l'Affaire Schaeffer ( titre provisoire)
Même les lyoko guerriers.
L'oeil de Xana lui appartenait. Son hippogriffe abattait ses ailes sur le monde.
Ce n'est plus le cas.
L'oeil de Xana et l'hippogriffe de l'empereur... Ce n'est plus qu'un souvenir. Cette fic, c'était une époque. Un petit intermède.
Aujourd'hui, ça a changé.
Y a du monde dans la place. On touche au grisbi; beaucoup trop. Faut de l'ordre dans la taverne.
"L'oeil de Xana et l'Hippogriffe de l'Empereur" n'est plus, certes. Mais son univers, ses personnages sont toujours là. Pour avoir la fic originale, me demander. Elle est toujours dans mes archives.
Pour le reste... la suite est là. Elle vous attend. Hélas, ne vous en déplaise, rien ne va plus. Le croupier virera ceux qui joueront trop sur la corde.
Cette histoire a pour but de vous compter la manière et la façon dont fut traité l'héritage laissé par le professeur Schaeffer, plus connu sous le nom de Hopper. Voilà le pourquoi de la simplicité du titre: L'affaire Schaeffer ! Ou comment on confia à une petite poignée de barbouze la lourde tâche de trouver l'impensable. Même si il faut, pour cela, passer sur le corps de ceux qui ont empêché cette chose de s'étendre il y a dix de cela.
Bienvenu gentes gens ! On est au milieu des années 2010 ! Florian Zeller a une émission de littérature sur le service public, ses pièces sont joués dans l'europe Entière ! Sarkozy a été réélu ! L'Europe se crispe ! Xana est mort depuis dix ans, vive Xana ! Les spéculateurs ont faim de déficits, au sous nos ordis, la terre tremble. Des fins fonds du Réseau Mondial, quelque chose bouge, quelque chose gravite.
C'est l'héritage du professeur Schaeffer. Sur les rails de la mécanique du docteur Kohl.
" De la petitesse des hommes, ou l'absolue fatalité de la mort"
Il l'avait encore lu.
Il ne regrettait pas, absolument pas. Le Docteur Kohl avait l'art de mettre en évidence des choses soupçonnées, non dites et non assumées, que seule une poignée de braves imbéciles de notre temps continuaient à colporter devant les chaumières et les HLM.
L'Homme était petit. La Mort en était le point d'orgue. Les Hommes doivent accepter qu'à tout moment, sans raison précise, on puisse les ramener à cette forme absolue de modestie qu'est la mort.
Dans la mémoire universelle de l'homme, toutes attitudes que les braves gens ont pris pour du courage, de l'héroïsme, de la grandeur, n'étaient que sursis face à l'inévitable. Folie. Égoïsme. Bêtise. Irréalisme. Connerie. Ou tout simplement, au mot interdit, humanité. La bêtise, comme l'erreur, est humaine.
Il ne voulait pas qu'on vienne lui parler d'humanité.
Charité, conscience, oui. C'étaient là des mots qu'il comprenait. Mais humanité... quelle humanité ? Quel homme a osé inventé cette chose immonde ? Il voulait bien le savoir.
Le docteur Kohl aussi.
Pour le docteur Kohl, il ne s'agit pas de se débarrasser de son humanité. Elle est là, comme une tâche. Mais de savoir s'en servir. Osciller avec justesse entre la fleur et le fusil.
Il avait vue juste, le vieux.
Le gus reposa le traité de science humaine dans la boite à gant de la voiture. Il venait de relire un passage: " explorer, analyser, et juger son environnement. Tout y était dit ! Vous voulez avoir des amis ? Mélangez vous avec les cons ! Vous en aurez bien ? Vous voulez tomber amoureux ? Ne le désirez surtout pas ! De l'argent ? Allez le chercher ! Partout où il est, quelque soit la voie. Grand bien vous fasse si, à la suite de votre inconscience, vous avez cru que ce livre vous autorisait à piquer de l'argent à la banque de Nice. C'est que vous avez mal analysé l'environnement... Ou que vous n'étiez pas fait pour être, aux yeux de la loi _donc des autres _ malhonnête.
