07 Avr 2008, 18:41 par Gini
La neige, qui jusqu’ici s’était stoppée, se remit à tomber mais moins violemment. Yumi allait ouvrir la bouche quand Aelita les interrompit :
- On a découvert quelque chose à l’usine…C’est très important !
Ulrich lâcha Yumi, faisant glisser sa main le long de son bras, résigné. Yumi lui tourna le dos, incapable de soutenir son regard suppliant. Aelita remarqua la situation mais ne dit rien. Il y avait plus urgent ! Jérémie les rejoignit après s’être rendu auprès d’Odd.
- Vous êtes là ? Ca tombe bien, j’ai quelque chose d’important à vous dire…
- Qu’est-ce que vous avez trouvé à l’usine ? Demanda Yumi, parvenue à cacher la moindre émotion dans son timbre de voix et dans son attitude.
- Comme tu nous l’avais dit, Xana est revenu puisque vous avez retrouvé vos pouvoirs
- Oui, fit Ulrich.
- J’ai, enfin nous avons découvert que quelqu’un avait rallumé le supercalculateur et l’ordinateur.
- Ce qui implique ? Fit Yumi soucieuse.
- Il sait tout de vous…
- Quoi ? Firent Yumi et Ulrich en chœur
- Mais tu avais dit que tu avais tout effacé ! protesta Ulrich.
- C’est ce qui me semblait aussi…
- Odd le sait ?fit Yumi
- Oui, je viens d’aller le voir. Fit le génie.
- Comment va Ava ? demanda Aelita.
- Toujours le même...répondit Jérémie, impuissant.
- Son accident n’est pas anodin, je suis sûre que c’est Xana. Ava n’a pas freiné. La voiture devait sûrement être possédée…fit Yumi songeuse.
- Peut-être…fit Jérémie, évasif.
- En tout cas, maintenant qu’ils savent tout de nous, il va falloir être très prudent. Fit Aelita.
- Qu’est-ce que tu nous conseilles ? Demanda le beau brun à son ami.
- Restez sur vos gardes, c’est tout ce que je peux vous dire. Et ne restez pas seul, surtout. On est plus faibles, séparés. Lui répondit-il.
Ulrich regarda timidement Yumi. Celle-ci était songeuse. Elle ne vit pas son regard implorant ou plutôt ne voulait pas le voir.
- Odd va sûrement rester cette nuit avec Ava. On va retourner à l’Hermitage pour mettre tout ça au clair. Proposa Aelita.
- Je vais rester encore un peu ici…Je vous rejoins à la maison. Fit Yumi.
- Tu es sûre ? demanda Ulrich, intrigué.
- Oui. Fit-elle.
Ulrich leva sa main vers son visage pour lui caresser la joue mais se ravisa en voyant les yeux de son amie. Des yeux remplis de souffrance.
- Je reste avec toi alors…fit-il sans lui laisser la moindre chance de protester.
- Bon ben vous nous rejoindrez à l’hermitage. A tout à l’heure. Fit Aelita.
Le couple partit en direction du chemin de retour tandis qu’Ulrich se retourna pour reprendre la conversation avec la japonaise. Mais celle-ci était à l’écart au téléphone. Elle paraissait soucieuse. Il alla voir comment allait Ava en attendant qu’elle ait fini. Il rentra à l’intérieur du bâtiment et se dirigea vers l’accueil, ne sachant pas quel était le numéro de la chambre.
- Bonjour, je voudrais savoir le numéro de la chambre de Madame DellaRobia, s’il vous plait.
- Un instant, monsieur ?
- Stern, Ulrich.
- Ulrich ? fit une voix féminine dans son dos.
Il releva la tête et découvrit Amanda face à lui. Elle était rayonnante et lui souriait. Lui, il fronça les sourcils.
- Ca fait si longtemps que je ne t’ai pas vu…
- Tu m’as appelé ce matin, fit Ulrich froidement.
- Ca m’étonnerait, je viens d’arriver des Etats-Unis. Mon vol a atterri cette après-midi.
Ulrich la dévisagea pour savoir si elle mentait mais elle semblait honnête.
- Quelque chose ne va pas ? fit-elle, inquiète.
- Tu m’as annoncé au téléphone que tu étais enceinte et que c’était peut-être moi le père…
- Quoi ? C’est une blague ? s’écria Amanda, irritée. Je ne suis pas enceinte, je te rassure tout de suite. De plus, je suis avec quelqu’un. Mais enfin, qu’est-ce que tu racontes, Ulrich ?fit-elle en fronçant les sourcils.
Ulrich la fixa puis comprit que tout ceci n’était qu’une vaste blague de Xana. Il avait marché à fond….
- Mon dieu ! Yumi ! Il faut que je lui dise tout de suite ! s’écria Ulrich.
