Je dois faire mon mea culpa, car les infos qui ont circulé sur une mailling list dont je fait parti, même si elles s'appuyaient sur un certain nombre de faits réels, ont donné lieu à des conclusions hatives et hautement partisanes (cf le lien de Pete auquel j'ajoute celui ci :
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=8362) auxquelles je me suis laissé prendre.
Ce qui lui est reproché par le réseau "sortir du nucléaire", ça n'est pas d'avoir conçut l'idée, mais de l'avoir cautionné. Voici quelques faits :
- Un certain Pr Pellerin, à l'époque directeur du SCPRI (Service central de protection contre les rayons ionisants) déclare dans un journal télévisé que les mesures de radioactivité étaient anormales dans l'est de la France.
- Sarkozy travaillait à cette époque au ministère de l'Intérieur dans un service de lutte contre contre les risques chimiques et radiologiques.
- Les autorités ont déclaré que le nuage n'avait pas traversé la frontière
- Et un passage d'un discours récent de Sarkozy : "Il n’est pas normal, dans une grande démocratie comme la nôtre, que le secret continue de régir l’action de l’administration, et, à la vérité, des élus qui la dirigent. Des erreurs comme celles de l’amiante, le mystère qui entoure le trajet exact du nuage de Tchernobyl, ne sont plus acceptables."
(Dit comme ça, il a tout à fait raison. Ce genre de comportement n'est pas digne de responsables politiques. Mais a t'il lui même été fidèle à ce qu'il a dit?)
Même si le danger du nuage était sans commune mesure avec ce qu'il a provoqué dans la zone de départ de la contamination (heureusement^^), selon les mesures faite, il a bien traversé la frontière.
Et selon son CV, il a eu le loisir d'être au plus prés des évènements politiques qui ont suivi en France.
Donc, on ne peut pas savoir quel était son degré d'implication dans l'affaire (il n'était que chargé de mission après tout, il n'a pas pris la décision de ne pas informer la populations sur les mesures relevées).
La seule chose que on peut dire, c'est qu'à un moment donné (à l'époque ou en tant que ministre de l'intérieur) il a eu tout le loisir d'accéder au dossier, et qu'il n'a rien dit, ce qui est contraire à sa volonté affiché de transparence (ce qui ne m'incite pas à lui faire confiance)
Bref, ce que j'en conclu, c'est que d'un coté comme de l'autre (les conclusions hatives sur les actions de Sarkozy à l'époque des faits vs la divulgation des liens du frère de Royal avec l'attentat du Raimbow warrior durant la campagne) les ficelles sont les mêmes, depuis des décénnies, que tout est bon à prendre pour couler l'adversaire et que c'est pas comme ça que doit fonctionner une campagne.
Comment avoir confiance dès lors dans un des deux candidats?
On devrait faire comme pour le bac et les copies anonymes : avant de donner les noms des candidats et leur appartenance politique, on communique les programmes, les mesures (et leur chiffrage), les idées de réforme ect ....
Comme ça, au moins avant d'être influencer par l'image, on pourrait se décider d'abord sur le programme.
Bref en conclusion je dirais ceci : mea culpa (cf début du post). Mais ce genre de choses n'est pas faite pour m'inspirer confiance dans la profession d'homme politique (quelque soit son parti) tant que la valeur de respect n'a pas cours dans une campagne électorale.
On parle de victoire et de défaite à une élection. Quand pourra t'on parler de fair play durant l'affrontement?
06 Mai 2007, 21:14 
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