Le gus respira une fois, deux fois, trois fois. Puis il regarda son collègue. Il faisait froid, même dans la voiture; La respiration du collègue produisait de la buée. Oui, faut le dire, le préciser ! Il faisait un froid de canard. On se plaignait toujours de la chaleur, avec la pollution à Paris. Mais le froid... Sauf pour les clodos, mais les clodos tout le monde s'en contrefiche. On y est même hostile. Pourtant, personne ne voudrait être à leur place !
"_ On y va ?"
Le collègue venait de bouger. Parler, même. Le grand, fallait bien qu'il puisse dépenser de l'énergie avec son corps de titan. Pensez donc, un mètre quatre-vingts dix pour cent kilos. Plus ou moins. Par là, dans ces eaux-ci.
"_ Nan, répondit le gus d'un ton trainant. On attend.
Le grand laissa trainé le temps sur les pavés de minuit. Puis il s'impatienta comme un gosse super-actif.
_ On y va quand ?
_ On y va pas. On observe, Herr Feldwebel Kolt !
_ Bien, bien ! Gospodin poručnik rétorqua l'armoire à glace à son lieutenant, en répondant en croate.
_ Ne sviđa mi se tvoj ton ... Narednik! Maugréa le lieutenant au sergent. Sur qu'il n'aimait pas le ton employé, ça...
_ Je m'emmerde, Herr Oberleutnant !
Le lieutenant s'énerva, et se tourna violemment vers son subalterne, comme si il allait le fusiller sur place.
_ Qu'est ce que j'y peux ?
_ Merde, lieutenant, on sait qu'il se trouve là...
_ On est pas sur. On reste en planque ici.
_ Pourquoi ? S'énerva le molosse. Et puis, pourquoi il se posait autant de questions ? C'est lui qui était au volant; à tout moment il pouvait mettre les clés sur le contact et se tirer. Il avait même suffisamment de force pour virer son patron de la voiture.
Sur le papier.
Car dans la réalité, Kolt était bien conscient que face au boss, il ne faisait pas le poids. Psychologiquement d'abord: la preuve, il ne bougeait pas. Il se la fermait, même.
_ On reste là jusqu'au petit matin. Normalement, demain matin ils doivent venir. On est pas très sur... Expliqua le lieutenant, dans une moue d'incertitude et d'insouciance.
_ Comment ça, pas très sur ? Demanda Kolt, toujours aussi énervé. La fatigue l'excédait.
_ On est là pour vérifier. Si demain ces gens viennent, on restera là à les observer. On a déjà " miné" la baraque. Il suffira de les suivre sur nos écrans de contrôle et notre "electro-mouse." C'est tout.
Kolt pesta et se renfrogna. Foutu technologie...il avait l'impression d'être une épave. Toute cette technologie, ça le rendait handicapé. Ouais, ça rendait service parfois. Ca mettait au chômage aussi.
_ Et Bewel ? Je parie qu'il tire un coup place Clichy, ce con, ou qu'il se bourre la gueule à Belleville !
_ Nan, le rouquin fait des rondes pas loin, autour de la Seine. La jap tient un cabinet d'avocat dans les environs. Il espionne.
_ Il se rince l'œil, oui ! Cracha l'armoire à glace. Saviez qu'elle recevait son ancien gigolo ?
_ Oui. Pour ça qu'on est là. Si ils viennent tous, c'est encore mieux. Dit le lieutenant, son regard bleu myosotis s'étendant sur la forêt noir dispersée au loin.
_ On aurait dû être plus... son gigolo, c'est pas un drôle, savez ! J'en ai entendu parler... Enfin, ces deux gigolos. Deux bruns aux yeux noirs. Deux cas. On peut dire qu'elle s'entoure bien, la gamine.
_ Avec les affaires qu'elle traite, faut bien. Si vous saviez sur le nombre de détraqués qu'elle tombe... La lamenta le lieutenant.
_ Ouais ben, faire confiance à un bleu des paras, et un autre petit mercenaire de Seine Saint Denis pour faire la loi devant son perron...