Il sortit en trombe hors de l’hôpital mais ne la vit pas. Elle était partie. Il jura sur l’inconscience de son amie.
Yumi attendait devant un café d’une rue fréquentée de Paris. Elle n’était pas très loin de l’hermitage. Elle regarda sa montre, nerveuse puis se décida à entrer. Elle chercha du regard et vit qu’on lui faisait signe. La japonaise avança, de plus en plus angoissée sur ce qui allait se passer. C’était l’instant où elle jouait sa « liberté ».
- Yumi, ma chérie, fit une voix féminine qu’elle connaissait bien.
Une femme plus âgée, de type asiatique, se tenait debout, face à elle et l’accueillant chaleureusement. Elle portait un long manteau de couleur noire et avait attaché ses cheveux en chignon. Yumi déglutit en la voyant mais se dit qu’elle préférait cette situation que faire face à son père.
- Bonjour maman…fit Yumi, se forçant à sourire.
- Shin n’est pas avec toi ? fit sa mère, après lui avoir fait la bise sur la joue.
- C’est justement de cela que je voulais discuter…fit la jeune femme, à la voix étranglée.
- Tu as l’air plutôt tendue pour une future mariée…fit sa mère assez inquiète.
- Shin m’a dit que vous aviez avancé le mariage d’une semaine…fit-elle avec ses yeux perçants.
- C’est la mère de Shin qui l’a souhaité. Tu sais, ton père dépend d’elle, désormais. Je ne dois pas te rappeler que pour sauver l’entreprise de ton père, cette union avec la firme de ta future belle-mère est indispensable !
- Mais pourquoi une association n’est-elle pas simplement possible ? fit Yumi.
- Yumi, nous en avons déjà discuté. Le mariage est l’unique solution.
- Mais je ne veux pas me marier ! hurla t’elle presque, attirant quelques regards de curieux.
- Pardon, fit la dame en manquant de s’étrangler.
- Tu as très bien entendu, je n’épouserai pas Shin ni personne. Personne ne dirigera ma vie ! hurla la japonaise.
- Ecoute-moi bien. Tu vas cesser de hurler et de faire tes caprices. Je te signale que personne n’a été aussi gentil que Shin. Il t’a soutenu et t’a aidé à reprendre le dessus.
- Il n’est pas aussi parfait que tu le dis ! Il…
Mais Yumi préfera s’arrêter là, ne voulant pas dire à sa mère que Shin la frappait. Elle voulut reprendre la discussion mais fut coupée par sa mère.
- Personne d’autre n’aurait voulu d’une fille suicidaire !
Yumi la regarda durement, se leva et avant de s’en aller, elle lui lança :
- Parfait, on a plus rien à se dire ! Je ne viendrais pas à ce foutu mariage. Vous ne contrôlerez plus ma vie !
- Yumi ! Hurla la mère.
Mais la jeune femme sortit en trombe et se dirigea vers la route pour retourner à l’hermitage.
La neige s’était remis à tomber violemment, recouvrant chacun des pas de la japonaise dans la forêt.
Jérémie et Aelita pianotaient depuis près d’une heure sur l’ordinateur afin de découvrir quelque chose pouvant faire un lien avec Lyoko et l’accident d’Ava. Ils finirent par découvrir que le scanner avait été utilisé une fois, le même jour que Yumi avait découvert le retour de Xana.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? fit Aelita, inquiète.
- Que quelqu’un a utilisé le scanner soit pour aller sur Lyoko, soit…
- Soit pour incorporer Xana en lui…Oh mon dieu, Jérémie ! Ca veut dire qu’il peut prendre n’importe quelle forme humaine et nous attaquer comme il veut !! fit la jeune femme complètement paniquée.
Le jeune homme remarqua l’état de panique de sa compagne et voulut la rassurer en la prenant dans ses bras.
- Aelita, on en est pas sûrs…Calme-toi, je t’en prie. J’ai besoin de toi pour réfléchir.
- Peux-tu vérifier quelle action a été faite depuis l’ordinateur ? demanda-t’elle.
- Je vais y regarder. Mais calme-toi, je t’en prie. Lui dit-il doucement.
Ulrich avait rejoint Odd qui veillait sa femme. Il était tendu et ne disait rien. Il ne pouvait faire qu’attendre. Mais l’attente sans savoir est pire que tout.
Sweet little words made for silence Not talk Young heart for love Not heartache Dark hair for catching the wind Not to veil the sight of a cold world
Kiss while your lips are still red While he`s still silent Rest while bosom is still untouched, unveiled Hold another hand while the hand`s still without a tool Drown into eyes while they`re still blind Love while the night still hides the withering dawn
First day of love never comes back A passionate hour`s never a wasted one
The violin, the poet`s hand, Every thawing heart plays your theme with care