult, sais tu qui tu es ? Me demanda t’elle sur un ton sec.
- Bien sûr.
- Et je te disais que tout ce que tu sais n’est que mensonge, broderie d’histoires inventées.
- Mais qu’est ce que tu racontes ? Je ne comprends rien.
- Hier, tu m’as demandé qui était Xana ; et bien aujourd’hui je vais te répondre.
- …
Je la fixais, n’en revenant pas. J’allais enfin connaître celui qui provoquait le doute en moi.
Prier pour que nos traîtrises soient oubliées.
Lutter contre ces souvenirs de démons.
Pleurer dans mes mains et saigner en pensant toujours à toi.
Mon homme, je suis ton ange.
Mon démon, je suis ton homme.