_ C'est bon pour se faire respecter auprès des gens qu'elle défend...ou
qu'elle accuse. Des gens comme nous. Précisa le lieutenant, en sortant une cigarette de sa poche. Une américaine, pour être précis.
Ça donna une idée au sergent, qui lui aussi sortit une cigarette. Il demanda du feu à son patron et l'alluma. Aspirant quelques bouffées, il contempla le paysage sombre et plongé dans la nuit d'encre devant lui.
"_ Bon dieu ! S'exclama-t-il, on a pas idée de laisser à l'abandon une telle baraque ! Il faudra aller y jeter un coup d'œil après l'affaire.
_ Mouais... Grommela le lieutenant, dont les paupières s'alourdissaient au fur et à mesure que le temps passait.
_ Et le blondinet, il est où ?
_ Lequel ? Demanda le lieutenant, en sursautant doucement. Il était sur le point de s'endormir.
_ Le binoclard.
_ Bewel m'a appelé tout à l'heure. R.A.S.
_ Et l'autre ?
_ Lui ? Dans son chalet suisse. Il profite de son succès musical et pseudo cinématographique pour s'envoyer en l'air avec des beaux gens ! Voyez le genre ! La bourgeoisie, c'est plus ce que c'était... Se lamenta le lieutenant, en fermant délicatement les yeux et en s'enfonçant dans son fauteuil.
_ Ouais. Un con quoi.
_ Exacte. Faudra que j'aille là-bas un coup. Pour voir. Il m'a l'air d'être le genre de type qui arrive toujours au mauvais moment. Quand il faut pas, quoi. Bref. A surveiller aussi.
_ Vous avait dit qu'on était pas assez nombreux ! Râla Kolt, en frappant le volant de l'audi.
_ He quoi ? Faut pas une armée de dix milles hommes pour surveiller six clampins, dont un qui est en Suisse, les deux autres des estropiés de la vie !
_ Ca fait quand même trois cas dangereux, objecta le sergent.
_ Et trois hors jeux. Nous, nous sommes plus de trois. Et plus de six. Faites un peu confiance aux autres, Herr Feldwebel."
Kolt maugréa. Voyait pas pourquoi il ferait confiance à des gens qui ne venaient pas de la même caste que lui. Des gens qui n'appartenaient pas au même monde que lui. De la racaille. Des incapables ! Des drogués, des voleurs, des assassins !
'Se demandait comme le lieutenant, un jeune homme raffiné, pouvait trouvé intérêt à trainasser avec ces gens là. Oui ils devaient travailler ensemble. Pour mener à bien l'affaire. Au plus vite si possible. On surveille, on choisit le bon moment, on démonte tout, on remballe et hop ! Ni vue ni connu, avec les salutations de Nicolas et Barrack, de José Luis et de toute la bande de Bruxelles. De ces gens là se lavaient les mains sur leur dos, mais qu'importe. Quand on exerçait ce dure métier, on était habituer à servir de carpette.
En attendant, le molosse au visage fin rêvait de la maison en face de lui. Oui, derrière sa carapace d'acier, Kolt rêvait d'avoir une famille, des amis, un boulot tranquille, et de posséder une vraie maison.
Comme cet Ermitage, qu'ils espionnaient depuis quelques mois.
http://yumi2004.fr/forum/viewtopic.php?t=6371 : A l'ombre des grattes-ciel en ruts... on survit, on serre les dents et les fesses, et on se tait : " A l'ombre des grattes-ciel en ruts, le loup et l'agneau" et " à l'ombre des grattes-ciel en ruts, le traqué de Wall Street".
une futur saga: Wolf, le maitre des abysses:
http://yumi2004.fr/forum/viewtopic.php?t=6238
Britannia est une puissance maritime dominant le monde telle la Grande-Bretagne dans notre monde. Sauf que Britannia à une épine dans son pied marin... Wolf, un pirate de la pire espèce. Partons à la découverte des aventures de ce saigneur des sept mers ! Epique, aventures, cape et épée, passion... la vie d'un pirate, ce n'est pas forcément la plus belle des vies...